Ml fiWw U N DRAME Mercredi IS Scptemb. 1875 10 année. N° 1,013. z O iHp /|A K 4A P$ /(44^fÉNI m4r1 ^GAiV^ 55 >- Le Journal parait le Mercredi et Ie Samedi. Les insertions content 15 centimes la ligne. Les réclames et annonces judiciaires se paient 30 centimes la ligne. On traite d forfait pour les insertions par année. Un numéro du journal, pris au Bureau, 10 centimes. Les maneros supplémentaires commandos pour articles, Réclames ou Annonces, coütent 10 fr. les 100 exemplaires. C' Si Si NI I iN> li 0? K is. 17 Juillet. dép. L0EÜVRE POLITIQUE. Parmi les choses qui so ril propres a nous faire comprendre l'iinporlance do nos Inltcs poliliqnes el les devoirs qu'elle impose a cha- cun de nous, il en est une qu'on ne san ra i l assez considérerc'est ce que l'on pourrait appeler la pérennité du mal. Ou le faux libéralisme parvient a prendre pied, il ne se conlenle point des avantages acluelsde In victoire l'essenliel ponr lui est de fonder en qtielque sorle la mauvaise doc trine. I impiété, le scandale. Quand il a fait passer dans les lois qtielque negation bi en ntiisible décorée du nom de principe, (ran- quille désorinnis stir le sort de sori oeuvre méchante, il aura le sarcasme a la Louche et prétendra que ceite oeuvre est bonne, par cela se til qu'on s'ahslieni d'y toucher. Dans la delicaie rnalièredel'enseignement, celle perpéluiié se présente nvec un caractère special et qui la retid donblemenl funeste, lei I obstacle au retour vers un régime meil- leur ne vient pas seulemerit des disposiIions legislatives, souvent si promplemenl enche- véirées a tout lt> tnécanisme oiïiciel; la lésion csl plus profonde et compromel ce qu'il y a de [litis vital dans la sociélé. Chaque generation qui passe par j'école sceplique laisse une lacune que rieri nesau- rait comblerchaqne année scolaire enléve en qtielque sorte un lambeau de la vie chré- tienne du jeune liomme et affaiblit ses pre mières croyancps. [I v a la un edifice qui •séléve dans des conditions anormales, des matéiiatix malsains, des assises entièresqiii n'oiïrent pas la inoindre résislance. L'ébran- lemenl perpetuel ou mème l effundremenl en sont la consequence infaillible. El ce qu'il y a de deplorable, e'est que la cause première ne cesse pas d'agir et produit les plus loin- tains effets. Bien avant dans le dix-neuviéme siècle on pouvail encore suivre, a des Iraccs visibles,le voltuirianisme qui avail infecté l'é- ducalion a la fin du siècle précédent et a l'é- poque du premier empire. Le danger qui nous menace aujourd'huj n'a pas des proporlions moins grandes. La libre pensée guelte l'école dans toutes les conditions sociales et a lous les degrés dn développemenl intellecluel, et bélas el le l'a déja envahie sur beauconp de points. Songeons aux biens que nous avonsa dé- fendre. Si nous n'écartons pas des lévres de l'cnfant eet te coupe de Uincrédulilé que trop domains s'empressent de lui offrir, ce n'est pas lui seulement que nous perdons volon- tairemenl, lui swrqui reposent lanld'affections et tanl d'espérances, ma is nous meltons en péril, du mèinecoup, la familie, la religion et lout Pavenir de la société. Cette redoulable éventualité n'a pas échappé aux hommes d'Etat et aux penseurs, a ceux