Franco pour toutjj l'Euhopk. LE TEMPS DE LA RÉFLEXION. L'opinion publique du pays commence a se dessiner énergiquement. Les excès mon- strueux de langage des gueux, approavés hautement par toute la presse libérale et secrétement par les représenlants de la gau che a Ia Chambre, font réfléchir les hommes sages et modérés. Les scandaleuses manifes tations d'Anvers et les menaces perpétuelles d'émeute exaspèrent les amis de l'ordre et de la légalité. lis comprennent parfailement que lout ce vacerme est éminemmenl super- ficiel et vise uniquement a effrayer Ie pou- voir; ils savent que l'immense majorité de la population ne prend aucune part a ces troubles factives et les réprouve. Ils sont Aujourd'hui ils ne se bornent plus a les ac cepter, ils les lui demandent ouvertement. Mais encore une fois le vrai péril de la si tuation est moins dans l'attitude révolulion- naire de Ie gueuserie, confondant dans son sein loutes les nuances de l'ex-libéralisme, que dans la defiance, l'indignation et l'ccceu- remenl des catholiques, des conservateurs et des hommes d'ordre. Si nos minislres ai- menl réellement la Constitution, ils doivent prendre a coeur de la faire el aimer et res pecter, de prouver qu'elle n'esl pas un vain mot et uneduperie. Or, il est incontestable que jusqu'a présent catholiques et conserva teurs jouent Ie róle de dupes et sont traités en parias de la Constitution. Autant on mon- tre de complaisance et de déférence ponr les énerguménes de la guepserie, autant on re Les nouvelles qui arrivenl des provinces, notamment des conlrées mariliinesou rive- raines de I'Escaut, sont aflligcanles. L'mon- dalion a fait de grands ravages et causé de grandes pertcs. Ce fleau ajouté au catastro phes financières de la fin de l'année derniére, n'esl pas fait pour améliorer la situation gé nérale. Et c'est au beau milieu de eet"état de choses contre lequcl Ie bon vouloir et Ie pa- triotisme des honnêtes geus n'esl pas de Irop, que Ie libéralisme essaie de relever Ie dra- peau de l'émeule et de fomenter des désor- dres! Parlout il n'y a qu'un sentiment d'indigna- tion pour flélrir ces visées coupables; parlout ici l'on demande que l'aulorilè ne mollisse pas el qu'elle s'apprètea sévir a l'heure du tapage. L'essentiel est de luer l'émeule dans son germe et a sa première apparition dans la rue. Le pays veul Ie calme et la paix, et il faul pouvoir les lui assurer. Done pas de inansuélude naive et pas d'hésilalion. BULLETIN POLITIQUE. A propos d'une dépêche alarmanle de Berlin, publiée par un journal de Paris au sujet du séjour du grand-duc Constantin dans la capitale prussienne, ÏEslafelle recoil de son correspondanl particulier Ie lélégram- me suivant Berlin, 12Févricr. Le grand-duc Constantin, qui n'était accompagné que de son aide de camp, M. Greig, est arrivé ici Ie 4 au soir. Dans la matinee du B, il a eu une entrevue avec Ie prince de Bismark, et, dans la soirée du mème jour, il est reparli, aprés une confe rence avec l'empereurel un diner a la cour, pourSaint Pélersbourg. Son neveu, Ie grand due Auguste d'Oidenbourg, el Ie personnel de l'ambassadc russe l'ont accompagné jus qu'a Ia gare. Le frére du czar est rentré a Saint-Pélersbourg Ie 7 au soir. L'archevèque de Lyon vient de publier un mandement pour ordonner une quête géné rale dans toutes les églises de son diocèse, en faveur des ouvriers sans travail. Plusieursjournaux sont autorisés a démen- tir la nouvelle de la conversion de la Reine de Hanovre et de ses fillcs au calliolicisme. Une dépêche privée de Brindisi, en date de Dimanche, annonce que Midhat pacha est arrivé. Répondant a une députation anglaise il a allribué son exil aux intrigues russes et a la défense qu'il a prise de Particle de la Consti- tion qui interdit au Sultan d'exiler ses sujets sans procés. Une dépêche de Calcutta annonce qu'une terrible explosion a eu lieu a la poudriêre d'Ahtnenadabad. Cinquante persormes ont élé luées el mille blessées. La cause de la catas trophe n'esl pas connue. Cliroiiiqae locale. LES ROSSIGNOLS D'ARCADIE. Souvent au beau mois de Mai, j'ouvre ma fenêtre qui donne sur mes bois et mon vaste jardin, pour écouler au milieu de la nuit tranquille Ie chant majestueux du rossignol. Je me plais alors a écouter ses ravissanles mélodies qui, au milieu du silence de la na ture, ont quelque chose de si grand el de si solennel que inou ame en frissonne, el qu'elle senten quelque sorle Diet! qui se manifeste dans ses créatures. Le beau mois de Mai n'est pas encore venu; mais en attendaut il y a d'autres rossignols qui viennent chanter dans les tenébres de la nuit: ce soul des rossi gnols d'Arcadie! Et quels chants: Ils hurlent tout ce qu'il y a de cynique el d'infernal, et