Nouvel attentat a la liberté dij culte ca-
TIIclique. Les pélerins assaii.lis a coups
DE CANNE PL0MBÉE. ÜN HOMME TUÉ PAR LES
LIBÈRAUX.
ELECTION PROVINCIALE,
U MAI 1873.
surpassenl de loin les bornes qtfils peuvent
s'imaginer
Le Courrier de Bruxellesa propos de
cet article, publie les lignes que voici:
La Gazette, des Francs-Mapons ne nous
dit pas pourquoi la communication qu'elle
publie a eu lieu si tnrdivemerit, ma is il est
facile de le deviner. An moment de repren-
dre ses travaux wgelleclurls, et alors que
I'appui moral des Grandes Loges extérieu-
res était encore a conquérir, la communi
cation était sans portee. Anjourd'hui que
I'appui moral» est plus plus qti'assuréet
«que les sympathies se manifeslenl avec
un éolat plutöt excessif qu'autremenl, le
grand-maitre a pn jugcr unie, non sans rai-
sou, de faire savoir au\ Loges allemandes,
spar la voie de la Gazetteque dés avant le
mois do Mai 1873 Ie suprème conseil de Bel-
gique redoublait d'ardeur et se disposal! a
s'associer aux Grandes Loges extérieures
allemandes pour combattre avec el les le Kul-
tiirhampf. Ces Grandes Loges trouvèroht
dans la communication qui lour est faite un
stimulant pour aider a leur tour les potiles
Loges beiges a purger la Bélgique du fana
tisme ullramonlain d'un clergé passTonné.'
Nons avons public, il v a qnelque temps,
la composition du supreme conseil de Belgi-
qne, el nos leclenrs se rappelleront que le
grand-maitre était alors et est encore anjour
d'hui M. Ie lieulenant général Benard, in-
specleur-général des gardes civiques du roy-
aume et aide de camp du Boi.
Le fait public par la Gazette des Francs-
Mapons el les mains des membres du suprè
me conseil ne laissent pas que de jeter une
v.ive luinière sur les divers incidents de la
campagne ent reprise par le libéralisme cos
mopolite et frane-macon en Belgipue. Lors-
qu'a l.'aide de cette lumiérc on lit les dis
cours de M. Frère, si l'on en approcbe la
mascarade de Bruxelles, les désordres de
Liége, [intervention des autorités Cömrnu-
nalès.en faveur de [outrage aux eat hol iqties
ou de Pémeute, el enfin Ja dépêche dn cor
respondent du New-York Hêrnldonsera
frappé de la liaison inlime.de tons ces épiso
des de la même guerre anti chrétiennc.
Lorsque, dans tirie des derniéres séances
•du Parlement prussien. le baron de.Schorle-
•mer-Alsl signalail la part preponderant? pri
se paria Franc Maconnerie a cettgnerrede
destruction, il était dans la stride vérité.
Nous ferons remarquer que depuis qnel
que temps M. Ie grand maflre, souverain
commandeur, lieutenant general, inspecteur
général et aide de compdu Boi, Benard, se
donne beancoup de mouvement, sons pré-
texte de congrès d'bygiêne, et que ses voya
ges coincident élrangement avec cerlaincs
reunions maconniques.
L'agilation extraordinaire a laquelle se
livre, en ce moment même encore, tin per-
sonnage qui ne era int pas de signaler a
l'élranger son pays comme «excitéet dominé'
par le fanatisme ullramonlain d'un clergé
passion,nè, exercant un pon voir presque
illimité sur des masses ignorantes, qui
réclame I'appui moral el les sympathies
deJ'ALlemagne pour ('aider a iriompber d'un
parti qu'il dépeiul ennemi de tont dévelop-
pement de la liberie de penser et.de l'm-
Uépendame des consciencesnous est. a
bon droit, .suspecte. Son congrès d'bygiêne
nous rappélte certain bloc eufuriné ct ne
nous du t ien qui vailie.
LE SCANDALE DE LIÉGE.
