les choses continuant, nous allons droit au
revolver comme a l'expression suprème de la
civilisation loule fralornelle qu'un siècle de
libéralisme nous a prépTtrée.
De tont cela cepcndant résnltenl des en-
seignements qui, nous l'espérons, ne seront
point penlus. Chaqne jour Ie libéralisme ré-
vèle plus clairemeiti ses véritables inslincls-
chaque jour sa haine com re I'Eglise s'affiche
d une maniére plus ouvertement atroce. En-
treceque Ton appelle encore les partis poli -
tiques qui divisent la Belgique, il se creuse
un abime plus profond. Le libéralisme de
1830 n'exisle plus. Le parli liberal comple
encore des individus d'allures plus ou moms
respectables. Comme parli, il n« mérite plus
que Pa version et te mépris. €'<e»t le gourd in
qui est son sceptre et i'l He porte saris vergo-
gne aucune,
Oui, ces gens-la, pris en masse, sonl des
enrages et il leur est devenu impossible de
voir se produire,a portee de leurs grilles acé-
rées, de leurs molaires grincantes, une ma
nifestation quelconque de noire foi, sans
qu'aussilót leurs instincts furieux nese ré-
veillent, sans que n'éclate la rage qui bn'ile
dans leurs eceurs.
Mais nous aussi nous devons, nous snurons
monlrer qui nous sommes et nous ne nous
laisserons point elïrayer par ces fureurs de
polissons. Nous connaissons nos droits, nous
avons nos convictions; el dut Ie libéralisme
émeutier rager avec plus de violence encore,
nous affirmerons d'aulaul plus hardiment
qui nous sommes, co que nous vonlons, et
comment nous sommes résolus de triompher
de toules ces vilenies et de toute ce rages.
LA HÉACTION DE LA PR ESSE LIBÉRALE.
Le libéralisme offre cette ressemblaiice
avec le type de plus vulgaire de la race feli
ne; il finit toujours par relomber sur ses
pattes.
Au premier moment, en presence de l'in-
digiralion générale causée par la dispersion
brutale de la procession de la Chapelle a
Bruxelles, les feu i lies liberates les plus im-
.porlantes ont bruyamment manifeste une
réprooation plus ou inoins sincere. Aujour-
d'bui, cbarmées d'avoirpar la.convaincu les
badauds, que ces indignes violences ne sonl
pas impulablcs au libéralisme, ellesse relour-
nent tout don cement pour en venir a leur
expliquer que ces violences ne soul pas si
indignes, ni métne si vio'Ientes, que les excu
ses rie manquenl pas, que les eatboliques ont
giand tort de se plaindre, ayant cent fois
co mm is'pi res crimes, cl que les Dragomiades
du XVIIe siècle clans les Cevennes, la Saint-
Bartliélemy du seiziémea Paris, la guerre
des Albigeöis au treiziémo. autorisaient bien
un peu la canaille a (omber Dimanche passé
sur les enfants d'une procession a Bruxelles
ils récollent ce qu'ils ont semé. Ou re-
connait a ce miaulemenl hypocrite I 'Echo du
Parlement qui, ses cabrioles d'indignalion
tinies, se relrouve déja surs.es vielles pattes
doctrinaires, et se reiner a jouer des griffes
comme devant.
Gageons que dans qtiinze jours Ja presse
libérale lout entiére ne parlera plus du sa
crilege attentat de Bruxelles que pour l'ex-
cuser él sen faire une arme contre les
catholiques lelie est la sincérilé, tel est
l'amourde la liberie, tel est le respect du
droit cliez ces tristes persoiinages!
Décidérnent la presse libérale se repent
déja d'avoir blamó Ie désordrc jeté dans la
procession de la Chapelle n Bruxelles; Tous
les préven us, dn. I 'Echo du Parlement,
sont des passanls qui ont. été entrainés
»idans une poussée. Et ces entrainés
le tribunal correetionnel les condamne a
qtiinze jours, un el deux muis de prison!
C'est abominable.
