Canton d'Iseuiiem.
Ainsi la preponderance des catholiques est incontestablement établie sur l'cipérience faite du régime liberal, sur ses aspirations avouees et connues.
A l'heure qu'il est, vous savez ce que vftut le libéralisme; vous savez ce qu'il yeut; vous savez ce qu'il fait partout oii il se sent maitre du terrain. Vos
convictions et vos consciences sont fixees et votre volonté sera toujours la hauteur de vos devoirs,
E dun parti, tant vaient tes meneuis u mi pain, rui
Sodtóet honnêtes ne „ngenfi ptus «me 4 de .nettee „n frein fain «ral.
quent pins. Tout le parti libéral est ainsi fatelement eroporte vers la persecution rehgieuse, vers la persecution quand meme d'
rétranger" A toute evidence Liberalisme et Ahti-chkisti'ahismi? nont plus quune seule et mome portee, uU seul ot merae but, une scule et m tin. y a
au mal social qu'un remede, et il est souverain, c'est l'unio» des Catholiquespü'union dans Faction.
ÉLECTEURS CATHOLIQUES,
Yoili nourauoi nous nous sommes organises; voilé pourquoi nous devons compléter chaque jour notre organisation. La Majorité de l'Arrondissement d épres est
essentiellement catholique, nous le savions et vous nous i'avcz confirmé et le eonfirmerez de plus en plus. Nous sommes le bon droit ét nous sommes e noinbre.
Nous ne mena9ons personne; mais nous maintiendrons en respect ceux qui nous menaeent et nous garderons les droits que nous tenons de Dieu et de noire Consti
tution nationale. Notre liberie religieuse et nationale c'est notre patrimoine; nous l'avons re^ue de nos pères, nous voulons la transmettre intacte a nos descendants.
Merci encore une fois, Electeurs catholiques, corifiance ct courage.
L'avenir est nouspuree que Dieu est (tree nous
L ÉLOQUENCE DES CHIFFRES.
La journée du 24 Mai marquera dans les annales politiques de 1'arrondissement d'Ypres. La victoire morale des catholiques est éclatante; la defaite morale des
libéraux est decisive.
Qu'ils doivent se féliciter les libéraux cette heure, de ne nous avoir point oppose de candidat! Qu'elle le disait bien, la circulaire de 1 Association liberale; il
n'était pas bon d'exposer les forces libéralcs; il était prudent de ne pas entrer en lice
L'événement a'pleinement justifié la belle économie réalisée
Surtout plus de recriminations améres contre le Grand Pontife de la Doctrine! S'il a etc pingre, consents, il avait ses raisons de l'être!! 11 savait ce que vous pouvez
encore, et ce que nous pouvons désormais.
Braves libéraux, ne dites pas, il n'y pas de victoire sans combat. Yous le savez encore mieux que nous, votre opposition a été arden te, acharnée; vous avez use de tous
vos inoyens, do toute votre influence pour consigner les electeurs cliez eux. Nous le Savons comme vous, avec certitude, plus de cent de sufïragcs ont etc ainsi enle-
vés a M. Louis Biebuyck.
Cela se constatait dans tous les bureaux. 11 n'y avait guère présents que nos amis déclarés et des libéraux notoires jouissant de la clientele catholique: ces
libéraux-lé l'urne n'avait pas été interdite, ils étaient autorisés déposer un billet blanc, qui ne trahissait ni leurs intéréts de parti ni leurs interets prives; mais
tout électeur assujetti une influence libérale et connu pour ses sympathies ou ses attaches catholiques, avait été impérieusement consigne chez lui. Cela crevait les
tement assuree.
Eh bien, malgré toutes ces circonstances contraires, notre élu dépasse de Cent quaranle-deux voix le plus favorisé de nos élus de 1872, qui depassait deja de
soixaste-douze voix le plus favorisé des candidats libéraux d'alors!
Encore une fois, l'Election du 24 Mai atteste d'une manier# éclatante, les progrès continus et, la predominance décisive des catholiques dans 1 Arrondissement d Ypres.
Le flot catholique montc; il est irresistible, et c'est lui qui bqlaiera, suivant l'expression du Progrès, tout ce qui doit étrc balaye, c'est-a-dire le Liberalisme
anticbrétien et prussophiie.
Lundi a en lieu a Bruges l'iéleclion provin
cial en remplacement de M. L. Van Ooker-
hout. 11 y a eu
Votanls, 2549
Bulletins nuls el blancs, 34-9
Votes valables, 2200
Majorité absoiue, HOI
M. le baron de T' Serciaes, candidat catho
lique, a été élu par 2166 voix.
Electeurs inscrits, 631
Votanls, 413.
Bulletins nuls, 74.
Id. valables 399.
M. le baron Jean Gilles de Pelichy, candi
dat du parti catholique, a été élu par 377
voix.
ATTENTAT A LA L1BERTÉ
DU CULTE CATHOLIQUE A BRUXELLES.