En presence des applaudissemenls dn Pro
grés, nous voulons iléralivement protester
conlre la violente suspension de la liberlé
religieuse, conlre [ignoble docrel de perse
cution que Ie bourgmestre de la cité libérale
vient de lancer contre les calholiques.
Ce personnage s'est donné la lubie d'inter-
dire les processions jubilaires prescrites par
l'autorilé diocésaine el tranquiIlement prati-
quées par les religieux habitants que comple
encore en grand nombre I'anlique ciléde
St-Lambert. Ces processions déplaisaient aux
voyoux de l'Université et de [Internationale.
On les a qualifies de manifestations polii-
ques. C'est Ie mot d'ordre envoyé partout.
Désormais les calholiques ne pourront plus
élever une prière vers le ciel, ils ne pourront
plus unir leurs voix dans des eanti-
ques religieux, sans que les shires de la
libre-pensée n'y voienl une conspiration po
litique, sans qu'un vceu pour le triomphe de
l'Eglise ne devienne une provocation a I'a-
dresse de ses ennemis,
C'est ainsi que le libéralisme entend la
liberté. Le lexte de la Constitution est formel,
les discussions du Congrès en ètablissent le
sens et la portée d'une maniére incontesta
ble; nos droits de pratiquer notre culte au
grand sole.il est un droit que nul n'ose mé-
connaitreen théorie, mais qu'un pacha libé-
ralfoule scandaleusement aux pieds et qu'il
supprime au gré de son fanatisme.
los processions senfent la moyen-age,
filles font enrager 1c progrés jnoderne, elles
provoquenl la réaclion indignée de celle
intelligente milice de l'avenir dor»t le bureau
d'cnrolemenl est ouverl a Liége, sous les
auspices de l'Elat. Dés lors, qu'importe la
Constitution, qu'importen! les droits les plus
solidement garantis? Tout eel,a embèié
Ie libéralisme et il a trouvé le moyen victo-
rieux de démolir tout cela du premier coup.
TJnc horde libérale se jetlera entre les jambes
du cortege abhorré, on jouera du sifflet, on
fera grogner les bètes, on bousculera ces
odieux cléricaüx, ces pelés, ces ga feu x, d'ou
vient lont le mal, le salet public réclamcrn
conlre ces provocations de désordres, et vile
un ukase omnipotent, signé du sabrcde M.
Prudhoinme, et motive par \'e caveunl con-
sules, aura raison de ces exhibitions désa-
gréables, et la palrie sera sauvée!
Mais nous espérous biet» que force restera
a la loi. Nous voyons partout que les ca
lholiques n'eniendenl point recevoir les
coups de pieds du libéralisme communard
en Jui criant merci. Le Sainl-Père disail, il
y a quelques jours, aux pélerins francais
réunis autour de lui, que la prudence cesse
d'etre une verin, quand elle blesse les droits
de la vérité el de la justice. C'est bicn le cas
d'appliquer cette parole ét nous osons comp
ter que le ministère l'appliquera, malgré les
criailleries qui retentissent autour de lui.
Et quant a nous, calholiques, plus le libé
ralisme jelle sa boue sur nos liberies et nos
droits, plus nous devons les aimer el les
pratiquer avec tonics les effusions denos
coeurs et toutes les audaces dc nos courages.
MORALE LIBÉRALE.
Si un homme paisible est moleslé en plei-
ne rue par uu forcené, c'est le premier qui
est coupable parce que, par sa presence jn-
tempestive, il irrite Ie furieus;
Si un attentat est comrnis conlre le droit,
c'est I'exaroioe du droit qu'il fanl défeudre,
et non [attentat;
Si I'ordre est violé, il faut en rendre res-
ponsables les bons citoyens et, en consé-
quence, letir inteidire la voie pn bl iq ue;
II n'y a pas de meilleur moyen de main-
lenir la paix publique, que dc donner gain
de cause a ceux qui la troublent;
Et enfin, lorsqu'tinc autorité se recommit
impnissanle cn presence dn désordre, il lui
apparlienl de se lirer d'affaire cn mellaiit
une loi de 1790 el I'ordonnance de police
d'un bourgmestre au-dessus de la Consti
tution.
