lif III I" I S - s certes il se fut abstenu de prononcer ces paroles: J'aime a croire que l'honorable ministre viendra a résipiscence, car il n'a pas fait de declaration catégorique. M. Wasseige n'eül pas prononcé ces paro les, dis-je, s'il s'était rappelé la preuve pro- banle donnée par M. de Lanisheere de l'ab- sencedetoule valeur de ses déclarations et professions de foi, dont il n'esl guère embar- rassé de faire litière, ne se considérant pas comme engagé pour si peu. Agréez, je vous prie, Monsieur le Rédac teur, l'assurance de ma considéralion la plus distinguée. BARTELS, général-major a la retraite. ce qu'elles aient recu quittance de leurs dettes. lls'agit, bien entendu, de la loi anglaise. On lil dans Ie Code élecloral «Conditions d'éligibilité Pour être élu, il faut présenter par sa position socia le les garanties d'une bonne geslion des affaires publiqoes. N'oubüons pas qu'il s'agil du Code éleclo ral de la République d'Andore. NOUVEAU CODE PÉNAL BELGE. L'Echo de la Fronlière fait a l'occasion de la nouvelle année des réflexions qui, sous une forme piquante, soulignent un élal de choses malheureusemenl trop réel. ^rl i. Messieurs les assassins agissent sous leur settle responsabililé. Art. 2,Tout assassin sera logé, nourri, vêlu et entretenu aux frais de l'Etat. 3, si un assassin commeltait un crime par trop vilain, il en serail chatiè par a démission du ministre de la justice. CODE "RURAL. Art. 1. Le braconnage est enlouré de garanties légales. Art. 2. Les braconniersontdroit d'étre armés. Les gendarmes et agents de la force pttblique ne doivent faire usage de leurs armes qu'après avoir recu au moins une blessure mortelle constatée par un médecin et par Ie bourgmestre. Art3. Même dans ce cas les gendar mes se montreraient de la plus grande poli- tcsse. CODE COMMUNAL. En vertu de la Constitution, il est défendu desonner les cloches dans les villes habilées parM. Jean Van Iseghem, etc., etc. On lit dans la Loi éleclorale Les personnes qui sont en élal de faillite ne peuvent pas siéger aux Chambres jusqu a Cliroiiiiiue locale. DE LA CIV1LITE OBLIGÉE DES BOURGMESTRES. Nous avons conslaté récemment que, dé- cidé a ne pas recevoir Ie premier jour de l'an nolre nouveau bourgmestre aurait bien pu prendre le soin d'avertir le public par la voic des journaux: par cette préve- nance, peu lourde pour son budge!, il eut évité, nolamntenl a des dignalaires ci- vils et ecclésiastiques, le désagrément de fai re le pied de grue devant sa porte close. Nolre reinarque a, parail-il, piqué au vif certain épiderme municipal. Oubliant qu'il n'y a que la vérité qui blesse. le Progrès se montre furieux,et comme toujours il a la co- lère maladroite. C'est ce qui ressort de plus clair de l'amphigourique lecon, qu'il a la prétenlion de nous donner, sur le dos de nous ne savons quels cauchemaresques ton sures, proffesseurs de politesse. Le Progrès, qui na nullement l'honneur d'étre ubbénesaurait se monlrer a la fois, et plus impudent et plus sol. Si son bourgmestre a trouvé bon de ne pus recevoir, dit-il, en maniére d'excuse, c'est quil préfère d une facon exclusive les charges aux honneurs el le travail a la re- présentationParfait£?l Prud'homme lui-mème, qui vienl précisément de mourir en la persortne d'Henri Monoier, n'eül pas mieux dit. Settlement, dut le Progrès y trouver une preuve nouvelle de nolre esprit de me chanic el incurable sothse, nous prendrons la liberté grande de lui faire observer que ce qu'il appelle la representation fait quel - que peu parlie, a nolre sens, des charges d'un bourgmestre, a sa place, a la tête d'une ville comme la nólre. Ypres a gardé le souvenir de magistrals, qui tout en faisant large la part du tra vail,interprétaient comme nous,leurs obli gations envers leurs adininistrés, quant a cette representation, que Ie Progrès dédai- gne si fort. Et vraiment, la besogne de M. le bourgmestre est-elle encombrante a ce point, qu'il ne lui resle pas uneininute pour recevoir les visites qu'on croit devoir rendre au premier magistral de la commune?.... A voir tout ce qui ne se fait pas a Ypres, on ne s'en douterait guérc. La défaite qu'on nous