'•if"5 Samedi 4 Septemb. 1875. UN DRAME GROTTE D'AZGR.O qGANc /OU 10' année. N" 1,010. o Le Journal parail le Mercredi el le Samedi. Les insertions content la centimes la ligne. Les réclames et annonces judiciaires se paient 30 centimes la ligne. On trade a forfait pour les insertions par année. Un numéro du journal, pris au Bureau, 10 centimes. Les numéros supplémentaires commandés pour articles, Reclames ou Annonces, coütent 10 fr. les 100 exemplaires. C fit JE M M X 1» E F JE 15. 17 Juillet. LA VÉRITÉ SUR L'AFFAIRE DE ST GENOIS. La Paine de Bruges publie une corres- pondance que nous reproduisons en la signa- lant a l'attenlion de nos lecleurs. Intitulée bails et documents inédils pour servir a l'hisloire de Si Genois, ellejette un nou veau jour sur les agissements des vengeurs de la moralilé publique. Le lecleur en jugera. Monsieur Ie Rédacteur de la Patrie, La derniére réunion de ^Association libé rale de ('arrondissement de Courtrai a de nouveau mis quelque peu en relief les libé- raux de la commune de St-Genois. Prélendü- inent délégués a cetle assemblée, quelques- uns d'entr'eux y auraient été, au rapport du journal la Constitutionparticuliérement re- marqués et choyés. Bien plus, au moment oü un oraleur de circonstance, aussi léinéraire qu'étourdi, exhtima, comme une nouveauté, devant son a> djloire de badauds, une vieille rengaine de passé dix ans, et jeta a la mémoire de feu Mgr Malou l'insulte el la calorrmie, en lui impntanl faussement d'avoir écrit, dans un Mandement publié en 1864, que le choix des moyèns est chose indifférente, ou en d'aulres termes,que la fin juslifie les moyens, tous les regards, parait il, se lournérenl in- slinctivement vers ces mèmes délégués, qui apparaissaient, sans doule, comme les défen- seurs les plus intrépides du libéralisme et comme les champions les plus dignes et les plus éprouvés de la moralité publique. Ce fut, en effet, sous Mgr Malou, on se le rappelle, ce fut sous ce prélat aussi distingué par lélévation de son intelligence et de.son caraclére que par la sainleté desa vie, que commenca a St Genois cetle luilc faiale, qui eül pour objel le cimeliére et oü le libéralis me déploya tout son aiiirail de méebantes passions et d'inslincls pervers. On connait généralement les scandales VANDimGniSSTE - FÓSSE) a Ypres. judiciaires el adminislratifs quï marquèrenl le cours de celle affaire, mais on ignore que l'affaire elle-même dut sa première origine a un mensonge officielinensonge qui, quoi- que conuu a Uaulorité supérieure d'alors, fut néanmoins sanclionné el exploité parelle. La démonstration de ce fait résulte a loule évidence de l'exposé qui va suivre et des piéces autlientiques que nous allons publier. Nous croyons que le pays accueillera ces révélations avec une véritable indignation et qu'il se convaincra une fois de plus que lou le cette affaire de St-Genois n'a élé, d'un bout a l'aulre, qu'une aff'reuse comédie, oü le libéralisme s'esl joué de la dignité politique et de la moralilé publique avec un cynisme dont on n'avail guére d'exemple auparavant. Nous sommes en 18G8. Les clotures du cimeliére onl élé brisées; une parcelledu cimeliére a élé incorporée a la voie publi que; le cimeliére est devenu, au