EN VENTE VANDERGHINSTE-FOSSÊ, Pourquoi toules ces haines? Hélas, pour cette seule raison que c'est doublement con- damner Ie mal que d'enseiguer Ie bien et de le pratiquer. L'orgueilleuse raison ne souffre pas la foi qui lui monlre sa faiblesse et son déver- gondage. L'erreur se révolte contre la vérité, l'igno- rance contre la science solide maissoumise a la foi, ('égoïsme contre la charité, le blas- phéme contre la piiére, ramour desjouis- sances contre I'amourd" sacrifice, la chair corrompue contre la chasteté, la libre-pensée contre Ie dogme, l'hérésie contre I'Eglise. C'est one levée de boucliers universelle de l'esprit d'indépendance et de désordre aux prises avec la doctrine du respect. L'ennemi sail bien oil il doit diriger ses coups et il est certain d'avance qu'au poste d'honneur c'est le prélre qu'il trouvera sur son chemin. Que Ton invcnte des mots lanl que Ton voudra, ils n'öleront pas au mal son verita ble caractére: c'est a la Religion qu'en veu- lent lous ces beaux réformateurs, qui ne visent de prétendus abus que pour mieux atleindre le prètre el I'Eglise. Vous qui prétendez nourrir de bonsscnli- mcnls et rester fidéles a la religion de vos pères mais qui cependant, parje nesais quel ton de faux libéralisme et par une con tradiction manifeste, ne craignez pas de vous associer a ces indignes lioslilités, avez- vous réfléchi quelqucfois au caractére odieux que revèt cette persecution de jour en jour plus violente, ou voire manie de dèclaina- tion vous rend les serviteurs trés-humbles de l'irn pióté? Ne vous failes point illusion: vous êtes devenus complices et vous assumez la res" ponsabilité d une guerre implacable contre tout ce que vous devriez aimer et respecter. Nul sophisme ne vous lirera de la, nul prétexte de progrés, de besoins de la société moderne, de dignilé, d aspirations vers le progrés indéfini, ne vous sauvera du témoi- gnage de voire propre conscience quand viendra l'heure inevitable de la justice et de la reparation. Dyle DEUX HOMMES. II y a, en ce moment, deux hommes dont les noms sont tons les jours répétés par les cent mille voix de la presse O'Connell et Don Carlos. Tons les deux méritenl, a juste litre, cette attention et les hommages que leur rendent les honnètes geus, lescceurs généreux, amis de la religion, de la liberie et du droit; car tons deux ont également combattu ou com- ballent pour le droit, cette grande chose pui comprend la liberie et l'ordre, et qui est par conséquent la garantie de l'individu comme le foudement de la société. Le premier, en combattant pour le droit de ses compatriotes, a ressuscité une nation qu'on croyait éleinte, et fait conquérir, a la nation mème qui écrasait l'autre, une liberté et des droits qui l'ont grandie aux yeux du monde et l'honoreront a jamais O'Con nell n'a pas élé seulement le libérateur de l'lrlande, il en a élé le restaurateur el le père. Le second, en combattant pour son droit, combat aussi pour le droit de son peuple a conserver ses antiques traditions, ses anti ques liberlés, sa constitution et sa religion, et en combattant la Révolntion, qui est Pen nende de ce droit el Pennende de tons les droits légitimes et vrais, il combat pour le droit universel des peoples. Don Carlos ne sera pas seulement le lihérateur de l'Es pagne, il sera le vainqueur de la Revolution qu'il tuera, comme il Pa dit, et ce sont tons les peoples chrétiens, opprimés par la Révo lution, qui lui devront une éternellc recon naissance. O'Connell s'est sorvi del'arme delalégalilé pour rélablir le droit de l'lrlande; il a mis la force mora'e au service de ce droit, et il a fini par triompher; Don Carlos se sert de Parme mntérielle pour resiaurer l'Espagne, c'esl la force ma- térielle qu'il met au service du droit, el la force matérielle n'a pas de plus légilime, de plus glorieux emploi; Don Carlos, nous l'es- pérons, triomphora aussi, paree qn'a la force matérielle du canon et du fiisil, il joint la force morale de la justice et dc la religion. Derrière O'Connell se rangeait tout