pnbles aujourd bui qu'en 1848 d'exercer
l'électorat.
Dooc, conclut le Précurseur, c'est a eux a
diriger le pays.
Le journal gueux croil embarrasser les
catholiques en leur opposant Mgr De Haerne.
Malheurensemenl il se fourre le doigt dans
I'ceil.
Ce fameux article 63 n'est guère que la
reproduction d'une disposition de la loi de
1843, disposition qui a été chaudemenl dé-
fenduepar M. Frère Orban, quand ,en 1871,
Ie gouvernement en proposa la suppression:
Je ne sais, s'écriait alors M. Frére, si
I'on s'est bien rendu compte des consequen
ces de cette proposition; on aura év'dem-
ment la fraude sur une large échelle; dans
Tètat actuel d excitation des partis el surtout
pour les élections comrnunales, vons allez
voir fabriquer les elecleurs el on donne le
moven de les fabriquer au meilleur marcbé
possible, II nes'agit plus que du payement
annuel du cens; moyennanl une (iépense
minime, avecun cens pen élevé, on va faire
des élecleurs a volonté. Ainsi plus est gran
de la nécessité de veiller a ce qu'il n'y ait
pas de fraudes comrnises a raison de I'abais-
sernent du cens. et plus de facililé on donne
pour que ces fraudes puissent ètre csnimi-
ses...,
Je pense done, pour ma part, qu'il va
lien, puisque aucnne objection sérieuse ne
pent y ètre faite. de maintenir. dans l'inté-
rêi de la sinéérité des listes éleclorales, le
système qui a été en vigueur jtisqu'a présent
ei qui n'a jamais souievé d'objeciions. II n'en
est venu ni de droile ni de gauche.
Les previsions de M. Frère ont été accom-
plies, dépassées. Le Précurseur nous annon
ce et M. Delvaux a confirmé que le parli
gueux a fabriqné cette année, dans tout le
pays, de quinze a vingt mille élecleurs!
Or, soutiendra l-on que cette augmenta
tion est honnète, que ces vingt mille élec
leurs possèdent les bases du cens?
Que tous soient des électeurs de contre-
bande. nous sommes loin de le prélendre.
Mais on ne nous fera pss admettre d'aulre
pa.it quenolre pays jotiisse d'une prospérilé
lelie qu'elle explique ces innombrables in
scriptions. qui honnètement ne pourraienl
résulter que d'un accroissement inouï de la
richesse publique. Cet accroissement de la
richesse publique, ce ne sont certes ni les
désasiras financiers ni la crise commerciale
et industrielle qui ont pu l'opérer.
Mais examinons le fond mème derargu
ment du Précurseur.
La Constitution a basé' noire organisation
politique, non sur la représentation des
capaciiés, mais sur cclle des intéréts. Pen
importe dés lors que l'esprit politique soit
plus développé dans telle partie du pays que
dans telle autre ces considerations doivent
demenrer étrangéres a l'élaboralion de nos
lois éleclorales.
Bien plus, il est faux que les capaciiés po
litique* se rencontrent en plus grand noin-
bre dans les villes que dans les campagnes.
Pour ètre porlé stir les listes éleclorales le
campngnard doil ètre un homine aisé, pres-
que riclie; il est a la lète d'une exploitation
agricoleou industrielle d'une certaine impor
tance. Au contraire, ce qui apporte le plus
fori contingent au corps electoral uibain, ce
nest pas l'industrieou le commerce sériën x t
c'esl le cabaret, c'esl la patent-, fausse ou
non, attribuée a des commis qui n'ont aucnn
intérèt a la bonne administration des affiires
pnbliques. Or. nous le demandons a tout
liomme qui pense qui est Ie plus capable
d'émetlre un vote indépendanl du cultiva-
teur honnète et fortune, ou du débitant de
boissons, ou du commis qui souvent n'ont
pas mème de quoi payer le cens electoral?.,.
