Election provinciale,
U MAI 1875.
LOUIS BIEBUYCK.
Eh bien! nous ne croyons pas manqner
aux convenances moriarehiques, en récla
mant, dans un pays atissi rcligieux que le
notre, au moins aulant d'égards pour la crolx
de N. S. Jésus-Clirisi ut pour nos processions
calholiques que pour la maison du Hoi.
Nous rougissons méme, s'il fa til I'avoner,
d'avoir a nous placer sur ce terrain, mais
nous avons affaire au parti do Vinlelligen-
ce et des lumièreset ce serail déja
beaucoup que de lui faire 'coinprendre que la
Croix, entourée de deux acolytes, mérite
autant de respect qifun carossc trainé par
deux clievaux.
GUERRE AUX PROCESSIONS.
L'impunité laissée a B-ruxeHes aux mani
festations aatireligieuses produil ses fruits
dans ce qufon nomine ('agglomeration bru-
xelloisc.
Void en quels termes une feuille libérale
bruxelloise raconle les insulles lancées Di-
mancbe a la procession de Saint Boniface, a
Ixelles:
La procession de Saint-Boniface qui
est sortie hier a zé vu des malheurs.
Place Communale, devant Ie reposoir,
horrible détail! on a fortement égavé Ie
passage du saint cortége el, surtout, le défilé
des pctits-fréres a la lèle de leursélèves.
On a crié: A has la catolle! A has le pe
tit frérisme!
El on a ajouté a ces oris des noms d'oi-
seaux qu'il ne convient pas de répéter ici.
La police a laissé dire et el Ie a bien
fait. II est ciair <|iie si les tins out le droit de
crier: 6lotre d Pic IX! les autres ont
aussi le droit de hurler: A has la calotte
Par ordre du bourgmestre, lecommis-
saire de police en chef s'esl pourcette
fois privé d'assister a la fète.
II était remplacé avantageusement
par 1 inspecteur de police chargé dn service
de I abattoir el du mesiback. Uislori-
que.)
UNE VILLE EN ÉTAT DE SIÊGEÜ
Nous lisons dans la Gazette de Liége
d'hier lundi
Liége était hier en état de siége, élat
de siége heureusement fort gai. On ne
voi! on n'entend partout que tambours et
tromprettes, passage d'estafeltes, piétine-
ments de chevaux, allées et venues militai-
res
Non ces guerriers étaient nos gardes
civiques, chargés d'empècher la sortie d'une
procession.
On s'étail gardé de déranger aticnn d'eux
lorsqu'il s'agissait de faire respecter la liberté
de la priéfe (iublique, le droit des calholi
ques, la Constitution en revanche, on les
avait mis, lous ou peu s'en faut, sous les
armes pour assurer au besoin par la force
Pexécution d'un arrêlé violateur du pacte
fondamental.
Dés le matin, il est vrai, lecture avait èté
donnée dans toutes les égliscs d'Outre-Meuse
de Padmirable leltre de Mgr. l'Evèque,
revendication si ferme de nos droits, éloge
si bien mérité de la foi des populations de
ces vaillantes paroisses, qualification si juste
des outrages adressés a l'Eglise, ordre précis
aussi de stispendre provisoirement les pro
cessions jubilaires. On pouvait done ètre
certain que ces processions n'auraient pas
lieu.
Petit a petit, on vit donediminuer dans
les camps de la milice citoyenue la conviction
qu'elleétait appelée, pour les deux heures, a
sauver la palrie, et quelques mouvemcnls
d'humeur chez les plus vaillants, un accrois-
sement de gaielé chez les aulres vinrent
agrémenter la campagne décidément on
n'aurait pas a croiser la bayonnette conlre
les porte-cierges il n'y avait plus a répan-
dre que le sang généreux des flacons.
