I
sible a lous, dés midi, ce móme jour; et les
Bretons du diocese de Vannes purenl y faire
ie soir la procession aux flambeaux. L'eau,
qui ne s'éleva qu'un instant a la hauteur de
plus d'un mélre, ne causa sur Ie rive gauche
du Gave que des dégals insignifiants; elle
n'en fit aucun ni dans la grotle, ni dans l'es-
planadequi l'environne. ni dans les travaux
commmencés pour l'agrandissement et l'em-
bellissement de celte esplanade. Ces travayx,
hienlöt terminés, proiégeront la grotle contre
I invasion du torrent.
2" Dans l'inondalion du 2i Juin, personne
n'a courlu, ni a la grotle, ni dansles environs,
aucune espèce de danger; la disposition des
lieux écarté rnême Pombre d'un péril pour
'avenir.
3° L'air de la grotle el de ses environs, de
la ville de Lourdcs el du pays n'a élé nulle-
mcnl altéré par l'inondalion, qui n'a pas lais-
sé de dépot. C'esl toujours Pair pur des
Pyrénées el de leurs fraiches vallées, traver-
sées par des eaux courantes.
4° Les pluies, ordinairement fréquenles
dans Ie pays en Avril el Mai, nous sonl arri-
vécs cette année en Juin el Juillcl; elles onl
etc interrompues souvent par de beaux jours,
et elles ont cessê au moment ou nous écri-
vons ces lignes. Les eaux de nos riviéres
sont assez basses.
5° Les troupcaux paissaient, a l'ordinaire,
sur les haules monlagnes; il n'y a plus de
plus de neige que sur les glaciers. Dieu sen 1
sail s'il y aura d'aulres inondations; mais
rien ici ne les fait prévoir.
6" Toutes les lignes de chemins de fer du
Midi sont ouverles pour les trains ordinaires
et exlraordinaires. Seule, la section de Tou
louse a Montrejauou verte pon r les pèlerins
isolés, est encore ferméc aux grands trains
spéciaux de pélerinages.
Mais ces trains spéciaux peuvenl suivre la
ligne de Toulouse a Tarbes par Agen et Auch.
Rien ne peul done arrèter ni les pèlerins iso
lés, ni les trains spéciaux de pèlerinage. La
France et l'élranger suivronl avcc confiance
les pélerinages d'Auch et de Bordeaux, venus
le 15 el Ie 18 Juillet, et les pélerinages de
Niorl, de Nanles, de Bayeux, de Paris, des
hommesdu diocèse de Périgueux ct d'aulres,
qui ont choisi leurs jours.
Les fléaux, que Dieu nous envoie dans sa
justice et sa miséricorde. sont tin motif de
plus pour multiplier Texpiation volontaire el
la pr'ère solennel le des pélerinages.
{Annates dn Noire Damn de Lour des,
Juillcl 1875.)
Le centenaire d'O'Connell va èlro célébré
a Dublin pardesfétes d'un caractére solen
nel el religieux, dignes du grand libcraleur.
Cel hommage rendu an glorieux tribun ca-
tholique par l'lrlande reconnaissante aura
un universel retenlissement. M. Louis Veuil-
lot a publié dans VUnivers un éloquent arti
cle qui fait admirablement ressortir la signi
fication de ce centenaire et qui con tiert t
d'ailleurs des paroles d'encouragemeut, do
consolation et d'espérance bien faites pour
fortifier les ames en ces temps d'épreuve et
de persécution.
Voici cette belle page:
LES FÉTES D'O'CONNELL.
Le lord-maire de Dublin convoque les
représenlants de l'Europc calholique aux
fétes par lesquelles l'lrlande veut solenniser
le centenaire d'O'Connell. Le rédacteur en
chef de VUnivers a été honoré d'une invita
tion qu'il regarde comme un noble prix de
ses efforts au service des pensees dont O'Con-
nell a été le veritable initialeur parmi nous.
Nous devons a ce grand homme d'etre entrés
de bonne heure en révolte contre les erreurs
qui, presque partout, pèscnt encore doulou-
reusement sur la religion el sur la pairie.
Pour mon compte, au début de la carrière,
sa voix éloquente m'a apprisa me souvenir
de mon ame dans la vie politique, el, dans
la vie religieuse, a me souvenir de mon pays.
