m 1 RICHELIEU Samedi 12 Juin 1875. 10™ année. N"s 986. GASTON DE FRANCE. k.% <££M r~^ ii'r^igpn v r* Le Journal parait le Mercredi et le Samedi. Les insertions coutent 15 centimes la ligne.Les réclames, dans le corps du journal, se paient 30 centimes la ligne.Un numéro du journal, pris au Bureau, 15 centimes. Les numéros supplémcntaires commandés pour articles, Réclames ou Annonces, content 20 fr. les 100 exemplaires. CHEMÓS »E FÈK. lr Mai. RAPPROCHEMENT Une des autorités que les journaux libé- raux aiment a invoquer contre Jes catholi- ques, c'est celle du R. P. Lacordaire. Nous devons done penser qu'ils seront heureux de trouver le portrait suivant de leurs co-reli- gionnaires libéraux tracé de la main de l'il- luslre écrivain: Est-ce bien d'aillcnrs a noire siècle a se plaindre de Pinquisilion? A-t-il fondé la li berté des cultes, dont il parle tant, et ne vivons-nous pas en plein régime d'inquisi- lion avec un mensongede plus? On recherche de pauvres ftllesqui cou- chent sur la dure; on les recherche paree qu'elles vivent sous une pensée de foi, et quau lieu de s'associer pour quelque beso gne industrielle, el les s'associent pour prier en travaillam; on les iraine devant les tribu- naux, on y sollicilc leur expulsion de leur propre foyeron l'obliendra peut-ètre qu'eüt fait do plus Pinquisilion? On entend des orateurs dénoncer a Ia tribune le moindre bruit religieux: et Pon croirait qu'ils passent leur vie a écouler si quelque poitrine francaise ne balpaschré- tiennement contre une aulre poitrine: qu'eüt fait de plus Pinquisilion?Ces hommes si apres a persécuter devraient au moins comprendre pourquoi, de tout lemps, le genre humain a pris des precautions contre Perreur; ils de vraient savoir, par leurs propres passions, que Perreur et la lyrannie sonl inseparables. Qui persecute en Europe? Qui persécu te après cent ans de déclamation en prose et en vers contre les persécuteurs? Est-ce done qu il ést besoin de le dire; lout le monde en tend les gémissements de PIrlande cntholi- que opprimée par Pêglise anglicane. II a vu la Hollande calviniste pousser a bout les ca- tholiques beiges, sans que l'inlérèt de la conservation ait pn prévaloir un moment contre l'instinct de la tyrannie rèfotmée. 11 voit la Prusse protestante, ayanl a sa tète un roi que Ie malheur el la prospérité ont vainement instruit, jeter dans les prisons un archevèque en lui refusant des juges, trailer la conscience de crime d'Etat, violer pour une question de bénédiction spirituelle ia foi promise a la moitié d'un peuple, et révéler, par un mélange perpétuel de vio lence et d'hypocrisie, le caraclére d'un pou- voir a qui plus rien n'est sacré que ce que la peur déclare tel. Tout l'univers connait ie martyre de PEglise de Pologne, rnartyre atroce qui dure depuis sept ans, el qui parait ne devoir ceseer qu'aprés Pentiére extinc tion de la nation polonaise et de sa foi. II a été témoin, a l'autre extrémité de PEurope, de spectacles non moins barbares, et celle fois ce n'étaient pas les rois qui étaient les bourreaux, inais le libéralisme rationaliste,qui cherchait apparernment dans les entrailles des moines espagnolset porlu- gais le secret de la liberté de conscience. (1)» II y a irenle-cinq ans que ces paroles ont été écrites; mais elles demeurent toujours vraies, et les fails qui se passent de nos jours en sont une nouvelle justification. Nous aussi pouvons demander au libéralisme con temporain s'il a fondé la liberté des cultes, et si, sous son règne, nous ne vivons pas en pleine inquisition avec un mensonge de plus? Nous aussi, connaissons les orateurs qui dénoncent a la tribune Ie moindre bruit religieux. Quand nous voyons le libéralisme trai ler la conscience de crime