tes sous les apparences, el savoir véritable- menl a quoi s'en tenir sur le bulpropreet sur les tendances réelies du parli liberal. Nous Ie disions, il y a quelques jours: les libéraux beiges, en dépil de cerfaines appa rences, ne différent pas essentiellement des libéraux genevois et allemands. S'ils Résilenl actuellement devant la realisation compléte et immédiate de leur programme, ils laissent assez enlrevoir leurs aspirations et le sineére désir qu'ils auraient d'imiler en Belgique les mesures draconiennes de Genève el de Ber lin. Or, dans nne étude générale, comme cel le que nous voudrions suggérer au lecteur, il est utile, il est mèrne nécessaire de dégager le libéralisme de ces accidents et de ces tra- veslisscments locaux, pour faire apparailre a lous les yeux sou dessein réel et pour monlrer qu'en dcrnière analyse, il est par- tout égalemenl iniquc, également haïssablc, également hostile a la liberté des consciences catholiques et a la légitime indépendance de l'Eglise. Malgré les situations politiques les plus diverses el les évolutions les plus contradic toires, sous toules les latitudes et sous lous les régimes, il est urt point essenliel sur le- quel lous les libéraux font abstraction des nuances el des opinions particulières el se rencontrenl partout et toujours. Leur symbole eommun, leur véritable raison d'ètre, c'esl la négaiion et la destruc tion ouverte ou déguisée de Tindépendance de l'Eglise catholique. Le libéralisme se dit le parli de la liberté. mais remarquez ceci que la liberté libera e con siste, avant loutes cho=es, a piaccr le caibolicisme sous la domination absolue de l'Etat et que, partout ou les catholiques sont opprimés, quelle que soit d'aiüeurs la diver- sité des régimes politiques, les libéraux se trouvenl asscz libres. Ainsi, tandis qu'en Belgique, cerlaines feuilles libera fes parient encore de tolérance et de droit eommun, en Allemagne, les libé raux applaudissent a l'avénemenl du Césa- risme le plus effréné, et, en Suisse, ils con- vrent de leur approbation les coups d'Etat los plus odieux du despotisme démagogi- que. Et cependant les libéraux beiges eux anssi, ncclament les tristes victoires de leurs amis allemands ou hélvétiques! Que faut-il en conclure sinon que les divergences politi ques ont pour eux un caractére essentielle ment accessoire el subordonné, tandis que la baine religieuse cqnslilue véritabbunent leur lieu eommun et leur homogene!té?... Nous venons de parlor de l'Allemngnp et de la Suisse; l'élude de la situation politique en France aboutit absolnment aux mêmes conclusions. On a pu crotre naguére que la sympathie du libéralisme beige pour les gauches de l'A'semhlée nationale fraucaise tenail a une prédilection plusou moins mo- livée pour le régime répuhlicain. II n'en est absolument rien, La fraction parlementaire qui occupe actuellement le pouvoir a Ver sailles représente ce qu'on nommc, a toil ou a raison, la Réptiblique conservatrice. Tout les jours, elle est combatlne ert France, sur Ie terrain politique, par les organes du parri royaliste. Eb bien! cettc circonstance n'etn pêche pas les journaux libéraux de Belgique de faire au cabinet du maréchal de Mac- Mahon une guerre sans Iréve ni merci. Ils ne pardonnent pas au gouvernement fran cais de ne point suivre une politique fran- chement antt-cléricale. Ils aimeraienl mieux l'Empire que la Réptiblique, si l'Empirevou- lait revenir aux traditions de la fin du règne de Napoléon III. baillonner la presse catboli- que, supprimer de nouveau la société de St- Vincent-de-Paul, tracasser les évèques, ex- pulser les ordres religieux, suivre, en un mot. la politique qui fleurit, de l'anlre cólé du Rhin, sous les auspices de M. le prince de Bismark. En Italië, ponrquoi le gouvernement de Victor-Einmanuel trouve-t-iI grace devant Ie libéralisme? Assurément, ce n'est point pour avoir rétabli dans la Péninsule, l'ordre et la sécurité. Les fails les plus irrécusables, les aveux les moins suspects, les statisliques les plus écrasantes donnent chaquejotir un démenti flagrant aux apologies subalpines qui osent se produire sur ce terrain. La vérité est que, malgré la désorganisation politique et sociale, issue de l'unificalion italienne, le libéralisme soulienl le gouver nement subalpin uniquemeut paree qu'il fail la