Bienlöt après copendant, la réacliori dé-
mocratique se fit jour: la presse se mil a
décrier lajastice versaillaise, a lui don -
ner l'aspeet d'une vengeance, a représenter
les viclimes comine des coupables el les cou
pables comme des viclimes. Quelqüe temps
plus tard.desdemandcs générales d'amnislie,
appuvées par 1'extrême gauche, se produisi-
rent devant l'Assemblée de Versailles."
Cortes,nous ne vonlons pas oulrer des fails
assez graves et asscz déplorables en eux-
mèmes; mais il nous esi impossible de ne
pas remnrquer combien ('attitude des libé-
raux, dans la fiévrc ómotionnaire que
nous venons de traverser en Bdgique, as
semble a cellc des communards pendant la
fièvre radicale qui a sévi en France.
Le lendemain des désordres, on parle de
scènes regreJlalileson applaud it a la
circulaire énergique de M. le ministro de
la justice; puis, insensiblementon plaide
Jes circonslances atténuantes, et on en est
maintenanl venu a affirmer l'innoncence
compléte des assommeurs de pélerins. Que
disons-nous? S'il fallait en croire la presse
libérale, co seraienl les pélerins eux-mêmes
et les témoins a charge qu'il faudrail pour-
suivre avec une impiloyable rigueur!
LOYAUTÉ LIBÉRALE.
Vindépendance mentionnant le grand
élan de charité qu'excilenl les désaslres
causes en France par les inondalions, écri-
vait i'ïncroyable phrase que voici Le cler-
gé seul dans <:e grand mouvement d hu-
manité n est prodigue que de ses prières...
Le Pape cependanl a cnvoyé 20 mille
francs.
Celte accusation portée contre lc clergó.
est une diflaination ealculée el sciemment
commise; c'esl une de ces infamies dont
I'Indépendance est corilumiére^el qu'elle ne
redresse jamais, aiors même que les fails
les plus évidents en flétrissenl l'auleur.
Or, la feui 11e libérale ne peul ignorer et
n'ignore pas que, dés que la première nou
velle des désaslres causés fut connue, un
trés grand nombre d'évèques francais ou
ouvrirent des souscriptions ou ordonnèrent
des quèles dans loutes les églises dé leurs
diocèses: les lettres pastorales de Mgrs les
archevêques et évêqnes de Paris, de Bor
deaux, d'Orléans, d'Agen, de Nancy, de
Lyon, de Versailles, etc., etc., ont élé
publiées dans lous les journaux catholi-
ques.
Mgr i'évêque d'Agen s'esl sacrifié person-
nellement el, dans une barquetle, il a été
porter aux viclimes de Pinondationdu pain et
de Pargenl; le clergé des conirées inondées
a élé le premier el le dernier la oü le
danger était les plus imminent; les religieux
de Toulouse non settlement ont sauvé nom
bre de personnes qui allaient se noyer, mais
les onl admises dans leurs établissements;
chez les Frères de la Doctrine ehrélienne
seuls, plus de 200 ont trouvé asile el se-
cours.
Plusieurs religieuses de différentes com-
munautés de Paris sonl parties ces jours
derniers, se rendanl a Toulouse pour offrir
le concours de leur dévouement aux mal-
heureuses viclimes du fléau
Qu'on lise les listcs de souscription
ouvertes et les no iris des prêlrcs y abondent.
Voila comment Ie clergé n'est prodigue
que de prières; voila comment se comportent
ceux qui, sacrifiant leur vie, leur santé,
leurs ressources, no recueillent que la ddïa-
malion el l'injure!
PROTESTANTISATION DES LIBÉRAUX.
On adresse au Journal de Bruxcl/es les
lignes suivanles a propos de ce qu'a dit lo
Daily Telegraph au sujet de la prétendue
conversion de MM. Frére et de Rossius, dépu-
tés de Liége, au protestanlisme:
Ce n'est pas M. Frére, député de Liége,
qui s'est converti au protestanlisme, mais sou
fils ainé, qui est vice-président du tribunal
de Liége. Ce magistrat a aussi épousé une
Orban. II s'esl fait protestant ainsi que sa
femme ct ses enfanls, qui sont mineurs. M.