J'ai su de lui que deux flammés, qu'il faut
ne pasdésunir, sonl nécessaires au bien ètre
de la conscience. Son cxemple m'a montré
comment on peut combattre les lois mauvai-
ses des hommes en s'appuyant de la loi
supérieure qui ordonne en rnême lemps de
les déraciner el de leur obéir. En France,
nos vicissitudes et nosoublis nousavaient
fait perdre l'intelligence de ce dessein de
Dieu, par qui la persévérance dans la prière
el dans faction devient la cuirasse la plus
solide el l'épée la plus pénélranle. Obéir
toujours et comballre toujours, rester en
révolte légalement et inébranlablement, ne
passé lasser d'en appeler a la justice, en se
servant dos moven laborieux que Dieu ne
manquera pas de susciter pouroblenir enfin
son triomphe; nous avions perdu eet art des
catacombes, le grand Irlandais nous l'a ren
du.
11 a prié, il a lulté, il a été vainqueur. A-
près tant de victoires do la force, qui avaient
ensanglanlé, bouleversêet scandaiisé le mon
de, il a consolé les ames par cette belle vic-
loirede i'espril, gagnée leniement, en plein
jour, et du consentemmt de ses adversaires,
plus étonnés de se sentir justes que d'etre
batius. Les conséquences du succés se sonl
élendues au dela de toutes les altentes. II n'a
pas al'franchi seuiement l'lrlande, mais enco
re ses mailres, ct plus loin, sur le continent,
ceux qui professcnl la foi integrale de Jésus-
Ciirist. Qui dira loutc la victoire d'O'Connell?
Dieu ne l'a pas encore achevée, et nous ne
faisons qu'en entrevoir les suites. L'ancien
élèvc du séminaire de Douai, dévot a la
Vierge Marie, a élé choisi pour seiner dans
toule l'Eglise un esprit d'invincible espérance
et d'tnvincib'e liberie. II a fait rentrer la
multitude pervertie dans la vraie largeur
clirétienne. Nul homme, avcc tnoins de
trioyens, n'a micux mérité le litre de libéra-
leur, just illpar si pen de morlels. Dans le
monde moderne, il a jeté les premières goal
ies de l'eau du bapième sur cette force
sauvage, inconnue de tous et surtoul d'elle-
rnême qu'on appelle la démocratie.
Nous avons l'honneur d'élre ici de vieux
amis de l'lrlande. O'Conncll nous l'a fait
connaitre. Avanl lui l'lrlande n'était pour
tout Ie continent qu'une expression géogra-
phique, une lerre quelconque, possëdanTun
reste de nom dans les légendes, et qui vivait
peut ètre encore par les souvenirs de ses
saints, mais qui ne produisait plus que des
soldats et des ouvriers pour fAngleterre el
surtoul de.^ pauvres. On ne savait rien'de
sou hislotre, rien de sa beauté morale, rien
de son martyre si lougtemps supporté. Etle
n'avail plus ton éclat propre, i'Angleterre
l'absocbatl. Qu'étail-ce alors pour Ie monde
qu'nn pays pauyre et vainctt qui s'obstinait
dans la nuit cathodque? OConnell nous fit
voir que l'lrlande produisait aussi des hom
mes. II resiilua la beauté du Christ Irlandais.
A cette putssanle lumtére, l'lrlande apparut
lout a coup; elle sortit de ses ténébres,
distincle, belle et sublime. Ct! fut cotnme
une creation du génie de son male orateur:
la verte Erin, la perle des mers, le fidéle
témoin de Jesus mort et ressuscité, baigné
de sang, labouré de plaies, illumine de
sourires viclorieux! Dans les cceurs callto-
ques, il y ent une explosion d'adtniration et
d amour, el les conciences connurent que
cette nation liree du cachot par un prophéte,
n'y renlrerail pas. Le sépulcre élail couvert
pour toujours, Ce fut, en ce siècle, le premier
triomphe ostensible de Jésus-Chrisl, voulu
el procure par la fidélité reconnaissante d'un
homme. Jusqu'alors, depuis longtemps, il
avail plu a la Providence de ne renconlrer,
aux yeux du monde, que des défaites el de
parailre toujours vaincue. Béni soit Ie nom
d'O'Conuell paree que Dieu lui a donné
d'etre grand pour sa cause. II a été bon au
monde de voir revivre l'lrlande, de s'associer
a sa prière cl a ses combats, el d'apprend're
ainsi que l'iniquilé n'esl pas éternelle.