oppose nous rap- pelle une riposte spirituelle et méritée que s'atlira un jour un des saints que l'on chóme au calendrier du Progrès, Ie romancier Eu- gène Sue. L'exercice de la médecine avait permis a son pére, de lui laisser des rentes assez rondeleltes. Comme l'écrivain s'exctt- sait auprès d'un grand Seigneur, cliënt du pére et bienfaileur du fils, de n'avoir pu trouver le temps, a cause de ses grandes occupations de lui rendre visite vous êtes bienheureux, Monsieur, fit |e grand Sei gneur, que M. voire pére, ait pris lui, Ie temps de faire les siennes Mais revenons au cas de M. Vanheule: s'il n'a pas recu, Ie premier de l'an, c'est aussi nolre faule. Pourquoi, dit Ie Progrès, em ployer toute Cannée d le dénigrer Pourquoi essayer de le tourner, ce pauvre bourgmes tre, en ridicule d lout propos, el hors de propos même le plus souvent. N'endéplaise au Progrès nous n'avons nullement conscience d avoir employé au- tantd'encre qu'il veut bien Ie dire, a noircir M. Vanheule. Nous avons quelquefois, trop rarement méme, discuté certains acles de l'adrn inistration communale; nous avons apprécié, a notre point de vue, Ia va- leur de M. Vanheule comme bourgmestre prévu: tout cela n excedait pas nolre droit de polémistes, vis-a-vis d urt homme public. Et le Progrès,cd avancant que nous débinons le bourgmestre hors de propos, le plus sou vent, avoue assez naïvement, nous semble-t- il, que parfois aussi nos critiques portent jnsle. Mais puisque décidémenl, nolre nouveau premier magislrat n aime pas a se meltre en frais pour recevoir lous gulons deploy és fallait-il au moins qu'il prévint le public de sa répugnartce qu'il trouve M. Beke, ait a cru devoir Evidemmenl nonrépond Ie Progrès détail au public, et ceci est une trouvaille, c'était au public d s'enquérir si sou trés haut et trés-piiissanl seigneur municipal, daignerail l'admetlre en soa auguste présen- ce Eh bien, nous le demandons au Progrès, est-i 1oui ou non,d'usage tuiadilionnela Ypres, que le bonrgmeslre ouvre sou salon, a lout le moins, le premier jour de i'année Si otti, el que le bourgmestre veuille déroger a cel usage, il devient évident que la poli lesse la plus vulgaire exit*e qu'il porte sa résolution a la connaissauce de ses adminis trés. Le Progrès le sail si bien, parfailemenl correct que feu prévenu le public le jour oü i cesser ses réceptions. Que Ie Progrès trouve une excuse suffi- sanle du procédé insolile de M. Vanheule, dans le fail que ce dernier serail disposé d recevoir quiconque a a faire au magistral c'est une idéé qui *ne peut venir qu'aux gens qui s'imaginent que les adtnninislrés sont fails pour le bourgmestre, el non le bourgmestre pour les administrés. En agissant ainsi, le magistral communal, ne remplit que le devoir scürict de sa charge: il n'y a la aucune bonne grace de sa part, el il n'y a pas a l'en louer. Le Progrès croit nous apitoyer par l'ima- ge d'un bourgmestre se morfondant, ga lons déployés el claque sous le bras a at- tendre des administrés malappris, qui ne se présenteraienl pas. Allons done, a-t-il si piè- tre idéé du savoir-vivre de ses conciloyens, ou de la popularitédonl jouit M. le bourg mestre Vanheule Pour clorece débat sur ('etiquette, si nous invoquions Eautorilé de St-Simon, que le Progrès cite sans l'a.voir La, nul doule que ce méliculeux défenseuir des droits du tabouret et des préséances, ne nous donnat raison,et ne renvoyat notre contradicteur a l'école de la civililé honoéte, laquelle n'esl pas toujours puérile, cette école fut-elle te nue par un abbê. NOS COLLEGES. Le Moniteur du 3 Janvier donne le résul- tat du dernier concoprs général de l'ensei- gnemenl moyen. Comme toujours, les alhé- nées royaux, les collégescommttnaux et nos coWègespatronnés onl été appelésa prendre part a ce concours. C'est ainsi que dans no tre arrondissement d'Ypres, deux colléges onl concouru: le collége patronné de Pope- ringhe, et le collége comrnu nal d'Ypres. Nous croyons qu'il ne sera pas sans inlérèt de comparer ces deux colléges enlre eux. 11 va sans dire que nous les comparerons par rapport au résultat du concours; car per- sonne n'ignore que les colléges d'oü la