miques sont complement méconnues el l'égoisme malérialiste a fait de noire monde financier un éponvanlable chaos oü chaqne iridividnalité, homme 011 firme commerciale s'agile pour son propre comple, s'efTorcanl de passer sur le corps delousses concur rents. On a créé des usines. on a établi des banques dix fois plus qu'il n'en fallait pour les besoins du commerce el de la consom- mation. Qu'imporle? On batira de nouvelles usines, on élablira de nouvelles banques. Cela ne marchera pas bu do moins cela ne marchera gnère... Qu'imporle encore pour- vu qu'on ait Ié temps de placer ses actions? L'imprèvoyance. lel est le caraclère sai- sissanl de notre époque, non-seulement en Belgique, mais dans touies les contrées de l'Europe. En Allemagnè. en Italië, en France, parlout les mèmes causes ont produit les mémes effets; parlout Taffaiblissement pro- gressif des principes religieux a produit le matérialisme, Ie matérialisme a produit I'industrialisme sans frein et ce dernier a produit la banqueroule. Or, ce n'esl pas seulement au point de vue économique que nous parlons, c'est aussi au point de vue moral el politique. Malgré lou- te la force dorit olle se largue, I'Allemagne est minée par Ie socialisme, désbonorée par l'immoralité. Aux circulaires du ministro Falk ont correspondu d'inriombrables failli- tes; aux lois draconiennes a répondu l'émi- gration en masse. De mème en France, la propaganda anti-religieuse a préparé l'avé- nement de la républiquè radicale el si M. Gambetta n'est pas encore minTstre, du moins l'on peul dire qu'il a gagné du ter rain. De même en Italië, en Russie et dans l'Eu- rope entière, les doctrines ulilitaires out tout envahi et de la vienl que la paix internatio nale devienl un mythe. Que représente PAn- gleterre a la conférence de Constantinople? ses intéréts; l'Allemagne? son ambition; la Russie? ses convoilises, el airisi de suite; il n'exisle plus rien de cette antique solidarité des nations chréliennes, qui faisait des diffé rents peoples de l'Europe les membres d'une même familie; l'égoïsme régne en despote; la justice est réléguée au rang des vieilleries suraunéeset l'Auguste caplif du Vatican pro lesteen vain coutre les attentats redoubléset ['insolence sacrilege des spoliateurs de la papauté! A coup sur cette situation est sombre. Remarquons toutcfois qu'elle a ses aspects consolants. A cólé de l'irréligion qui mulli- plie ses entreprises, une force providentielle multiplie les fails de délivrance. C'est elle qui, le 13 Juin, fit refiner le flot montant de la gueuserie et c'est encore elle qui produit dons notre pays et dans toule l'Europe cette magnifique efflorescence de la foi el des ceuvres catholiques dont le caraclère nous reporle aux plus glorieuses époques du moyen-age? Mème dans l'inextricable réseau de la po litique, cette influence se manifeste. N'est-ce pas elle qui, terrassant enfin ce inonopole universitaire dont les gouvernemenls les plus catholiques avaient subi le jong, vienl de donner a la France ainsi qu'a la Belgique la libértéde Tenseignement supérieur? El n'est-ce pas loujours elle qui permet a l'ein- pereui' d'Autriche de résister au Cullur- kam/'f, cette entreprjse anti-sociale oü se trouvent forcément antrainés la plupart des pays de langue allemande? Non, non, il ncfaul pas désespérer de l'a- venir. Si l'impiélé fait état de ses insolents triomphes, c'est qu'elle tremble. Remarquez le mouvement qui -e porte vers Rome et l"invincible attraction qu'exercesur les ames catholiques le Roi dépossédé de tont domaine temporel. Les autres rois regnent, dit-on, mais ils ne gouvernent pas: Pie IX est