d'Etat, il nous est impossible dc croire désormais son pro- gramme hypocrite de lolérancc et de liberté, et aux libéraux qui s'élévent contre la pré- tendue inlolérance des calholiques, nous ré- pondrons avec Lacordaire: «S'il arrive qu'un peuple entier, devcnu catholique, premie dos mesures unanimes contre Ie retour de votre iniquité, ne 1'accn- sez pas d'étre persécuteur, a moins que 1'es- clave qui enferme son gcólier ne soil un persécuteur el que la victime qui fait reculer I'assassin ne soil un bourreau. Nous trouvons Ia réflexion suivante dans un des organes du libéralisme assommeur: Supposez les protestants, les juifs, n'im- porte quelle secte faisanl des processions dans nos rues. «Qui songera a s'y opp'oser? Peut-on mieux avouer que Ie libéralisme veut la liberté pour lout Ie monde, excepté pour les calholiques? Le Fondsenblad, de Gand, publie la no menclature par commune des pêlerins qui ont été blessés ou contusionnés a Gand, le Lundi de la Pentecóte, par la canaille libéra le: il y a des communes oil ce nombre est considerable; ainsi a St-Gilles-Waes, on compie 15 blessés et 61 contusionnés, a Kemseke 10 blessés et 42 contusionnés, de plus, un pélerin qui a été lellement maltrai té qu'il a subi une incapacité de travail pen dant dix jours; a Landeghern, il y a 9 blessés et 33 contusionnés; a Nieuwerkerken, 5 blessés, 28 contusionnés et 5 qui n'ont pu travaiIIer pendant dix jours; a Machelen, 17 blessés, 42 contusionnés et 4 qui, pendant Ie mème laps de temps, n'ont pu vaquer a leur travail; a Marie-lloorebeke, 4 blessés, 26 contusionnnés et 1 ayanl subi une incapacité dc travail dc dix jours. Rref, on aura une idee dc celte terrible boucherie libérale en apprenant qu'il y a eu en tout blessés, contusionnés et 48ayant perdu dix jours de travail. II faut y ajouter le malbeureux Schouppe lué non pas d'un coup de soleil, mais de coups de baton, car aujourd'hui il y a plusieurs té- moins qui ont déclaré sous sermenl qu'ils ont vu succomber eet infortuné ouvrier sous les mauvais trailements. Nous le demandons a lont honnête hom- me, n'est-ce pas un spectacle affbgeant que de voir la SfS paisibles citoyens blessés et contusionnés? N'y a-t-il pas eu mainte balail- le entre armées régulières oü les désastres n'étaient pas aussi considerables? Que des scribes libéraux se félicitent de ce cruel résultatde leurs excitations: tout ce qui porte un coeur d'homme se détournera avec dégout d'eux et de leur révoltante prose; il y aurait dans le pays une satisfac tion générale si leurs hideux articles étaient officiellement désignés au ministre de la justice comme lombant sous l'applicaton de la loi pénale. SAINT-'NICOLAS. Le collége des bourgmeslre et échevins de Ia ville do Saint-Nicolas vient d'adresser la lettre suivante aux principaux journaux libé raux de la ca pi ta le ainsi qu'au Précurscur et au Koophandel d'Anvers: Nous applaudissons vivement a la circu laire do Al. le ministre de la justice vient d'adresser aux procureurs généraux, afin qu'ils usenl de tout leur pouvoir pour mettre fin auxdésordres qui se produisent z O ca -*5 CW Z O co co O co to to to S «5 =1 o «s -^y -:^.-,yr« /r\-! lO TJ 7° O m 52 -O >- 70 •H 70 rn C/3 70 CT3 TC >- O C/3 O* O r> P3 2 •-i "O sS O G 50 H H "O S» w 9»- 2 Poperinghe-Ypres, Ö-1Ï5,7-00,9-30,10-36,2-1S.S-0S.9-20. Ypres-Poperinghe, 6-40,9-07,12-06,3-67,6 60,8-40,9-80. Po- peringhe-llazebrouck, 7 03, 12-28, 4-17, 7 13. Uazebrouck-Poperinghe-Ypres, 8-33, 9 30, 4-10, 8-28. Ypres-Rooiers, 7-80, 12-23, 6-48. Roülèrs-Ypres, 9-23, 1-80, 7-80. Koulers-Zfns<7es!3,4.4,8-4S,l 1-34,1-13,4 39,7-36,(9-88.Liclnerv.) Lichterv.-Thouroul,i-%$ m.versOatendé,—ThouroutrLic/Uer velde 12-02venant d'Ostende.— Bruges-Haulers,7 28,8-28,12-30,3-00, Ö-42-.8 43.