CONSEIL PROVINCIAL. Seance du 15 Juillel. Présidenl M. Etc. d'Ydewalle. Suite. M. Van Hee. Commo je n'ai. Messieurs, ni l'envie ni le devoir de défendre ici ou de blamer le gouvernemenl, je passerai sous silence les récriminations de cetle espèce dont M. Breydel a cru devoir parsemer son discours. Vous venez du reste, Messieurs, d'enlendre les explications calègoriques de M. Pin génieur en chef. Ces explications mc dispenseraient d'en fournir d'autres. Seule ment, je ferai, en passant, I'observation que le rapport de 1'honorableM. de Thibault de Boesinghe, ainsi que le vote qui s'en est suivi, sont circonstances de nature a nuire considérablement au sommeil de la route de Wenduyne. Quant a la parcimonie del'Etat a I'endroil de noire province, je pricrai I'lio- norable M. Breydel de relire Ie discours de M. I'lngénieur en chef, de regarder seule ment autour de lui el de voir les importants travaux que PElal exécute ou a exéculé, dans ces derniers temps, a Nieuport, a Ostende, a PYser, au canal de Loo, an canal de Bruges a Ostende; les nombreuscs routes pavées qu'il a construites ou est en voie de con- struire; tant d'autres ouvrages enfin dont Pénunmération serail aussi fastidieuse qu'i- nutile; el M. Breydel se convaincra bicn vite qu'il ne pouvait guère choisir tin mo ment moins propice que l'époque acluclle pour juslifier son agression. Quant aux travaux de I'Yscr, dont j'ai moi-mème maintes fois deplore la lenteur, dans cetle enceinte, M. Breydel Voudra bien convenir avec mot, j'espère, que spéciale- menl depuis 1870, ccs travaux onl recti une impulsion nouvelle grace aux rionibreux crédits que l'Elat leur a consacrés successi- vement en 1870, 1871. 1872, 1874 et 1875 cl qui, pour ces sen los années. alleignent le chiffre respectable de fr. 2.200.000. Voici, en el'fet, le relevé des credits suc- cesstvemenl votes: En 1870 (monlant du devis) fr. 400 000 1871 200.000. 1872 200,000. 1874 800.000. 1875 000,000. Et d'abord, messieurs, qu'il me soit per mis de faire une remarque générale. M. Breydel confond constammenl deux choses; il ne se rend pas suflisamment compte du röle el du devoir qui incombent a la Dépu- lion permanente. Qu'il me soit permis en effet de rnppeler une vérité élémentaire: c'esl que la Deputa tion permanente n'inslruit pas les affaires. En second lieu la Deputation permananle ne statue que sur les affaires qui lui sont sou- in ises. Quant a l'exéeulion de ces mesures el a leur instruction la Deputation permanente n'a absolument rien a y voir. Cela dit, j'aborde immédiatemenl les di vers points sur lesquels M. Breydel a mis en cause la Deputation permanente. Et d'abord en ce qui concerne le Canal de Lisseweghe Je crois Messieurs, qu'il serail supeiflu d'cntrer dans les rétroacles interminables de ce canal plus ou moms légendaire. II me suf lira, je pense, de rappeler au Conseifi que si des credits out été votés pour le canal de Lisseweghe, si rien n'a été èxécnté, et. si fi- nalemerii le crédit a disparu du budget, tout cela s'est fait puhliquemeni et avec l'assenli- nient presque unanime du Conseil provin cial. J'ajonterai, Messieurs, que si celle affaire a passé par tant de retards, la grande p;irt de responsabililé en revienl, non pas a [.'admi nistration provinciale oil a la Deputation, mais a i'udmiuislraiion de la Waieringue elle-mème, dont, je pense, riionorable M. Breydel fait pa rt ie. C est, en effet, cette derri ère administra tion qui a constamment cherebé a esquiver la proposition loute naturelle que la provin ce lui faisait, d'assumer une pai tie des char ges. A entendre la Wateringue, ces travaux importaienl fort pen a la propriété riveraine et a ragriculture, et el le non avail nul be- soin pour l'irrigation de ses lorres (V'. Le11re du 29 Mai 18G9); les travaux a exéculer étaient plulót d'inlérêt général, l'hygiéne publique et la navigation maritime y étaient a peu prés seules inléressées (Déhb. 16 Avril 18G8). Le résultat de ceboan raison- ncmenl était que ccs