Ainsi ful-il faiton mit en faisceaux les
amies que Jos. Prudhomme déclarait avoir
recues pour défendre nos institutions
et au besoin pour les renservor et chacun
se put aller promener aux cafés des environs
jusqu'au moment ou l'on battit Ie rappel,
pour meltre terme a l'inulile corvée tout va
bien qui finit bien
Mgr l'évèque de Liége a adressé a MM. les
doyen et cures d'Outre-Meuse la lettre pas
torale suivante
Monsieur le curé,
Par un arrêlé, daté de hier 7 dece mois,
Jilonsieur le bourgmestre vieut d'interdire
les processions jubilaires des paroisses d'Ou-
tre-Meuse. Dós aujourd'hui j'ai dénoocé .i
Sa Majesté le Roi, gardien des lois ut des
droits religteux du sus sujets catboliques.
eet arrèté de fautorité communale, comme
élanl porlé en violation de la Const it ua lion
et au mépris des garanties consaerées par
cel Ie ci en faveur du Itbre exercice de.-,
cultes hors de fenceinie aussi bien que
dans finlérieur des temples. Je ne doute
point que fautorité tutélaire du Roi ne decla
re illegal, nul et abusif l'arrèté susdit el ne
le casse. Néanmoins, eet arrélé doit ètre
ohéi, jnsqu'a ce que Sa Majeste en ait pro
noncé faimulation. En conséquênee, voti-
voudrez bien informer vos paroissiens, Mot)
sieur le curé, que les processions jnbilaire
des paroisses d'Outre-Meuse sont différées.
jnsqu'a ce que fautorité royale se soit pro
noncée sur noire cause.
Félicitez en mème temps en mon nom,
au nom de tout le clergé et de tons les
catboliques de la ville de Liége, vos excel
lents paroissiens. de la couragense profession
qu'ils ont faite de leur foi et de leur piété Ir
jour de fAscension du Sauveur. Félicitez-les
aussi du calme, de Ja patience, de la longa-
nimité avec lesqucls ils ont suppörlé les
injures, les avauies. les mauvais traitements
que leur out èté prodigués. Dites-leur bien
de ne point s'affliger et méme de ne pas
s'élonner des outrages el des violences aux
quels ils ont été en butle Catboliques, ils
soul les disciples du FiIs de Dieu fait homme.
arrêlé, conspué, flagellé, couronnè d'épines
pour notre salul et notre oxemple. La race
de ceux qui out craché au visage de Jé.sus-
Christ, la race de ceux qui out crucifié notre
divin Maitrc, cetle race n'esl point morte
mais el le n'est poml morte non plus la race
virile, courageuse, intrépide des calholiques.
liégeois, el elle ne mourra pas.
.Vous voudrez bien, Monsieur le curé,
donner a vos paroissiens communication de
cette leltre et leur faire part de la benedic
tion que notre affection leur adresse ainsi
qu'a leur pasteur.
Donné a Liége, le 8 Mai 1875.
f THEODORE, évêque de Liége.
Par mandement
J. Zo.mf.us, chanoine secrétaire.
L'ACTION MACONNIQUE.
II n'y a pas a le nier: un soulïle de ma-
connisme et d'intoléranee gueuse pèse depuis
qnelque temps sur notre pays. Le mot d'or-
dre: guerre aux processions! est donné, et
il s'exécute avec un ensemble qui décèle a
l'évidence un concert entre les différentes
loges du pays. Liége a étéchoisi commele
point de départ de cetle croisade anti-calho-
lique, Bruxclles fimitera Dimanche on a
commencé déja a Ixellesel les autres
villes suivront. On prétend qu'Anvers doit
avoir également sa petite manifestation anti-
processionniste a l'occasion de la célébralion
prochaine d'un jubilé deoonfrérie. Je n'en
crois rien, en ce qui concerne la mélropole
commerciale: lesgueux ont du nez et ils se
garderont bien d'essayer^de molester les ca
tboliques dans la rue. Ils savent ce qui les
altend s'ils tenlaient la moindre incartade.
Cela ne les empèchera pas cependant de se
montrer bons fréres et amis» et d'aider
leurs comperes des aulres villes du pays.
