CONSEIL PROVINCIAL.
Seance du 15 Juillel.
Présidenl M. Etc. d'Ydewalle.
Suite.
M. Van Hee. Commo je n'ai. Messieurs, ni
l'envie ni le devoir de défendre ici ou de
blamer le gouvernemenl, je passerai sous
silence les récriminations de cetle espèce
dont M. Breydel a cru devoir parsemer son
discours. Vous venez du reste, Messieurs,
d'enlendre les explications calègoriques de
M. Pin génieur en chef. Ces explications mc
dispenseraient d'en fournir d'autres. Seule
ment, je ferai, en passant, I'observation
que le rapport de 1'honorableM. de Thibault
de Boesinghe, ainsi que le vote qui s'en est
suivi, sont circonstances de nature a nuire
considérablement au sommeil de la route de
Wenduyne. Quant a la parcimonie del'Etat
a I'endroil de noire province, je pricrai I'lio-
norable M. Breydel de relire Ie discours de
M. I'lngénieur en chef, de regarder seule
ment autour de lui el de voir les importants
travaux que PElal exécute ou a exéculé, dans
ces derniers temps, a Nieuport, a Ostende, a
PYser, au canal de Loo, an canal de Bruges
a Ostende; les nombreuscs routes pavées
qu'il a construites ou est en voie de con-
struire; tant d'autres ouvrages enfin dont
Pénunmération serail aussi fastidieuse qu'i-
nutile; el M. Breydel se convaincra bicn
vite qu'il ne pouvait guère choisir tin mo
ment moins propice que l'époque acluclle
pour juslifier son agression.
Quant aux travaux de I'Yscr, dont j'ai
moi-mème maintes fois deplore la lenteur,
dans cetle enceinte, M. Breydel Voudra bien
convenir avec mot, j'espère, que spéciale-
menl depuis 1870, ccs travaux onl recti une
impulsion nouvelle grace aux rionibreux
crédits que l'Elat leur a consacrés successi-
vement en 1870, 1871. 1872, 1874 et 1875
cl qui, pour ces sen los années. alleignent le
chiffre respectable de fr. 2.200.000.
Voici, en el'fet, le relevé des credits suc-
cesstvemenl votes:
En 1870 (monlant du devis) fr. 400 000
1871 200.000.
1872 200,000.
1874 800.000.
1875 000,000.
Et d'abord, messieurs, qu'il me soit per
mis de faire une remarque générale. M.
Breydel confond constammenl deux choses;
il ne se rend pas suflisamment compte du
röle el du devoir qui incombent a la Dépu-
lion permanente.
Qu'il me soit permis en effet de rnppeler
une vérité élémentaire: c'esl que la Deputa
tion permanente n'inslruit pas les affaires. En
second lieu la Deputation permananle ne
statue que sur les affaires qui lui sont sou-
in ises.
Quant a l'exéeulion de ces mesures el a
leur instruction la Deputation permanente
n'a absolument rien a y voir.
Cela dit, j'aborde immédiatemenl les di
vers points sur lesquels M. Breydel a mis en
cause la Deputation permanente. Et d'abord
en ce qui concerne le Canal de Lisseweghe
Je crois Messieurs, qu'il serail supeiflu
d'cntrer dans les rétroacles interminables de
ce canal plus ou moms légendaire. II me suf
lira, je pense, de rappeler au Conseifi que
si des credits out été votés pour le canal de
Lisseweghe, si rien n'a été èxécnté, et. si fi-
nalemerii le crédit a disparu du budget, tout
cela s'est fait puhliquemeni et avec l'assenli-
nient presque unanime du Conseil provin
cial.
J'ajonterai, Messieurs, que si celle affaire
a passé par tant de retards, la grande p;irt de
responsabililé en revienl, non pas a [.'admi
nistration provinciale oil a la Deputation,
mais a i'udmiuislraiion de la Waieringue
elle-mème, dont, je pense, riionorable M.