qui ont charge d ames dans la conduite des peoples; el le est Lobjel de preoccupations constantes el qui se font jour, a chaque instant, dans leurs écrits et dans leurs paroles. L'un deux, lord North- cote, disait au Parlement anglais avec autant de palriolisnie que d'énergie J'aitnerais mieux mourir que de livrer mes eufauts aux caprices de ces insliluteursdocti inaires el théorieiens. Nous trouvons lous aussi, en qtielque me sure, des devoirs a remplir. S'il esl vrai que l'élection,dans les condiiionsacluellesel dans j un grand nombre de cas, decide dn sorl de l'école, de l'éducalion caiboliqne, et s'il n'est i pas moins certain qu'a l'école viennent se j ratlaclier, par des liens multiples, tons ces grands intéréts que résumé si bien l antique devise pro ar is cl fucisl'obligalion de la lutle devienl indiscutable pour quiconque écoule les inspirations de sa conscience. Sans doute la politique cl scs agitations no sont |>as failes pour lous ni mème pour lo grand nombrc mais lous iloivent leur appui a la bonne cause, a celle de la familie, de la palrie et de I'Egbse. Ceux qui combatlenl. et leur taebe est assez rude out besoin d'èlre soutebus, et combion d'autres ne peu- vent pas leur veliir en aide par le prestige de la parole, par le talent, par Ie bon conseil, par I'influeiice du nom, de la position ou de la fortune, par le sacrifice personnel el par 1'exemplc du dévouement L'abstentiou serail a la fois coupable et ir- réflecbie coupable, parce que nul n'a le droit d'abandonner dans un danger grave la defense de I'ordre social et religieux incon- sidérée, parce que lót ou lard celui qui a dé- cliné les charges du ciloyen se voit atteint lui-mème et qu'on aurait fort mauvaise grace d appeler au sccours et de se plaindre, a prés avoir pratiqué louglemps eet le neutra - lité égoïste qui ne sail rien sacrifier de ses aises, de sou temps, de ses jouissances, de sa boursesurlout, el qui est toujours si ingénieuse a trouver des formules. A l'oeuvre politique done nos sympathies actives a ses champions Ie concours de lous les esprits droits et de tous les hommes de cceur. Nous emprunlons a la Cloche le spiriluel article suivanl RIEN A FAIRE. Le sept septembre dernier le grand péle- rinage babituel des Catboliques Beiges a Lourdesest parti de Moris. Tous les journaux out lait connailre la tranquillité avec laquelle s'est alfeclué ce depart. Ils ont mème publié des dépêches identiques comme s'il s'agissail d'un événement politique. Mais aucun n'a eu la bonne fortune qui csl échue a la Cloche. Voici la lellre curieuse qui nous est lombée entre les mains et dont nous nous sommes empressé de prendre copie. Elle élait destinée a un grand journal libéral Monsieur le Rédacteur, «Je suis fur ieu x Cette journée est un dés- honneur pour le libéralisme beige Quoi pas la moindre sponianéilé, pas la plus petite demonstration; pas mème un cri, une injure, rien Ah ca, est-ce qu'il y a encore des li- béraux en BeJgique Quoi Voila cinq cents pclerinards bons a étre rossés, comme a dit si bien le Journal de Gandqui se réunissent anda- cieusemeni a la gare de Mons, aujourd'bui sopt seplernbre et dans cetle ville libérale personne ne bouge! On laisse tranquillement partir