A propos de la réforme électorale, des lecteurs nous disent qu'ils sont péniblemenl surpris de voir que nous et la plupart de nos amis n'insistions pas sur Ie fractionnement des colléges par 40,000 ames sur une repar tition équitable des élecleurs entre les villes el les cempagnes, sur Ie retour au eens diffé- rentiel décrété au moins comme facullalif par la Constitution el praliqué jusqu'en 1848. lis nous taxent de faiblesse, presque d'incon- séquence, et nous exhortent a reprendre avec courage des théses qui leur semblent abandonnées. Grande est leur erreur, pour ne pas dire leur injustice. Les plainles que nous avons souvent émises sur les iniquités de notre lé- gislation électorale élaient el sont encore si fondées qu'elles sont restées deboul dans no tre conscience et sans doute aussi dans la conscience publique. Nous sommes convain- cus que la droite a conservé ses opinions et ses aspirations a eet égard; mais celles-ci étant irréalisables devant l'attitude révolu- tionnaire de la gauche et devant d'aulres ob stacles reconnus invincibles, force nous est de ne pas enlreprendre une campagne aven- lureuse et stérile. Celte courte réponse suffit pour Ie moment. N'insistons pas; nous mettrions Ie doigt svr la plaie vive de notre régime parlemen taire, et ce n'est pas Ie moment d'examiner si les défaillances d'en haut ont plus contri- bué que les violences d'en bas a rendre nos institutions boiteuses. El les penchent a gau che, c'est évident, puisque la majorité a moins de chances d'èlre écoutée dans ses jus- tes revendications que la gauche dans ses exigences les plus dépourvues de bon sens et de bonne foi. Mais si la droite est impuissanlea réaliser les ameliorations restées debout dans sa conscience, Ie moins que nous puissions lui demander, c'est qu'ellese refuse absolu ment a toute aggravation du régime actuel. Le libéralisme veut écarter nos élecleurs du scrutin; il est bien décidé a repousser lous les moyens, quels qu'ils soient, qui ne répon- draient pas a ce but; il veut dans d'autres termes trouver dans la legislation nouvelle des armes pour ressaisir la majorité et le pouvoir. Nous ne devons ni ne pouvons nous préter a pareille duperie. Si le gouvernement cède a Ia pression desgueux, la droite reste fibre de son vote; elle doit au pays, elle se doit a elle même de repousser une prétendue réforme qui laisserait le champ libre aux fraudes libérales et susciterail de nouvelles enlraves a la liberté des élecleurs catholi- ques On lit dans le Journal cTAnvers: Outre les sous instituleurs communaux qui se sont fait imposer comme teneurs de livres, commis, arpenleurs, etc. il y en a d'aulres qui ont pris une patente comme dé- aillants de fournitures de bureau. Nolons a ce propos que si legouverne- nement a quelquefois permis a des institu leurs communaux de cumuler avec leur fonc- tion olïicielle un autre emploi, la profession de boutiquier est interdile d'une maniére absolue aux membres du corps enseignant C'est ce qui ressort a l'évidence d'une cir culaire ministérielle de M. Eudore Pirmez en dele du löOctobre 1868. Elle vajusqu'è enjoindre aux gouverneurs la disposition suivanle: Comme "le commerce lenu par des per- sonnes de la famlile, placées sous son autori té ou deineurant avec lui (l'instituteur) peut aussi occasionner des abus, on ne devra l'au- toriser que lorsqu'il n'existera pas et aussi longlemps qu il n'existera pas un commerce similaire dans la circonscription scolaire. i Quant aux autorisalious de cumul, pour d autres professions que celle de boutiquier, M. Pirmez se montrait également très-sévére: Les motifs, dit-il dans sa circulaire, qui, dans les premiers temps de la mise a exécu- tion de la loi du 23 Seplembre 1842, avaient pu déterminer le gouvernement a se montrer tolérant, n existent plus. Les traitements des instituleurs sont beaucoup plus élevés, et 1 organisation des écoles d'adultes, a la pros- périté desquelles il iinporte de les associer, sera une nouvelle occasion d'améliorer en core leur position, rien