Breydel fait pa rt ie.
C est, en effet, cette derri ère administra
tion qui a constamment cherebé a esquiver
la proposition loute naturelle que la provin
ce lui faisait, d'assumer une pai tie des char
ges. A entendre la Wateringue, ces travaux
importaienl fort pen a la propriété riveraine
et a ragriculture, et el le non avail nul be-
soin pour l'irrigation de ses lorres (V'. Le11re
du 29 Mai 18G9); les travaux a exéculer
étaient plulót d'inlérêt général, l'hygiéne
publique et la navigation maritime y étaient
a peu prés seules inléressées (Déhb. 16
Avril 18G8). Le résultat de ceboan raison-
ncmenl était que ccs Messieurs de la Wate
ringue n'cntendaicnt pas délier les cordons
de leur bourse, ou que, lout au moins, ils
n'interviendraient point dans les dépenses
générales.
II n'enlre pas dans mon intention de crili
quer cette administration en quoi que ce
p lisse êlre; mais il me sera permis, j'espère
d'exprimer mon élonnement de voir d'un
cólé briber la signature de M. Breydel sous
la letlredu 29 Mai 1869, el d'entendre en-
suite le mèine M. Breydel s'apitoycr au nom
de l'agriculture et des besoins de l'irrigation.
Deplus, l'administration dont je parle ne
s'est jamais il fa ut bien le diremon-
trée fort presses de voir entamer le travail
en question.
J'arrive maintenant a la question du IJa-
gebrugge Ici, Messieurs, mes explications
seront aussi courles que péremptoires.
Vous votis rappelez tons. Messieurs, que
dans noire session de 1873, nous avons
volé pour la reconstruction de ce pont une
somme de 35.000 tr., a inscrireau budget
de 1875 seulement.
Par sa dépêche du 2 Mars 1874 M. I'lngé
nieur en chef informa M. le Gouverneur que,
par suite decertaines circonstances, il y avail
lieu de majorer ce crédit jusqu'a concurren
ce de fr. 40,000.
En consequence cetle derniére somme fut
inscrite au budget de 1875. Toutefois voire
Deputation permanente, par délibération du
19 Mars 1874. jugea opportun de demander
l'intervenlion de l'Etat dans les frais de con
struction, attendu, disait le rapport que
ces travaux constituent une amelioration no
table pour la voirie et surlout pour le régi
me des eaux dans une partie considerable de
la province. Le pont est élabli sur le che-
min de halage qui est a charge de l'Etat.
II était a présumer que l'Etat ferait ce qu'il
a lait dans d'autres circonstances analogues:
lémoins le pont sur le canal de Loo (route de
Steonkerke), id. sur l'Yser pour la route de
Loo a Reninghe.
Cetle demande, dont tout le monde re-
connailra l'équité, et en vue de laquelle vous
avicz inscrit au budget de 1875 une somme
de fr. 15.000, fut transmise au ministère
des'Travaux publics par dépêche de M. le
Gouverneur en date du 15 Décembre 1874,
avec les plans el devis cl rapport de M. I'in-
génieur. Jusqu'ici le gouvernement n'a pas
répondu. Du moins le dossier que j'ai exa-
miné ne porie aucune trace de réponse.
L'atljudication d'ailleurs ne pouvant se faire
avant le l1 Janvier 1875.
Et le temps n'est pas passé, car l'exercice
1875 ne sera clos que le 31 Oetobre 1876.
Mais encore une fois, Messieurs, y a-t-il lade
quoi engager la responsabililé de la Deputa
tion permanente? El M. Breydel est-il fondé
a nous accuser d'escamoiagcs budgélaires?..
Du reste, je me bate de rassurer l'hono-
rable M. Breydel; car, d'après certains ren-
seignements qui me sont parvenus, el qui
vienoent d'èire corroborés par les declara
tions si calègoriques do M. I'lngénieur en
chef, je crois pouvoir lui cerbfier que loutes
les piéces de la constuction de ce pont sont
prètes et qu'on pourra procéder a son adju
dication duns le courant de l'année 1875.