Frére fils aurait mème écrit a son curé pour
i'informer qu'il était sorli de I'Eglise calho-
lique.
Un autre converti est M. Orban-de Ros
sius. C'est ce qui a occasionné la confusion
dn journal anglais qui, au lieu de dire Orban
de Rossius, a dit Rossius, député de Liége.
Le Iroisième converti est M. Neefin-
formez-vous s'il n'a pas épousé aussi une
Orban. Rest fils do Pancien sénateurqui,
comme bourgmestre de la commune deTilf,
pril un jour un arrêlé contre la plantation
d'une croix pour une mission, arrèté illegal
qui fut cas'sé.
On nous assure que ces nouvelle sont cir-
culé sur les bancs de la Chambre dans les
derniers jours do la session.
Ces bruits de prolesianlisalion du libéra
lisme atlireront Pattention des catholiques
sur la propagande protestante qui sefait
depuis quelque temps dans le pays.
Examinez sérieusemönt ce qui se passe,
liscz ies revues libérales, les journaux libé-
raux, scrutez les conférences el étudicz les
tendances dugmaconnisme, et vous restcrez
convaincu qu'un souffle de protestantisme a
passé sur noire pays. Dans certaines ecolcs
séeularisées on donne en prix aux
enfants des Iivres dans lesquels la mè-
moire de Luther, ce digne précurseurdu
libéralisme, est portée aux nues. Ce moine
orgueiileux et plein de luxure, eel aposlat
qui ne quitla sa cellule que pour tomber
dans i'alcove d'une ex béguine, cn un mot,
ce patron de Ihyacinlhisme de toule nuance
est proposé en admiration aux petits éeolicrs
qui frequenter)! ies classes ou régne la truel-
le. Dans le Borinage Ies primes accordées a
ceux qui aposiasient sonl plus élevées-que
jamais: on ne eompte plus par dizaines de
francs comme autrefois, mais par centaines
de francs. II est vrai qu'au prix oü le beurre
el Icsceufs sonl aujourd'hui, on ne petit trop
grassement rélribuer les recrues que fait le
protestanlisme .parmi nous.
II y a plus: des gens d'ordinaire bien in-
formés prétendent que plusieurs fen i I Ies
libérales recoivenl des subsides protestants
pour les encourager dans leur croisado con
tre le catbolicisme et ses ceuvres. II y a
mème une sortc dc larif pour réeompenser
les inventeurs de scandales catholiques. Au-
tant pour un prètre qui so derange, autant
pour un pelit-frére, etc., etc. Tar.tufe ni
même Machiavel n'auraient songé a pareille
méthode. Mais iediableèst la: le d in hie nc-
quiert chaque jour une expérience nouvelle
et il la met a profit.
L'OPlNlON DUN LIBERAL
SUR LES CHEMINS DE FER.
Nous Iisons dans le Journal de Bruxelles:
Nous avons été surprisdenetrouver aux
Annates parte men! ah-ès qu'une version très-
adoucie et décolorée dé l'aveu si important
fait dans la séance dc Vendredi par I'bonora-
ble M. Sainctelette.
Voici ce que nous sommes certains d'avoir
entendu
L' honorable 31. Van der Stic he ten, par
la concession dc chemins de far. faite sans
les metlre d'accord avec un plan general
a compromis, je ne dirai pas pour de Ion-
gues annéesmais pour loujoursla si-
tualion financiers du chemin de fer
Les réseaux Philipparl n'ont pas eu d'au-
tre origine que Ies concessions faites im-
prudemment, puis -réunies dans Ies merries
mains ct faisaut ensemble des lignes con-
currentes de cedes de I'Etat.
Si I'exactitude de nos souvenirs était con-
testée, nous en appellerions a la sténogra-
phie officie!le.