pri- sonnier, sou ministre, dont la renommée fut si grande, vienl de mourir, el cependant le Pape gouvcrne; il est le centre vers Icquel gravilenl toutes les forces vivés de la société, du bant de sa prison, ce vieiHard octogénai- redomine l'édifiee verinoulu de la politique, el Lui dont les ennemis annoneent tons les jours la mort, 11 va recevoir les vceux de l'u- nivers catholique a l'occaslon du cinquan- tième anniversaire de son épiscopat. Cel les' ce sera un beau jour pour la ehrétienlé eet anniversaire, car au milieu des outrages dont il est abreuvé, l'Auguste Pontife du Vatican nous apparail revètu d'une innjeslé véritableinènt surhumainë. Comme les ca tholiques seront fiers de saluer en lui toute la puissance derautorité, toute la plénitude de la véritè, toute la sublimité du sacerdocu! Que la troupe des courtisans aille se cour- ber devant les rois qui distribuent Tor et les honneurs du monde! Nous, nous saluerons en Pie IX la senle force invaincue et la gran deur morale la plus vraie qui soit sur la ter- re; que les politiciens de nos assemblées basent l'avenir des nations sur le sable mou- vant des théories: nous fonderons tons sur le roe éternel de la papauté el, seuls, nous ne serons pas éternellement confondus. La Vuix du Luxembourg annonce un nouveau désastre financier libéral: La crise financière que subit la Belgique, a peu a peu élendu ses ravages jusqu'a notre province. Parlout on parle de la déconfiture d'une banque luxembourgeoise a la léte de laquelle se trouvait un pantin, que faisait agir un des hommes les plus marquants du libéralisme de nos contrées. Une foule de gens qui croyaienl avoir confié ieurs capitaux a des mains süres et expérimentées, se trouvent alteinls par cette catastrophe. On dit le passif énorme et l'ac- tif composé de valeurs pen sérieuses. On ne parle de rien moins que d'un déficit de sept a huil cent mille francs. On comprendra que nous soyons sobre de détails: notre ignorance des choses financiè- res et la crainte de nous laisser aller a des exagérations intempestives, nous imposent en quelque sorle silence. Reste a voir si cette déconfiture aboulira a une liquidation a l'amiable on a une decla ration de faillile. C'est aux aclionnaires a décider; mais, quoi qu'ils fassent, ils ne prrviendronl a retirer que de rares épaves du naufrage dans leqtiel a sombré leur avoir. FA1LLITE LÉON DUJARDIN. Un créancier de la faillile Léon Dujardin a Blankenberghe nous ayant fait parvenir une réclamation au sujet du retard que subit la liquidation de cette affaire, nous sommes allés aux renseignements et nous pouvons lui annoncer: 1° Que les fonds réalisés sonl déposés a la caisse des dépots et consignations; 2° Que la repartition est momenlanémenl impossible, paree que la position des créan- ciers hypoihécaïres n'est pas flxé. le procés le plus important a élé gagné par les curateurs, il est aujourd'hui pendant devant 'a Cour d'appel de Gand; 3° Que chaque année les curateurs font un tableau de l'élat de la fa 111 i te qu'ils adminis- trent, Ce tableau est soumis a l'examen dn tribunal de commerce et du parquet. BULLETIN POLITIQUE. Une dépêche de Paris annoncait cette nuit que les puissances auraient considéra- blemcnt alténuè Ieurs exigences a l'égard de la Porte, sinon dans les principes, du moins dans les détails d'a'pplication. D'un autre cóté, Midhat pacha semontrerait plus conci- liant. Cette nouvelle, assez inattendue dans la période aiguë que traverse la question oriëntale, nous parait mériler confirmation. Elle est d'ailleurs si vague qu'il semble pru dent d'altendre quelque chose de plus précis, avant