Un mol encore, avant de finir, Messieurs,
sur la question del'emprunt provincial.
Ici encore M. Breydel, prenant les airs de
Pylhonise inspirée, nous fait les pré.dictions
les plussinistres sur l'avenir de notre pro
vince el la réussite de cetle opération finan-
cière.
Inutile, je pense, Messieurs, de revenir sur
Ie problème de l'ulilitéel de I'opporlunilbde
l'emprunt; ces questions avant été longue-
rnent disculées et le conseil ayanl émis a cel
égard un vote formel et définitif.
Je tieris seulement a expliqueren peu de
mots au Conseil le retard que l'emprunt a
éprouvé dans son émission.
Com me vous le savez. Messieurs, voire
Deputation s'elait d'abord adressée a un
syndicat de Banquiers pour trailer de cetle
émission; après beaucoup de tergiversations,
et alors que nous croyions ètre d'accord sur
les bases principals, les maisons de Ranqnc
nous firent des conditions inattendues que de
comnitin accord nous jugions inacceptables.
Les négocialions furent done rompues, et
il fut décidé d'émettre nous-mèmes et direc-
temenl l'emprunt. Les conditions de cette
émission avant été disculées, admises el ap-
prouvées par arrélé royal, il s'agissail de de
terminer Ie quantum des besoins iminédiats
a satisfnire, attendu qu'il nous était prescril
de n'émeltrel'emprunt qu'au fur el a mesure
des besoins. I'our faire le chiffre de la pre-
m ére emission il fallail nalurellenient con
sulter la comptabililé des routes construites
afin de pouvoir allouer le solde exact des
subsides provinciaux. Or, Messieurs, en com-
pu Isa ut les différents comptes, il fut conslaté
que sur une somme approximative de fr.
1,800.000 de subsides a liquider, il n'y avail
qii'un chiffre de IV. 300,000 au plus, qui
fut en état d'être définitivemenl apuré, les
comptes des autres routes n'élant pas en
régie.
Dans cetle situation, il eut été cerlaine
ment de mauvaise geslion de lever un em-
prunl dont on ne saurail que faire momen-
tanément; d'un autre cöté il s'agissail de
donner satisfaction aux aspirations legitimes
des communes. C'est cc qui nous a decides,
Messieurs, a surseoir, jusqu'a la reunion ac-
tuelle du Conseil, en vous demandant d'ap-
porler une modification au règlement que
vous avez volé sur le mode de liquidation.
Cette modification vous sera présenlée dans
Ie cours de la session aclnelle, et vous per-
mettra de donner une prompte et ju-te satis
faction aux communes tout en sauvegardant
les intéréts de la province.
Je termine ici, Messieurs, cel exposé un
peu fasiidieux des fails sur lesquels l'honora-
ble M. Breydel avait demandè une explica
tion. J aime a croire que l'honorable membre
me rendra au moins cette justice que j'ai
abordé franchement et netlement les di vers
points sur lesquels il a bien voulu nous in
terpeller: je crois avoir npporlé des fails pré
cis et coucluants, el pour cetle assemblée la
preuve que voire Deputation n'a pas mérité
Ie blame dont on a voulu l'accabler.
M. De Cock. J'avais l'intention de répondre
au discours de M. Breydel; je tiens surloul
a remercier l'honorable membre de nous
avoir fourni l'occasion de redresser certaines
erreurs et certains fails. De mon cöté, Mes
sieurs, je veux resler aussi calme et aussi
courtois qu'il est possible de l'ètre vis a vis
d'un de nos collègues.
Je suis persuadé que les paroles deM.
Breydel ont excédé sa pensée.
