I ils Ie dénuement, les privations et la misère? \oila une question qui pourrait parailre inquiétante mème a ces fermes esprits qui ne voient, dans les fusils de réforme, que d'in- offensives arbaléles. Des arbalélesQuelle mauvaise plaisanle- rie On dédaigne ces fusils, on les trouve moins expéditifs que les armes a lir rapide, et puis ils ne_porteni qu'a deux cents mét res Excusez du peu Cela veut dire que si, par exemple, nos ouvricrset nos troupes de lign se rencontraienl sur un champ de balaille, ces derniéres pourraient a la distance de 800 metres, ouvrir un feu trés-nourri sur leurs cpmpalrioles, tandis que ceux-ci ne pour raient tirer qu'a la distance de 200 métres. Mais esl-ce ainsi que les chosesse passent el doivent se passer Peut on tirer sur des ou- vriers abusés, sur des fréres, comme sur des enncmis, sans avoir fait préalablcment toutes les sommalions légales. Non, évidcmment. C'esl done a portée de voi.x que les troupes devront tirer et Ie plus souvent ce sera dans la cour d'une houillére, quand la plupart des rebellesseront caches dans les bal mmts d'a- lentour. A quoi serviront alors les armes a tir rapide? Les balles pleuvront de toules les fenèlres, on riposlera comme on pourra et nous nous trouverons en pleine guerre civile Voila un sombre el malheureux tableau. Ni plus'sombre, ni plus malheureux cepen- dant que la réalité des fails anciens. Toute- fois, nous nous reprocherions de l'évoquer si nous n'avions préciséinent pour bul de prévenir Ie retour de ces Scènes horribles que la charité, rhumaniié el Ie patriotisme réprouvenl et déplorenl également. Voila mainlenant réunies nos assemblees législa- tives: qu'elles cberchent consciencieusement un remédc pré ven lil' aux malheurs de l'ave- nir. Ce reméde paraitra repugnant el peu pratique peut élre, mais e'est un lieu com mon de tons les temps el de lous les pays, que Ie salut de la nation doit être la loi suprème. {Propayateur de Charleroi.) Cli B'o ii i <1 loc a l<k. LE CAS HYNDERICK. «ÉPOISSE S1L vors PLAIT. Lc Progrèsaprés quinze jours de médi- tataion el de préoccu|ialion, sort de son silen ce. II y a dix jours nous nous étions fait l'écho fidéle et desinteresse des bruits pu blics sur la démission inopinée de M. A. Ilynderick de ses functions d'Eehevin. Nous disons inopinée, car, aux yeux de beaucoup de ses coneiloyens, M. Ilynderick, par sa position de familie et de fortune, par ses capacités administralives, par son zèle a conduire les travaux publics si trislement conduits par les Echevins ses prédécesseurs, M. Ilynderick semblait tout naturellement désigné pour les fonclions de Bourgmeslre de la ville d'Ypres. Liberal, M. Ilynderick devait done bien convenir a un Conseil libe ral. Au lieu de cela que voyons-nous?... M. Ilynderick qui, Ie Dimanche 30 Oclobre, se croil forcé de donner sa démission d'Eehe vin posilivement, de Conseiller,?dit-on. Pourquoi cette démission? Paree que vingt grincheux, qui n'apparliennent pas a l'Asso- ciation libérale, qui cberchent habituelle- ment a jouer des niches a l'Association,fqui ne complenl pour rien dans le parli libéral, lui ont reliré leur suffrage?... Allons done! mais c'est absurde, et M. Ilynderick n'csl pas eet homme absurde, ridicule, quinleux, ca- pricieux a l'égal d'une petite femme en dé- veine de coq lellerie. Pas possible! Tel est Ie sentiment public, et voila pour quoi lc public continue a affirmer autre chose. Le public sait d'ailleurs que les enfanls