s 3 g $Sf MR yilii annee (^T^lI'SÉi *1Wv£ Samedi 15 Mai 1875. LASTBOLOGUE cs win vsSal pfëiilll Q ;y - w? 3 z 2 S >- Le Journal parail le Mercredi et le Samedi. Les insertions content 15 centimes la ligne.- Les réclames, dans le corps du journal, se paient 30 centimes a Les nutnéros supplémentaires commandés pour articles, Réclames ou Annonces, cou en ligne.__ Un numéro du journal, pris au Bureau, 15 centimes. C II JE JU UT S I> K F JE 15. lr Mai. K« 4 4». (I. M.rdi, MO.) Po- LE PROTÉE L1BÉRAL. C'était un habile personnage que le Prolée de la fable, fort adroit a prendre toutes les formes pour écbapper a l'importun qui le serrait de trop prés; maisil passait au moins pour assez inoffensif. Le protée historique n'a rien de ce dernier caraclére. S'il change de figure, e'est pour élre «uisible, et il change avec tine incontes table supériorilé. Vous le trooverez sous toutes les latitudes, a toutes les époques, mèlé a tons les régimes et a toutes les rela tions sociales. II a nom libéralisme, et dans son magasin decoslumes se coudoient sans fa con le mnntc.au de cour el la blouse du communard, le lablier maconnique et les fiers oripeaux du progrès du XIXC siècle. En politique il n'a pas de fortes préféren- ces, L'essentiel pour lui est de se trouver bi en. Révolulionnaire en Italië et despote persecutedr en Allemngne, il se fe-ra sacris- tain et odieusement pol icier en Suisse, anar chiste en Espagne, républicain bavard et peu national en France, franc-macon en Aulriche et au Brésil, doclrinaire-gueux en Belgique, ifnais frolté de royalisme purou de constitu- tionalisme suivanl les cas. Potir les arnes cbarilables, il s'appelle la philanlbropie. Si vous éliez tenté de le con- fondre avec la charilè, vous reconnaiiriez Prolée a ce signe, qu'il Iracasse et spolie vo- Jontiers celle dont il prend les dehors. II aime beaucoup, rviais beaucotip l'inslruc- tion, a ce point qu'il a invenlé, pour son usage particulier, celle espèce de caserne lit téraire qu'on nomme l'enseignement obliga toire. II ne faut pas trop le conlrarier en ceci. Si vous vous avisez, par exemple. de multi plier indiscrètemenl les écoles li bres et sur- tout d'y faire entendre la voix de la religion, eh bien! il aime encore mieux se passer d'é- coles. Le people s'en tirera comme il ponrra. Cepersonnage au visage austere, qui porte un grand livre de la loi sous le bras, c'est encore lui. Pharisien modèle, il va régler le temporel du culte pour atleindre lespirituel, et pas un cierge, pas un grain d'encens, pas une aumöne n'échapperont a sa sollicitude! Que dis-je, une anmóne? Sa casuislique fera tant et si bien qu'il défendra au prèlre de dislribuer du pain dans l'églisc, qu'il sépa- rera la foi de la charité! Get autre parle aux braves gens de la reli gion de leurs pères. Par amour pour el I o et pour eux il la reformera, il la rendra a sa purelé primitive. C'est sa mission de vieux- calholique, et l'on concoit dós lors qu'il ne soit pasexigeani a l'endroit du salaire. Quel- que église enlevée a ces entètés decalholi- ques romains; le traitemenl du prêtre qu'on enverra mendier son pain sur la route de l'exil; un regard bien vei I la nt et les généreu- ses faveurs du pouvoir sufiiront a récompen- ser tant de zèle. Prolée n'est pas difficile. Voici le défenseur de la liberie de con science. Sa théorie est nouvelle. La liberté de conscience consiste a ne pas avoir de con science du tout, a ne croire ni a Dieu ni a diable, et surtonl a vexcr ériormément, a l'école, au cimelière el