ii m wl èi:VSy v%/qüe'^' UN DRAME «.aA Ne IfSfiÉlÉ §ÉM MiS0kïr-:>-.:y'4~~yh Sr%^ Samecli 11 Septembre 1875- 10' année. N° 1,012. 2 3 ppr UW P >- >- 2 5 S Le Journal parait le Mercredi et le Samedi. Les insertions coütent 15 centimes la ligne. Les réclames et annonces judieiaires se paient 30 centimes la ligne. Ou traite a, forfait pour les insertions par année. Un numéro du journal, pris au Bureau, 10 centimes. Les numéros supplémentaires commandés pour articles, Réclames ou Annonces, coütcnt 10 fr. les 100 exemplaires. C Iff SC ,?ff li\!Ü ffff E F E 06. 17 Juillet. -so. POLÉMIQUE A LA VAPEUR. La scène se passé dans un compartiment de première classe (fumeurs) du train express de Bruxelles a Ostende. Trois personnages: 1° Un gros monsieur décoré, facecnhtmi- rée, cncadrée de favoris laineux, crane qua- si-chauve, sur lequel il ramène machinale- menl une méche unique, loujours rebel le; phvsionomie vulgaire ou se rofiéle un sen timent Irés-prononcé de suffisance. 2° Un deuxiéme monsieur, non décoré, visage pale, ceil intelligent, physionomie mélancolique, vêlu de deuil. B" Le fils du précédent, jeune blondin de 18 ans, regarde fuir les champs, les prés, les fermes, et fume avec délices un réyalia emprunté a l'étui paternel. Au sortir de la gare de Bruxelles, Ie gros monsieur déploie un numéro de I'Echo du Parlement qu'il replie hienlót, en élouf- fant un baillement, avant que le train ait dépassé la slation de backen... La conversation s'engage: c'est le monsieur décoré qui l'enlame: Un vrai lemps de vacances, n'est-ce pas, Monsieur? II fera bon aux bords de la mer. Sans doule, comme moi, vous vons rendez a Ostende? En effel; mon fils vienl depasserson examen de graduéen lettres el nous a I Ions, pendant quelques jours, nous reposer ensem ble et respirer le grand air. Ah! Ah! Jeune homme, recevez mes felicitations.... Vous faites honneur a M. voire père et a l'Albénéede Bruxelles, car je suppose qu'élant de la capitale... Ü1 {Le blondin un peu embarrassé.) Par don, Monsieur, je suis élève des Jésuiles... Tiens! c'est étonnanl. (Le n° 2.) Oui, Monsieur, et après les vacances, Georges ira suivre les cours de philosophie a l'Université de Louvain. L'enseignement est libre, Monsieur, et je respecle vos opinions. Cependanl il me parait difficile d'admetlre qu'nn homme éclairé pnisse livrei*, comme vous le faites, ce jeune homme qui m'a Pair intelligent, aux Jésuites et aux partisans du Syllabus. La jeu- nesse, Monsieur, c'est Uavenir, el l'avenir, croyez-moi, n'est pas a l'ullramonlanisme. Voyez la situation de l'Europe! Je vois, en effet, Monsieur, que partoul la parole est a la force; si l'on comprenait et si Pon praliquail davanlage le Syllabus, la parole serail au droit.... Comment! Mais, Monsieur, le Syllabus c'est le renversement de loute idéé de justice, de civilisation et de liberlé, c'est un insolent défi jeté a l'espril moderne! Je serais charmé que vous me prouviez cela. On ne prouve pas l'évidence. Mais encore!... En ces choses-la, voyez vous, j'aimea me rendre compie des moin- dres détails el je vous serai véritablement oblige si Vous ne lisez done pas les journaux? Mais lotis les jours, Monsieur, ils vous éla- blissent, clair comme le jour, la ibése que je vous soutiens. C'est possible, Monsieur, mais je ne lis guère les journaux, el je m'en inéfie considé- rablemeul lorsqu'ils abordenl les questions religieuses. Enfin, Monsieur, nierez-vons que le Syllabus soit le code de la reaction? Je ne Ic nie pas; mais encore faudrait- il m'établir que celte reaction ne serail pas salulaire a la