reli gion ast bannie, ou du moins oü elle est une science a part, ayant son professeur a part et ses heures a part comme la physique, les mathèmatiques et lout l.e reste, nesavent pas entrer en lignede comparaison avec nos colléges catholiques, pour ce qui regarde l'éducation compléte et parfemte. Qu'est-ce en effel que l'éducation? Quelle est son idéé tout a la fois la plus haute et la plus profonde, la plus générale et la plus simple? La voici; Cultiver, exercer, développer, fortifier el polir toules les facultés physiques, intellec- luelles, morales et religieuses qui constituent dans l'enfant la nature et la diignité humaine; donner a ces facultés leur parfaile inlégrité; les élablir dans la plenitude de leur puissan ce et de leur action Eduquer quelqu'un, c'est, en un mot, le rendre apte a atteindre sa fin. Or la fin de l'homme est double: il est créé pour être heureux temporellement ici bas et élernelle- ment ci-aprés. Et si la flti de l'homme est double, l'éducation doit ètre double aussi, si bien que si l'une des parlies vient a man- quer, l'éducalion est tronquée et enlièremenl manquée. L'bomme, pour atteindre sa dou ble fin, doit ét re bon ciloym. et bon chrélien. II faut done, pour que l'éducation soit com plète, préparer l'éléve a servir sa patrie, dans lesdiverses fonctions sociales qu'il sera appelé un jour a remplir, pendant sa vie sur la terre; mais comme rhomme n'esl pas créé pour finir avec la inort, il faut aussi Ie pré parer a la vie éternelle, Elever les esprits en les in troduisanl dans lesanctuaire des lettres, des sciences et des arts, c'est beaucoup, mais c'est loin d'étre tout; les paiens le font aussi. Mais élever des ames, c'est-a-dire: les illuanner dc la vraie lumiére, les abreuver de la vérité,-tjti fuitte des temples de la Divinilé el des élus pour leCiel, voila ce qui compléte Uédttealiou., voila ce qui li retitl parfiite. Ei'tel wills róle de la religion dans nos collégesnuiluili. questelle est la raison de leur su|)ériorité incontestable sur tons les adres co%k, Cela dit, passous aux chiffres; ebvoyous le concours pour la Troisième laWfi.ii. A Ypres cotntne a PoperinglieHtyavaiti trois concurrents. En composition frangaise un fee du collége de Poperinghe a obtenu plus de llu moitié des points, aucun des troiseoncur- renls du collége communal d'Ypres n'a at- teint la moitié des points. En théme latin, les deux praniersde Poperinghe onl obtenu une moyennede42 points, landis que les deux premiersdYpnes n'ont obtenu qu'une moyenne de :.3fijpaints sur GO. En version Inline, Iss trois éléves de Poperinghe onl obtenu plus «Je la moitié des point; deux éléves d'Ypres out égalemern obtenu plus de la moitié des points, marle troisième n'a pas alteint le quart des:points. En théme flamand, les trois fees de Poperinghe ont obtenu plus du qnaitiltües points; a Ypres, deux éléves setilemettl out atteint ce chiffre. x En hisloire el géographie, deuéléves de Poperinghe onl obtenu plus de la moitié des points, et le troisième a obtenu plus du quart des points. A Ypres deux éleves om également obtenu plus de la moilié des points, mais le troisième est resté emdesseus du quart. En mathèmatiques, les trois éléves de Poperinghe ont obtenu moins du quart des points; deux éléves d'Ypres ont obtenu plus du quart des points, mais le troisüm a eu zéro point. En version grecque, deux éléves de Poperinghe ont obtenu plus de la moitié des points; a Ypres aucun des trois n'a atteint la moitié. En langue flamande, deux éléves de Poperinghe ont obtenu plus de la moitié des points; a Ypres, aucun des trois n'a atteint la moitié. Dans l'ensemble, il y a deux éléves de Poperinghe et un seul éléve d'Ypres qui out obtenu plus de la moitié du maximum des points; le premier éléve de Poperinghe est parlout avant celui d'Ypres, exceptéen ma thèmatiques. Voici les points oblenus respeclivement parchacun de ces deux éléves: rablemenl secondée par M. Deppe, et Ce|u- tlu Mailrede chapelle, dans lequel M. D-\ a reeueilli tine large part des applaud,"5 menls; a vain a M»« Azélie Sitnar toute not, reconnaissance. Aussi le public Yprois tie ij a-t il pas ménagé ses