Et maintenanl l'lrlande libre et en paix
glorifie son tibéraleur. Elle se rassemble
comme pour ensevelir au sein de la lerre
promise celui qui, né d-uis foppression, a
ouverl pour toute la race Ie seuil de la libèr-
té, ct elle lui décente la tombe vivanle réser-
vée aux hommes dont les ceuvres ne doivent
pas périr. La présidera sou Eglise florissan
te, portanl la pourpre romaine sur cette
lerre de la proscription, el autour d'elle se
presseronl des ciloyens oi'nes des pourpres
civiques, pourpres de la liberlé, cónquises
par tant do bons combats. Telle est la gloire
du tombeau d'O'Connell. A cel éclal piislhu-
me, un recommit fouvrier.de la justice. II a
élé contesté, repoussé, parfois méconnu dos
siens. Aujourd'hui, paree qu'il a aimé la
justice, il est pére d'un peupie, et les hon
neurs rendus a sa mémotre sonl applandis
du genre humain.
C est un des grands et salubres sppclaclos
de nos jours, ou tropd'encens frivole s'éléve
sur la terre sans autre motif et sans autre
résultat que dobscuror ce que la foule a
conservé de raison. Enlrainés par mille cou
rants contraires, les hommes, fatigués d'un
immense ennui, se laissent volontiers entas
ser un moment autour de n'imporlc quel les
idoles dont iIs demanderaient a faire des
divinilés et dans ils ne parviennent pas a
garder Ie souvenir. On célébre un poèle, on
descend jusqu'a de misérables trouveurs de
machines. La grande humanité ne prend
point de part a ces maladives fantaisies d'é-
rudils, despécialisles el surtoul d'oisifs. Les
peuples n'y out point le cceur et souvent n'y
mettenl pas les pieds. Le faux éclat que l'on
poursuit s'éleint dans I'indifference avant
même que tous les lampions ne soienl allu-
més. Les fétes d'O'Connell cl de l'lrlande
n'auront pas ce frivole caraclère, Les feux
dejoiede Dublin illumineronl la calholicïlé;
celui.qu'on appela Ie roi rnendiant de l'lrlan
de est un bienlaileur du monde.
Je ne sais quel avenir est réservé a la
tribune politique. Depuis cent ans, elle a fait
un bruit qui n'a été ni sans irnportunilé ni
sans péril, et la conscience des peuples, ins-
truit contre elle un procés inenacant. Mais
ce que chacun peut dire, c'est qu'au jour de
la justice, le nom d'O'Connell prolégera la
tribune plus que le nom de Mirabeau.
x
Je dirai un souvenir que j'ai bien gardé.
J'ai en le bonheur de saluerÓ'Connell peu de
jours avant sa mort, lorsqu'il traversal Paris
pour se rendre a Rome. Nous étions quinze
ou vingt, pas plus, lous inconuus, excepté
Montalembert qui nous eonduisait. Dans ce
grand Paris nous formions a peu prés tout
le parti calholique. Si iMonlalenbert avail
voulu réunir des noloriétés, il eat risqué
d'ètre seul.
O'Connell, déja mourant, était sorti pour
respircr un peu. Nous altendions sou retour
sous les arcades de la rue de Rivoli, a la
porie du modeste hotel ou il était descendu.
Lejournée finissait, une journée d'hiver tris-
le el p'.uvieuse, et nous nous entretenions
douloureusement d'un échec que noire cause
venail de subir a l'une des deux Chambres.
Ede avail été battuc avec mépris, selon l'u-
sage. Cétait noire situation ordinaire. Notre
petit nombre aussi nous faisait pitié.
O Connel, disions-nous, voil autour de lui
un peupie. Eu ce moment, il rentrail.
Nous j'aperciunes dans sa voilure, et nous
levaines nos chapeaux. Quelques passanls
nous demandérenl qui c'était C'est
O'Connel. All!... Qui esl-ce, O'Connell?
L'un de nous, Ie medecin J.-P. Tessier,
esprit et cceur des plus hauls, mort depuis
sans laisser trace, el que la liberté aurait
liré de l'ombre, répondil: Ce n'esl rien.
c'esl un homme. Et se lóurnanl, vers moi:
llélas! aujouta-t-il, pauvre Irlande, pauvre
liberie: eet homme est mort!
