oulre. Vous savez qu't/n liomme n'a pas
été arrèlé par la crainte da l'échafaud el
par I'exemple que peut élre il ne con na is-
sait pas. Mais si -homme, dix hommes
ont subi celte crainte saluiaire, vous le
confieront-ils? Viendront-ils chez-vous on
au bureau de voire journal vous dire:
All! mon bon monsieur, j'élais tourmenté
d'un apre désir de tuer mon cnnemi ou
d'assnssiner un homme riche qu'on ne
pouvait dépouiller aulremenl, mais j'ai
reculé devant la crainte de la guillotine?
C'esl peu probable.
M. Karr suit vivemenl celte piste. La peine
de mort au jugement des philanthropes élanl
inefficace a prévenir les meurt res, on accor-
dera que la peine des Iravaux forcés, infini-
ment moins redoulée et redontable, sera a
plus forte raison impuissanle a proléger la
sécurité des personnes. La réclusion impose
a un timide moins que Ie bagne, le, simple
emprisonnemcnt moins que la réclusion dans
les maisons centrales. Nous voila au bout du
rouleau et sans nul moven de nous garer du
couteau el autres ou tils a l'usage des assas
sins. Avec cela, on persuadera malaisément
au genre humain de se laisser chouriner
tout a baise et sans chercher a y mettre
ordre. La defense est de droit naturel pour
les individus; elle est de droit el de devoir
naturels pour les sociétés. Si I'arsenal de
nos pénalités légales, si la mort elle-mème,
la mort simpliOée et réduite a la privation
de la vie, suivant la formule du docteur
Guillolin, ne peuvent suflire a défendre la
vie humaine. il n'y aurail qu'une conclusion
a en tirer, c'esl que lout cela n'a pas de quoi
intimidcr les scélérais, et qn'un parti a pren
dre, a savoir d'égaler l'borreur des chaii-
menls a I'audace des crimes. Les homélies
du Rappel vont tout droit a ce résnliat, et
1'on ncsaurait Irouver mieux pour ramener
auxsupplices étudiésoii se donnait carrière
rinvenlive imagination deMM.de la Tour-
nclle. Le plus logiqucmenl et le plus correc-
temenl du monde, la jurisprudence Vacque-
ric aboutil a remettre en bonneur le gibel
et la roue.
L'bomme aux Guèpes ne laclie pas sa
proie et déplume de toutes leurs theses, une
par une, les publicises du Rappel. On sait
leur ritournelle cent fois rebattue: La société
n'a pas le droit d'óter la vie a I'assassin, par
la raison qu'en I'exlerminant elle fait préci-
Sément ce quelle lui reproche d'avoir fait.
II y a, riposte Alphonse Karr, une nuance
donl les auteurs de eel argument ne tiennenl
pas assez de compte: La société tue un hom
me, en général un coquin, paree qu'il a
tué un homme, souvent honnête, et
aussi pour 1'empéchor d'en tuer d'aulres, et
aussi pour faire savoir a ceux qui seraienl
lentes de I'imiter qu'ils jouenl leurs teles,
et aussi pour rassurer les membres de ladile
société qui ont confie a cetle menie société le
soin de leur sécurité.
Voila pourquoi la société tue un liomme,
tandis que I'assass'ii tue un liomme parce
qu'il a une montre.
Parce qu'il a une montre est charmant;
e'est du bon sens et de I 'esprit marqué au
meilleur coin. Nous ne ferons pas moins un
reproche a Alphonse Karr.un reproche grave:
il s'oceupe de la question d'nlililé et de sécu
rité uniquement; i! oublie la néeessité de
justice, néeessité première, principe premier
du droit, on plutót du devoir social dc punir.
Le besoin dc justice prime tout; la justice est
plus nécessaire que la sécurité el-te inême.
Les peoples peuvetil se passer de sécurité et
traversent, saus y périr, des périodes d'ariar-
cliie; ils ne peuvent se passer de justice. La
question de sécurité est secondaire; les peo
ples vivent du droit, du juste, autrement dit
de la rémunéralion exemplaire du bien par
le bien et dti mal par un mal proportionné.
lis meurent misérablemenl, ignominieuse-
ment, si on les laisse manquer de justice et
si le sens du juste se dégrade dans les aines.