cuerre a la hiérarchie catholique, qu'il pése sur I'mdependance de la Papauté, qu'il devaste le palrimoine de la charilé chrétien- ne, qu'il déinolit pterre par pierre rédtfice do la civilisation, lentement édifié, a travers les siècles, par l'Eglise ct par la Papauté En Espagne, le libéralisme déteste avant tout les carlistes parcequ'ilssont catholiques. Mais a Alphonse XII lui-mèine, il ne pardon- ne pas de ménager, en quelques circonslan- ces, les sentiments religieux de la nation. Pourquoi done avoir ronoué des relations diplomaliques avec le Saint-Siége? Pourquoi, mêmedans un but purement politique, pro- tester do son altachemcnt a la vieille religion de I Espagne? Tout ccla est bien louche, et si le fils d'lsabelle veul obtenir de la presse libérale un appu1 plus syinpalhique, il doil évidemment se lancer plus résolüment dans la voie de la réaction anlicléricale. A l'heure Oti nous sommes, il fait trop regretter Prim el Serraiió, et Ie parti bbéral le traite en suspect II serail facile d'élendre celte revue et den accentuur les traits sailianls pour cbaque pays. Ce que nous avoiis dit, suffit pour confiimer nolre thése favorite et potir ainsi dire quolidienne: le libéralisme est l'anticalholicisme et n'est que ccla. Supposons une ile déserte ou un eommun naufrage jetle un liberal, un protestant, un Turcun Mormon. Ces quatre individus pourronl, lant bien que mal, faire ménage ensemble el s'abriter sous le hangar de la liberté en lout et pour tous. Mais qu'ils vjennent a découvrir qu'avanl eux, un ca tholique naufragé avait abordé sur la mèrne cöte, qu'il y avail planié une croix el con- st ni it tine cliapelle, aussilót voila la guerre allumée! L<' libéral n'aura ni Iréve, ni repos qu'il n'ail déchainé la lutlé civilisatricc conire cel uitrampntain. II se mettra en qua- ire pour persuader au protestant, au Turc et au Mormon qu'il faul preserver File do l'in- vasion do Fiilliamoiilonisme et trouvera iialurelleineni que, pour atloindre ce but, le moyen le plus eilicace est d'abailre la croix, de s'installer dans la chapelle et de jeter le jésuile a la mor. En rèalité. cel apologue n'est qu'nne ré- duction de l'hisloire conlemperaine. Mulli- |ilicz le libéral. Ie protestant, le Turc, le Mormon et le catholique de notre ile hypo- iliéiique par un nombre plus ou moins grand de leurs congénéres, et vous aurez l'hisloire exacte cl aulh'erilique de ce qui se passe sous nos yeux, dans Y Balie régênérèedans la ylorieuse Allemagne el dans la libre Ilelvélie'. REFLEXIONS. il y a dans l'assoeiatiatrrm nne force na turelle dont il est snpeiflu de faire ressortir l'énergie. Dans l'ordre mntériel, cettc force est ma- ibémaliquement évidente. Dans l'ordre moral, il v a aussi une mé- canique dont les lois n'échnppent point a l'observaleur exercé et sont d'aiileurs atles- lées par l'bistoire. Et, si a la force naturelle de Fassocialion se joint Faction d'une puissance surnalurellé; si Feffusion de l i grace divine se surajruile aux efforts de la liberie humniné, qui done osera assigner une limite a Firradiation d'une telle influence?... Celte vérité, trop longlemps mécormue par les cafhöliqués, commence heiireusemonl a ctre mieux comprise et surtout a ê'i're mieux pratiquée. Dans les spheres de l'acti vité intellectnelle, arlistique, charitable el politique, nons les voyons chaqne jour unir plus cii'oilement leurs efforts et les placer sous les auspices de l'Auleur suprème de la fécondilé et de la vie. Nous vivons mailieureiisement en un lemps de promiscuïlé morale et religiense- Le mal use avec une audace et une activité inouïes, des armes qui devraienl èlre la res source exclusive du bien. En dépil des illu sions du catbolicisme libéral, l'expéricnce allesle que sur le terrain du droit eommun et de la libre concurrence, dans le sons élroit de ces mols, la lulle pour les catholi ques n'est pas possible avec quelques chan ces sérieuses et durables de suecés. Nous voyons se verifier en nous et autour de nous, la vérité de eet aveu du poèle antique: Video mehora proboque; deleriora sequor. Le mal trouve de secretes complicités dans notre nature déchue; souvent mèrne, avant de livrer assaul, il enlretient des intelligences dans Ia place. Pour contrebalancer cette influence délé- lére et soutenir efficacement une lulle qui s'engage