ailleurs, ccux qui ont la faiblesse de croire a quelque chose. Le masque de la liberté est une des grandes utililés du magasin. Protée comprend ('importance de la mo rale. II la lui faut universelle, et son système de diffusion est aussi simple qu'ingénieux. Pour qu'il n'y ail pas de recalcitrants,chacun se fabrique sa morale a soi-mème. Le procé dé n'a qu'uri défaut, c'est que le lien n'esl pas trés-lort, el que la sociéléen fait parfois I'expérience assez durement, mais pour les organisateurs transcendanls il n'est pas pos sible de s'arréter aux détails. Grand partisan de la royauté quand il peut occuper toutes les avenues du pouvoir, notre Protée, malgré son faible pour l'habil brodé des hauls parages, se laisse aller a:son hu meur dans les moments de deception el on le surprend quelquefois a crier; «Vive la République! II est trés-enthousiaste des constitutions, et'trés-peu serupuleux sur les enleilles. Ses propres droits le trouvent ardent; ceux d'au- trui singuliérement froid. L'arnour de la loi est encore une de ses vertos; mais il ne vante que les beautés de la loi civile, et il demande que l'on s'incline devant el le avec tout le respect qu'il reluse aux prescriptions de la loi divine. C'est que Prolée vil dans Ie lemps et ne crou guère aux relations de ce monde avec i'aulre. Cela le conduit quelquefois trés-loin. Le people ne devait pas ètre oublié dans ce répertoire d'apparentes sympathies. Et en effet, avec beaucoup de morgue dans le fond, notre homme exalte le people et lui parle sans cesse de ses droits, rarement de ses de voirs. Talent de lancer les masses dans une direclion voulue, sous la main du mailre. C'est ainsi qu'il conduit les revolutions et qu'il les exploile depuis que le monde existe. Constitutions, lois, penpleet royauté. au- lant de banniéres utiles a arborer a leur tour; mais la grande félicilé est pour sa propre banuiére. Suivez ce vieux libéralisme dans ses trans formations continuelles. Partout et toujours vous Ie trouverez sous l'empire de la mème preoccupation; donner le change sur ses desseins en empruntant le nom du bien pour cocher le mal. Lés terribles perturbations dont nous sommes les témoins nous prou- vent qu'il ne réussit que trop souvent et trop bien, comme les oscillations d'un édifice attestent qu'on a louché a la clef de voute ou a la base. Celui qui veut substituer le doute a la vérité, la raison a la foi, le dé- vouement au sacrifice, l'liommea Dieu, ne peut reen ei I li r que le désotdrede l'universel mensonge. Le faux libéralisme en est falale- ment la. Apprenons a le bien connailre, a le monlrer tel qu'il est, Lui enlever un prestige illégitime est le plus sur moyen de diminuer la force de propagande qu'il puise dans le faux. les athénées et les Universités de l'Etal. Au lendemain de la Commune, devant l'orgiede despotisme et d'impiété qui sévit en Suisse, en Prusse et ailleurs, le programme qu'il for mule au nom de la liberté, c'est ['abrogation de la loi de 1842, l'enseignement laïque et obligatoire! Chose étrange, il y a des gens que l'anar- chie épouvante, que le pelrole terrifie, et qui cependant ballent des mains devant ces ac- tes, ces aspirations et ces projets! L1ÉGE ET BRUXELLES. Du moment qu'une procession est précé- dée de la Croix, qu'elle est composée de personnes venues pour prier Dieu et l'ado- rer, elle mérite qu'on l'assomme. Pourobte- nir grace devant le progrés du jour, il faut qu'elle escorte des images obscénes, qu'elle soit, comme a la mi-carème, peuplée de gourgadines et