Un crime individuel est peu de cbose, il ti'esl
rien com pa ré a la calamité du nianquede
justice putiisseuse. Un assassin tue un hom
me, l'impunité tue le corps social. La peine
est un besoin des sociétés, un besoin des
consciences, un besoin absoluinent impéralif,
un besoin vital, indépendamment et tout a
fail a pari de la question de sécurité et d'or-
dre matériel. Le monde leltré refuse de com-
prendre la néeessité de l'expialion pour elle-
mème. Quand une peste, ou une famine, on
l'épée tin Mon bite s'abaltait stir la nation
juive, le juge ou le roi inlerrogeail un pro
phéte. L'homme de Dien répondait. C'élait
quelquc déni de justice, quelque forfait inex
pié, c'élait lc sang innocent répandu et in
vengé qui altirait stir le pen pie Ie fléati déso-
laleur. Les fails de mème ordre ne manquent
pas dans l'antiqiiilé profane. Nos philanthro
pes, nos délicats se voilent la face; taut de
barbarie, niélée a tant de mysticisme, les
révolte.
Le mysticisme entre au vif des réalités
sociales, celte mélapliysique a la certitude
des fails physiques. Le crime impuni, Ic cri
me non éliminé est un poison qui séjotirne
dans les veines du people et infecte l'orga-
nisme national tout entier. II n'y a que le
glaive du juslicier pour expulser le virus,
et rendre a la cilé la vie normale el saine,
qui est la foi en l'éternelle justice. La loi
d'expialion et de solidarilé est de tous les
temps. Les petils bonshommes de la hlire
penséc ct de la libre presse peuvent la nier,
ils ne l'abolisseni pas. Les fails parlent; il
n'est dotileux pour personne que la société
est malade. La forme politique n'expliqtie
pas lont, le mal a une cause plus essentielle
et plus intime. La cause du mal est dans
l'absence do justice. La philanthropies sup-
primé l'expialion des attentats oü est mêlee
la politique. Les gredins de la politique lè-
vent la tète el se font de leur infamie une
auréole. Le mal gagne, riniinunité s'élend
aux crimes de droit commun, la demarca
tion du biet) et du mal disparail. La société
présente des signes visibles d'etnpoisonrie-
incnt: tout s'éliole et se decompose; les légis-
laleurs produisenl, a grand labeur, des
avorlons de constitutions; le rachilisme des
caracléres el des opinions fait pitié. Le pro
grès des sciences physiques et des arts du
luxe déguise mal l'immense ulcère. II man
que ce qui conserve et assainit la vie des
peoples. On ne croit plus a la loi d'expialion:
on doule de la justice.
Pit. Serp.et.
A PROPOS D'ENSEIGNEMENT.
L'Erode beige, toujours prète a décrier
1'enseignemenl catholique et libre, fail la
remarque que le dernier concours entre les
élablisseinents d'inslruciion moyenne prou-
ve d'une manière écrasarite la supériorité
des atliénées ofliciels sur les colléges épisco-
patix.
Nous consultons le tableau des concours
et nous Irouvons... qnoi?... Que le collége
episcopal de la petite ville d'Enghien a oble-
nu lout juste, dans la section des humanités,
autaiit de nominations que les atliénées de
Gand el de Liége.
II est vrai que les colléges patronnés n'onl
ohtenu aucune nomination dans la section
professionnelle, mais avant de voir dans cetle
circonstance nne preuve de supériorité pour
l'enscignemenl de l'Elat, YEtode aurail bien
fait de s'informer si les colléges ceclésiasli-
ques eomprennent les cours profcssionncls.
II ne faut pas oublier:
UEtoile n'a done fait, en réalité, que nous
fournir l'occasion de monlrer que les colléges
ccclésiasliqtics des plus peliles villes soul a
Ia hauteur des élahlissemenls ofliciels de nos
chcfs-lienx de province.
C'est une silnalion donl les amis de Pen
seignement catholique et libre n'onl pas pré-
cisément a rougir.
LES PAPISTES.
Les polémistes libéraux, éprouvant sans
doute le besoin d'enrichir letir répertoire,
out découvert une nouvelle épitlièle aappii-
quer aux journaux catholiques.