La presse du trottoir et I'Indépendance
rendent compte de la procession de la Féle-
Dieu it Bruxelles dans un laugage qu'aucun
orgune de la Commune parisienne ne désa-
vouerait. Jl y a la un cynisme provocateur
qui donnea réflécbirel qui donne la mesure
de la sincérilé de la presse libérale lorsqu'elle
déplorait les désordres ayant marqué Ia pro
cession de la Chapelle.
On assure que le dernier numéro du
Journal des Étudianls provoquant au tneur-
tre, et le numéro supplément appelant la
jetinesse libérale aux armes contre le pré-
tendu pèlerinage de Woluwc Saint-Lambert
sont dcferés a la justice. Nous ignorons si les
étudianls auteurs de ces écrils inonstrueux
se som fan eonnailre a la jusiice. Le supplé
ment étattsigné La redaction.
(Coun ter de Bruxelles.)
On se rappel le que la presse libérale a
represented faineux chaudronnier dcSeraing
Duchesne, quia écrit a Mgr i'archevèque de
Paris, pour lui ol'frir d'assassiner M. de Bis
mark comme un catliolique renforcé, inem-
bre de congregations pieuses.
Dans le rapportde M. le juge d'instruclipn
de Liégo, transmis avee les aulrés pieces de
celte affaire a la chaucellerie de Berlin, nous
trouvons la phrase suivante:
Au point de vue retigieuxDuchesne
étail a, peine un pratiquani. Toute sa fa
milie a toujours été libérale dans le sens
beige, eest d dire uduersaire des ultra-
muntains.
L'MOM ME LE PLUS GRAND DE LA TEBBE.
Le gouverneur anglais de Tile de Malle,
un protestanta donué un banquet de cin-
quante qualre couverts, a l'oceasion de la
nomination du nouv'el évéque de Malle.Aprés
un toast a la réinè d'Angleterre, Ie gouver
neur a porté encore le toast suivanl;
Je bois a la santé dc eet homme grand
et incomparable qui, bien que dépouillé de
lout, est cependant le plus puissant monar-
que de la lorre: A Pie IA! Ses paroles font
le tour du monde: sa constanee et sa ferme-
tó sont admirées de tous. J'ai eu moi-méme
I I honneur d'etre admis a son audience, et je
puis assurer que j'ai été frappé de veneration
et d admiration en presence do ce soiiveiain
et saint Pontile, ITiointne Ie plus grand de la
terre.
Ces paroles, dont tous les convives ont été
extrêmemeut Irappés, ont été suivies de
l'hymne a Pie IX. Que vont dire nos libéraux
en enlendant un protestant reeonnuitre ainsi
la grandeur de Pie IX?
CMRONIQUE RELIGIEUSE.
Jeudi dernier, 300 étudianls de I'Univer-
silé catliolique, membres de la Socialite de
la Saint-Vterge, sonl partis aminuitdela
Place du People pour I'airea pied leur pèle
rinage annuel a Notre Dame de Moniaigu.
Les habitants de Moniaigu ont été profun-
démenl éditiés de la piélé touelianto de cette
phalange d'élite.
Honneur a ces nobles jeunes genslis om
donné, dans les lenqis si troubles ou nous
vivons, un exemple qui nesera pas perdu.
LA FÊTE DIEU A ANVERS.
Le Journal dAnvers doune les détails
sutvunts sur la procession de cette ville:
L'affluence des lideles élaii enorme.
La plupart des congregations et confréries
de la ville étaient présentes. Cel le que dirige
le R. P. Selosse y essistuit au grand complet,
sa splctidide banniére en tète. Les cordons
étaient lenus par des membres de cette con
gregation. Des centaines de messieurs,
appurtenant aux plus bonorables families de
la ville, en liabit noir et en eravate blanche,
porta tetïl un cietge, at les la n l ainsi publiquo-
nienl qu'ils sont tiers d'etre catholiques.
Unu loule dc fidtabilites de la ville. faisai-
ent egaleineiit corlégfe au Sainl-Sacreirieul,
ainsi que les inatires.de chapelle des églises
Notre Dame, St Jacques, Si Paul el Si-Ati-
djré.
Comme toujours, la bénédictinn a étédon-
née place de Meir,qui a offert a ee moment tui
inagrulique tableau. Cette loule agcnouillée
et recueiliie qui rendail hommage au Dieu
vivant prouvait d'une maniére éniouvanie
que la ville d'Anvers de 1873 reste el veul
resler fidéle a sa foi et aux acles extérieurs
qui la révèlent.