un peuple, docile a sa voix, et cette union a assuré la vicloire de l'lrlande. Derrière Don Carlos se range aussi tout un peuple, atiquel la force seule empèchc le reste de la nation de se joindre, el cette union, ce dévouemenl admirable, eet héroïque coura ge as.surent la vicloire de la vraie Espagne, de l'Espagnede Pélage, de saint Ferdinand, d Isabelle la Ciilholique et de Philippe V. En ces jours, c'est l'lrlande tout entière, d'accord avec l'Anglelerre et avec loutc l'Europe calholique, quiacclamea Dublin le nom d'O'connell, le grand cliampion des droits de sa palrie, des droits du calbolicisme el de la vraie liberté, et c'est paree que le grand ayiluleur s'est toujours renfermé dans les strides limites de la légalité. s'est puree qu'il a autant combattu pour la loi que pour l'indépendance de sa palrie, que le parti ré- volutionnaire universel voil d'un ceil chagrin les magniliques fêtes de l'lrlande et la part qui y est donuée a la religion. C'est aussi paree que Don Carlos combat pour la religion et pour la vraie liberté, que ce mème parti, qui déteste la royauté, se met du cóté du roi Alphonse XII, pauvre enfant jouet, et peut-ètre bienlól victime de la Revolution. A ceux qui lui reprocheraient d'employer la force matérielle etd'altaquer les loisdeson pays, il n'est pas difficile de répondre que le gouvernement actuel de Madrid est lerésullal d'un coup de force el non d'un vole national, tandis que Don Carlos a pour lui toute une armee de volontaires et tout un pays qui l'acclame, et I'on doit se rappeler qu'il n'a pris décidément les amies que lorsqu il a été conslaté, en 1872, qu'on enlevait aux royalistes l'usage mème de la légalité dans les éleclions. On peul done soutcnir que lui aussi combat, non-Si ulem nt pour son droit et pour celui de son peuple, mais mème pour la légalité lellequ'elle est reconnue, mais non pratiquée, a Madrid. Les fètes de Dublin et I'admirable lutte que soutient Don Carlos sont des spectacles forli- fiants: d'un cóté, on voit la reconnaissance d'un peuple pour Ie défenseur de ses droits; d'uu autre cóté, Ie dévouemenl d'un peuple pour le roi qui veul Ie délivrer de ['oppres sion révolutionnaire; ce sont la des espéran- ces pour I'avenir. II y a encore des hommes; le dix-neuvième siècle n'est pas abandonné: O'Connell en Irlande, Don Carlos en Espagne, et, au-dessus de tous PielXau Vatican, voila autant de gages d'un meilleur avenir. TRAIT DE CARACTÉRE. Voici maintenant que Ie libéralisme défend aux prètres de dire leur bréviaire en public paree que.... cela le dérange. Nous lisons dans une petite feuille de trot toir: Hoyst a une plaie pourtant. Cette plaie, ce sont MM. les ecclésiasliques, qui en ont fait leur plage de predilection et qui certains jours de la semaine s'abaltenl ici comme une nuée de corbeaux. Vous me direz: qu'esl-ce que cela vous fait? Mon Dieu, cela ne me feraitrien du lout, n'était l'agacante affectation que ces mes sieurs metlent a venir lire leur bréviaire sur la digue. Que ces messieurs prient, Irès-bien, puis- qu'ils n'ont pas d'autre métier et qu'on les paie pour ceia. Mais, au moins, qu'ils prient chez eux et qu'ils ne viennent pas élaler en public leurs marmoltages. Et si Pon disait au goujat qui a écrit ces lignes: ne te proméne pas avec ton cigare tfu bee; si tu veux fumer, fume chez toi, paree que cela me dérange. Si on lui défendait en core de se promener sur la plage avec une drölesse au bras paree que cela dép'ait au public liofinéte, que di ra il il? II ne serail pas content. Eb bien! qu'il s'habitue a sup porter la vue du prétre qui prie, ou bien qu'il s'en aille en Prusse. PARLONS RAISON. N'esl-ce pas un organe avoué du parti li beral qui a dit: On ne pen t ét re liberal en politique et calholique en religion? N'esl-ce pas un journal liberal qui a dit aussi: C'est I'Eglise calholique elle-mème que nous comballpns? N'est-il pas vrai i|ii,e toute la conduite du libéralisme, sa doctrine, son programme, ses ceuvres sont par fa itement conformes a ce double aveu? D'autre