applaudissemetils. M. Devos avail déja précédemment chanij avec infiuimeiil de goüt et de sentiment |a romance inliiulé Une Lurrne. Les Hnmeaux, de Faure, ont été enlevês par M. Fivé avec tiiajeslé et am pleur, sou talent des plus appréciés n'a fail que graudip a nos yettx. M. Masssart a droit a tons nos éloges, i|a tout pour lui: méthode, sentiment, diction toules les qualilés du chanteur, de l'artiste relrouvent en lui. Tour a tour il nous a clianté, d'une facon ravissante, I' Orpheli et Ce que je vois duns mon verre. Mais c'est surtont dans le duo de la Mueite qu'il a révé. Ié les brillanles t|tialités de l'artiste. Aussi ce niorceau a-l-il été un veritable triomphe pour lui et pour son ami M. Fivé. Nous attrions vivement regreüé de ne p0u. voir, une fois de plus, applaudir M. Depp0, Les qualilés de l'artiste se relrouvent égale- ment en lui. Avec quel goüt et quelle excel- lenle méthode il a chanté la grande scène dn Page, Ecuyer el Capilaine, de Metnbré, Encore une fois nous remercions M. Deppe, En homilie de cceur, rnalgré son état sonf. frant, il avait voulti payer largemenl desa personne pour venir en aide aux indigents de notre cité. M. Jnlien Simar, avec sa complaisance habiluelle,dans son róle ingrat d'accompa- gnateur, n'a cessé de s'efTaeer pour mieux faire ressortir les qualités de ses amis. L'excellente Musique du Jr Rég' de Ligne et la Musique des Guides, savammenl com- binées pour la circonstance, ont royalement ouvert et cloture cette fète. L' Ouverture de Concertde Canivet, et la Grande Marchc des Eburons, de M. Julien Simar, ont été enlevées avec majesté par les deux phalan ges, dirigées a tour de róle par M. Simar et son fils Edouard. Nolre salie de théalre, fraichemenl déco rée, ne pouvail mieux ètre inaugurée. L'élite de la société, sans distinction d'opinions, avait répondti avec le plus grand empressé- ment a l'appel qui lui avait étéadressé; aussi la recette a-t-elle été brillanie, elle s'éléve, tons frais déduils, au-dela de 1800 francs. Nous avons appris que cette semme a élé versée dans les mains de nolre premier ma gistral pour élre remise de moitié aux Salles d'asile et au Bureau de bienfaisance. Cette belle féle a élé clöturée par une redoute. II n'y avail qu'une voix pour faire l'éloge de la Commission organisatrice. Qu'il nous soit permis d'adresser nos remerci menls a Messieurs Defrance, président, Qui- naux, Devos, Depierre, Fivé, de Codt, Dep pe, Mathot, Thélie el Spilliaert; lis onl lar gemenl payé de leur personne, les pauvres les bénironl. II n'y a pas jusqu'a M. Vander Ghinsle qui avait voulu apporter son obole a cette oeuvre toute de charlté, en meltant graliiilement a Ia disposition de la Commission Ie program me d'un goüt charmant, dü a la plumede M. le Sous-Lieutenant Mols. Chacunsaura gré a M. Vander Gliinste de cette attention des plus délicates. Nous félicitons encore une fois le collége i de Poperinghe du beau succés qu'il a obte nu dans ce concours. TABLEAU indiquant les jours et heures des tirages au sort pour les différents Cantons de Milice de l'arrondissement d'Ypres. VILLE D'YPRES. Le grand Concert de bienfaisance,downé Jeudi dernier, 11 Janvier, au profit desSaJ- les d asile et du Bureau de bienfaisance, a obtenu un succés des plus complets. Mademoiselle Azélie Simar avait bien voulu prèter son généreu.x et bienveillant concours a cette fète, ainsi qu'une veritable phalange d amateurs du plus grand mérite. Enumérer les qualités de M"<= Simar, sa me thode, sa facon de dire, est chose vrairnenit superflue; son talent nous est trop a»vaiita- geusemenl connu; aussi était-ce avec um j nouveau plaisir que nous l'entendtons el I qu en retour, nous lui accordions nos ap- I plaudissements. Ou ne peut dire d une facon mieuxsentie la charmante mélodie .St vous n'avez r-n d me tlire~, et d une facon plus piquante far- j rietle Ce que dit Baslien. Le duo des Dra- gonsde Villars, dans lequel elle a éleadmi- j 3 £2 6 ^2 g- cr P 3 3 5 g g. r 2- o, c 3 - S 2 S 3 a co (1) Ces mots ne sont pas souiignés eux Annates. (2) Ilennekens, après avoit' frappé sa belle-mère a «coups de baton, jusqu'a ce que mort sensuivil, mil