Envisagée dans sa signification réelle, la
procession d'hier est la réponse le plus belle
el la plus peremptoire que la ville d'An
vers pouvail faire au libéralisme prèlropho-
be.
Le tl Mai a eu lieu au collége Sl-Louis,
sous la présidence de Mgr l'Evèquc de Bru
ges, l'assemblée générale de l'archi-confrérie
de St-l'ierre.Aprés la lecture du rapport,Mgr
Carluyvels, vice-recleur de l'Université ca-
tholique, a prononcé un admiroble discours
sur la situation actuelle du St-Siége et sur
les devoirs des catholiques. II a signalé avec
une éloquente énergie, toutes les conse
quences funesles de l'état de choses créé par
la revolution el il a montré que dans l'aban-
don général de la cause du Souverain Pon li
fe par les gouYernements, il apparlenail aux
catholiques de la soutenir par tous les
moyens en leur pouvoir, par I'aumone, par
les bonnes ceuvres, par la prière surtout,
celte arme toute ptiissanle. La parole de feu
de l'orateur a excite dans son rnjmbreux au-
ditoire un enthousiasme qui se traduira,
nous n'en doutons pas, par un redouble-
ment de zèle pour les ceuvres pontificales.
Voici un extrait du rapport sur l'exercice
1874-1875 de l'archiconfrérie élablie dans
le diocèse de Bruges, quia été lu par M.
Ilalletix Ryelandt, secrétaire de l'oeuvre:
Le dernier exercice du denier deSt-
Pierre a produit la somme globale de 81,480
fr. 94 c. qui se decompose comme suil:
Areliiprétré de Bruges,
fr.
17,477
58
Doyenne Sud de Bruges,
3,737
16
Nord de Bruges,
2,291
87
d'Avélgli.em,
4.215
53
de Courlrai,
8,768
87
dc Dixmude,
2,693
02
de Funics,
4,193
94
de Glnsteiles,
2,485
88
de Metnn,
7,15U
21
d'Ostende,
2,456
03
de Poperinglie,
3.960
33
de Roulol's,
5,142
83
de Thielt,
6,764
22
de Thourout,
4,422
82
d'Ypres,
5,720
65
Les élrennes pontificales se sont élcvcesa
la somme de 78,589 fr. et 76 c. et ont été
recueilliés, savoir:
Par la Patrie de Bruges, fr. 19,361 63
le Journul tie Courlrai,
XEcho de Cout trui, de
Vryheid, 23,632 56
le Journal tl'Ypres et le
Nieuwsblad12,395 57
la Gazette van Thielt6,689 42
De Landbouwer de Rou-
iers, 5,895 00
De Vrede, de Thourout, 3,005 55
Gazette van Dtxmude4,625 98
De Veurnaar, 2,984 05
81,480 fr, 94 e. du Denier, 78,589 fr. 76 c.
des Etrennes, on en total 160,070 fr. 70 c.,
lel est Ie résuliat dit. en grande partie, il
iuut le reconnailre, a votre dévouenient.
Le triomphe de l'Egliseest le but des as
pirations unaninies des cceurs chrétiens. C'esl
pour l'obtenir que nous voyons se dévelop-
persanscesse ce mouvement religieus qui
a pris nnissance a Bruges même, enlrainant
depuis quelqnes années. les multitudes vers
tous les sanctuaires. Que vous dire de ces
manifestations publiques, qui ne sont dues
ni a tine vaine agitation ni a un enthousias
me passagër, maïs a one inébranlable con-
fiance dans la toute puissance de la priére.
