I sible a lous, dés midi, ce móme jour; et les Bretons du diocese de Vannes purenl y faire ie soir la procession aux flambeaux. L'eau, qui ne s'éleva qu'un instant a la hauteur de plus d'un mélre, ne causa sur Ie rive gauche du Gave que des dégals insignifiants; elle n'en fit aucun ni dans la grotle, ni dans l'es- planadequi l'environne. ni dans les travaux commmencés pour l'agrandissement et l'em- bellissement de celte esplanade. Ces travayx, hienlöt terminés, proiégeront la grotle contre I invasion du torrent. 2" Dans l'inondalion du 2i Juin, personne n'a courlu, ni a la grotle, ni dansles environs, aucune espèce de danger; la disposition des lieux écarté rnême Pombre d'un péril pour 'avenir. 3° L'air de la grotle el de ses environs, de la ville de Lourdcs el du pays n'a élé nulle- mcnl altéré par l'inondalion, qui n'a pas lais- sé de dépot. C'esl toujours Pair pur des Pyrénées el de leurs fraiches vallées, traver- sées par des eaux courantes. 4° Les pluies, ordinairement fréquenles dans Ie pays en Avril el Mai, nous sonl arri- vécs cette année en Juin el Juillcl; elles onl etc interrompues souvent par de beaux jours, et elles ont cessê au moment ou nous écri- vons ces lignes. Les eaux de nos riviéres sont assez basses. 5° Les troupcaux paissaient, a l'ordinaire, sur les haules monlagnes; il n'y a plus de plus de neige que sur les glaciers. Dieu sen 1 sail s'il y aura d'aulres inondations; mais rien ici ne les fait prévoir. 6" Toutes les lignes de chemins de fer du Midi sont ouverles pour les trains ordinaires et exlraordinaires. Seule, la section de Tou louse a Montrejauou verte pon r les pèlerins isolés, est encore ferméc aux grands trains spéciaux de pélerinages. Mais ces trains spéciaux peuvenl suivre la ligne de Toulouse a Tarbes par Agen et Auch. Rien ne peul done arrèter ni les pèlerins iso lés, ni les trains spéciaux de pèlerinage. La France et l'élranger suivronl avcc confiance les pélerinages d'Auch et de Bordeaux, venus le 15 el Ie 18 Juillet, et les pélerinages de Niorl, de Nanles, de Bayeux, de Paris, des hommesdu diocèse de Périgueux ct d'aulres, qui ont choisi leurs jours. Les fléaux, que Dieu nous envoie dans sa justice et sa miséricorde. sont tin motif de plus pour multiplier Texpiation volontaire el la pr'ère solennel le des pélerinages. {Annates dn Noire Damn de Lour des, Juillcl 1875.) Le centenaire d'O'Connell va èlro célébré a Dublin pardesfétes d'un caractére solen nel el religieux, dignes du grand libcraleur. Cel hommage rendu an glorieux tribun ca- tholique par l'lrlande reconnaissante aura un universel retenlissement. M. Louis Veuil- lot a publié dans VUnivers un éloquent arti cle qui fait admirablement ressortir la signi fication de ce centenaire et qui con tiert t d'ailleurs des paroles d'encouragemeut, do consolation et d'espérance bien faites pour fortifier les ames en ces temps d'épreuve et de persécution. Voici cette belle page: LES FÉTES D'O'CONNELL. Le lord-maire de Dublin convoque les représenlants de l'Europc calholique aux fétes par lesquelles l'lrlande veut solenniser le centenaire d'O'Connell. Le rédacteur en chef de VUnivers a été honoré d'une invita tion qu'il regarde comme un noble prix de ses efforts au service des pensees dont O'Con- nell a été le veritable initialeur parmi nous. Nous devons a ce grand homme d'etre entrés de bonne heure en révolte contre les erreurs qui, presque partout, pèscnt encore doulou- reusement sur la religion el sur la pairie. Pour mon compte, au début de la carrière, sa voix éloquente m'a apprisa me souvenir de mon ame dans la vie politique, el, dans la vie religieuse, a me souvenir de mon pays. J'ai su de lui que deux flammés, qu'il faut ne