dire de l'ad- ministration communale, insuffisant, indé- cent, insalubre: il faut le remplacer. A la dale du 9 Mai 1868, M. Muil ie, bourgmestre de St Genois, prend l'arrèté suivant: Est-ce clairEsl-ce posilif? Le cimeliére ful supprimé a la date du 9 Mai, pourquoi? Pour cause d'insalubrité constatée par les rapporls do la commission médicale: Aussilöl ce considérant fit le tour de la presse el servit de ihème a ses déclamatious violentes. Et a ce propos on dirigeait conlre l'F.vé- quede Bruges el conlre Ie clergé de St Ge nois les accusations les plus injustes. Quot la santé publique ne compte rien! Quoi on pousse 1'intolérance et le fanatisme jus- qu'a sacrifier la vie de nos concitoyens! Et patati et palata Plus lard, ce considérant eul même les honneurs de la tribune nationale. A la séan ce du 9 Décembre 1868, M. Rara, qui avail enlre les mains le dossier de cette affaire, donl tons les détails luiétaienl du roste inli- memenl connus, disail u la Chambre Ainsi, bourgmestre, presse doctrinaire, ministre de la justice disent el repelent a IVnvi que le cimeliére a dü èlre supprimé pour cause d'insalubrité. Qui done s'aviserait de douler devant des affirmations aussi net- les, aussi positives, formulées dans tin docu ment adminislratif el sorties de la bouchedu ministre du Roi? Eh bien, cependanl, lout cela élait faux! Ce considérant élait une centre-vérilé! La commission médicale n'avail jamais élé con- sullée, n'avail jamais élé sur les lieux et n'avail, par conséquent, pu faire des rapporls conslatanl l'insalubrilé du cimeliére! En voulez-v'ous la preuve? Mais il fatil d'abord vous dire que l'émoi fut grand dans les régions oflicielles quand on connut eet inqualifiable fait. Qu'alluil dire ia presse cléricale? Qu'allait dire le pays? On élait alors au beau milieu des incen- dies, on investiguail, on saisissait, on inter- rogeail, on inoarcérait. Ce fut un va et vient inextricable, un to- hu-bohu épistolaire incroyable! Ou courut a Bruxelles, a Bruges, a St-Ge- nois. Oü done sonl ces rapports? dit le gou vernement. Oü done sonl ces rapports? de- matida le gouverneur. Oü done sont-ils? répéta la commission médicale. Ma sceur Anne, ne vois-lu rien venir? lis sont a Bruges, disail l'administralion communale de St-Genois; ils sonl a St Genois, repliquait le gouverneur. lis ne sont pas dans nos archives, disail la commission médicale; ils ne sont pas dans le dossier, disail la division provinciale. Bref, mille part des rapports, nulle part! Cependanl, l'administration communale de Sl Genois payait d'audace. Elle jurail ses grands dieux que les rapporis exislaicnt, et en indiquait mème la date, prélendanl qu'ils remontaient a 1864. Mais elle recut démenti sur démenti. Le 24 Juillet 1868 la commission tnécicale lui écrivit; K Messieurs, Le 10 Aoüt, Ia 3,: division, de son cóté, disail: C'esl pourquoi, le même jour, c'est-a-dire Ie 10 Aoüt, le gouverneur, leurré a satiélé, écrivit a l'administralion communale de St- Genois la lettre laconique que voici: Et ce mème jour encore, pour répondre aux pressnnles uis.tances qu'il recevait de Bruxelles, il répoudail au ministre de l'inté- rieur que: Mais il n'altendit pasdavanlage la réponse de l'administration