Nous montames, attrislés. Malgré sa fati
gue, O'Connel voulut nous reccvoir. Nous le
vimes assis dans un fauteuil, enveloppé de
couvertures, pale, épuisé. Montalembert, lui
adressa la parole. II répondil quelques mots
que nous püines a peine entendre: Ne fai-
blissez pas... Pour moi, je mcurs... Arrivés
a Rome,.... Courage!... 0 Council mou
rant, sans voix, sans geste, c'était en ce mo
ment la force visible de Dieu parmi les hom
mes, le bras séculier de l'Eglise. Nous n'é-
tions pas memo au berceau, el celui que
nous regaidions a lion droit comme riotre
chef, n'était deja plus qn'un cadavre. Nous
nous reliraines l ame bnsée, II nous seinblait
que, tout était fini el qu'O'Conheil de moins,
la longue nuit reprenait son empire. Mais
non, me dit Tessier, non! II faul que le grain
mcure. Ce n'esl que lesemeur qui tombe. II
a semé, la moisson lévera. Allendons les trois
jours.
La moisson est levée en Irlande, et l'lrlan
de a inoissonné. Les graines qui semblèrent
dérobées par Ie vent, léveront ailleurs. Celui
qui sèine an nom de Dieu, pour la vérilé de
Dieu qui rend fibre, celui la séme toujours.
Ni les inlempéries, rii les bét es sauvagés, ni
la mort ne rnineronl a jamais son travail, et
la liberie sera le fruit de la semerice qu'il a
jetée de bon cceur. Les nobles fétes de Dublin
vont le prouver a leur tour. Eu presence de
ces pompes consolantes et fécondes, le mo
ment est venu de dire a la gloire d'O'Con
nell ce que Condorcel disait sans lecotnpren-
dre a la bonte de Voltaire: II n'a [tas vu
tout ce qu'il a fait, mais il a fait lout ce que
nous voyons.
11 ON NE ER A NOS AMIS!
Voici le résultat de l'élection communale
qui a eu lieu Vendredi 30 Juillet a Menin:
Electeurs inscrils, 763.
1" bureau: Votants 372. Bulletins
nuls 2.
Bulletins contestés 5.
M. Rembry fils, calholique, 107 voix.
M. Félix De la Royérc. liberal, 168
2c bureau: Votants 319. Bulletins nuls
1.
Bulletins contestés 10.
M. Rembry fils, calholique, 150 voix.
M. De la Royére, libéral, 150
Total.
M. Rembry fils, calholique, 356 voix.
M. De la Royére, liberal, 318
M. Rembry fils, candidal calholique, a élé
proclamé conseiller communal.
Le conseil provincial de la Flandre Occi
dentale s'esl réuni Mardi aprés-midi pour
procédor a la presentation de deux candidats
pour la place de conseiller prés la cour d'ap-
pel de Gand, vacante par suite de la retraite
de M. De Vtllegas.
M. Edmotul De Gotlal, juge au tribunal
de Bruges, sollicilait la première candidal)^
re; M. Ferdinand de Blauwe, juge destruc
tion audit tribunal, la seconde.
Pour la première candidature, les voix se
sont réparlies comme suil:
Volants 64. Billets blancs 9. Billets vala-
bles 55.
M. De Goltal a ohlenti 51 voix. M. Schol-
Inert, juge a Gand 3 voix el M. Vercauleren,
vice président a Bruges 1 voix.
Pour la seconde candidature, il y avail
62 votants. Billets blancs 9. Billets valables
53. Majorité absolue 27.
M. Missiaen, juge au tribunal d'Vpres, a
obtenu 31 Voix et M. De Blauwe, prénommé
20.
En conséquence ont élé élus:
Premier candidal: M. DeGottal.
Second candidal: M. Messiaen.
ACTES OFFICIELS.
Par arrêlés royaux du 2 Aoül, sont nom-
més dans ford re dc Leopold
Officiers-. MM. E. Broers, mernbre de la
deputation permanente el vice président du
conseil provincial d'Anvers, ancien bourg-
mestre de la ville de Malines; ct Pi). Ver-
liaghen, bourgmeslre de la ville de Mali
nes.