Le Journal de Bruxelles est parfailement
dans le vrai.
Voici le texle exact de la stenographic
L'honorablo M. Van dcr Stichelen, par la
concession de chemins de fer, faite sans Ies
metlre d'accord avec un plan general, a
compromis a jamais, je ne dira; pas pour
de longucs années, mais pour toujours, Ies
résuilais financiers du chemin de fer de
I'Etat.
Les réseaux Philippart n'ont pas d'aulre
origine que lee concessions faites impru-
detriment....
Voici maintenanl la version, revue, cor-
rigée ct considérablement aflériuée, insérée
aux Annates
La concession d'un Irop grand nombre
de chemins de fer, faite sans ensemble.
sans relation avec un plan général, et sur-
lout la fusion des lignes concédées, la com-
binaison de leur action, Ualtcration de la
penséequi avail inspiré la concession onl
compromis pour plusieurs années onl di-
minué dans une mesure sensible les résul-
tats financiers de Sexploitation du chemin
de fer de I'Etat.
Les réseaux Philippart n'ont pas eu
d'aulre origine que la perversion de la
pensée-mére de concessions faites en vue
d'un trafic limité, mais réunies, soudées,
exploilées dans des directions et des vues
toutes différentes des mobiles vrais des ac-
tes de concession.
LE DERNIER MOT DU LIBÉRALISME.
VIndépendance publie, une correspon
dence genevoise quicontient des aveux trop
précieux ponr que nous ne nous empressions
point d'en prendre acte.
Voici done ce qu'on écrit de Geneve au
principal organe du libéralisme beige
Les ullramontains sonl en majoritédans
les campagnes; iIs s'abstenaient de voter
dans Ies communes rurales, quand on les
appelait pour nommer des curés; il en résul-
tait que ces elections ne ponvaient se faire,
paree que lc nombre d'électeurs exigé par la
ioi no ponvait èlie alteint. Pour obvier a eel
inconvenient, on a fail une Ioi nouvelle qui
declare rejection valnble, quel que soil Ic
nombre des volants. Grace a cette disposi
tion, on a pu installer lo cnlte liberal dans le
village de Mcyrin, en dépit du conseil com
munal el de la mojorilé recalcitrante.
Dans ia ville meme, les libéraux ont réus-
si a s'ernparer de l'église de Notre Dame,
qui avail élé eon sh; ui te a grands f ruis par
le parti de M. Mermillodsur un terrain
e.oncédé par I'Etat aux c'toyens catholiques;
en vertu de la Ioi nouvelleles libéraux out
eu le droit de dire vest nous et d'<t[fir
mer que cette prise tie possession riétait pas
un acte de-spoliation. II va sans dire que les
indépendanls. lys jiiclifierents n'ont point vti
tout cela de bon ceil; mais les indépendanls
et les indifférents sont en minorité a Geneve
oü les Iuties confessionnelles passionnenl les
esprits.
TOUTES LE-S ARMES PARAISSENT BONNES
QUAND IL S'AGIT D'ABATTRE L'ENNEMI
QU'ON HAIT ET QUI FAIT PEUR; OR, CET
ENNEMI, C'EST ROME. Le vieil esprit de Cal
vin est encore IjOiit-puissant dans le pays,
aussi voit-on mie grande partie des conser-
vatcurs laisser faire les radicaux sans Irop de
protestations; la droite, a Geneve (sailf ex
ception), n'est pas fdchée de ce qu'on fail
ma is" est ravie en même temps de ne point
Ie laire clle-mème. Le mal est que les ullra-
monlains, qui avaient tons les torts jusqu'a
Ue.\pulsion de leurévèque, regagnent main-
tenant du terrain, raménent a eux des ca
tholiques que le Syllabus avail éloignés
de I'Eglise, et reprenneut quelque faveur
aupré^ des hommes qui n'aiment aucune es-
pèce de persecution ni d'oppression, etc.,
etc.