part, qui ne sail qu'a cóté de quelques feuilles liberates ayant le courage de leurs haincs et de. leurs violences, il s'en trouve un trés grand nombrequi se couvrent du masque de la moderation et cherchent a en imposer aux simples par un hypocrite semblanl de respect pour la religion. En presence dc ces fails, qui peut nier que ce soil un devoir inipérieux; 1° Pour tout calholique, de répudier les doctrines libérales et de s'opposer, par tous les moyens légaux, dont il dispose, a l'avé- nement et au maintien du libéralisme a la lêtcdes affaires publiques; 2" Pour leclergé, d'ouvrir les yeux aux fidéles sur la lartuferie libérale, sur ses ten dances, sur son hostilité contre la religion, sur le devoir de conscience qui s'impose en face de l'urne a tout électeur calholique! Tel est l'objet des questions aux conféren ces pastorales, au diocese de Namur, pour lo mois de Seplembre, el I'occasion de cris de paon poussés sur toule la lignc par la presse gueuse. N'est-il pas plaisant d'en.tendre ces enne- mis déclarés de I'Eglise s'exprimer a ce pro pos en ces termes a En voyant les minislres descendre dans l'aréne, pensez-vous que les fidéles conser- veronl pour eux le respect et la confiance quedevrail inspirer un prètre digne de ce nom? Le clergé perdra lout prestige et tout crédit. Pensez vous que la religion sera encore rcspectée alors qu'elle ne sera plus respec table? II leur serail si facile cependant de s'en tenir a l'exerciee régulier et honnèle de leur mission de prètres! Mais, farceurs que vous étes, quelle idéé vous failes-vous done de la mission du prélre, si cette mission ne consiste pas a défendre les autels que vous eberchez a renverser, a proléger le bercail que vous empoisonnez par voire systéme de negation du dogme et de corruption de la morale? Le prélre scrait peut-ètre plus ropeclable a vos yeux s'il abandonnail Iachemenl le devoir en vous laissant accomplir suns protester voire oeu vre de perversion et de demoralisation des masses CANAL DE SUEZ. Nous trouvons dans le Mandeur des Inté réts maténels quelques détails qui inléresse- ront nos lecteursf C'est en Novembre 1869 que cette impor tante voie de communication fut ouverte au commerce du monde. En 1870, 486 navires seulement traverseren! le canal; en 1871 le chiffre monte a 765; en 1872 a 1,082; en 1873 a 1,173, et en 1874 a 1,264. Le tonnage des navires s'est accru dans des proportions plus considerables encore. De 654,916 tonnes xqu'il était en 1870, ilest monléa 2,423,072 tonnes en 1874. Les recettes ont monlé de fr. 5,159,327 en 1870, au chiffre de fr. 24,859,383 en 1874. L'augmentation se résumé ainsi: 28 pour cent pour les navires, 31 pour le tonnage, 21 pour les recettes. Le premier semestre de 1875 donne des résultals encore plus considerables. Pendant ces 6 mois 822 vaisseaux ont usé du canal, ils jaugent 1,546,060 tonnes, Les recettes ont été de fr. 15,268.265. Ceschiffres montrent quel immense avan- tagele canal de Suez a procuré au commerce. Sous d'autres rapporls l'influence de cette voie de communication est digne d'étre no- tée. Elle a grandemeot contribué au déve- loppement de la marine a vapeur el du com merce loinlain. A la fin de 1873, des steamers de 7 metres a 7"'20 de tirant d'eau commencérenl a pas ser par le canal. En 1874, les eliiffres sont plus forts. Le W/tampon lirail 7n'32; VAta lanta 7n,39, ïOcéanie jauge 3,909 tonnes et mesure 128 metres de long; il est bienlöt suivi réguliérement par des steamers de 125 mélres. Le Poona/i de 132m50 fait par- lie de la ligue Péninsulaire oriëntale, une de celles qui fait un usage constant du canal. Les Sociélés existantes ont augmcnlé le nombre de leurs navires; d'autres ont élé créés pour salisfaire a ['augmentation du trafic on desservir des lignes nonvelles. La City Cinei, de Liverpool a Calcutta, a ajoulé 4 steamers a sa Hotte; la ligne Bubat- tino établil un nouveau service et conslruit 3 noiiveaux navires du plus grand type; la Compaynie royale Nederlandla Henderson Companyla Cornpaynie