Chevaliers-. MM. P J. De Jode, major
commandant le l" bataillon de la garde
civique de Malines; L. Pouppez de Kettenis,
échevin de la ville de Malines; J. Ryckmans,
ancien conseiller communal ct ancien secré
taire de la ville de Malinés; G. Van Mejcke-
beke, secrétaire de la commission médicale
locale de Malines; Th. Van Campenhout,
chanoine honoraire, pléban de la mélropolc
de Sainl-Rombaut, doyen de Malincs depuis
1865, ancien supérieur du petit séminaire
de Malines, ancien professenr au rnême éta
blissement el au pensionnat du Brul.
Par arrèté royal du 30 Juillet, M. G.
De Vliegher, conservateür des hypolhcques
a Ypres, est nommé en la même qualité a
Audenaerde.
as»©i saaa* Bit, SÉÏasise adressé aux
péres et méres dc familie el a leursenfanls,
par J. J. Nysse.n, cüré-doyen de Stavclot,
2C edition /n ix 75 c', se vend chez Van-
derghinste Fossé,rucau Bcurre, 66, Ypres.
IDIOTISME ET DÉLOYAUTÉ DU PROGRÈS.
On n'esl pas plus béte que le Progrès.
C'est de l'idiotisme. II faul le voir pour le
croire:
Nos honorables les membres de la Dé-
pulation permanente) sembient ne pas
dormir sur les deux oreilles, car ils vien-
nent de faire parailre une brochure en
flamand dans laquelle ils reproduisent
leurs réponsesau discours de M. Breydel...
mais sans publier, bien entendu, le texle
de celui-ci; c'est toujours le même syslé-
me: ils snpprimenl une cloche afin que
leurs lecleurs n'enlendent qn'un son.
Et, au fail, ils n'ont pas tort car si nos
lecteurs campagnards pouvaienl lire toutes
les anerics que leurs mandataires ont dé-
bitées au Conseil provincial les aneries
de qui? le discours de M. Breydel ou les
discours des Membres de la Deputation? Ces
dermers discours sonl publiés dit le Pro
grès, en brochure flamande. Done les cam
pagnards les peuvenl lire el juyer. De
quoi dés lors le Progrés se plaint il?) nous
garanlissons bien qu' ils diraient leur me a
culpa et qu'on ne les y prendrait plus.
A-t-on jamais lu quelqne part des sottises
plus incohérenles el plus ineples?
Notons, pour finir, que le Progrès a don
né en supplément le discours de M. Breydel
et pas la moindre idéé des réfulalions lont a
fait concluantes que l'lngénieur en chef,
organe du Gouvernement, et les membres
de la Députalion onl présentées au Conseil.
Les réponses furent telles que l'honorable
M. Breydel, sen tan t qu'il avail étéinduiten
erreur et mal renseigné, ne s'avisa pas mê
me de soulenir des allegations trop légêre-
menl acceptées et trop imprudeminenl débi-
lées.
Quelle utililé, quelle raison de répéter
texlueUement des allegations erronnées et
conlrouvées?
Ils snpprimenl une cloche, dit Ie Pro
x grès, afin <pie leurs lecleurs n'enlendent
qu'un sou.
Tel est exactemenl Ie cas propre au Pro
grès. II a publié les erreurs et les injustices
de l'attaque, et systématiquement il dérobe
a ses lecleurs les rectifications justes, vraies
et nécessaires de la defense.
Dans ces peu de lignes on reconnail lout
le Progrès: sottises et déeoyautés; il ne
contienl que ca. Qui s'élonnora encore que
nous dédaignions le plus souvent de lui don-
ner la réphque? Le meltre do temps en
lemps au pilori, cela suflit.
AUTRE ÉCHANTILLON.
Ce grand liberal a lous crins du Progrès
cette lête de lion ou de phoque, on ne sail,
ne peut se consoler de la destruction du mo-
uopole en France, ni de la liberté d'enseigne-
ment restaurée. Ecoutez-le:
La France, déja si embourbée dans l'ul-
tramontanisme el ses superstitions, est en
train d élever, pour un avenir prochain, la
plus belle generation de cretins qu'un
pays ait jamais cueElle apprendra a
ses dépens ce qu'il en coütc d'ouvrir in-
d junnissaires de Cidole du Vatican.
UN DÉMENTI.