de sacripans débraillés. Dans ce dernier cas, les administrations libérales sont sur le qui-vive, et gare au clérical qui oserait faire de I'irrévérence envers la goua- pe rendue sacro-sainte par l'estampile muni cipale! Ces étudiants si avancés de l'Universilé de Liége sont le produit de l'enseignement offi- ciel, e'est-a dire liberal; de ce mème ensei- gnement qui, a liny, nousdonne un sacrile ge; a Bruxelles el a Gand, des énergumé,nes d'atbéisme, prèls a commeilre toutes les fo lies, pourvu qu'elles soient. obscénes ou blas- phématoires. Et c'est ce mémeenseignement atbée que le libéralisme veut implanler par tout, a l'école primaire aussi bien que dans L'exercice public du culte est d'ordre pu blic et il n'appartienl pas a une autorité quelconque de 1'interrompre saus suspendre la Constitution elle-mème. Nous continuerons done a soutenir que M. Piercot, en interdisant les processions jubi- laires a Liége,a excédé la limite de ses attri butions et qu'il a ouverlement violé notr# droit. Nous ne voyons pas que les libéraux se joignenl a nous pour faire prévaloir cette souverainelé de la loi, dont ils se proclament a tort et a travers les acharnés partisans. L'acte de M. le bourgmestre de Liége est d'aulant plus grave qu'il sacrifie en faveur de la souverainelé de l'émeule, le droit le plus évident et le plus indiscutable. Laisser passer un pareil précédent, ce serail sanc tioneer la défaillance coupable de l'autorilé publique et donner, en quelque sorle offlciel- lement, le pas a l'émeule sur la loi. Deux mots feront comprendre toute notre pensée sur celle grave question: Supposons que des équipages de la Cour aient été, a Bruxelles, hués et couverts de boue. Pense-t-on que M. Anspach prendrait un arrêlé de police pour défendre que les voitures et la livrée du Roi paraissent encore dans les rues de la Capitale?... Une telle mesure excilerait a bon droit l'indignation de la Belgique entiére! UI 21 O 02 cn K O O k co Cl -c CS c. c£ CO fiS SS Li T3 K 3. ■Mfi&illL Mi 50 G 7» H O es O "O as *3 25 CSï ra co mO H en Os. es" 50 tr n a» S3 06 cn Ui en •XI C/2 50 5» 55 Poperinghe- Ypres, 3-15,7-00,9-30,10-55,2-18,8-03,9-20 Ypres-Poperinghe, 6-40,9-07,12-08,3-57,6 30,8-43,0-30. perinahe-liazebeouck, 7 03, 12-28, 4 17, 7-13. HazebrouckUoperinghe-Ypres, 8-38, 9 80, 4-10, 8-23. Ypres-Routers, 7-80, 12-28, 6-48. Rqulers- Ypres, 9-28, 1-80, 7-80. r n Roulers-ZL"«</es, 3,44,8-45,11-34,1-13,4 39,7^36,(9-85.Lichterv.) Lichterv.-Thourout,4-28 m.versiJslende. 1 houroul-Xoiower- reUe 12-02venanl d'Osteiide.- Bruges-floaters,7 28,8-28,12-50,8-00,6-42,8 45LiclilervCourlrai in9 011,30,8,377,21 Ypres-C<w<ra»8-34,9-4911-18,2-38,5-28,715(mixte Pel 2'el.)Courtrai- Ypres,7,00mixie 1 *et2'cl8-08,11-02,2-36,8-40,8- 49. Ypres- Thourout, 7-18, 12 06, 0 20, (le Samedi a 8-80 du matin jusqu'a Langhemarck). - Thourout- Ypres, 8-40, '1 -10, 7-00, (le Samedi a 6-20 du malin de Langtiemarck Ypres): w Comines-Warnêton -Le Touquet-Ho,uplines-Ar»ïe?üid/"es, 6-00, 10,13, 12-00, 6-28,Armentières-Houplines Le 1 ouquet-ai - nêion-Comines 7 -28, 10,30, 4-10, 8-40. Comines- Warnêton 8-48, m 9-30 s. Warnèton-Comines 8-30, 9-80, Courlrai-Zinnes, 8-03, 11-00, 12-33,4-08, 6-83. 9-00 s. (Liclilerv.).— Bruges-CWrlrat, 8-25, 12-50, 8-00, 6-42. Bruges, Blankenberghe, Heysl, (Slalion) 7-25,11 04,2-50,7-35. (bassin)7-31,11-10,2-56,7-41 Ileysl, Biankenberghe,Biugcs, 3-45,8,25 11-28,8 30. Ingelmunster Deynze Gand8-00, 9-41, 2-13. Ingelmunsler-Deyuze, 6-08 2* cl., 7-18. Gand-Deyme-lngelttïUnster, 6-88, 11-20, 4-41. Deynze Ingelmunster, 1-00. 