s'jl Ie voulait, il ferait sorlir de l'arsénic
du fauteuil présidentiel lui-mcme.
Dernièrement, nous enlendions un magis
tral, homme d'esprit a ses heures, spulenir
qu'un ju ge d'instructioh tant soit peu madré
et de mauvaise foi, peul toujours faire sorlir
une prevention d'une poursuite judiciaire
si injusle et si mal fondée qu'elle soit.
C'est malheureusement vrai. La publicitê
dei instruction peut seule pré ven ir de leis
abus.
Le libéralisme francais a défendu ungui-
bus el rostro les chères prerogatives de son
monopole universitaire conlre les partisans
do la liberté de l'enseignement supérieur.
Nous connaissons eelte école. Lc doctrinaire
beige, tout enliché de sa supériorilé native,
mais chaudement blotli dans son enseigne-
merit ofliciel, a les mêmes sympathies. La
lulte a armes égales ne lui plait guère; i'
aime mieux les positions fortifiées el süres,
dut sa fiertéen souffrirquelque peu.
Les socialisles allemands, libéraux consé
quents qui vont al fondo, ont fini par se
rapprocher. Les deux fractions se sont fon
dues en une seule, et le résultat de cette
fusion a été un programme du radicalisme
le plus foncé. La par li ouvrier socialisle ne
demande ni plus ni moins que le suffrage
universel, égal, direct et obligatoire, pour
tous les citoyens agés de 20 ans et pour lous
les voles et elections, Ie pouvoir legislatif
exercé direclemcnt par le people, le droit
pour le people de décider directement de la
paix ou de ia guerre, le service univer
sel, l'armée populaire a la place desannées
permanenles, la liberté de réunion, de la
presse, de la pensee et de son expression
dans le sens le plus absolu, l'administra-
lion gratuite de la justice par le peuple,
l'éducalion du people par l'Etat, l'enseigne
ment obligatoire et gratuit, l'impót direct
et progressif sur le revenu remplacant tous
les autres, etc. El nunc erudimini, mes
sieurs les libéraux doctrinaires ou modérés,
qui vous promettez bien de conlenir les mas
ses. Quand une fois on s'écarle du principe
cbrétien, on arrive nécessairement, par une
pente plus on moins rapide, au despotisme
des multitudes el de l'Etat, a ce beau régime
oil la foule se fait tout, se confére a elle-
même les pouvoirs el les exerce lous, deve-
nant tout a la fois législaleur, administrateur,
juge, soldat el instituteur, confisquant la
propriété et conduisant la société a l'appau-
vrissement universel, a la servitude univer-
selle et a la plus épouvantable anarchie,
aprés laquelle on finit toujours par s'accro-
cher a la tyrannie comme a une planche de
salut. C'est de I'liistoire. Cette perspective ne
vous sourit point peul-ètre? S'd en est ainsi,
il ne vous reste d'autre ressource que de
pratiquer une vérité salutaire, a savoir qu'on
ne doit point poser la cause quand on redou
te les effets.
t-elle pas les facons d'écrire l'histoire du
I'êre Loriquel, qui racontail gravemenl que
les victoires de Napoléon avavent été rempor-
tées par le riiarquis de Bonaparte', lieute-
nant-général des armées du roi?
Puisque le Temps est si sur de son fait,
nous l'engageons a profiler de l'occasion que
lui offre, dans I'Union du Midi (de Nice), M.
le comte Hel ion de Ba'rrétnes, de gagner
lO.OOOfr. en produisanl cette fameu-
se phrase du P. Loriquet.
Quand il ne gagnerait a ses recherches
que de relire l'ouvrage trop peu connu du
célébre jésuite, il n'aurait pas perdu son
temps.
Sera sévèremcnt écarté:
Tout exemplaire oü l'on aura inséré ce
qu'on appelle en imprimerie un carton,
c'est a dire une page composée exprés el
remplacant une des pages de l'exernplaire a
chercher.... et a trouver. Je dis ceci pour
ceux qui seraient lentés d'imiler le procédé
de l'individu qui jadis en France a co minis
le faux en écriture imprimée dont parle
1'Univers; c'est-la l'originedu raconlar ab
surde répété depuis avoc une persévérance
admirable par lous les cuistres qui redigcnt
les gazettes libérale», et par tous les imbé-
ciles qui les lisent avec une persévérance non
moins idéale.