lerribles de la Coterie répétent tous les jours que c'esl bien fait d'avoir enlevé it M. Ilynde rick quarante voix; que ce vole est intel ligent et significa!if qu'il vent dire: Tu ne seras pas Bourgmeslre. Tu Marcel lus... non mus! Zon zingen do oude, zoo piepen de jonge! Messieurs les vieux, ap- prenez done a vos jeu nes a se la i re. Mais le Progrès seul s'est lu, lu jusque Dimanche dermer. Maintenant, aprés quinze jours, que dit le ProgrèsVoyons: II vient de surgir un incident que nous déplorons. M. Ie chevalier Auguste Hynde- rick a donné, parail-it.sa démission d'échc- vin. Le pauvre Progrès a recueilli cette nouvelle dans lo Journal d'Ypresdans son embarras extréme, il n'ose encore con- firmer la nouvelle. Cependanl il va raison - ner lc cas. Ecoutons: «Si ce sont des raisons de convenance personnelle qui ont diclé cette resolution, il ne nous apparlient pas de les disculer; mais si la determination de l'honorable écbcvin d )il étrc allribuée au résullal dn scrutin du 2G Oclobre.... M. Ilynderick cède a un sentiment de susceplibitilc exil- gérée. Et voyons!... M. Ilynderick n'a eu que 21 voix de moins que la moyenne de lous ses collègues. Y a-l-il Id un motif sérieux d humiliation el de dép'il? II n'est jamais bon d'ugir en pareille occurence a vee trap de precipitation. La nuil porte conseil, dit le proverbe. L'ane fesant des caresses a son maitre n'élait pas plus délical! Et si notre honorable échevin y vul muremenl réfléchiil fl'leüt point eu recours a cette mesure extréme que nous regrellons sincéremenu En 1872, M. llyn- derick avail oblenu plus de 30 voix de plus que certains de ses collègues.... II y a quelques années, le plus maltraité de lous fut l'honorable M. Vanbetile: celui - ci ci eut plus dc cent voix libérales contre lui et nous ne voyons pas en quoi cela l'ait amoindri dans i'eslime publique. II y a dans tous les partis des grincheux et le plus sage est de les laisser courir, sans les voir el sans s'en inquiéter. Pour enlever d'ailleurs une vingtaine de v.oix sur G00, il ne faul ni grande influence, ni grand effort; le premier grief éphémère suflil pour provoquer un se.mbluble venirement, qui donne la satisfaction d'avoir joué une niche! Et voila tout.,.. Du resle, nous savons d'oü proviennent les quelques bil - Iels qui ne porlaient pas le oom de l'hono- rable échevin ct no is pouvons ga ra n t i r qu'ils émanenl de personues qui non-seule- ment ne font pas partie de I'Association libérale, mais qui senlenl habituellement le besoin de lui jouer des niches.... Ces ad versaires de l'honorable échevin ne méri- laient ni cel excés d'honneur, nicelexcês de susceplibilhé. Et la conclusion, Progiès-? Nous ii'en voyons qu'iine, mais une seule: c'est qii'un malentendu a donné lieu a la démission de M. Ilynderick; qu'il doit relirer sa démission; que vous le désirez de tout voire cceur; que vous désirez M. Ilynderick pour Bourgmeslre, et... que vous voulez que M. Vaubeule reste ct dcineure Ecbevin. En tont cas il sera permis a celui-ci de se décbarger de l'mspection des Ecoles dc filles sur sou collégue futur, M. Aug. Vanden Bo- gaerde. Si c'esl la voire conclusion, dites-le; el nous reconnaitrons que le pubhe, dont nous avons fidèlement rapporté les aljégalions, a été trompé; nous reconnaitrons que vos amis en fesant les plus vives instances auprès d'un illuslre pelit-fils dc Bon Papa, le chevalier Guslave de Stuers, pour faire accepter a ce lui-ci la succession de