pour Lourdes ces gens qui croienl aux miracles Ces allemands vcnus tont exprés en Belgique pour lacher M. de Bis- mark, ces anglais, ces francais, ces qualre cents beiges a brut is de clericalisms ont pu prendre des billets de chemins de Ier, mon ter dans le train et se inettre en route sans autres sifflets que ceux de la locomotive C'est a désespérer de noire parti, Monsieur. Voyons c'élait pourlant si facile li y avail la des prèires saus autres armes que des parapluics, des femmes jcunes et vieilles, beauconp demalades, des enfants, des vieil- lardset bien celte provocaiion intolerable a passé inapercue II y avail beauconp d'hom- mes, c'est vrai, mais leur mainlien d'une l'er- melé insolenle ces cléricaux vous ont tou jours des airs de maiamores insupporlables aurait dü étre une raison de plus pour agir. II aurait fallu loihber sur les enfants et les femmes d'abord nalurellemenl, comme en mai dernier a Gand, a Bruxelles, en avril a Liége je-vous prie de croire que l'affaire eut admirablement commence et que M. de Bismark ent été conient de nous... Mais pas du loutRien Nous n'avons pas pu y aller mème d'un grognement Aii quel parti, monsieur, quel parti Cependant la presse libérale avail vail- lammenl rem pi i son devoir, j'ai hale de vous rend re eet hommage. Tous les libéraux de Belgique avaient été avertis par elie que le sept septembre, a II heitres ou a 11 heures el demie, un tram de cinq ou six cents pé- lerinards devail purlir.de Mons pour Lour des. On avail signalé avec un aebarnement admirable le futur passage de ces cinquante odieux pèlerins allemands, dont le chef est le cornlc do Stolberg. On avail traité cetle manifestation de pélerinage polilïco-religieux dans les colonnes mémes d'un journal clerical lequel s'était rétraclé il est vrat le lendemain, mais pour assurer les allemands de sa consi deration pen distinguée el leur donner a en - tendreque. lo gouvernement lui-méme saurait réprimer letiraudace, le cas échéant. Bref tout était prèt la veille el il y avait quelque chose dans Fair. Le lendemain, calme plat. La consigne est de ronflerPourquoi done la jeunesse universitaire de Gand, de Liége el de Bruxelles, toujours au premier rang dans les grandes occasions el toujours prèie a recomniencer comme a dit si bien le Journal de Liégene s'est-elle pas tronvée a Mons pour protester au nom du progrès et de la civilisation moderne centre les obscurs blaspbémateurs du soleil libéral il y avait, me dira-t-on, de Ia police, et M. Dolez, bourgmestre de Mons en personne, était-la Penh qu'est-ce que c'est que cela en face de l'indignation publique Au premier mouvement tout ent été balayé... Mais non, on n'a rien osé faire, el je le répète, Monsieur lo Bédacteur, cetle journée du sepl septembre est une bonte pour le li béralisme beige. J'éiais arrivé le matin de bonne bcure pour travailler el cliaulï'er un peu la cliose. Des journalistes libéraux, mème des re/wr- lers de l'agence lélégraphique (lavas élaient sur les lieux espérant voir fonclionner une petite bagarre. Eb bien, j'en ai été réduil a me bousculer moi-inèine el a crier tout bas hou la calottepour gagner conscienciottsc- £3 7} *3 Co Co O O O O 25 X 3) kO TJ DO •H c/: 50 H O G H en CO en G O O G m *TJ CO 2 O C/3 os o en 2 •H m CO -o CO >- iwf yrtr-MV MreaaMfc^iresBi Poperinglie- Ypres, 8-1#,'-00,9-30,tO-öö,2-18,8-08,9-20Ypras-Poperinghe, Mo,9-07,12-03,3-87,6 50,8-43,9-50. Po- peringlie-lbzebrouck, 7 05, 12 *25, 4-17, 7 13. llazebrouck Poperingke pres, 8-34, 9 50, 4-10, 8-25. Ypros-Routers, 7-50, 12-23, 0-45'. Bottlers- Ypres, 9-25, 1-50, 7-50. Roulers-Zy/*«^4*,5,44,8-43,11-34,1 -13,4 39,7-30, (0-53. Licliterv.) Li.uhl.erv.