Vous avez tous été temofns, Messieurs, de
ces grands spectacles de la loi vivanle; vous
avez assisté vous-niètnes a quelqnes unsde
ecs pélerinages qui se sont renouvelés sur
tous les points de ce diocèse et dont la seule
noiitenélahire dépnssérait les hornes de ce
rapport. Permettez tooi seulement de vous
rappeler la procession de.penitence organi-
sée par les tertiaires de Saint-Francois-d'As-
sise el dc St-üominique, qui cut lieu a Bru
ges le 30 Aoüt 1874. Deux mille tertiaires,
tanlöl cliantant les litanies des Saints, lantöt
recitanl le Rosaire, suivirent la Reliqtie du
St-Sang, le long des anciens remparls, re-
pfenant ainsi, par suite d'üne circonstance
toute lortuite, le chetnin que suivaie.nl déja
au 12° siècle les compagnons de Thierry
d'Alsacé. Mais le pèlerinage national qui s'esl
fait a Bruges, il y a quelqnes jours a peine,
a la léte de l'Ascension, fut comme lecou-
rounement de tous les a ut res. Sur une simp'e
invitation de Monseigneur l'Evèquc, vingl a
t ren le mille persounes accourues de tous les
points des Flandres suivirent, en rangs ser
rés, le pieux itinèraire, aprés avoir entendu
la tnesse pontificale célébrée sur la place du
Bourg. Si la vue de cette foule immense et
recueiliie étail imposante, que de circumstan
ces, peu connues, rendaient cette manifes
tation plus cmouvante encore. Des habitants
d Iseghem, partis au notribro de plusieurs
centaines all 1/2 hèuros tie la nu it, avaient
du faire 7 lieu es a pied iivant de se joindre
au cortege. Cinq cents pelerins étaienivenus
égalehient a pied d'Hafftlzaerhe, locaIité situ-
ée a 5 1/2 iieues de Bruges, lis étaient
partis a jeun a 2 betues du matin, avaient
assisté a 4 betires a Thourout it la messe
et s'élaient, presque tous, approcliés de la
St-Table. Parmi les 200 pèlerins venus
pédestrement de Couckelaere, il y avail uu
vieillard de 80 ans qui donnait ;i tous l'exem-
ple du coinage. Quatre cents pèlerins de
Thielt, trois cents de Coolscamp", mille de
Cortemarcq, buit cents d'lehleghem, cinq
cents d Aertrycke, dotlze cents de Lichler-
velde, six cents de Meulebeke voulurent aussi
franchir a pied de longnes distances qui
séparentces diversescommunes dö la glori-
etise eilé, gardienne du St-Sang, afin de
pouvoir ajouler a leurs prières tons les
mérites de leurs fatigues, Oh, n'en doutons
pas, ces supplications ferventes et réilérées
de tout un peuple hateront l'heure de la
miséricorde divine. Que cette pensée soit la
conclusion de ce rapport,, puisque les
chrétiens, selon une expression célèbre,
doivent conclure a l'espérance.
NOMINATION ECCLÉSIAST1QUE
Mgr l'évèque de Bruges a nommé curé a
Corletnarcq, M. Floor, curé de Clercken;
Curé a St-Michel-lez Bruges, M. Dewulf,
vicaire a Hooglede.
Cure a Clercken, M. Sieuw. vicaire de SS.
Pierre et Paul, a Ostende;
Vicaire de SS. Pierre et Paul a Ostende,
M. Van Nesto, vicaire de Si- Gilles a Bruges.
CHiroii «i hc locale.
Messieurs, avez-vous envie de rire, lisez el
comparez.Le rire nail du conlrasle, dit
on.
Le Progrès chante victoire, oui, Vicloire!
Vic.loire
Eeoulez tous, vencz entendre.... cette cu-
rieusc apostrophe
Catholiquesvotre défaite morai.e
sachez-le b'ien, n'est due a aucune pres-
sion; aucune espèee de démarche rnèine
n'a été f;»ite atiprès des élcctcurs; une
SIMPLE PETITE CIRCULAIRE leur a fait
eonnailre que l'Associatiori libérale avail
décidé de s'abstenir, ET CE SIMPLE AVIS
a sufli pour railier (sic) la majorité du
corps electoral a son opinion.
Que le Journal d1 Ypres d'ailleurs le
sache bien, si nos amis avaient appttyé la
decision del'Association de démarches per-
sonnelles, son corrypté (sic) au rait eu au
moins trois cent (sic) voix de moins.
Rapprochorfis maintenanl de ce merveil-
leux chant de victoire.... a prix réduit, la
simple petite circulaire le smple avis
de MM. Pierre Beke el Henri Carlon.