Non vraiment, le repertoire de la politi
que nouvelle n'a rien fourni de plus bardj-
ment neuf que Ie récent arrètó de M. le
Bourgmestre de Liége el rassentiment una-
nimede son conseil communal.
Comment tout ccla finira t-il
Est-ce que nous rcsterons longtemps en
core sous le régime de ccs brutales agres
sions?
Est-ce la liberlé qui sera respectée désor
mais, ou bien la licence?
Est-ce que I'incroyable arrèlé dn 7 Mai ne
sera pas anuuic?
Allons, libéranx, fanatiqiles ado'raleurs de
la majesté de la loi, c'est le moment de par
lor au nom de vos principes! Voici la loi su
prème, la Constitution, qui est mécouque
par les perturbateurs des bonis de la Mouse
et par leur trop indulgent niagistrat. Osez
done demander qu'on les niette a la raison
au nom de la logiqiie et de la justice foulées
aux pieds! On vous attend a [oeuvre et....
I'on attendra vainemcnt.
TROUBLES DE GAND.
Les libéranx de Gaud étaient jaloux des
laui'iers des frères et amisde Liége,
Exposons brièvemenl les fails.
Depuisplusieurs moisIe pélerinage des
associations diocésaines deSt-Francois-Xavier
a Nolre-Dame de Lourdes (Ooslaeker), emit
annoncé pour le second jour de la Penlecóte.
Rien ne faisait prevoir que cette cérémo
nie religieuse, put êlre une occasion de
troubles,
Survinrent les manifestations libcralcs de
Liége, suivies de I'interdietion des proces
sions jubilaires.
Les francs-macons de Gaud crurent le mo
ment venu de tenter, eux aussi, un coup, et
d'appuyer le complot évidemment tramé
dans les Loges conlre l'exercice public du
culte catbolique.
La Flandre libérale annonca que si ['Asso
ciation de St-Francois-Xavicr donnait suite a
son projet de pélerinage, on verrait se re-
nouveler .a Gand, le second jour de la Pente-
cöle, les scènes de Liége.
Le Stad Gent, örgane flamarid de M. Ie
bourgmestre de Gand, reprit, accentna,
commenla l'avcriissement comminatoire de
la Flandre libérale. Tons les jours, c'élait un
feu roulant de basses injures et de grossières
impiétés conlre les'pèlerinages et les pèleri-
nards. On cbauffait le cbaudron delaspon-
tanéité foudroyanle.
Lc Journal dc Gand, lui, se tenail sur la
réserve, mais ses sympathies soul connues. II
est de lui cel aphorisme: «Les pélerinards
et l'esgens qui croient aux miracles, ne sont
bons qu'a êlre rossés.
Cêpendanl les émissaires du libéralisme
allaient, répètaut dc toutes parts, dans les
cabarets, q'ifii ferdii chauti.Ie Lundi de
Pentecöle, sur la chaussée d'Anvers; et, a
rUniversile, les miliciens de l'avenir fai-
sa ion l des préparatil's pour soutenir le bon
combat.
Dans ccs eirconslsnces, M. le gouverneur
de la province pril, ia semaine derniére, l'L-
nitiative d'une convocation des autorités ci-
viles et n'iilitaires. appelaes, le cas échéant, a
vei Her au mainlien de I'ordre el a protéger
les libertés publiques.
MM. les bourgmestres des communes de
Saint Amand et d Oostacker d<»nl le pélerina
ge devail traverser Ie tcrriloire, répondirent
du mainlien de l'oidre et, nousleconslalons,
a leur bonneur, cello promesseaétéexéeutée.
Nous ignorens si M. le bourgmestre de
Gand a pris les inêuies engagements; dans
tons les cas, ils n'qnl pas ólé lenns.
II n'y avail cependant point d'illusion a se
faire sur les dispositions du libéralisme.
Dés la. vet He. dans un dos principaux ca
fés do notre ville, lianlé surlout par la jeu-
nesse universitaire, on distribuait des Can
nes pour la manifestation du lendemain.