n'empèchant de leur accorder de ce chef, une indemnité conve- nable. Or, s'il est en Belgique une ville oü les traitements des instituleurs communaux sont élevés, eest bien celled'Anvers. Les commis de nos bureaux de commerce ont le droit denvier Ie sort qui est fait au personnel de nos écoles eominunales. Voici, en effet, com ment on deviedt instituieur: Un jeune hom- me de la petite bourgeoisie montre, a l'école communale, quelques dispositions pour l'élu- de. Au sortir def'école primaire, on lui don- ne une hours pour l'école normale oü il reste trois ans.11 en sort et entre la plupart du temps, a I age de dix-neuf ans, de plain pied dans le personnel enseignant oü il lui estal- loué de suite, pour commencer, un traite- ment de 1400 fr. sans compter l'indemnité qu'il peut recevoir pour la tenue de l'étude du soir el pour 1'enseignement du chant. Plus lard, loujours en restant sous-inslilu- teur, il louchera annuellemenl jusqu'a 3,000 francs. D'un autre cóté, en qualité de pionnier de la civilisation il n'est pas astreint, com me les autres citoyens beiges, aux charges de la milice. £omprend-on mainlenanl que i'autorisa- tion de cumuler n'a pu èlre accordée aux sous-instiluteurs gueux dont nous avons par- lé il y a trois jours? El esl-ce trop exiger que de demander ('invalidation pure el simple de ces faax élecleurs? Le choix du nouveau gouverneur de la province de Namur, M. le comte A. de Beauf- fort est heureux. On dit ce haul fonction- naire homme d'inlelligence et d'énergie. Sa nomination est accuei11ie avec faveur dans la province deNamur, oü M. de Beaufïort est très-connu. II parait que l'ambition de deve- nir gouverneurmême sous un ministère calholique avait poussédansla tète d'un gros doctrinaire. Mais on a fail comprendre ace persounage que son temps n'était pas venuetque, malgréses millions, il fallait se résigner a rester Gros Jean comme devant. CIironi(|iie locale. Nous nous empressons de porter a la connaissance de nos lecteurs le rapport présenté en séance du 6 Février dernier, a la Chambre, au nom de la commission des pétitlons, par noire honorable Représentant Monsieur Eugêne Struye. Nous rendons vo- lontiers hommage au Rapporteur de la commission des pétitions. Son langage éner- gique, la fermelé avee laquelle il a revendi- qué nos droits, sont de nature a hater la solution d'une question a laquelle se rattache la prospérité non seulement de notre arron dissement mais aussi de toute notre province. Nul doute que nos nombreux commercants et industriels sauront gré a notre honorable Représentant d'avoir si chaudement pris a cceur leurs intéréts M. STRUYE, rapporteur. Par péti tions dalées de novembre et de décembre 1876, un grand nombre de commercants et d'induslriels de la Flandre occidentaledeman- dentque la question de la reprise, par I'Etal, des chemins de fer des Flandres soit porlée a la tribune nationale. J ai 1 honneur, au nom de la commission des pétitions, de faire connaitre a la Chambre la substance de ces piéces. J'ajoulerai per- sonnellement quelques considérations a i'ap- pui de leur conclusion. Dans la Flandre-Occidenlale. I'induslrie et Ie commerce éprouvent un détriment trés- considérable par suite de l'organisation dé- fectneuse du service des chemins de fer et par suite de la différence énorme qui existe, surlout pour les grosses marchandises, entrè e prix de transport sur les lignes de l'Elat et les tarifs de la Compagnie. Le commerce prend chaque année, dans a Flandre-Occidenlale, une extension plus large; I'induslrie linière y atleinl des pro portions plus grandes; sans cesse Ie trafic des produils agricoles s'y développe. Ce mouvement induslriel et commercial est non-seulement entravé par l'élévation exceptionnellemcnt excessive des tarifs de la Compagnie; il est aussi arrété par l'insuf- lisance des trains, dont le nombre, sur cer tains points, n'est pas en rapport avec l'im- portance commerciale et industrielle des localilés qu ils desservenl; Ie défaut presque général de co r res pond an