Je ne sais quelle attitude va prendre le
gouvernement dans la situation qui lui est
faite. I! est certain qu'il a de graves devoirs
a remplir et qu'il ne peut s'y soustraire. Ce
qui est certain également, c'esl que ce qui
arrive actuellemenl en Belgique n'y aurait
pas élé possible après 1830, et qu'il y a dix
ans encore on eiil regardó ces manifestations
comme une monstruosité, une atteinle cri
minelle a nos libertés. Aujourd'hui on viole
impunément le droit des calholiques. Pas
plus loin que Samedi dernier, vers cinq
heures, je voyais stupidement et lachemenl
insuller, rue de Brabant,pas loin de la gare,
deux religieuses étrangères. Une sorte de
commis-voyageur les accablait de licencieux
brocards. De police: pas l'ombre; quelques
bonnes antes durent prendre la defense de
ces pieuses femmes et la galerie de.... rire.
Hire idiot et sinistre! II a retenti a mes
oreilles comme un averlissement de l'avenir,
un crépitement libéralre, un précurseur du
pétrole cl do la torehe révolutionnaire.
Je n'hésite pas a le dire, cetle situation
regrettable et cel avenir menacanl qui nous
attend est, en grande partie, Ie résuliat de la
propagande maconnique qui se lait au
moyeu de la presse immonde, de la presse
du trottoir pour parler net.
LA LIBERTÉ LIBÉRALE.
Au moment oft la Chambre beige votait
1'ordre du jour dont nous avons parlé, un
journal, ami et prolecteur de nos gueuso-
cloclrinaires, écrivait ce qui suit
Vive Risrnark
Nous apprenons avec satisfaction que
bienlót un projet de loi sera vote en Allenia-
gne et qu'alors les couvents seront suppri-
més dans eel empire.
Le ministre ailemand comprend le dan
ger qui menace sa palrie, il vei 1 le, et prend
des mesures pour eloigner le danger.
Nous Bulges, nous voyons et ressenlons
également Ie mal parmi nous ccpendant,
nous n'osons pas agir. Nous ne serons
ré vei I lés de notre indifférence, que lorsque
a moilié dévorés par cetle vermine, notre
position ne sera plus supportable.
Mais aurons-nous alors encore assez de
force pour agir n'altendons pas de
suite a I'eeuvre
A has les convents
II est des gens, dit le Journal d'Anvers,
qui prétendent que lout cela n'a aucune
portée, el qu'il faut avoir l'esprit tourné au
pessimisme el a la jérémiade pour y voir des
signes du temps.
Soil Mais qui vivra verra.
Entretemps nos libertés s'en vonl. On ne
nous les arrnche pas el les soul hypocrile-
ment déchiquelées el'anéanties en fait, et le
pouvoir laisse faire. A I'beure qu'il est, les
catboliques ne peuvent plus organiser leurs
processions sans danger, el la presse libéra
le est libra de faire les appel les plus viru
lents aux passions de la rue.
Voila la situation.
La Gazette de France, le FrancaisI'll-
nion jugcnl sévérement Ie discours anti-
national prononcé par M. Frère-Orban. I'Z7-
nion s'exprime ainsi:
II faut lire Ie discours de M. Frère -
Orban dans la discussion de la Chambre des
Représentants en Belgique pour se convain-
cre de ee que nous avons dit lanl de fois sul
les liens él roi ts qui unissent le libéralisme
it la politique prussienne. Le chef de I'oppo-
silion beige denature et calomnie le catiioli-
cisme pour Ie réduire aux proportions que
lui doiine le chanceli- r federal il justifie les
lois nlleman'des qui meltent sous les verroux
les évèques fideles a leurs devoirs et ne
prend aucun souei de la liberté religieuse.