Le truc est connu, messieurs: cherchez
done autre chose!....
Un ouragan de grèle a causé de terribles
pertes a Buda Pesth. Les collines et les toils
des maisons sont couverts de deux pieds de
glacé; des torrents d'cau se sont précipilés
dans les rucs d'Ofen. 500 personnes man-
quent; unecentaine au moins ont été noyées
ou luées par la chute des maisons. Le service
du chemin de fer est interrompu pres d'Ofen.
Clirobi iij Bie locale*
TYPES ET PBO F ILS.
Sous ce litre Souscriplion du Souverain
Pontife, nous lisons dans le Messager de
Toulouse
Nous recevonsde l'archevèché de Toulouse
la communication suivante, que nous sommes
heureux de porter a la connaissance de lous
nos lecteurs
Mgr l'archevêque, cerné par les eaux a
Monlréjeau, est arrivé ce soira Tuufeuse.
A peine arrivé dans la cour du palais
archiépiscopal, Sa Grandeur a recu un
télégramme de Rome qui lui annonce
I'envoi, par le Sainl-Père, d'une somme
de VINGT MILLE FRANCS destinée a venir
au secours des victimes de l'inondalion.
JOIES ET TRIBULATIONS
D UN COMM1SSAIRE D'ARRONDISSEMENT.
Avions-nous tort d'affirmer qu'on ne pouvait
aflicher plus de déloyaulé?
Aprés ce lémoignage d'un auteur Irès-es-
limècomme l'érudit ceusier l'avoue lui-
même, comment peut-il dire qu'/V éluit im
possible de comprimer Cé tan des habitants
qui voulaicnl se soustraire au despotisme,
puisque le Bienheureux Jean a gouvernó
fort paisiblemenl? qu'il était respeelé-el ché-
IS. I.
I*.
DIX MILLE FRANCS A GAGNER.
On sait les calomnies ineptes dont le nom
du R. P. Loriquet, l'éminent et savant
historiën de la Compagnie de Jésus, auteur
d'une foule d'ouvrages restés classiques,
est I'objet lous les jours, dans la presse dile
des lumiéres et du libre-examen.
On sait aussi combien la Fédération libé
rale el le Denier des Eco/es de la polisson-
nerie ont besoin d'argent afin de faire toutes
les oeuvres qui concernent leur métier. Eb
Lien, voici, pour ces pingres el ces libres-
examinateurs, une belle occasion de gagner
des 10,000 fr. el de monlrer qu'ils savenl
autre chose que répéter sans cesse les mêmes
bètises odieuses:
On lit dans I'Univers
Pour la millionième fois au moins, le
Temps ressasse une ineplie qui ne fait plus
rire que les badauds.
II dit sérieusement:
«Cette singuliére pretention ne rappelle-
SUITE DE LA RÉPONSE
A UN DISCOURS DES PLUS SIMPLES.
2« point. Jean fsi-il Bienheureux au
point de cue de CEglisè romaine?
Guide par une bailie aveugle envers lout
ce qui a un cachet religiéux, Bapliste, le
brave censior, nous annonce que Jean de
Warnêton n'a jamais été proclarné Bien
heureux ou Saint, et il s'écric: Oü sont les
litresQu'on nous les exhtbe!
Un peu de cnlme, Bapliste, et vous serez
satisfait. Par le temps qui court ct les gran-
des clialeurs cette surexcitalion pourrail
vous êlre nuisible.
Un Bienheureux, dites vous, est celui
que le Pope declare êlre probableme.nt au
Ciel.
Alt! Bapliste, mon bon censier, si vous
aviez appris ce petit livre si élémentaire
qu'on nomine le catéchisme, vous sauriez
que I Eglise romaine, au point de vue de
laquelle vous vous metlez, n'lionore pas sur
ses autels celui qui n'est que probablemenl
au Ciel, c'est - a - dire celui qui est peul-ètre
ailleurs.