---Lichterv.-CdMWra»,6-2Sm.9 01,1,30,8,377,21 Ypres-CWfraiS-34,9-49,11-18,2-38,8-28,71 3(mixte Pet 2'cl.).— Courirai-- Ypres,7,OO(mixt0pet2'el.)8-O8,11-02,2-86,8-40,8-49. pres- I houroul, 7-18, 12 06, 0 20, (le Samedi a 8-80 du matin jusqu'a Langhemarck). Tfiouroul- Ypres, 8-40, 1-10, 7-00, (Ie Samedi a 6-20 du matin de Langhemarck a Ypres). Comines-Warnêlon-Le Touquet-Houplines-Arme?i<ière.s, 6-00, 10,18, 12-00, 6-28,Armentières-Houplines-Le Touquet-War- nèton-Comities 7-28, 10,30, 4-10, 8-40. Comines- Warnêton 8-48, m 9-30 s. Warnêton-Comines 8-30, 9-80, Courtrai-Bruges, 8-08, 1 1-00, 12-38,4-08, 6-83. 9-00 s. (Licliterv.)B ru ges-Courtfai, 8-28, 12-80, 8-00, 6-42. Bruges, Blankenberghe, Ileyst, (Station) 7-28,11 04,2-80,7-38. (bassin) 7-31,11-10,2-86,7-41 Ileyst, Biankenberghe, Bruges, 8-48, 8,23 I 1-23, 8-30. Ingelmunster Deynze-Gand, 3-00, 9-412-18. Ingelmunster-jDeï/wLre, 6-03 2" cl., 7-18. Gand-Deynze-Zn^e/wMMster, 6-88, 11-20, 4-41. Deynze Ingelmunster1-00. 2'- cl. 8-20. \nge\vcmnstev-.Anseghem, 6-03, 12-33, 6-13. Ansegliem-Ingelmunster, 7-42, 2-20, 7-43. Liclitervelde-Dixmude-Furnes et Dunkerke, 6-30, 9-08, 1-38, 8-00. Z)«nAerA'e-Furnes-Dixmude et Liclitervelde6-38, 11-10, 3-40, 8-00. Dixmude-MetzpozZ,9-30,2-20,8-43.— Nieup-Dz.ro»,(bains)7-20,11-80,4-10. (ville) 7-30,12 00,4-20. 1 houroul-Oslende, 4-80, 9-13, 1-80, 8-08. Ostende-ThoUPóul, 7-88, 10-10, 12 28, 6-15. aelzaeie-Dec/oo, 9-05, 1-25, 8-28. Eecloo-SeZzaete, 5-38, 10-18, 4-22. GwA-Terneuzen, (slation) 8-17, 12 18, 7,28, (porto d'Anvers) 8-30, 12-40. 7-43. Terneuzen-érctwd, 6-00, 10-30, 4-40. Selzaete-jLoAerew, 9-04, 1-30, 8-30. (le Merer. 3-10 m.) Lokeren-So/zaefó, 6 00, 10-23, 4 48. (Ie Mardi, 9,30.) C O XT- IX ESPONDAW CBS, COURTRAI, BRUXELLES. BRUXELLES, COURTRAI. Courtrai dép. Bruxellfes arr. 6,37 10,33 12,33 3,47 9,20 1,33 2)25 6,14 6,38, 8,84. Bruxellcs dep. Courirai arr. 3,22 8,28 8,02 10,46 12,21 2,44 8,315 7,56 6,47. 8,44. COURTRAI, T0URNA1, LILLE. Gourlrai dép. 6,37 10,56 2,54 3,34 8,47. Tournai arr. 7,28 11,47 3,48 6,39 9,41. Lille 7,38 12,08 4,00 6,38 10,00. Lille dép. Tournai Courtrai arr. LILLE, TOURNAI, COURTRAI. 5,13 8,22 I 1,03 2,22 5,20 5,42 8,56 11,29 2,40 5,39 6,34 9.47 12,26 3,38 6,33 COURTRAI, GAND. Courtrai dép. Cand arr. 6,42 8,01 12,31 1,31 3,44 3,04 6,40. 7,36. Cand dép. Courirai arr. BRUGES, GAND, BRUXELLES. Bruges d. 6,49exp.12,34, 2,52, 3 43,ex. 6,43. Cand a. 7,34, 1,49 4-07, 4,28, 7,58. Bruxell.es 8,50, 4-00, 6,02, 9-31. Bruxelles dép. Cand arr. 6,00 Bruges n 7,13 Suite. Voir noire N° précédent. Fuy-Laurens élait visiblcmcnt ébranlé. Dans eet te altcrnalivcmentIe courage el la mort, ou la honte cl la fortune, il pcnchait ponr la vie achetée au prix de l'honneur. Mats avant dc sc rendre et sans doutc potir donnet' plus de valeur a sa bassesse, il paraissait hésiter. Enfin ilcéda, Richelieti ayanl fixé sa resolution par de niagnifiqucs promesses Si vous m cles dévoiié, lui dit-iljc vous comblerai, moil ami. -Jc suis sensible a vos arguments, Mon seigneur. Je vous donnerai beaucoup d'or. liélas vous pourrez me le confisquer plus la I'd objecla Puy-Laurens, qui, pour ëlre une nine vénale, nen était pas moins un garcon de quelque esprit. A cetle saillie, qui ne manquait pas de profon- dcur Richelieu sourit dans sa moustache. Je ferai plus, je vous donnerai un duché- pairie. Eh qu'importe un diiché pairiepuisque Voire Excellence fait mieux coupcr la têle a un EXTRAIT DES OEÜVRES DE LaCORDAIRE. ET (1) Mémoiro pour le rélablissement en F l'ofdredes Frères Frècheurs. Chap. VI. France de pair qu'a un bourgeois? Vous n'avez qu'a vous bien conduite avec moi, vous dévouer sans arrière-pensée aux inlé-- réls du roi et de la France.... Oui, oui, voire