LES LARBES D'ÜMS MERE. Mercredi IS Octobre 1875 10' année Le Journal parail le Mercredi et le Samedi. Les insertions content 15 centimes la ligne. Les réclames et annonces judiciaires se paient 30 centimes la ligne. Ou traite a forfait pour les insertions par année. Un numéro du journal, pris au Bureau, 10 centimes. Les nutnéros supplérnentaires commandés pour articles, Réclames ou Annonces, content 10 fr. les 100 exemplaires. Po- C H E M I IV S BB Bi F F BB. 1 OCTOBRE. ÉLECTIONS COMMUNALES. Les éleclions communales sonl proches. Et il importe que dans chaque commune cha- que électeur se fasse nne idéé juste de leur importance. II est patent qu'aujonrd'hni les éleclions communales onl pris un caraclére politique qui a le pas. Chaque éleclonr done, s'il vent agir avec intelligence el honnétcté, aura a se deman- der: Quel esl le parli qui mérite mon vote el non appm? Or, pour juger la valeur politique d'un parli, il faul. examiner non-seulemenl ses paroles, mais encore el principalement ses actes. Deux partis sont en présence. Le parli calholique et le parti liberal. Le parli calholique, c'esl celui qui est re- présenlé au pouvoir par un minislère, a la modéralion duqnel nos adversaires eux-mê- mes sont forcés de rendre hommage; c'esl le parti qui eslime que la justice doil èlreitn- parlialemenl rendue el que le pouvoir judi- ciaire ne peul él re asservi a rendre des ser vices poliliques; c'esl le parli qui respeete la volonté des mor Is el ne refail point les testa ments, et sauvrgardc le repos et la sainlelé de nos cimeliëres; c'ost le parli qui met la religion et la morale comme hase el princi pe de lont enseignenienl el de louie école; eest le parti qui, depuis que la Belgique exisle avec ses liberies conslilutionnelles, n'a porté alleinle a auciine liberie, qui a loujours respecté el défendu la Iranquillilé publique, ADOLPI1E FAVRE. (Reproduction interdile.) et qui jamais n'est descendu dans la rue pour imposer violemment ses volonlés. Le parti libéral, c'esl Ie minislère Bara en perspective, e'est la Justice et les Tribunaux ravalés a l'élat de domesticilé politique, c'esl la menace et la violence dispersant nos pro cessions et nos pélerinages, en attendant qu'elles pénétrent dans nos églises, e'est nos cimeliéres outrageusement violés, nostesta- menls arbitrairemenl refails, nos fondations détournées de leur but, e'est la suppression de la loi de 1842, le prèlre mis a la porie de l'école, en attendant l'enseignemeni laïque et obligatoire, el nos enfants livrés a löutes les incertitudes el a tous les dangers d'un enseignemement sans Dieu; e'est la violence érigéc en principe, la révolte praliquée com- me un droit. Que chacun veuille bien y réfléchir: ce nesont pas la de vains mots; c'esl uneréa- lilé qui saute aux yeux de tout bomme qui vent les ouvrir. N'est il pas vrai que les associations libé- rales, réunies a Bruxelles, onl choisi pour leur président M. Bara, comme étanl mieux que tout autre la personnificalion des prin cipes et des lendances du libéralisme? A Liége, a Gand, a Bruxelles, qui done a atta qué et dispersé a coups de baton el de soleil, nos processions el nos pélerinages, si ce n'esl le libéralisme? El plus lard dans quelle pres- se a l-on trouvé laniöt l'approbalion de ces violences, tarilöt des paroles d'excuse pour les coupables ct des paroles de blame pour les victimes? Dans la presse libérale. Qui ne sail que, sous l'influence néfaste d'un ministère tombé, mais qui peul revenir il fut un lemps ou beaucoup de catholiq'ies redoulaient de coufier leurs droits et leurs