sociélé. Et le progrés, Monsieur! Est-ce que les petiples vont jamais en arriére? II me semble pourtant que si j'élais de- vant un l'ossé, je reculerais pluiót que d y faire la culbule, el je ne vois pas ponrqtioi les petiples, placés dans Ia méme situation, ne suivraient pas la méme conduite. Comparaison n'est pas raison. El puis, je le répèle, la civilisation ne recnle pas. Mais qu'esl-ceque la civilisation? Je suis tenté d'adinetlre, pour ma pari, que nous ne sommes pas assez cmlisés pour vivre sous le régime du Syllabus. Nous n'en sommes pas digues el je cruis notre sociélé trop malade pour èlre a la hauteur de ce progrés. Par exemple! C'est comme cela, le Syllabus est la charte d'nne sociélé basée sur la profession pnblique du catholicisme. Or, nous n'en sommes pas la. Fort heuretisemenl! Fort malh&ureusemcnl! J'estime, rn elïel, que, pour les petqiles comme pour les individus, la "condition préalable de tont progrés, c'est de savoir d'oü ils viennenl et ou ils vonl, en d'aulres lermes, de connailre leur fin. Nos sociélés modernes 1'ignorenl oti pour mieux dire ne le venlent pas savoir. El sans doule, ce sera voire Syllabus qui le leur révèlera! Parfailemenl. Le mal estquelanl d'in dividus ne Ie venlent pas comprendre, et ne vous offensez pas si je me permets de vous ranger de ce nombre. Moi, Monsieur, je suis avant toutes Glio ses, partisan du libre examen. Je m'en doutais bien un peti a voir la facon dont vous parliez du Syllabus qui vous inspire de si chaleureuses protestations, l'a- vez-vous jamais librément cxaminé, l'avez- vous seulement Lu?... Al Ions done! Pour qui me prenez- vous? Oui ou non?... Eh bien! s'il fant I'avouer, je ne me rappelle guère en avoir In le texte officiel; mais j'en ai une idéé fort nelle. Ce doit èlre une facou de mandement politique en faveur du rétablissemenl de l'mquisilion. Vous n'y èles pas... Comment! je n'y suis pas! Mais non! Le Syllabus est lout simple- ment un recueil de proposilions hélérodo- xes, condamnées par le Sainl-Siége. C'est done, comm jo vous le disais, un attentat conlre la liberie de eonseieuee. Est- ce que je ne puis pas penser libremenl moi? Vous avez la facullé de penser libre- ment, mais vous avez le devoir de penser juste. Eh bien! l'Eglise est la luiitiére qui vous monlre la vérilé, c'est la législalrice do voire intelligence dont elle rectifie au besom les éearls. Ceci, je 1'avoue, est trop mystique et je ne vous eomprends plus. Hélas! beaucoup de libéraux en soul la, Monsieur, aussi bien que vous. ils s'intitu- lent fibres-pensettrs et ne voient pas clair dans la conduite de leur vie, précisément paree qu'ils ne venlent ou ne savent plus penser. A tout propos, ils bafouent nog dog- mes, déclamenl contre la crédulité des ca- Iboliques, el, d'autre part, ils acceplent aveuglément les i'éjugés qtte leur inculque, cbatpte matin, leur journal favori. Monsieur, je vous prie de croire que si je ne suis pas dévol, j'ai cependanl de la re ligion... Charmé de l'apprendre... Mais quelle religion? Parbleu! la question est presque imper tinente. La religion de mon père el de ma mére! je suis disciple de l'Evangile! Mais, ou je me trompe fort, ou voire père et voire mére devaient cire catholiqucs, et si vous avez jamais lu l'Evangile, ce dont je doule un peu, vous y trouverez facilement une mtolérauce aussi compléte que celle du Syllubus. Mon Evangile n'est pas celui de vos prètres! C'est-a-dire que vous vous fabriquez un evangile de fantaisie. qui s'assouphl a tons les caprices de voire volonió, qui ponr- rait, méme au besom, couvrir d'une large