gamier, M, Thiers, ct jusqu'aux princes
d Orleans eux-raèmes.
A plus forle raison, l'hospilalilé beige
devrait-elle aecueillir des exiles dorit le seul
crime a été d'user, en Allemagne, de la
liborté d'associaiioii, absolumenl dans les
raèmes conditions oü la Constitution beige
declare ces liberies ui violables et abrilées
contra toute mesure preventive.
LES MENSONGES DE H. FRÉRE.
M. Frére doit «Ire surveillé lorsqu'il
fait des citations «outre ses adversaires.
Dans la séance du 7 do ee mois, a la Cham-
bre des représcntanls, ['honorable dépulé de
Liége a rappelé quelques paroles pronon-
cées par M. Fa Ikministro de la justice en
Drasse, dans la Chambre des deputes de Ber-
lin, le 2 Mars dernier. La citation est exacte,
nous Ie voulous bien, seulcmcnl M. Frére a
passé sous silence une rectification qui a
été adressée au ministro prussien lui-méme,
par Mgr Rudigier, évéque de Linz, qui avail
été mis en cause par le ministre prussien.
Or, -cetle rectification, M. Falk en a donné
loyalement lecture a la Cltambre prussienne.
M. Frére, qui a reproduit l'attaque de M.
Falk devant notre Chambre des représen-
lants, aurait du faire connaitre la rectifica
tion du prélat allemand. C'est cc qu'il n'a
pas fait, et, en cola, il a manque au devoir
que la loyauié Ia plus vulgaire lui imposait.
II est vrai que, en «'executant sans arriére-
pensée, M. Frére laissait aller a vau-l'eau
up argument sur lequei d comptait beau-
coup pour produire un certain effet sur la
Chambre.
M. Falk avail afin mé a la Chambre
prussienne que IVvèque Rudigier, de
Linz, avail recti mui Iriire du Pape l'auto-
risant a obéir aax nouvellos lois ecclésias-
liques aulrichicunes Quelques jours
après, eet homnie d'Etal ree ut de eet évéque
une lettre démontani catégoriquement le
fait avancé par lui. M. Falk, comme nous
venons de le dire, a eu la loyauté dedonner
lecture de cetle lettre a la cbainbre prusien-
ne. M. Frére a done mentionnó une affirma
tion contraire a la vérité en omettant avec
soin la dénégation dont elle avail été sujvie.
C'est ut) moyen commode d'avoir raison et
de donner créance, aux conjre-vérités les
plus absolues. Un lel procédé devrait certes
ètre banni des discussions parlemenlaires et
autres.
LES RESPONSA BI UITÈS
DANS LES DÉSORD11ES DE 11RUXELLES.
Si nous étions de la naïveté du jeune age,
peut-èlre prendrions-nous au séricux les
protestations da la presse libérale, de la jeu-
rtesse universitaire de Bruxéfles et des gytn-
nasles, conlre l'attenlat porté Dimanche a la
procession de la Chapel le c'est une jonglerie
libérale et rien de plus.
Dans son N° de Lundi, 1'° edition, VInde-
pen dance, parlant un langage communard,
qui cadrait fort mal avec son blame des
désordres, imputail cetix-ci a un groupe
d'étudiants de Bruxellesauxquels s'élaient
joini des étudiunls de Liége ei de Gand.
C'étaient eux, disait-elle, qui avaient éió huer
devant les bólfils des minislres, mnniifeslera
Woluwe el troubler la procession dc la Cha-
pelle.
Dans son édilion suivanie, ïndèpendance
innocentail les étudiants et rejetail tons les
torts sur de je unes gymnasles de Bruxel
les, Gand el Liége.
Deux jours environ se passent, ct arrivent
a leur tour les gymnasles, qui se disent
également innocents comme des enfanls qa'
viennent de naiirc. De sorle qu'en fin de
comple, person tie. n'esl eoupable.
Qui done peut ètre dupe de tous ces
démenlis Personne; on a lit dans le Jour
nal des étudiants, l'ignoble factum dalé de
Gnnd et qui respirail l'assassinat et 1c sang
on a lu aussi un N° spécial de eet te dégou
tante feuille, invitant les étudiants a aller
répéter a Woluwe les saturnales de Gand,
et on prend les démenlis posthumes pour ce
qu'ils valent.