Le caiholicisme n'est a ses yeux qu'un
danger a ('intérieur comme a i'exlé'rieur: il
est un élément de guerre civile, puisque les
actes publics de religion doonent lieu a des
désordres comme a Liége; il menace la paix
du monde, puisqu'il excite Ie méeonlente-
menldeM. de Bismark. Voila un rnisonne-
irient libéral trés propre a sauvegarder
les droits de la conscience humaine et la di-
gnité des Etals
Nous voulons reproduire les deux articles
suivants de la Paixparce qu'ils sont de
tous points exacts et délruisent péremptoire-
ment toutes les sotles et absurdes accusa
tions que la presse a l'état sauvage a débi-
tées contre fhonorable M. Coomans
Aux fausses allegations el aux reticences
calculées de la presse menteuse. nous oppo-
soris les declarations suivantes, neltes et
déeisives
Depuis 18G7 M.V. Bauvais a cessé d'impri-
meret d'édiler la Paix, dont il est reslé le
fermier d'annonces. Comme agent de publi-
cité (rue de la Poste, 91) il serl notre jour
nal et plusieurs autres, et, depuis huil ans,
nous avons contraclé envers lui I'obligalion
d'accepter toutes les insertions qu'il pent se
procurer, ponrvu qu'elles ne nous paraissent
ni inconvenantes, nj contraires a noire pro
gramme.
Ses démarches au département des finan
ces pour obtenir I'impression de la Situa
tion du Trésor out élé failes absolumenl a
l'insu du rédacteur et de i'éditeur de la
Paix, et Particle dont ce document était I
précédé a élé ócrit dans nos bureaux sans
que personne fait demandé ni Vu. Ainsi
tombent les insinuations iniques et absurdes
dont M. le ministre des finances et nous-
mème avons élé l'objet.
Nous devons declarer que M. Bauvais
affirme qu'ils s'est conforme cetle fois com
me toujours a notre sévére recommandation
de ne jamais invoquer noire nom dans les
affaires qu'il traite. II est prét a fattester
dans nos colonnes, mais nous Ie dispensons
de ce soin super flu car nous n'adineltons
pas que noire lémoignage doive ètre confir-
mé pstr un autre.
La presse menteuse multiplie ies inven
tions baineuses. La voila arrivée a prétendre
qu'en Join 1847, M. Coomans a oblenu de
M, de Theux un subside officiel de 800 fr.
(nnguère on disait 11300) pourécrire sur les
Communes beiges un livre qui n'a pas enco
re paru Cetle' accusation inique est formu-
lée par des gens qui ont largement paturé
dans le budget. La vérité est que M. le
ministre de Theux et deux de ses collègues
avaient engagé M. Coomans a fixer au chiffre
de 1500 fr. pour trois années l'indemnilé
nécessaire pour couvrir en partie Ies frais du
grand ouvrage commencé par lui, mais
que M. Coomans s'est contenté de 500 fr. et
que, devenu membrede la Chambre, il s'est
empressé d'écrire au successeur de M. de
Theux qu'il renoncait au subside promis.
Jamais il n'en fut plus question ensuite.
Depuis le mois de Juin 1847 M. Coomans
a publié une vingtaine de volumes d'histoire
el de littérature pour lesqnels il n'a oncques
sollicité ni recti un centime du gouverne
ment ni de personne, bien que des amis lui
eussent donné I'assmauce qu'il ne dépendail
que de lui d'etre traité comme Ies aulres
litterateurs du pays.
Son bisloire des Communes Beiges a
déja'en six editions, a élé traduiteen aile
mand et en bollandais. II ignore s'il aura le
loisir d'employer les nombreux malériaux
qu'il a amassès pour Texécution du plan
qu'il avail d'abord concu, mais il est pailai-
lement libre d'eu faire ce qu'il veut puisqu'il
a refuse le prix qui lui en était offert.
Clironiq lie local*'.
no
La lutte electorale s'engara-t-
elle, ne s'engagera-t-elle pas
G'est la question qu'on se pose
dans les deux camps. G'est la ques
tion que les chefs flu parti liberal
ont déja résolue. L'Association li
bérale, comme l'Assoeiation eatbo-
lique, se réunit au jourd'hui méme.