fortune est faile; vous étes l'bomme dont j'ai besoin vous jouez serré, et le feu de l'ennemi ne vous déconcerle pas. Je vous lenais dans mes mains tont a l'heure et vous n avezpas tremble; vous m'avez tenu têle comme bien pen l'ont osé jtisqn'alors. Si vous me servez bien, si par vous mes projets arrivent a bonne fin, je vous donnerai la main d'une miennë parente. Ce serail beaucoup d'horinetir... Avec line belle dot... Les paroles de Voire Excellence sonl bien touchantes -Nous catiserons de cela quand je vous aurai vu a l'ceuvre... Ab ca, vous étes souvent nccessi- leux je le sais vous dépensez énorniément.... Nous augmenterons Fapanage de Monsieur en le mariant... Jlon ami, voiei pour vous mille pistoles d'or. Fuy-Laurens prit le sac que lui présenlait Richelieu. Voire Excellence a dit pistoi.es d'or, fil-il en ouvrant le sac, moins pour s'assurer du fait que pour voir la mesure de la familiarité qu'il pouvait se permettre a I'avenir avee le mimstre. Que faites-vous done Douleriez-vous déja de moimon «her Loin de moi une pareille pensée; mais Voire Excellence attrail pti se trompet1. Et il cotnpla les pistoles. Que je voielit Richelieu si vous ètes ingé- nieux. Que direz-vous a Monsieur s'il vous inteiroge sur votre absence de cette nuil Dabord, Monsieur, il ne m'interrogera pas; eusuite l ien de plus simple que de lui répondre le premier prétexle venu un rendez vousun amiun duel... Allous, vous êles une bonne lame. Je compte done sur vous, Tonics les fois que vous uurez quelque chose a m'apprendre réuion des conju res, projets, deliberations ou autres, venez ici, la nu itil est rare que je n'y sois pas. En tous cas, vous pourriezen mon absence, vous lier a mon secrétaire qui vous a introduit auprès de moi ce soir. Mais ne venez jamais au Palais-Cardinal; votre presence altirerail les soupqons. A moins pourlant d'un cas tres-urgent.... Alors, déguisez- votis... Et maintenanl, avant de me quitter, ra- contez-moi un pen oii en sont nos ennemis. Fuy-Laurens, qui a vit mis le sac dans sa poche, raeonta que les ineneurs, et plus particulièrement le comle de Chalais, ami de Gaston, le conseil- laient fortement contre mademoiselle de Montpen- sicrque Richelieu voulait lui faire épouser, et qu'il élait question, parmi les nobles conspirateurs, de marier Monsieur a une priucesse étrangère afin d'avoir un appui au dehors. Et qui a inventé ce plan maguifique de- manda le ministre. ü'abord, 1« comle de Chalais,... Monsieur, lous les articles quo vous donnez dans vos colon nes relalivemenl aux tristes scènes qui se soid passées a Saint-Nicolas Dimanclie 30 Mai d', repo" sent sur une donnée inexacte: la partie de plaisir, I altitude inoffensive des Bruxellois vcnus ici Ui- manche d' 30 Mai. L'enquète est encore incomplete, mais déja il est parfaitement elabii; Que ces Messieurs 1° étaient armés do Cannes dont deux, 1 une a crochet, I-a ul re a tëte plornbée, som tombées aux mains de notre police; 2° Qu'ils ont parcouru nos rues en brandissant Un fou... Puismadame de Chevrcnse. Une intriganteEt encore? Le marérhal d'Ornano gouverneur du prince.... En vérité... C'est lui qui l'a engage a demander it faire partie du conseil. Ah!... Est-ce tout ce que vous savez? Oui, Monseigneur, pour le moment. Votre Excellence doit s'apercevoir que je lui dis la vérité, car elie a recti ce matin même, au Palais-Cardinal, de la pait de Sa Majesté, une lettre a elle éeriie par Monsieur par laquelle celui-ci refuse M"e de Montpensier. Allons, jc suis satisfait. Je vois que vous étes bien informé; j'ai, eu effetreen ce inatin cetle maudit.e lettre... Au revoir, Monsieur; je vais donnet' des ordres pour que vous soyez reconduit comme un ami, c'est-a-dire autrement que vous n'avez été amené. Monseigneur, dit vivement Tuy-Laurens en se levant, n'allez pas au moins me faire tordre le cou; réfléchissezMonseigneur, que je puis être utile dans Pavenir it Votre Excellance -Dion ami, vous me jugez avec las petils préjtigés, les sots propos, les suppositions stupides qui courent dans le populaire. Ne me fait-on pas passer pour un ogre tandis que je ne suis qu'un pattvre servituut- du roi, qu'un fragile ministre qu'un sotillle peut renverser Altendez la et soyez saus crainte, je ne frappe que quand jc ne GAND, COURTRAI. 