néerlanduise de Java augmentent leur flolle, Toules ces Compagnies ont rapproché les départs réguliers de leurs steamers. Deplus 7 nouvelles Compagnies se sont formées. Telles sont quelques-unes des consequen ces de la gigantcsque entreprise de M. de Lesseps. CHRONIQUE JUDICIAIRE. Le Bien public publie Partiele suivanl au- quel nous adliérons en tous points: La Cour d'appel de Liége a, non-seule- ment confirmé, mais aggravé la condamna- lion, prononcée en première instance contre le vicaire de Ste-Marguerile, du chef de di vers délits contre les mceurs. La presse libérale Iriomphe de eet arrèt, comme s'il s'agissail de fèler une vicloire électorale. Pour noire part, nous préférons nous as socier aux paroles proforidément chrétiennes que le Président de la Cour d'appel a adres- sées au prètre condamné, après lui avoir lu sa sentence: «Je voudrais, a-t-il dit, vous adresser quelques paroles de consolation; je n'en ai pas le courage; vous vous êtes rendu coupable de grandes fautes, consacrez a les expier ic temps que Dieu vous accorde- ra encore a vivre. Tous les coeurs catholiques comprendront la porlée de ces graves el émouvanles paro les. C'est qu'ils comprennent aussi lenormité de la faute commise par le coupable et la saintelé des devoirs qu'il a trabis. II y a aura pour le vicaire de Ste-Marguerile un supplice pire encore que celui de la prison. Le voilé, lui prélre, condamné a ètre le collaborateur perpétuel de la presse libérale! Son nom devienl un argument dans la bouche de l'impiété et pendant des années encore ce nom sera jeté a la face de I'Eglise! La miséricorde divine est inépuisable et accorde le pardon mème a de telles fautes; mais la justice humaine doit les réprimer avec sévérité. Nous espérons que le condam né lui-mème saura Ic comprendre, et, dans lous les cas, nous forrnons le vceu qu'un arrèté de grace ne vienne pas, comme pour le F.-. Fonlainas, délruire l'ceuvre des juges et ajouler au scandale du délit celui d'une quasi-impunité. NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES. Mgr PEyèque de Rruges a nommé curé a Ouckene, M. Bordeyne, curé a Middelkerke; Curé Middelkerke, M. Velghe, vicaire de St Michel a Roulers. chez IMPRIMEÜR L1THOGRAPHE, ruc au lleiirre. 66, ÏPltEüi. Pour tous les ouvrages commandés par douzaine en une fois, on recoit le 13= exemplaire gratis. PATIRA par Raoul de Navery. 3,00. UN MOT SUR LA DANSE, adressé aux pères et mére? de familie et a leurs enfants, par J.-J. Nyssencuré - doyen de Stavelol, 2= édition 0,75. HANDBOEK DER GODVRUCHTIGE DIENST MEIDEN, door den Eerw. Heer C -A 0zananl,5o! PRAKTISCHE LEERWYZE, om kinderen le onderrichten door Th.-L, Bosmans. O. L. VROUW VAN LOURDES, door Las- serre2,00. id. en francais3,50. DE WONDERHEDEN VAN LOURDES, door Mgr. Ségur, 200 bladz 0,65. LOUISE LATEAU, levensbeschrijving. 0.75. NAVOLGING VAN HET II. HART VAN JESUS, door J. Aernoudt, 3= druk 2.00. HET MARTELAARSBOEK, door Van Bave- ghem, in 8"3,50. HET VLAAMSCHE LOURDES of de vereering der Onbevlekte Maagd Maria aan de rots van Oostakker, door den eerw. Heer Em. Schecrlinck 1,50. EXPLANATIO PSALMORUM, qui juxta Bre- viarum romanum studio F. - X. Schouppe. S. J. 1 vol. 3,00. IV. II. Tons ccs livrcs so ut cu magasiii ct scroiit expediés par la postc aussitót «leiiian- «lés. DE GROOTE REIS, 1 vol. in-18, 200 bladz., door Pater Ilillegeer 1,00. dir«Mii«iue locale* AUX PÈRES DE FAM1LLE. Voilé les distributions de prix terminées presque partout. Les jeunes gens sont ren- Irés pour quelques semaines chez leurs pa rents. Geux-ci peuvent les étudier un peu et se rendre compte de la facon dont les ont élevés les maitres et maitresses, qui les families ont confié leurs enfants, Je ne crains pas de dire que l'examen comparé auquel les parents se livreront sera généralement en faveur des élablissemenls d'instruction libre, et au désavantage des élablissemenls officiels proprement dils et surtout des athénées. J'aj pu, moi-mème, en assistant a diverses dis tributions de prix, me rendre compte du bien fondé