Le Progrès publiait derniércmenl les
lignes suivante:
S'il faul en croire un;e correspondance
du Journal des Débalsl'évèque de Forto,
l'une des villes les plus irn porta nies du For-
tugal viciil dc s'insurgcr contre les doc
trines ultramonlaines. II a publié un man
dement dans lequcl i! proleslc conlre l'infail-
libilité pontificale et le Syllabus; il traite de
superchcries les miracles de Lourdes et de
la Salclte; il condamnc enfin l'altilude prise
par les ultramontains envers leurs adversai
res el la société civile:
La letlrc pastorale-de l'évèque de Forto
a catisé, parait-il, une grande sensation en
Portugal, ou la majorité de la population est
peu sympathique aux représenlants du ca-
tholicisme ultramohtain.
On a aujourd'hui la preuveque er tie let-
tre apocrypheoeuvre d'un faussaire, a été
enlièrement fabriquée, dit le Conservatore
de Florence, par le Jour nul de Comercio
dc Lisbonne a court dc nou velles a sensa
tion.
Voila comment on procédé dans le camp
libéral.
AVIS AUX HOSPICES D'VPRES.
Four peu que cela dure, les locations de
chasse produironl autanlque le fermage des
terres. Dans une adjudication, qui a eu lieu
1 Samedi aux hospices de Tournai, le droit de
chasse a été poussé jusqu'a quarante francs
I 'hectare!
La distribution des prix aux éléves du
collége St Vincent, a Ypres, aura lieu Jeudi,
12 courant, a 9 beu res et demie du matin.
M. Arthur Pouparl, d'Ypres, ancien élève
du collége episcopal de cette ville, vient de
passer avec succés son examen de philoso
phic devanl le jury Louvain-Liégc.
M. Alphonse Feys, de Vlamerlinghe, an
cien éléve du collége épiscopaI d'Ypres, vient
de passer avec succés l'examen de candida
ture en droit devanl le jury combiné de
Louvain Liége.
MM. René Colaert el Louis Maerlens, an
ciens éléves du collége de Foperinghe, main-
tenant éludiants a l'Université calholique,
viennent de passer avec distinction leur exa
men devanl le jury Liége-Louvain: M. Co
laert son premier examen en droit, M.
Maerlens sa candidature en sciences natu
relles.
La distribution au collége de Foperinghe
est fixée au Jeudi 12 Aoül.
On nous écrit de Rousbrugge:
L'importante locaIité de Rousbrugge-Ila-
ringhe a eu le malheur de perdre deux jeu-
nes el excellents médecins dans l'inlervalle
d un an el demi. M. Delbove, ayant succédé
au toujours rogretté docleur Vanderghote,
n'avail eu qu'une bien couiTe carrière com
me médecin a Rousbrugge: il n'y a pratiqué
que pendant quinze mois. Malgré sa santé
délabrée el l'opinialrelé d'un malaise qui Ie
minait a vue d'ocd, il était [larvenu, par son
habileté comme praticien et par les soins
assidus qu'il prodigua jour et nuit a ses ma-
lades.a se faire une clientèle trés-nombreuse.
La maladie incurable dont il était alteint
fern porta a la fleur de lage. M. Delbove suc-
comba le 14 Décembre 1875. Cette mort
pi'ématurée, bien que prévue depuis plu-
sieurs mois, produisitde nouveau un regret
universel.
La commune de Rousbrugge posséde en
core hcureusement un homme expérimenté
depuis quarante ans dans l'art médical, l'ho
norable M. Vandenbussche. Cependant un
second médecin était impatiemmenl allendu
depuis le décès de M. Delbove.
L autorité communale de Rousbrugge-IIa-
ringhe était rassurée sous ce rapport, mais
il faliait palienter jusqua l'époque des exa
mens. Le jeune médecin allendu depuis 4
mois vient enfin de nous arriver et de ré-
pondre ainsi aux vceux de Rousbrugge et
des sept communes limilrophes.
Monsieur Pardoen, de Menin, aprés avoir
fait les plus brillantes études humanitaires
au college desa ville nalrle, entraa l'Univer-
site calholique de Louvain. Etudiant serieus
et assidu, d fit, en peu d'années, tous ses
examens avec grande distinction. La semaine
erniere M. Pardoen vient de couronner Ia
dc ses eUl(jes "niversilaires par Ie plus
eclatant succés. Le jury combiné Louvain-
Ltege lui a conféré, a l'unanimité, aprés son
S'b !9 B SIC loc Si Se.