communale a sa lettre du lOAoüi. II prévoyail, du resle, que celle ré ponse ne potirrail Ie satisfaire. Dans cette position critique, voulunt a tout prix éviier ie scandale qui ne pouvail manqtier d'èclaler, en homme fertile en expédients, il imagina de faire écrire a la commission médicale la lettre que voici: co CO O ÜJ X -1 -C CO 2 O Q -42 O =3 "P O O O Cd S CS *0 "*3 7° y* o rrj 2 •H 33 rn CO 33 33 O G 55 H O G H P3 C3 G O TJ 33 P" CO O o 33 2 35 C/2 -O 33 >- 52 Po- Poperinghe-Ypres, 5-15,7-00,9-30,10-38,2:15,3-05,9-20. Ypres-Poperinghe, 6-40,9-07,12-03,3-87,6 30,8-43,9-80. peringhe-Ilazebrouck, 7 03, 12-28, 4-17, 7 13. Hazebrouck Poperinghe-Ypres, 8-38, 9 80, 4 10, 8-28. i pres-Houlcrs, 7-80, 12-28, 6-43. Rooiers- Yprés, 9-28, 1-80, 7-80. oo eis-l>rages,'S,H,8-i'ó, 11-34,1-13,4 39,7-36., (9-88.Liclitei v.) Licliterv.- Thourout,4-23 m vers Ostende. Thou rout-Lichter velde 12-02venan Ypres-Cowr/raiS Ypres-Thourout, (le Saincdi a 6-20 do matin de Langlicmarck a Ypres). Comines-Warnêton L neiOfl- 8d,o, »+,o-4o,i i-ó*, i-io/i- .jy, v.) Licmerv.- nouroui,*-zo mversusienae.— i nqurowi-wcnier lant d Ostende.Bruges-/Iow/er6\7 23-,8-28,12-80,3-00,0-42.8 48. Licluerv,-Courtrai, 5-23 in .9.011,30,8 377,21 m'8-34,9-49, 11 -18,2-38,8-28,718 (mixte 1 'et 2'elCoo it ra i Ypres, 7,00(mixielcei2ecl.)S-08,11-02,2-86,8-40,8-49. lit, 7-18, 12 06, 6 20, (Ie Samedi a 3-50 do matin jusqo'a Langhemurck). Thourout- Yprss, 8-40, 1-10, 7-00, 6-20 tin malm I r> no 11 m;i n 1/ a Vmmci >n Le Touquei-Ilouplines-.4r/»e#ières, 6 00, 10,15, 12-00, 6-25, 7 .OU 1 A MA lil O ti\ n ITT.. - /a .A,A Armentières-llouplines Le Touquet-War- Gand-Deyulc-Ingelmunster6-88, '"«e'munster Deynze- Gand, 5-00, 9-41, 2-15. - Ingelmunster-Denize, 6 0a 11-20, 4-41Deynze Ingelmunster, 1-00. 2' cl. 8 20. nge munster-Anseghem, 6-05, 12-55, 6-13. Ansegliem-Ingelmunster7-42, 2-20, 7-45. mchtervelde-Dixmude-Furnes et Dankerke, 6 30, 9-08, 1-35, 8-00. DtwUerie-Funies-Dixmude et Lichtervelde6-33, 1110, 3-40, 3-00. Dixmude-Meupo»*,9-50,2-20,8-45. Nieup-Dw;*»,(bains)7-20,11-50,4-10. (ville) 7-30,12 00,4-20. thourout-Ostende4-80, 9-15, 1-50, 8-03. Ostende-Thourout, 7-58, 10-10, 12 28, 6-18. oelzaete -Eecloo, 9 03, 1-25, 8-23. Eecloo-SWzaete, 5-35, 10 13, 4-22. (jtind-Terneuzen, (station) 8-17, 12-15. 7,23. (porte d'AHvers) 8-30, 12-40. 7 43. Terneuzen-Guild, 6-00, 10-30, 440.- Selzaele-Lokeren, 9-04, 1-30, 8 30. (le Merer. 5-10 in.) Lokeren-Sa/ztaele, 6 00, 10-28, 4 43. (le Mardi, 9,30.) COB TA ESPOWDAWCEa. COURTRAI, BRUXELLES. Conrlrai dép. 6,37 10,33 12,33 3,47 6,33. BruxeJIes arr. 9,20 1,35 2,28 6,14 8,34. C0URTRAIT0URNA1LILLE. Courtrai dép. 6.37 10,56 2,34 5,34 8,47. Tournai arr. 7,28 11,47 3,48 6,39 9,41. Lille 7,38 12,08 4,00 6,35 10,00. BRUXELLES, COURTRAI. Bruxelles dep. Courtrai arr. 3.22 8,02 8,28 10,40 12,21 2,44 5,33 7,86 6,47. 8,44. LILLE, TOURNAI, COURTRAI. Lille dép. 8,18 8,22 11,05 2,22 3,20 Tournai 5,42 8,56 11,29 2,40 3,39 Courtrai arr. 0,34 9.47 12,26 3,38 6,33 COURTRAI, BAND. CAND, COURTRAI. Courtrai dép. Gaud arr. 6,42 8,01 12,31 1,31 3,44 6,40. 