2' cl. 8 20. lnge\mtinster-Anseghem, 6-08, 12-38, 6-13. Ansegbem-Inge/minster7-42, 2-20, 7-48. Licbtervelde-Dixmiide Fumes et Dunkerke, 6-30, 9-08, 1-35, 8-00. Dunkerke-Furnes-Dixmucje el Liehlerveltle, 6-33, 11-10, 3-40, 5-00. Dixmude-A7»euporl,9-80,2-20,8-43Nieup-Dw;m,(bains)7-20,11-50,4-10. (ville) 7-30,12 00,4-20. Thourout-Ostenda, 4-30, 9-15, 1-80, 8-05. Oslende-Thourout, 7-33, I0-I0, 12 23, 6-18. Selzaete-jEec/oo, 9-05, 1-25, 8-28. Eecloo-iSe/zaete, 5-38, 10 18,4-22. Terrieuzen-Gund, ü-00, 10-30, 4-40. )KU' lu - ~~'W, „r, Selzaeie-Lokersn, 9-04, 1-30, 8-30. (le Merer. C O IX XI ja «1 P O M D A N C JM IH BRUXELLESCOURTRAI. COURTRAI, BIHIXK'LLES. Courtrai dep. Bruxelles arr. 6,37 9,20 10,53 1,38 12,33 2,23 Courlrai dép Tournai arr. Lille COURTRAI, TOURNAI, LILLE. 6.37 10,56 2,54 7,28 11,47 3,48 7.38 12,08 4,00 3,47 6,14 8,34 6,39 0,35. 8,54, 8,47. 9,41. Bruxelles dép. Courtrai arr. 3,22 8,02 8,28 10,46 12,21 2,44 8,35 7,86 6,47. 8,44. 6,38 10,00. Lille dep. Tournai Courlrai arr. COURTRAI, GAJSD LILLE, TOURNAI, COURTRAI. 8,15 8,22 11,03 2,22 3,20 3,42 .8,30 11,29 2,40 8,39 6,34 9.47 12,26 3,38 6,33 GAND, COURTRAI. Courlrai dép. Gand arr. 6,42 8,01 12,31 1,31 3,44 3,04 0,40. 7,86. Gand dép. Courlrai arr. 5,13 6,34 9,38 10,81 1,28 2,49 4,24 5,31 7,21. 8,42. Bruges d. 6,49eip.12,34, 2,82, Gand 'A. 7,34, 1,49 4-07, Bruxelles 8,30, 4-00, 8RWSBS, GAStD, BRUXELLES. 3 43,ex. 6,43. 4,28, 7,38. 6,02, 9-31. Bruxelles dép. Gand arr. 6,00 Bruges 7,15 BRUXELLES, GAND, BRUiES. 8,14 11,83 8,12 «Txp. 4,89 exp. 9,41 10,34 1,13 3,23 2,38 4,37 4,20 5,11 6 37 7,22 8,38. 7,23 8,38. a» a esïsïBcSB'c lui. Suile. Vuir notie X» precedent. La maison qu'habitail Baudouin élait con- slruile ain.si qu'on vous l'a dil de lelie fa<;on qii'une lerrasse la doininait. Celle lerrasse condwisail a l'apparlement de Baudouin. Voila que, par un de ces hasards donl nous avons parlé plus houtles hommes qui avaienl volé fes quaranle bijoux de Roland élaienl aussi au nomin e de quaranle. Ainsi le dil la chronique picarde de sorte que, conslalons lele litre du présent chapitre se Irouve siiffisamment jusliSé Quaranle bijoux voles'a Roland; Quaranle jours accordés a Baudouin pour les reirouver Quaranle voleurs. IVien n'y manque; nous voila bien tranquille de cecölé la; nous n'avolis rien a nous reprocher. Ayanl appris que Baudouin avail élé mandé par Roland a cel effet, Ie chef des voleurs enToya le soir mêrae, un dc ses complices écouter sur la lerrasse du brave homme, pour surprendre ce qu'il disait. Mais au moment oü le voleur s'appro- chait de la fenêlre, Baudouin disait a sa femme, en parlant, soil du triorceau de papier qu'il déposail dans I urne, comme nous l'avons dit, soit encore (la chronique est moeite ?i ce sujet) du jour qu'il avail dc moins h vivre En voiia nn des quaranle Le brigand se snuvaa toutes jambes, après avoir entendu cela, et ij courut vers ses compagnons auxquels il dit Mes amis, nous sommes déeouverlsL'as- Irologoe Baudouin a dit lorsqiie je me suis approché de la fenêlre Ex voila un des qua- raxte! J'étais sur la lerrasse el je l'ai parfai- leinent entendu. Les voleurs n'ajonlèrent pas line foi enlière a ce rapport. Pourtant le lendemain soir, le capit.aine de la bande s'y rendit lui-méme, accompagné d'un aulre voleur. Quand ils approebèrenl de la fenêlre, sur la lerrasse, ils entendirent tons les deux Irès-dis- Unclement Baudouin s'écrier llélasles malheureux II y en a deux au- jourd'hui! II n'en rasle plus que trenle