Elections communales. indice de predisposition morbide. Elle a vingl-cinq ans et demi, et c'est bien l'age qu'elle parait. L'exiatique se lienl sur son siege, posée plutól qu'assise, dans uneimmobililéabsohie. Le corps est lógèremenl penché en avantles yeux, très-ouverls et doucement levés. sem- blenl contempler one vision céleste. Pendant plus d'une heure qu'a duré noire visite, je n'ai pas détaché mon regard de ses yeux, et je réponds qu'il ne s'v est pas produil un seul clignotement de la paupière. Les mains, sou- levées el a demi-lendues. demeurent inerles; il rif a semblé, loutefois, y saisir un léger mouvement ascendant ce sont les mains calleuses d'une paysanne; des mains qui out beaucoup travaillé, le bout de I'index est lout recouvert d'innotnbrables piqüres d'ai- guille. Jadis les extases commencaient le matin, pendant le saignemenl, et se prolongaient quelquefois douze heures sans interruption. Aujourd'hui, elles ne commencent générale- ment que raprés-midi, vers deux heures, ct presque toujours aprés que l'écoulemenl des stigmates a cessé. Mais cette fois, Louise sai- gnait encore a la face dorsale de la main droite. Cette faceélail tournéede mon cótéel j'ai pu la voir assez bien le centre était oc- cupc par unesorie d'ampoulecirculaire, mais il semblait que le sang s'échappat d'une pe tite plaie voisine. Un filet rouge con la it len - tement le long de la main. Toutes les deux ou trois minutes, la mere se penchait et I'es- suvait avee un linge posé sur les genoux de Louise. La main gauche avail cessé de cooler, mais elle élait reconvene, au centre, de cail- |ots de sang desséché. Je n'ai pu apercevoir |es faces palmaires des mains. Les plaies du front ia couronne d epines m'ont éga- jement échappé. Louise Laieau était entiérement insensible a tout ce qui se passait autour d'elle. L'exer cice des sensesl supprimépendant sesextases; elle ne voit et n'entend que dans l'autre mon de. Dans cette chambrelte encombrce, la chaleur était intolerable tons les visiteurs suaient a grosses goulles; le visage de Louise restail inerte comme s'd eat élé de marbre. I)e temps a autre, inalgré l'iinmobilité des yeux, line sorte de retraction de la lévre su périeure semblait éclairor son visage d'un demi-sourire, commesous I'influeneede qnel- que vision céleste. On lui met eutre les mains un reliquaire conlenanl un fragment de la vraie croix un tressaillement pareourt tout sou corps, unsotirire illumine son visage, ses mains se rapprocbent. I'rémissantes, el ser- renl la précieuse relique. Quelque minutes aprés la lui avo«r reprise, on y subslilue one image de sainteté, les mains restent inerles et immobiles. M. lecuré la reprend, la bénit, y fait le signe de la croix et la replace entre ses mains, qui tressaillenl et la pressent en tremblant. Je laissede cöté les manifestations de piété el de foi qui se produisaienl parmi les assis tants. lis n'avaient pas lu non plus le docteur Uoëns, évidemment, et ils élaient émus. Je ne ine suis pas associé a ces manifestations avant tout je voulais voir et Luen voir tandis que mes voisins priaient, je regardais. S'il en est qui, aprés avoir vu comme inoi, osent soutenir qu'il y a la quelque supercherie, je les plains. Pour croire a une fraude dans ce phénoméne qui se renouvelle réguliérement, depuis sept ans, loutes les semaines, aux mé- mes jours el aux mèines heures. sur la per- sonne d'nne pauvre paysanne illetlrée, dans une chambre sans meubles, en plein jour. au milieu de vingl personues qui reutourent jus qu'a la toucher, il faut une crédnlité plus robuste que n'en a jamais demandé la foi a aucun miracle. Un peu avant trois heures, M. le curé fait reculer 1'assistance devant le siége de Louise; une parlie est refoulée dans la pièce voisine. II faut faire place pourle nouveau phénoméne qui va se prodnire. Tout a coup, en effet, Louise tombe de son siége, ou plutót roule élendue a terre. Je n'ai jamais rion vu de pareil a cette chute, sans bruit, comme cel le d'un corps dénué de 'pesenteur. Une ombre