M. Beke, lui ont fait un lort cruel; nous reconnaiirons que les enfants terribles de la Coterie sont des ni- gauds d'avoir blagué parlout l'heureuse dé- faite de M. Ilynderick et ce coup si bien réussiNous reconnaitrons enfin que ces enfanls galés ont mérité des verges el qu'ils sont les auteurs et les éditeurs responsables de ce que vous nommez une infamie, rien de plus, et rien de moins. Progrès, organe de la loute-puissante fa milie, désirez-vous ou ne désirez-vous pas M. le Chevalier Auguste Ilynderick pour Bourgmeslre de la Ville d'Ypres? R< ponse, s'il vous plait. LE LONG ARTICLE. D'un coup de trompette, le Progrès an- noncait Jeudi un long article» que le res pect des convenances l'einpècliail. provisoi- remenl de publier. En présence da mutisme obótiiié du moniteur de I'lloleDde-ville, sur des incidents, peut être fuchcux pour les pa trons du Progrès, mais qui couraienl les rues, la Palrie el le Journul d' Ypres avaient pris la liberie grande de faire un poco pru di luce sur le laborienx enfanteinènl du futur bourgmeslre d'Ypres. «Ils avaient mon- tré les Troyens.de la Doctrine, el les Grecs rad caux se disputant la succession de Mon sieur Beke, cl profilé d'un crayon discret ce pendanl, quelques friinousses, dont l'ambi- tion, a défaul d'autres qualilés, est passable- mcnt notoire, ils avaient révélé enfin qu'in- forlunée victime, Monsieur l'Echevin Ilyn derick, inconteslableinenl trahi par les siens, payail de sa. démission les frais de la guerre. Nous tenons enfin le long article. II ré- pond fort peu a la Patrie ou au Journal d'Ypres. Eu revanche, il n'est guére gra- cieux pour l'honorable échevin demi-démis- sionnaire. Nous l'avons lu, et rriieux sans doute que les lecteurs du Progrès, nous ap- précions le sentiment de convenance qui en a fait ajourner ia publication. Monsieur le Chevalier Auguste Ilynde rick a, pandt-il, donné sa démission. Pa- rait-il se rapporlant a un fait qui s'est produit en séance publique, et de la part de l'auteur du long article, nous semble lout b< nuement délicieux. Qui saurait, si ce n'est lui, ce qui se tra ine a IYlötel-de-ville Nourri dans le sérail, il en sail les détours. D'ailleurs laissanl la la feinle, le Progrès d'ajouler, insoucieux de la contradiction, le Chevalier Auguste Ilynderick a cédé a un sentiment de suscepUbililé exagérée; il n'est jamais bou d'agir uuec precipitation la nuil pek te conseil, que diable!... Mon sieur TEchevin, si vous avicz pris la peine d g réfléchir muremenl, vous n'eussiez pas eu recours a cette meswe extréme, qui nousemb... nuie et que partanl nous re grellons sin cè v ment. De quoi allez-vous, vous soucier,Monsieur Ilynderick. C'est moins que rien; nos amis sont d'aimables plaisanlins, ils vous ont fail une bonne petite niche, voila tout. D'ail leurs voire figure dépluil a plusieurs, el vous marchandnz hop... vos saluts! Tel est le résumé fidéle du long article. Quant a la réponse promise cherchez Voici d'abord comme de raison, une salade d'injures: nous sommes a ritmes d'une mau vaise fui dig ne de Turlufe!... Naturelle- ment, el puis aprés?... Nous payons d'au- dace pour en imposer aux niais el aux im beciles.... Connu, Progrès, aprés? Nous cherchons d seiner la zizanie dans les fa milies!.... Ce n'est pourtanl pas nous qui avons fait une petite niche pour y placer un Gravel a la place d'un Ilynderick; lc nez de Monsieur I Ecbevin, ne nous déplait pas plus que nez doctrinaire qui soit au monde. Nous