Messieurs de la Wate ringue n'cntendaicnt pas délier les cordons de leur bourse, ou que, lout au moins, ils n'interviendraient point dans les dépenses générales. II n'enlre pas dans mon intention de crili quer cette administration en quoi que ce p lisse êlre; mais il me sera permis, j'espère d'exprimer mon élonnement de voir d'un cólé briber la signature de M. Breydel sous la letlredu 29 Mai 1869, el d'entendre en- suite le mèine M. Breydel s'apitoycr au nom de l'agriculture et des besoins de l'irrigation. Deplus, l'administration dont je parle ne s'est jamais il fa ut bien le diremon- trée fort presses de voir entamer le travail en question. J'arrive maintenant a la question du IJa- gebrugge Ici, Messieurs, mes explications seront aussi courles que péremptoires. Vous votis rappelez tons. Messieurs, que dans noire session de 1873, nous avons volé pour la reconstruction de ce pont une somme de 35.000 tr., a inscrireau budget de 1875 seulement. Par sa dépêche du 2 Mars 1874 M. I'lngé nieur en chef informa M. le Gouverneur que, par suite decertaines circonstances, il y avail lieu de majorer ce crédit jusqu'a concurren ce de fr. 40,000. En consequence cetle derniére somme fut inscrite au budget de 1875. Toutefois voire Deputation permanente, par délibération du 19 Mars 1874. jugea opportun de demander l'intervenlion de l'Etat dans les frais de con struction, attendu, disait le rapport que ces travaux constituent une amelioration no table pour la voirie et surlout pour le régi me des eaux dans une partie considerable de la province. Le pont est élabli sur le che- min de halage qui est a charge de l'Etat. II était a présumer que l'Etat ferait ce qu'il a lait dans d'autres circonstances analogues: lémoins le pont sur le canal de Loo (route de Steonkerke), id. sur l'Yser pour la route de Loo a Reninghe. Cetle demande, dont tout le monde re- connailra l'équité, et en vue de laquelle vous avicz inscrit au budget de 1875 une somme de fr. 15.000, fut transmise au ministère des'Travaux publics par dépêche de M. le Gouverneur en date du 15 Décembre 1874, avec les plans el devis cl rapport de M. I'in- génieur. Jusqu'ici le gouvernement n'a pas répondu. Du moins le dossier que j'ai exa- miné ne porie aucune trace de réponse. L'atljudication d'ailleurs ne pouvant se faire avant le l1 Janvier 1875. Et le temps n'est pas passé, car l'exercice 1875 ne sera clos que le 31 Oetobre 1876. Mais encore une fois, Messieurs, y a-t-il lade quoi engager la responsabililé de la Deputa tion permanente? El M. Breydel est-il fondé a nous accuser d'escamoiagcs budgélaires?.. Du reste, je me bate de rassurer l'hono- rable M. Breydel; car, d'après certains ren- seignements qui me sont parvenus, el qui vienoent d'èire corroborés par les declara tions si calègoriques do M. I'lngénieur en chef, je crois pouvoir lui cerbfier que loutes les piéces de la constuction de ce pont sont prètes et qu'on pourra procéder a son adju dication duns le courant de l'année 1875. Un mol encore, avant de finir, Messieurs, sur la question del'emprunt provincial. Ici encore M. Breydel, prenant les airs de Pylhonise inspirée, nous fait les pré.dictions les plussinistres sur l'avenir de notre pro vince el la réussite de cetle opération finan- cière. Inutile, je pense, Messieurs, de revenir sur Ie problème de l'ulilitéel de I'opporlunilbde l'emprunt; ces questions avant été longue- rnent disculées et le conseil ayanl émis a cel égard un vote formel et définitif. Je tieris seulement a expliqueren peu de mots au Conseil le retard que l'emprunt a éprouvé dans son émission. Com me vous le savez. Messieurs, voire Deputation s'elait d'abord adressée a un syndicat de Banquiers pour trailer de cetle émission; après beaucoup de tergiversations, et alors que nous croyions ètre d'accord sur les bases principals, les maisons de Ranqnc nous firent des conditions inattendues que de comnitin accord nous jugions inacceptables. Les négocialions furent done rompues, et il fut