Enfin la Constitution en basanl la repré
sentation natitonale sur Ie cbilïre des habi
tants et en admettan? comme expression de
la population le vote d'une portion privilé
giën de celle ci, a vonlu établir un rappporl
ent re ces deux bases. Or.ce rapport n'existe
plus témoin ce qui se passé dans ('arrondis
sement d An vers, oii par 1.000 habitants, la
ville compte 53 électeurs cl la campagne 17.
Les fraudes libérales, au lieu de lendre a
rétablir I égablé enlrc les deux calé—ories
de citoycns, lendenl, au contraire, a creuser
de plus en plus l'abime qui les sépare.
Nous concluons. M dgré les violences
gucuscs, uous ii6 cesserous do rovondicjuer
nos droits, les droits de quatre millions de
Beiges, droits autremenl respectables que
les pretentions des Pécber et des David a un
portefeuille ministeriel. II y aurait bien d'ati-
res injustices a relever. par cxemple la
criante iriégalité cróée par Ie vole au chef
lieu d'anondissemeut, l'écrasemenl des
ampi gil es du Brabant par uuo capilale cor
ronipue. foutesces injustices, Ic liberalisme.
par l'organe du Précurseurles appelleson
bien: ce mot peint a merveille l'arrogance
qu'ont donnée au libéralisme les complai
sances donl il a l'objet. Quant a nous,
nous demandons que le corps electoral soit
indépendanl et honnète, qu'on le délivre
des éléinents corrupleurs qui faussent son
expressionC'est la notre bien a nous,
ce sont nos revendicalions, que nons avons
le droit d'opposer aux pretentions des sieurs
Pecber et Vandertaelen.
Décidément l'explosion de spontanéité
foudroyante que les Gueux complaient
provoquer par leur agitation conlre le pro-
jet de loi sur la réforme electorale a raté
com me un pétard ou Ion aurait introduit,
au lieu de poudre, du sable mouillé.
La Chronigue parait furieusc de celte dé-
convènue
Notre bourgeoisie, du elle, est devenue
lellement indifférente que rien ne pent plus
la tirer de sa lorpeur.
Ft ehe ajoule a ladressedes Prudbornmes
liberaux cette apostrophe significative
Sur quoi comptez vous done, bourgeois
que vous êles? Pensez-vous que d'autres se
reinueront a voire place? Espérez vous que
les classes ouvrières. qui sont exclues du
droit de voter el qui n'ont pas d'argent placé
dans les sociétés iinanciéres, vont se metlre
en branie pour sauvegarder vos droits, a
vous, et pour sauver vos écus de la debacle
finale
Si c'est la dessus que vous comptez en
vérité, vous étes bien naïfs
Quand votre apathie aura déchainé sur
Ie pays la revolution vers laquelle la domi
nation des jésuites nous entraine a -rands
pas, ce n'est pas de vos droits, a vous que
les manouvners et les valets de ferme's'in-
quiéteronl; ce sont les leurs qu'ils revendi-
queront. Et une fois qu'ils les auronl con-
quis, soyez bien assures qu'ils sauront les
défendre mieux que vous ne défendez les
vól res.
La Chronigue oublie tin fait atteslé par
de nombreuses experiences et qui s'est élevé
a la hauteur d'une loi historique: les libéraux
savenl très-bien profiler d'une émeute, mais
ils laissent au peuple Ie soin de tirer les
marrons du feu au risque de s'échauder les
doigls.
Lorsque le touresljoué, les libéraux pas
sent au ministère et leurs complices popu
laire.*.en police correctionnelle.
II parait que ces derniers cominencent a
trouver, de laven de la Chronigueque la
plaisanlerie est triauvaise et trop souvent
répétée.
Pvc her... en eau trouble! C'est, nous
I avons dit, la devise de Association libérale
d'Anvers. Tous les jours elle la justifiè davan-
tage et elle est en train de fournir a M. Malou
un dossier des plus complets.
D'après de nouvelles revelations que nous
apporte le Journal d'Anvers, elles sont
d'antant plus significative* q i'elles fout
supposer, cette fois, ['intervention lout au
inoins indirecte dc l'autorité communale.