Ecoulez tous, venez entendre:
Electeurs des cantons d'Ypres, I'Asso-
ciation libérale n'a pas jugé nécessaire....
d'EXPOSER ses moyens d'actión (zijne
middels tot den strijd BLOOT TE STEL-
LEN).... EN PRENANT CETTE MESURE
PRUDENTE POUR LE PRÉSENT, elle a bien
décidé dc porler dans l'avemr haul et fer-
me son dra peau (zij heeft wel besloten in
hel vervolg zijn (sic) vaandel hoog en
vastberaden te dragen).
Electeurs lihéranx... cette decision
vous IMPOSE lont de même CERTAINS
DEVOIRS. Non-settlement VOUS DEVEZ
vous abslenir de prendre part d Célection,
mais encore VOUS DEVEZ EXERCER TOU-
TE VOTRE INFLUENCE SUR VOS AMIS
pour qu ils suivent votre exemple
pouu que 7ws udversaires ne puissent de
cette election RETIRER UN PROFIT MORAL
POUR L'AVENIR.
De tout quo! door alles dit) il appert,
aussi bien que des fails et gesles connus de
tout le monde, que, conlormémenl a la de
claration du Progrès, MM. P. Beke et II.
Carton ont été ponctuellement obéis; que
les ÉLECTEURS L1BÉRAUX ONT EXERCÉ TOUTE
LEUR INFLUENCE SUR LEURS AMIS,» (lanS le SetlS
de I'abslentionque MM. Pierre Beke el Henri
Carton ont éprouvé un rnécompte de trois
cents voix au moins-,» qu' un profil mo
ralest ineontestablemenl acquis a leurs
adversaires; que pas pour six mille francs
Ie Progrès ne voudtail publier la simple
delite circulaire de ses patrons, ce sim
ple avis qui a suffi non pas pour rallier
|a majorité du corps élecloral mais pour
que ces messieurs et le parti liberal soient
raillés(sic) par la majorlié du corps élec
loral.
En effet, nous l'avons élabli dans noire
dernier numéro, a l'ki.ection du 24 Mai, M.
BIEBUYCK DÉPASSE DE SOiXANTE NEUF
VOIX LA MAJORITÉ ABSOLUE DU CORPS
ELECTORAL. Ainsi en jugent tons ceux dont
Cimagination ahurie ne ressucite pas les
morts, ne guérit pas les malades et ne gal
vanise pas les paralytiques électoraux, les-
qnels dans toute élection s'élévenlau mini
mum a 10 'jo des inscrits.
Mais Ie Progrès se console de toules los
facons et de toules les in.au ié res. I! nous
rabat Ira done taut soit peu lecaqtiel au mois
d'Oclobre sur le terrain communal.
Soil.
Mais voici ce qui le detnonlre aux yeux
du Progrès'.
EN 1872, Ie Progrès, notez bien le Pro-
g?-è5,jnrait ses grands dieux el v-lcursevalua
tions certames que nos candidals a l'élec-
ti.on provinciale, n'avaient oblenu en ville
que DEUX CENT QUATRE-VINGT-ONZE
SUFFRAGES sur 831 inscrits.
EN 1875, M. Biebuyek a réuni, authenli-
quement cette fois, CENT QUATRE VINGT-
QUATRE suffrages sur 946 inscrits.
Or, 831 est a 291 comme 946 est a 331.
Done pour rester au niveau proportionnel
de 1872 nous n'aurions du, en 1875, obtenir
que 331 suffrages.
Mais préeisément suivanl les données du
Progrès, sous avons, depuis 1872, gag.né
ci.nquante-trois voix en ville!
Et savez-vous, Electeurs, la raison de
cede déconvenue? s'écric le Progrès.