décidé d'émettre nous-mèmes et direc- temenl l'emprunt. Les conditions de cette émission avant été disculées, admises el ap- prouvées par arrélé royal, il s'agissail de de terminer Ie quantum des besoins iminédiats a satisfnire, attendu qu'il nous était prescril de n'émeltrel'emprunt qu'au fur el a mesure des besoins. I'our faire le chiffre de la pre- m ére emission il fallail nalurellenient con sulter la comptabililé des routes construites afin de pouvoir allouer le solde exact des subsides provinciaux. Or, Messieurs, en com- pu Isa ut les différents comptes, il fut conslaté que sur une somme approximative de fr. 1,800.000 de subsides a liquider, il n'y avail qii'un chiffre de IV. 300,000 au plus, qui fut en état d'être définitivemenl apuré, les comptes des autres routes n'élant pas en régie. Dans cetle situation, il eut été cerlaine ment de mauvaise geslion de lever un em- prunl dont on ne saurail que faire momen- tanément; d'un autre cöté il s'agissail de donner satisfaction aux aspirations legitimes des communes. C'est cc qui nous a decides, Messieurs, a surseoir, jusqu'a la reunion ac- tuelle du Conseil, en vous demandant d'ap- porler une modification au règlement que vous avez volé sur le mode de liquidation. Cette modification vous sera présenlée dans Ie cours de la session aclnelle, et vous per- mettra de donner une prompte et ju-te satis faction aux communes tout en sauvegardant les intéréts de la province. Je termine ici, Messieurs, cel exposé un peu fasiidieux des fails sur lesquels l'honora- ble M. Breydel avait demandè une explica tion. J aime a croire que l'honorable membre me rendra au moins cette justice que j'ai abordé franchement et netlement les di vers points sur lesquels il a bien voulu nous in terpeller: je crois avoir npporlé des fails pré cis et coucluants, el pour cetle assemblée la preuve que voire Deputation n'a pas mérité Ie blame dont on a voulu l'accabler. M. De Cock. J'avais l'intention de répondre au discours de M. Breydel; je tiens surloul a remercier l'honorable membre de nous avoir fourni l'occasion de redresser certaines erreurs et certains fails. De mon cöté, Mes sieurs, je veux resler aussi calme et aussi courtois qu'il est possible de l'ètre vis a vis d'un de nos collègues. Je suis persuadé que les paroles deM. Breydel ont excédé sa pensée. Entre Gand et Ostende la question des eaux est grave et complexe el d'une solution difficile. Elle a été réglemeutée par un arrèté royal de 18G5, signè par M. Vandersliche- len, a ceite époque Minislre des Travaux pu blics el depute de Gand, il ne fuut pas l'oublier. Au resle. voire Deputation n'a pas attendu le discours de M. Breydel pour agir. Elle a fait deux choses. Lune. de proposer au Minislre de compléter la commission chargée de veiller a I'observation de Parrèté royal précilé rendu incomplete par la mort de M. Goddyn, et la détnission de M. Roels. L'autre d'instituer a nouveau une com mission chargée d'étudier cetle grave ques tion. A cetle occasion M. Breydel a cru néces saire d'clablir Pintérèl, capital pour lui, l'in- térèi agricole, trés-important, trés-respecta- ble; mais il n'a pas songé a eet autre intérèt égalemenl respectable, également légilime celui du commerce et de la navigation, et qu'il importe de rendre justice a tons ces intéréts sans blesser les régies de l'équité. Pour établir l'importanee de l'intérét agri cole, il a invoqué deschiffres; malheureuse- ment pour lui, ceux qu'il a mis en avant ne prouvenl rien de ce qu'il veut prouver. En effet, je demande comme quoi 1° le montaut des produits agricoles étrangers déclarésen consummation en Belyh/ue, 2° Le montant de semblables produits transitês par noire pays, 3° Le monlant des mêmes produits, ex- porlés, prouvent l'importanee agricole de la Flandre occidentale? Que cetle importance exisle,cela est indis- culable, et pour l'établir il eüt mieux valu nieltre en évidence la valeur de son immense capital agricole, le monlanl de ses produits