Ces pays-la les organes libéraux onl eu
soin de Ie lui lui faire comprendrelui
donnent des exemples hons d huiler.
Et que de choses nous aurions adires'il
fallait aborder Ie terrain politique et rappe-
ler les déplorables souvenirs de la longue
domination doctrinaire! Pour l'observateur
impartial il est évident que sans Ie revire-
menl de 1870, la centralisation libérale eül
complétement altéré nos institutions.
Voila Ie libéralisme. A tout hommc bicn
pensant nous demanderons si sa conscience
lui permei deservir, par un vote, les intéréts
et les vues d'un parti qui a un tel passé el
qui nous menace d'un telavenir.
La gravité des actes n'est pour Ie libéra
lisme qn'une question de temps, de lieux et
de circonstances. Que de fois n'a-t-on pas
dit ici mème, a Ypres, quand la rumeur pu-
blique révélait des projets qui répugnaient
profondément atix sentiments de la popula
tion: lis n'oseronl pas! Et cependant ils
ont osé; ils ont disposé d'Ypres en mailres
et comme d'un pays conquis; devanl les exi
gences de fexclusivisme les calholiques n'onl
plus obtenu seuleinent les procédés de cette
juste modéralion que l'on doit toujours a une
minorité; cbaque fois que cela sc* peut on les
repousse systématiquement desaffaires mème
les moins politiques, et l'inlolérance libérale
les blessecruellemenl dans les intéréts vitaux
de l'éducation de la jeunesse.
NOS ECOLES.
Les calholiques soul les ennemis de l'in-
slruction du peuple.
Nos conciloyens Ie savenl bien ce n'est
pas l'enseignemenl, ce n'est pas l'instruc-
lion du peuple que nos amis redoutenl. Les
écoles nombreuses qu'ils ont ouvertes de
loutes parts sont la pour raltester. Mais ils
ne veulent pas que l'on fasse de nos ouvriers
des libres-penseurs; ils ne veulent pas qu'on
les demoralise, et c'esl a les démoraliser que
travaillent ceux qui veulent mettre lepréire
hors de l'école et qui dénoncent les dogmes
religieux comme des idéés superstitieuses
et des préjugés d'un autre age. Le peu
ple, disail Guizot, doil rester religieux s'il
veut rester h/tre. Pour gue ('instruction
soil vraiment bonne el sociulemenl utileil
faul qu'elle soit re/igieuse. Paroles vrai
ment profondes et dont nos adversaires ne
comprendront toule la vérité que iorsqu'il
sera trop lard.
Que nos conciloyens ne s'y méprennent
point. On leur dit aujourd'hui que l'on
cherche uniquement a assurer l'indépen-
dance du pouvoir civil et le respect de l'en-
seignement officiel. Cela est faux. Ce que le
libéralisme veut, c'est la lulle contre l'Eglise,
et cette lulte il la poursuit parlout et tou
jours, et surtout au moyen de l'enseigne-
ment.
LA JESUITOPHOBIE.
En Belgique comme en France, en Prusse,
en Aulriche, en Italië et en Espagne, la
presse libérale aboie sans cesse au jésuite.
Celtesorte d'aboiement sert de réporise a lout.
Nous ne savons comment ce phénomène
arrive, mais il se rencontre de temps a autre
un libre-penseur qui, pris d'un accès de fran
chise, s'amuse a dire eminent la vérité, par-
fois mème a tirer cruellement les oreilles de
l'Aliboron libéral.
C'est ce qn'a fait un jour, un écrivain prè-
tropbobe, fort prisé par nos libéraux, M. F.
Sarcey.
Le Progrès oserail-il mettre sous les yeux
de ses leeleurs le passage suivant échappé
aususdit Sarcey el dans lequel la jésuilopbobie
est verlement laneée
Voici ce morceau en tons points applicable
a notre pays
Jeledéclare solennellement, dit M. Sarcey
je n'ai de ma vie jamais vu un jésuite j'ai
consulté loos mes amis, qui n'en ont pas vu
plus que moi. Qu'il en excite, je n'en doule
pas, puisque tant de geus cn ont peur, ou
font semblanl deles craindre mais les jc-
suiles me font l'effet de ce moine bourru
dontleSganarelledeZ>o?iy«a?J avai^si grande
frayeur.