Depuis le Concile de Trente une procédure
uniforme est suivie par la Congregation
Romaine pour la béatification et la canonisa
tion des Saints. Mais pour les Saints, honorós
dans les anciens diocèses, l'Eglise fait un
examen spécial qu'on appelle reconnaissan
ce de culte. C'est ce que le brave censier
ignorait. Ne pougrait-il pas au même tilre
demander les acles de canonisation de Sl-
Pterre de tous les Apölres el de tons les mar
tyrs des premiers siécles de l'Eglise?
Comme l'examen pour la reconnaissance
du culte du Bienheureux Jean de Warnêton
s'esl fait deux fois, la première fois a l'érec-
tion des diocèses d'Ypres, d'Arras et de
Sl Outer; la seconde fois pour le'rétablisse-
ment de l'oflice du Bienheureux dans le
propre dé Bruges, le bon censier ne peut
dottier de Fapprobalion romaine. Quant a la
sienne, lout le monde p,eut s'en passer.
Les auteurs du XVF siècle ont appelé Jean
de Warnêton Bienheureux, mais ils n'ont
fait que copier Colmieu!! Les évêehés d'Ar
ras, de St-Omer et d'Ypres ont célébré sa
fêle avec l'approbation de Rome; l'évèché
de Bruges possède dans son propre l'oflice
du Bienheureux Jean depuis 1852, a la suite
d'un dccrel de Rome; mais tous se sont
trompès; eest mot, Bapliste, censier del
Warnave, nouveau doeteur de l'Eglise, qui
vous !e declare!! Beul on pousser plus loin
l'ignoranco et la soltise?
Iperius rcconnail que Jean n'est pas saint!
C'est sans donte en disanl qu'// a gouverné
très-saintemenl sou dtocése? (voir Iperius
Thesaurus novus anecdotorum, p. 598.)
Auherl Lemire, dans Eer. Belg. chrun.
(pardon; censier, Aubert Lemire n'a pas pu
blic ce livre, mais bien Berum Belgicurum
annates, ce qui prouve que vous n'avez ja
mais vu les li vies que vous cilez) dit:
Joannes bonus, - Jambonus? Bap
tiste, mon brave eensier, laissez les platitu-
des a la Chroniqite, votre journal; sachez
qu'on ne gagne rien a se montrer balourd.
D'ailleurs les mots Joannes bonus sont
une note on indication marginale; le même
auteur, dans son Na lal is SS. Belgiiap
pelle Jean de Warnêlon Bienheureux. Vous
voyez, Baptiste, que si vous èles raisonna-
ble, il faudra avouer que vous vous éles
étrangement trompé.
II.
LES JÉRÉMIADES
d'un
ANCIEN COMMISSAIRE D'ARRONDISSEMENT.
Sanderus, dites-vous, n'inscril pas Jean
parmi les Sainls. Lisez la citation, Vie du
Bienheureux Jean, page 82, s'il vous plait,
et répondez si c'est ignorance ou mauvaise
foi.
II en est de même de Gudlaume Gazet,
e.uré de Si-Pierre a Aire, (lisez curé de
Sle-Marie-Madeleine a Arras; le censier del
Warnave connait tant de choses qu'il en perd
la lèle). Gazel est auteur d'un ouvrage trés-
esHrné....tout en dormant la Vie de l'Evêque
Jean, il ne le nomrne ni saint, ni bienheu
reux, ni pieux.
Comme le docle censier del Warnave ad-
met que Gazet est un auteur trés-eslimé,
nous lui montrerons, en citant Gazet, toute
l'étendue de sa mauvaise foi.
Laquelle dignité (d'archidiacre) il admi-
nistra si louablemenl et avec un si grand
renom, qu'il fut choisi du olergé el désiré
du peuple de TérouanneII a gouverné
trente ans fort paisiblemenl et a été res-
peclé et chéri tant pour sa doctrine que
pour sa sainletc de vie. page 563.
Qu'en pense le censier del Warnave?
Les Bollandistes jouissenl d'une considéra-
tion universellc et bien méritéc. Mais tout le
monde a beau reconnailre leur grande eru
dition, le censier del Warnave, Bapliste-,
puisqu'il faut l'appelerpar son nom, declare
qu'ils ne mentent qu'une confia-nce relative!