Une organisation, concertéed'avance, pré-
sidail évidemment a toutes les operations du
libéralisme émeutier.
Dés dix houres du matin, un groupe d'é-
ludianls et de voyous statiorinail aux ab.ords
de la slation. On avail pour consigne de huer
el de si filer les pélerins a leur entree en ville.
Pour encouragcr dans cette lachc les merce-
naires de la sponlanéilé foudroyanle qui
montraient pcul-ètre Irop pen de zéle, une
bourse p/eme d. urgent u été jelëe dans ce
groupe. Lesmanifestanls se la sont partagée.
La gare était. occnpée mililairement par tin
ha tail Ion du 3" de ligne; les soldals faisaient
aussi la haie a la grille de la slation el faci-
1 i I ai en t l'entréeen ville des pélerins. Som me
toute, grace a la protection de 1'a'rmée, il n'y
a eu ja que des.sifflets, dos huées, des inju
res, et les difféientes paroisses qui débar-
quaient ont pil se diriger sans trop d'cncom-
bre vers Monl-St-Aniand, oü leur corlége
devail se mettre en marche, vers deux
hen res.
Nous évaluons a plus de dix mille les péle
rins qui ont dü ainsi traverser la ville; quin-
ze mille autres environ, appartenant au
Nord de la province, s'élaient rendus dircc-
ment a Oostacker.
C'est a Mont Saint-Amnnd que les parti
sans de l'intelligence el des lumiéres s'é
laient donné rendez vous pour «manifester»
conlre la liberlé du culte catbolique.
Mais ils s'apercurenl bientót que le terrain
n'était pas propice a leurs operations,
Quelqiies-uns d'entre eux cependant, lors
que le corlége loucbait a sa fin, s'aventurè-
rent a atlaquer line paroisse du pays de
Waes qui statiorinail au pied de la col line de
St-Amand.
Au chant dos litanies de la Sle-Vicrtje, ils
opposèrent 1 air de Madame Angot, qui fait
parlie, semble-t-iIde la liturgie de nos. uni-
versilaires, forts eu gueule el peu bégueu-
Ics.
Enhardis par l'allitude impassible des
paysans, les insulteurs voulurent aller plus
loin: ils lancèrenl sur le drapeaude la Con
frérie de la terre et des ordures, ils voulurent
mème arracher la médaille de St-Francois-
Xavier de la poitrine des pélerins.
Cette fois, c'en était trop: ouvcrlement
attaquées, les charrues croyant en Dien
opposèrent une courle et victorieuse résis-
tance. Le principal agresseur fut saisi au
collet d'une main vigoureuse, hissé en l'air
et secoué de facon a lui óler l'envie de re-
commencer. Une canne libérale qui se levait
fut saisie par un autre Xavérien, brisée com-
me une allumetle et les morceaux en furent
lancés a une grande distance. Puis, leur lour
de défiler élant arrivé, les pélerins manceu-
vrèrent avec tanl d'ensemble qu'en moins
d'une minute les agresseurs libéranx avaient
disparu.
Quelques épisodes analogues se sont pro
duits encore; inais ils n'ont pas eu de suites
facbeuses.
M. le gouverneur qui s'était rendu aMont-
St Amand a eu l'honneur d'etre sifflé.
Nous avons également remarqué la pre
sence de l'aulorilé militaire, de M. De Flaer-
ne, conimissaire d'ari'ondissnnent, dé M. Ie
procureur du Boi Vander Haeghen, accom-
paghé de son subslitnl, M. Van Werveke.
Cependant le corlége des pélerins défilait
paisiblemenl le long do la chaussée d'Ooslac-
ker, clianlant des liyinnes cl récilant le cba-
p'elet.
Arrivés a Sloolendries les pélerins se ren-
dirent, par I',avenue du chateau de M"1C la
marquise de Courlebourne, a la plaine ou
l'on vient de jeter les fondeirienls de la nou
velle église dcdiée a Notre-Dame de Lourdes.