- 77io(tro«f,4-25 irivers Os (en deTliourout-ZAc/ker velde 1 *2 -0*2 vena ill d'Ostende.Bruges-Haulers,7 *24,3 -*251 *2- 30,3-00,0-42.8 44Lic.lnerv- Courtrai ,'6-*l\Un .9 011,30,5,377,21 Ypres-■Courlraiii-Zt, 9-49,1 1 -13,2-35,3-23.7151 mi *t« I 'el '2 IGouri rai Vpres, 7,00( inixie 1 Vt2"cl )8-08; 1 1 -0*2,2-50,5-40,8-49. Ypres-1 ho tiro ttl, 7-18, 1*2 06, 6 20, (le Snmedi ii 5-30 du matin jusqu'a L uiglieiiiarck). Tliouroul- Ypres, 8-40, 1-10, 7-00, (le Sa'medi a 6-20 du matin de Langlieinaick a Ypres). Comities-Warnêtoii l,e'L,üuquet-lbuiplines-/ln«e«l<è/*es, 6 no, 10,13, 1*2-00, 6-24 Armentières-Ilouplines Le Tonquet-War- nëloii-CoiMt'nes 7-25, 10,30, 4-10, 8-40. Comines- Warnèton 8 44. tri 9-30 s. Warnêlon-C'ofliMtes 5-30, 9-50, Courtrui Bruges, 8-03, 11-00, 12-35, 4-05, 6-53. 9-00 s. (Licliterv.)Bruges-CunrOvrt, 8 -25, 1*2-30, 3-00, 6-4*2. Bruges, Blankenberghe, lleysl, (Slation) 6-50,7-25,9 20,(oxp. le Dim. seulem )9 50,11 08,2-25,2-30,3 35,(exp.)5-50,(exp. le Sam. seul)7-33,(exp )8 53. (bassin)7-00,7-31,9-20,(le Dim. seui) 9 50,11 14 2-31 ,*2 60,3 41 (exp.)5 50, (exp Ie Sam. seul.) 7 41, (exp.)9 01 Ileyst, BI ankenb, Btuges,5-45,7-15(exp. le Lundi )8,*25,11-*23.1 23,'2 43(exp )4 10.5-30,7 23(exp. Ie Dim.)7 33,8 44 IngeJtnunsler Deyuze Gand, 5-00, 9-41, *2-14. Ingelmunster-jD.-r/ttse, 0 04 2* el., 7 13. Gand-Deyivie-Ingélmunsler, 0-38, 11-20, 4-41. Dey.nze Ingelmunster, 1-00. 2" cl. 8 *20. lngeltn unsler-Anseghem, 6-03, 1*2-35, 0-13. Ausegliein-Ingelmunster, 7-4*2, 2-20, 7-43. Liclitervelile-Dixiriude-Furnes et Dankerke, 0 30, 9-08, 1-33, 8 00. 7),t/t/,«Wre-Furnes-Dixmude et Liclitervelde, 6-33, 11 3-40, 5-00. D ixmude-Arte«po?2,9 30.*2 20,8-43Nieüp-Dia;m,(bains)7-20 I 1-50,4-10. (ville) 7-30,1 *2 00,4-20. TItourout-Oslen.de4-30, 9-13, 1-50, .8-03. Ostende-7'W*ou1, 7-33, 10-10, 1*2 *25, 0-15. Selzaete-Eecloo, 9-03, 1-23, 8-23, Eecloo-Selzaete, 3-35, 10 15,4-2*2. 10, Gand Temeuzen, (station) 8-17, 1*2 13. 7.23 (porte d'Ativers) 8-30, 1*2-40. 7 43. Terneuzen-Gand, 0-00, 10-30, 440.- Sellicla-Lokeren9 04, 1 30, 8 30. (le Merer. 3-10 m.) Lokercn-Ss/Jaele, 6 00, 10-23, 4 43. (le Mardi, 9,30.) COB.ElEai»OMrr)A.]VCE COURTRAI, BRUXELLES. Cnurtrai dép. 0,37 10,33 1*2,33 3,47 0,33. Bruxelles arr. 9,20 1,33 *2,*23 0,14 8,54. C0URTB.il, TOURNAI, LILLE. Courtrai dép. 0.37 10,30 2,34 5,34 8,47. Totirnai arr. 7,28 11,47 3,48 0,30 9,41. Lille 7,38 1*2,08 4,00 0,35 10,00. BRUXELLES, COURTRAI. Bruxelles dép. Courtrai arr. 3,2*2 8,02 8,28 10,40 12,21 3,33 *2,44 7,30 6,47. 8,44. Lille T mrnai Courtrai arr. LILLE, TOURNAI. COURTRAI. 3,13 8,-2-2 II,03 2,2*2 3,20 5,42 8,30 11,29 *2,40 5,39 6,34 9.47 1*2,20 3,38 0,33 COUKTRU, «AND. GAND, COURTRAI. Courtrai dép. Gaud arr. 0,4*2 8,01 12,31 1,31 3,44 5,04 0,40. 