En effet, si on admettait tous ces démen
lis, on arriverait a cette conclusion, que la
procession s'esl troublée elle-méme, ou bien,
a l'allégation d'une feuille de trottoir que
les Jésuitesonl monté le coup.
Reste a sa voir ce que pensera de tout cela
la justice.
Quoi qu'il en soil, les étudiants jugent
convenabie, depuis Dimanche, de ne plus
porter leurs casquelles univcrsilaires
a obscurcir a force de mensongnes. Les feuil-
les libérales prétendent que les Xavériens
avaieul nargué, provoqtié, qu'ils élaient tous
armés jusqu'aux dents. Voici ce qu'éerit a
ce sujet un honorable calholique alostois
Quelques rares organes du parti libera
font entendre que le ministère et sur le point
de se retirer c'est la une bourde qui n'a
point le moindre fondement le ministère,
ïnvesti do la confiancedu Roi et des Cham
bre?, continnera a gouverner le pays en
s'appuyant sur les hommes d'ordre et de
légalilé.
Et cela, nous lesavons de source cer-
taine, est tellement vrai, qu'en dehors du
parti calholique il n'y a pas de gouverne
ment possible: le libéralisme n'a ni consis
tence ni fixité une dissolution des Cham-
bres mème faite par lui, ramènerait une
majorité conservatrice plus forle et plus
exigcante que la majorité act nel le.
Les libéraux n'onl qu'un terrain a eux
celui de l'émeute, et ils ne parviendront pas
a s'y mainlenir. Rien que par la voie légale
les calholiques soul a même dc faire échec
aux Prussiens de ('intérieur. II iinporte qu'on
lesache partout, la Belgique n'es pas encore
müre pour la politique de persecution.
Balrie.
SÉANCE DU SÉNAT.
Lc Sénat a rat'ifié le] projet de loi por
tam suppession des Cbatnbres de commerce.
ENCORE LES SAUVAGERIES DES
LIBÉRAUX GANTOIS.
il importe de faire de plus en plus la lumi-
ére, sur des fails que le libéralisme Lravaille
SÉANCE DE LA CHAMBRE.
Le Chambre des reprèsènlants a terminé
la discussion du budget des travaux publics
qui a été voté a i'unanimité des membres
présents.
Nous avoiis sous les yeux le rapport de la
section centrale qui a examine les projets
relatifs a la patente des niédeeins et des
avocats. M. le ministre des finances, qui
proposaU de surprimer la patente des médi-
cins, s'est rallié a la proposilion de M.'d'An-
drimonl, qui souinel les avocats a la loi com
mune.
Mais, au lieu d'une taxe uniforme de 50
fr., M. Malou est d'avis d'imposer aux avo
cats une patente fixée d'aprés les bases géné
rales tic la loi, el pouvant ainsi varier de 12
fr. a 387 fr. GO selou les classes el les com
munes.
La section centrale adopte ce sysléme.
CIIRONIQUE JUDICIA IRE.
La cour d'appel de Gand s'esl réunie ce
matin a 9 heures, pour procéder a l'élection
dedeux candidats a la place de président du
tribunal de première instance séanl a Fur-
nes, en remplacement de M. Despot qui a
donné sa démission.
Pour la première candidature, M. Gondry,
juge destruction a Termonde, a oblenu 11
voix contre 2 données a M. Valcke, procu
reur du Roi a Furnes.
Pour la seconde candidature, M. Timmer
mans, substitut du procureur du Roi a Ter-
monde, a obtenu 11 voix conlre 2 données a
M. Valcke.
CliroBi iqiie locale.
LA DÉCONFITURE LIBERALE.
A la suite de l'élection du 24 Mai, le Pro-
grès, si fier autrefois, fait la mine d'une gre-
noutlle foulée aux pieds. Rien de plus pileux,
rien de plus aplali. La béte est renversée
sur le dos, les quatre membres élirés et
raides; ses yeux élonnés roulenl dans le vide
et ne reneontrent ni consolation, ni seeours.
Les bouilfcHils Ie maudissent, les prudents se
laisenl. La béte clame et ne sail que dire:
Le parti liberal s'esl abslenu dans toute
l'aceeption du rnol,et, malgré cela, le can
didat calholique n'a pas su réunir la ma-
j jorité des voix.