liniers, etc. Quant au discours de M. le Mi nislre des Travaux publics cité par l'honora ble M. Breydel, je ferai remarquer a cel ho norable membre que ce haul fonclionnaire dit: qu'il finest impossible de disposer de plus d'eau qu iln'en a dans les moments de séchercsse, qu'il aura toujours a concilier ce que demande l'agrrcullure avec cequ'éxige la navigation. M. Breydel a critiqué les termes de Ia dé- claration de l'honorable Minislre, en disant qu'il ne suffhait pas de conslater les fails, mais qu'il fallail y porter reméde. Or, je vous le demande, Messieurs, com ment voulez-vous que la Lys, ajoute une seute goutie d'eau a celles que la nature nous a dépai ties. Eu elfet, il n'y a que l'Escaut el son affluent la Lys dont nous pouvons dis poser. La Lys. malheureusement nous échappe, pendant une grande partie de l'année, sur- tuut pendant la saison d'été, alors qu'elle nous serail le plus utile. II nous resle done l'Escaut soul, dont les eaux sont réclamées au uièine litre au moins par An vers Gand et Bruges. J'aborde le reproche fait au Gouvernement et a la Deputation permanente. C'est la part dérisoire, fade a notre Pro vince dans Pemprunl de 1873. Cel emprunl d'abord, au lieu d'etre de plusieurs centaines de millions, est de 240 millions; mais en réalilé il n'a été émis que jusqu'a concurrence de fr. 186,730,000 IV. II a servi 1° A racheter la ligne du Grand Luxem bourg. qui cerles présente un intérèt géné ral soit Ir. 60 000,000. 2" A rembourser la rente capitalisée de 400.000 florins P. B. due au gouvernemenl du Pays-Bas (art. 3 de la lo'i du 29 J lin 1873.) 3° A I'ex tension de nos lignes ferrces jus qu'a fr. 59,550,000. 4° Au développemenl de la voirie, fj\ 3.000.000, dont notre province ohlienl déja une bonne part; de lelie sorte qu'il reste a peine fr. 12,155,000 dans lesquels notre Province a obtenu 256,000 Pour l'amélioration de la Lys. fr. Pour la canalisation de la Mandel Pour les travaux de l'Yser. Pour la pari de l'Elat dans l'élablissem. des murs des bassins d'Ostonde fr. 1 Soit plus du 10c des sommes all Enfin a la repartition des crédits de 28,605,100. En défalquant de nouveau les 21 fr. attribués aux chemins de fcr, 2,200,000 alloués a la voirie, il 4,703,091. Surce monlanl, notre a obtenu. 1° Pour la construction d'u ne école normale a Bru ges 2° I'our l'amélioration de la Lys 3° Pour la Mandel 4° Pour l'Yser et le canal deFurnesa Dunkerque 55.000 800,000 115,000 ,276,000 ouées. de 1875 ,702,109 el les fr. reste fr. Province fr. 200,000 100,000 42,000 200,000 5° Pour travaux a l'endi- guemenl du Zxvyn 6° Pour le port d'Ostende. 7° Pour un steamer remor- queur d'Ostende. 8° Pour le port de refuge de Blankenberghe 50.000 347,600 180.000 121,000 fr. 1,240 000 Soit plus du 1/4 de la somme totale. S'il y a des chiffres qui sont éloquents et tran- chanis, pour parler comme l'honorable M. Breydel, ce sont ceux que je viens de citer, et qui vengent l'homme éminent qui se irouve a la tètc du département des Travaux publics. Quant a son esprit d'éqnité el d'impartia- lité, un de nos adversaires politiques parmi les plus hauls placés, l'honorable M. Dolez, lui a rendu a cel égard, il y a peu de jours encore, un éclatant hommage. J'aborde la route de Nieuwmunster a Wenduyne: La cause du retard de la construction de cette route git toute cnliére dans l'absence de ressources de cctlepeliteeommune, ados- sée aux dunes et cotnptanl a peine 288 habi tants. Ni la province, ni la Dépulation perma nente n'a rien a se reprócher a eet égard; el personnellement je me suis donné des pcines incroyables pour mener a bonne fin cetle affaire. Présidenl de la commission administrati ve de la route, j'ai réuni mes collègues a diverses reprises et après des démarches multiples, aprés avoir fait expressement un voyage a Bruxelles, pour obtenir des pro- priélaires l'avance des fonds nécessaires, je n'ai rencontré chez eux aucun succés. II s'a gissail d'argent, et a eet égard l'honorable M. Breydel ne me démentira pas