de cette assertion. Les èléves des élablissemenls libres, généralement tous di- rigés par des maitres religieu.x ou luiques pénétrés de la gravité de leur mission el des devoirs de leurs fonctions, eontrastaient par leur tenue, leurs conversations, avec les éléves des élablissemenls officiels. Le premier aime ses maitres; il les quitte avec une sorte de tnstesse; il sent qu'il en est aimé. II y a chez lui plus de sens moral, plus de respect de l'autorité, plus de senti ment de la dignité personnelle. II est plus sérieux, il est mieux élevé. Le second a généralement une attitude débraillée. II déteste ses professeurs qui, pour la plupart, répondent cette antipathie par une forte dose d'indifférence ou mème de mépris. Le pion d'Athénée est tout parti- culiéremenl l'objet de sentiments peu hono- rables de la pan de l'èléve.Celui-ci se moque du Prefet et en dehors des classes il ne se gêne pas pour trailer son professeur de cha- meau.Se l'ai entendu de mes propres oreilles. Pas de respect pour l'autorité; du cynisme, et presque loujoure une forte odeur du libé ralisme ou mème de libre pensèe, caractéri- sent l'éléve d'Atbénée. II lit la Chromque ou la Gazette a l'étude, el les livres obscénes sont trop souvent dans ses mains. II raille la catécliisme, l'auinónier, la priére, les sacre- ments, la religion. II bail le calotin et l'on sail que Withénien avec l'étudiant de l'Uni- versité libre de Bruxelles fournil les cadres des manifestations anti cléricales, des spon- tanéités foudroyanles. Ce contact produit des mceurs étranges. Les rhétoriciens d'Athénée ne se gènent pas pour afficher la libre-pensée et souvent la libre-vie. L'éléve d Athénéc est mal élevé. Pour qui connait l'esprit qui régne le plus souvent dans les Athénées, les tendances anti-catholiques, auxquelles ils sont aban- donnés, l'mdifférence presque absolue que le corps professoral, sanf d'honorables excep tions, lémoigne a la Religion, cette base unique et fondamentale de la véritable édu- cation de l'homme et du citoyen, malgré les eflorts et le zéle des aumöniers et des mem bres du clergé admis a donner aux éléves une instruction religieuse, je cruis que mes observations ne seront pas taxées d'exagéra- tion. L'enseignementet I education des Athénées se sécularisent de jour en jour. Aussi ce sont presque toujours des families libérales qui envoienl leurs fils l'Athénée. Beaucoup les envoient aux Jésuiles et aux Insliluts reli- gieux, mais la masse des éléves formés par ceux-c. apparliennent a des families catholi ques. Ce qui frappe surtout chez l'éléve des éta- lablisscments officiels, c'est I'insubordina- Don. Quoi d'étonnanl? nous puissions nous unir... Nous ne sommes que des enfants lous deux... Eh bien! mere, ptiisque tu ayais consenti en principe a cette union pnis- quc lu élais heureuse de voir Maurice anprès de moi laisse-moi lui jurerdevant toi fidélité et amour. Maurice, pars maintcnant traverse les Océaus, parcours les terres lointaines, ne reviens s'il le faut que dans deux, dans cinq, dansdix ans tu retronveras toujours ton Ida qui t'aimera comme le premier jour A partir d'aujourd'hui, je suis ta femme, Maurice, je t'aime! Un sanglot lui coHpa la parole. La mèreétendit ses bras sur nous et nous bénit... Et la musique répétait au loin les derniers accents d'une valse plaintive qui semblait monrir... Oil! ee moment-lil, docteur, je ne 1'oubliera jamais, dussé-je vivre mille années Qu'elle était belle ainsile regard brillant, les chevenx éparsdans cede toilette blanche qui lui drapail le corps comme une statue antique Je ne vous raconterai pas comment nous dilmes nous séparer quelqucs lieures après. Tout se passa comme dans un léve. J'etais ivre, j'élais fou d'a- moiir et de désespoir Je sais seulement que moi aussi je lui jnrai un amour éternel et que nos dernières paroles, con- fondues dans nos derniers embrassements furent Je t'aiine! Je t'aimerai toujours A CONT1NUER. LIBR AIRH, <S30bó»i—

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1875 | | pagina 2