ces directesavec les lignes du Nord de la France occasioune aussi des retards dans l'expédilion et dans la ré- ception des marchandises. Ainsi les marchan dises venanl du Nord de la France vers Bru- ges-Oslende, et réciproquementau lieu détre directement expédiées de ou vers Courtrai, sontsoumises au délour par Gand. Aujourd hui, a toute évidence, la reprise des lignes des Flandres par l'Etat est le seul reméde a la situation, situation aussi préju- diciable aux intéréts des parliculiers qu'au développement de la fortune publique. Messieurs, reinarquons-le bien, ce que la Flandre réclame du gouvernementc'est uniquement d'èlre mise sur Ie même pied que les autres provinces. Elle ne réclame ni privilége ni faveur. Elle ne demande au gouvernement que de la tirer d'un étal de défavour, oü elle est depuis trop longlemps abandonnée. Pour ellejusqu'a présent I égalité devant Ie plus important des servi ces publics n'existe pas. Elle y a droit. II faut qu a bref délai justice lui soit faite. Une autre observation trés-grave est mise en avant par les pélitionnaires. Environ 276,000 obligations ont été pri ses par des particuliers pour assurer l'éla- blissement du réseau des Flandres. En pré- sence de la faillite des Bassins-Houillers, si I Etat ne reprend pas le réseau des Flandres, la perte totale ou presque totale de cette par- tie considérable de la fortune nationale est cerlaine. Celte perte, messieurs, aura les propor tions d'une calamilé publique. Or., le gou vernement peut la conjurer, ett. e n'hésite pas a le dire, en équité, le gewernement doit la conjurer, Je m'explique, Dans la Flandre-Occidenlale; ce sont les particuliers, c'est la fortune pe rscmielle des citoyens qui a fait les frais de premier éta blissement et de mise en train dettoules les lignes, Gand-Ostende exceptée. En raison du principe de jus-tic distribu tive et en raison des besoins i ncjnteslables des localilés, l'Etat eüt indispenealifement dü élablir lui-mème, aux frais du'trésor, la plupart des lignes ici a reprendirtMais l'Etat s'est décharge de cette obligation sur les particuliers, et l'Etat a absorbé lieressources du trésor au profit d'autres provinces; il s'est borné, pour la Flandre Oto:ilentale, a accorder des concessions, co ncessions qui je le répéte, ont mis a la charge ties parli culiers ce qu'ailleurs i'Etat preraaia sa pro- pre charge. Eh bien, je le demande a la (QJitmbre, esl- il raisonnable, est il juste que I'Eta:ne tienne pas comple aux obligalaires delta Flandre qui se sont généreusement subsstte a l'Etat, qui se sont faits les bailleurs diefonds d'en- treprises onéreuses incombant ponr la plu part a l'Etat, est-il juste que l'Etat ne leur tienne pas comple d'un conconrsdlont l'Etat et le pays ont largeinenl bénéficjé.?.,. Objeclera t-on quecertaines limes ont été faites avec peu d'inlelligence, p«u d'ulilité actuelle, plus ou moins en double emploi; que certaines lignes sont chargees d'un ca pital qui dépasse Ia dépense réetöe'? Que des fautes aient été commises, c'est possible. Je n'ai pas a me pro*noncer sur ce point. Mais si des fautes ont été coaimises, par qui ont-elles été aulorisées Fa .e gouver nement.Et si, sous des ministèresprécédents, le gouvernement n'a pas eu assa de per- spicacité ou assez d'énergie poer empècher qu'on placat notre Flandre itasuine situa tion funeste devenue inlolénble paree qu'elle est exceptionnelle en raèrne temps que dommageable aux intéréts privés et a l'intérét public, la Flandre doit-elle étre indéfiniinent victime des fautes du gouver nement et des fautes de cerlai nsconcession- naires, autorisés, approuvés et quelque sorte recommandés par lui Tous les obli galaires des Flandres, nolamrneat ceux qui ont pourvu a desdépenses incorelianta l'Etat, doivent-ils perdre toute la mnise de fonds fournie en pareille occurence? Ce ne serait pas raisonnable, ce ne serait pasjuste. Pour toutes ces raisons, messieurs, je crois done que l'Elat doit reprendre !es chemins de fer des Flandres el qu'il doi t I-s reprendre Ie