de toules parts, il est done indis pensable de demander a la foi des armes surnalurelles qui non-seulemenl rétablissent l'équilibre, mais sont encore un gage de supériorilé. C'esl un fail bien rernarquable que la prospérilé ties ocuvres catholiques soit en raison directe de la franche orthodoxie de leur progamme et de l'espril de priére qui préside a leur organisation. A ce point de vue, les associations les plus humb es a leur berceau et les inoins d'estmées en apparence a de grands développenieuls, soul devenues précisémenl les plus nombrenses et les plus fécondes. Térnoin YOËuure de la Bropaya. lion da la Foila Sociétc de Si- Vincent da Faul, YOEuce du Denier da Sl-Pterre En revanche, les enlreprises éclectiques semblenl prédeslinées a de piteux avorle- ments et a d'irrémédiables échecs. La raison en est fort simple: e'est que les associations catholiques, composées d'hom- mes. onl colleclivement. quel que soit d'aii leurs leur hut, la valeur des hommes qui en 'out partie. Or,, la valeur des hommes se mesure a l'é nergie des caractères, pt l'énergie des carac. téres résulte de la (ixité des principes, de la précision des doctrines, dc la fermelé de la foi. D'oü il suit que,pour les associations com me pour les indi vidus, les croyanccs bien arrètées el les buts bien définis sont le meil- |eur gage d'une influence eflicace et de sue cés durables. L'exactitude du sens doctrinal leur donne la sagesse du sens pratique et le tact dc l'opportunité. C'esl la une vérité qu'il n'est pas inutile dc rappeler an moment oü se manifeste, de lou tes parts, dans Ie monde catholique, un gé. néreux élan quipousseen masse.les laïques sur le terrain des ocuvres. Si noble qu'il soit dans son origine, ce mouvement a besoin d'etre dirigéet contenu pour répondre plei- nement aux espèrances de ceux-la mèmes qui s'y associenl avec i,e plaisirdardeur.il ne suffit pas de vouloir Ié bien, il faul le com- preudre comme I Eglise, et e est mal Ie réa liser que do vouloir l'aiteindre sans Elle el aulrement qu'Etle. N'oublions pas a ce pro pos que Dieu a cóufié a son Vicaire ici-bas, iion-seulcment la garde de la vraie doctrine, mais qu'il lui a donné en mèrne temps une autorité de direction, qui par ['intermédiaire denos légitimes pasteurs, s'élend sur la ea- thojicilé tout cnliére. En dehors de celte au torité lutélaire, rien ne se fait de grand, ni de solide; en revanche, les oeuvres les plus modestes acquièrent a son ombre une puis sance merveilleuse. C'est le secret de la force divine el la.recompense de la soumis sion. Ne nous croyons pas plus sages que l'Eglise. Elle est de tous les lemps et elle a ('intelligence de tous les temps. Nolre röle est dla servir et non pas de la guider; nolre hut doil ètrc, non pas de la sauver, mais de nous sauver nous-mèines, en nous dèvouant aux ames qui lui sont cliérés et dont lesalut est, a vrai dire, són unique el suprème am bition. AVIS RELATIES A L'ENSEIGNEMENT. Telleest une riibrique spéciale du Morii- leur Beige, donfnous iraversions l'én-lète, dans les móts qui servent tie" lil re aux quel ques lignes que nous a I Ions tracer. La quairiéme page des journaux est plus it slructive qu'il n'y parait souventet nous avoiis lort dene la parcourir presque ja mais. Le Monilenr lui mèrne, malgré la plat te insignifi mee du remplissage qui traine derrière sa partie officieile, peul offrir par- fois maüèrea reflexion. C'esl ainsi que cer- la n soir, feuillefanl'machinalemeril les co lonnes insipides de I"Ojjiciel, notre regard s'arrèla sur les avis relatifs a l'enseigne- ment, complaisainment impriméSaux f ra is de FEiat, entre les malpropretés de l'Alcazar el desBoufTes, et la cóte de la Bourse de Bruxelles et autres lleux. Or ces avis donnent a penscr et nous al- lonsdire pourquoi. D'abord, il nous parait souverainement inconvenant d'aflicher les vacances de places d'insliluteurs, a la manié- re dont les pasteurs de Fégiise anglicane font publier, dil-on. dans le Timesles vaca tures évenluelles de leurs riches bénéfices, en y ajoutant soigneuseinenl le chiffre des revenus que l'on pourra empocher. De mèrne, au Monileur Beige, aprés le nom de la loca- lilé el l'indication des fonctions qui ysonl va- canles, on écrit trés-correclement, en cbif- fres de gros calibre, la somme a laquelle peut prétendre le