Tu lui as parlé? lui deinandait son
mailre.
Jamais, répondait Sganarelle.
Tu l'as au moins vu de loin
Point du tout.
Et tu y cois
II faul bien croire a quelque chose,
monsieur.
A supposer qu'il y ail des jésuites, et bcau-
coup, dans notre pays, est-ce qu'ils vous
gènenl? lis font apparemmenl leurs affaires,
el nous faisons les noti esnous vendons
notre vin, notre blé, nos éloffes el notre pro
se, saris qu'ils se mèlent de lous ces tralie
Quelle raison pourrions-nous bien avoir
d'iniervenir chez eux el de les tracasser
Ils elèvenl nos enfants ia belle raison?
lis n'elèvent, j'imagine, que ceux qu'on leur
confie. Vous ne voulez point d'eux pour in
stiluleurs ils ne viennenl pas prendre vos
fils de force. Ils n'agissenl aprés lout, que
par persuasion. C'est a vous dc ne pas vous
laisser per.-uador, el si voire voisin est en
doctnné p;.r eux, c'esl lui tout soul que la
chose regarde.
II est lout a fait librc de mellre son enfant
aux jésuites, si lant est qu'il y ait des jésuites.
II faul de la telérance pour lout le monde,
mème pour les jésuites
C'est une des questions sur lesquellés on
déraisonne le plus volontiers en France. Nous
sommes toujours au temps ou Voltaire écri-
vail Candide.
Mangeons du jésuite! manceons du jé
suite s'écrie, je ue sais oü, un des héros du
roman.
Et depuis lors, on a toujours mangé dn jé
suite, el ceux qui cn ont mangé régulière-
ment et de bon appélit s'en sont fait une
grande réputalion etbeaucoupdemille livres
de rente, et les esprits imparliaux qui refu-
saierit de s'asseoir a la inéme table, étaient
traités de jésuites eux-nièmes, et l'on sail
qu'il n'y a pas d'injure plus grave dans la
langue.
Les jésuites ne peuvent guére exercer d'in-
fluence que dans l'administration du catho-
licisme. Mais je vous demande un pen ce que
cette question peut vous faire, a vous qui
vivez dans la vie laïque.
Ce sont eux qui se sont chargés de peser
sur le concile et d'emporler le dogme de
rinfaillibilité du Pape. Qu'ils l'emportenl, si
bon leur semble Voila un dogme qui nous
est bien indifférent, par exemple Le Pape
est déclaré infaillible; et puis aprés? Mgr
Chigi, disent les journaux, a pris la peine de
démontrer a l'empereur Napoléon III, qire
cela ne changeait rieu aux relations du Saint
Pére avec notre gouvernement. C'élail une
peine fort inutile.
En quoi y sommes-nous intéressés Est-ce
que nous n'en restons pas moins seuls mai
lres chez nous
Si toute leur influence ne va qu'a proclamer
l'infaillibilité du pope, laissons-les faire. II
n'y aura dans le monde qu'uu dogme de plus;
ceux a qui il conviendra d'y croire sont par-
failement libres, et je ne vois pas pourquoi
nous leur óterions ce petit plaisir, qui ne
nous coüte rien.
A NOS GERMANOPHILES.
VEclaireur de Lunéville cite l'extrait sui
vant d'un traité de géographie adoplé dans
les écoles de Prusse et aussi de l'Alsace Lor
raine. Cet ouvrage a pour litre:
Leitfaden für den Unterricht in der Geo
graphic, von Prof. Dr. II.-A. Daniel Weil,
ln>pector-Adjunctus am Ivoeuigl: Pa;dagogio
zu Halle, herausgegeben von Dr. A. Kirch-
boff, Oberlehrer an drr Louise-stsedtischen
Gewerbeschule unt Docent der allgemeinen
Erdkunde an der Kcenigl: Kreigs-Akademiè
zu Berlin. Halle, Verlag der Ruohhand-
lung des Waisenhauses-1872.