de se remettre a espérer le maintien de la paix. L'aliitude ménacante qu'avait prise dans ces derniers jours la diplomatie occidentale a eu pour unique resultal de pousser la Porie a accentuer sa résrstance. V'oici comment le correspondent du Daily Telegraph, d'ordi- naire trés-bien informé, dépeignail avant- hier la situation Le désaccord le plus complet régne en- tre les délégués tures et les autres puissances représenlées. Ce dissentiment ne porte sur aucune des questions secondaires, mais c'est la tendance générale du programme des plé- nipotenliaires ijue repousse la Porte. II n'y a guére que l'épaisseur d'un clieveu enlre les contre-proposilions qui out élé communiqués hier a la réunion el un non possumus offi ciel. J'apprends au deinier moment, de sour ce certaine, que le Sultan et ses ministres sonl résolus a ne pas céder. Je do's égale- ment vous signaler certains signes d'impa- tience que commence a donner la Russie. La personne dorit je liens ce renseignément me dit que le géneral Ignalieff, dont les facons élaient devenues pendant ces derniers temps aussi débonnaires et aussi inoffensives que celles d'une soeur de Saint-Vincent de Paul, commence a changer de langage et a pren- drc un ton qui convicnt plus au soldat qu'au diplomate. Les questions sur lesquelles portai 1 le dis- seiilimenl ctaienl trés-nombreuses el trés. graves. Les délégués lures avaient refusé de prendre le projet de la conférence en consi deration, a moins que les points su i va nis n'en fussenl éliminés PremiérementLa commission internatio nale. Deuxiémemenl L'occupation étrangére. Troisiémement L'intervention des puis sances pour la nomination des gouverneurs. Qualriémement Le réglement desimpóts. Cinquièmemenl La proposition concer- nanl les Circassiens. Sixièmement Les nouvelles divisions ter ritoriales. SeptiémemenlLa garde nationale, outre trois autres points qui einbrasseul tout le terrain du projet de la conférence. En un mol, les délégués tures avaient rejelé (ons les articles importants el n'avaient pas méme consenli a les discuter, a moins qu'on ne renoncat a toutes ces propositions. La conférence, ou du moins le parti de, la Russie, avail nettement refusé de céder sur plusieurs de ces points. II convient done, nous le répétons, d'altendre des informations plus süres cl surtout moins vagues, avant de croire a une détente, mème momenlanée. Cette détente, si elle se confirmnit, prouve- rail que Ia Russie perd de son influence sur Ia conférence et que lord Salisbury tient en échec le général Ignalieff et les impatiences de la Russie. Un tel résultat, si désirable qu'il soit, serail trop beau pour que nous ne croyions pas nécessaire d'altendre qu'il soit officiellemenl confirmé. DERN1ÉRES NOUVELLES. Vie.nne 4 Janvier. On mande de Con stantinople en dale d'hier a la Correspon- dance politique que la Porie aurail l'inten- tion d'adresser une communication a l'Êuro- pe. Suivanl les uns il s'agit d'un memoran dum; selon les autres, au contraire, les plé- nipotentiaires a la conférence, s'efforceraient dedissuader la Porte d'un pareil projet. Dans ea séance de Jeudi les plénipoten- tiaires tures ne présenleronl pas de nouvelles contre-proposilions, mais ils discuteront les propositions des puissances, ceqni peulètre considéré comme un pas vers une entente. D'un autre cóté les plénipotenlaires se- raient disposés a modifier notablemenl cer tains détails. Le danger d'une rupture ne parait pas ètre immédiat, bien que l'espoir d'une solu tion pacifique soit pour le moment encore assez faible. Le yacht Erikli est arrivé ici pour ètre mis a la disposition du général