La cérémonie religieuse, fut présidée par
Mgr l'Evêque de Gand.
L'ordre Ie plus parfait régnait dans cette
multitude.
La cérémonie a commence par le chant
d'un hymne; puis Mgr l'Evêque de Gand a
adressé a la l'oule recueilllè une touchante
allocution sur la conservation du- grand bien-
fail de la foi ct sur les devoirs de la vie
chretiennet. Sa Grandeur a invité les mem
bres de l'Archiconfrérie de Sl Francois-Xa-
vier a rcdoubler de priores ponr la paix de
l'Eglise el pour la prospérilé de la pa trie.
Mgr l'Evêque a donné ensuite la benedic
tion du Trés Sainl-Sacrement a la l'oule age-
nouillée. Ce moment était vérilablement so
lennel et grand, et, parmi ces milliers de
fidéles prosternés en plein champ, plus d'un
a senli une religieuse emotion le gagner et
des iarmes lui mouiller les panpières. Qu'im-
portent les injures du libéralisme a un chré-
tien qui-sent desccndre sur lui la bénédic-
lion dc son Dien!
Le R. P. Van der Stappen, direcleur-géné-
ral de l'Archiqohl'rërie de Saint Francois Xa-
vier, a pronor'icé ensuite d'une voix retentis-
san.le qui résonnail jusqu'aux extrémités de
la plaine, l'acte de consecration a Notre-Da
me de Lourdes. Los pélerins répondaicnt a
haute voix a cette priére.
La cérémonie s'esl enfin clöturée par le
chant du Magnificat.
Au moment du départ, Mgr l'évêquea re-
commandé aux pélerins de déposer les ban-
nières au chateau, d'enlever leurs insignes
ei de ne plus chanter de cantiques ou réciter
des priéres a haute voix.
Ces prescriptions ont éte ponctuellement
suivies.
Pendant que les pélerinards les pro-
voquaient de la sorle que faisaient les libe
ra ux?
Les m meurs disposaient leurs groupes a
Pexlréme limite du faubourg, et préparaient
l'attaque qu'ils ménageaient aux pélerins.
Des deux cölés de la chaussée,ils formaient
une haie vivante garnie de canncs plombées
et de Casse tète.
La police regardait faire.
C'est a travers celte double rangée que les
pélerins ont dü se frayer un passage.
Alors s'est produite une seène indescrip-
lible.
La canaille libérale bttail les pélerins el
spéctalemenl Jes prëlresleur crachait au
visugeles frappatl d coups redoublés.
La Flandre libérale elle-mème constate la
brulahté furieuse de ses amis.
Les cannes se lèvent, dil-elle, les coups
pleuvent.
II y a eu un grand nombre de blessés.
Plusieurs pret res, car c'est sur eux sur
lout que se déehainait la baine du libéralis
me, ont recu de graves contusions.
Un malheur plus grave encore a eu lieu.
Vers six heures, en face de la station du
Pays de Waes, un pèlerin de St-Pierre-Ay-
gem, ouvrier chez M. Ferdinand Lousbergs
en notre ville, a recu sur la tète uncoup
de canne plombée. Le malheureux est tom
bé d la renverse, a été piêliné par la libéra-
leriequand on Ca relevé, ce n'était plus
qu'un cadavre.
Voild le sinislre trophóe du parti liberal.
El la Flandre libérale qui tient sans doute
a se signaler, après comme avant la mani
festation, ose imprimcr ce matin:
C'est la une grande locon peer le parti
catbolique. Puisse-t elle lui être salulaire
et lui apprendrc a ne plus braver aussi au-
dncieusement le sentiment public.
Nous répondrons au sentiment général en
consultant que la police, au faubourg d'An-
vers, n'a pas été ii la hauteur dc son devoir.
Elle n'a rien provenu; eile n'a presque rien
empèché ou réprimé,
II étnil prés de sept heures lorsque les der-
niers pélerins orit réussi a 'se frayer un pas
sage el a regagner la gare dn ehemin de fer.
La, de nouveaux outrages les atlendaient;
mais grace au concours loyal de la troupe,
les voies de fait ont ólé preventies.