Vraiinent! Le parti liberal s'est com
plement abslenu. Mais de qui vous mu-
quez-vous, ProgrèsEt Ia circulaire de l'As-
sooialion liberale envoyée nominativement j
a tous eeux sur; qui uu liberal avail quelque
influence, et les démarches l'aites en ville et
dans les campagnes, au vu et au su de tout
Ie monde,et les supplications et les menaces,
el les ordres intfmés par certains gurdes-
ehampètres, el le röle de Cerbère jouó cyni-
quemcnl par M. Henri Carton et d'autres aux
abords des Bureaux électoraux? Avouez Ie,
Progrès, vos patrons ct vos amis ont fait
tont cc qu'ils pouvaient faire pour tenir éloi-
gnésdel'urne non-seulemeni les libéraux,
maïs encore tout éleeteur calholique sur le
quei ils avaient une action quelconque. Aussi
combien n'en oal-ils pas inlirnidéü!
•En un mot, Messieurs les libéraux, pour
faire piece a notre candidat vous n'avcz
èpargné... que votre argent.... Payer a pure
pene les frais de diner et de transport, pas
si béte, onl dit les Crésus du parti. Payer a
gros sous noire certificat de déconfiture,
c'est un amusement que les jeunes peuvent
se payer, si le cceur leur en dit; mais nous,
vieux, plus prudents, nous serrons les cor
dons dc la bourse....
Bref, vous avez combaltu, Messieurs, bel
et bien l'élection de notre candidat, et bel et
bien vous èles battus, baltus irrémédiable-
ment, battus a plate couture. Si bien batlus,
si conseiencieusement batlus, qu'après et
avant l'élection vous n'avez, Messieurs du
Progrès, osé publier votre propre circulai.
re, qui, insérée au Progrèstémoignerail
trop franchemept, devant lous les cantons et
devant lout farrondissementde voire irre
parable dt: faite.
Mais voire éla na pas su oblenia la ma
jorité des voir, ajoutc le Progrès.
Miserable dèfaited'un autre et d'un nou
veau genre! Solte allegation, qui démonlre
admirablement l'absence de loule bonne rai
son, pour alténüer le résultat décisif du 24
Mai.
Le nombre des inscrits élait de 2,249,
dit Ie Progrcs, done la majorité,absolue du
corps electoral élait de 1,126,et M. Biebuyck
n'a obienu que mille quulre-vingt-deux
voix.
Hé! depuis quand done, Progrès, les
toorts volen l - ils? et quand a-l-on vu tousles
élecleurs vivanls prendre part au vole?
Sur les 2,249 inscrits, il y a plus de cent
déeédés, ei dans les elections le plus cliau-
deineul dispuiées, il a toujours manqué sur
cent inscrits 10 élecleurs, a trés-peu de dif-
férence prés. En lo.ute election, c'est d'expé-
i rience universelie, il y a 10 a déduire
des inscrits, pour empéchements inevitables.
Eli bien, si nous dédnisons ici des inscrits,
le 10 °/o inevitable, de 2,249 inscrits si nous
déduisons 225, il ne rcsle plus que 2,024
élecleurs, dunt la majorité absolue est bien
1,013.
Or, M. Louis Biebuyck a obtenu 1,082
suffrages.
Done loin d'avoir été élu a 44 voix au
dessous dc la inajoritè absolue du corps elec
toral, l'élu cfiihbliipie déiusse la majorité
ABSOLUE DU COURS ELECTORAL de SOIXA.NTE-NEI1F
voix, et cela malgré l'opposition libérale la
plus active et la plus pressante!...
Qu'en dira le Progrès?
Nons parierions bien quelque chose
que le prudent Progrès n'en dira rien, pas
plus qu'il n'a reproduit et ne reproduira la
trop significative et trop compromellanle
circulaire de ('Association libérale d'Ypres.
Le silence est d'or, comme ['abstention libé
rale.
Essayons loutefois de le faire parler.
ment,comme l'avoue timidement le Progrès,
aux membres de l'Association, mais
adressée et envoyée nominativement aux
électeurs des cantons d Ypres, relevant a un
litre quelconque des libéraux.
Jusqu'a cette lieure nous ignorions qu'in
dépendaminent du texte oflicicl flamand, il
cxislat un texte ofliciel francais de cette
éloquente et élégante circulaire, circulaire
illuslrée de la signature dc MM. Pierre Beke
et Henri Carton!