intéréts a nos tribunaux, et oü le parli libé ral semblail avoir dans certains préloires dix pour cent d'avance, el plus? Lisez les feuilies libérales, et vous saurez immédiatement qu'elles ne demandent pas mieux que de bannir immédiatement la religion de toutes les écoles oLïicielles, et de séculariser, c'est- a dire profaner nos ciinelières. - Aux éleclcurs de faire leur choix entre ces deux partis, et de marquer leurs préférences. S'ils croient sincéremenl que le libéralis me marche dans la voie de la vérilé et de la justice, qu'ils votent pour la liste libérale. S'ils pensenl au contraire que les calholi- ques sont les vrais défenseurs des principes d'ordre el de justice, qu'ils votent pour la lisle calholique. Et qu'on ue vienno pas nous dire que nous exagérons l'importance de nos éleclions communales, et que du vole d'un électeur a la direction générale du pays il y a une incomtnensurable distance. Nous savons par- faitemenl qu'un vote isolé neconstitue qu'un faihleson dans la grande voix electorale, el que les éleclions communales ne sont pas toutes puissanles en politique. Mais nous savons aussi, et personne ne peut I'ignorer, que les éleclions communales constituent ac- luellement un rouage important de I'ordre politique. En présence de l'intérèl supérieur que les éleclions ont a sauvegarder, les amities et les inimiliés, toutes les considerations de I'ordre privé doivenl faire silence pour laisser la pa role a la conscience et au devoir. RECOMMANDÉ A NOS AMIS. ENCORE L'OEUVRE POLITIQUE. Nous avons parlé, dans un précédent nu méro, de l'importance de l'ceuvre politique, et nous croyons qu'il nesera pas inopporlun de revenir de nouveau sur ce point. Inlimemerit liée aux ceuvres inspirées par la Ibi el recevant d'elles, dans un perpétuel contact, des élémenls de force et de vie, I'oeuvre politique, essenliellement militante de sa nature, leur donne en échange celle protection extérieure qu'elles ne peuvent pas toujours s'assurer a elles-mêmes el quo le chrélien n'a pas Ie droit de négliger. Suivant la puissance du libéralisme, hs résislances qu'il rencontre ou les nécessités que lui impose la situation de l'esprit public, on voit les associations charitables enlravées dans leur développemenl ou tracassées, la religion devenue suspecte et traitée comme lelie, lelroupeau dispersé, les pasteurs jetés a la fronlière ou dans les cachots, l'enseigne- ment de la doctrine el le recrutemonl des ministres du culte entourés de précautions jalouses et d'impossibililés morales, l'Église spoliée dc ses biens, les trésors des biblioiDe ques perdus a jamais, les temples livrés a des aposlats, les pieux asilestransformés en chan celleries, en bureaux de posle, voire même en corps de garde pour les piquets de cava lerie. Nous ne parions pas des derniéres fu- reurs de la démagogie en délire, des incendies et des massacres dont l'horreur fail trembler ceux-la meines qui, seinant le vent, ont da s'allendre a rècolicr des lempêtcs. Et pourquoi done lout cela urrive-t-il, si ce n'est, le plus souvent, paree que Taction des loges ou d'un pouvoir envahisseur a étê plus puissanle que les efforts déployés par les amis de la bonne cause. Une tribune, un journal, une association d'hommes qui savent se dévouer et souffrir pour leurs principes, ont déjoué bien des projels mauvais et servi de point de départ aux plus salutaires réformes. C'est au prix de lutles incessantes et soutenues pendant de longues années quelesconservateurs francais ont conquis celle liberie de l'enseignement supérieur, dont Ia fondation des universités