II est dit, a la page 173 de la 74c édilion,
aprés avoir parlé de tons les pays composant
rAllemagne actuelle. 103.
Deutsche Aussenlajnder (Schweilz.Liech-
tenslein, Belgien, Niedeiiande, Luxemburg,
Da3neinark(. Die sechs in der Ueberschrift
genannten Siseten werden als anhang zu
Deulschland betrachtet (a), weil sie groess-
lenbeils innerhalb der noiürlichen Grenzen
Deutschlands liegen (b), weil mil weinigen
Aussnahmen diese Laender zum alten Deut
sche!] Reiche, theilweise bis 18G6, zum
Deutschen Bund gehcerl haben.
Ce dont voici la traduction textuelle: Pa-
ragraphe 103. Pays allemands hors frontiè-
res (Suisse. Liechtenstein, Belgique, Pays-
Bas, Luxembourg, Danemark). Les six pays,
dénommés ci-dessus, sont considérés comme
faisant partie (annexes Anhang) de I'Alle-
magne (a), parce qu'ils sont, en majeure
partie, silués dans l'intérieur des fronliéres
naturelles de l'Allemagne (b), parce que, a
peu d'exceptions prés, ces pays ont apparle-
nu a l'ancien empire allemand, et en partie
aussi, onl appartenu jusqu'en 18GG a la con-
fédéralion germanique.
Nous sommes curieux de voir si cette géo
graphie éminemmenl progressive et qui s'a-
brite sous l'égide oflicielle aura le don
d'exciler la verve de VEcho du Parlement
au même litre que les fanlaisies séniles de
M. E. de Girardin, franchement désavouées
par le gouvernement francais.
LES CHEVALIERS DU POIGNARD.
Le Times a recu de son correspondant a
Paris la dépêche suivanle, qui conffrme les
détails déja publiés:
D'aprés des informations süres que j'ai
recnes, il parait que Garcia Mareno, le pré
sident de l'Equaleur, a élé assassinpar les
membres dune société secrèle qui a aes ra-
mifications dans toute CAménque méridio
nale el mème en Europe. On a liré au sort
pourchoisir le meurlrier. Un des complices,
un officier, arrété aprés l'assassinat, sur la
promesse que lui faisait le président de la
cour martiale, devant laquelle il a subi son
jugement, que sa vie serail épargnée s'il
voulail livrer le nom de ses associés, a ré
pondu: Ma vie ne vaudrait plus ricn, car si
vous m'épargniez, mes camarades ne m'é-
pargneraienl pas. J'aime mieux ètre fusillé
que poignardé.
II ne faut pas faire un grand effort d'ima-
ginalion poursavoir quelle est cette «société
secrèle qui a des ramifications dans toute
l'Amérique méridionale et même en Europe.»
AHez le deinander aux RR.\ de la Loge qui
impose aux Associations liberates les candi
daiures pour les éleclions aux divers degrés.
ARMES PROHIBÉES.
En verlu d ordres forinels cmanés de M. le
ministre de la justice, des poursuites vont,
parail-il, ètre intentées dans lout le royaume
contre les personnes qui débitent ou vendenl
des armes prohibées.
Jusqu'a présent, Ie déparlemenl de la jus
tice avail toujours recommandé d'userd'une
certaine toléraDce, sauf dans des cas parii-
cuhers ou la sécurité publique semblerait
exiger une action plusénergique.
Cette lolérance va cesser.
Depuis quelque temps, l'usage des cou-
teaux-poignards, des revolvers, des casse-
téte el d'autres armes cachées a eu les résul-
lats les plus funestes.Quanlitéde rixes,qu is:
seraient simplement terminéesparquelques
horions, ont eu une issue fatale depuis l'habi-
tude prise par tant de personnes de porter
des armes.