Nous ne sommes plus seulement des jour
naux rétrogrades, cléricaux, ullramoutains;
nous sommes devenus la presse papiste.
Pour noire part, nous nous Irouvons trés-
honorés du qualificalif el notre ambition est
de pouvoir pleinement le mériter.
Nous le porterons d'aillcurs en Irès-bonnc
compagnie el d'illustres lutteurs nous out
prècéde dans la carrière, qui se faisaient
gloire de leur papisme.
Un jour, ce mot de papiste» fuljetéa
O'Connell au milieu d'un ardent débat. Le
vaillant tribun catholique saisil la balie au
bond el se retouruanl vers rinterrupteur:
Misérable, lui répondit-il, tu crois me
faire une injure en m'appelanl ainsi; tu ne
fais que ni'bonorer. Je suis Papiste et je
m'en glorifie, parce que Papiste veul dire
que ma loi, par le moyen de la succession
non interrompuo des Papes', remonte jus-
qu'a Jésus Christ, land is <pie la tiennene
va pas au-dela de Luther, de Calvin,
d'IIenri VIII et d'Elisabelh. Eli bien! oui,
je suis Papiste! Si tu avais cependanl une
étincelle de bon sens, ne comprendrais-tu
pas, pauvre fou que tu es, qu'il vaut mieux
dépendre, en matière de religion, du Pape
que du Roi, de la l ia re que de la couronne,
de la crosse que de l'épée, de la soutane
que des jupons, des Conciles que des Pur-
lements? Rougis done de loi-mèine, de
n'avoir 111 lui ui intelligence, el tais-toi!
La réponse est vive, mais elle est bonne,
el les circonstances ou nous sommes lui
rendenl une saisissanle actualité.
LE SPECTRE NOIR.
II a défriché l'E irope inculte, et civilisé
l'Europe barbare duraiil la longue période
du Moycn-Age, dix siècles! II a sauvé les
lettres et les arts, appris aux barbares et aux
serfs a cultiver la terre, nourri les pauvres
autour des monaslères.
II a inlimidé les Alaric Rome, les Altila
sous les murs d'Orléans: il a, dans ses saints
asiles, onvert un refuge a une multitude
d'opprimés.
Moine, il s'esl appclé Roger Bacon, Ravi-
gnan ou Lacofdaire; prèlre, Fénélon, Bos-
suet, Massillon, Frayssinous.
II a essayé, au prix de son sang, de civili-
ser les lndes, l'Ainérique, l'Océanie; seul,
tin baton a la main, sous le nom de Francois-
Xavier; légion et colonie, sous le nom de
Jésuiles dans les missions du Paraguay, ad
mirable modèle de constitution politique et
de civilisation chrétienne.
S'il a quelquefois défailli, comme tout ce
qui présente un cöté humain, s'il a trop sui-
vi la pente du dernier siècle, il a expié ses
erreurs, par la proscription, [iar I'exil, par
l'échafaud.
Sorti de ce gouffrc, relevé de ces ruines,
il a subi lessarcasmes libéraux sans s'abattre
ni se déco urager.
II a revendiqué la Iiborté de l'esclave noir,
la liberie de la propagande au-dela des
mers, la liberie de l'apötre et du marlyr.
Depuis quarante ans surlout, il s'est fait
pcuple, e'est-a dire vraiinent catholique uni-
versel.
Trappiste, il prieel travaille. De la pierre
et du sable, if lire du froment et du lait, ac-
croissant ainsi pour sa part, la ricliesse pu-
blique.
Missionnaire, il prèche la morale catholi
que c'est.-a dire universelle, forlifie les bons,
et louche les tnéchaiils.
II a revêtu la robe de la Petite Soeur des
Pauvres, cl s'est fail Providence visible.
Spectre noir, il endosse pourlan! quelque
fois une t ube grise a laquelle il ajoute la cor-
nette blanche de la Sceur de eharilé.
II monte sur les vaisseaux avec les dépor-
tés; il suil les soldals sous les balles, au mi
lieu des champs de balaille; sous la soutane
de Frère de la doctrine chrétienne, il re-
cueille les blesses, emporte les inorls, affron-
le le trépas, devicnl un héros a qui l'Acadé-
iiiie francaise décerne une palme d lioiineur.