calholiques a été Texpression iinmédiate et qui leur apparait aujourd'hui, après tant de désastres, comme un véritable élément de rénovation sociale. Mais nous n'avons pas besoin d'aller cher- cher des lecons au dehors. Notre histoire contemporaine est véritablement sur la ques tion qui nous occupe, an enseignement per pétuel. Souvenons-nous seulemenl des treize années de la domination doctrinaire. Nos droits les plus chers étaient enlamés Tun après Tautre, el chaque jour nous avions a redouter, a constater quelque nouvel empiè- tement, au point que la Constitution tou jours hypocrilement adorée étail de fait devenue méconnaissable. Cela dura ainsi jus- qu'au moment oü une réaclion énergique de Topinion amena les fameuses journées du 11 juin et du 2 aoüt 1S70, et alors qui ne le sail?ce fut Tceivre politique qui eut Thonneur de sauver loutes les aulres. Le parli libéral, furieux Je voir sa proie échappée, se reproehe a Iui-mème d'avoir Poperinghe- Ypres, S-1H,7-00,9-30,10-53,2-13,5-05,9-20. Ypres-Poperinghe, 6-40,9-07,12-05,3-57,6 Ö0,8-4S,9-y0. peringlie-Uazebrouck, 7 03, 12-28, 4-17, 7-13. Hazebrouck Poperinghe-Ypres, 8-38, 9 80, 4 10, 8-28. Ypres-Houters, 7-80, 12-23, 6-43. Roulers- Ypres, 9-28, 1-80, 7-80. Kouiers-Bruges, 8-48, 11-34, 1-13, 8,18, 7-36, (9-88. Lichierv.) Lichierv.- Thouroul, 4-23 ra. vers Östende. Bruges-Rou- 7 28, 8-28, 12-80, 8-00, 6-42. Lichterv.-Courlrai, 8-28 m. 9 01, 1,30, 8,37 7,21. Ypres-Courtrai 8-34, 9-49, 1 1-13, 2-33, 3-23, Courlrai-Ypres, 8-08, 11-02, 2-86, 3-40, 8-49. i pres- 'Ihourout, 7-18, 12 06, 6 20, (le Samedi a 5-80 du matin jusqu'a Langhemarck). Thourout- Ypres, 9 00, 1-25, 7 43, (Ie Samedi a 6-20 du matin de Langhemarck s Ypres). Coiujnes-Warnêton-Le Touquet-Uouplines-dn«e«töres, 0 00, 10,15, 12-00, 6-28,Armentières-Houplines Le Touquet-War- nêlon-Comines 7-23, 10,30, 4-10, 8 -40. Cominos- Warnêton 8 43, m 9-30s. Warnêton Comines 8-30, 9-50, Courtrai Bruges, 8-08, 1 1-00, 12-38,4-40, 6-53. 9-00 s. (Lichierv.)Bruggs-Cottrtmi, 8-28, 12-30, 5-00, 6-42. Bruges, Blankenberghe, Heyst, (Station) 7-23, 11-08, 2-50, 7-35, (bassin) 7-31, 11-14, 2-56, 7 41. lleyst, Blankenb,Binges, 5-45, 8,25, 11-25, 3-30. Ingelinunster Deynze Gand5-00,9-41, 2-18. lngelmunster-Z)e)/?tje, 6 10 2' cl., 7-18. Gand-Deynze-/m/W/zumster, 6-58, 11-20, 4-41. Deynze Jngelmunsler1-00. 2* cl. 8 20. Ingelinunster-Ansegliem, 6-03, 12-55, 6-13. Anseghem-Ingelmunster, 7-42, 2-20, 7-45. Liehtervelde-Dixmade-Furnes et Dankerke, 6 30, 9-08, 1-33, 8-00. Z)«nAer/ce-Fumes-Dixmude et Lichterveldc, 6-33, II 10, 3-40, 5-00. Dixmude-A^teuporr,9-30,2-20,8-45. Nieup-/)i>m, (bains) 10-43, 4-10. (ville) 7-30,12 00,4-20. Thou rout- Ostende, 4-50, 9-15, 1-50, 8-05. Oslende- Thouroul, 7-55, 10-10, 12 23, 6-15. Selzaete Eectoo, 9-08, 1-25, 8-25. Eedoo-Selzaete, 5-38, 10 15, 4-22. Gand-Terneuzen, (station) 8-17, 12-23, 7,30 (porte d'Anvers) 8-30, 12-40. 7-43. Terneuzen-Gand, 6 00, 10-30, 440.- Selzaete-LoAerezr, 9-04, 1-30, 8 30. (le Merer. 5-10 m.) Lokoren-Ssfxaefe, 6 00, 10-23, 4 43. (le Mardi, 9,30.) <J O rv ie li r-ir-oiVDArToiii COURTRAI, BRUXELLES. Courtrai dép. Bruxelles arr. 0,37 9,20 10,83 1,38 12,33 2,25 3,47 6,14 6,35. 8,54. COURTRAI, TOURIUI, LILLE. COURTRAI, GAND Courtrai dep. 6,42 12,31 3,-44 Gand arr. 8,01 1,51 5,04 BRUGES, GARD BRUXELLES Btuges d. 6,49exp.12,34, 2,32, 3 43,ex. 6,43. Gand a 7,34, 1,49 4-07, 4,28, 7,58. Bruxelles 8,50, 4 00, 6,02, 9-31. 6,40. 7,56. BRUXELLES, COURTRAI. Bruxelles dép. Courlrai arr. 5,22 8,02 8,28 10,46 12,21 2,44 8,33 7,56 6,47. 