plus prochainemcnt possible. La situation ne comporle plus de délais. Lesnompaemes concessionnaires sont reconnues dans l'im- puissance absolue d'exploiter encore elles- mèmes; les Bassins-Houillers soaten faillite. La reprise peut étre difficile elle est néces saire. Et, Dieti merci, dans notre pavs, ce qui est nécessaire, ce qui est juste, n'est'ja mais impossible. Sous quelles conditions la reprise doit-elle se faire; dans quelle mesure lesdifférentes catégories d'obligataires doi vent- elfes étre tenues indemnes C'est ce que, je n'en doute pas, les honorables minislres des finances et des l ra va u x publics ont déjja «taminédans un esprit de faienveillanle équité. Evidem- rnent les sociétés ont des sacrifices a faire. Mais l'Etat en a a faire aussi. Et lie gouverne ment ne peut trouver que les sacrifices ici nécessaires sont trop grands, II doit nous tenir compK de ce que la période Ia plus onéreuse, Ia période de premier établisse ment, de mise en trainles premières années d'exploitation ont été irnises ici par l'Etat a la charge exclusive des particuliers, alors qu'ailleurs, devant des feoins analo gues, tout cela s'est fail a la charge exclusive de l'Etat et du Trésor, sans perte aucune pour les particuliers. II est d'ailleurs acquis que Ie Déficit auquel donne lieu jusqu'ici l'exploilatisn générale des lignes des Flandres, va emjlécroissanl. En effet, dans une période déa-ise, comme celle que nous venons de traveler de 1871 a 1876, les recettes ont sui vi tae nr0gres. sion ascendante, qui permet dc croirc que dans un laps de temps plus ou moins lom;' on obliendra l'équilibre du ljudget de celte exploitation. Au cours des einq années pré- citées, les recettes brutes du réseau des Flandres se sont accrues par Lilomêirp Hp 1,000 a 1,200 francs elles om donné, en chiffres ronds, par kilométre, lü,G00 francs Une derniére observation des pélition naires «En reprenant les lignes des Flandres dans les conditions émises par la commission de la Bourse de Bruxellés Clettre adressée au tninislre des travaux publiés, 6n date du 10 mars 1876), ces lignes coüleraienl infini- ment moins a I Etat que d autres qui sont conslruiles dans le pays sur des terrains semblables a ceux de nos provinces el qui seronl loin de donner Ie resultat oblenn dans ['exploitation du réseau fiainand. Mais, je le répéte, je n'eutends pas occu- per la Chumbrc des condiliousproposer ou a aecepier. Les négocialions, les discussions prélimi ll aires appartiennent au gouvennemenl. Pour moi, messieurs, j'ai plléiiie confiatice dans lespiit d inipartialité, do justice qiij anime Ie gouvernement; j'ai pleine confiance dans la haute raison et la vive sollicitude dont il donne tous les jours des preuves dans Ie règlement et pour la sauvegarde de l'intérét public et des intéréts privés j'en ai la pleine confiance, cc sera Ie ministère ac tuel qui rendra justice aux Flandresqui re- dressera nos griefs; qui nous placera enfin, nous flamands, sur le pied d'égalité avec les commercants cl les industriels des autres parlies du pays. J'en ai pour garant les franches el loyales paroles que l'honorable ministro des travaux publics prononca a la séance du 3 mai 1876. L'honorable minislre s'exprima ainsi J'ai dit dés l'année derniére que, parmi les reprises d faire encoretl riy en a assti- rément pas de mieux justifiée que celles des liönes de la Flandre. Dans cette partie du pays qui comprend la Flandre occidentale presque tout enlière et la partie septentrionale de la Flandre oriëntale, il riy a, pour ainsi dire, pus de Uyne de chemin de for qui apparlienne d l'Etat; et, par conséquent, ces populations se irouvent dans celle situation relaliuemenl dé favor able de payer plus cheren raison d'un larif plus élevé, une exploitaton moins bonne et d propos de laquelle on tienl moins comple de leurs intéréts. Je repèle d'ailleurs ainsi se termi nent les déclarations de l'honorable minislre que le gouvernement ne perdra pas de vue qu'i'/ y aurail justice a trailer dêsonnais les Flandres au