Le libéralisme se démasqué enfin Après
les scènes ignobles de Liége et de Gand,
ses journaux disaient partout quo l'on n'en
voulail qu'aux pèlerinages, ceux-ci n'étant
que des manifestations politiques mais que
le plus grand respect, entourerait tonjours la
sortie des processions du Saint-Sacre-
ment.
Eh bien, on a vu Dimanche a Bruxelles
un échanlillon de ce respectla procession
de l'église de Ia Chapellea été sifflée, huée,
dispersée la voyoucratie la plus pure s'est
jetée au milieu de pauvres jeunes filles
habillées de blanc, les a frappées et les a
dispersées la police de Bruxelles a été
forcée de charger la foule, le sabre a la
main, Une trentaine d arrestalions ont été
faites.
Voila le libéralisme a l'oeuvre. Nous ai-
mons a le voir lel qu'il est. Dans ces condi
tions, ce ne seront que les aveugles volontai
res qui se tromperont au sujet de ses aspira
tions.
Inutile de dire que la presse libérale
rejetie sur les catholiques la responsabililé
de ce qui est arrivé Ce sont les violences
du clergé, dit la Gazette, cesont les pro-
vocations conlinuelles de la presse clérica-
le faisanl chaque jour appel a la force qui
ont mis |e feu aux poudres. Les prètres
l'ont votilu.
L'lndépendance dit Des scènes profon-
dément regreltables se sont passées ati-
jourd'hui a Bruxellles.Le cléricalisme peul
en prendre sa part de responsabililé. Ses
provocations imprudentes, ses manifesta-
lions absurdes de Liége et surtout d'Oos-
lacker y sont pour quelque chose. II
séine 1'agitation il recueille la violen-
ce.
Nous croyons inutile de répondre a ces
ineptiesle bon sens public en fera justice et
saura trouver dans les excitations de la pres
se libérale la cause de ces scundales qui
alïligent les honhèies Beiges.
LA PROVOCATION.
Nous connaissons maintenant la provo
cation qui a fait déborder, Lundi 17 Mai
la coupe des colères libérales.
Bien qu'il remonte a quelques jours, le
fait cónslilue en effet un défi a Ia fibre
pensée.
Dcja la Flandre libérale y avait fait allu
sion; aujourd'hui la Semaine religie use du
diocése de Gand donne tous ses détails.
Ce recueil nous apporte le récit suivant
Depuis le mois de Septeinbre de Pan
dernier, Madame Nevejan Baert, épouse de
M. le docteur Nevejan a Thourout, était at-
teiute de cécité compléte.
Toutes les ressources de la science furent
employées: M. Nevejan et son beau-père qui
est égalemenl médecin, plusieurs praliciens
et specialistes des deux Flandres prodiguè-
rent inutilemenl leurs soins a la pauvre
aveugle. lis finirent par perdre courage et
considérer la cécité comme incurable.
Mme Nevejan comprit la gravité de cette
situation, et mit toute sa confiance en Notre-
Dame de Lourdes. Accompagnée de son jeu
ne fils agé de six ans, de sa belle-mère, de
ses sceurs el de leurs enfants, elle entreprit
le Jeudi 13 de ce mois, le pèlerinage d'Oos-
tacker et fut conduite par la main jusque de-
vant la grolle ou se trouve Timago de la
Vierge.
La pieuse familie agenouillée pria dévo-
lemenl pendant une heure entiére. Le cocher
qui avait amené les pèlerins vint les prévenir
que l'heure de partir était arrivée. lis redou-
blèrent alors de forveur, adressant a Marie
une derniére invocation. Lnrsqu'ils se le-
vaient pour partir, Paveugle dit: Plongez
mon mouchoir dans l'eau de la grotte
afin que je me lave los yeux. On lui ap
porte le mouchoir bumide. Elle se lave un
coil.... Que se passé t-il? Un fait étrange
et dont elle-méme ne peul encore se rendre
bien compte. Effe;fave aussi l'autre ceil....
Ociol' Elle apefcért son mouchoir blanc,
elle léve les yeux et conlemple l'image de
Notre-Dame de Lourdes, elle est guérie enfin
et, pour donner dë sa guérison inslantanée,
une preuve immediate et saisissable elle lit a
haute voix les fi'.anios de Nolre-Dame de
Lourdes dans le fiVrë de priëres d'une per
sonne qui se trouvait la.
Impossible de se faire une idéé de la
jpie de cette familie et du bonheur des pa
rents et des amis a la nouvelle de cette gué
rison extraordinaire.
A 7 heures du soir, Madame Nevejan
descendit a la Station de Thourout. La ville
entiére a pu constater son parfait rétablisse-
ment. II y a plus: les inaux de lête dont Mme
Nevejan etail précédemmenl atteinte ont
aussi complétcment: disparu.
A 8 heures du soir, un Te Deum solen
nel a été chanté a l'église de Thourout, et
le lendemain, unemesse solennelle d'actiou
de graces réunissait la population tout en
tiére.
Voila les faits qui se passent, en plein
XIX° siècle, a deux pas de la ville éclairée
dont M. le comte dc Kerchove est bourg-
mestre et oü se pnblient le Journal de Gand
el la Flandre libérale l
II est évident que le libéralisme devait
relever une aussi audacieuse «provocation.»