passé devant vous, el l'extalique se trouve coucbée tout de sou long sur le sol. sans que vous sachiez comment, enveloppée herméti- quemenl dans sa robe, donl pas un pli ne s'est dérangé, et qui reeouvre jusqu'a ses ta lons. Elle resteainsi immobile; puis on entend un profond soupir, et ses bras s'étendent en croix. Trois heures sónnent. Louise Lateau reste habituellernent étendue pendant une lieure, puis elle se reléve.s'age- iiouille, prie, se rasseoit et sans transition rentre dansla vie commune. Je n'ai pas assistè a cette derniére parlie de l'exlase. Dix minu tes aprés la chute, nous avons quitté la mai sonnette. La mère, qui n'avait pas cessé une minute de pousser son aiguille, d'un air pus- sablemenl bourru, pour dire la vérité, nous vit parlir avec soulagemènl, et je crois que ce fut avec une égale satisfaction que les soeurs de Louise nous ouvrirenl la porte. Dehors, un petit marchnnd s'était installé avec une boutique portative. II vendait des médailles, des photographies de la maison, mais pas de photographies de la stigmatisée. Elle a fait promeltre a ses sceurs de ne jamais souffrir qu'on fit son portrait. Plusieurs des assistants auraient voulu tremper leur mou- choir dans le sang des plaiesnous avions un évèque avec nousil en a demandé la permission a la mére, qui la lui a refusée sans aucuncprécaulion oratoire. II est certain que ces pauvres gens sont fort importunés du bruit qui se fait autour d'eux, et qu'ils voudraient bien qu'on les laissat en repos. Je suis reparli pour Manage lout troublé. Jamais aucun spectacle ne m'avait remué aulant que celui-la. Mais je ne venx pas ajou- ter une seule reflexion a mon rócitVoila ce que j'ai vu je le raconte, puisque je suis un chroniqueur. Si l'on medemande maintenant: Qu'eu concluez-vous je me bornerai a répondre Concluez-vous-mèine. Cliroiiiqiic locale. C'est le Mardi, 26 Oclobre prochain, qu'aura lieu dans tout le pays le renouvelle- ment partiel des Conseils cornmunaux. Les Membres de notre Administration-Mo- déle qui doivent ètre remplacés ce a quoi nos Elecleurs auront le bon esprit de pour- voir sont, outre M. BECUWE, qui est mort, six autres qui sont vivants.... mats bien indisposés: On les dit hydrophobes: Ce qui ne nous élonne guére, vu l'étal des eaux en notre bonne cilè yproise, En tèle de ces six viclimes du devoir et..'., de l'obéjssance passive aux ordres de J'Hom- me Ficelle, marche le Major-Commandant de notre milioe citoyenne, le brave el valeureux chevalier HYNDERICK: On parle beaucoup muis ceci disous le bien bas de peur de blesser sa modestie de l'incroyable auda- ce et du courage indomptable donlil lit preuve l'autre jour, rue de Dixmude, dans un combat singulier bien singulier en effet conlre un monstre rnarin qui avait tie longues defenses et loutes les qualités qui augmentenl Ieprix du poisson: Bref qui etail comme uu Turc beau. Dans la ligne des simples pioupious c'est GUGUSSE. autremenl dit M. le Conseiller BRUNFAUT, qui répond au N° 1. Ce n'est pas de sa faule s'il occupe cette place: II se trouve la rangé par ordre alphabetique el l'oeil résigné lixé sur un rapport qu il n'a pu a lui seul ni commencer ni actiever, Ie pauvre malade semble dire: Je n'en puis plus: Je donnerui ma démission de eel emploi qui, feue /'OPINION avail bien ruisun de le diren'a jamais élé diyne de mon intelligence! M. RABAU, qui répond au N" 2 ou plutót qui ne repond plus du lout, a fair plus de- cidé que son voisin. II a, lui, le bon esprit de crier: Je n'ai que faire de voire Con- seil communal. Nous voici déja au Porie Etendard de la troupe: Ce beau guerrier n'est autre que M. le Conseiller VANDEN BOGAEBDE: De sa mam ferme el resolue il tient le drapeau, dont la liampe ressemble a s'y méprendre a un énorme saucisson de... BOULOGNE. Sur féloffe llollanle de eet élendard... boulon- nais on lit cette devise: On ne mg pren- dra pluset sur le havre-sac du noble combattant de la grande cause libérale, cho rale et communale on lit avec étonneinenl... et force faules de francais: SOCIÉTÉ DES CHOEURS, Vu Vice-Président, S. V. P. Saluons ici le noble chevalier nicois de STUERS: Son plastron n'est autre chose qu'un N° du journal 1'Opinionce mème numéro oü il fut prouvé que notre illustre Conseiller communal ne sait pas settlement coucher correclemenl sa signature sur le papier. Son regard, perdu dans Ie vague, semble pourtant etïrayer énormément deux autres de nos Conseillers cornmunaux, jadis grands radicaux, aujourd'hui... petits doctrinaires. Le mot de la fin, le mot pour rire, nous est donné par le soldat n° 5: M. I'ex tannenr et acluel conseiller communal VAN ALLEVNES. Dans un moment de doux épanchéinent il aurail fail en présence d'un de nos amis, un jeu de mot charmant, mais un vrai jeu de inol, bien que nous hésilions énormément a rendre le pauvre homme responsable d'aulant d'esprit J'ai déja disail-il fail su/fisamment de cuirs d tHotel de-Ville b pour que je songe u prendre ma retraite. Et voila MM. HYNDERICK. BRUNFAUT. RABAU. VAN DEN BOGAERDE. DE STUERS. VAN ALLEYNES. ET UN ANONYME. Allons M. HENRI Appuycz bien fort sur la ficelle ce ne sera pas de notre faule si vos pantins ne secassent pas l'épidei ine politique. AVIS A QUI DE DROIT. On se plaint, depuis quelque temps, avec beaucoup de raison, des impertinences de certains employés commis au guichel de la station d'Ypres.lls se refusent, contrairement a leurs devoirs, a délivrer des coupons pour les stations entre Courtrai et Gand, notain- ment. lis exposenl ainsi les voyageurs a tou tes sortes de désagrémenls a la station de Courtrai. Si leurs insolences vis-a-vis de MM. les voyageurs se repétenl, nous cugageons ceux-ci a porter plainte a la Direction des Chemins de Fer. Tout voyageur qui ne se présente pas trop tard a inconteslablement droit a un coupon direct. ASSOCIATION DES ANCIENS ÉLÉVES ET PROFESSEURS Mardi dernier avaient lieu l'Assemblée Gé nérale et le Banquet annuel de cette Associa tion. Le grand nombre d'ndhésions parve- nues a la Commission Directrice prometlait une fète des plus brillantes. Hatons-nous de dire que la journée du 28 Septembre a pleincment répondu a cette attente. L'Assemblée Générale s'ouvrit vers 11 heures et demie par de chaleureuses paroles de bienvenue adressées aux Membres par le Président de I'Association, M. Eugène Struye. II commenca par remercier les Membres présents de leur zèle el de leur dévouement et par rendre hommage au Collége calholi- que d'Ypres pour les succés nombreux et éclatants qu'il avait remportés cette année. Puis il signala en termes éloquents lout le bien que le Collégéa'rléja produit et les émi nents services qu'il est appelé a rendre a la cause de la Religion et de la Patrie. Inutile de dire que ces paroles recurent une approbation unanime. L'ordre du jour appelait en second lieu le rapport sur la marche de l'ÜEuvre durarit l'exercice 1874 76. M. Victor Begerem, Se crétaire de l'OEuvre, donna lecture de ce rap port que la Commission Directrice a bien voulu metlre a notre disposition el dont les données si salisfaisanles rencontreront chez nos lecleurs un accueil non moins sympa- thique que celui qui leur fut réservé Mardi dernier. Messieurs, II y a deux ans nous nous trouvions pour la première fois réunis dans cette salie et nous votions d'enthousiasme les Statuts de I'Association des anciens Eléves el Professeurs du Collége Si-Vincent de Paul. Ce que nous voulions, c'était créer un centre permanent oü nos anciennes rela tions d'amitié trouveraieut moyen de se renouer et oó noire reconnaissance a l'égard de cette excellente Maison d'éducation pour- rait se donner libre carrière. Les espérances qui alors nous animaient. MM., n'onl pas élé décues et en venan'l une nouvelle fois vous rendre compte de la marche de notre OEuvre duraot l'année so ciale qui vienl de s'écouler, je suis heureux de pouvoir vous dire: Cette année a élé en tous points dignede celle qui l'a précé- dée: Car elle a vu grandir et prospérer no- tre OEuvre cette OEuvre a laquelle nous avons vouè toute notre affection, cette