dèvouement que l'on évo- que. N'est-ce pas avouer sans aucune vergo- gne que l'Etat, en se faisant insliluleur uni- versel, ne sail organiser qu'une vaste bouti que, oü ses employés ne travaillant que pour les gages qu'on leur fait? Un ami assez au courant des choses d'é- cole, nous disail naguére que les sous-insti- luteurs font de fréquenles médilalions sur cette page du Monileur et s'exercenl au cal- cul mental en comparant Ie chiffre des emo luments altribués aux divers posies dont la feiiille officieile récite la longue lilanie. S'a- percoivent-ilsque la commune oü ils exercent paie moins bien que telle aulre oü une place est vacante, ils n'ont rien de plus pressé que d'envoyer leur démission a l'aulorité dont ils relévent, de faire leur quarante jours et leurs paquets, et d'aller s'installer dans un poste oü les appointemenls sont plus gros. Esl-ce vrai? Nous Fignorons; mais au moins, ce parait vraisemblable. C'est ainsi,' nous disait on. que s'explique, mais ne se justifie point, un cbassé-croisé presque con- tiuuel, qui fait courir les conscrits de l'en- seignemeul d'une localité a une auti'e, au grand détriment de nos écoles. Dans les indications pécuniaires dont nons venons de parler, les grandes villes, comme de jusu:, étalent les affiches les plus leniauics et promeltent les sommes les plus londes. De la une provocation formidable, pour les jeunes gens attachés a la glébe de quel- que village, et révant les amusements de la ville. Pour peu qu'ils se senlent amis de la joie. Bruxelles ei ses faubourgs, les grandes villes avec leurs théatres, leurs concerts, leurs mille séductions, captivent leur imagi- nuion fascinée, et les voila en route pour une capitale. On ajoute, cl nons le croyons facilemenl, que ces déserteurs de l'humble école de. cam pagne, out souvent encore d'aulres motifs pour quitter la position obscure oü ils avaient fait leurs débuts. Mais nous ne voulons point médirede notre prochain. Mieux vaut infini- menl aller cacber dans la tolérance univer- selle des grandes cités. les écarls de régime d'une jeunesse qui a perdu sa régie, que d'etre au village un objet de mauvaise édifi- calion et de fournir malière a des chroniques scandaleuses, qui finissenl par courir sur les langues des grands el des pelits. Une autre observalion nous est sitggérée par l'examen des avis qui nous occupenl. En comparant l^s annonces du Monileur, prises a des époques différentes, nous remarquons que l'enseignemenl laïc, a cóté de mille au tres avanlagcs que ses partisans obslinés lui attribuent, a encore l'incstimabie privilége d'une incéssante variété. Or la variété plait toujours et l'on sail partout que L'ennui nnquil un jour de l'uniformile. Les écoles sécularisées échappent a ce malheur. II nous a semblé mèrne que plus el les sont sécularisées, plus les changements de décors s'y multiplientEt comme il n'y a rien de sécularisé que cerlaines écoles de fiiles ciéées par des administrations eommu- nales progressisles, nulle part, non plus, on ne met en scène une plus graoieuse variété de figurantes. Les appels d'institutriees sont en permanence sous la rubrique scolaire du Monileur. Ccla ne doil guére élonner. Nos iecléurs devinent facilemenl pourquoi. lis pfaTndroiit avec nous la triste deslinée de ces jeunes filles condamnées a tenir un comptoir de grammaire dans une école dé- couronnée de tout ce qui peut la rendre di gue des efforts d'un coeur généreux. Aussi n'y a-t-il guére d'intörruplion dans le va-et- vient des corps enseigrianls de l'espécé. A ce propos, une derniére observation nous a été faite et nous croyons pouvoir la reproduire ici. Comment se fait i! qu'un nombre assez considérable de jeiines gens et de jeunes personnes. aprés avoir cónquis le diplome qui leur ouvre la carrière de l'en- seignement, se faiiguenl du métier, se hatent d'y renoncer el s'engagent dans un lout au lre étal? On nous cite telles écoles normales oü la désertion des fonctions scolaires est de régie, landis que leur exerci'cë continué, voire mèine commence, forme l'excepiion. Cela serail-il vrai? Les immenses sacrifices qui nous sont imposés pour former des institu ten rs et des insti tul rices auraient-ils pour résu'tal parliel dans une assez forle pro portion de donner, aux frais du trésor, une instruction el une éducation