3,13 6,34 9,38 10,31 1,28 2,49 4,24 3,31 7,21. 8,42. 8,14 9,41 10,34 BRUXELLES, GAND, BRUGES. 3,12 exp. 4,39 exp. 3,53. 4,20 0,37 7,23. 3,11 7,22 11,33 1,13 3,23 2,38 4,37 8,38. 'eurs cannes et chantant des airs divers, entre aulres la Marseillaise. 3* Qu'ils ont siffló d'abord et ridicufisé, en riea- nant et agilant une petite sonnette, les groupos de la procession de l'église de Notre-Dame, au moment ou ceux-ci allaient rejoindre la procession de l'égliso primaire. 4° Qu'au moment de la sortie de la grande pro cession, ils ont encore fait retentir des coups de sifflet a deux ondroits différents et que ce n'est qu'è la suite de ces diverses provocations que la bagarre a commence. Notons en passant quo ces Messieurs sont arrivés en ville a huit heures du matin, qu'ils ont été aver- tis it différentes reprises de se lenir tranquilles et de ne pas faire de manifestation, et que la bagarre n'a eu lieu que vers 10 1/2 heures. Tous les fails ci-dessus sont dument attestés par de nombreux lérooins entendus dans l'enquète, et c'est a raison de ces fails coupables que procés- verbal a été dressé a charge des perlurbateurs. Nous déplorons vivement les scènes tristes et facheuses qui ont marqué la journée de Dimache, cl nous sommes loin d'innocenter ceux qui prévenant Faction do la police, se sont rendus coupables de voies de fait; aussi tons nos efforts tendent a les connaïtre tous pour les défórer a la justice. Dans le bul déclairer le plus promplement possi ble l'opïnion publique sur le caractère réel des scè nes de Dimanehe, nous vous invitous, Monsieur Ie rédacteur, et, au besoin, nous vous requérons d'insérer la présente dans le plus prochain numéro do votre journal Agi'écz, Monsieur la rédacteur, l'expression de nos sentiments distingués. Le Collége des Bourgmeslre el Eehevins, (Sigllé) DE SMEDT-VAN OER MEYDEX. Le Secrétaire (Signé) L. Dli BRUYN. puis faire autrement pour le bien de L'État. On va vous rendre votre épée. Cela dit d'un ton paterne le due sortit. Un moment après, Rack entra et remit a Puy- Laurens lépée dont il I'avail dépouillé qitelques heures auparavant. J'aime mieux cela que de vous l'öter, lui dit Rack. A cette polilessedu sbire, Puy-Lauretis mit Ta main a Ia poche et en ti.ia quelques livres qu'il tendil Rack, Merci, Monsieurrêpondit celni-ci en souriant avec dédain, jc suis fort k mon aise... et d'aitleurs, je suis pavet Vos hommes boirout a ma santé. Cela est différentet puisque vous y tencz, ils boiront. Les dróles aiment a festoyer. Gene sont pas de ces buveiirs vtilgaires que quelques bouteilles endormenl et jettent. sons la table... A présent Son Excellence s'est retiree; une voiture, dans laquelle vous serez parfaitement libre et a i'aise vous attend. Fuy-Laurens avait bate de quitter cette maison. II suivit, non sans un reste-de defiance, celui qui lui avnit servi d'escorle et d-inlrodueteur. II Irouva un carrosseau has du perron. Oil va Monsieur? demauda le valet depied. Farbleu! a Paris. II y arriva sans encombre, et se fit descendre prés de chez lui. Le caiTosse de Son Excellence repartitau grand tl'Ot. A CONTINUER.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1875 | | pagina 1