non plus. J'en invoque méme le témoiguage. Le procés-verbal du 27 Noveinbre 1872 constate done l'impossibiIité pour la com mune de s'exéculer. Qu'ai-je fait alors? je me suis mis en rapport avec le chef du départe ment des Travaux publics, pour obtenir la construction de la route par l'Etat, el grace au concours aelif de l'honorable Sénateur el des Représentants de l'arrondissement de Bruges, le Gouvernement a fail droit a notre demande. Le minislre a ordonné alors l'in- struction de I'affaire par l'administration des ponts et chaussées; et hier vous avez émis Messieurs un nouveau vole qui met la pro vince et la Députalion permanente hors de cause. Ces fails étant donnés, et étant indiscuta- bles, n'ai-je pas le droit de me plaindrede l'honorable M. Breydel? Quant au canal de Lisseweghe, l'honora ble M. Breydel a encore perdu la mémoire. II a oublié que le Conseil provincial a, pen dant les sessions de 1865, 1866, 1867, 1868 et 1869 réservé a cetle affaire une bienveil- lunle attention. II a fait plus, il a inscrit a son budget de 1867 un crédit de fr. 5,000, mais a la condition que la Wateringue de Groot Reygaersvliel y inlerviut pour une méme part. Eh bien, c'est la ce que cette administration n'a jamais voulu adrneltre. L honorable M. Breydel a mémesoutenu que ce canal n'était pas une charge de la Provin ce, el que cel le- ci n'avait rien a y voir. S il avail été logique, il n'aurail done pas dü nous remettre en cause. Mais ccquisèinble plus probable, c'est que la Wateringue, et la Wateringue seule, devruil ét re considérée comme étant la propriélaire du canal. Voila au moins ce qu'a démontré dans une brochure intéressante le ehanoine Andries. L affaire done, Messieurs, a été enlerrée. Cesl le mot dont s'est servi, dans la session de l869, leu M. Merghelynck, qui ajoulait (pi il était de la dignilé du Conseil de ne pas se laisser jouer par la Regie de Groot Rey gaersvliel. La Wateringue du Nord de Furnes, en nous demandant l'exécutioii de travaux au canal de Bergnes, s'est conduite aulre- ment. Elle a pris résolumenl sa part dans la dépense et Ie Conseil provincial n'a pas hé- site a voter les credits necessaires a ces fins. C est la un cxemple qui aurail pu inspirer celle de Groot Reygaersvliel; mais jusqu'a présent elle a fait la sourde oreille; or, l'lio- norahle M. Breydel faisant partie de cetle administration, n y a-t-il pas lieu des'éton- ner des ineoneevables attaques de l'honora ble membre? Avant de finir. Messieurs, je vous ferai I énumération des routes cominunales en construction ou en reprise par l'Elat en ce moment. Poperinghe a Elvcrdinglie, Dranoulre a NVuve Eghse, Courlrai a Roubaix. Embranchenienl a Courlrai avec Pont sur la Lys, Olsene par Denlerghem a Aerseele, Nieuwmunster a Wenduyne, Eerneghem a Plasschendaele. Ooslduynkerkea la mer, et d'autres en core. En résumé la Province a payé dans la construction des routes, pour sa part n rnnnnn'6 de la de'iense< 3,600.000, soit un total de pfi,s de fr 10,000,000 de travaux ou 300 kilometres! F.l puisquo j'ai la parole, je diraï un mot, relalivemenl a la repartition du crédit de 16,500 fr. accordé par l'Etat a notre pro vince, en faveur des travaux d'assainisso- tnenl. Ce crédit est essentiellement destiné aux communes rurales; naguère, il était ré- parti directemenl par le Minislre. Depuis 4 ans, la Députalion permanente a étédèléguce a faire cette réparlilioti sauf approbation. Eh bien, la ville de Bruges n'avait jamais recu un centime sur ce credit. Ce n'est que depuis lors qu'elle a touché chaqueannée une somme de 1,500 fr., soit prés du 10"'« du crédit total. Si celle somme semble déri soire, la faute n'en est pas a notre collége. D'ailleurs, Si la ville de Bruges a des tra vaux exceptioneels en vue, qu'elle en fasse un état, et qu'elle s'adresse au Gouverne ment. Pour ma part, j'ose croire que ce haut fonclionnaire, n'hésilera pas a accueillir fa- vorablement la demande de cette vdle. Je me bornerai a ces considerations, et