C'est pourquoi M. le ministre de la justice
s'est ému de cette situation et a cru devoir
prescrire une répression plus sévère.
II nesera pas inutile de spécifier ce que
l'on entend par armes prohibées.
Le port de toute espéce d'armes cachées
telles que les pistolets de poche (notammenl
les revolvers), les couteaux-poignards, les
casse-tête, les Cannes a épée, a stylet ou a
poignard, les sorties de bal, les fusils-cannes,
les fusils a démontrer, etc., est inlerdil.
La fabrication et la vente de loutes ces
armes, sauf les pistolels, est inlei dde.
Quant aux pistolets, en verlu d'un arrété
du 14 septembre 1810 el d'un arrèl de la
cour de cassation du 2 septembre 1859, il
est permis de les fabriquer el de les vendre,
mais non de les porter sur soi.
Les personnes qui ont ou qui achéteront
des pistolets-revolvers feront done sagemenl
de les laisser chez elles.
NECROLOGIE.
Louvain vient de perdre un de ses citoyens
les plus estimés: M. L. J, Dujardin, docteur
en droit et ancien professeur, vient de mou-
rir en cette ville. II occupa pendant prés de
treme ans la chaire de troisiéme latine au
Collége communal d'Ypres. L'heure de son
éinéritat étanl arrivée, il aborda l'industrie.
Professeur habile et expérimenlé, induslriel
intègre et consciencieux, il n'avail que des
amis et emporte dans la tombe les regrets de
ceux qui l'ont connu.
M. Adolphe Van Acker, greffier adjoint
prés le tribunal de 1= instance de Gand, est
mort avant hier a l'age de 33 ans.
Clironique locale*
ABSTENTION.
Comme on nons l'avait fait pressentir
l'avis de nos amis qui jugeaient.pour l'heure,
la lulte inutile, cet avis a finalement prévalu.
La différence de 200 voix environ qui exis-
tait en 1872 enlre noscandidals et les élus
libéraux n'a pas semblé pouvoir êlreeffacée
en 1875. On a cru que l'organisation du
parti catholique n'étail pas encore assez
compléte en ville; la population pas assez
éclairée sur ses vrais intéréts; la position de
bon nombre d'éleeteurs, seerètemenl nos
amis, pas assez garantie contre les vengean
ces de la coterie, pour que nous pussions
aboutir a cette heure a un résultat posilif.
A-t on eu raison, a-t-on eu tort de se dé-
cider pour l'abslention?
Les avis sont pariagés.
Nous savons que beaucoup de nos amis
sont oulrés de cede abstension; nous aimons
leur ardeur et nous I'eslimons cent fois meil-
leure que I'apathie et la lorpeur, la complai
sance dans la paresse et la préoccupation dc
sesaises. Cette ardeur répond au cri de pro
testation quand mème qui doit s'élever de
to ite conscience catholique en présence des
injustices accumulées, des vexations sans
noiribre et sans nom dont nous somines vic-
times; en présence de la déchristianisalion
de l'enseignemenl public et des inqualifiables
abus de la Bienfaisance officielle; en présen
ce du mépris extréme dc loutes les régies de
la justice distributive et de loutes les entra-
ves systématiquement apportées au déve-
loppement et au progrés du commerce, dc
l'industrie, de la prospérité publique!
Mais nous nous fesons un devoir, tout
en louant ces amis de leur généreuse ardeur,
de leur rappeler que le meilleur gage de
la vieloire, c'est de bien préparer les condi
tion du combat, c'est de bien choisir le jour
el l'heure de la balaille. Temporiser n'est pas
êlre vaincu laisser l'ennemi user ses forces,
1laisser en proie aux principes morbides
dont il est gangrené, le laisser se désagréger
par les pretentions solles et excessives des
uns et par la disparilion naturelle ou la sé-
cession nécessaire des autres. est parfois de
meilieureguerre quela violencedes combats.