Ignatieff pour le cas oü cedernier devrail quitter Constanti nople. Constantinople, 4 Janvier. Les inquié- tudes diminuenl. Les dispositions générales sont plus conci- lianles. La Turquie ne repoussera probable- ment pas les propositions des puissances eu- ropöennes, qui paraissent d'ailleurs dtsposées a quelques légéres concessions. Les négocialions reprendraient alors, a la conférence de demain, et conlinueraient ré- guliérement. On peut encore espérer une solution pacifique. JUBILÉ EPISCOPAL DU SAINT PÉR'E. AVIS. Le comité de l'aristocratie romaine, dans le bul de prévenir les équivoques ou les malenlendus qui pourraient surgir au sujet de la célébration du jubilé épiscopaI du Saint Père, juge utile de rappeler que le 21 Mni 1877 (50e anniversaire du jour oü Sa Saintété futpréconisee arcbevêque de Spolè- le) aura lieu la grande audience au Vatican, a laquelle prendroul part: l'aristocratie ro maine, la jeunessc catholique italicnne et les députations romaines et ëtraiigéres. De plus, les dons de l'étranger et de ITia- lie seront exposés tous ensemble dans une salie du Palais pontifical. N. B. Les personnes et les comités qui désireni currespondre a I'm vitation du comi té romain et off'rir des dons a Sa Sainteté, sont priés de les adresser a Rome, ainsi que les bsles de signatures, dans Ie courant du mois de Mars, a M. Bécbel, place Saint-lgna- ce, N°171. pour remettre au prince Alticri, président du comité. Le 3 Juin, (anniversaire de la consecration episcopale de Sa Sainteté, qui eut lieu dans la basthque de Saint-Pierre aux Liens) on célébrera dans cette méme église une grande l'éle reljgieuse qu'organise une société for- mée dans ce bul spécial. ASSOCIATION INTERNATIONALE AFRICAINE. Avis. Les correspondances adressées de l'inté- rieur dn Royaume au Président, on au Se crétaire de rAssociation internationale afri- caiue (placée sous le patronage de Sa Majes- té), ayant sori siège rue du Luxembourg, N° 7, a Bruxelles, sonl admises par la posle en FRANCHISE DE PORT. Le montant des souscriptions au prifit de roeuvre peut ètre versé dans tous les bureaux de posle dn Royaume. II sera déhvré a la portie versanle, un maudat posle dans la forme ordinaire, mais EXEMPT DE TOUT DROIT el peut ét re adressé, égalernent EN FRANCHISE DE PORT, au Trésorier de l'ceu- vre, rue du Luxembourg, N° 7, a Bruxelles. NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES. Mgr l'Evèquede Bruges a nomine: Curé a Wercken, en remplacement deM. Van Haelewyn, qui a offert sa démission, M. Jocliem, vicaire de St-Berlin a Popu'in- ghe; Vicaire de St-Berlin a Poperinghe, M. Nul- lie, vicaire de N.-D. en la mème vil Ie; Vicaire de N.-D. a Poperinghe, M. Van Damme, vicaire de St Jacques, a Ypres; Vicaire de St-Jacques a Ypres, M, Van der Hevde, vicaire a Heule; Vicaire a Heule, M. Yserbyl, prètre ati Sé- tninaire. v-Sss'sjsbIijssc Ioca2c. RAPPEL AUX TRADITIONS. Au lendemain du jour de Pan, il est bien permis de s'arrèler un instant aux visites el réceptions que consacre a pareil jour l'usage de tousles peoples civilisés. De eet usage, il est de mode de rnédire beaucoup aujour d'hui. Les pelils grands hommes de noire temps sont impatients de la moindre géne: en gé néral l'éducation première ne lesélouffe pas- Dans nos sociélés démocratisées, ou, pour nous servir d'un mot juste, mêdiocralisées a l'excés, on glisse par uue pente natu relle dans la grossiérelé. Nous ne saurions, quant a nous, nous in- surger conlre l'usage des visites faites en personne ou du moins par cartes, a cer tains anniversaires. C'est l'accomplissement ou d'un acle public de respect envers