Loin de dissimuler que nous n'avions fait
que traduire ce curieux document, nous ex-
primions le regret de n'avoir ni le temps ni
i'espace pour reproduire dans lc N" de Sa-
medi dernier, l'original de ee trés original
document.
Puisque Ie Progrès sans conscience de
ce qu'il fait nous y invite, nous repro-
duirons aujouru'hui ee réjouisstinl factum,
qui fera éclater a la fois, aux yeux de nos
lecteurs, et la sincérilé et l'équité du Pro
grès et les rares mérites linguistiques de nos
illustrations libérales. Si le lexle ofliciel fran
cais est digne du texte ofliciel flamand,
ee que la réserve extraordinaire et la lilté-
ralnve ordinaire du Progrès induisent a
croire, nous promcltons a nos lecteurs
qu'ils pourront rire encore une autre fois.
En attendant, voici compares, phrase par
phrase, l'original flamand et notre traduc
tion Irancaise. Nos lecteurs jugeronl si noire
traduction est apocrgp/ie, est inexacte, est
indelicate et deloyale cotnme Came de nos
cagotsl
Voici cette curiosité:
UN AMOUR DE CIRCULAIRE.
Nous avons, Samedi dernier, publié Ia
traduction francaise d'une circulaire flaman-
de adressée par l'Association libérale de
l'AtTondissement d'Ypres non pas seule-
Si voire circulaire. Messieurs les Président
ct Vice-Présidenl de l'Association libérale,
sue la peur; si elle avoue que vous n'avez
osc ex poser, découvrir ou meltre en pêril
blootstellen vos moyens d'action; si
elle enjoint aux électeurs libéraux de s'ab-
stcnir de voter; si elle impose, comme mm
devoir, a tout éleeteur liberal d'user de toute
son influence pour tenir éloienés du scrutin
les électeurs sur qui il pourrail exercer quel
que action; si elle autorise les libéraux
avouês seuls, quand ils se croiraient/or-
cés par leurs intéréts, a déposer un bil
let btanc-, si voire circulaire enfin signale
elle-méme l'ascendanl moral que le succes
évenluel de cette election doit nous donner
ponr les elections futures, le profil moral que
nous devons en relircr pour Cavenir,
pourquoi vous facbez-vous, nous injuriez-
vous quand, après comme avant le 24 Mai,
nous ne faisons que fidèlemént traduire et
commenter logiquement vos propres paro
les?
Ha! encore une fois, c'est que vous vou-
driez que les autres cantons do l'arrondisse-
ment ignorassent a jamais et votre juste
peur, et vos vains efforls et vos naïves dé-
clarations. Voila pourquoi vous vous fachez
et pourquoi vous ne pnbliez pas.au Progrès,
votre propre circulaire.
Le fait est brutal, et le fail est la, qui éléve
définitivement les cantoris d'Ypres au niveau
des autres cantons calholiques de ['arrondis
sement. A bon entendeur, salut.
Rien n'est a la fois [dus absurde ei plus
odieu.Y que cetle épithéte de provocateurs
que les assommeurs libéraux donnentaux
calholiques a propos des processions et des
pèlerinages.
C'étaient sans doute aussi des provoca
teurs que ces vaillants chrétiens que les
Néron et les Dioclétien faisaient servir de
torche aprés les avoir enduits de poix bouil-
lante ou jetaient en pature aux bêtes fauves
de leurs cirques.
C'étaient des provocateurs que ces mil-
liers de prèlres et de nobles que la républi-
que francaise a traiués sous le couperet do
la guillotine.
C'étaient des provocateurs encore que ces
évèques, ces prètres, ces religienx, que les
communards de Paris onl fait tomber sous
les balles.
C'étaient des provocateurs, car ils exis-
taient, et comme nous, ils priaient en
public.
II est décrété atijourd'hui par la francma-
connerie que les clérieaux par le fait mème
qu'ils existent, sont des provocateurs.
La conclusion est qu'il faut assommer les
clérieaux, et on les assomme,
Si nos prières et nos chants religieux
offensent lesoi eilles des libéraux, ne sommes-
nous pas bien plus en droit de nous irriter
de leurs impudicités et de leurs blasphèmes?
Les images les plus obscènes, les livres les
plus immoraux sont étalés aux fenêtres des
libraires et des photographes de Bruxelles.
Que diraient nos adversaires, si on allait
casser les viires de ces traficanls d'ordures
qui provoquent réellement a la débauche et
a l'immoralité?