de temps a autre on entend leur refrain fa- vori: A bas Malou il faul le pendre la corde au cou. Si nos braillards gueulaient pour des sous, je vous assure que pour les faire taire, il en pletivrail instantanément par quanlités dans Ie cylindre qui cache leurs oreilles, a part peul-êlre devant Ia porte de quelque rare mais grand ami, oü l'on crierait bis et oti ils pourraient chanter leur refrain deux fois. Mais depttis quand peut-on ainsi troubler Ie repos nocturne? A quoiiservenl les gardes? Pourquoi Ie violon est-il la? A quoi bon la Police? Je n'en sais rien. Ce serail une chose a demander a M. Ie Bourgmestre. Et depuis quand peut-on impunément in- sulter a tout Ie monde etcela publiquement et mème aux personnes les plus haul placées dans I'administralion? Quedirail-on d une bande qui parcourrait la vilie dans tous les sens en chanlanl: A bas Vankeuleil faul le pendre to corde au cou! Se contenlerait-on de dire quo cela ne rime pas? La Police ne s'en rnêlerait-elle pas, et ne sortlrail-on pas tous les codes possibles et impossibles pour pincer ces pelés, ces ga- leux? Telle est cependant la conduite de nos rossignols d'Arcadie. Esl-ce encore un fruit de Ia liberté, de i'égalité et de la fraternité? Qu'en pense Compère Malhieu? moins inquiets de loute celte mise en scène libérale que mécontents et indignés de l'im- punité qui semble assurée aux provscaleurs de désordres et de la mollesse de l'autorité. Habitués de longue main a la politique d'effacement adoptée par Ie pouvoir et pré- conisée comme le comble de la sagesse pra tique, nous avons été moins émus que nos amis de la province de la déférence et des égards lémoignés a MM. les émeutiers de tribune. Assez longtemps nous avons signa Ié Ie péril et les conséquences inévitables de celte politique, pour que nous ne puissions ètre suspects de nous y rallier. Mais plus ce péril et ces conséquences apparaissaient en saillie vigoureuse, plus nous avons évité de crier que nous l'avions bien dit et de paraitre vouloir peser sur la droite de la Chambre. Aujourd'hui des avertissements sérieux sont donnés par le pays et si nos amis de la Chambre veulent s'enquérir du véritable état des esprits, ils sauront bien vite qu'il existe pour eux, pour le pouvoir, pour les influences que l'on s'est habitué a subir sans resistance un péril autremenl grave que les tempètes factices et les émeutes a lant l'heure soulevées par les gueux. Le rouge de la honte monte au front de tout citoyen hon- nête qui aime son pays et qui n'entend pas qu'il soit déshonoré aux yeux de l'Europe en acceptant la réputation d'un pays oü l'é meule est endémique et devient un moyen de gouvernement. 11 en fait peser la respon- sabilité non pas seulemenl sur les gueux, qui font leur métier et n'en sauraient faire d'autre, tnais sur le gouvernement qu'il ac cuse de ne pas remplir son devoir, carle devoir impérieux du gouvernement est de proléger l'ordre, de défendre la paix publi que, d'assurer la sécurité des citoyens, la stabilité des institutions et de ne pas per- mettre a qui que ce soit de se mettre au-des- sus des lois et d'oppnmer le droit par la violence. Les intéréts moraux et matériels de tous sont placés sous sa sauvegarde et autant nous estimons qu'il doit d'égards aux opinions et aux avis loyalement émis et loya- lement exprimés de ses adversaires, autant',il doit montrer d'énergie pour réprimer et surtout pour prévenir les tentatives extra légales d'oppression et de violence. La fai - blesse serait d'autant moins excusable qu'il résulle des propres aveux des gueux qti'ils enlendent imposer au pays la fraude éleclo- raie et faire triompher par l'intimidation la plus vaste altération dn système élecloral qui se soit vue jusqu'ici. N'ont-ils pas appelé cela leur bénéfice Aucune influence quelconque si haute qu'elle soit, ne peut exiger des catholiques, des conservateurs el des hommes d'ordre, quelque dénominalion qu'ilsse donnent, que les lois puissent èlre modifiées dans tel ou tel sens par la menace et que l'émeule prentte ofiiciellement place dans nos institutions. Un pays oti il peul suflir a des bandes de brail lards de coutir les rues pour faire trembler Roi, minislres et Chambre, n'est pas digne d'ètre Iibre. L'impunité dont jouissent les provocateurs est un scandale et, loin d'ètre moins choquante paree que la justice frappe quelques dupes obscures, révolte d'autant plus par le contraste. Les clameurs et les mugissements que poussenl les gueux a {'oc casion des qualre gendarmes qui, les ren- contrant fortuilemenl, les ont mis en fuite, montrent a quel point d'insolence et de dé- lire les exalte cetle impunilé, et l'incidenl monlre, a son lour, avec quelle facilité se