Entre Gand et Ostende la question des
eaux est grave et complexe el d'une solution
difficile. Elle a été réglemeutée par un arrèté
royal de 18G5, signè par M. Vandersliche-
len, a ceite époque Minislre des Travaux pu
blics el depute de Gand, il ne fuut pas
l'oublier. Au resle. voire Deputation n'a pas
attendu le discours de M. Breydel pour agir.
Elle a fait deux choses. Lune. de proposer
au Minislre de compléter la commission
chargée de veiller a I'observation de Parrèté
royal précilé rendu incomplete par la mort
de M. Goddyn, et la détnission de M. Roels.
L'autre d'instituer a nouveau une com
mission chargée d'étudier cetle grave ques
tion.
A cetle occasion M. Breydel a cru néces
saire d'clablir Pintérèl, capital pour lui, l'in-
térèi agricole, trés-important, trés-respecta-
ble; mais il n'a pas songé a eet autre intérèt
égalemenl respectable, également légilime
celui du commerce et de la navigation, et
qu'il importe de rendre justice a tons ces
intéréts sans blesser les régies de l'équité.
Pour établir l'importanee de l'intérét agri
cole, il a invoqué deschiffres; malheureuse-
ment pour lui, ceux qu'il a mis en avant
ne prouvenl rien de ce qu'il veut prouver.
En effet, je demande comme quoi 1° le
montaut des produits agricoles étrangers
déclarésen consummation en Belyh/ue,
2° Le montant de semblables produits
transitês par noire pays,
3° Le monlant des mêmes produits, ex-
porlés, prouvent l'importanee agricole de la
Flandre occidentale?
Que cetle importance exisle,cela est indis-
culable, et pour l'établir il eüt mieux valu
nieltre en évidence la valeur de son immense
capital agricole, le monlanl de ses produits
liniers, etc. Quant au discours de M. le Mi
nislre des Travaux publics cité par l'honora
ble M. Breydel, je ferai remarquer a cel ho
norable membre que ce haul fonclionnaire
dit: qu'il finest impossible de disposer de
plus d'eau qu iln'en a dans les moments de
séchercsse, qu'il aura toujours a concilier ce
que demande l'agrrcullure avec cequ'éxige
la navigation.
M. Breydel a critiqué les termes de Ia dé-
claration de l'honorable Minislre, en disant
qu'il ne suffhait pas de conslater les fails,
mais qu'il fallail y porter reméde.
Or, je vous le demande, Messieurs, com
ment voulez-vous que la Lys, ajoute une
seute goutie d'eau a celles que la nature nous
a dépai ties. Eu elfet, il n'y a que l'Escaut el
son affluent la Lys dont nous pouvons dis
poser.
La Lys. malheureusement nous échappe,
pendant une grande partie de l'année, sur-
tuut pendant la saison d'été, alors qu'elle
nous serail le plus utile.
II nous resle done l'Escaut soul, dont les
eaux sont réclamées au uièine litre au moins
par An vers Gand et Bruges.
J'aborde le reproche fait au Gouvernement
et a la Deputation permanente.
C'est la part dérisoire, fade a notre Pro
vince dans Pemprunl de 1873.
Cel emprunl d'abord, au lieu d'etre de
plusieurs centaines de millions, est de 240
millions; mais en réalilé il n'a été émis que
jusqu'a concurrence de fr. 186,730,000 IV.
II a servi
1° A racheter la ligne du Grand Luxem
bourg. qui cerles présente un intérèt géné
ral soit Ir. 60 000,000.
2" A rembourser la rente capitalisée de
400.000 florins P. B. due au gouvernemenl
du Pays-Bas (art. 3 de la lo'i du 29 J lin
1873.)
3° A I'ex tension de nos lignes ferrces jus
qu'a fr. 59,550,000.
4° Au développemenl de la voirie, fj\
3.000.000, dont notre province ohlienl déja
une bonne part; de lelie sorte qu'il reste a
peine fr. 12,155,000 dans lesquels notre
Province a obtenu
256,000
Pour l'amélioration de la Lys. fr.