pasdésunir, sonl nécessaires au bien ètre de la conscience. Son cxemple m'a montré comment on peut combattre les lois mauvai- ses des hommes en s'appuyant de la loi supérieure qui ordonne en rnême lemps de les déraciner el de leur obéir. En France, nos vicissitudes et nosoublis nousavaient fait perdre l'intelligence de ce dessein de Dieu, par qui la persévérance dans la prière el dans faction devient la cuirasse la plus solide el l'épée la plus pénélranle. Obéir toujours et comballre toujours, rester en révolte légalement et inébranlablement, ne passé lasser d'en appeler a la justice, en se servant dos moven laborieux que Dieu ne manquera pas de susciter pouroblenir enfin son triomphe; nous avions perdu eet art des catacombes, le grand Irlandais nous l'a ren du. 11 a prié, il a lulté, il a été vainqueur. A- près tant de victoires do la force, qui avaient ensanglanlé, bouleversêet scandaiisé le mon de, il a consolé les ames par cette belle vic- loirede i'espril, gagnée leniement, en plein jour, et du consentemmt de ses adversaires, plus étonnés de se sentir justes que d'etre batius. Les conséquences du succés se sonl élendues au dela de toutes les altentes. II n'a pas al'franchi seuiement l'lrlande, mais enco re ses mailres, ct plus loin, sur le continent, ceux qui professcnl la foi integrale de Jésus- Ciirist. Qui dira loutc la victoire d'O'Connell? Dieu ne l'a pas encore achevée, et nous ne faisons qu'en entrevoir les suites. L'ancien élèvc du séminaire de Douai, dévot a la Vierge Marie, a élé choisi pour seiner dans toule l'Eglise un esprit d'invincible espérance et d'tnvincib'e liberie. II a fait rentrer la multitude pervertie dans la vraie largeur clirétienne. Nul homme, avcc tnoins de trioyens, n'a micux mérité le litre de libéra- leur, just illpar si pen de morlels. Dans le monde moderne, il a jeté les premières goal ies de l'eau du bapième sur cette force sauvage, inconnue de tous et surtoul d'elle- rnême qu'on appelle la démocratie. Nous avons l'honneur d'élre ici de vieux amis de l'lrlande. O'Conncll nous l'a fait connaitre. Avanl lui l'lrlande n'était pour tout Ie continent qu'une expression géogra- phique, une lerre quelconque, possëdanTun reste de nom dans les légendes, et qui vivait peut ètre encore par les souvenirs de ses saints, mais qui ne produisait plus que des soldats et des ouvriers pour fAngleterre el surtoul de.^ pauvres. On ne savait rien'de sou hislotre, rien de sa beauté morale, rien de son martyre si lougtemps supporté. Etle n'avail plus ton éclat propre, i'Angleterre l'absocbatl. Qu'étail-ce alors pour Ie monde qu'nn pays pauyre et vainctt qui s'obstinait dans la nuit cathodque? OConnell nous fit voir que l'lrlande produisait aussi des hom mes. II resiilua la beauté du Christ Irlandais. A cette putssanle lumtére, l'lrlande apparut lout a coup; elle sortit de ses ténébres, distincle, belle et sublime. Ct! fut cotnme une creation du génie de son male orateur: la verte Erin, la perle des mers, le fidéle témoin de Jesus mort et ressuscité, baigné de sang, labouré de plaies, illumine de sourires viclorieux! Dans les cceurs callto- ques, il y ent une explosion d'adtniration et d amour, el les conciences connurent que cette nation liree du cachot par un prophéte, n'y renlrerail pas. Le sépulcre élail couvert pour toujours, Ce fut, en ce siècle, le premier triomphe ostensible de Jésus-Chrisl, voulu el procure par la fidélité reconnaissante d'un homme. Jusqu'alors, depuis longtemps, il avail plu a la Providence de ne renconlrer, aux yeux du monde, que des défaites el de parailre toujours vaincue. Béni soit Ie nom d'O'Conuell paree que Dieu lui a donné d'etre grand pour sa cause. II a été bon au monde