BULLETIN POLITIQUE.
Ou mande de Vienne au Times que la
Porte est prètea régler Ie différent! qui s'est
élevé enlre elle et la Routnauie a propos de
(ptelques tins des articles de la Constitution
turque: Des négociations sont engagees a
Constantinople pour trouver une formule de
declaration de la part do|la Porte, de mature
a dormer satisfaction anx snseeplibililés de
la Roumanie. Le gouvernement turc avail
déja donné a ce sujet des explications qui
nous sembleht suffisanles il parait que la
Roumanie n'en avail pas été eomplétemept
satisfaite. Mainlenenl on clierche de part et
d'aulre une formule propre a cortcilier lout
le tnonde: On la irouvera. ptiisqn'on la cher-
che avec bonne volonté.
La Porte a trop d'intérèl an uiainlien de
tousles traités qui règlent ses rapports avec
I Europe, pour en violer un quelconqtie, et
cerlainement elle n'en a pus eti l'idée. Tout
ce qu'elle peul demander a la Roumanei,
c'esl decontinuer a lui payer un tribui dont
elle a grand besom, qnoiqu'il soil Ires mo-
diqtie. et enfin do faire respecter a tout le
monde la neulralité de son territoire. II est
evident tpte, si le territoire routnain clait
violé au tiortl ou a Test par la Rtissie, qui
n'a aucnne espéce do droit sur celte princi
palis, la Porte ne devrait pas liésiler a pas
ser le Danube et a occuper sur la rive gauche
les fortes positions qui commandenl stir cer-
ia ns points le passage du fletive. Mais il faut
espérer que pared événement ne se produira
ni d'un cote ni de I'autre en tout cas, la
responsabililé serail au premier qui passe-
rail le Rubicon, c'esl-a- dire le Pruth ou le
Danube. Qnoiqu'il eu soil, la Porte fail hien
dedonner a la Roumanie t-utes les assuran
ces qui puissent la tranquilliser.
C'esl a St Pétersbourg. que se Ironve pré-
sentemenl le pivot de Paction politique en
Orient.
Lc prince de Gorlschakoff n'a pa« Pair de
votiloir précipiter ses resolutions. II est pro
bable qu'il préfère en ce moment le travail
souterrain a des manifestations publique?,
voir mème a la guerre. Jiisqn'ici. mande-l-
on de Vienne an Times, le parti de la paix
a le dessus a St-Pétersbourg, mais ses ad-
versaires espérent reeevoir tin renfurt consi-
dérable par l'arrivée du général Ignatieff,
que d'auctins ont déja désigné comme suc-
cesseurdu prince-chancelier actuel.
Oncroitpeu, pour le moment, a pareille
évolulion. La situation inlérieure de la Rtis
sie, avecses sociétés sccrétes, ses conspira-
teurs nibilistes, qui se renconlrent dans tou-
tes les classes, dans le peuple, la bourgeoisie
el jusque dans l'armée et a la cour, cette s -
tuation ne s'est pas modifiée. Comment, dés
lors, supposer qu'Alexandre II. qui a été si
vivernent ému de la connexilé entre les agi
tations socialisms et les menées panslavisies,
soit revenu subitement a des projets belli -
qtieux
Lotidres, 31 janvier. On mande d'Athé-
nes qu'bier une quarantaine de Bulgares et
de Macédoniens se soul réunis devanl I'holel
ou tlemeure Ie général Ignatieff et lui ont
remis une adresse de remercimenls pour les
efforts fails par lui en faveur des chrétieus.
Cette demonstration a donné lieu a une
seconde démonstration faite par un grand
nombre de Macédoniens, qui ont signé une
protestation par laquelle iis déclarenl ètre
de purs Hellénes; ils ont remis celte protes
tation a M. Coumoundouros.
Toutes les informations qui nousarrivent
sur les affaires d'Onent restent pacifiques.
