Morale pour morale, Monsieur, la mien- nc vaul cien celle de certains vicaircs! Vous venez sans doule de trouver ce1 argument dans I'Echo du Parlement. Eh bien! il n'est pas fort! Un prclre qui donne du scandale viole la morale qifil prèche; un libre penseur qui comtnet les rnêmes fautes, pratique au contraire la morale independen te donl il se proclamele partisan. L'un se sent condamné; l'autre se refait bien vile one honorabililé factice, hélas! aussi fragile que sa morale elle-mème. Enfin lout cela lie prouve pas, Mon sieur, que la sociéle moderne doive se jeler dans les bras de I'ultramontanisme! Non, Monsieur, mais lout cela prouve que mon point de depart clail vrai: la sociéló moderne n'est pas a la hauteur du Syllabus. Elle ranferme trop d'individus de voire espè- ce qui passent a cólé de la vérilé sans i'aper- cevoir et qui mème s'en détournent avec dédain. Ces prélendus hommes de progrès sont en réalité des rétrogrades, el ces pré lendus hommes de lumiêre s'immobilisent dans les ténébres. C'est moi qui vous Ie dis, Monsieur, et qui vous Ie prouve, et si j'en- voie mon fils a Louvain, c'est avec l'espoir qu'il y apprendra a penser plus librement que vous, a aimer la vérilé et a la servir. Vous aviez raison de Ie dire, Monsieur: la jcunesse, c'est l'avenir! L'avenir sera done ce que Ie feronl nos fils, sous les regards de Dien, et nos fils seront ce que nous les au reus faits nous-mèmes. Du mien, ne vous en déplaise, je liens a faire un ullramon- tuin.... AU PILORI. UOrgane de Mons puhlie ces lignes infa- mes, qui constituent line veritable excitation a la révolte conlre un corps considerable qui rcmplil dans la société uue grande et noble mission Hypocrites, déloyaux, vindicatifs, im- pudïqucs, its sont l'incarnation de tons los vices, tout en s'attribnant mutuellement les verlos les plus éblouissantes, et ils en sont arrivés, tanl leur impudence est grande, a faire du Dien qu'ils invoquent moyennant salaire un monstrea leur vilaine image. Et Pon ose réclamer noire respect pour cette bande infernale, pour ces exploiteurs riïrontés Allons done Que d'autrcs, qui se croient plus hahiles, masquent leur pensée et se défendentde vouloir altaquerla sainie religion de leur. péres; nous disons, nous, que Ie catholicisnie, tel que l'ont fait les Jé- suites, est un abus, qu'a eet alius il faut de clarer nettement la guerre, en un mot écraser l'infame. Foin des vieilles et absurdes croyances Etc. Le Hainaul, qui reproduit ces lignes, les fait suivre de ces reflexions [..'administration de la sürelé publique n'a-l-elle pas a prendre les mesures néces saires pour prévenir les suites de ce nouvel accés de prètropliobie Nous croyons que la chose est urgente. Un pen plus loin YOrgane juslific Paction des jeunes voyous de bodelinsarl qui out Ixnirsuivi un sémiriariste de leurs insulteset de leurs cris sauvages, tout simpieinent a cause de l'habit religieus dont il était vétu. L'excitalion au mépris et a la linine de louie one categorie de citoyens serail difficilement plus directe cl plus flagrante. Les communards qui injurion! les pré- tres, qui leur crachent a la figure, qui les vouent a la mort, qui les exécutent, soul-ils, moralemenl, plus coupables que ceux qui tienneul dans un journal le langage affreux, dont nous venons de donner un échantillon? Nous ne le croyons pas ils ne font que tirer une conclusion logique Puisquo les prêlres sont do monslrueux criminels, il faul les hair et les exlerminer. VISITE DU ROI ET DE LA REINE A COURTRAI. Nous extrayons ce qui suit d'unc leltre adressée a f In dépenda nce au sujet de la vi sile que le Roi a fa ito, hier, a Courlrai C'est, di'puis son avénemenl au tröne, la première fois que lesouverain visiteCourlrai. aussi n'v a-t i! |ias lieu de s'étonnerdu mou vement el de l'animation qui, toule la jour- née, out régué dans la vieille cilé flamande. II n'y a pas lieu non plus