de voir revivre l'lrlande, de s'associer a sa prière cl a ses combats, el d'apprend're ainsi que l'iniquilé n'esl pas éternelle. Et maintenanl l'lrlande libre et en paix glorifie son tibéraleur. Elle se rassemble comme pour ensevelir au sein de la lerre promise celui qui, né d-uis foppression, a ouverl pour toute la race Ie seuil de la libèr- té, ct elle lui décente la tombe vivanle réser- vée aux hommes dont les ceuvres ne doivent pas périr. La présidera sou Eglise florissan te, portanl la pourpre romaine sur cette lerre de la proscription, el autour d'elle se presseronl des ciloyens oi'nes des pourpres civiques, pourpres de la liberlé, cónquises par tant do bons combats. Telle est la gloire du tombeau d'O'Connell. A cel éclal piislhu- me, un recommit fouvrier.de la justice. II a élé contesté, repoussé, parfois méconnu dos siens. Aujourd'hui, paree qu'il a aimé la justice, il est pére d'un peupie, et les hon neurs rendus a sa mémotre sonl applandis du genre humain. C est un des grands et salubres sppclaclos de nos jours, ou tropd'encens frivole s'éléve sur la terre sans autre motif et sans autre résultat que dobscuror ce que la foule a conservé de raison. Enlrainés par mille cou rants contraires, les hommes, fatigués d'un immense ennui, se laissent volontiers entas ser un moment autour de n'imporlc quel les idoles dont iIs demanderaient a faire des divinilés et dans ils ne parviennent pas a garder Ie souvenir. On célébre un poèle, on descend jusqu'a de misérables trouveurs de machines. La grande humanité ne prend point de part a ces maladives fantaisies d'é- rudils, despécialisles el surtoul d'oisifs. Les peuples n'y out point le cceur et souvent n'y mettenl pas les pieds. Le faux éclat que l'on poursuit s'éleint dans I'indifference avant même que tous les lampions ne soienl allu- més. Les fétes d'O'Connell cl de l'lrlande n'auront pas ce frivole caraclère, Les feux dejoiede Dublin illumineronl la calholicïlé; celui.qu'on appela Ie roi rnendiant de l'lrlan de est un bienlaileur du monde. Je ne sais quel avenir est réservé a la tribune politique. Depuis cent ans, elle a fait un bruit qui n'a été ni sans irnportunilé ni sans péril, et la conscience des peuples, ins- truit contre elle un procés inenacant. Mais ce que chacun peut dire, c'est qu'au jour de la justice, le nom d'O'Connell prolégera la tribune plus que le nom de Mirabeau. x Je dirai un souvenir que j'ai bien gardé. J'ai en le bonheur de saluerÓ'Connell peu de jours avant sa mort, lorsqu'il traversal Paris pour se rendre a Rome. Nous étions quinze ou vingt, pas plus, lous inconuus, excepté Montalembert qui nous eonduisait. Dans ce grand Paris nous formions a peu prés tout le parti calholique. Si iMonlalenbert avail voulu réunir des noloriétés, il eat risqué d'ètre seul. O'Connell, déja mourant, était sorti pour respircr un peu. Nous altendions sou retour sous les arcades de la rue de Rivoli, a la porie du modeste hotel ou il était descendu. Lejournée finissait, une journée d'hiver tris- le el p'.uvieuse, et nous nous entretenions douloureusement d'un échec que noire cause venail de subir a l'une des deux Chambres. Ede avail été battuc avec mépris, selon l'u- sage. Cétait noire situation ordinaire. Notre petit nombre aussi nous faisait pitié. O Connel, disions-nous, voil autour de lui un peupie. Eu ce moment, il rentrail. Nous j'aperciunes dans sa voilure, et nous levaines nos chapeaux. Quelques passanls nous demandérenl qui c'était C'est O'Connel. All!... Qui esl-ce, O'Connell? L'un de nous, Ie medecin J.