Pour la canalisation de la
Mandel
Pour les travaux de l'Yser.
Pour la pari de l'Elat dans
l'élablissem. des murs
des bassins d'Ostonde
fr. 1
Soit plus du 10c des sommes all
Enfin a la repartition des crédits
de 28,605,100.
En défalquant de nouveau les 21
fr. attribués aux chemins de fcr,
2,200,000 alloués a la voirie, il
4,703,091. Surce monlanl, notre
a obtenu.
1° Pour la construction d'u
ne école normale a Bru
ges
2° I'our l'amélioration de
la Lys
3° Pour la Mandel
4° Pour l'Yser et le canal
deFurnesa Dunkerque
55.000
800,000
115,000
,276,000
ouées.
de 1875
,702,109
el les fr.
reste fr.
Province
fr. 200,000
100,000
42,000
200,000
5° Pour travaux a l'endi-
guemenl du Zxvyn
6° Pour le port d'Ostende.
7° Pour un steamer remor-
queur d'Ostende.
8° Pour le port de refuge
de Blankenberghe
50.000
347,600
180.000
121,000
fr. 1,240 000
Soit plus du 1/4 de la somme totale. S'il
y a des chiffres qui sont éloquents et tran-
chanis, pour parler comme l'honorable M.
Breydel, ce sont ceux que je viens de citer,
et qui vengent l'homme éminent qui se
irouve a la tètc du département des Travaux
publics.
Quant a son esprit d'éqnité el d'impartia-
lité, un de nos adversaires politiques parmi
les plus hauls placés, l'honorable M. Dolez,
lui a rendu a cel égard, il y a peu de jours
encore, un éclatant hommage.
J'aborde la route de Nieuwmunster a
Wenduyne:
La cause du retard de la construction de
cette route git toute cnliére dans l'absence
de ressources de cctlepeliteeommune, ados-
sée aux dunes et cotnptanl a peine 288 habi
tants.
Ni la province, ni la Dépulation perma
nente n'a rien a se reprócher a eet égard; el
personnellement je me suis donné des pcines
incroyables pour mener a bonne fin cetle
affaire.
Présidenl de la commission administrati
ve de la route, j'ai réuni mes collègues a
diverses reprises et après des démarches
multiples, aprés avoir fait expressement un
voyage a Bruxelles, pour obtenir des pro-
priélaires l'avance des fonds nécessaires, je
n'ai rencontré chez eux aucun succés. II s'a
gissail d'argent, et a eet égard l'honorable
M. Breydel ne me démentira pas non plus.
J'en invoque méme le témoiguage.
Le procés-verbal du 27 Noveinbre 1872
constate done l'impossibiIité pour la com
mune de s'exéculer. Qu'ai-je fait alors? je me
suis mis en rapport avec le chef du départe
ment des Travaux publics, pour obtenir la
construction de la route par l'Etat, el grace
au concours aelif de l'honorable Sénateur el
des Représentants de l'arrondissement de
Bruges, le Gouvernement a fail droit a notre
demande. Le minislre a ordonné alors l'in-
struction de I'affaire par l'administration des
ponts et chaussées; et hier vous avez émis
Messieurs un nouveau vole qui met la pro
vince et la Députalion permanente hors de
cause.
Ces fails étant donnés, et étant indiscuta-
bles, n'ai-je pas le droit de me plaindrede
l'honorable M. Breydel?
Quant au canal de Lisseweghe, l'honora
ble M. Breydel a encore perdu la mémoire.
II a oublié que le Conseil provincial a, pen
dant les sessions de 1865, 1866, 1867, 1868
et 1869 réservé a cetle affaire une bienveil-
lunle attention. II a fait plus, il a inscrit a
son budget de 1867 un crédit de fr. 5,000,
mais a la condition que la Wateringue de
Groot Reygaersvliel y inlerviut pour une
méme part. Eh bien, c'est la ce que cette
administration n'a jamais voulu adrneltre.