CEuvre que nous voulons grande el pros- péro. II apparlient a notre zélé Trésorier a vous faire connaitre l'étal de la caisse: Je crois cependant pouvoir vous affirmer, sans com- mellre la rnoindrc indiscretion, que nous sommes complétemenl a l'abri de la faillite. Dans notre derniére Assemblée Générale nous avons adjoint a noire Association une OEuvre nouvelle: L'OEuvre du Vieux-Papier: Son habile Directeur ne manquera pas de nous donner les détails les plus intéressants sur les débuts si heureux de cette entreprise. A part ces deux points, MM., voici en peu de mots les développements qu'a pris notre Association dans le courant de l'exer cice 1874 75 et 1'influence qu'elle a eu le bonheur d'exercer sur la propagation de l'enseignement calholique: Nous avons recu l'adhésion de 17 nou- veaux membres, ce qui porte le nombre de nos membres actifs au chifïre de 195. Trois Eléves internes ont joui d'une bourse partielle et neuf Eléves externês ont ohtenu, en fesant preuve d'une conduite irréprocha- ble et d'une application soutenue, une ré- duction de moitié sur le minerval. Ce n'est la. MM., qu'un début. Maisquand on songe que ces Eléves que ntius favorisons sont la plupart, grace a noire action, arrachés a i'atmosphére impie de cerlaines écoles offi- cielles suffisamment connues, je .crois que nous sommes déja en droit de nous féliciter de nos premiers essais et d'y puiser un ex cellent stimulant pour l'averiir. D'ailleurs ces demandes de bourses ne feront que s'ac- croitre comme le prouve snfiisamment le fait qu'a la date d'lner il nous éiail déja par venu 17 demandes pour l'exercice prochain. Enfin, MM., un incident, lout a Phon- neur de notre Association, a marqué la ré cente distribution des prix aux éléves de notre Collége: Pour la première fois tine médaille d'or a élé décernée au lauréat de Bbétorique el je dépeindrai suffisamment l'enthousiasme avec lequel cette heureuse innovation a été accueillie en disaiil qu'il a été en Ions points digne de la générosité des membres éminents de noire Association dont nous regreiions aujourd'hui l'abs'ence et aux- quels est dü l'initiative de celle rècompense accordee au talent et a la vertu. Messieurs, je viens de vous décrire l'étal prospèrede notre QEuvrc. Permeltez moi de vous rappeleren termi- nantque succés coin me noblesse oblige. On demandait un jour a un vieux guerrier ce que c'était que vaincre. Vaincre, répon- dit-il, c'est aller en avant. Souvenons-nous toujours de cette fiére parole, qui doit être notre devise, afin que cédant a l'impulsion entraiiiante du devoir, nous conlinuions de vaincre, c'est-a-dire, d'alleren avant dans la voie large de la pra tique d'une amitié sincère et du dévouement a la grande cause de l'éducaiion chrélienne La parole fut ensuite donnée a M. P' Van- dendriessche pour faire connaitre l'étal de FOEuvredes Vieux-Papiers. Les applaudisse- ments qui soulignérent les principaux passa ges de son discours témoignérenl fréquem- ment avec quelle satisfaction les assistants recevaient Laiiuonce des heureux debuts de cette Gvivre. Nous avons pu également nous procurer ce coiriptc-rendu: OEUVRE DES VIEUX PAPIERS. Etal de la Caisse an 15 Septembre 1875. Papiers vendus en ville. fr. 167 80 Produil de timbres-posles 23 00 190 80 Journées, transport de caisses, frais d'impression, achat de mauvais livresfr. 123 01 Reste en Caisse fr. 67 79 Espèces en Caisse fr. 67,79 Papier couleur vendu 83 45 Papiers en magasin eslimés 400 00 Total fr. 551 24 Tel est, Messieurs, le résultat ohtenu pen dant les huil premiers mois de l'année. Notre OEuvre tie dale que du premier Janvier 1875. Ce résultat, quoique salisfaisant, est pour tant loin d'atteindre ceque nous espérons pour l'avemr. A l'appui de cette espérance j'aurais voulu pouvoir vous présenter la stalislique des benefices réalisés par d'aulres Sociétés, mais, les renseignements precis me faisant dèfaut, j'ai dü renoncer a ce pro jet. Pour ce qui regarde notre OEuvre, j'ai la conviction que le produit peul en être dou blé, méme