8,44. Courtrai dép. 6.37 10,56 2,84 5,34 8,47. Tournai arr. 7,28 11,47 3,48 6,39 9,41. Lille 7,38 12,08 4,00 6,35 10,00. Li lie dép. Tournai Courlrai arr. LILLE, TOURNAI, COURTRAI. 3,15 8,2z 11,03 2,22 5,20 5,42 8,56 11,29 2,40 3,39 6,34 9.47 12,26 3,38 6,33 GAND, COURTRAI. Gand dép. Courtrai arr. 5,15 6,34 9,38 10,31 1,28 2,49 4,24 3,31 7,21. 8,42. Bruxolles dép. Gand arr. 6,00 Bruges 7,13 BRUXELLES, OAND, BRUGES. 8,14 11,33 3,12 exp. 4,89 exp. 9,41 10,34 1.13 3.23 4,20 2,38 4,37 8,11 6 37 7,22 3,28. 7,33. 8,53. a PAR Suite. Voir le numéro précédent. Berlhe poussa un long sou pi r qui semblail dire: IN'esl ce que cela el sa paleur fit place a un vif incarnat. Lucien lui-même cessa de tourmenler le sable et écoula plus Iranquillemenl. Je vous les prèterais. je vous les donnerais, de bon coeur, ces soixanle mille francs, dil Eer I lie.. Je crois bien I dil Georges, vous êtes assez riche pour cela. Mais je ne le puis pas. Yoiis ne le pouvez pasEl pourquoi done? Vous n'ignorez pas que mon onele esl resté administrateur de mes biens une pareille opera tion ne peut s'tffecluer sans qu'il en ait connais- sance. Eh bien Vous devinez ee qu'il fera Berlhe a raison. du Lucien jamais notre père neconsenlira a éviter la vente par ce moyen )a fortune de sa nièce est trop sacrée pour lui. Vous voyez, fil Berlhe. - Opcndant, j'avais cru... LI n yj fuut pas songer, rien ne le fléchira, dil avec un soupir la jeune fille. George's deviul sombre. r^..rn-rn.-|-'- -M-r-T»-,wTlp j iIj IIBIIBIH— Vous me desespérez, dit-il en baissant <es yeux. V Un moment de silence suivit les derniers mols de Georges. II cherchait cependant qnelque autre moyen d alteindre le bul qu'il se proposuit, ct il cherchait vainement. Berlhe, de son cólé, faisait appel a lout son courage, <i lout son dévouemenl, pour Irouver ce moyen, on plulól I'offrir, car elle I'avait bien Irou- vé, elle y pensail même depuis un moment, et tool a I hem e, elle avail tremble a l'idée que Georges y songeait peul-être. La je ine fille avail counu, a peine adoleseenle, Ie projel formé par sa mere moiiranle, de I'unir a Georges qtiand elle avail eu di.x-sept ans, elle v (in volontiers consenli. non qu'elle eul sen I i pour son cousin cetle affection vive qui est quclqiiefois Ie piécurseur de I'amour mais elle avail pour lui une amilié sincere, et elle supposait ingénument qu il n en fallait pas davantage pour êlre inutuelle- menl heureux. Mais quand Georges eut passé quelque temps a Paris, el que Berlhe eul atleint vingt ans, elle réflé- chit beaucotip a ce mariage c|ni déjii élail devenu a pen prés impossible, et elle s'en fclicila secrète- menlelle sentait que Georges u'élail pas I'homme de son rève il y avail enire son caraclére el le sien trop de conlrastes, enlre lenis gouts trop de dissemblance, pour que la jeune fille put espérer le bonheur dans une semblable union. Plus Georges s'élail, pour ainsi diie, enfoncé dans son existence mercantile, pins Berlhe avail send seleindre le pen de sympathie quelle avail pour lui. Aussi, grande fut son emotion lorsque, en réflé- chissant an moven dont Georges venait de lui parler, pour éviler la venle, elle comprit que son cousin avail presque frappé juste en effet, si M. de Cernay pouvail refuser d'élre obligé par sa niêce, il u aurail, évideminent, pas les mêines scru pules s il s'agissail desa fille, de la femme de son fils. Ainsi, que Georges épousat Berlhe, el Ie mal heur élail conjuré. Georges n avail pas senli celle nuaacc Berlhe devail-elle la lui faire reinarquer? C'élait ce qu elle se deinandait avec line doulou- reuse angoisse. idle