d'ètre surpris des efforts qu'ont faits ses habitants pour la pa - rer, l'orner, la rendre coquette, pimpautcet joyeuse a l'oeil, efforts qui, du resle, out été couronnés de succès. C'est a profusion qu'on a mis lesdrapeaux, qu'on a plan té les sa pins, qu'on a fait Rotter barmières el banderoles, et, si blasé que l'on soit sur ce genre dc decoration primitive, on est forcé dc reconnoitre qu'intelligemment employé il peuldonncrde brillants résultats. C'est le cas dc Courlrai. Ses rues sont vrai - ment charmanles, dans leur ornementation, et avec la foule qui les sillonne, se portatit partoul oil doit passer Ie corlége royal. Et quelle foule Les trains arrivés le matin ont nmené plus de 112,000 persoones qui, sans relache, ont suivi pas a pas Lours Majeslés, saisissant cha- que occasion qui se présentail de les accla- mer, et de les acclamer chaleureiisement. L'empresscment était plein de cordialilé. C'est d'une journée bien remplie qu'il me faut vous parler: Ie programme en était plus que nourri, el ponr l'épuiser il a fallu que chacun payat de sa personne. Les discours, ou leurs auteurs avaient donné iibre carrière a leur verve, étaienl nombreux et presque inévitables. 1! s'agissail d'une double inau guration, c"Ile d'un palais de justice, celle d'une salie de l'hötel de ville, la salie échevi- nale, reslaurée, ornée de peinlures murales par MM. Guff'ens et Swertz. Ne fallait-il pas rappeler le passé, si ricbe en souvenirs, parler du présent, si fécorid en couvres accomplies, de l'avenir, si plein de promesses'? C'était forcé, coinme vous voyez, el on n'y a pas munqué.On ne pouvait guére non plus se dispenser d'insinuer au Roi qu'on faisail grand fonds de sa sympbatbie pour ce genre de restauralion, puisqu'on ne pou vait qu'y gagner, et ['insinuation a trouvé sa place dans le discours lit par. M. le bourg- meslre devaut les peinlures de la salie éche- vinale. Le Roi a sottri, et ce sourire a paru de bon augurc. Frauchement. on fait bien de rendre a ces vieux édifices leur aucienne pltysionomie, tout leuréclat, loute leur splendeur.Courlrai n'a plus rien a envier a Ypres mainfenant. Son magistral sera lout aussi splendideinenl logé. Les peinlures occupent sept panneaux dont deux grands. Leur ensemble est barmo- nieux. MM. Gnffens el Sweriz, rompus a ce genie Je travaux, sont maitres de leur elïet. lis out oblenu celui qu'ils voulaienl produire. Le plus grand panneau, celui qui fait face an jour que la salie prend sur uue cour par des verriéres, couvre deM.Henri Dobbelaere, de Bruges, est de M. Gnffens. II nous reporlea 1202 el nous montre le depart pour la lei re sainte de Raudouin IX, comle de Flandre. La scène se passé dans la cour du chateau des comles de Fiandre, a Courlrai, séjour de predilection do Raudouin. Le fulur empereur d'Orient vienl de monter a cheval. II est en - louré de chevaliers qui. cotntne lui, se sont cruises. II va se'séparcr de sa femme la corn- lesse Marie de Champagne, el nous assistons a la scène des adieux. La cointesse baise la main de son Seigneur el maitre, qui la re- met, ainsi que sa fille, a la garde des magis trals de la ville. Ceux-ci lui out fait corlége jusqu'a la sor tie du chateau, dont on apercoit,dansle fond du tableau, les massives assises. C'est le groupe principal, et l'on y voil le fiére du comte, a qui, pendant son absence, sont con- fiées la régence du cotnlé et la tuielle de la jeunecomtesse agée de dix ans. C'est Philippe de Natnur. Puis voici le sire de Comities et Bouchard d'Avesnes le grand chancellor de Flandre, le prévól de Bruges, l'évèque de Tournay, Etienne, qui vienl bénir l'entrepri- se. C'est un groupe ému. Dans l'autre moitié du panneau, faisanl opposition sont ceux que l'enlhousiasme enilamme et qui semblenl n'altcndre plus que le cri En avant, Dieu le veuj Celui qui doit le pousser est la: il a prêché la croi- sade, et, impatient, trouvant peul-èlre