5,04 7,86. Gand dép. Courtrai arr. 5,13 6,34 9,38 10,31 1,28 2,49 4,24 5,31 7,21 8,42. BRUGES, GAND, BRUXELLES. Binges d. 6,40exp.12.34, 2,82, 3 43,ex. 6,43. Gand a. 7,34, 1,49 4-07, 4,28, 7,38. Bruxelles 8,80, 4 00, 6,02, 9-31. Bruxelles dép. Gand arr. 6,00 Bruges 7,13 BRUXELLES, GAND, BRUGES. 8,14 11,53 3,12 exp. 4,39 exp. 3,28. 9,41 I 13 3,25 4,26 6 37 7,33. 10,34 2,38 4,37 5,11 7,22 8,53. DANS LA PAR Al MÉ RICK. Suite. Voir le N° précédent. XIII. UNE NU IT AU COLYSÉE. Ces nenf années, cher docteur, soul reslées dans nmn souvenir comme un songe pénible; elles furenl poor moi la sévère punilion de mes parjti res, de mon abandon. Üb Dien est juste, mon bon ami! Et il sail faire duremenl peser sa main stir nous, quand il nous chatieCe n'est pas impunémenl que l'on mène une vie de païen pendant si longlemps. Et j expiais Inen cruellemeiit ces quelques années dc depravation et de fo.ie Cependanl, un espoie secret ne m'avail jamais abandonné; je lultais toujours; j'espérais conlre ,1'espérance. Et malgré moi, a chaque instant, je Reproduction inlerdire Extrait du volume nn Amour enlre deux cercueils, eic, par Auié Rick, in-12, de 238 pages, é.dilé par G Lebrocquy, 32. Clianssêe do Wavre, a Ixrlies En vente chéz l'it.x 2 Iruncs. ei Le bourgmeslre de la commune de St Genois, vu les deliberations du conseil communal de ce lieu, en date deS 26 Févricr et 23 Avril 1861, 14 Sep- lembre 1862, 13 Février et 29 Décembre 1863, relatives au projel d'établissemenl d'un nouveau ci meticre en cetle commune, deliberations par lesquel- les ledit conseil decide que le nouveau cimeliére sera ctabli sur un terrain de la conlenance de 30 a res, etc. Vu les arréiés royaux des 18 Juillet 1862 et 14 Décembre 1803, approuvanl l'acquisilion el l'éla- blissemcnt du nouveau cimeliére; a Vu également l'arrêié de la deputation perma nente du 25 Janvier 1803; Vu les rapports de la commission médicale, rapports signalant l'insiliibritó du cimeliére actuel de ce lied el fimpérieuse nécessité de le supptinter dans l'intérél de l'hygiéne publique; n Considérant que le terrain destine a servir de nouveau cimeliére est convetiablemenl planté d'ar- bres, cloture de haies vivos et d'une porie treillis; ii Vu le décrel imperial du 23 prairial an XII, ii Arrête ii Art. I. Le cimeliére aeluel de la commune de retournai en Italië pour chercher encore; et a Malle pour m'infoimer si on n'avail tien appris. Rome m'allirait snrluiiIC'esl la seule ville au monde oiije trouvais quelque soulagoment a mes peines. J'aimais a me promener dans les ruinesles vestiges do tonics ces grandeurs passées élevaient nion a me et rassérénaient mon coenr. Mon seul plaisir élail d'aller le soir m'abriter sous les arcades d'un des porliqttes myslérieux du Colysée; et lit lout entier a nta rêverie el a mes souvenirs, je savourais l'amertume de mes regrets, lout en écoutant les concerts de quelque compa gnie joyeiise, t|tii venail se promener et respirer l'air du soir, tout eiiibaumé de parfums et lout chargé de mélodie... Un soir, deux ombres blanches vinrent settles s asseoir dans l'atène. Ces ombres, liranl de des sous leur manleau une mandoline ct une guilare, préliidèrept quelques instants,... puis, sur un rytlnne leut et iiiélaiicolique, elles entainèrent une valse plaintive dont les accents me (ireul tressaillir. Celle valse?... mais je la coniiaissais Elle ré- sonttail dans mon cceitr comme un reproche et un souvenir!... Oui, c'élaU bjen elle! celle valse pendant laquelle nous nous éliotts jute lidélité et amour... Mais ironie! 