Sauf en Bosnië et dans PHerzégovine, oü I'oe
porie d'une nouvelle levéede boticliers des-
linée a eotraver les projets de la Sublime
Porte, portoul ailleurs les preoccupations
desgouveruemenls lendenl plutöt a dégager
la situation qu'a la cotnpliquer. Sous ce rap-
porl l'Europe na pas gardé rancune a la Tur-
quie de n'avoir pas accepté ses propositions,
et pour peu qua Constantinople on se montre
sincérédans la prompte application de celles
qui avaient pour but la renovation adminis
trative de I'empire. les puissances passeronl
volontiers coudaintiation sur I'absence d'un
conlróle dont le refus a brisé I'oeuvre de
leurs représentanls.
Voici, d'après ce que I'on inande de Vien
ne an Daily Télêtjru/jltquelles seraient les
conditions proposces par la Turquie a la Ser
ine; le statu r/uo utile bellu/n sans cession de
territoire; pas d'indemnilé en argent a payer
par la Serbte; pas d'occnpation de forteresses
serbes, mais la Serbiedevra tlonner des ga
ranties que les hostilités ne rcoomuieiiceront
plus a l'aveiiir; ces garanties seront délermi-
nées dans le cours des négociolions.
Le prince do Montenegro n'a pas eneore
fait connaitre ses dispositions, mais on assu-
rait liindi a Ragusé que les consuls d'Angle-
terre, d'Allemagne et d'llalie allaient se ren-
dre a Cettigue pour conseilIer au prince
d'accepter la paix, moyennanl la cession au
Montenegro de dotize districts sur lesquels la
Turquie n'exerce qu'uiie autorité nominale,
toujour* conleslée, et des facililés d'accès
vers la mer.
iiironique l;»cale.
IL Y AURA CLAIR DE LUNE.
Hier atr soir. j'ai fait une promenade. Mais,
grand Dien Je déconseillera's a tout le
monde d'en faire aulaul car iet a Ypres la
chose devient dangereuse a moins d'avoir
des yeux de chat.
Je sors, el a peine sorti de chez moi. que
vois-je, qu'enlends-je Ni plus ni inoins que
ceci Monsieur Xdonne du pied conlre
tin seuil, si fort qu'il ma l'air de vouloir le
déraciner. Fislre s'écrie-t-il, dans sa colére
subite, pourquoi ces seuils doivent-ils en -
combrer les trottoirs? Maiss'écrie son com
pagnon, c'est la molndredes choses.pourvu
que les rues soient bien éc/airées Mais
clairvoyant Vanbeule n'aime pas la lumière;
el au beu dedix réverbéres il n'en fait alln-
mer qu'un seul.
Je continue mon chemin et je rencontre
un homme qui avec l'énorme toil de son
parapluie m'enléve le chapeau. Pardon,
Monsieur, dil-il, je ne vous avais pas vu;
l'administration communale a décrèlé que ce
soir tl y aurait clair de tune, et voila pour
quoi on n'a pas allumé les lampes, et quand
il n'y a pas de lumiére, on ne sait point voir.»
Je ramasse mon chapeau enlrelemps mon
individu a disparu.
Je continue ma route, mais qu'enlends-je?
C'esl vraiment iragique ou plutöt c'est co-
mique. Deux lingéres sont la a se chamailler:
Toutes deux portaient un énorme panier de
linges éblouissants de blancheur, et se diri-
geaient l'tine sur l'autre; mais oh malheur!
les immenses paniers se sont rencontrés
avant qu'elles ne se voient vues et voila les
beaux linges parterre! De la tine dispute
sans fin mais un passant, pour les calmer
toutes deux, leur dit que l'administration
avail décrété qu'il y aurait clair de Cune ce
soir.
J'arrive finalemenl au marcbé, mais sans
les splendeurs de la Concorde je ne m'y
serais pas relrouvé, lant les lumiéres étaient
ra res
J'ai profilé de cette longue trainée de
clarté pour chereher l'angle de la ruelle
qui conduit chez moi, et grace a une lan-
lerne de voiture j'ai découverl ma maison,
jurant mais un pen tard, que je ne sorlirais
plusquand l'adirhinislration aurait seule
décrété te clair de lune.