-P. Tessier, esprit et cceur des plus hauls, mort depuis sans laisser trace, el que la liberté aurait liré de l'ombre, répondil: Ce n'esl rien. c'esl un homme. Et se lóurnanl, vers moi: llélas! aujouta-t-il, pauvre Irlande, pauvre liberie: eet homme est mort! Nous montames, attrislés. Malgré sa fati gue, O'Connel voulut nous reccvoir. Nous le vimes assis dans un fauteuil, enveloppé de couvertures, pale, épuisé. Montalembert, lui adressa la parole. II répondil quelques mots que nous püines a peine entendre: Ne fai- blissez pas... Pour moi, je mcurs... Arrivés a Rome,.... Courage!... 0 Council mou rant, sans voix, sans geste, c'était en ce mo ment la force visible de Dieu parmi les hom mes, le bras séculier de l'Eglise. Nous n'é- tions pas memo au berceau, el celui que nous regaidions a lion droit comme riotre chef, n'était deja plus qn'un cadavre. Nous nous reliraines l ame bnsée, II nous seinblait que, tout était fini el qu'O'Conheil de moins, la longue nuit reprenait son empire. Mais non, me dit Tessier, non! II faul que le grain mcure. Ce n'esl que lesemeur qui tombe. II a semé, la moisson lévera. Allendons les trois jours. La moisson est levée en Irlande, et l'lrlan de a inoissonné. Les graines qui semblèrent dérobées par Ie vent, léveront ailleurs. Celui qui sèine an nom de Dieu, pour la vérilé de Dieu qui rend fibre, celui la séme toujours. Ni les inlempéries, rii les bét es sauvagés, ni la mort ne rnineronl a jamais son travail, et la liberie sera le fruit de la semerice qu'il a jetée de bon cceur. Les nobles fétes de Dublin vont le prouver a leur tour. Eu presence de ces pompes consolantes et fécondes, le mo ment est venu de dire a la gloire d'O'Con nell ce que Condorcel disait sans lecotnpren- dre a la bonte de Voltaire: II n'a [tas vu tout ce qu'il a fait, mais il a fait lout ce que nous voyons. 11 ON NE ER A NOS AMIS! Voici le résultat de l'élection communale qui a eu lieu Vendredi 30 Juillet a Menin: Electeurs inscrils, 763. 1" bureau: Votants 372. Bulletins nuls 2. Bulletins contestés 5. M. Rembry fils, calholique, 107 voix. M. Félix De la Royérc. liberal, 168 2c bureau: Votants 319. Bulletins nuls 1. Bulletins contestés 10. M. Rembry fils, calholique, 150 voix. M. De la Royére, libéral, 150 Total. M. Rembry fils, calholique, 356 voix. M. De la Royére, liberal, 318 M. Rembry fils, candidal calholique, a élé proclamé conseiller communal. Le conseil provincial de la Flandre Occi dentale s'esl réuni Mardi aprés-midi pour procédor a la presentation de deux candidats pour la place de conseiller prés la cour d'ap- pel de Gand, vacante par suite de la retraite de M. De Vtllegas. M. Edmotul De Gotlal, juge au tribunal de Bruges, sollicilait la première candidal)^ re; M. Ferdinand de Blauwe, juge destruc tion audit tribunal, la seconde. Pour la première candidature, les voix se sont réparlies comme suil: Volants 64. Billets blancs 9. Billets vala- bles 55. M. De Goltal a ohlenti 51 voix. M. Schol- Inert, juge a Gand 3 voix el M. Vercauleren, vice président a Bruges 1 voix. Pour la seconde candidature, il y avail 62 votants. Billets blancs 9. Billets valables 53. Majorité absolue 27. M. Missiaen, juge au tribunal d'Vpres, a obtenu 31 Voix et M. De Blauwe, prénommé 20. En conséquence ont élé élus: Premier candidal: M. DeGottal. Second candidal: M. Messiaen. ACTES OFFICIELS. Par arrêlés royaux du 2 Aoül, sont nom- més dans ford re dc Leopold Officiers-. MM. E. Broers, mernbre de la deputation permanente el vice président du conseil provincial d'Anvers, ancien bourg- mestre de la ville de Malines; ct Pi). Ver- liaghen, bourgmeslre de la ville de Mali nes. Chevaliers-. MM. P J. De Jode, major commandant le l" bataillon de la garde civique de Malines; L. Pouppez de Kettenis, échevin de la ville de Malines; J. Ryckmans, ancien conseiller communal ct ancien secré taire de