les adieux longs, il altend. Voila pour la féoda- lité. Arrivons a la commune, un siècle plus lard, en 1302. Nous sommes a la veille de la bataille des Eperons d'or, et dans la salie du collégeécbevinal, devant une réunion des chefs de l'armée flamande. Tel est ie sujet du second grand panneau signé Swertz. Ce n'est plus la pompe du depart pour la Palestine, l'artiste ayant fait choix d'un épi sode populaire. Le décor est sobre, et les persoauages sont sévéres dans leur atliiatle et leurs costumes. Le contraste est frappant, et il l'esl saus détonner dans l'harmonie gé nérale. Nous voyons la le magistral de Courlrai, des chevaliers, dus gons d armes et des chefs hommes de l'armée qui se préparen! a lutler vaillamment contre les Francais. Les mis s'équipent, d'aulres sont équipés déja, et sur lous les visages on voil dommer une invin cible résolution. On sent qu'il s'agit de la defense du pays. Le moment choisi par l'artisle est celui de l'arrivée de renforts ce sont les gens de Bruges, ayant a leur tèie Rreydel et De Co- ninck. Oil avail crainl qu'ils n'arrivasscnl iroptard. Point, les voiciEn les apercevant, le commandant des minees ffamandes, Guil- laume de Juliers, se léve el leur lend la main. Ln scène est vivanle. Les autres panneaux ont moins d'tmpor- lance. Deux occupent l'espace laissé entre les deux grands cótés de la salie el la che- rninée, vérilable bijou, ou la pierre, aujour- d'hui rebaussée d'or et du couleurs est fouillée avec une délicatesse extreme. On y trouve mille charmants détails que l'on a été reehercher sous une coticbe épaisse de badi- geons, Dieu sail combien de fois répétés. L'un nous montre sainl Eloi, Ie.bon saint Eloi consacrant la première églisea Courlrai, en 630, et dódiée a Sa int Martin. L'autre re- présente Dirck van Asseuede lisanl devanl la comtesse Beatrix, dame de Courtra, sou poëme Floris en Blance(loerAux pieds de dame Beatrix est assis le jeune comle d'Ai lois, élevé au chateau de la ville devanl laq nel le il de va i t succomber plus lard a la tète de l'armée francaise» Dans les trois aulres panneaux, du cólé des verriéres, ont trouvé place: Siger. doven de Courlrai, professeur a la sorbonne de Pa ris au treiziénie siècle: Philippe d'Alsace, comte de Flandre, et saint Amand, l'apólre qui dola la ville d'une chapelle. Les verriéres de M. D obbelaere sont exccllentes de ton, el reproduisent les anciennes armoiries de la ville, celles des sociélés de lir et d'escrime, des sociélés de rbétorique et les blasons des corps el des métiers existanl a Courlrai au dix-buitiéme siècle. La salie est lambrissée de cliène, et c'est l'ceuvre d'un Courtraisien, M. Maltelaer-Saverys. Les plans du palais de justice soul dus a M. Croquison, archilecte provincial. N'ou- blions pasde dire que Flore et Pomone étaienl vennes, fraiches et parfumées, rendre visite a Tbétnis en tormes moins mythologiqucs, qu'il y avail au palais de justice une exposi tion de flours et de fruits. Le Roi, qui a fait son enlrée a Courlrai a dix lieures, était accompagnéde trois inmis- (res, MM, Malou, dc Lantsheere et Thiebauld, des finances, de la justice et de la guerre. M. te baron Le Gay, préfet du Nord, ac- compagné d'un sous-préfet, était venu pré senter ses hommages au Roi. S. M. devail aller visiter l'église saint Marlin, ou l'on fait de grands travaux, ot oü l'on reslaure la tour qui a été incendiée, maïs celle visite a été rayée du programme. Reslaient le banquet et le concert gala. Le banquet avail lieu a l'hötel de ville, et le con cert aux halles. Je suis allé au concert, ou l'on devail, entre aulres, chanter deux co n- positions lyriq ics de MBenoit, l utes sur le puëme d'un avocat, ui'a-i on dit, M Verriesl. La première de ces compositions est in li - tulóe Ie Chant de la Lijs. El savez vous ce que du ce chain de la Lys, en qnoi il se ré sumé Voici Dien puur pliare le.prince avan! (out; lejamand pour