Nous nous contentons de déplorer ces
exhibitions honteuses. Si nos pèlerinages, si
nos processions leur déplaisenlqu'ils les
blament, qu'ils les criliquent; nul ne les en
empèche: mais qu'ils sachenl tolérer la li-
bertédu bien, cotnme nous subissons celle
du mal..
Les libéraux font boaueoup de bruit de
quelques elections parlielles qui ont eu lieu
Dimanche dernier dans quelques cantons. IL
est vrai que les calholiques n'ont pas réussi a
leur prendre le siége vacant d'Eghezée dans
la province de Namur, ni ceux d'Enghien,
de Chatelel et de Bincbe dans le Hainaut
mais ces siéges élaient occupés préeédem-
inent par des libéraux. II s'en est fallu de
3 voix pour que nous leur enlevions celui dc
Chatelet et un déplaccment de 21 voix nous
assurait celui d'Enghien.
Toujours esl-il que dans aucun canton du
pays, les gueux ne sont parvenus a enlever
un siége aux calholiques. II n'y a done rien
de change a la situation.
Nous le demandons est-il possible de tra
duire plus scrupuleusemenl el plus poliment
la cacographie de MM. P. Beke et H. Carton?
Oil notre traduction est-elle inexacte, indé-
licate, détoyale? A quel tilre ce document
est-il apocryp/ie?
Nous apprenons que M. Adolphe Flamand,
sculpteur, exposera, le Dimanche 30 et le
Lundi 31 Mai, a la salie bleue des Halles,
deux lêtes de caraclère, L'E/froi et Le
Mépris, qui lui ont volu la seconde place au
concours des élèves de l'Académie d'Anvers.
II exposera en mème temps une figure
d'enfant.
Alost, 18 Mui.
M. l'Éditeur du Fondsenblad
En ma qüalilé de mombre de la Société de S'-
Francois-Xavier et do* témoin oculaire, je viens
vous tran-smelü'c quelques informations, qui se-
raient au besoin altestées par des centaines dc
signatures.
1° II est faux que les Xavériens aient nargué les
spectateurs.
•2' ÜEloile beige ment lorsqu'ello dit que nous
étions tous armés de batons. Des 707 hommes qui
de notre villa sont allés a Gand, dix a peine, avaient
des eannes, et sur loule la plaine d'ÓoMacker je n'ai
pas vu cent hommes qui en fussent niunis.
3' II est faux que les brigands élaient encouragés
par la foule. Tout au contraire beauconp de bour
geois maiVifestaient liautement leur dégout pour une
aussi crapuleuse conduite. A la gare je me suis
ai reté un instant en face des stupides siffburs et des
ignubles craclreurs, pour voir si aucun des nötres
n'éleil maltraité, el d'lionnéles bourgeois sont venus,
a travels les rangs de la police me serrer la mail).
4° II est vrai que les Xavériens onl montré une
extréme patience. Ces vingt mille hommes auraient
éié en état de pulvériser les étudiants et leurs niisé-
rables associés. Qu'ont-ils faitlis ont continué
paisibletnent leur route.
5" Lorsque nos agresseurs hurlaient, criaient,
crachaient, je n'ai pas entendu un seul agent de
police déféndie ces demonstrations abominaliles.
Mais un des nötres s'élant dófendu, il eut bien de la
peine a no pas se faire arréter.
L'année dernière, nous traversames les rues de
Paris, la croix de pèlerin sur la poitrine, et personne
ne nous adressa la parole. A Gund, des hommes
inoffensifs, des vioillards et des enfanls revieniient
d'un pèlerinage, sans aucun signe ostensible et on
les assomme a coups de baton, t.a ville de la Com
mune est dépassée par la ville de Gand!
P. Daens.
LIBERAAL GENOOTSCHAP ASSOCIATION LIBERALE
van't arrondissementIJperen. do l'arrondissemont d'Ypros.
Aan de kiezers der kan
tons IJperen
IJperen, '21 Mei 187Ö.
Kiezers,
Hot liberaal en grond
wettelijk genootschap van
het arrondissement IJ pe -
ren, heelt in zijne alge-
meene vergadering van 10
Mei laatst besloten geen
deel te nemen aan de kie
zing van den 24 dezer.