II aflronle les barricades oti l'insurrection
rugil; et, apólre ou ótage- se fait fusilier
par les bandits auxquels il pardonne en
mouranl.
II conduit au cimetiére le cercueil du pau
vre el accompagne le criminel jusqu'au pied
de l'échafaud.
II esl partout, au berceau pour sanclifier
ia vie, a l'auicl pour consacrer le mariage,
prés de la couche funèbre pour bénir.
Voila le spectre voir!
Comparcz au spectre rouge.
(Cloche.)
LES MAUVAIS JOURNAUX.
Ou s'est occupé de la lecture des mauvais
journaux au congrés de Reims.
Bon nombre de cathol iques ne se font pas
scrupule d'achoter en cbemin de ferni de lire
les déteslables produits des plumes macon-
niques. II y en a même qui s'abonnent aux
mauvais journaux, sccroyant un tempérament
moral assez robusle pour élre a l'abri du
poison.
On .se fait a ce sujet les illusions les plus
inconvenables. Sans avoir fait d'études liistö-
riques, philosophiqucs, théologiques sérieu-
ses, peut ctre, 011 ne peut impunément lire
lessophismes les plus caplieux, les raisonne-
ments lés plus faux, les calon ni ;s les plus
habiles, sans en éprouver le moindrc mau
vais effet. On boil cliaque jour du poison, et
parce qu'on croit avoir un tempérament vi-
goureux, 011 se (latte qu'on n'en subi ra pas
les atteinles, qu'on jugcra des questions déli-
cates avec la móme surelé d'esprit qn'aupa-
ravant.
C'est nne élrange erreur.
Ne voyons-nous pas chaque jour des gens
que nous avons connus très-chréliens, dire
qu'ils ont perdu la foi Ou, s'ils ne sont
pas tombés jusque-la, ne sentenl-ils pas dans
leur intelligence des dotites, des hesitations,
des arnoindrissements de vérilé qu'ils ne
connaissaient pas au para van l? Malbeureuse-
menl, ces exeinples sont irés-cotrimuns, et,
pour la plupart, ils ont leur origine datis la
contihuilé des lectures mauvaises, dans l'lia-
bitude d'entendre loujours Uobjoctionla ca-
lomnie et jamais la réponse. II n'y a done
pas d'illusion a se faire sur ce chapitre. Nom-
brede cbréliens s'empoisoiinentjounicllemerit
parce qu'ils liseut. Attachoiis-uous a en res-
treindre le cbiffre el surtout a nu pas tomber
nous mèmes daus le gouffre.
(Cuurrier de CE scant.)
Nous lisons dans 1'Osservatore Romano
du 18 dece mois que, dans le consistoire de
la vei I le, NS. Père le Pape a daigné nom-
mer au siége arebiépiscopal de Méutène, in
partibus infideliumMonseigneur Féeix de
Neckere, prèlre du diocèse et cbanoinede
la calbédrale de Bruges, reeteur de St-Julien
des Beiges, a Home, prélat domeslique de S.
S., protonolaire apostoliquc ad instar el cba
noinede 1'arcbibasiliquedeSt-Jean de Lat ran.
Nous croyons être l'organe du clergé de
Bruges, en adressant au nouvel Arclievêque
de Mélitène l'hommage de nos cbalenreuses
félicitations, el au Saint-Pére, qui a daigné
perpéluer, en la personne de notre éminent
compalriote, le souvenir et le litre de feu Mgr
de Mérode, l'expression la plus respectueuse
de notre reconnaissance. Evidemment Pie IX
aime les Beiges, et IL sait discerner leurs
mérites
La Gazelle de Liége dit a propos dc cette
nomination
C'est avec nne vive satisfaction el une pa-
triotiqne fierté que nous lisons dans la rela
tion officielledu Consistoire du 17 Seplcmbre,
que le Saint Père vient d'élever a la dignilé
d'archevèquetM partibus infidelium un prélat
Belgeaussi distingue parsa naissance que par
ses qualités et ses mérites. Mgr Félix de Nec
kere, origiuairedu diocese de Bruges, reeteur
de l'église nationale Beige a Home depuis 28
ans, apres avoir été successivemenl revêtu
des dignilés de protonolaire aposloliqne, de
prélat domeslique de Sa Saiineté, et de clia-
noine de l'arcbibasiliqucüeSt Jean de-Lalran,
a été préconisé pour le siége arebiépiscopal
de Mélitène, reslé vacant depuis la mort do
l'illustre et regrellé Mgr de Mérode.