Le Projrès comme tout bon radical
a un jéstiitesur le nez. II a déniché la souta
ne d'un de ces RR. PP. dans les étoffes que
MM. Thiéry et Cie exposenl en ce moincnl en
venlc dans notre ville.
Cela nous parait trés-fort.
Nous apprenous que M. dc Laveleye, éche-
vin a Gbebiveltmais résidant a Ypres
vienl d'obtenir son baton de inarécbal. II a
été nommé Président de la Sociéié des Wit
te Klakken. A la bonne beure! N is ne pou-
vons qu'applaudtr a ce choix.
Londres. 1' Février. On inande de Wa
shington a l'office Reuter, en date du 1' Fe
vrier, que les séances de ia commission élec
lorales seronl publiques a moins que la com
mission n'en décide autremenl.
Le Sénat ei la Cbambre se sont réunis au-
jotird'htii pour compter les voles des divers
Etats.
Les tribunes èlaienl encoinbrées. Un grand
nombre de nolabililés assislaient a la séance.
Les votes tie I Alabama, do l'Arkansas, dti
Connecticut et de i'Etat de Delaware ont été
donnés a M. Tilden et ceux de la Californie
et du Colorado a M. Hayes sans opposition.
Passant a la Floride, des doubles rapports
ont été fails. Des .protestations ont éclaté de
chaqtie cöté. L'examen des votes de la Flori
de a alors été renvoyé a la commission élec-
lorale. Le eongrés ne siége pasdemain.
Mercredi dernier, a été célebré en l'église
de Si-Jactpies, au milieu d'une assistance
nombreuse el sympalliique, le niariage de
Mademoiselle Marie Barbier avec Monsieur le
docteur Arthur Petit.
Vers 3 heures el domic, une brillante séré-
nade a été donnée au jeune couple par les
fanfares et la Section chorale du Cercle mu
sical.
Deux magnifiques bouquets out été offerts
a la jeune uiiriée, l'un au noin des exécu-
tants, l'autre au npm de la Sociéié des Vrais
A mis.
Monsieur Iweins d'Eeckhoiitle, en sa qua-
lilé de Vice Président, a félicité les mariés.
D ins des paroles vivernent senties el des plus
heureuses, il a rappelé les services rentlus
par MM. Btrbier el Smaelen, en leur qualilé
de Membres fondaleurs, et surtoul par Ie
héros de la féle, M. A. Petit. Eusuite M. Bou
quet a donné lecture d'une charmante adres-
se a M. Barbier, Président de la Sociéié des
Vrais Amis. Le diplome, veritable oeuvre
artisliqne, fait le plus grand bonnetir au ta
lent de Monsieur Justin Vandermeerach.
29™ CONCERT DU CERCLE MUSICAL.
Dimanclie dernier, Ie Cercle musical a
offert a ses membres son second Concert de
la saisou tl in ver. Le graciètix concours de
Mademoiselle E. van der Stichele de Maubtis
avait attiré une foule telle, qu'on tie se sou-
vienl d'en avoir vu de pareille. La salie était
bltéralefiient comble. Plusieurs persounes de
distinction, apparlenant a notre arrondisse
ment, avaient bonoré le Concert de leur
presence; de iioinbreux amis de Wervict] el
de Poperinghe avaient répondu aux invita
tions qui leur avaient été adressées. L'on
petit dire, sans étre démenti, que le Cercle
avail relrouvé toute sa splendeur. Jamais,
depuis sa foudatioti. la Société n'a alteinl un
chiffre aussi élevé de membres bonoraires.
Les soirees extraordinaires, comme les
Concerts, ont gagnéa la créaiion de la Sec
tion chorale el a la fondation de nos Fanfa
res; outre les notnbreux elements que fotir-
nisseui ces Sociétés au Cercle, leur concours
produit le meilleur effet.