Catboliques, nous entreronsdans
l'arène drapeau déployé; 1'assem-
blée de ce jour proclamera notre
candidat.
Si nous le voulons, il sera l'élu
du 24 Mai, quoi que lassent nos
adversaires.
Mais pour cela il 1'aut que cha
cun de nous lasse son devoir, il
faut que chacun mette la main a
I'eeuvre, ilfaut que chacun voie ses
amis, appuie notre candidat de ses
démarches, de son influence; il
faut que chacun travaille, veille,
agissc jnsqu'a la dernière heure et
le 24 Mai se trouve au poste, quelles
que soient les apparences d'absten-
tion ou de combat.
De com bien de surprises les ca
tboliques ont-its déja été victimes!
Vigilance done, énergie et con-
fiance; mais confiance dans Taction
settlement. Pas de fausse sécurité.
A 1 abstention apparente si nous
répondions par Tabstention réelle,
nous serions perdus. A Tabstention
apparente comme a la lutte ou-
verte répondons en mettant en li-
gne toutes nos forces.
C'est le succes de 1875 qui doit
preparer et assurer les grands
triomphes de Tannée 1876.
Au moment de mettre sous pres
se, nous apprenons que le candidat
proclamé et acclamée dans l'as-
semblée des électeurs catboliques,
est Monsieur
TAUREAU!... PIC, REPIC ET CAPOT!
Le taureau du Progrès croil nous tenir en
défaut. I! en attesterail les dieux,ses dieux
a lui bien enleridu, des déilés de carton!
C'est un taureau lellré, un ancien mandarin
que le taureau du Progrès.U lit le Memorial
administratif, une vieille habitude quoi!
Or voici ce qu'il a lu a la page 45G du
Mérnoriut
19° a Messines, chef-lieu d'experlise de la
19° circonscription
M. Sur mom A., membre de la Depu
tation permanente a Voormezeele, Pre
sident.
18° a Gheluvelt, chef-lieu d'experlise de la
18° circonscription
M. Devos, membre de la Commission
provinciale d agriculture a Poperinghe,
Président.
Done nous, qui avions affirmé que M.
Surmont avail présidé, le 5 Mai dernier, le
Jury, non de Messines, mais de Gheluvelt,
loi de Memorial, nous en avons impo-
sé! La-dessus, noire taureau desegourmer
el de faire la roue devant son public: Oyez,
leoteurs chers a mon ccevr, moi, taureau du
Progrès, ce que j'affirme, je le prouve: ma
vérité est toujours la vérité officielle: en lou-
te circonslance, ayez done la plus aveugle
confiance en moil
Malbeureusement, taureau bouffi, nous
lisons aussi ie Mémorial; seulement nous le
lisons tout entier. Si la page 456 porte ce
que vous dites, voici ce que nous apprend
la page 540:
La Deputation permanente
Revu son arrêlé du 25 Mars dernier
nommant les Jurys des expertises de tail-
reaux pour ïannèe courante,
Arnite
Art. I. M. Surmont, membre du Collége,
est chargé de présider les opéralions du Jury
pour les expertises de taureaux dans la 18°
circonscription agricole (chef lieu Ghelu
velt).
Art. II. M. De Vos, membrede la Com
mission provinciale d'agricullure a Pope
ringhe, remplira les memes fonctious, prés
le Jury des expertises de la \De circonscrip
tion (chef-lieu Messines
Précisémenl ce que nous avions annoncé.
La page 456 est le simple résuliat d'une
erreur des bureaux du Gouvernement pro
vincial. A notre tour, un petit boniment aux
lecteurs du Progrès:
Lecteurs, pauvres lecteurs égarés, Ta
res oiseaux, que ceci vous serve de lecon:
tel se montre toujours voire prophéte! II
prend de la vérité ce qui lui convienl, et
votis cache soigneusement le reste.