éditons des infamiesrien de plus, rien de moins.... Tout cela est sans doute trés-bien dit, trés concluant, trés irrefragable, tout a fail sans répliqueMais cela ne nous donne pas un Bourgmeslre; cela ne démontre surloul pas, a notre bumble avis, que Je parti libéral, loin d'ètre en dissolution dans notre arron dissement, fasse des progrès sensibles; qu'il vole avec un ensemble auguel on n'élait pas habitué, que tons, doctrinaires et radi- caux, Jupilers el Cupidons, dogues et ro quets, repus el aspirants, chefs el soldals, marchenl comme un seul liomme a la vic- toire, lout confils d'aboégation personnelle et d'esprit de sacrifice. Eli bien voire article qui est long,el mème ennuyeux, et quirie dit rien, confirme ce que nous avions avancé. Nous le répétons, au risque d'ètre traités une fois de plus de Tar- lufes, oui la coterie est dans le plus grand embarras; elle sait d'autant moins a quel saint se vouer, qu'il n'y en a guére qui lui soient propices. Monsieur Vanheule fait des maniéres, el de la coquetlerie politique avec un médiocre succés. Ou le prondra peut ètre, faute de mieux, mais on n'en veut pas avec enthousiasme, c'est siir. Monsieur Alphonse trouve que la goutte a du bon, et la soigne loin dn beffroi communal. Le pelit-fils, dont unevpartie des gens a Ia niche, auraient bien voulu, et grand-papa aussi, est a Nice, el c'esl bien loin pour administrer la ville d'Ypres.... L'homrne aux fètes, resle et de- mcure forclos, par suite d'einpèehemcnts lé- gaux el aulres. -Pas de bourgmeslre, lonnerrc!... Une idée... Si la Remission dc M. Ilynderick allail ri'ètre pas aceeplée?... el siOuimais les gens a la niche A QUI DES DEUX LA DÉLOYAUTÉ A^ii croire le Progrès,-le Journal d' Y pres prend pour ba^e de ses raisoiniements de faux chiffresel W en déduit ainsi a l'aise toutes les conséquences qu'il lui plait. Tanl il est vrai que nos adversaires ont recours b en loute circonstance au mensonge el d la fausselé. Et, continue le Progrès, nos Icc- teurs en jugeronlEn 1872, ditlejour- nal, le moins favorisé des élus avail sur 910 inscrils b24 voix El cela établi Tartufe se met a Ia cali- fourebon sur une série de raisonnements qui le conduisent a ses fins. -II n'y a qu'une petite objection a cela, c'esl qu'en 1872 le moins favorisé des élus n'avait que 49fj voix au lieu de 324. Tous les raisonnements de notre Tartufe sont basés sur des chiffres falsifies! On ne saurait u/fecler un plus profond mépris pour ses lecteurs Voyons qui des deux jonrnaux, a recours au mensonge, a la fausseté, qui fait le Tartufe, qui aff ede le plus profond mépris pour ses lecteurs Qu'avons-nous écrit en toules lettres? Pour comparer 1872 a 1873, il esl rai- sonnable de prendre pour lernie de cotn- paruison, par.mi les élus de 1872, ceux qui ONT ÉTÉ SOUMIS A RÉÉLECTION EN 1873. Nous disons done En 1872, sur 911 inscrils, le plus favo- risédes libéraux(c'élait M. Ilynderick)avail 330 suffrages. En 1873, le plus favorisé, (c'est M. Van Alleynes) sur 1033 inscrils a 624 suffrages. C'est l'équilibre parfait entre les forces libérales des deux années. Done, de ce eöté, par le moindre progrès ou accroissemcnl libéral. Bien plus en 1872, le moins favorisé de CES élus, (remaiquez bien ces c'esl-a- dire a toule évidenee des élus de 1872 qui ont été soumis d reelection en 1873 Ie moins favorisé de ces élus (c'était M. Bninfaul-Liebaert) avail sur 911 inscrils 324 voix; tandis qu'en 1873, le moins favorisé (c'est