la ville de Malinés; G. Van Mejcke- beke, secrétaire de la commission médicale locale de Malines; Th. Van Campenhout, chanoine honoraire, pléban de la mélropolc de Sainl-Rombaut, doyen de Malincs depuis 1865, ancien supérieur du petit séminaire de Malines, ancien professenr au rnême éta blissement el au pensionnat du Brul. Par arrèté royal du 30 Juillet, M. G. De Vliegher, conservateür des hypolhcques a Ypres, est nommé en la même qualité a Audenaerde. as»©i saaa* Bit, SÉÏasise adressé aux péres et méres dc familie el a leursenfanls, par J. J. Nysse.n, cüré-doyen de Stavclot, 2C edition /n ix 75 c', se vend chez Van- derghinste Fossé,rucau Bcurre, 66, Ypres. IDIOTISME ET DÉLOYAUTÉ DU PROGRÈS. On n'esl pas plus béte que le Progrès. C'est de l'idiotisme. II faul le voir pour le croire: Nos honorables les membres de la Dé- pulation permanente) sembient ne pas dormir sur les deux oreilles, car ils vien- nent de faire parailre une brochure en flamand dans laquelle ils reproduisent leurs réponsesau discours de M. Breydel... mais sans publier, bien entendu, le texle de celui-ci; c'est toujours le même syslé- me: ils snpprimenl une cloche afin que leurs lecleurs n'enlendent qn'un son. Et, au fail, ils n'ont pas tort car si nos lecteurs campagnards pouvaienl lire toutes les anerics que leurs mandataires ont dé- bitées au Conseil provincial les aneries de qui? le discours de M. Breydel ou les discours des Membres de la Deputation? Ces dermers discours sonl publiés dit le Pro grès, en brochure flamande. Done les cam pagnards les peuvenl lire el juyer. De quoi dés lors le Progrés se plaint il?) nous garanlissons bien qu' ils diraient leur me a culpa et qu'on ne les y prendrait plus. A-t-on jamais lu quelqne part des sottises plus incohérenles el plus ineples? Notons, pour finir, que le Progrès a don né en supplément le discours de M. Breydel et pas la moindre idéé des réfulalions lont a fait concluantes que l'lngénieur en chef, organe du Gouvernement, et les membres de la Députalion onl présentées au Conseil. Les réponses furent telles que l'honorable M. Breydel, sen tan t qu'il avail étéinduiten erreur et mal renseigné, ne s'avisa pas mê me de soulenir des allegations trop légêre- menl acceptées et trop imprudeminenl débi- lées. Quelle utililé, quelle raison de répéter texlueUement des allegations erronnées et conlrouvées? Ils snpprimenl une cloche, dit Ie Pro x grès, afin <pie leurs lecleurs n'enlendent qu'un sou. Tel est exactemenl Ie cas propre au Pro grès. II a publié les erreurs et les injustices de l'attaque, et systématiquement il dérobe a ses lecleurs les rectifications justes, vraies et nécessaires de la defense. Dans ces peu de lignes on reconnail lout le Progrès: sottises et déeoyautés; il ne contienl que ca. Qui s'élonnora encore que nous dédaignions le plus souvent de lui don- ner la réphque? Le meltre do temps en lemps au pilori, cela suflit. AUTRE ÉCHANTILLON. Ce grand liberal a lous crins du Progrès cette lête de lion ou de phoque, on ne sail, ne peut se consoler de la destruction du mo- uopole en France, ni de la liberté d'enseigne- ment restaurée. Ecoutez-le: La France, déja si embourbée dans l'ul- tramontanisme el ses superstitions, est en train d élever, pour un avenir prochain, la plus belle generation de cretins qu'un pays ait jamais cueElle apprendra a ses dépens ce qu'il en coütc d'ouvrir in- d junnissaires de Cidole du Vatican. UN DÉMENTI. Le Progrès publiait derniércmenl les lignes suivante: S'il faul en croire un;e correspondance du Journal des Débalsl'évèque de Forto, l'une des villes les plus irn porta nies du For- tugal viciil dc s'insurgcr contre les doc trines ultramonlaines. II a publié un man