A bon entendeur, salut.'
LE JUGEMENT DU PROGRÈS CASSÉ PAR
LA CHAMBRE.
Nous avons rendu comple de la belle con
ference donnée a noire Cercle catbolique par
Monsieur le Baron Kervyn de Lettenbove.
Nous avons rappelé que l'éminenl orateur
faisait partie de ce ministère qui, en 1870,
au milieu de la lutte gigantesque qui se li-
vrait a nps frontières et dont 1'isstie pouvait
ètre fatale a noire indépendance, sul, par sa
prudence et son énergie, préserver la Belgi
que dé loute alleinle. Ce cabinet eut lagloi-
re, disions-nous le 5 Mai, de faire traverser
a notre chère palrie, sans encomhre, la cri-
se la plus redouluhlela période ussuré-
menl la plus Irouhlée qui se soit offerte a
nos hommes if Flat depuis Lexistence de la
Belgique independente.
Le Progrès se récrie. II ne sail plus rien,
lui, des évènements de 1870; il ne se rap-
pelle plus rien des péripélies de la terrible
guerre qui désolail nos frontiéres a cetle
époque; des anxiétés palrioliques qui ser-
raient alors lous les cceu.rs vraiment beiges,
il n'a lui, rien èprouve, rien, absolumênt
rien!
11 ne voit en ancune fa con comment on
peul louer Is prudence de M. Kervyn et ile
ses collègues. et moins encore comment on
peul lui allribuer la gloire d'avoir fail tra
verser a noire chère palrie la crtse la plus
redouluhle qui se soil oU'crlc d nos hommes
d'Elat depuis 1830.
Or, voici ce que, deux jours après nous,
dans la séance du 8 Mai de la Chambre des
représentants, disait, sans rencontrer la
moindre opposition, fhonorable ministre des
finances, M. Malou, dont Ie lémoignage pése
d'un autre poids, croyons-nous, que celuL
des profonds poliliques du Progrès.
Au point de vue extérieur,nous co-
pions lextuellement Ies Annales parlementai-
res, notre opinion, lorsqu'elle est rede-
venue majorité en 1870, a servi avec hon-
neur el honheur le pays, dans les circon-
slances les pius difficiles peul-être ou les
plus dangereuses de son hisloire.
M. Malou, disons-nous, en appréciant ainsi
ie róle du cabinet de 1870, dece ministère
que les aveugles el les sourds, qui collabo-
borent au Progrès, qualifient de ministère
leplus incapable que la Belgique ait eu de
puis 1830, M. Malou n'a soulevé a gau
che aucune contestation. II y a plus, par 99
voix, la Chambre, droite et gauche unies,
a fait complement siennes toutes les
paroles du ministre, elle a approuvéle
verbe a été soufflé par fhonorable M. Van-
denpeereboom, Progrès, saluez,—- toutes
les explications données par Ie Gouverne
ment; elle a implicftemerU ratifié ainsi a
l'unanimité l'éloge décerné a fhonorable M.
Kervyn eta ses collègues par M. Malou.
En vérité, on peut se consoler, a ce prix,
des trails émoussés ramassés par des polili
ques d'eslamiriet dans Ies infects ruisseaux
des Gazelles, Chroniques et autres exutoi-
res de la libéi alrerie libre- penseuse, révolu
tionnaire et héle;.., béte surtout!
OU EST CE?
Le Progrès nous apprend que les amis de
Gand vxcnnenl d annulcr Vari été de la De
putation permanente, qui raie M. le général
Missolen des lisles électorales de la ville de
Gand
Bon la, c'est done a Gand, décidément
que se trouve fixé, par la grace de la Cour
A qui réserve-t on ces applets meurtriers
D'oü vicnt ce bruit lugubre 011 courentces gnerriers
Dont la foule a long flol roule et se précipite.
La joie éclaie sur leurs trails.
Sansdoulu l'lionneur les enflamme,
lis vont pour un assaut former leurs rangs cpaïs?
a»