j'ose espérer que le Conseil appréciera la va- leur et le fondement des accusations de nolrc honorable collégue: nous avons la conscien ce tranquil le, et nous sommes sürs, que nous n'avons manquéa aucun de nos devoirs. M. Breydel. L'honorable M. De Cock nous a entretenus du canal de Lisseweghe; plu sieurs membres s'en sont occupés avant moi; ce canal a fait l'objet de longnes dis cussions et j'ai soutenu, comme je le fais en core aujourd'hui, que ce canal esl la proprié té de l'Etat. II en est de méme de la route de Wen duyne, que j'ai toujours considérée comme devant servir a la defense de la cóle. Cela est ainsi paree que, nolez le bien, a Wen duyne la cöte est trés vulnérable, la il n'y a pas de dunes et, quand il v a des réparations a faire, il est possible d'y atnener des fas cines. 11 serait trop long d'enlrer dans le détail des développements que j'ai présentés a ce sujet. J'ai toujours considéré comme étant de l'intérét du gouvernement de construire la une route, De ce chef, je n'ai nullement voulu accuser la Deputation permanente. Je me suis borné a demander des explications an sujet de la lenteur que mettait la Dépula tion permanente a exéculer certains travaux, nolamment en ce qui concerne ceux du Ha- gebrugge. L'honorable M. De Cock connait ces localilés; il doitse demander si peut-étre dans quelques mois d'ici nous ne serons pas exposés aux mêmes calamités que celles que nous avons subies il y a de cela trois ans. On dit: -< ce que vous demandez sera fait mais rien ne se fait. Un membre. Mais Fannée n'est pas encore écoulée. M. Breydei., Je lesais, c'est pourquoi j'es père bien que l'année prochaine nous n'au- rons plus a revenir ici avec les mêmes argu ments. M. Surmont de-Gheüs. Messieurs, je me permettrai de dire quelques mots en réponse au discours de M. Janssens. Je promets au Conseil d ètre aussi peu agressif que lui, je ne chercherai pas a envenimer la discussion: discuter avee calme est le meilleur moyen darriver a bonne fin. M. Janssens a dit que M. Breydel était en droit de poser des ques tions a la Deputation permanente. Nous lui recoil na issons ce droit et nous ne nous sommes pas fait faute de lui répon dre, puisque nous lui avons adressè des remereimenls unanimes. Nous nous felicitous de l'avoir rernercié, car vous aurez remarqué que dans sa secon de réphque a la Deputation permanente^ I honoiable membre a atténué singuhére- inent la jiortée de ses paroles. II a voulu retrancher ce qu'il y avail d'a- cerbeel d irritant dans sou premier discours, pour sen teuir aux fails mèmes. Je suis heuretix que M. Breydel ait agi de la sorte et je compte imiter sou exemple. Messieurs, I heure est avancée, et je ne veux pas abuser de vos moments; je seiai done lies brei dans les considerations que ie desire encore vous soumettre. L'honorable membre a pariéde l'emprunt el de sa non realisation, desa non émission. II se plaint de ce que la Dépulation per manente ii a it pas donné duplications et de ce que les membres du Conseil ne puissent pas consulier les dossiers. Messieurs,jemeplainsamon tour de ce que es membres du Conseil ne consultent p,s les dossiers. 1 .Si I honorable (1. Janssens avail consnlié r, »nSe',TS' Oap..laiioS - na lente n est pas restee inactive et qu'el- s est occupéê de Remission; elle a chargé un de ses membres de s'adresser a un syn- dical de banquiers. M. Janssens en a connaissance, sans doute puisque la v,lie d Ostende devait entrer dans cette combinaison. Ce n est ipi au mois de Novembre que h reponse nous est parvenue; il s'aaissaii H'a metlre 1 einprunt et d'étudier loutes les me sures ayant trait a cette émission; or ces mesujesnesexécutent pas du J0ur au len- Si I honorable membre avail consulté Ia loss er, ,1 anrait vn qnc cos qncsi,™ j decdoes cl qnc la conihina.i,, sera h l d.ins les medleurs lornies. Jene dirai qu'un seul mot du canal de Lisseweghe;cette question a occtipé lu Dépu-

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1875 | | pagina 2