Quel malheur pour ces pattvres Bollandistes
de perdre en un seul jour el de par l'érudit
censier del Warnave, dont tout le monde a
ptt déja conslater la battle science, une
réputalion que trois siccles ne font qu'aug-
menlcr. Bien plus, Bapliste les accusede
faux!
Qu'est-ce qu'un faux, mon brave censier?
N'est-ce-point, par hasard, une citation com
me celle de Fleury, p. 13, ou vous lui failes
dire le contraire de ce qu'il écrit. Vous lui
failes dire qu' Aubertélu par le peuple
ct d'après la coutume constante el recon-
nue par les canonsétait l'élu d'après les
régies. Mais que Tesprêtrés réclamaienl
el voulaient Jean. (Fleury). Le bon cen
sier vottdrail il nous dire ou Fleury tient ce
langage?
Voici le passage de Fleury relatif a l'élé-
vation de Saint Jean a l'épiscopal:
Alors (aprés la retraite de Gérard) l'Egli-
se de Térouanne relotnba dans une plus
grande confusion: car les archidiacres
avec le clergé de la calhédrale élurent Ar-
cbambaud, cbanoine de St-Omer; mais
comnte il refusa plus fortement que les
autres ne le demandaient, son election fut
aiséinent cassée. lis (les archidiacres) élu-
rent ensuite Aubert, cbanoine d'Amiens,
qui, depuis peu, fétait aussi de Térouanne,
inais conlre les canons, qui défendaient
a un clerc d'etre titré en deux églises.
C'est pourquoi les abbés, zélés pour la dis-
cipline, élurent Jean, arcbidiacre d'Arras,
dont ils conrtaissaient les mérités, et les
laics qui étatenl présents se rendirent vo-
lontiers d cel avis. Comme ie clergé ré-
clarnait (conlre Jean) et voulait soutenir
son election (d'Auberl), on appela au Bape
dans Ie lemps dn Concile de Rome....
Vous voyez, mon brave censier, que vous
avez fait plus qu'une aiuvrc d'imagination,
vous avez fait ce qu'on peut appeler un faux
en hisloire. Vous dites précisémenl le con
ti aire de ce qu écrit Fleury. Après un échan-
l'IIon de ce genre il est inutile de relever les
autres preuves de voire erudition de mauvais
aloi, Bapliste!
il avancer une petite prenvc de son asser
tion? Nous l'atlendrons. Entretemps sachez
que Colmieu parle des Joules de fidè/es (tur-
nse) qui viennent de toutes parts au lombeau
de Saint Jean. Et ce lémoignage est pris
dans la par lie non légendaire, Baptiste!
Baptiste, le docte censier, a, paratl-il,
éludié Ie droit ecclésiastique. Pour vous
donuer un écbantillort de ses vastes connais-
sances, lisez page 22. II cite un passage de
Beltarmin sur les décrets d'Urbain VIII.
Or lout le monde sail que Bellarmin est.mort
en 1621, qu'Ut baiti VIII est monté sur le
Siége aposlolique en 1623 et qu'il a domié
ses décrets en 1634. Qu'en pense Bapliste?
Quel moyen de discuter avec un homme
qui ne peut écrire une lignc sans commetlre
une bévueou accoucber d'une sollise?
Nous devrions maintenant suivre Baptiste
dans le 3C point de son discours, e'est-a-dire
dans ses attaques conlre Saint Grégoire-le-
Grand. Nous ne Ie ferons pas. Saint Grégoire
est si grand ot Baptiste est si petit, q u'il se-
rait absolumen! snperflti de défendre les
gloires du premier conlre les misérables
cbiquonatides du second.
Nous terminons par un conseil; Baptiste,
suivez ce conseil.
Soyez censier si le cceur vous en dit; soi-
gnoz vos oies et vos dindons, et ne vous
mèlez plus d'hisloire; surtoul respectez Dieu
et ses Saints et cessez vos blasphemes. Tout
n'en ira que mieux.
Le bon censier qui ne fail pas ceuvre d'i-
maginalion, voudrait-il nous citer un auteur
sur lequel il puisse s'appuyer pour prouver
ce qu tl avance touchant I'intrus, I'usurpa-
teur (p. 14 et 15), les moines oppresscurs et
les malheureux oppresses /dies?