M. Uynderick) sur 1033 inscrils ne compte que 382 voix. Done en 1873, les forces libérales reculent, de ce eóté, de 13 suffrages. a /'/l dminislralion des hospices civils de la ville di Ypres. Qui fait le Progrès II déplace la question de son vrai terrain il prend pour lerme de comparaison un élu de 1872 qui n'élait pas soumis d rèèledion e» 1873; qui partanl ne peul raisonnable- ment enlrer en comparaison cette année-ci el que pour cela nous avions formellernent ex- clu de la comparaison il prend M. de Bean- court,le seal conseil Ier qui ail eu, en 1872, moins de voix que M. Brunfaul. M. de Beaucourt qui ne réunil alors que 493 voix, paree que sur 42 billets, les jeunes libéraux avaient remplacé son nom, par Ie nom de M. Émile Nolf Qui done ici esl déloyal L'avocat du Progrès. Qui a recours au mensonge?Le Progrès. Qui recourl d la fausseté Le Progrès. Qui esl Tartufe? Le Progrès. Qui ff cc te Ie plus profond mépris pour ses lecteurs Toujours le Progrès, hier, aujourd'hui, deinain. REND EZ A CÉSAR.... On lit dans le Progrès Un nous assure que l'Évèciié a décidé de faire annuler les éleclions communales de Saint Jean. Nous croyons que notrchonorable confrère a élé induit en erreuron nous assure a nous, que si les éleclions de Saint Jean sont annulées, la faute en sera non a l'Évèché mais FAILLE ET POUTRE. Nous avions charitablement averti \e Pro grès, que s'il se lancait dans la voie des indiscretions épistolaires, nous I'y suivrions, malgré nos répugnances, pour la violation du secret des lettres, et que ses pairons n'a- vaient absolument rien a gagner a ce jeu-la Rassuré par notre déclaraiion de principe, le Progrès se campe le poing sur la banche, nous provoque a publier,... mais tient soi- gneusernenl sous Ie boisseau la prélendue lettrc d'un de nos amis de Rruges. Lc Progrès nous apprend d'ailleurs que eel le fameuse letlro, il ne I'a plus. II I'avait e.xlorquée au destinataire, et celui-ci se Test fiit rendre. Or l'honnéle journal sait que nous n'ujouterions qujune foi excessivement reslreinle a la copie, que par une derniére indélicatesse, il prétend en avoir prise, avant dc la restiluer. Mais Ie Progrès nous en a dit assez nous savons que dans la lellre incri- minée si vertement, Ie propriélaire brugeois aurail engagé son fermier, conseiller com munal a Saint Jean, a voter piulót pour tel candidal insliluteur, que pour lei autre. Cela sans I'ombre d'une menace quelconque.notez Ie bien. Et voila, l'irrémissible crime! En regard de cet abus, le plus grand qui ait jamais été révélé, il est clair que les amis du Progrès sont blancs comme neige II est clair qu a cölé de cela dire comme Monsieur Bayarl par exemple en 1872, au locataire d'un ricbissime Crésus gantois: vous voterez pour un tel, et non pour tel autre; vous irez prendre voire bulletin chez Monsieur Veys, el vous déposerez celui-la mème, sinon le- nez-vous pour averti que vous awez d lais ser au premier oclobre les lerres de Mon sieur de Kil est évident, disons-noiis, qu'a cólédela leilredu propriélaire brugeois, tout cela n'est rien. O óternelle parabolede la paille et de la poutre TOUJOURS FAILLES ET POUTRES. Nous demandons au Progrès, aprés le Nieuwsblad, ce qu'il en est des expulsions et menaces stiivanles, faites a l'occasion des éleclions du 26 Oclobre, a Proven: Est-il vrai 1° que Ie douanier Théophile Ameeuw, de station a Ledeghem, aurail été menacé de se voir transféré dans les Dunes, si son pére, Pierre Ameeuw, insliluteur com munal pensionné a Proven, vieux brave homme caiholique, dont Théophile est le soutien, ne votait pas pour le parti libéral? 