6 tristesse Voila les guitares qui se taisent souduin... puis bientOl elles repren- St Genois sera supprinté a partir du 9 Juin pro- chain. Art. 11. eic. Sl-Genois, le 9 Mai 1868. Le bourgmestre, Mullie. a Vu les rapports de la commission médicale, rapports signalanl l'insalubrilé du cimeliére ac- ii luel de ce Iteu el l'inipéticuse nécessité de le sup- ii primer dans l'intérêt de l'liygièfte publique. La commission médicale, disail I'Echo du Par- ii lenientavail sigttalé l'insalubrilé du cimeliére el ii la nécessité de le supprimer. a Tout Ie monde élail d'accord sur l'utililé de ce n déplacementle bourgmeslre, Ie conseil comniu- ii nal, le commissaire d'arrondissement, l'archilecte a provincial it la commission médicale. On étnil unanimo pour reconriaitie que, tant au point de a vue de l'einbullissement de la conitnuiie, qu'au a point de vue de l'ltygiètte, il failait déplacer le ci- ii ntetière. nentet tine voix de femme les do mine,... belle, grave et pure contme relle d'un ange; cette voix reprend Ie même motif ct le rottcoiilc et le file et le module... comme les m urm tires d'un zéphir... Mon Uien mais cetle voix?... mais je ne I'en. tends pas pour la première foisCetle voix, je la connais Grand Dien serait-ce possible?... Jens comme tin éblouissement. Et soudain sorlanl de ma cachelte Ida!... m'écriai-je, Ida, e'est loi!... je nt'élancai vers l'arène el avant que j'eusse bien conscience de ce qui se passait, j'élais dans ses bras el elle Maurice, Maurice, répétait-ellequoi? Tu vis encore? Oil! Maurice, je t'aime Ah! mon coenr me disail bien dr ne pas dottier de loi!... Nous eritnos un moment de transport tndes- criptible. Ce n'était plus dtt honheur, c'élail du délire..- Pensez done, docteur!... I)ix-liuit ans de separation et sr retrouver ainsi Olt! ce inoment-la voyez-vous, racbelait lout. I.e temps, I'ahsence, les soiiffrances atroces, les décotiragemenls alTreux, lom était oublié nous étions fotis, nous élione ivies!... OuiUiett est juste, mais il est bun aussi; el il sème la vie de botilteurs si parfaits, qu'tls semblent un avant-goilt dtt Ciel. Le occur s'élève en de pareils moments, I'esprit monle vers ce Uiett d'amottr et de bonté; on se sent plus prés de Luicar lout ce qui est Malgré les recltercltes les plus actives dans nos archives des années 1887 la fin de 1804, il nous a été impossible tie meltie la main sin le rapport dont vous nous parlez dans volte leltre de 23 cou rant, N" 6,323. el qui concernerail l'urgence, dans l'intérêt de l'hygiéne, de déplacer l'ancien cimetiè- r» de St-Genois. Nous regreltons ['absence de cette noble, tout ce qui est grand, lout ce qui élève l'hontme est dans eet amour sublime qui se rap- porte au Créateur. Cel amou-r-lu, e'est une prière; eelte joie, c'esl un hymne de reconnaissance que l'ame chante au Seigneur. Uit la religion Comme on l'atme en ces ntotnenls la!... et qtt'ils sont ii plaindre les scepliques el les athées qui ne peuvent jamais goiiter semblable bonhettr. Mademoiselle, meltez voire cltale, vous pour- riez