Aprés une lugubre lamentation sur la do
mination eléricale, Baptiste, épuisé paree
suprème eflort de sa vaste intelligence, rede-
vient simple censier et la Balisse reparail
pour annoncer a ses lecteurs ahuris que Jean
lermina sa carrière episcopale avec la vie!
Les laïcs ne parlagèrent pas les regrets
des clercs.... Si Jean passa aux xjeux des
clercs pour un homme verlueuxil ne passa
pas pour tel vis-ü-vis des laïcs, Le bon cen
sier, qui admet comme source historique la
partic non légendaire de Colmieu, voudrait-
LA MUSIQUE
DE LA MAISON MILITAIRE DU BOI
ET DU 1' RÉG' DES GUIDES A DUNKERQUE.
Nous lisons dans i'Autorité
Lundi matin bien avartt l'heure indi-
quée, une affluence considérable s'élail mus-
sée rue de Calais, aux abords du lieu de
réunion désigné aux sociétés qui devaient
composer lecortége. Bicntót une cbaleureuse
acclamation signale le passage du train beige;
a leur descente de wagon, les Guides sont
recus par la commission, et M. Neerman pére
olfre a M. F. Slaps, leur Directeur, un co
lossal bouquet en signe de bienvenue.
Aux accords de la Brabanconne, exécutée
par la musique communale, le cortége se
forme et se met en tnarche, bannières dé-
ployées, salné sur lout son parcours par la
foule immense qui encombre les trottoirs et
par les nombreux spectateurs qui se pressent
aux étages. Cette haie sympathique se con
tinue jusqu'a l'Hótel de-ville, ou les Guides
sont complimentés successivement par M.
Frédéric d'Arras, Maire, enlouréde ses Ad-
joints, et par M. L. Dewulf, Consul de Bel-
gique. Aprés ces deux allocutions, les vins
d'honneur circulentet nos concitoyens en
profitent pour fralerniser avec leurs visi
teurs.
Celle journée, si hettreusemenl commen-
cée, nousréservait bien d'a«tres satisfactions;
le concert de l'après-midi devait justifier
l'ovalion du matin.
A peine les bureaux étaient-ils ouvertsque
le Pare se trouvait envahi; le nombre des
auditeurs s'élevail a environ six mille. A
quatre heures, avec une exactitude toute
militaire, les Guides prenaient place sur l'es-
irade, oroée de (rophées beiges et francais,
et faisaienl entendre le premier numéro de
leur splendide programme les derniéres
ihgsufgs cn sont couvcrtcs par d unanimes
applaudissements, el dés lors l'cnthousiasme
va sans cesse crescendo.
El comment ne pas parlagcr eet enthou
siasme? Comment ne pas se sentir transporté
par la petfeclion avec laquelle sont rendus
tant de chefs d'ceuvre
Precision mathématique dans l'ensemble,
richesse des timbres, profond sentiment des
nuances, interpolation délicate de l'idée
mélodique, toutes ces qualités qui consti
tuent l'idéal de l'orcheslre symphonique ou
militaire, la musique des Guides les posOde
a un degré éminentAussi i'admiration des
dilettanti n'a-l-elle pu toujours se conlenir
jusqu'a la fin des morceaux M. Poncelel
nolamment, en a fait la flatteuse expérience
et les bravos et les rappels ont été prod omes
a ce virtuose qui dans son air varié pour
saxophone a su transformer cel instrument
au point d'en tirer des sons de velours.
Un second concert était ardemmenl désiré
- Mais pourrait-on l'obtenir Oserait-on
meme le demander?
Dés le commencement de la deuxiéme
partie, Ie public apprenait que ses vieux
etaienl exaucés, et que la musique des Gui
des se ferait entendre ie lendemain.,... au
benefice des Inondés du Midi!
Vienna, 28 Juin.
De mon Gouvernement je suis Ie Commissaire,
J'en bénis le Très-Haul, c'est une bonne affaire;
Giace a (oi d'Anethan, j'empoclie (ons les ans
Sanstrop grandes sueurs cinq a six mille francs.