7,30. Gand dép. Courtrai arr. 8,13 6,34 9,38 10,31 1,28 2,49 4,24 3,31 7,21. 8,4*2. BRUGES, GAND, BRUXELLES. BRUXELLES, GAND, BRUGES. Bruges d. 6,49exp. 1*2,34, Gand a 7.34, 1.49 Bruxelles 8,30, 4 00, *2,5*2, 3 43,ex. 0,43. 4-07, 4,28, 7,58. 6,0*2, 9-31. Bruxelles dép. Gani arr. 6,00 Bruges 7,15 8,1 4 9,41 10,34 11,53 3,1*2 exp. 4,59 exp. 3.28. I 13 3 25 4,*20 6 37 7,33. 2,38 4,37 3,11 7,2*2 8,53. DANS LA lUUi iü li liziMÏ PAR Al MÉ RICK. Suite. Voir le N° précédent. XVI. A L'ASSASSIN Ils (irent eomnie ils avaient dit. La panvre Ida se vit cltoyée pendant deux on trois joursle dnc n apparaissatt plus; Giacomo élait atmable, pres- qu'affeeturux. Un soiril lui proposa une course en barque, et comme elle n'avail jamais vu la grotte d'Azttr, el le consenlit volontiers a s'y laisser conduiie. II n'v avail dans cette barque que son frère Ida et mi batelier.Mais en route, oil renconlra par li isard b* due, dans une autre barqll'e... Oil aüez-vous les amis?... A la grutte d'Azttr. Tiens! une idéel... Me voulez-vons it voire bord Reproduction interfile Exlrnil du volume on Anwar entre deux ccrcueils, etc, par Ai.mé Kick, in -1*2, Jo 2i38 pages, éiliié par G Lebrocquy, 32, Cllaiissée de Wavre, a Ixelles En vente ehez VANDERGHINST.E - FOSSE, a Ypres. 1'iix '2 Italics. Volonliers, répondil Gincomo, maïs nuus sommes déja rois avec le bandier... Qu a cela ne lienne, dil Pensiva, je vous en tiendrai lieu! Hola! tnon brave homnie, passez dans ma barque, on vous reconduira it ter re, et ii tnoi les rames Ou pari il ainsi. Ida élait lellrmenl linbituéc a voir partotii eet ignoble personnage qu'elle tt'y (il pas tnêine atlention. On arriva devant la grotte. La nier monlait; on y passa néaninouis. Mais bienlól le elienal fut fenné; juste comme le jour oil je me fis cooper la jambe, cher docleur. Dans Pintérieur régnait cette éternelle teinte bleue qui repaid sur tous les objets une demi- lumière'. Ida regardatl de lous ses veiix cetlé féerie, car el le élait encore capable d'entliousiasme, la pauvre enfant, et el le pensait a moi et se de- mandatt si jamais cette grotte ne m'avait vu,... quand tout-a coup le due prenant brusquemenl la parole Ida, dil-il. je vous ferai remarquer q.ue la grotte est fermée pat* l'eau el qu'avant tine hegre ou deux, nous ne pourrons pas sorlir... Mainte- nant éeoutez moi... Voire fortune est a Florence cbrz un notatie;... vous lui avez dit de ne pas dunner, un centime h qui que ee soil a moins d'un billet signé de voire mainnous avons besoin dargent, voire frère el mot;... vous n'avez pas voulu m'épouser, soilmaismaintenant, signez- nous ce papier, par lequel vous ordonnez a cel hommede nous livrei* voire fortune, on bien, par le saint nom de Dien vous ne sorlirez pas vivante de celle grutte Ida frémit en enlendant cette menace et ce blas pheme. Elle voulnt se réfngiei* inslinctivement prés de son frère, mais inlamie elle le vit tirer fiuidemént un pistolet, en mème letnps que le due lirait ie sten el le braqner sur sa poi- Iriué Quoi, tnon frère, quoi, Giacomo, tu oserais liter la soeur Dunne l'argent, signe et tais-toi,... répondil celui-ci bi ulaieuient. AlTo.