le feu a une paillasse, dans l'espoir de iaiie disparaitre les traces de sou crime, enincendianl la maison. Après ce double crime, I assassin se a rendit a la maison de sa femme, dont ïi vit sépare, ii et l'apercevant a travers la fenêlre, l.ra sur elle ii un coup de pistoletchargé blomb qui, heureu- ii sement, ne la blessa que tégèremenl. ilennekens ii n'en est pas a son coup d'essaien 1830. il a déja ii lué un homme a Ooteghem. La justice n aura done ii pas a montrer de I'indulgence pour un être de ii cette espèce. (Extrait de Organe de Namur, du 19 février 1873.) La phrase qui (ermine cette notice est d'autent plus significative qu ede émane d'un journal abohtionniste. Inlerrogéilennekens avoua son crime avec la dernière effronterie. Comme on lui faisait observer qu'il avail dCt flapper bien fort, pour avoir abimé ainsi sa belle-rr.ère, il répondit avec une brutalité cynique J'cvois bin! elle élol dure comme je n'suis quoi! Mis en presence du cadavre le meur- triergarda la même irnpassibili'.éII semblai' p utöt se rélouir de son oeuvre que d'avoir I'ombre du repentir. (3) Rentré dans la prison après Ie prononcé de l'arrêt de la cour d'assises, Van Dooren disait en souriani On m'a condamné a, la peine de mort ii mais bah! on n'execute plusdans une quin- ii zaine d'années j'espère être de nouveau en li- ii berlé. (4) Deeckmeyn a étranglé Léonie Ostyn enfant a peine agée de sept ans, et lui a fait subir les der- niers outrages. Les détails de ce crime atroce sont inénarrables. Une somme de fr 1-90, en monnaie de cuivre de 10 el de S centimes dont l'enfant était porieur, avait disparu. (3) Jeanne Jacobs, agée de 36 ans, mère de deux edfants de 7 et de 3 ans',èiail la troisième femme de J. B. De Ceuster. C'était une sorle de Xantippe, maltraitant journellement son mari vieux et infirme. Dans la matinee du 6 janvier 1873, après avoir frappé De Ceuster a coups redoublés, au moyen d'un instrument contondanl, elle lui a coupé la gorge avec un couleau. Ensuite elle l'a hachê et a enterré les morceaux du cadavre dépecé, dans le jardin derrière la maison. Elle s'est occupée, pendant tou- le la journée a faire disparaitre les traces du crime. La nuit suivante, elle a déterré le cadavre, en a chargé les irontjons sur une brouette, et les a trans- portés dans un bois oü elle les a de nouveau enter- rés, a une distance de 300 mètres de sa maison. Jeanne Jacobs a déja subi plusieurs condemna tions pour vol Elle en avail encore une a purger, et voulail contraindre son mari, qui s'y rcfusait, a lui donner cent francs pour se procurer tout ce qu'elle désirerait pendant son séjour a la prison. Ce ménage était l'aisance, possédant deux maisonnettes el plusieurs ares de terrain labourable, outre une certaine somme en numéraire. Au dire des lémoins, l'accusée aurail a plusieurs reprisesproféré des me naces de mort conlre son mari. Un jour elle lui au rail dit: Je te hacherai en morceaux et je donne- rai la chair en pature aux pourceaux. La meurtrière avait déja fait des tabliers de la blouse bleue que portait son mari au moment du meurtre; quant au pantalon de la victirrm, il avait été transformé en calecon, également a I usage de sa femme La grace octroyée a l'épouse De Ceuster serail elle due a cette circonstance 1 Qui sail I Peut-être M. de Lantsheere se sera-t-il dit qu'il serail im- pardonnable de livrer au bourreau la tèle d'une femme si économe, d'une ménagère si accomplie. Pendant toute la durée de ses interrogatoires, la femme De Ceuster ne se départit pas de ses allures de mégèie; elle se montra constammenl insolente envers le juge d'instruction. O a 3 OQ -■ tt c u_a 3 03 O 3 CD- (l 3 3 3 O. KS ND ND Cd O CO CX CO c <1 CO CO ND O <1 DC 15 C6. tó 3Q CD'T! ?L.— O S S Z «3 ^-*3 .0 S3 oooo--ioïc.-s>ii.eo O O o tr cr o -r GfQ 5 o GfQ O F? H *3 3 CLQ CD O o CD Ui crq CD CD p- yo O CD» CD* O 3 CS3 O c CD 3 CD C3 CD» 3 P- CD P- OD CD 3 P- to 3 3 P- 3 3 P- to OZ O 2 3. g 4 p r5 O - 2 O 3 P- CD 3 X rs CS- pi p p p- 3 P CD P CD fD- o cr CD 3 Cantons. ps O 5= 5 m C c C/2 Ui o O e2 C/2 1 o m *r* ri U-i C/2

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1877 | | pagina 2