Ce n'est pas le combat que l'on doil aiiner,
c'est la défaile de l'ennemi. Pourvu que le
droit, l'équité, la justice, le bien triomphent,
le plus tót et leplus süremeni possible,qu'iin-
porte que le triomphe soit préparé d'une
facon ou d'une autre, en suivant telle tacti
que ou telle autre, en suivant nos vues per-
sonnelles ou contrairement a nos vues par-
liculiéres
L'avenir est a nous. Nous progressonstous
les jours, en nous unissant tous les jours de
plus cn plus. Déja nous sommes maitres dans
les cantons d'Ypres et dans I'arrondissement
d'Ypres si nous ne le pouvons pas ètre dans
la ville d Ypres, demain;en nous tenant unis,
en nous recrutant en nous exercant sans
cesse, après-demain nous y serous les mai
tres et les sauveurs d'une situation qui va se
comprometlant tous les jours davanlage.
Les coteries ont leur temps. La justice
aura son heure. Les coteries deviennenl
cad'iques, se détraquent et meurent. Les
vrais principes, loyalement el généreusement
servis, les emportent, providentielleinent et
nécessairement.
Commenousavonsgagné les cantons, nous
gagnerons la ville
LES ANERIES DE NOTRE MONITEUR
LIBÉRAL.
A chaque élection le Progrès peint tout
en rose, tout fleurit, tout s'épanouit sous ses
pinceaux, et rien n'est comparable a l'Eldo-
rado yprois!
II est bien vrai que la prospérité d'Ypres
est perdue; que jamais l'Adrninislration libé
rale ne fit rien pour le commerce et pour
l'industrie, que jamais elle ne sut que tra
casser, vexer, rebuter les commercants et
les industriels; il est bien vrai que depuis
des années elle ne réussil qu'a dépeupler la
ville, qu'a faire croilre l'herbe dans les rues
et sur les places publiques; il est bien vra
qu'ainsi se trouve sauvegardée la domination
de nos matadors et qu'ainsi est empèchée la
formation d'une classe de citoyens indépen-
dants par position et qui puisse impunémerit
faire valoir ses droits et revendiquer sa li-
berlé, d'une classe nombreuse qui ne reléve
ni de la clientèle de la grande familie, ni de
la clientèle des administrations publiques.
Tout cela est vrai el parce que cela est vrai
lout est pour le mieux a Ypres.... aux yeux
de ta coterie et de son moniteur.
Courlrai, Roulers, fi done! ce sont des
infects nids de cléricauz, ou rien ne vaul.
Jugez de la sotlise du Journal <T Ypres,
vous, fabricanls, négociants, artisans. Fabri-
cants, ne vaul-il pas cent fois mieux ne pas
avoir de fabriques que d'en avoir comme
Courlrai ou a Roulers? Négociarits, ne vaut-il
pas cent fois mieux qu'il n'y ait pas de
commerce que d'ètre commercanl, comme
a Courlrai ou a Roulers? Et vous, artisans,
qui devez aller chercher, faute de travail a
Ypres, votre salaire sur tous les chemins de
l'étranger, voudriez-vous jamais ètre les en
fants d'une ville comme Courlrai et Roulers,
oü l'on batit sans cesse de nouvelles fabri
ques, de nouveaux établissemeuls, de nou
velles rues, de nouvelles places, de nou
veaux entrepots, de nouveaux quarliers? Ces
rapides installations augmenteraient les cliar-
g's publiques, il faudrait paver, éclairer les
nouveaux quarliers, y fonder des églises et
des écoles et d'autres établissernents publics,
doubler les frais de Police, le personnel des
bureaux, etc., etc. Eu un mot, chers conci
loyens,fabricanls ici sans fabrique, négo
ciants ici sans commerce,artisans ici sans tra
vail,vous seriez ainsi les plus malheureux
des hommes, car ces cléricaux, en retour
de toule cette prospérité et de ces richesses
dont vous n'avcz que faire, vous feraient
payer quelques centimes addilionnels de
plus!!...«Quand on vous cite done, continue
le Progrès, a vous fabricanls, a vous né-
gocianls, a vous cabaretiers, les deux villes
de Courlrai et de Roulers comme modèles,
ne sommes nous pas fondès a dire, mais
qui done mystifie t on ici? A moins que
le bonheur ne consisle a avoir le plus de
dettes el a payer le plus de contributions
possible! lit voila!