Nos plus sincères félicilations a l'Orches-
tre du Cercle et a son intelligent Directeur,
M. Charles Breyne, qui a su imprimer en si
pen de temps a noire Symphonie cette pureté
d'exécution, que chacun se plait a lui recon-
naitre. Deux nouveaux tnorceaux avaient
été mts a l'étude, ils ont été enlevés de main
de mailre. Des applaudissemenls prolongés
ont accueilli l'exécution de la Fantaisie de
Guillaume Tellpar Slarny. Celte oeuvre
importante a été siipérieurement rendue;
Messietus les solistes se sont admirabiement
acquittés de leur lache; aussi nous leurac-
cordons volonliers uss sincéres félicilations.
La Valse de Güncfl. dile des Per les, a
été rendue avec brio et grande délicatesse.
Les Fanfares ont exécuté d'une facon sur-
prenanle un divertissement intilulé: Unjour
de FéleLes pjogrês que» nous sommes a
mème de constater a cbaque execution, doi
vent étre un puissant encouragement pour
lesjeunes et nombjeux amateurs qui font
partie de cette Société.
La Section chorale avait choisi pour le
second Concert un choetir charmant: la
Pyrrhiquede Michaëli. On ne pouvait faire
meilleur choix, aussi le nombreux public
lui a l il fait le meilleur accueil. Monsieur
Gustave Wenes, qui dirige ces deux Socié
tés avec tout le zéle qu'on lui connait, a droit
a nos plus sincères felicitations,
La Madone des champsde la composition
de notre jeune compalriote Monsieur Joseph
Moreau, a trouvé un excellent interprèle
dans Monsieur Jules Antony. Ce morceau
d'une facture toute disljnguèe a été dit avec
tout le goüt et le sentiment que nous con-
naissous a noire charmant secrétaire; le pu
blic, en acclatnant l'auleur, lui a réservé une
large part dans ses applaudissements.
En nommant Monsieur Vuylsteke, nous
saluons en lui un ami lout dévoué au Cercle,
un ami, dont la complaisance ne trouve d'é-
gal que son talent. Malgré une cbaleur
vraiment sénégalietine, Monsieur Vuylsteke
a exécuté eu amateur émérile deux mor-
ceaux de la plus haute difficulty Les varia
tions sur un air lyroliendc Tb Boëhm, et
le Carnaval populaire, de J. Herman. Mon-
siottr Vuylsteke a tire de sa flute enchanlée
les sons les jtlus inoëlleux. Le velouté de son
jeu, la souplesse et l'aisance avec laquelle il
a stirmonté les plus grandes difficultés, lui
ont valu les plus cbaleureux applaudisse
ments du public.
II nous tarde de nommer Mademoiselle
Evelina van der Stichele de Mailbus, el de
pouvoir la renaercier de son graoieux appui.
Les honneurs de la soiree lui ont été réser
vés. Son dévouement au Cercle musical ne
date point d'lner, tl est de tradition de famil
ie; aussi a-t-elle p.ayé largement de sa per-
sontie en se faisant entendre a tr. is reprises
différentes.
Ma Mie Annette, chanson ruslique d'un
genre el dun style remarquables, a valu a
Mademoiselle van der Stichele un accueil des
plus enthousiasies; on ne pouvait, au resle,
dire avec plus de charme et plus de senti
ment cclle chanson einpreinte d'un caraclé-
re des plus original.
Abordatu eusuite Mijnon, mélodie toute
gracieuse de Gounod, Mademoiselle van der
Stichele a su hit imprimer ce charme rèveur
el poéiitpie qui sied si bien a la musique de
cet auteur.
L"s Noces de Jeannette ont dignement
cloture ce magnifique Concert. Ce morceau a
été nu veritable iriomplie pour Mademoiselle
van der Stichele. Admirabiement secondée
pur I Orebest re du Cercle musical, elle a pn
dunner essor a sa voix étend tie et pu issau te
L'air de I'Aiguille surtout a été dit avecgta-
ce et légéreté. Aussi nn tonnerre d'applati-
dissements a-t-il couvert les derniers accords.
L'enthousiasine étiiit a sou comble. Ces te-