langue. M. Rlauwaerl cbantail les soli, et sa voix puissariteemplissait facilement le vaisscau des halles. A ses cótés se niassaient trois cents executants, hommes et femrnes, et un nom- breiix orch'eslre sous la direction de M. Van Eeckhoul. II ni'esl arrivé d'entendre des voix plus exercées. muis en soumie les exécutanls ont été trés-cbaleureuseinent applaudis par tout Pauditoire, y compris Leurs Majeslés. M",e Leinmens Sherrington et M. Godefroid figuraient au programme. On les a entendus et applaudis tons deux. C'est un grand suc cès pour Ie harpiste, qui avaita luller conlre la grandeur de la salie. Le Roi et la Reine, avant de se relirer, ont félicité les artistes. lis ont quitté les halles vers huil heitres et detnie, et ont, en voiture, parcouru les prin cipals rues de la ville, qui étaienl vraiment resplendissanles tflflumi nat ions. Pendant qu'on goütail d'un cöté ccs plaisirs délicats, de l'autre on s'extasiail devanl une fort belle ascension del'aéronaute lournaisien Glorieux, dans son ballon le Zephyr. A neuf lieures quaraiite cinq, Leurs Majes lés, saluées par d'énergiques acclamations, reprenaient la route de Bruxelles. En som ine, fort belles fétes. Le Roi a félicité MM. Gnffens el Sweriz, et encore une autre personne, M. Léopold Dc Geyne, archilecte de la ville, un homme de talent, qui donne un coup de main sérieux aux travaux de restauralion entamés a Cour- trai. Sa Majeslé a été fort aimable aussi pour M. Vanderplaelsen. Nousayons encore a voir des peintures murales a l'église Nolre-Dame, a cöté d'un tableau de Van Dyck. Elles cou- vrent les parois de la chapelle des comtes dc Flandre, el courent de SOOau traité deCampo Formio. Le défilé est excessivement curieux. La variété du costume lui donne une grande originalilé. En compagnie de tons ces comtes, un gigantesque Jugement dernier qui ne me parait pas complétement achevé. Lours Majeslés ont visité Nolre-Dame. Elles y ont été ree nes par Mgr Fa iet, évéqne dn diocese de Brunes, a la tète d'un nombrenx clergé, et cond'uites processionnëllemenl jus- (jn'ati cb'ceur, ou Elles se sont pieusement ngènouillées. Alors, aux accords de l'orgue, l'évèque de Bruges a ehanlé la prière quo l'on cbant.e a la fin de Poffice pour attirersur le Rui la be nediction du ciel, et a en outre donné a la Reine et a son époux sa béuédiclion episco pale. Cela fait, le prélat s'est galamment appro- ebédu Roi et a invité Sn Majeslé a passerdans la chapelle des comtes de Flandre. On a inauguré un pa la is de justice, de bel les dimensions oü les dégageinents sont babileinent ménagés. Celle inauguration s'est faite dans les formes. Le Roi, la Reine, le ministro de la justice ont, avec une li'uclle d'argenl, plaqué du mortier a la partie pos térieure d'une pierre qui doit être scellée dans Ie mur et qui porie J'inscription sui- vante LÉOPOLD II Inauyura ce palais de justice en presence de T. de Lantsiieere, mitiislre de la justice, B. Vrajibout, gouverneur, Les membres de la deputation permanente E. De Cock, J. Lagae, C. Soudan, P. Boutens, E. Van Hee. Nolf, bourgmestre, Roei.s, greffler, archilecte, Croquison, archilecte provincial. Un procès-vcrbal a été signé, puis nous avons eu une scène charmante. Uo amour de petite fille de 8 a 10 ans. fille du commissaire d'arrondissement, M. De Cock, s'est appro- cbée de la Reme, lui a offert un bouquet et lui a débilé, avec une grace enfanli'ne char mante, un compliment que Leurs Majeslés out écouté avec l'altemion qu'il méritail. On lit dans Ie Bien puhlie au sujet d'un in cident qui a marqué cette tnême journée: Je profile de la circonstanee pour inspec tor en amateur la mi 1 ice citoyennede Cour lrai. Je constate sans surprise que les gardes civiques de la bas ressemblent parfailcment aux nötrcs. C'est la mème tenue peu militai re; la mème pbysionotnie résignée; ce sont aussi les mêmes alignements fantaisistes. Le reposez