ainnislie toutes les chutes de voire vie! Monsieur! Ob! ne proleslez pas! Je ne veux vous dire rien de désagréabie; il me suffit de vous faire toucher du doigl les conséquences éven- tueiles de voire syslème. Sous une éliquelle évangèlique, vous professez, bel et bien, la morale indépendante, celte morale queclta- cuu se fait a soi-mème! - Cd 2 C/O 2 co 03 O fe. CO O O cc cc u CC "T3 "il "T3 50 "0 O 'jn G jö 0 O Ln rn H cc O 7-1 G H 0 m n cv G 2 ZO H CO cn G O O G C/3 "O C/2 i G >- zo CV Po- Poperinghe- Ypres, 8-18,7-00,9-30,10-88,2-18,8-08,9-20 Ypres-Poperinghe, 6-40,9-07,12-08,3-87,6 80,8-48 pennglie-llazebrouck, 7 03, 12-23, 4-17, 7 13. Hazebrouck Poperinghe-Ypres, 8-35, 9 80, 4 10, 8-23. Ypres-Routers, 7-80, 12-23, 6-43. Roulers- Ypres, 9-25, 1-50, 7-50. Roulers-örjzpes,5,4'4,8-45,l 1-34,1-13,4 39,7-36,(9-5S.Li3hterv.)Licliterv.- Thourout,4-25 m. vers Ostende. —Thourotit-Lfc/iter velde l2-02venunl d'Oslende.Bruges-Kouters,7 23,8-28,12-50,5-00,6-42,8 43. Liehterv.-(7ourtraz,5-25m.9 01,1,30,5,377,21 Ypres-CourOYn'5-34,9-49,11-18,2 35,8-28,715 (mixte, Pet 2celCourlrai Y"pre.?,7,00(mix[ePei2'el.)8-08,1 l-02,2-86,5-40,8-49. Ypres-Thourout, 7-18, 12 06, 6 20, (le Samedi a 8-50 du matin jusqu'a Langhemarck)Thourout- Ypres, 8-40, 1-10, 7-00, (Ie Samedi a 6-20 du matin de Langhemarck a Ypres). Coinines-Wnrnêton-Le Touquet-Houplines-Trvrte»lteres, 6 00, 10,15, 12-00, 6-23,Armenlières-Houplines-Le Touquet-War- nêton-Comines 7 -25, 10,50, 4-10, 8-40. Comines- Warnèton 8 48, m 9-30 s. Warnêton-Comines 5-30, 9-50, Courtrai-Bruges, 8-05, 1 1-00, 12-35,4-05, 6-38. 9-00 s. (Lichterv.)Bruges-Courlrai, 8-23, 12-50, 5-00, 6-42. Bruges, Blankenberghe, Ileyst, (Station) 6-80,7-25,9 20,(exp. le Dim. seulem )9 30,11 08,2-25,2-50,5 35,(exp:)5-50,(exp. le Sam. seul)7-35,(exp )8 53. (bassin)7-00,7-31,9-26,(le Dim. seul) 9 50,11 14.2-31,2-56,5 41 (exp.)5-56, (exp le Sam. seul.) 7 41, (exp.)9-0lIleyst, BI ankenb, Biuges,5-48,7- 15(exp. le Lundi )8,25,11-25,1 25,2 43(exp )4-10.5-30,7 23(exp. le Dim.)7 33,8 43 Ingelmunster Deynze Gand, 3-00, 9-41, 2-13. Ingelmunster-£>et//tze, 6-05 2" cl., 7 13. Gand-Deynze- Ingelmunster6-58, 11-20, 4-41. Deynze Ingelmunster, 1-00. 2* ci. 8 20. Ingelmunster-dwep/iew, 6-05, 12-85, 6-13. Anseghem-Ingelmunster, 7-42, 2-20, 7-43. Lichlervelde-Dixmade-Furnes et Dankerke, 6 30, 9-08, 1-33, 8 00. Dtzraker/ts-Furnes-Dixmude et Lichtervelde, 6-35, 11-10, 3-40, 5-00. Dixmude-Metzport,9-50,2-20,8-45. Nieup-Dt>m,(bains)7-20.11-30,4-10. (ville) 7-30,12 00,4-20. J Uouronl-Oslendc9-15, 1-50, 8-05. Ostende-77iowrowJ, 7-55, 10-10, 12 25, (3-15. Selzaete Eecloo, 9-05, 1-23, 8.-25. - Eedoo-Selzaele, 5-35, 10 15, 4-22. Gand-Terneuzen, (station) 8-17, 12-15. 7.28 (porte d'Anvers) 8-30, 12-40. 7 43. Terneuzen-GYtnd, 6-00, 10-30, 440.- Selzaete-LoA"ere«, 9-04, 1-30, 8 30. (le Merer. 5 10 m.) Lokeren Selzaete, 6-00, 10-25, 4 45. (le Mardi, 9,30.) COH. H. K 1." O IV JL) A. WCES. COURTRAI, BRUXELLES. Courtrai dep. 6.37 10,33 12,33 3,47 6,35. Bruxelles arr. 9,20 1,35 2,28 6,14 8,54. COURTRAI, T0URNA1LILLE. Courtrai dép. 6,37 10,56 2,34 8,34 8,47. Tournai arr. 7,28 11,47 3,48 6,39 9,41. Lille 7,38 12,08 4,00 6,35 10,00. BRUXEI.L6S, COURTRAt. Bruxelles dép. Courtrai arr. 5,22 8,02 8,28 10,46 12,21 2,44 8,33 7,36 6,47. 8,44. COURTRAI, GAND. Courtrai dép. Gand arr. 6,42 S,0l 12,31 1,31 3,44 5,04 6,40. 7,36. LILLE, TOURNAI. COURTRAI. Lille dép. 3,15 8,22 11,03 2,22 5,20 Tournai 5,42 8,56 11,29 2,40 5,39 Courlrai arr. 6,34 9.47 12,26 3,38 6,33 GAND, COURTRAI. Gand dép. 5,18 9,38 1,28 4,24 7,21. Courlrai arr. 6,34 10,81 2,49 5,31 8,42. Bruges d. 6,49exp. 12.34, Gand a. 7,34, 1,49 Bruxelles 8,30, 4 00, BRUGES, OAND BRUXELLES. 