ée, lonle en kirmes, Iremblanle, ne pon- vaut croire a tanl d infamies, Ida voulnt résisler encore... mais le due dévenail lellemenl insislant!.. Son pistolet a deux coups frémissail dans sa main fébrile Uit est ee papier demanda-l-elle éperdue... Signezrépondil le due. eli lui présenlant un crayon et l'aele... et que ce soit listbleJe pas- serai de l'encre dessus,.. Ida signa, et a peine eut-elle laché Ie crayon que le due saisissaut son arme El ii moi niainlenant tonI Ie palrimoine s'écria-l-il en liranl ses deux coups presqu'en mème lemps... L'un sur Giacoma qui tomba comme une masse en s'écriant Oh le trailre! Mons, sopt srplcmbre 1873. L'aulre sur Ida, qui tul la jambe brisée el s'évanouit aussilól. Elle tie pul me dire combieu de lemps elle resta dans la grolle. Tout ce qu'elle se tappelle c'est d'avoir été recueillie par one barque de pêeheurs, qui voyant une nacelle aller èt la derive, l'abordè- renl et y irouvèrent un mort et une blessée. L'ussassin on le sul plus lai d a peine soldi de la grotte, aborda sur la plage, et d'un coup de pied avant rejelé la nacelle an large, avail gagné un navire en parlance pour Livoui uc, d'oii il espérail arriver a Florence avanl que l'on y ap- prit la nouvelle de son crime, line lois la riche dedetix millions'ii Irouva le moyen de se reudre imp reliable Cela parait élrange mais persoune ne put met- lre la main sur ce bandit infameli disparui il s'éciipsa et ce u'esl que kien d s annéesaprès qn'on le Irouva datis tine autre allatre, lion moins sanglanle et lénébreuse. i Cependant Ida élati ruinée De la vente de quelques bijoux qui lui reslaient elle put a peine se faire un petit capital, an moyen duqtiel elle vivolait trislement b Rome. Sa blessure fut leiilea guérir... Ou dut lui couper la jambe! Elle boile depttis lors très-foïlement. Ne pouvant se consoler de la perle de son frère, qui avail été tué sur le coup et dont la bonne lille pleure chaque jour la trisle tin. Ida vint se fixer a Rome. Rome est la ville de ceux qui souffrent. Elle vint s'y réfuguT comme dans nn abri sin*. Depuis luugtcuips elle n'avail pas juni d'un calme si parfaitnéanmoins elle élait trisle, trisle a mourir Qu'étais-je doventi La nécrologie du journal anglais aiirait-cile done dit vrai?... Pourqnoi u'avais-jc plus donné signe de vie?... De deux cliuses l'unc Un bien j'étais mort. On bien jc l'avais onbliée. Elle ne croyait cependanl ni l'une ni l'antre et espérail, comme moi, contie l'espérance niénie. Son goiit pour la miisique lui élait reslé. Ei.e aimail surtoul ii se rapptler ceite valse langouieuse qui avail pour a nisi dire présidé a uos adieux... Aussi la juuait-ellc el la chantail-elle souvenl, quatid le soir, an c'iair de tune, eile venait mcdiier snr les ruines el lévciller les échos endormis dc- puis lant de s ecies Le soir oil elle dcvait me retrouver, elle avait eu comme un pressentiment. Seulement, que de fois ce pressentiment l'avait trompéel... Ellejuita néaumouis sa valse, et ressenlitni'a- voua-l-elle, comme un tréinisserneiU de joie quand elie comtnenca a chanter... Elle éprouvail un je ne sais quoi d ludéfinissable qu'elle ne se rappelait plus avoir sent! depuis tnon depart... Etait-ce done moi C élait moia contin-uer.

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1875 | | pagina 1