De la, les exploits du libéralisme cracheur et
batonneur dans lajóurnéede 17 Mai. C'était
une grande et imposante conlre-mani-
feslation.
Quel dommage vraimenl qu'on ne puisse
pas afficher a Oostacker un écriteau de ce
genre:
Le Comité des pèlerinages, établi a Gand
sous la présidence de M. le comte d'Alcanta-
t'a, vient d'adresser aux membres de l'Ar-
chiconfrérie de St Francois-Xavier dans le
diocése de Gand. la proclamation suivante
que nous traduisons du Oamand:
Baron it. della faille.
LES MILICIENS DU PRESENT
ET DE L'AVENIR PEINTS PAR EUX MÉMES.
La Flandre libérale défiait, ilya quel
ques jours, d'élablir d'une maniére quel-
conque la participation des éludiants de
l'Université de Gand aux désordres du Lun
di de la Pentecóte.
C'était nous demander de protiver l'évi-
dence, car les exploits des miliciens de
l'avenir ont cu des milliers de témoins.
Mais voici bien mieux encore.
Ces messieurs racontent eux mèmes leurs
prouesses, ils s'en vantent et communiquent
au Journal des Etudtanls le bulletin de la
journée.
Nous empruntons a une correspondance
gantoise adressée a ce journal et datée du
18 Mai, les lignes suivanles. Elles peuvent se
passer de commentaires:
Victoire compléte! nous sommes encore
fibres.
Hourrah, hourrah! triple hourrahü!
Pour commeneer je vousdirai que rien,
absolument rien n'était préparé d'avance,
tout a été d'une spontanéitè foudroyanle.
Ce qui nous importait le plus, c'était de
savoir quelle serail I'attitude des putrefac
tions pèlerinardes. Elle fut dés leur arrivée
des plus provocatrices (sic), nous savions a
quoi nous en teuir.
Le peuple recut les pélerinards par des
bordées de sifflels, la glacé était rompue;
c'était un avertissemenl.
Les journaux quotidiens vousauronl in-
formés avec détails des moindres incidents
de la journée.
La scène du retour des purulences cléri-
calesa été vraiinent terrible.
Sur le territoire de Gand, forts de leur
nornbre les Xavériens se crurent maitres, ils
arrivérent le sourire ironique aux lèvres,
leurs écriteaux au vent, malgré la défense
qui leuren avait été faite. Le peuple gantois,
fier de ses droits, ne voulul pas la prostitu
tion de son sol par cette horde de eancrelas.
D'un commun accord il s'élanca et pen
dant trois heures durant ce fut une bataille
épouvantable.
Et comme on pouvait le prévoir,le sang
coula!!!
LES ASSOMMEURS d'ëNFANTS.
De par Laurent, défense a Dieu
De faire miracles en ce lieu
Vous ëles venus a Gand, celte semaine, a plus de
vingt mille, aUcster, a la face du pays énlier, voire
foi loujours fidéle el voire inaltérable ailachemeni a
Votre Mère la Soinle Eglise.
A tous les callioliques de Gand, vous avez donné
un bel et pncourageanl exemple, et nous sommes
beureux de vous en témoigner, en leur nom, toute
notre gratitude.
Cel hommage nous vous le devons davanlage
encore et nous vous le payons aveÊ d'uutant plus de
bonbeur, que nous vous avons élé témoins des
ignobles violences qu'il vous a fallu subir pour nous
donner cel oxemple de piélé et de courage cbré-
tien.
Oui soyez remerciós paree qu'en face des mena
ces et des violences d'une horde impie, vous avez
mainlenu notre droit imprescriptible a la profession
publiquo de nos cróyances.
Soyoz remcrciés pour avoir montré qu'un catho-
liqueflamand sail lutter el sojuffrir pour sa foi et que
ni les tiuées, ni les menaces, ni les coups de baton
des libéraux ne nous empécheront en rien de rendre
a Dieu Ie culle public qui lui est dó
Ou non, nous sommos fiers de Je proclamer>
ausst longtemps que vos nombreuses phalanges
vlendront se serrer autour des pacifiquos bannières
de St-Francnis Xavier et de Notre Dans de Lourdes,
les ennemis de notre foi ne pourront liiompher.
lis pourront bien peut êlre, sous lo masque
hypociile de la tolerance et dc la liberie, employer
contre nous la force brutale, mais notre union et
nolre énergie, fortifiées par la prière el par la bene
diction de Dieu, nous serviroht d'inexpugnablo rem.
part.
Encore une fois bonneur et merci Courage
aussi pour l'avenir car il est écrit Bienheureux
eeux qui souffrent persecution pour la, justice.
Gand, 19 Mai I87S.
Le Comité central des pèlerinages dans
le diocese de Gand,
Comte d'alcxntaba.
Comte BE HEMPT1NNE.
VICTOR CAS1ER.
DE KERCHOVE-BORLUUT.
Baron j. n. rétiiune,
E. VERGAUWEN.
AUGUSTE DE ROUCK.
LEON NEVE.
FERDINAND DE SMET.