Toules les armes paraissent bonnes
quand il s'agit d'abatlre les catholiques.
Tel est le dernier mot du libéralisme ge-
nevois: or, Ie libéralisme parle la mème
langue a pen prés partout.
LE ROI A MALINES.
Voici d'intéressanls détails rétrospeclifs
sur les fétes qui vienneni d'avoir lieu a Ma
lines et qui out été bonorées de la présence
du Roi et de la Reine; nous emprunlons ces
détails a la Dy Ie.
A la réception du clergé, présenté par
Mgr Anthonis, Sa Majestê le Roi a eu des
paroles ex cel lentes snr la salulaire influence
de la religion au point de vue du bonbeur
des peuples. Après avoir remercié le clergé
de ses généreux ét palrioliques sentiment's,
le Roi a exprimé In regret de voir retenu
chez lui S. Em. le cardinal, a qui, a-l-il
ajouté, nous sommes unis, la Reine et moi,
par des hens d'une vieille et sincére ami-
né. Sa Majesló est entrée ensuile dans
des considerations générales sur l'état pros-
pérc de la Bolgique depuis B0 ans. Peu de
nations sur le continent partagent ce hon-
heur. Sachons nous en rendre digues, a
dit le Roi, et surtout. Messieurs, coiitinuez
a dernander au Tout Puissant de répandre
de plus en plus ses bénédiclions sur notre
chére patrie. Je vous demande personnel-
lenient vos bonnes prières pour la Reine et
pour moi, dont la mission est si délicate
et si difficile.
Enregistrons encore on témoignage si-
gnificatit de sympaihie cl de haute eslime
donné a notre i I Just ro cardinal-archevèque.
Eu quittant la suite, du banquet, LL. MM. le
Roi et la Reine ont voulu relourner a I'ar-
chevècbé, et ont pris congé avec effusion de
S. Em. le cardinal, qui s'est montré profon-
dément touché d'une aussi gracieuse atten
tion.
CHRONIQUI" JUDICIAIRE.
Lo tribunal cörrectionnel de Gand a ren
du Samedi les jngements suivants dans l'af-
faire des violences exercées contre les péle
rins d'Oostacker:
Les prévenns Hosten, Dierman et De
Rockere sont acquittés.
Le prévenu De Mulder est condamné a
14 jours de prison et le prévenu De Smet, a
8 jours de la mème peine.
Le tribunal correctionnel de Gand a
condamné hier a trois semaines de prison et
a quinze francs d'amende le sieur D'Ilae-
nens, fabricant de papier en celte ville, pour
participation aux e.xcès commis contre les
pélerins d'Oostacker.
MM. les curés et vicaires de St Nicolas
inlentent une action en dommages-intérèls
a \'Echo de Bruxelles au sujet de la publi
cation d'un article accusant ces prêtres de
provoquer au mcurlre ct a la guerre civile.
NECROLOGIE.
Mardi soir, a 10 hou res, est mort a Bru
ges, M. le baron J. Van Zuylen-d'Ranins de,
Moerkerke, conseilier communal it Bruges.
M. Van Zuylen était age de 74 ans.
NOMINATION ECCLÉSIASTIQUE.
Monseigneur l'Evêque de Bruges a nommé
curé doyen a Ghistelles, M. Ilockc, curé de
Lichtervelde.
OJï r«a» sae il
Le Proyrès est un journal rnodéré el hon-
néte, qui respecle la religion de ses pères.
Encore une prcuve entre mille:
II fa ill bien avouer que le clergé n'a pas
de chance; il avail trouvé le rnoyen de
sauver la France, c'étail en la consacrant
loute (sic) entiére au Sacré-Cmur do Jésus.
Le lour a été joué a Montmarlre et la
dorniëre benediction est a peine donnée
qu'un tiers de la France est ruinó par le
fléau de l'inondation.
II fa ut avouer que lc clergé n'a pas dc
chance avec ses consecrations; aussi a sa
place nous y renoncerions.