amies s'exécute avec lant de préci sion qu'un quart d'beure aprés, des gardes distraits, saus doule, sont encore au port darmes. Les pompiers courtraisiens ont des allures plus inilitaires. Mais aussi quel commandant vraiment martial! Sans doute pour se don ner l'air d'un vieux grognard, ce personna- ge se permet d'ajouler a ses cominandements des variantes qui résonnent peu agréable- tnent aux oreilles catboliques. Or, d se fait précisément qu'au moment oü je me glisse le long des maisons de la place, le pompier- chef iacbe un formidable jurouLes gar des civiques courtraisiens qui, grace au ciel, soul en majoriié de fidèles cléricaux, acoueil- lenl cette innovation aux rubriques militai- res par des hou hou si bruyants et telle- ineiit prolongés q»ie M. le licutenant^colonel Felboen a quelque peine a répritncr cette manifestation assez prolongèe, en répétanl a diverses reprises; SilenceMessieurs! Cela ne nuus reyarde pas! Cette reeom- mandation paternelle est du rcsle familière a M. le colonel. Ua garde courtraisien m'a ra- conté a ce sujet le trail suivanl qui date de D.manche dernier. Le cheval d'un officier se cabre el se jetle dans les ratigs de la mi- 1 toe ciloyenne, en lancaat de fortes ruades. Naturellement les gardes, qui n'out pas peur mats qui soul prudents, se sauvenl a qui inieu.x inieux. Four reformer les rangs en desOi'dre, le colonel recourt de nouveau a son argument favori«Attention! Messieurs, cela ne nuus regurde pus(sic). Hi§iIIogfa|ïIaie. L'Ouvrage mentionné ci-dessous est en venle cliez Vandergk in s le - Fossérue au Beurre 66, Ypres, au mème prix que chez l'éditeur. Commandé par douzaine en une fois, on refoit le 13° exemplaire gratis. Ou l'expédie par la i'oste, aussilól com mandé. CHRONIQUE JUD1CIAIRE. Le tribunal correctionnel de Bruges a ter miné hier l'cxamcn de l'affaire De Rurbure- Crets. M. De Barbare a été condamné: 1°dt chef de provocation en duel, a IS jours de prison et 100 francs d'umende 21' du chef de lentalived'homicide, ua mois de prison cl 30 francs d'amcnde. M. Crels esl condamné 1" dn chef d'in- jures, a un mois de prison el 100 francs d'amcnde; 2U du chef de coups, a buit jours do prison. Tous deux sont condamnés soliduircment aux frais du procés. ClarosB I«| age S oca Se. AUX PIEDS DU MUR. Un honorable avocat de Namur, M. Dou- cel, avail, dans un éloquent plaidoyor.élabli, chiffres en main, que les condamnalions ju dicia ires prononcées conlre des Pelits Fréres depuis 1834 monlatcnl a 6 (nous disons six) en tout et pour lout. La dessus grande fureur dans le cbenil liberal. Ses cyniques habitants, les grosdo- gues coinnie les plus minees petits roquets, et parmi ceux-ci nous ne pouvons oublier notre petit Progrèsse rnirenl a fureter dans lous les coins et a remuer le fumier oü ils cliercbent leur pitance quolidienne! Vains efforts! II restait avéré qu'e» Belgique, de puis 1834, il n'y avail pas eu plus de six condamnalions et que l'avocal clérical eomme dirait le Progrès avail eu raison de l'affirtner. Ceci toutefois ne gêne pas outre mesure notre petit confrère yprois. Se souvenant qu'a defaut de grives ses lectcurs se conten- tent de matiger des merles, et qu'il n est rien de plus facile que de faire accroire a un hbéral ils sont tous si malins! que des vessiessont des lanternes, il se rejelte sur la France et vient nous parler avec des larmes dans la plume des scandales de Bourdon, en Seine el Otse, de Sainl-Pons, (pour eet endroil ci le petit Progrès na suil déja, plus guel département assigner!) de Langueux, dans les Cöles du Nord, d'Au- zetnes dans la Creuse el de plusieurs autres comtnis en 1872. O liabilelé saus pareille! Et comme le petit rédacteur savait bien que nous n'inons pas constater aussi loin la vérilé de ses dtres. Mais diles done, ami Progrès, puisque nous sommes a causer un brui ensemble, croyez-vous qu'il nous fandruil courir aussi lom, croyez-vous