Cel te promotion sera accueillie avec une
égale faveur u la cour do Borne ct dans le
pays. Depuis longtemps en effet le nouvel
arehevèqiie a sn cotiquérir l'esiitne de la haute
prélat ure romaine par la sagacité de son ju
gement, la surelé doses conseilsel son extreme
prudence devenue proverliialecbez tons ceux
qui out eu l'bonneur d'avoir avec lui quelques
rapports loujours il a joui de la plus haute
con-idération auprés de l'épiscopat beige,
auquel il a été appelé en maintes circonstan
ces a rendre d'émments services dans les né-
gocialions les plus imporlantes. On sail.que
feu le savant évèque de Bruges, Mgr Malon,
lui avail donné tonte sa confi mee et que son
successeur, Mgr Faicl, continue a l'bonorer
de la sienne.
Celte élévalion est d'aulanl plus flatleuse
qu'eile est tont spécialement due a l'initialive
de Pie IX, qui a voulti réeompenser les méri
tes du titulaire, donner a la Belgique un nou
veau gage de son affection, el doler les Con-
grégations romaines d'un aide aussi sage
qu'éclairé.
Mgr dc Neckere sera sacré le 3 octobre
prochain par son Eminence le cardinal Patrizi,
doyen du sacré Collége.
CHRONIQUE JUDICIARE.
M. Victor Jacobs, représentant, vienl de
citer la Vérilé, de Tournai, I'Opiniond'An-
vers, et I'Echo du Parlement devanl la
chambre des vacations du tribunal civil de
Bruxelles a raison d'un article calomiiietix
public par le premier de ces journaux et
reproduit par les deux autres.
Ces feuilles ont été sommées de leuter,
ainsi que la nouvelle loi sur les sociétés les
y aulorise, ia preuve de leur imputation ea-
loinnieuse, consislant a prélendre que ('ho
norable député d'Anvers lèrail argent de son
nom en se mellant dans des sociétés finan-
ciéres oti, sans rien faire, iI toucherait d'é-
normes bénéfices.
Ceux qui se rappellen! la facon dont, il y
a un an, M. Jacobs est sorli de la Ranque
beige ilu Commerce cl de CIndustrie se de-
nianderont comment on peut pousser l'impu-
dencejusqu'a lancer l'odicuse accusation que
la Vêrité s'est permis d'articuler, VEc/to du
Parlement et I' Opinion dc reproduire.
(Journal de Bruxelles.)
ACTES OFFICIELS.
Par arrêté royal du 1G Septembre, M. E.
De Gottal, juge au tribunal de première
instance de Bruges'est nommé conseiller a
a la Cour d'appel séant a Gand, en remplace
ment de M. de Villegas, démissionnaire.
•Joaii'ciée du Chretien avec Epitres et
Evangiles de tous les Dmianches, for
mat de poche, jolies reliures, de 4 IV,.
6 fr. el au-dessus. Approuvé par Mgr
Dupanloup.
Ypres, Vanderginste-FosséGG rue au
Beurre. Paris, Dupug, 24 rue St-Sulpice.
Cii a*o bi i ij esc lofaie.
A PROPOS DE MERLES RÉCHAUFFÉS.
Le Progrès n'est pas content de nous, car
dit-il nous lui avons reproehé de
composer son Journal d'arlicles empruntés
aux autres journaux.
N'en déplaise au Progrès, mais ce repro
che ne s'est pas rencontré sous notre plume.
Que nous importe que le Progrès aille deux
fois par semaine fouiHer la Gazelle, la Cbro-
nique et tous les autres torchons libéraux
pour satisfaire sa rage anii-clépcale: Ce qui
vient du fumier relourne nécessairemenl a
la fange et nous sommes pluiöl enclins a
nous réjouir de cetle attitude franche dc
noire petit confrère, espéra ut loujours que
l'un ou l'atilre de ces bons libéraux qui par
lent avec emphase de la morale qu'ils res-
peet ent,» et de «la religion de leurs pères
d laquelle ils conservent toule leur uffec-
lion finira par oüvrir les yeux et par
voir l'abime vers lequel le libéralisme pousse
la société.