Pcut-on s'imaginer de plus ineptcs blas
phemes et une plus crasse impiété? Infeete,
toujours infeete est flialeine de nos libéraux
modérés et honnètes!
UN FAUSSAIRE LIBÉRAL.
Nous apprenons qu'a l'occasion du choix a
faire d'un candidal pour la place d'instilu-
teur a l'école communale do Sl-Jean-lez-
Yprcs, par une manoeuvre d'une loyauté
loute libérale, les amis de M. Geldhof, fils,
ont voulu faire pencher la balance du cótè
de celui-ci. Deux lélégrammes remis a la
Maison communale a deux des Conselliers
devaient délerminer ceux-cia voter en fa
veur du candidat libéral.
Or, ces lélégrammes élaient l'oeuvred'un
faussaire libéral, qui a indignement usurpé
le nom de l'honorable M. Breydel-Debroek.
On nous assure que la Justice informée do
ce double faux procurera au faussaire(ila
place qu'il mérite.
LES RELIGIEUX.
II suffil de jeter un regard attentif
sur les fails qui s'accomplissent chaque
jour, a chaque beu re, dirai-je,|sous nos
yeux, pour se convaincre que Ie méchant seu|
jouil encore de la plenitude de la liberlé
dont nous aviotis lieu d'être si fiers.
II suffit, de nos jours, qu'un homme
revètu d'un habitecclésiastique circule pa is i-
hlement dans les rues de nos cités et surtout
de nos capitales pour qu'il soit immédiate-
ment en butte aux quolibets inconvenants,
voire mème aux insulles de nos esprits forts.
Dieu sail oü s'arrêtera l'insolence de ces
malheurCux.
Les petits l'réres sonl des ignorants, Ies
capucins sont des bons a rien, les jésuites
sont des hypocrites, voiia ce qui se dil tous
les jours par les fervents du libéralisme et ce
qu'imprime avec amour une presse menson-
gère.
A loutes ces cnlomnies iIs n'apportent au
cune preuve, bien au contraire; demandez-
leur un mot-d'explication, ils ne trouvent
pour vous répondre qu'une foule de lieux-
communs lous plus vieux et plus usés les uns
que les autres.
En vain vous leur mettez sous Ies yeux
les succès que remportent chaque année aux
concours généraux les éléves des ignoran-
tins, ils ne vous croironl pas, ou plutót ils
feindront de ne pas vous croire.
Inutilement leur montrerez-vous les capu
cins prêchant partout dans leurs missions,
aux riches le bon usage de leurs riehesses,
aux pauvres la resignation, aux ouvriers
l'amourdu travail et le respect du maitre.
Non ils ne sont bons a rien!
En vain les enfanls de Loyola consacrenl
leur vie a l'instruclion de cette jeunesse si
ingrale d'ordinaire, en vain ils s'évertuent a
inculquer dans leurs esprits ies principes de
la morale et de la religion! Voyez les done
ces jésuites hypocrites qui courent chaque
jour jusqu'aux confins de l'univers, sceller de
leur sang les sublimes vérités qu'ils ensei-
gnent. Mais non rien n'y fait, ce sonl des
hypocrites, des intrigants!
Ooi, voila, les insultes journalières que la
libre pensee jet te a la tête de ces martyrs de
la foi el des mceurs.
II ne fa ut pas toutefois nrtus étonner de
celte rage anli-religieuse dont semblent pos-
sédés, tons ceux. qui, de prés oil de loin,
louchent a la franc-maconnerie. Ils savent,
en effet, très-bicn, ces fibres ponseurs, qae
les ordres religieux sont un des plus fermes
soutiens dc la religion qu'ils veulent démo-
Mais s'il n'est pas étonnant de voir ces
gens s'acharner contre les religieux, on ne
comprend pas comment une foule de gens
honnètes, et bons naturellernent laissent dire
devant eux cl finissenl mème par croire tou
les ces calomnies. Je conuais tel bon bour
geois qui, pour tout au monde, ne voudrait
pas ne pas remplir ses devoirs religieux, qui
n'aurait pas le cceur de faire mal a une mou-
che, et qui ne croira cependanl pas mal faire
en laissanl décrier devant lui les petits frè
res, insuller les jésuites et conspuer les capu
cins.