que nous devrions sorlir de la Belgique et remonler a l'année 1834, pour vous prouver qu'il est dangereux de parler de eordes dans la matsou d'un pendu"? Si le cceur vous en dit nous réveillerons un jour ou l'autre le souvenir des peliles escapades des B ivie, des Leclercq, des Caliier, des Herman, des Spreux, de tons ces incorrtiplibles du libéralisme qui out eu la maladresse de se faire pincer par la justice. Nous parierons même, pour vous faire plaisir, et sans sortir de noire Province, desenfantillages d'un certain iriéde- cin de Furnes, grand hbéral et non moins grand Président de la Ligue d'enseignement, qui se trouva un jour bien étonné en s'en- lendant condamner a quelques années d'em- prisonnemenl. Au moment venu nous anrons bien aussi quelque peu le droit, ami Progrès, de re ehercher s'tl vous sied de parler moralité, vous qui avez oüverlement patronné le can- didat que l'on connait! Allons, ami Progrès, un bon mouvement! Nous sommes a vos ordres. Une épilhèle nous a souverainement déplu dans Partiele du Progrès. Parlanl de l'enseignement cléricalil se permet de le trailer dS'gnoranlin. Or il ne nous plait pas de lui laisser le bénéfice de cette injure! Qu'il en garde le déshonneur: c'est plus qu'il ne lui faut. Ahnous ne sommesque des ignoranties El c'est vous, c'est bien vous, Progrès organe altilré de notre Ilötel-de-Ville et de sou cher collége communal, qui veucz nous lancer cette insulte. Comment? Votre échevin libéral, voire procureur du Roi libéral, vos conseillers communaux libéraux et tanl d'aulres, sont heureux de venir quemander pour leurs enfants, dans nos maisons d'èducalion la science qu'ils vous reconnaissent impuissants a donner dans voire collégeel avec de pareils témoignages en notre faveur vous avez l'outrecuidance de nous desliner vos injures! CommentLes élèves dc voire collége ÜSTENDe!... Toes LF.S VOYAGEURS DESCENDENT1. pouripioi. Le coinle et le due la suirirentnaturellemenl. Et Ida pauvre victim»:, se traina avec eux bien résolue néanmains ;i quiiler cette vie intolerable, a leur laisser tout son bien et 'a se réfugier dans un convent, ponr m'r ultendrc oil v finir sesjours. Settlement elle n'eut pas !e temps de tnellre son projet a execution. L'argent manqnait aux deux brigands. En trois mois ils avaient mangé deux cent mille francs, el ils n'osaienl plus en demander a Idasachant bien qu'elle donnait tout son revenu mais pas un sou de plus. Cela devienl tout simpieinent insupportable, moil cher, dit un beau jour Ie ducau conjte... II faut en finir.Ta sceur ne vent pas m'époiiser, eh bien prenons les grands moyensII faul en finir avec elle... Un assassinat fit le comle en palissant. Jamais! A quoi penses-lu?... Tout simple- men t une petite come lie d assassinatline farce, quoi, mais bien monlée... Mais encore?... Eh! tu es encore novice, toil... On prend line barque... on invite Mademoiselle a la prome nade... on va dans la grolte d'Azur... la mer est trop haute pour sortir... Ida, la bourse ou la vie! Et tu es stir quelle donnera la bourse. Et si elle refuse?... Alors, on abaisse les pistoletset on dit que c'élail une plaisanlerie... Mais elle ne rcfuserapas!... Essavons, dans ce cas. A CONTINUE». flliC A. SciUIONT, GUIDE DES ETRANGERS A BLANKENBER- G1IE, pulilió par M.Jacq Lambreelit, diiecleur de l'Agence de Rtuiseignetneius, ii Blunkeriberglie, précédé de l'origine des bains, étude historique, par Em. Vanden Bussclie. Prix: 1 franc. Blankenberglie est parvenu a un développemenl tel qu'un Guide lui est devenu non seulenienl utile inais indupensable Le liul que s'est proposé M. Jacq Lambreelit, en publiant ce livre a été parfaite- meril atleint. On y trouve tous les renseignements désirables sur l'Administralion communale, la Police, le Service des Bains, Ie Seivice niédical de la plage, etc., etc. j»

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1875 | | pagina 2