Ce qui est vrai, c'est que nous avons en-
gagé le Progrès PAR RESPECT POUR
SES LECTEURSASSIDUSU a ne pas
donner les mèmes articles deux fois de suite.
Et son dernier numéro prouve surabon-
dammenl combien notre recommandation
était utile: Nous y rencontrous sous la ru-
brique dèsinléressemenl clericalun long
article extrail de CAvenir des Flandres et
qu'il avail public saus un iota de differen
cedans son numéro précédent.
Conclusion: Malgrè Maitre Progrès nous
soutenons avec Boileau:
Samedi dernier il a été procédé a l'hóle
du gouvernement provincial a Bruges, aux
adjudications stiivanles
1° Des Iravaux a exéculer le long des rou
tes el catiaux de la province dans le but de
préparer les terrains aux plantations qui doi-
venl y élre faites. L'adjudieation était divisée
en 6 lots.
Out soumissionné pour le br lot MM. Dé-
siré Verslraele, entrepreneur a Ramscapelle,
3 4-GO fr. P. Deckers, id. :i Westcapelle,
3.600 fr. II. Lapiere-Van de Vyvere, id. a
Ypres, 4 320 IV. et Philippe Vallueys, id. a
Ypres, 4,414 fr.
2(; lol P. Deckers susdil, 3.200 fr.P.
Vallacys susdit 2,474 fr.
3U lol P. Vallaeys susdit. 1,184 fr. L.
Balaille, a Poperinghe, 1,382 IV.
4» lol P. Vallaeys susdil, 283 fr. L. Ba
laille susdit, 258 fr.
Ï5e lot D. Verslraele susdil, 1,940 fr.;
P. Deckers susdit, 2,000 fr.
6° lot P. Deckers susdit, 3,350 fr. Eloi
Mallheys, a Waterloo, 3,280 fr.
2° Des Iravaux de reconstruction du pont
ditdu Moulin d eau silué sur le ruisseau
l'Yperlée au passage de la route d'Ypres a
Elzendamme.
Le détail estimalif s'élevail a 10,500 fr.
travaux des champs. Ainsi, a vingl ans, il dni-
geait presque sent I'exploitatiuu de la grande
ferme du domaine.
Lucien paraissait done destine a consoler son
père de la blessure que le depart de Georges lui
avait faite le vieillard voyait avec bonheur se dé-
velopper 1'excellente nature de son jeune tils, et se
sentait tout heureux a l'idée de n'eu élre jamais
séparé.
II n'en devait pas élre ainsi.
Pen a peu, Ie caraclère du jeune homme se mo-
difta, et bienlót il parut, il son lour, se fatiguer de
l'existenee qu'il menail ce n elait pas que le soi l
de son frère lui fit envie il ne perdait aucune
occasion de manifester sa repulsion pour le inonde
des affaires.
Quoi qu'il en soit, Lucien n'élait plus heureux,
ct un jour vint oil, pressé par son père de s'expli
quer avec franchise, il avoua qu'il élaii tourmenté
du désir de suivre la carrière des arrnes.
Ce fut tin coup d'autant plus terrible potirjll.
et madame de Cernay qu'il était inaltendii quant
a Georges, on s'était pen a peu habitue a l'idée de
le voir partir, et son depart n'avait été que la rea
lisation d'un malheur prévu. II en était autrement
de Lucien, que Ton cousiJérait eoiuine I'ange con-
solaleur de la rnaison.
A quoi fallail-il attrihuer Ie désir du jeune
homme? S'élait-il laissé éhlouir par le récit des
guerres d'Algérie, qniocciipaient encore I'atlention
de la France? 31. de Cernay Ie supposa el il espéra
qu'une année on deux passées a l'armée calmerail
cette ardetir Gévreuse.
(a coxtixuer).
Qu'il vaincre saus pélil, on triomphe. sans gloire.
Qu'uu diner récliauffé ne valut jamais rien.