dont les fruits vont ailleurs qu'a l'école? Évidem ment, cela mérite examen. Quand les aspirants et aspiranles se pré sentent aux écoles normales el demandenl a jouir des bourses que l'on y prodigue, ces bourses ne sont conférées qu'a la condition formelle, rédigée el signée, que les bénéfi- ciaires se consacreronl, au moins pendant cinq ans, a la pialique de I enseignement. Cetle condition est-elle devenuelellre-morle? Cerles la question mérite d'èlre cxaminée. Les religieuses qui passent par l'école normale sont exclues nous le savons pour quoi de la participation aux bourses offi- cielles et cependant toule leur vie sera vouée l'enseignemenl; elles recevront en récom- pense de leur rude labeur de misérables subsides, insiiflhanls pour leur payer le pain de chaq ie jour, elles seront exploilées et pas payées; d'autres auronl joai de toules les faveurs, auront émargé a lous les bud gets, auronl été nourries, logées, inslruiles, sous prétexte de devenir institutrices et d'as- sumer les charges dont elles out d'avance escompté les bénéfices, el, leur edueaiiou achevée, elles enverronl promener l'école et les éléves et se proinéueront ^lles mèmes dans lous les chemins oü leur lantaisie les poussera, el nul n'aura Fair de s'en aperce- voir, el leurs belles robes trainantes cou- vriront loutes ces irrègularilés, laiulis qu'on sera inexorable pour la pauvre soetir vètue de bure et qu'aucune exclusion, aticun dé- boire ne lui sera épargné, ni avant, m pen dant ni aprés ses études normales, et quelle restera pcrpétuellemenl a Fétat de rebut. Comment faul-il juger une pareille justice? Et que penseront nos lecteurs des avis re latifs a l'enseigneijaentque nous avons pris la liberté de leur mettre sous les yeux en concurrence avec ceux du Monileur LES ARMÉES DE L'EUROPE EN 1871). Sous ce lil re, la France publie un tableau du plus haul intórèt. II s'agissait dedésigner le nombre de soldats entretenu par chacurie des puissances et le chiffre atteint par leur budget de la guerre. II résulte du tableau exposé par la France que dans tous les Elats de FEurope les dépen- ses de la guerre augmentent toujours, et absorbent aujourd hui la plus grande partie des revenus. La loi votée par le Reichstag en 1873 fixe l'effcclif de paix de l'armée allemande a 401,6!58 hommes (sans compter les officiers), réparlis dans 4o9 balaillons d'infanterie, 465 escadrons. 300 batteries de campagne, 29 balaillons d'artillerie a pied, 18 balaillons de pionniers et 18 balaillons du train. En ajoutant les qualri'émes balaillons, les troupes de réserve, de remplace, la land- wehr, le landsturm, on arrive a un total de 38,948 officiers et 1,684,200 hommes, avec 332,000 chevaux; l'armée active sur le pied de guerre comple seule 711,370 hommes. Lebudgetde la guerre atteint 440 millions, présentant une augmentation de 84,016,987 sur l'année 1874. A ces chiffres, il convient d'ajouter ceux qui concernent la marine militaire. Effectifs entretenus13,000. Budget60 000,000. Total général: Effectifs, 1,700,000 hom mes. Budgets (guerre et marine), 600 millions. La France comprend 152 régimenis d'infanterie; 30 balaillons de chasseurs; 77 régimenis de cavalerie; 40 régimenis d'artillerie; 4 du génie; 20 escadrons du train des équipages. Total 420,000 hommes sur le pied da paix. L'effriclif avec les réserves se montea prés de 1,000,000, el a plus de 1 million 350,000 avec l'armée territoriale. Le budget de la guerre at teint pronisoire- meni 500,000,000, ce chiffre devant étro augm'enté l'année prochaine. L'cfTéclif de la (lotte (en comprenanl ('in fanterie de marine) atteint 55,000. Le budget de la marine est de 165 mil lions 803,000. En résumé: Effectifs: 1.700.000. Budgets; 665,000,000. Voici comment se répartissenl les forces militaires de loutes les nations européennes (sur le pied de guerre): Anglelerre, 535,000 hommes. Autricbe, 1,300.000 Belgique, 100,000 Dancmarck, 54,000 Espagne, 270,000 France, 1,700,000 Gréce, 51.000 Balie, 760,000 Pays-Ras, 100,000 Portugal, 73.000 Russie, 1,550,000 Snéde, 160.000 Suisse, 180,000 Turquie. 800,000 Total, 9,333,000 Les dépenses sont ainsi réparlies: Allemagne, 500,000.000 Anglelerre, 620,000,000 Aulriche, 270,000,000 belgique, 41,500,000 h 1) 1» X>

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1875 | | pagina 2