52, 3 43,ex. 6,43. BRUXELLES, GAND, BRUGES. 4-07, 4.28, 0,0-2, 7,58. 9-31. Bruxelles dep. 8,14 Gand arr. 6,00 9,41 Bruges 7,13 10,34 DANS LA i» PAR AIMÉ RICK. Suite. Voir Ie N° précédent. Cependanl Giacomo devenait de plus en plus violenl. Voyant que sa scene, loin de le favorisee dans sou liberlinage, allail lui suscilee des em- barras judieiaires el financiers, s'il ne lui rendait pas sa fortune, il congut Ie plan le plus infame <pie jamais Caïn ail pu invenler. II fil un arrangement avec tin prélendu seigneur de ses amis, nommé le due de Pensiva qnirou- lail alternalivement en carrosse el dans la lange, suivanl les beurs et malheurs dc la fortune... Mon cher lui dit-il, lp n'as pas Ie sou... Veux tu faire une bonne affaire? Eh hien éponse mi sceur. ion nom est h, au; et le n'aura rien a d ie: lie a deux millions de dol ;j'en peends un el (I mi pour moi; toi tu gardes cinq cent mille francs. C est plus qu il ne te fatil ponr vivrc pen dant trois ans. Après quoi tu la planleras la, si Ie cceur l en dit;... et amsi j'en serai débarrassé. Reproduction inlerdiiè F.xtrait du volume on Amour enlre deux cercueils, etc, par Aimé Rick in-12. Je 238 pages, é.dité par G Lebrocquy, 32. Clnussée de Wavre. a Ixelles En venle cllèz VAMjEnGlIINSTE FOSSÉ, a Ypres. 1 rix 2 Irancs. Vovons... cela le va-l-il?... Le due, qui en élail juslement a son dernier carlin, saisit celle odiense proposition au vol, comme le naufragé qui se noie saisit la planche de sauvelage... II accepla des deux mains, et le pacte fut signé. Alors Giacomo fit de lui l'ami de sa maison, son compagnon de promenade et de soirée. On les voyait loujours ensemble, ati café, an theatre, en visile. Bicutót le Druil d'un mar ia ge comtnenga a circuleret eux favorisaient ce bruit et le pro pageaient tont bas. Ida ne se doutait encore de rien. Elle vivail fori retiree avec sa vieille gouvernante anglaise. Les amis de son frère élaieul loiu de lui plaiie, Ie due moins que lout autre. Quoiqu'hahitani le palais du comte Giacomo, elle u'apparaissait que raremenla table. Tout son It nips se passail a visiter les pauvresa relire mes lettres et a penser a moi. Ne sachant pas ce que Ion voulait d'elle. Ida n'avait pas méme soupconné l'idée de son frère. Elle fut done renversée, quand tin jour le due sapprochanl d'elle, après avoir diué et bien dioe luioffrit lont crunient de devenir sa femme. Le premier mouvement de la jeune fiile fut de sonner, pour le faire mellre a la porie mais elle se relint, quand elle vit sou frère s'approcher et lui conseiller vivement de réfléehir avaut de brus- quer un homme, qui élait sou ami inlime, et pour lequel il éprouvait, disait-il, la plus graude estune et alTeelion. Ida tie poiivait en croire ses oreiIlos. Comment c élait Giacomo qui lui conseillait d épouser le due, Giacomo qui il y avait tin an a peine, disait de ce méme due lout le mal possible Elle n en revenail pas! Son étonnement fut bien plus grand encore quand elle vit son frère lui purler saus cesse de cel individu, ie louer, Ic cotn- bler de faveurs, l'inviler a sa table en exigeanl quelle y viut... El dès lors ce fut une guerre acharnéé, une guerre onvei le. Giacomofil tout pour la persuader; promesses, flatteries, conseils, menaces furenl mis tour u tour en oeuvre. Voyous, lui disait le comte, poiirquoi résis- tes tu? Que crams tu Qu'attends-lu Vas-lu done rester loulc ta vie ii ma charge?... Leduc est jeune, beau, d'iliustre familie tl lui mauque la fortune, mais