huil a venir Aloi s la chef de la bande alla cher^li«r tous «es compagnons el ils enirèrenl chez Baudouin. Celui ci, pensant que c'élaienl les envoyés de Roland qui venaienl déjk le chercher pour le meiier au suppliee, bien que les quaranle jours ne fussent poinl écoiilés, leur cria tout d'abord avec le courage du désespoir Jesais pourquoi vous venei, seélérats; mais je ne vous ailendais pas silót... Enfin, u'n jour plus töl ou un jour plus tard, vous n'en serez pas moins darnués!... Ah! vous tenez une infame conduite Oui, infême! répondit Ie copitaine; vous avez lrotivé le mol, el il u'en esl pas de trop fori pour qualifier noire indélicalessé. Et cependant, le seigneur Roland lui méme n'est aulre... mais qu'imporle... 6 grand homme Plait-il! interrompil Baudouin. El se parlant a lui-méme Ah ga! me prendrait-illui aussi.au sé- rieux ce serail Iropfort!... Oh! non Ie monslre me raille... O grand homme conlinua le voleur nous sommes convaincus que In nous ailendais. Nous n'avons pii écluppera la pénéiralionmais ne dis I rien de ce qui s'est passé. j Ne rien dire de lout cela I Quoi! je souffrirais I une telle injustice sani le dire k l«ut le mende. m Vous pouvez,. hommes férocesme trainer a la mort, mais on saura loujours que vous m'avez massacre... el pour quelle cause Oui, on saura tont, et peul être tronverai-je des vengeurs parmi les viclimes de vos cruaulés I... Ayez pilié de nous, dit le chef. Nous som mes dc pauvres pères de familie... Ce moyen dc chercher m'attendrir n'est pas neuf, se dit Baudouin qui commencait a être étonué de tont ceci; j'ai déja eu occasion de par- donner a des pères de familie égarés de la sorle. Nous savons, conlinua le chefque voire mort ne nous assureraii pas l'inipnnilé. Epargnez seiilement nos vies, el nous vous dirons lout. Que me direz-vous que je ne sache déja s'écria le savelicr de plus en plus intrigué. Rien qui ne vous ait élé révélé nous le sa vons, répondil le chef; nous vous rendrons mème les bijoux du trésor... Les quarante bijoux du comte Roland, interrompil Baudonin, pour qui les dernières paroles du capilaine de la bande avaient élé un trail de lumière. II ne perdit pas la léle et prexianl ce Ion digne et s»lennet auquel plusieurs occasions de ce genre l'avaient habitué depuis quelque lemps Homm* dépravés, leur dit-ilvous étes persuadés de ne pouvoir échapper k me» recher ches; jepourrais, dans deux jours, avant méme peut-élre, savoir oü sont les objels volés, et ce, gi acca ma science aslronomique. Vous m'épargnez celle peine. Et puisque vons ête» des pères de familie, reslez parmi les vótres et donnez-leur un autre exemple. Voire repenlir seul me touche et vous sauve. Sorlez au plus lót; prenez les qua ranle bijoux, el allez les enfouir dans les ruines de la vieille tour, dans la partie du Nordet qu'un seul de vous reste la, masqué, jusqu'k ce que j'airive. II ne lui sera fail aucun mal, et k vous autres non plus. Mais a l'a venir soyez plus honnêlessans quoi je no vous épargnerais plus. Respectez le bien d'autri, si vous voulcz qu'on respecle voire existence I Mais Roland esl plus voleur que nous, se hasarda a dire l'ua des bandits. Silence I s'écria Baudouin d'un voix ton- riante. Les voleurs partircnl. persuadés que Baudouin les avail complétcment déjoués dans leurs crimi- nels projels. Uue heure environ, après qu'ils fureut partij, le savelier alla trouva Roland. II marchait d un pas ferme, la lêle haute. A COHTIUUER.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1875 | | pagina 1