I'aulo- rité,autorité tant méconnue qu'elle ne semble plus avoir conscience d'elle-même, 011 d'un devoir privé de reconnaissance, d'estime ou d'amitié. Tant de circonstances divisent d'ailleurs les hommes de nos jours, qu'il faut se garderde faire fi de celles qui rapprochent. C'est a prés tout peu de chose que demandent de nous, a, lout le moins une fots Canle respect de la hiërarchie el l'esprit de société: on pent se soumettre a l'usage sans y apporler de mauvaise grace bourrue. Mats si le code du cérémonial exige que I'on satisfasse a un devoir de convenance sociale envers l'aulorilé, quel qu'en soit du reste Ie représentant, il exige non moins im- pé'rieuscmenl que celui-ci ne s'affranchise pas légéremenl des devoirs élémentaires de po- liles.se, que sa charge lui impose.Sans doule, on ne peut empëcher Ie dépositajre de l'a'u- lorité d'avoir, comme un simple mortel, des motifs de ne pas recevoir les visites qu'on croit devoir lui faire: mais la coutume est, dans ce cas, de faire insérer dans les journaux de la localité un avis avertissarit le public qu'il est inutile de se présenter. Cela se fait parlout: cette année encore, a Gand et a Liége, les journaux ont publié que divers dignitaires ctvils, ecclésiastiques ou militai- res ne donneraient pas audience au premier jour de l'an. A Ypres, riaguère, feu M. le Bourgmeslre Beke, qui ne reent jamais en pa rei lie cir- conslonce, prenait au inoins le souci de le rappeler chaque année. Aujourd'hui, dans noire bonne vilie, on parait avoir changé lout cela. Si ce qu'on nous rapporte est exact, les membses du tribunal en corps et en uriifor- meofflciel, et les représentanls de l'auloi ilé ecciéstaslique notammnt, induits en er- reu r par le silence gardé, se sonl présên- lés ciiez notre nouveau bourgmeslre, et iis y ont tronvé visage de bols. Monsieur est sorli! aurail il été répondu siniplerrieut: l'accueil que recoil un visiteur imporlun, le premier jour ouvrier venu! Nous n'insislons pas: mais nous rcgretle- nons que cel exemple de saus géne, donné par le magistral de la ville, passitt dans nos mceurs. LE BOX DU BÉTAIL ELECTORAL. L'exposition du couloir ou isoloirou box electoral, que le gueux Bècher pècha en Angleterre, a eu un succès de fou rire cette semaine. On sorlait de la, aussi décu quo de cette barnque de la foire oü, sous prélexle de Sirene, on vous présentail unc monio séchée. Quoi, avoir fait venir de si loin ces mon- t,ants et cette loile d'embillagè! El c'est ca qui va ramener le pouvoir aux Gueux! II manque quelque chose a cette guérite éleclorale, fit un louslic <|rii en sorlait. Quoi done?... Une boitc a lettres pour les épilresaux électèurs... de M. Carton fils! Proven, 30 Déceinbre 1876. Monsieur l'éditeur du progrès! j Dans Ie cóihmentaire, dont vous faites précéder ma lettre du 11 courant, vous vous effarouchez d'un terme selon vous injurieiix pour la cour d'appel de Gand. Ce terme est, le mot libérale que vous ometlez. Ainsi, Monsieur, le seul mol libéral désigne une flélrissure! Je me Irouve sur co point cotn- plétement d'accord avec vous. C'est que, probablement les infamies quise sont passées pendant le mois de Juillel a Proven et dans ia presse; nolamment dans votre presse libé rale d'Ypres, auront soulevé votre cceur d'indignalion, et vous auront inspire de l'horreur pour le mot mème de libéral E11 effet, Monsieur, c'est uniquement au libéralisme battu a plateeoüture le 13 Juin deruier, qu'on doil impuler ces monstruosi- tés! C'est la déja pent-être une première grace que vous devez a notredame de refuge des pécheurs, dont vous vons moquez si bètement dans voire numéro du 