vous ent burner... Telle fut la phrase prosaïque qui nous remena tout-a-conp sur la lerre. La vieille goiivernanle ridée qui accompagnait Ida sur la guilare et a la promenande venail, par ces mots, nous ruppeler a la réalité... Cetle phrase cependant contenait un ntol qui me remplit de joie... Mademoiselle! m'écriai-je, tu ne t'es done jamais marié, Ida?... Moi, Maurice?... Mais comment l'aurais-lu pu croire?... Ne l'avais-je pas promis fidélilé Certainementmais... pttisque... puisque tu me croyais mort?... Eh bien qu'importe?... La fidélité doit-elle restera la porie des tombeaiix Alt! non. ja mais! Je serais murte, Maurice, plu lót que de le trahit' Kt e'est ce qui a bien failli arriver, murmura sa vieille eoinpagne. piece, mais nous ne sommes pas convaincus que noire collége ail été appelé a se prononcer sur le déplacement en question. Quoi qu'il en soit, nous prendrons auprès des membres de la commission des renseignemenls complémentaires, et si l'un d'eux a élé chargé de l'examen dont traite votre lettre préappeléo, nous nous empressons do satisfaire a volte désir. Agréez, etc. Le secrétaire, Le président, ALF. DEVAUX, WOETS. II étail inutile de chercher dans le dossier do l'église de St Genois un rapport de la commit- sion médicale conslatanl les conditions ntsalu- bres de l'ancien cimeliére dans cette commune; a en juger d'après les piéces de ce dossier, la com- mission n'a jamais élé consallée que sur l'entpla- cement du nouveau ciniettète établi dans celto localilé a Monsieur le bourgmestre, je vous prie de mo faire parvenir dans un trés brei'délat et par le re- lour du court ier, si possible,une copte certifiée con forme du rapport de la commission médicale que vous avez vise dans volte arrélé du Mai, relaltf a la suppression de l'ancieu cimeliére de volte commune. II n'était pas encore en mesure de répondre a la dépêche du 23 Juillet concernanl la suppression du cimeliére, qu'il atteiidait les piéces el les ren- u seignemenis qui lui maiiquaient. Mais j'élais encore hop ému pour demander que signifiait celle interruptionon pour m'en inquiéter. Nous ne faisions aiicune question; nous ne par- 'ions pas du passé, ni de lavend-; tout entier ail présent, nous le savourions avidement, comme des êlres qui ont tant souffert et qui se mélient du bonheur. La lune se levait alors. Elle éclaira noire gronpe ct nous permit de nous conlenipler. Ida élait belle encore, malgré ses trente-cinq ans, mais sa frai- cheur, son éclal avaient perdu beaucoup. On lisait les larmes sur ses joues aniaigries. mais son mil était resté le même... Ceiait encore elle. mais c'élail surtout sa voix, soil gesle 'rapide, sa tête inuline que n'avaient |iu faire plier la douleur ct les orages de la vie. Quant ii moi. ce n elaient pas des changements, c'étaient des mélamorphoses. Je n'clais plus que l'ombre de moi-même... Le chagrin deces neuf dernières années m'avait abimé la sanlé et rongé la eonslilution. Mais n importe c'élait toujours le même eoeur qui battail pour Ida c'étail toujours la même voix qui lui disail je t'aime... Nous nous coniprenions; nous étions ensemble; nous étions heureux A COXTIXUER.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1875 | | pagina 1