point de vue des chemins de fercomme les autres parlies du pays; que Ie jour ou, s'imposera la reprise des chemins de fer des lignes flamandes, il aura pour devoir de concilier tous les intéréts aulant que cela sera possible. Tous les intéréts, y compris, messieurs, les intéréts des obligalaires. Ainsi le veulent et lecontexte du discours et la saine raison. Vous le voyez, messieurs, nous sommes complement d'accord avec le gouverne ment, et sur la vérité des faits allégués, et sur la gravilé de la situation faile a la Flan dre, et sur la justice de la cause que nous dé- fendons. Aujourd'hui, inconteslablement, l'heure a sonné oü la reprise des lignes de la Flandre s'impose a l'Elat. C'est done avec une confiance absolue qu'au nom de la commission des pétitions, je recommande au minislre des finances et au ministre des travaux publics les pétitions des commercants et des industriels flamands; c'est avec une confiance absolue que je ré clame la solution la plus prompte possible d'une question aussi vitale, vitale avant tout pour l'arrondissement d'Ypres dont je suis ie mandataire, vitale également pour la Flan dre tont enliére dont, sans la reprise, le commerce et I'induslrie ne sauront jamais concourir a armes égales sur le terrain de l'activiléel de la richesse nalionales. Exiger pour notre Flandre l'égalité devant les services publics et l'égalité devant le bud get, c'est notre droit: nous l'assurer au plus lót, cette égalité, c'est le devoir du gouver nement et ce sera aussi son honneur. Celte mesure de réparation et de justice sera ap- plaudie, j'en ai la conviction, par lout le pays, car certes, aux yeux du pays, jamais ia Flandre ne démérita. CANAL LYS-YPERLÉE. Nous avons recu trop lard pour étre inséré dans notre N° de Mercredi Ie pro cés-verbal de ladarnière réunion des com mercants et industriels de 1'arrondissemenl d'Ypres. Nous faisons suivre celte pièce, tout en ex- primant l étonnement que nous a causécetle remise tardive. Dans une question d'inlérèt général, il se rail politique de ne pas faire de privilégiés. RÉUNION des Commercants el Industriels des arrondissements d'Ypres, de Dixmu- de et de Furnes. Séance du 13 Janvier 1877, 3 heures. Ordre du jour: Communication du résultat de la démar che faile auprès de Monsieur le Minislre des Finances par la Commission permanente. Monsieur Eric Bouckenaere ouvre la séan ce et, au nom de la Commission, expose ce qui suit: Messieurs! Conformément a la décision prise en notre derniére assemblée, votreCommis- sion s'est de nouveau rendue auprès de Monsieur le Minislre a l'effet de l'enlrele- nir de la reprise et de l'achèvemenl du canal de la Lys a l'Yperlée. Elle élait ac- compagnée de Messieurs Surmont, rncm- bre de la Deputation pemanente, de Stuers et Merghelynck, Conseillers provinciaux, Vous vous rappelez, Messieurs, la proposi- lion qui nous fut faile lors de notre pre- miére démarche a Bruxelles: Les travaux d'achévement sont évalués a 2 millions, li ou vez un baileur de fonds qui fasse la moitié de ca capital privilégiée sur lous les autres capitaux et I; Gouvernement s'engage a trouver l'aulre million, Fidéies a notre mandat, nous noussom- mes attachés a prouver combien cette so- lui ion nous semblait précaire et irréalisa- ble et avons insislé de nouveau pour la reprise par l'Etat, cette solution, a notre avis, étant la seule rationnelle el indiquée par les circonstances. Force nous est dedéclarer, Messieurs que pas plus que la première fois, Monsieur le Minislre n'a pu se ranger a cette opinion il a mainlenu sa proposition, ajoutant' «qu'elle devait étre considérée comme la Ijinite des sacrifices que le Gouvernement pourrait s'imposer pour celle question. Si celte solution nous paraissail irréalisable, i| n'en reslail qu'une seule, c'élait rexécuti'on de le convention entre l'Etat et la conces- sion; quelqu'extrème que ce moyen nous paraisse, nous nous sommes ralliés a cette idéé el nous avons prié Monsieur le Minis- trede s'y arréter, pour aulant que toute solution a