pouvail, évideinment, saurer M. el madame de Cernay mais a quel prix En sacrifiant peul élieson avenir, en se haul pour la vie a un hoinme bon, sans doute, mais qui lui élail inoralement, inlellecluellcinenl étranger qui vivail d'une autre vie que la sienne, «I ne comprendrait aucuue de ses aspirations. II v eut en elle un violent combat son amour pour son oncle et sa tante lullait contre un sen timent terriblement fori I'amour de soi-mème peut-on raisonnablcment l'appeler égoisme, quand il se présente sous un semblable jour Qui sail même s'il nc fallait pas que la jeune fille allat luer au fond de son coeur quelque espérance bien cachée, quelque projet caresséavec amour Elle avail vingt et un ans, I'Age oil lame de la feuime sent inipérieustmenl le besoin de se don- ner qui sail si elle n'avail pas fail cc don de son Atne et s'il ne faliail pas la relirer violeinmeii| pour en disposer de nouveau Cependant, pen a pen, l'émotion fit place au raisonnement Berlhe se dil qu'elle exagérail pcut- être les inconvénients d'un mariage avec Georges, el qil'aprés lont, elle pouvait bien sc résigner a snbir les inconvénients pour épargner a ses vieux parents la douleur qui menacail d'empoisonner leurs derniers ans. Quelle jeune fille, d'ailleurs, voit se réaliser les rèves de son imagination Laquelle Irouve dans le mariage la satisfaclion de ses goi'us, de ses pen chants Combien au contraire, sonl mariées presque contre leur gré, et qui, cependant, sup portent cetle déceplion, en prennent leur parti et finisseni par onbiier, dans leur age nu'ir, les folies extravagances de la jennesse Quand Berlhe, a force de sophismes, se fut a demi convaincue qu'elle pouvail et devait lenter d'ainener Georges dans eet ordrc d idéés elle reprit la parole Ce scrupule vous étonnerait dope de Ia pari de monsieur de Cernay demanda-l-elle a Georges. Quel scrupule II y avail si longlemps que la conversation élail interrompue que Georges n'avail pas a l'esprit les derniéres paroles de Berlhe. Je vous disais que M. de Cernay refuserait d'iwie maiiière inexorable de se prêler a la combi- naison dont vous parlez. En y iéfléohissant, vraiment, je ne le com- prendrais pas êlre aidé par quelqu'un de sa fa- inille, n'cst-ce pas bien naturel Sans doute... a certain degré de pareulé... II ne peut guère y en avoir de plus rappro- ché... Vous êies sa nièce de plus, vous êtes riche, et ce prêt ue vous géne pas. C'esl vrai. Alors il faudrait done qu'il fut complice avec la falalilé. iNon mais raisonnez, et vous verrez qu'avec son caraclére et ses habitudes il ne saurait faire autrement. Voyonsvoire jugement doit êlre plein d'exagération. Et vous, Lueien, qu'en pensez-vous? demanda Berlhe en se lournant vers le jeune officier. Etes. vous toujours du même avis, et ne croyez-vous pas que monsieur de Cernay n'accepterait cette offre qu'autanl qu'elle lui viendrait d un parent plus intime Lucien parui embarrassé. Vraiment, ma cousine, jc ne satirais mepro- noncer d'une luanière bien parfaile, dit-il. II me ssmble, a moi, que mon oncle ne ver- rait la. de ma pari, qu'une aumóne, une charilé. Allous done (il Georges. Tandis que s'il pouvait considérer cette action comme une preuve d'affection filiale, par exemple... Berlhe s'arrêta son langage lui semblait assez clair, assez transparent elle ne pouvait raisonna blcment pas demander A son cousin s'il voulait lui faire la faveur de Tépouser. Lucien était mal a l'aise il se leva et se mi' a marcher a pciiis pas devant son frère et sa cousine.

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1875 | | pagina 1