Gij zult zeer gemakke
lijk de beweegredenen be
grijpen dezer onthouding;
de aanwezigheid van ee-
nen liberaal meer of min,
kan in den legenwoordi-
gen staat van zaken geen
den minsten indruk uit
oefenen op do meerder
heid van den Provincialen
Raad;
Van een anderen kant,
het mandaat dal zou moe
ten aanveerd worden ver
valt in DE meimaand van
het aanstaande jaar, ten
gevolge DEN nieuw geko
zene zou maar aan zeven
of acht zittingen van den
Provincialen Raad kun
nen deel nemen;
Door ALLES DIT heeft
het liberaal genootschap
niet noodig geoordeeld
geheel hei KIEZERS
KORPS te moeien VER
PLAATSEN (alias
verporrenen zijne mid
dels TOT DÉN strijd
NIET bloot te stéllen
Maar uil dit besluit
moet er niet opgemaakt
worden dat er onmacht of
onlmoeDlNG beslaat in de
Assoeialie,
Wanneer zij deze voor-
zicluige maatregels neemt
voor het tegenwoordige,
ZIJ HEEFT wel besloten
in het vervolgZIJN vaan
del hoog en VASTBE
RADEN le dragen.
Liberale kiezers
Gij moogi uit het oog
niet verliezen dat dit be
sluit u algelijk zekere
plichten oplegt
Niet alleenlijk moet gij
u onthouden deel aan de
kiezing te nemen;
Maar' gij moet nog a
uwen invioed gebruiken
hij uwe vrienden opdal
zij uw voorbeeld zouden
volgen.
Aux Élecleurs des Can
tons d'Ypres.
Ypres, 21 Mai 187Ö.
Électeurs
L'Association libérale
consiitutionnelle !de l'ar-
rondissement d'Ypres a
décidé dans sa reunion
générale du 18 Mai der
nier de ne pas prendre
part a l'élection du 24
courant.
Vous comprendrez trés
f3cilement les motifs de
cette absteniion: La pré-
sence en plus ouenmoins
d'un libéral ne peut dans
l'état actuel des choses,
exercer aucune influence
sur la majorité du Conseil
Provincial.
Er zijn er, wij begrij
pen het zeer wel, DAT
hunne belangen, in strijd
met hunne politieke ge
zindheid, HUN soms
dwingen OM te gaan
stemmen;
Èhwel, verzoekt AAN
dezen dat zij een wit brief-
ken zouden willen geven,
opdat onze tegenstrevers
DOOR den uitslag dezer
stemming geen zedelijk
voordeel voor hel toeko
mende zouden kunnen
trekken.
DE VOORZITTER,
P. BEKE.
Voor DE Sekretaris:
DE ONDERVOORZITTER,
II. CARTON.
D'un autre cólé le man
dat qui devrait échoir a
l'élu, expire au niois de
Mai de l'année prochaine,
par conséquent le nouvei
élu no devrait prendre
part qu'a sept ou huil sé
ances du Conseil provin
cial.
Pour tous ces motifs
l'Association libérale n'a
pas jugé nécessaire de dé-
placer lont le corps élec-
toral ei D'EXPOSERSES
M0YEN8' D'ACTION.
Mais on ne peut conclure
de celte decision qu'il
exisie impuissance ou dé-
conragement dans notre
association
En prenanl CETTE ME
SURE PRUDENTE pour
le présent, elle a bien dé
cidé de porter dans l'ave-
riir, haul et ferme son
drapoau.
Électeurs libéraux,
Vous ne pouvez perdre
de vue que celte decision
vous IMPOSE tout de mê
me CERTAINS DE
VOIRS:
Aon seulement VOUS
DEN'EZ vous abslenir de
prendre part d l'élection.
Mais encore VOUS DE-
VEZ exercer TOUTE
VOTRE INFLUENCE
SUR VOS AMIS pour
qu'ils suivenlvolre exam
ple.
Il y en a, nous le com
prenons fort bien, que
ieurs intéréts en opposi
tion avec leurs convictions
politiques, forcent parfois
aller voter:
Eh! bien, invitez ceux
la a vouloif bien déposer
un bulletin rlanc pour
que nos adversaires ne
puissent de celte election
retirer un profit moral
pour l'Avenir.
le president,
P. BEKE.
Pour le secrétaire:
LE VICE-PRÉSIDENT,
H.CARTON.
OBSERVATIONS.
u