L honorable M. Breydel a mémesoutenu que
ce canal n'était pas une charge de la Provin
ce, el que cel le- ci n'avait rien a y voir. S il
avail été logique, il n'aurail done pas dü
nous remettre en cause. Mais ccquisèinble
plus probable, c'est que la Wateringue, et la
Wateringue seule, devruil ét re considérée
comme étant la propriélaire du canal.
Voila au moins ce qu'a démontré dans une
brochure intéressante le ehanoine Andries.
L affaire done, Messieurs, a été enlerrée.
Cesl le mot dont s'est servi, dans la session
de l869, leu M. Merghelynck, qui ajoulait
(pi il était de la dignilé du Conseil de ne pas
se laisser jouer par la Regie de Groot Rey
gaersvliel.
La Wateringue du Nord de Furnes, en
nous demandant l'exécutioii de travaux
au canal de Bergnes, s'est conduite aulre-
ment. Elle a pris résolumenl sa part dans la
dépense et Ie Conseil provincial n'a pas hé-
site a voter les credits necessaires a ces fins.
C est la un cxemple qui aurail pu inspirer
celle de Groot Reygaersvliel; mais jusqu'a
présent elle a fait la sourde oreille; or, l'lio-
norahle M. Breydel faisant partie de cetle
administration, n y a-t-il pas lieu des'éton-
ner des ineoneevables attaques de l'honora
ble membre?
Avant de finir. Messieurs, je vous ferai
I énumération des routes cominunales en
construction ou en reprise par l'Elat en ce
moment.
Poperinghe a Elvcrdinglie,
Dranoulre a NVuve Eghse,
Courlrai a Roubaix.
Embranchenienl a Courlrai avec Pont sur
la Lys,
Olsene par Denlerghem a Aerseele,
Nieuwmunster a Wenduyne,
Eerneghem a Plasschendaele.
Ooslduynkerkea la mer, et d'autres en
core.
En résumé la Province a payé dans la
construction des routes, pour sa part
n rnnnnn'6 de la de'iense<
3,600.000, soit un total de pfi,s de fr
10,000,000 de travaux ou 300 kilometres!
F.l puisquo j'ai la parole, je diraï un mot,
relalivemenl a la repartition du crédit de
16,500 fr. accordé par l'Etat a notre pro
vince, en faveur des travaux d'assainisso-
tnenl. Ce crédit est essentiellement destiné
aux communes rurales; naguère, il était ré-
parti directemenl par le Minislre. Depuis 4
ans, la Députalion permanente a étédèléguce
a faire cette réparlilioti sauf approbation.
Eh bien, la ville de Bruges n'avait jamais
recu un centime sur ce credit. Ce n'est que
depuis lors qu'elle a touché chaqueannée
une somme de 1,500 fr., soit prés du 10"'«
du crédit total. Si celle somme semble déri
soire, la faute n'en est pas a notre collége.
D'ailleurs, Si la ville de Bruges a des tra
vaux exceptioneels en vue, qu'elle en fasse
un état, et qu'elle s'adresse au Gouverne
ment.
Pour ma part, j'ose croire que ce haut
fonclionnaire, n'hésilera pas a accueillir fa-
vorablement la demande de cette vdle.
Je me bornerai a ces considerations, et
j'ose espérer que le Conseil appréciera la va-
leur et le fondement des accusations de nolrc
honorable collégue: nous avons la conscien
ce tranquil le, et nous sommes sürs, que
nous n'avons manquéa aucun de nos devoirs.
M. Breydel. L'honorable M. De Cock nous
a entretenus du canal de Lisseweghe; plu
sieurs membres s'en sont occupés avant
moi; ce canal a fait l'objet de longnes dis
cussions et j'ai soutenu, comme je le fais en
core aujourd'hui, que ce canal esl la proprié
té de l'Etat.