30 novem- bre. Vous voyez Monsieur, que cetle tendre mère est si bonne el si tniséricordieuse qu'elle sait obtcnir de son divin fils des graces mème pour eeux qui la blasphémenl. II est absolumenl faux que j'ai eu ['inten tion d'injurier la cour d'appel. J'ai reeonnu sou imparlialilé par le mot mème óc libérale que voul avez supprimé, mats que vous ne lui pardonnerezjamais, a cause de voire haine de sectaire, d'avoir aequitlé compléte- ment uil prètre! Voulez vous savoir qui a insnllé grossièrement la cour d'appel? Ce sont les vötres, qui se croyanl assurés de ma condamnation, méme avant que la cour eüt fini ses audiences, donnérent des diners, dans lesquels on fètait ma future condamna tion, el dont les holes a leur retour en pas sant par Proven chantaienl une chanson, dans le genre des chansons communardes de juillel 1872 et dont le refrain élait En prison hou hou cinq ans de ratalou. Parmi les quidam qui faisaient resonner de leur voixavinée les rues de Proven, il y en avail qui passent pour ètre vos correspon- dants el mème il y avail des demoiselles, vos lect rices assidues et qui sont conn nes dans leur village sous le noin de dames de la haute voléepouvait on plus grossièrement insulter la cour d'appel? Et les vótres parient de leur respect pour la magistrature Daus voire numéro du 30 Novembre vous annoncez de la maniére suivanle 111011 aquit- temenl. OuiLampe est aequitléComme c'est spirituel n'est ce pas! On voit bien que vous hanlez les salons élégants et courlois d'un certain Messire qui fut jadis lordmaire d'une petite commune de nos Flandres. Mais en dépit de votre rage, il restera acquis que mon innocence a été reconnue soTiennellemenl par la libérale cour de Gand'. Tout cel échafaudage d'infamies si habile- ment élevé conlre moi, a croulè el les pou- tres toinbeiil sur les ennemis de Dieu el de sou église.. Vous dites dans un de vos numéros, que malgré mon acquittement si impa> iialemeni prononcé par la cour dn Gand je n'aurai quatul mème jamais l'estiine des vótres. Hé bien, Monsieur, soit je men passerai. Je 11e suis 11 ullemeiit exigentjesaisme conlenler del'estime des hunnéles yens. Nous différons peul ètre d'avis la dessus; mais c'est une affaire de goüt el a chacuii son goüt n'est ce pas Enfin vous me défiez de citer les noms des quidam qui ont suggéré aux peliles filles de m'accuser. J'ai eu l'honneur de vous dire dans 111a lel tre du 11 courant, qu'oulre les deux peti- les filles qui m'avaient accusé devant le juge d'iusiruciion el qui out toutes les deux com- plélemeiit retracté Ieurs premières deposi tions dans l'audience de la cour d'appel du 13 Novembre, on vient de découvrir deux autres peliles filles auxquelles on a promis de I'argent et auxquelles on faisait mème des menaces pour me faire impuler des choses in famesmais qui resistant aux menaces et aux promesses ont constammcut refusé de se préter a ce métier si liberal. Vous me de- inandez de citér dans votre journal les noms. Hè bien, Monsieur, ces noms seront cités devant le juge compétent quand sonnera l'heure dc la justice. Ce sera le commeiice- inenl de la seconde partie de l'affaire de Proven dont la première parite vienl de finir si piiieusemeni pour vous et les vótres. II faut que le parti libéral soit bien dévoyt et descendu bien bas pour oser commettr« pareilles inonstruosilés dans un pays civilis comme la Belgique! Qu'il est saississar» el palpitant de venté cette axiome du pro fond comle de Maistre dans ses soiróes d< V ,11 -- i-i-.T ,li. V O - xL^-x^riex^irnÊ^semmmmÊÊmmmmaÊÊBamm

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1877 | | pagina 2