Nous avons vu, versla même hetire, les
heros de la spontanéité foudroyanle réntrer
en ville. Ils avaient arboré, au liout d'un car
tel brisé, un iricorn'e'de, prêtTe et hraillaient
comuie des communards ivres!.... O parli
du progrés, voilatos corlégesel teslriomphes!
Cette procession-la n'a pas éló troublée.
La Flandre libérale dit que [initiative de
la manifestation cl'hier revient a la jennes-
se el a toute la bourgeoisie.
II s'agit de s'entendre.
S'il s'agit seufément de la jeunesse uni
versitaire, nous avonons qn'elle a droit
d'etre mise.a l'ordre du jour. Elle a monlré
Lundi, une fois de plus, quel les génér&lions
nons prépare l'enseignement officiel.
Quant a la bourgeoisie ganloise, parmi les
«bourgeois» qui se seint distingnés Lundi, en
crnchanl a la figure des prêtres ou en bnilant
les pélerins, nons n'avons guère remarqué
que le menu fre'in de la Loge.
D'aulres bourgeois ont recu de l'ar-
genl pour manifester. Le fait a été conslalé
Lundi a plusieurs reprises, et. si nons som
mes bien informés, -il doit mème l'avoir été
par l'autorilé.
II y avnit aussi pour faire nombre les frè
res el amis de Lokeren 'etd'Alost, et quelques
gueux d'Anvers.
Espéron« qne les orgies de l'impiété libé
rale anront du moins l'avantage d'ouvrir les
yeux aux honnêtes badands qui se laissent
encore prendre anx pi peri es éleClorales du
libéralisme: tolerance, liberté, progrés!
La tolérance des libéranx, égale a leur
courage, consisle, avant tontes choses, a
frapper des prèlres, des vieilards, des péle
rins inolïensifs.
La liberlé libérale consiste a étonffer Ia
prière publique sous les injures et la boue.
Le progrés libéral consiste a nous ramener
a la sauvagerie. II pousse de la graine de
communard dans les bas fonds du libéralis
me ganlois.
NECROLOGIE.
M. Ch. De Ruddere, professeur au collége
Si-Louis, a Bruges, est décédé le 12 de ce
mois, a Page de 27 ans.
M. Jean Van Westerveldt, ancien curé de
la paroisse de'Ste-Anne a Bruges, y est dé
cédé hier, a l'agede 87 ans.
M. Van Gampelaere, curé a Bisseghem,
est décédé le 11 Mai, a l'age de 86 ans.
M. Campe, vicaire de la Cathédrale a
Bruges, y est décédé a l'age de 35 ans.
CSa r«8ai«j6ae hicalê.
Issocialiui» eiaisitiliitioiincllo
«•«sasei'vsfttricc.
Nous l'avons annoncé, Samedi a eu lieu,
au local du Cercle catbolique, la réunion des
membres de [Association consti tu lion nel le
conservatrice. Environ quatre-vingts mem
bres étaient présents. Toutes les communes
des cantons d'Ypres y avaient leurs délé-
gués. Le Président, M. Spillebout. a dépeint
en couleurs vives et vraies la situation; il a
rappelé les vicloires électorales remporlées
en 1872, il a dit comment on s'en assure do
nouvelles et comment on en prépare de plus
complètes. Aprés avoir rendu un juste tribut
d'éloges a M. Verlynde, qui a quitté le Con
seil provincial pour occuper des fonclions
dons I'ordre judiciaire, M. Ie Président a
fait connaitre que Ie Comité proposait com
me candidal M. Louis Biebuyck, avocat.
Comme les éloges décernés a M. Verlynde
avaient éló chaleureusement applaudis, la
proposition d'élirea sa place M. Louis Bie
buyck fut accueillie avec les marques de la
plus vive sympathie.
Aprés une première acclamation, M. II.
Iweins d'Eeckhouttc, Conseiller provincial,
prit la parole pour exposer les litres du
candidal: De brillantes études, la pratique
a»
M S.
cD 1
DU