2" S. R. paie sa table chez L. B., fermier a Weslvleleren. Est-il vrai que L. B. ail requ avis de son propriélaire qu'il aurail a aban- donnersa ferme si S. B., électeur communal a Proven, n y votait pas pour la liste palron- née par M. le Sénaleur B„ron Mazernan? 3° Le sieur D. loue a un propriélaire libé ral sept mesures de terre: cst-il vrai qu'il ait recu deux bulletins de vote, l'un puur lui I autre pour son beau fiIs, avec averlissement qu il perdrait ses terres si les deux bulletins ne sorlaient pas? 4° Un certain F. L. est électeur a Proven, el ou-vrier chez le fermier d'un propriélaire libéral. Est-il vrai que ce dernier ait eu a choisir, ou de forcer F. L. a voter pour les libéraux ou de quitter la ferme? 3° Ajoutons encore: Ie cabaretier d'un brasseur caiholique, le long de la route de Lillc, loue une pature appartenant a un bras seur libéral. Est-il vrai que celui-ci lui a iepi is sa pature, paree que le cabaretier ne ne s était pas rendu aux éleclions communales a f pres, pour y déposer un vole en faveur des libéraux? Toujours le mème sysléme: quand on a sur la conscience quelque grosse gredinerie, vile on crie bien fort contre ces pelés, ces galeux de catholiques, d'oü vient tout le maL Nous trouvons dans la Patrie Ia lellre suivante: Monsieur Neut, La Fltindre libérale, fait grand tapage d'une lettre écrite a un fermier de Heusde, lors des récenles éleclions communales, par un propriélaire gantois. Tous les organes de la libérairerie, grands vengeurs de la mora ine pubhque, élal-rnajor et saute-ruisseaux, emboilent Ie pas. La lettre les plonge dans une félicilé a nulle autre pareille. Que fera, s'écrient ils, le minislre de la justice?... Un de ses prédécesseurs prescrivit que lous les dossiers concernant des poursuitesen malié- J aurms pu lui direipie ncn uc la contraig'nait a garder ces imporluns-lü mjis j'ainiuis bien inieux lui décochcr un compliment en raison de la circonstance, et je lui dis tpte cétait Ie prop ie de lamabililé d'etre toujours et malgré soi enlou- rée. Elle parut enchanlée de cette fadeur, ct nous nous mimes a table. La vicointesse ct moi, nous étions les senles femmes en Ire tons les convives les antres me pa- rurent des homines d'un haul rang, car tons por- taient un litre et de nombieuses decorations. Le repas fut très-gai, et les vins de toutes sortes qui y furenl servis n'y contribuèrent pas pen sans doute aussi, malgré ma sobriélé, je sortis de table tout élourdie. Cette vie-lii était si nouvelle pour moi que j'en subissais l'inconvénient sans en comprendre le danger. On causa d'abord, on tit un peu de musique, pu is la vicointesse nous proposa de jouer. ii Je ne connais aticuii jeu, fis-je naïvement en réponse a cette proposition qui paraissait m'être adressée, et, si vous le permeltez, ajoutai-je, je me relirerai rhez moi, car je me sens un peu fatiguée de ma promenade. ii Tout Ie monde se récria, et ma nouvelle amie plus que tont ie monde. Alors je me Irouvai sans force contre les prières qui me furent adressées, mon bon ange ni'abandonua je restai (a coktikuek). w Les uoiiiplimei.ls giacieux confrère, que voila. comme dirait le Clean le du Turlufe, que vous citez souvent, peul être bien sans l'a- voir lu. n Ypres, le 12 Novembre 187S.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1875 | | pagina 2