triplé. Mais pour obtenir ce résul tat il me faut le concours de vous tons, Mes sieurs, et ce concours,vous me permeltrez de le considérer comme définitivement acquis, car vous nous avez déja donné trop de preu- ves de dévouement pour pouvoir en douter un seul instant. En tre-temps, notre CEuvre el le but que nous nous sommes propose en I'organisanl ne sont pas assez connus. A vous, Messieurs, d'en propager partoul la connaissaince. Usez partout de voire bonne influence: Tachez d'inlroduire chez vos parents, chez vos amis et connaissances l'usagedu panier placé soit au bureau, soit au magasin, et desliné a recevoirles papiers inutiles en attendant que noire commissionnaire les vienne mensuel- lement enlever. Bien des personnes vous di- ront que cela n'en vaut pas la peine. Mais qu'on ne l'oublie pas, cesonl les petits ruis- seaux qui forinent les grandes riviéres. Un autre moyen bien facile pourcontri- buer a ia prospérilé de notre CEuvre serait de créer des sous-comités dans les localités oü résident plusieurs membres de notre As sociation, parexemple a Lichtervelde, Wer- vicq, Menin et dans bien d'autres lieux. Ces Messieurs n'auraient pas la besogne difficile; il leur suffirait de s'enlendre pour réunir des quantilés de vieux papiers qu'ils m'expédie- raient tous les six mois. Outre le bien qu'ils feraient, ils s'acquerraienl ainsi un litre de plus a notre juste reconnaissance. Au chapitre des recettes vous avez pu re- marquer qu'il est fait mention dn produit de vieux timbres-posles monlant a 23 francs. C'est la, Messieurs, une ressource qui n'est pas a dédaigner. Je vous engage done, a rri'en procurer le plus possible. Depuis le commencement du mois d'Aoüt j'en ai réuni au dela de7000 et j'espére arriverau nombre de 100,000 pour la fin du mois de Juillet prochain. II est un autre point, Messieurs, sur lequel je voudrais attirer voire attention. Outre le but de procurer des ressources pour Ie sou tien et la propagation de l'enseignement ca lholique, il est un second but que nous ne pouvons pas perdre de vue, c'est de retirer de la circulation tout livre, journal ou illus tration qui porie alteinte a notre sainte reli gion ou aux bonnes moeurs. Sous ce rapport aussi notre oeuvre a déja fait quelque bien. Parmi les livres deslinés au pilon se trouvent deux editions completes des ceuvres de Vol taire. lesouvrages de Paul DeKock, Eugéne Sue, plusieurs ouvragesproleslanlselenviron 100 kilos de mauvais journaux. Un des moyens les plus sürs d'atteindre ce bul d'époralion serait l'offre faite d echanger les mauvais journaux contre d'autres feuilles mais jusqu'a présent je n'ai guére été a mème d'exécuter ce projet, les journaux en quantité vouluem'ayant faitdéfaut. J'espére, Messieurs, qu'appréciant le grand bien a opérer vous vous empresserez de ine prèler aussi de ce cólé voire puissant concours. Parmi les livres qui me sont parvenus, j'en ai trouvé un assez grand nombre utiles aux éléves des classes lalines. Plusieurs déja ont servi durant l'année qui vient de s'écou ler. Quant aux livres ppuvant servir aux bibliothéques, je voudrais que l'un ou l'autre de Messieurs les Professeurs voulüt bien se donner la peine de venir chez moi, une fois par mois, pour en faire l'examen et le triage. Je termine. Messieurs, en vous exprimant toute ma reconnaissance pour l'appui que vous avez bien voulu aceorder a l'ceuvre et le doux espoir de voir ceux qui jusqu'a pré sent sont restés inaclifs imiter l'exeinple de leurs confrères les plus zélés. Quant a moi, disposé a tout faire pour le bien de notre oeuvre commune, ne m'épargnez pas, Mes sieurs. Souvenons-nous toujours qu'en tra - vaillani pour le bien-ètre de la jeunesse, nous remplissons le grand devoir de la charité chrélienne. Dieu un jour nous en rècompen se ra A son lour M. I'avocat Biebuyck se leva pour faire connaitre l'étal prospére des finan ces de la jeune Association. Puis conlormé- ment au vceu qui lui avait élé exprimé par la Commission Directrice, il présenta, dans un discours