II en est de méme de la route de Wen
duyne, que j'ai toujours considérée comme
devant servir a la defense de la cóle. Cela
est ainsi paree que, nolez le bien, a Wen
duyne la cöte est trés vulnérable, la il n'y a
pas de dunes et, quand il v a des réparations
a faire, il est possible d'y atnener des fas
cines.
11 serait trop long d'enlrer dans le détail
des développements que j'ai présentés a ce
sujet.
J'ai toujours considéré comme étant de
l'intérét du gouvernement de construire la
une route, De ce chef, je n'ai nullement
voulu accuser la Deputation permanente. Je
me suis borné a demander des explications
an sujet de la lenteur que mettait la Dépula
tion permanente a exéculer certains travaux,
nolamment en ce qui concerne ceux du Ha-
gebrugge. L'honorable M. De Cock connait
ces localilés; il doitse demander si peut-étre
dans quelques mois d'ici nous ne serons pas
exposés aux mêmes calamités que celles que
nous avons subies il y a de cela trois ans.
On dit: -< ce que vous demandez sera fait
mais rien ne se fait.
Un membre. Mais Fannée n'est pas encore
écoulée.
M. Breydei., Je lesais, c'est pourquoi j'es
père bien que l'année prochaine nous n'au-
rons plus a revenir ici avec les mêmes argu
ments.
M. Surmont de-Gheüs. Messieurs, je me
permettrai de dire quelques mots en réponse
au discours de M. Janssens. Je promets au
Conseil d ètre aussi peu agressif que lui, je
ne chercherai pas a envenimer la discussion:
discuter avee calme est le meilleur moyen
darriver a bonne fin. M. Janssens a dit que
M. Breydel était en droit de poser des ques
tions a la Deputation permanente.
Nous lui recoil na issons ce droit et nous
ne nous sommes pas fait faute de lui répon
dre, puisque nous lui avons adressè des
remereimenls unanimes.
Nous nous felicitous de l'avoir rernercié,
car vous aurez remarqué que dans sa secon
de réphque a la Deputation permanente^
I honoiable membre a atténué singuhére-
inent la jiortée de ses paroles.
II a voulu retrancher ce qu'il y avail d'a-
cerbeel d irritant dans sou premier discours,
pour sen teuir aux fails mèmes. Je suis
heuretix que M. Breydel ait agi de la sorte
et je compte imiter sou exemple.
Messieurs, I heure est avancée, et je ne
veux pas abuser de vos moments; je seiai
done lies brei dans les considerations que ie
desire encore vous soumettre.
L'honorable membre a pariéde l'emprunt
el de sa non realisation, desa non émission.
II se plaint de ce que la Dépulation per
manente ii a it pas donné duplications et de
ce que les membres du Conseil ne puissent
pas consulier les dossiers.
Messieurs,jemeplainsamon tour de ce que
es membres du Conseil ne consultent p,s
les dossiers. 1
.Si I honorable (1. Janssens avail consnlié
r, »nSe',TS' Oap..laiioS
- na lente n est pas restee inactive et qu'el-
s est occupéê de Remission; elle a chargé
un de ses membres de s'adresser a un syn-
dical de banquiers.
M. Janssens en a connaissance, sans doute
puisque la v,lie d Ostende devait entrer dans
cette combinaison.
Ce n est ipi au mois de Novembre que h
reponse nous est parvenue; il s'aaissaii H'a
metlre 1 einprunt et d'étudier loutes les me
sures ayant trait a cette émission; or ces
mesujesnesexécutent pas du J0ur au len-
Si I honorable membre avail consulté Ia
loss er, ,1 anrait vn qnc cos qncsi,™ j
decdoes cl qnc la conihina.i,, sera h l
d.ins les medleurs lornies.
Jene dirai qu'un seul mot du canal de
Lisseweghe;cette question a occtipé lu Dépu-