II est vrai que je dois obéir a mes maitres
Aux moines, aux prélats, plus a mille autres prëlres,
Mais j'endure cela philosophiqueinent
Pour êire le premier de ('arrondissement.
Ma besogne n'esi pas fort difficile a faire
J'ai la trois bons commis qui font bien mon affaire,
Car, soit dit enlre nous, je n'y vois que du feu
Et j'abandonne tout a la grace de Dieu.
Ce qui me pèse, a moi qui suis de noble race
C'est, pendant mes tournees de diner face a face
Avec des malolrus, avec des paysans
Lt puis de me commetlre avec tous ces manants,
Ce qui m'est le plus dur, ce sont les vieux usages,
Ce sont lesjubiléset les pèlerinages,
Songez done qu'il me faut, ainsi qu'un sacristain,
Suivre nos tonsurés un grand livre a la main.
J'ai bonte de devoir avaler tant de bourdes:
Saint Jean de Warnêton, le miracle de Gourdes!!
Encore si par la j'étais plus respeelé,
Si cela reflétait sur mon auloiilé
Uélas! nous .traversons une bien triste crise,
Le peuple souverain de liberté se grise,
Qui croirait que ces gueux m'appellent maintenant
Le commis-voyageur du l'arrondissement;
Queue puis-je éeraser toule cette vermine!!
Mais usons de prudence et fesons bonne mine,
II ne faut rien brusquer, soyons fins et malins
Car nous avons a faire a d'indignes gredins;
Suivons les saints conseils des bons Pères Jésuiles,
Comme eux soyons toujours de rusés hypocrites,
Avec eux combattons el combaltons toujours
Peul-ètre verrons-nous revenir les beaux jours,
Quand nous avions le peuple esclave en nos tenailles
El que nos bons cures pressurnionl leurs ouailles.
Ainsi soit-il
Progrês
Ce peuple, sous ma main glacé par la terreur,
Se range volontiers prés de mon successeur.
Avec se» procédés contrasten! mes colères;
On l'aime..on me déteste.impunément..tonner-
tres!!
II tient la portc ouver(e,at« grand soulagemenl,
Et conquiert a jamais lout ('arrondissement.
II sa it suivre en cbrétien, sous les sacrés portiques,
Tout un peuple courbésous le vent des canliques.
C'est qu'au pied de la crotx se couclie fièrement,
Aujourd'bui comme bier, le vieux lion flamand!
Nous l'avons méconnu: cette mésaventure,
Frères, nous la payons par la déconfiture.
Et Biebuyck a passé., dans nos propres cnnlons,
Invincible et sans lulte en dépit des cartons!
O regrets impnissants! Euvie iriconsolée!
Dans la salie du Christla proie me luljeiée,
Comme un osau vieux doguo,el par compassion,
De vice-présider la Federation!!!
Zoeienaye, le b Juillet 187b.
rif
i»
SIMPLE RIPOSTE.
Moi, je suis furieux, s.... n.. de tonnerre,
De voir que dans ces lieux, ou je lus Commissaire,
üu me laisse en mon cadre, oü Thomas m'aflicha,
Pester toul it mon aise, en habit do pacha!
Tout va mal,mes amis,oui, vousavezbeau riro,—
Nous tombons en quenouille, et nous n I Ions au pire.
Regardez los sommels: notre vieux sénaie.ur,
Notre sac après tout, le seul qui n'ail pas peur
Do lacher deux écus, il branie sur son siége.
Comme un vieil animal, il va fluirant le piége
Que lui tend le Bonhommeil ne veut pas aller
Oü l'aimable Pompier pretend le réleguer.
II est fini, du reste, et laissons la ce cancre,
Lequel voit tout en noir,voyant partout...cfe l'encre!
lis nesont plus ces lemps, mes affamés lurons,
Oü toutes les faveurs sortaient de nos cartons!
Heureux si nous sauvons, dans notre décadence,
Le candidal fameux de la reconnaissance!
Le casque légende,... ah! sur sa lële ébranlé,
Chancelle et va tomber au vent de liberté!
j On rit autour de moi, c'est la ce qui me vexe, -
Quand je niets les sourcils en accent circonflexe!