tu en as... Pourquot ne pas nous cotnbler de joie pourquoi ne- pas le ren dre aux vceux de celui qui t'adore?... Puis d'aulres l'ois, changeant dc ton Ah ca tu crois done <|ue c'e.1 agréable d'avotr loujours une sceur a trainer avec sot?... Si tu ne veux pas te maner, elt bien pars. lille sans cceur, miserable creature, et va t'eiifcrmer dans un convent Mais iaisse-inoi la place libre... Tu m'eunuies; je ne veux plus de toi ici. A loiiles ces obsessions, Ida ne répondail méme pas. Eiie endurait tout, eiie souffrail en silence, et quand poussée a hout, elle devail parler Eli! vous savez bien, s'ccnatl-elleque je i suis promise a Maurice! Jat confiance en lui, viendra, el tnême s'il ne vienl pas, eb bien jamais jc n'en épouserai un autre! Le comte et le due ne se déconragcaienl pas. Chaqtie jour nouvelle bataiile, chaque jour nou veau reftis. Espéranl vaincre la resistance d (da, en lui an- nongaut la uouvelle de uia mort, ils lirent insérer par un journal anglais inoyenuant finances un magnilique article nécrologique dans lequel on disait qnej'avais sticcombé aux Indus. C'rsl alors qu'Ida mil la petite note que javais vue sur ma dernière leltre. Ft elle contiuua a résister. Le comte poussa alors la precaution jusqu'a faire rappeler secrètement de Malle le vieux ser- vtleur qu'Ida y avail iais-é. Le nelait guère pro bable; mats je pouvais reveuir el je ies aurais par trop gênésces i>< igaiids-la Ida ignora loujours ce détail. G'e-t pourquoi il me fut impos sible d'avoir dc ses nouvellcs. XV. RÉVOLCANT La vie devint rude pour elle. Un moment, elle fut sur le point de s'en aller, mais Idaaimaitson frère qu'elle avait encore (^indulgence d'cxcu- ser!... Elle I'aimait et lui sacrifiait presque tout entier Ie revenu de ses deux millions. Dc plus, c'étail elle ipu dirigeait Ie ménage. On avait deptits lo gtcuips quitté Naples. Toujours a la suite de la danseuse, Giacomo avait traversé en courant Florence, Madrid, Constantinople et Vicnne. D'une prodig ilité inouïcil ne lui restait 11,33 3,12 exp. 4,59 exp. 5.28. I 13 3.25 4,26 6 37 7,33. 2,38 4,37 5,11 7,22 8,53. presque plus nen lie sou propre palrimome. Et le due qu tl liaiiiaila sa rcmoique, lui revenatl fort chcr a ia longue Aussi un jour le collie ful-il vide. L'innnense fortune cl,ut eng.outie. Alors Ida devml ic point de uiirete plastron de sou frère el du due. Chaque jour, devani ses yetix les complices se disputalent sou argent, el comme des vantours lis s'acharnaienl sur leur proie. Que de lots eiie fut sur ie point de leur aban- donner sa fortune el de fuir loin, bien loin de ces bandits I Mais elle se cltsait alors bi j'abandonne ma fortune a mon frère, il la maugera en une coupie d'anuéesel alors, que dcvtendra-l-llle niallicureux El elle snor,(ia11 sa paix son repos la noblc enfant au lionlieur de son frère... Lui, recoiiiiaissait ccttc giéuérosiié en l'accablant d'avanies et d'iusultes en au amenanl cliaque sotr une troupe de deiiaucliés qui s'amiisaienl a la ré- voller par ieuis propos eyniques I... II en arriva, ic mallieurciix jusqu'a iuviler sa danseuse, avec quelques autres femines de son espèce. a la table de son palais!... Et quand Ida, oiilrée, se leva11 pour se retiier aussilóton lui jetait des verres de champagne a la lêle, et ces femmes chouiées t'accabiaient de railleries el d'insultes. Ensuile il advint qua Vienne, l'intéressante danseuse après laquelle courait Giacomo, se fori la Ie pied et qu'elle ju gen indispensable de prendre les bains de mer a Capiion ne sait trop I M

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