éloquent, des considerations de l'ordre le plus élevé sur. les Devoirs des catho/iqucs. M. le Président pria M. Biebuyck de consigner par éerit ses belles paroles et l'Assemblee adopta par de longues accla mations la proposition de distribuer aux Membres de I'Association ces pages d'une si haute porlée. Reslait a l'ordre du jour la discussion des propositions parvenuesau Bureau. Le Secrétaire donna d'abord lecture d'une proposition, porlanl la signature d'un grand nombre de Membres et teiidaul a faire célé- brer chaque année, le jour de la rétiniou générale, une messe pour le repos de l'aine des associés défunls et pour la prospérilé de l'CEuvre. L'Assembiée s'associa a celle demande par acciamatiom Aprés une longue et intéressante discus sion l'Assemblée èrnil le vceu de voir s'établir a Ypres une section de l'OEuvre de St Char les Borromée, puis les Membres se séparé- renl, pour se retrouver peu aprés au Cercle catholique, oü devait avoir lieu le Banquet. A 1 heure tous se trouvaient de nouveau réunis: L'amitié était dans tous les cceurs. Au dessert, M. le Chanoine Boone, Doven d'Ypres, porta le toast au Rape, a I'linmoVtel Pie IX! Au defenscur inlrépide du droit, de la justice el de la vérité! Au Docteur in- faillible préposé par Dieu pour gouverner son Eglise! Au bien-ainiè Prisonnier du Va tican, auquel notre amour tresse unu couron ne que ni l'envie ni le crime ne pourront arracher! A Pie IX, Pape et Rui! De longues acclamations saluérent ce toast qui répoiidail si bieu aux sentiments de l'As semblée. L'amour dela Patrie s'allie a l'amourde la Religion dans tont cceur calholique! M. Eugéne Struye, President de I'Association, se fit ('heureux interprélede ce sentiment en proposanl la santé de S. M. le Roi des Beiges- Au Roi, personinfication éminente de la Pa trie! Au Roi, gardien naturel el constitution- nel des droits et des liberlés de la Belgique calholique! Au Boi, préposé par Dieu pour, protéger et défeudre le Bien, puur empécher et restreindre le Mal dans l'etendue complé te de sa puissance tulélaire. A notre Dynas tie qui est le Palladium de l'indépendance nationale et qui doit étre la pierre augulaire oü s'appuient le vrai progrès et les saintes libertés. Dieu el Patrie! Dieu et le Boi! C'est le cri des catlioliques! Les cris répétés de Vive le Roi! ac- cueillirent ces patriotiques et clirétiennes paroles. M. N. Meersseman but a la santé de l'Evê- que, Ie Pére et le Tuteur de notre Collége calholique. Le digne Vice-Présidenl de I'As sociation sul recueillir une abondante mois- son d'applaudissements en montrant par l'Histoire et par les fails contemporains que c'est toujours en altaquanl les Evèques que l'impiélè commence sa guerre contre l'E"lise et contre les institutions catholiques. On^vise les chefs: A nous de nous ranger autour de nos Evèques pour défendreet faire triompher la plus sainte des causes. M. Victor Begerem. secrétaire de I'Associa tion, porta ensuite Ie toast au Collége Saint Vincent-de-Paul el a ses dignes Professeurs. Aprés avoir rappelé le souvenir des anciens professeurs el spécialemeiit du premier prin cipal, le vénérabledoven de Thieit, M.Denys, il rendil hommage a la science et a la vertu de ceux qui aujourd'hui mème. s'inspirant du noble exemple de leurs prédécesseurs se dêvouentii l'CEuvre de l'éducalion chrélienne- et, pour résumer les sentiments qu'un pareii toast soulevail dans tons les cceurs. il bul a la prospérilé du collége.a la santé de M. Hou- tave son bien-atmé principal, Ie vénéré pré sident d'bonneur de l'Assoaialion. Les bruyantes acclamations qui accueillirent ces paroles ne cessèrenl qu'au moment oü M. Houtave se leva pour répondre aux marques d eslime et de vive sympathie de l'assemblée. Apres avoir remercié ses anciens éléves dé leur affection, l'oraleur paria admirablement des droits et des devoirs de l'Eglise dans l'en- POUR UN PAUVRE PRÉSIDENT, DU COLLÉGE ST-VINCENT DE PAUL. m ACTIF. PASSIF. SITUATION GÉNÉRALE.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1875 | | pagina 2