dement dans lequcl i! proleslc conlre l'infail- libilité pontificale et le Syllabus; il traite de superchcries les miracles de Lourdes et de la Salclte; il condamnc enfin l'altilude prise par les ultramontains envers leurs adversai res el la société civile: La letlrc pastorale-de l'évèque de Forto a catisé, parait-il, une grande sensation en Portugal, ou la majorité de la population est peu sympathique aux représenlants du ca- tholicisme ultramohtain. On a aujourd'hui la preuveque er tie let- tre apocrypheoeuvre d'un faussaire, a été enlièrement fabriquée, dit le Conservatore de Florence, par le Jour nul de Comercio dc Lisbonne a court dc nou velles a sensa tion. Voila comment on procédé dans le camp libéral. AVIS AUX HOSPICES D'VPRES. Four peu que cela dure, les locations de chasse produironl autanlque le fermage des terres. Dans une adjudication, qui a eu lieu 1 Samedi aux hospices de Tournai, le droit de chasse a été poussé jusqu'a quarante francs I 'hectare! La distribution des prix aux éléves du collége St Vincent, a Ypres, aura lieu Jeudi, 12 courant, a 9 beu res et demie du matin. M. Arthur Pouparl, d'Ypres, ancien élève du collége episcopal de cette ville, vient de passer avec succés son examen de philoso phic devanl le jury Louvain-Liégc. M. Alphonse Feys, de Vlamerlinghe, an cien éléve du collége épiscopaI d'Ypres, vient de passer avec succés l'examen de candida ture en droit devanl le jury combiné de Louvain Liége. MM. René Colaert el Louis Maerlens, an ciens éléves du collége de Foperinghe, main- tenant éludiants a l'Université calholique, viennent de passer avec distinction leur exa men devanl le jury Liége-Louvain: M. Co laert son premier examen en droit, M. Maerlens sa candidature en sciences natu relles. La distribution au collége de Foperinghe est fixée au Jeudi 12 Aoül. On nous écrit de Rousbrugge: L'importante locaIité de Rousbrugge-Ila- ringhe a eu le malheur de perdre deux jeu- nes el excellents médecins dans l'inlervalle d un an el demi. M. Delbove, ayant succédé au toujours rogretté docleur Vanderghote, n'avail eu qu'une bien couiTe carrière com me médecin a Rousbrugge: il n'y a pratiqué que pendant quinze mois. Malgré sa santé délabrée el l'opinialrelé d'un malaise qui Ie minait a vue d'ocd, il était [larvenu, par son habileté comme praticien et par les soins assidus qu'il prodigua jour et nuit a ses ma- lades.a se faire une clientèle trés-nombreuse. La maladie incurable dont il était alteint fern porta a la fleur de lage. M. Delbove suc- comba le 14 Décembre 1875. Cette mort pi'ématurée, bien que prévue depuis plu- sieurs mois, produisitde nouveau un regret universel. La commune de Rousbrugge posséde en core hcureusement un homme expérimenté depuis quarante ans dans l'art médical, l'ho norable M. Vandenbussche. Cependant un second médecin était impatiemmenl allendu depuis le décès de M. Delbove. L autorité communale de Rousbrugge-IIa- ringhe était rassurée sous ce rapport, mais il faliait palienter jusqua l'époque des exa mens. Le jeune médecin allendu depuis 4 mois vient enfin de nous arriver et de ré- pondre ainsi aux vceux de Rousbrugge et des sept communes limilrophes. Monsieur Pardoen, de Menin, aprés avoir fait les plus brillantes études humanitaires au college desa ville nalrle, entraa l'Univer- site calholique de Louvain. Etudiant serieus et assidu, d fit, en peu d'années, tous ses examens avec grande distinction. La semaine erniere M. Pardoen vient de couronner Ia dc ses eUl(jes "niversilaires par Ie plus eclatant succés. Le jury combiné Louvain- Ltege lui a conféré, a l'unanimité, aprés son S'b !9 B SIC loc Si Se.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1875 | | pagina 2