Notez bien de la déconvenue des catholi
ques! Vous ne la devineriez pas en
i) mille. Eh bien! voici comment I'explique
noire inoniteur clerical: c'esl que foppo-
silion des libéraux a été ardenie, achar-
née; its ont usé de tous leurs mogens, de
toute leur influence pour consigner les
electeurs chez eux. Cela se conslalait
dans tous les bureaux-. II Eg avail guhre
présents que des amis declares el des libè-
raitx notoir es jouissanl de la clientèle ca-
tholique. A ces libéraux-ld le vote Eavail
pas été interdit; tls étaient autorisés u
déposer tin billet blanc, qui ne trahissaü
ni leurs intéréts de parli ni leurs intéréts
privés. Jlais lout électeur assujelli d une
influence libérale el connu pour ses sgm-
pat/lies oil ses attaches catholiques, avail
été impérieusemenl consigne chez Lui.»
Telle est en effet la vérité des fails,connue
de lout Ie monde; telle est en effet la simple
application des mesures imposécs par la
simple petite circulaire par le simple
avis sigtié Pierre Reke et Henri Carton,
circulaire a laquelle Ie Progrès attribue
d'ailleurs tout Ie succés des libéraux, la
DÉCONVENUE des catholiques et la
DÉFAITE MORALE de ces derniers!
Progrès, oie du Capitole, veillez done et
ue dormez plus! Car encore une défaite
encore une déconvenue comme celles
dont vous nous dites atleints wne décon
venue qui nous fasse.gagner 53 voix en ville
sur 946 inscrits, soit net,en cas de Int te, sur
852 volants, et vous étes enfoncés a
rilótel-de- V ille!
La majorité absolue dc 852 est bien 427,
n'est-ce pas?
Or, 384 plus 53 donnent 437, e'est-a-dire
dtx voix de plus que la majorité nécessaire,
et le flut catliolique balaie ce qui doit ètre
balayé!
Oui, Progrès, encore un pas comme ce
lui que, d'après vous, nous venons de faire,
et vous éles.réduit, Progrès, a barbotter
sanssalaire dansles marais et les bas-fonds
de la publicilé gueuseet communarde.
A défaiil de franchise nn peil moins de
bèlise. s'il vous plait.
Progrès, a quand la publication de la cir
culaire Reko-Cartoq? C.i ne leur doit rien
eoüter, n'est-ce pas?
LE LOUP LIBÉRAL OU LES GUEUX.
Le Progrès publie avee une sensible satis-
fael on unartieulel ainsi eoncu:
Nous reeevotis de quelqnes centres in-
dustriels des noiivèlles qui tie nous
paraissent par exemptes d'une certaine
gravité. II s'agirail d'y embrigader les
ouvriers des principaux élablissements
industriels; rien neserail plus facileVees
b ouvriers ont entre eux certaine organisa-
lion hiérarebique el iIs font déja parlie
dissociations de Seeours Mutuels.
Le but de cette organisation ne serait
point d'aller porler le trouble en dehors
de leur propre loealité, mais bien de pré-
server leur propre ville de l'invasion des
Jefkes (Xavériens.) (Lisez des paisibles et
pieux pèlerins) qui s'aviseraient d'aller
encore ipquiéler et embêter les populations
de nos grands centres industriels,
Si ce projet se réalise nous marebons a
pas acceléres a la guerre civile. Or nous
Ie demaiidons qui a commence. Nos
adversaires doivent savoir que dans ce
genre d'exercice nos amis ont toujours
rapidèmetil devaricé leurs maitres.
Voila les sentiments et les voeux de nos
libéraux modérés et honnêtes: que les in
dustriels libéraux embrigadent leurs ouvriers
afin d'assommer, comme a Gand des
prèiresdes viei I lards et des hommes
inoffensifs, sans batons et sans armes, se
rendani htiinbleinent vers quelque sanctuai-
re béni!
Ou allons nous?
Uier nos libéraux glorifiaient les Gueux
aujourd'liui iIs sonl jaloux de les imiter.
Le loup liberal dépouilie enfin sa peau de
brebis!
Tanl mieux!
Les altenlats des libéraux cotilre le cnlle
calholique ravivent partout le sentiment
chrétien. La Procession de Ia Fète-Dieu a été
partout l'oceasion des démonstrations les
plus franches et les plus éclatanles de la foi
et de la piélé catholiques. A Ypres, comme a
Bruxelles, a Gand, a Liége, a Anvers, a Bru
ges, le nombre d'hommes accompagnanl le
Très-Saint Sacrement avec des cierges, s'est
accru dans des proportions depuis longtemps
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