AVIS AUX CUlTIVATEURS ET AUX
BOULANGERS.
Le plus grand ennemi du charancon, c'est
le haricot; et son ami do predilection, c'est
le petit pois see.
Voulez-vous purgcr un tas de blé du cha
rancon qui I'infeste? Rien de plus facile: fai
tes moudre des haricots et semez-en la farine
sur la superficie du tas de blé; immédiate-
meiit vous verrez la colonie dévorante se
sauver de lous les cötés.
Mais, au contraire, si vons placez un tas
de pois secs prés d'un tas de blé, vous ne
tarderez pas a voir le charancon s'y établir
et envahir Ie tas de blé.
D'oü cette double conclusion: qu'il faut
éviter absolument de placer des récoltes de
pois ronds dans les greniers a blé, et san-
pondrer de farine de haricots les las de blés
infeslés de cbarancons.
Mardi, vers une.heure de relevée, le feu
s'est déelaré dans un hangar et et de la s'es1
communiqué a la maison de Jean Van Steen-
kiste, a Wevelghem. La ferme appartenait a
M. Léon Da ussy, de Moorslede. Meubles, foin,
paille et une quantité considérable de fro-
ment sont devenus la proie des flammes.
Les pertes sont évaluées a la somme de
2800 fr. pour Ie propriétaire et 9000 fr. pour
le fermier.
Par arrèlés royaux du 24 Juillet, sont
nommés notaires:
A Ia résidence de Thourotit, en remplace
ment de M. Kestelool, démissionnaire, M.
Ad. Claeys, docteur en droit et candidat no-
laire a Bruges;
A la résidence de Pitihem, en remplace
ment de M. Libbrecht, décédé, M. C. De-
pauw, candidal notaire a Poperinghe;
A la résidence de Wyngene, en remplace
ment de M. Kestelool, décédé, M. J. Slock,
candidat notéire et receveur communal en
cette commune.
FA ITS DIVERS.
a a.
On crainl en France une inondalion du Rlione.
Dansjes Pyrenees il a neigé avec tant d'abondance",
que ton craint, aux premières chaleurs, une forile
qui peut occasionner de nouveaux el lerribfes dégats
dans la Garonne, I'Adour, l'Ariége et les Gaves."
Les inondations font aussi des ravages en Italie.
Dans la province de Sienne, i'Orcie el quelques
autres torrents ont débordó.
A Pavie, Ie Pö a considérablement augmenté.
A Mantotte, on éprouve de sérieuse inquiétudes.
En Suisse, il tombe des pluies diluviennes e't
persis (antes.
On prepare en France un projet de Ioi snr le
duel. Le Charivari en donne un de M. Chaveite
Article 1". Chaque combattant ne pourra fairo
feu qua bout porlant, et sur les témoins de son
adversaire.
Art. 2. Les armes seront rechargées tant qu'on
nc se trouvera pas dans ies conditions de l'article 3.
Art. 3. Sera réputé vaincu le combattant qui,
le premier, aura ses deux témoins tués.
Art. 4. - Les families des témoins tués n'auront
droit a d autres indemnité qu'une sonpe anniversaire
grasse ou maigre, au choix des families.
Art. S (facultalif)Suivant la gravité de l'in
jure qui aura motive la rencontre, les adversaires
pourront tirer sur le médecin qui leur próte son
obligeant concours.
Une bonne idee. Le Gaulois raconte l'his-
toire dun coup de fouet qui a rapporté 100 francs
pour les inondés.
L incident date d'hier.
A Ia sortie dc la reprise de la Tour de Londres,
un de nos amis était viclimes d'une agression des
plus brulates.
Un marchand de fraises qui se rendait a la Hallo