Rclever d'une coterie, végéler sans
industrie, sans commerce, sans travail, c'est
le beau idéal de nos tristes matadors de
l'Hótel-de-Ville Encore s'ils pouvaient Ie
taire, mais allez done empècher les anes de
braire
On nous écrit de Warnêlon:
Le comité Messinois, organisé pour gou-
verner Warnèton ces messieurs sont fort
aimables n'a pas encore publié sa liste de
candidals pour les futures éleclions commu-
nales. Dans sa séance de la semaine derniére
il a résolu de mainlenir deux membres sor-
tanlsMM. De Coninck et Ricquier. La candi
dature de ce dernier. qui n'a assislé a aucune
séanccdu conseil communal, est évidemment
une candidature mort-née.
Le comité a ensuite décidé l'élimination de
MM. Six et VolbrechtM. Nestor Vicloor,
Messinois trés dévoué, a accepté la candida
ture. M. Henri Boedt voudrait bien, mais
n'ose pas trop pauvre garcon
Quant a la succession de M. Augusle Her
ring, de regreliée mémoire, on parle de MM.
Romain Coppin, Florimond Brisoux, Émile
Delannoy, Adolphe Dehem, Edmond Pillaert.
Si le choix ne manque pas aux messieurs de
Messines. nous sommes certains que la bonne
volonlé fera défaut a beaucoup de candidals.
La plupart de ces messieurs sont trop hono-
rables pour accoler leur nom a ceux dont le
seul mérite est de savoir blasphéiner ou de
ne plus aller a la messe.
Qui verra, vivra.
Quant au célèbre Monsieur Nestor, il a déja
eu l'occasion de se familiariser probablement
avec les buses, grace a ses haules et brillan-
tes études universitaires. II aura done l'avan-
lage de se consoler assez facilemenl del'échec
qui l attend le 26 oclobre.
De plus le fameux Monsieur a cheval,qui
en 1872 insultait les électeurs,a déja promis
son interventional la grande harmonie,pour
consoler le cher Nestor, viendra exécuter le
célèbre numéro vier de son répertoire.
Les agents qui voyagent au profit de M.
Nestor sont loin de jouir d'uue estime et d'une
considération illimilées. El s'il faut juger la
candidaturede M. Nestor, a laqualitédecêux
qui la palronnent, elle est bien compromise.
Notre Messinois entrera bredouille,et il devra
tonger a utiliser plus avantageusement, les
loi-irs de sa vie notariale.
Quoi qn il en soil,les Warnètorinois, gens
de cceur et d intelligence, ne consentirorit
pas a se laisser conduire par les Messinois
ils leur monlreront assez poliment la porte,
a la facon de M. Nestor, et lout sera dit.
Voici, au point de vue électoral, la situa
tion du canton de Messines
Dranoutre, calholiques sortants, pas de lutle.
id.
id.
id.
id.
Kemmel, libéraux
Locre, mixte,
Messines, libéraux sortants,
Neuve-Église,
Ploegsteerl, calholiques sortants
Liste catholiqueMM. Ilessel, échevin
Desbleu, Mullie, Loridan, membres sortants;
J. Fonrez, docteur.
Lisle libérale MM. C. Dhenin, C. Lebleu,
Boulez DelsalleDesbleu el Loridan, lo-
lérés.
Warnèton. Lisle catholique MM. Ch. Six
échevin L. Volbrechl, membre sortantF.
De Coninck, membre sortant De Coninck-
Godlschalck, nég. Pollie-Cappelle, nég.
Liste libérale MM. L. Ricquier, membre
sortantN. Vicloor, notaire FI. Brisoux,
icg. II. Boedl, brasseurFI. De Coninck,
cultivaleur.
Wylschaete. Les calholiques sortants seront