l'amiable n'aboulirail pas. Monsieur le Minislre a déclaré s'en rap- porter a son collégue des Travaux publics, pour ce qui concernait les dispositions a' prendre, il a ajouté ensuite que la situation si intéressante des chemins de fer de la Flandre ne manquail pas de le préoccuper trés-vivement, que le service de l'exploita- lion ne souffrirait paset qu'a lous égards les intéréts si divers qu'il avait a sauvegar- der seraient l'objel d'études toutes parlicu- lières. Telle est, Messieurs, en substance la ré- ponse qui nous a étéfaite, Vous eslimerez comme nous que la question du canal a fait un pas, l'avenir nous apprendra s'il aura été décisif. Dans tout étal de cause il parait prudent a voire Commission d'attendre ce que les événrnenls nous réservent; pour le moment toule autre démarche lui parait inopportune. L'assemblée vote des remercimenls a la Commission, elle I'encourage a persévérer pour oblenir justice pour la Flandre par trop oubliée. Sur la proposition de Monsieur Merghe lynck, Conseiller provincial, la réunion prie Messieurs les membres de la Commission, d'adresser une letlre a Messieurs les Séna- teurs el Représentants pour les prier de tenir la main a ce que satisfaction nous soil don- née. Lecture est donnée d'une leltre que Mon sieur Van Alleynnes a cru devoir adresser a Monsieur le Minislre plaidant au nom de I'a- griculture la reprise par l'Etat du canal de la Lys a l'Vperlée, L'assemblée lui vole des remercimenls. La séance est levée a 5 heures. AVIS AUX FABRICANTS DE LANTERNES! Maman, irons-nous a la messe? Mais, mon enfant, il fait trop obscur le matin. Les rues sont couverles de marcs d'eau, et cela vous donne des coliques; quant aux trottoirs, ils sont bordés d'un cöté de caves qui s'ouvrenl pour vous recevoir, et de I"autre d'énormes poteaux qu'on appelle ré- verbéres, el qui dans les ténébres se tiennent planiés la pour vous embrasser rudement a i'improviste. Mais, maman, il y avail lant de lumières hier au soir! Oui, mais ce n'est que le soir, et seule ment depuis quelques jours. II faut voir clair pour aller a l'estaminel et surtout pour en revenir, mais on ne se soucie pas malde ceux qui sortent le matin pour aller a la messe. Cependant, maman, j'aimerais tanl d'al- Ier a celte belle messe. - Aimeriez-vous de vous aplalir Ie nez contre un mur ou un machin quelconque? Non, maman, mais nous pourrionsap- porter une lanlerne. Vraiment, voila une bonne idée. Pré- pa rez la lanterne et nous irons. .-1 vis aux fabricants de lanternes. On nous écril de Warnêton: Monsieur l'Editeur, Permellez moi d'emprunter nn bout de vos colonnes, pour rectifier un fait qui nous concerne et qui a été communiqué au jour nal e Progrès. II serait d'ailleurs fort simple d indiquer du doigt Tauleurde ce communiquequi vise a èlre malveillant. La retraite, tombée en désuélude depuis dix ans vient d'être rétablie et l'heure du couvre-feu fixé a mixuit. Celte mesure n'a pas I'heur de plaire aux pet us creves Warnèlonnois, aussi oblient-elle I adhesion quasi-genérale des administrés. Celle reglementation c'est l'espoir des gens senses. portera d'heureux fruits pour ceux-la meme qui la blament La temperance obligatoire leur épargnere I,™ 6 ')el"0(Jlfluefde certaines affections rhurnat'smales, - fruit ordinaire de la so- «Pr™ 'i f 6 Déniront plus lard, j'en con- serve le ferme espoir, Ie précieux spécifique qui les aura soulagés. 1 Je termine par un dernier mot de réponse, - mpiends que Ie communiqué du H oyiespmsse faire les délices des lettrés du un céléhro^ '"[f' mais' y'"si que 'c disail vauïnl p c,ste' ArmamJ Carrel, tanl vau l hommetanl vaut Carticle ou de^aS figUreJ,cie lra'lrC. 'de renégat, sanfa, iSln(1Ue d encrier' T11- apparais- fp fliï? i r"ï' arllcle' suiïira" pour ne pas ^.e ^e: Grace a son auteur, c'est le sort quii attend \e communiqué du Progrès: Be- nedu.amus Domino se r Ho ik d'avaoce ,)0llr volre obligeanle in- 3E s iVInnsipiir lo Miniclra i IVIT.i .1.. i»

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1877 | | pagina 2