pourrail rétablir l'ordre. Le pouvoir se laisse abuser par les préten- dus hommes d'Etal de la gauche. Quelle con- fiance peut-il avoir dans des hommes qui, compromis dans les efforts fails pour exciter les passions et intimider les hautes régions, sont hors d'élat d'oser protester hautement contre les exeés et les brutalilés de leurs amis Une fois déja ils ont accepté les porte feuilles minislériels des mains de l'émeute. pousse avec hauteur les demandes et les réclamaiions les plus légitimes des catholi ques. On ne prend sonci que de cenx qui se décbrent, non leurs adversaires, mais leurs ennemis acharnés. On n'a cure d'eux, ni de leur affection, par l'unique raison qu'on ne les craint pas. Ils ont cependant une ar me, arme bien autrement puissante el redou- table que la sempilernelle émeule des gueux, arme qui tue sans rémission ceux qu'elle frappe: c'est de faire le vide autour d'eux. Qu'on y réfléchisse! La voie que l'on suil ac- luellement est de plus fausses et des plus dangereuses. On croit s'aüacher les gueux; on revêt tout simplement la robe de Nessus el l'on s'aliéne les catholiques. Si c'est la de l'apaisement, ce ne peut ètre que l'apaise- menl de la mort. LES SOPHISTES. La race en est innombrable, variée, auda- cieuse, répandue sur toute la surface du globe. Elle sait que son royaume est de ce monde et elle travaille en conséquence. Jouir est son but. Obscurcir, décevoir et perdre sont ses moyens habituels. Sophisles, l'écrivain qui se taille des ren tes dans la corruption publique, le comédien bafouant la morale, le professeur semant des germes de mort dans les coeurs fails pour vivre de la vérilé, le prêtre apostat et le jour naliste mercenairea la solde du mal. Sophistes, legrand financier que la foule suivit et admira jusqu'ati jour du désastre, le rbéteur oracle, l'homme d'Etal habile a servir la Révolution sans exposer a des chocs trop dangereux sa chére petite barque, la barqwqui porte César et sa fortune. La légere allure du romancier ou du poète con vient au sopbiste aussi bien que la gravilé du savant, le débraillé du démagogue au ni veau de sou club aussi bien que la raideur empesée du doctrinaire qui dogtnalise. Souple par-desstts lout, le sophiste sail se glissersous la casaque du soldat, la toge du docteur et l'hermine du dignitaire. II n'esi point de forme qu'd dédaigne. Progréss'écrie tout ce monde; c'est mot qui suis le progrés. Avec moi vous aurez la lumiére, la science, la liberté, le bien ètre; je ne vous demande en retour de tout cela que de vous eloigner de Rome, de hair la tyrannie cléricale; on n'ose pas toujours ajouter.... et de renier Dieu. La dupe a suivi de funesles conseils. Elle a élé bien giorieuse de protester, elle aussi, contre l'abaissement des intelligences el la tyrannie des consciences. Et un jour, en ré- capitulant les résultats, elle a élé toute élon- née de trouver, a la place des brillanles pers pectives, les lénèbres et le bouleversement, les ruines parfois sangiantes, la décadence morale et l'oppression. Pourquoi done cetle obstinalion a relour- ner sans cesse vers le mirage trornpeur? Elle serait presqne inexplicable si l'on ne sa va i l pas a quels prodiges de ténacité l'insinuanle slralégie de l'esprit d'erreur sait avoir re- cours pour arnver a ses fins. avec quelle incroyablé adresse elle profile des intelli gences que la faiblesse humaine lui mé nage dans la place. Voltaire, ce grand cynique, a eu soin de tracer la voie a tous les disciples de l'école du mensonge. Le mensonge n'est un vice, écrit-il, que quand il fait du mal. C'est une o trés-grande verlu quand il fait dn bien. Soyez done plus vertueux que jamais. II faut menlir comme un diable, non pas limidement, non pas pour un temps, mais hardimeniet toujours.... Menlez, nies amis mentcz, je vous le rendrai dans l'occasion.» Les sophistes ont largeinent pratique la maxime; ils ont dénaturé loute chose; ils ont fait appel a. I'ógoïsme et a la soif de jouir, ces complices intérieurs qui ne de mandent pas mieux que de réussir a l'imita lion des héros du jour et a s'absoudre par rindulgerite théorie du succés. El ainsi le faux se substitue au vrai, le clinquant a la science, le matérialisme a la fuiIe désordre a la morale, finiquité a la justice. C'est un renversement des notions les plus élémen- laires, et au frontispice du pandemonium on peul lire, en caracléres flamboyants, ces deux mots qui se conlredisent et se démen- tent comme tout le roste Libéralisme et Civilisation Ceci nous montre combien doit ètre vigou reuse et féconde cetle vérité calholique qui sait tenir tète a la conspiration universelle, la reconnaitre derrière ses hypocrisies, la dé- masquer sans relache, la coinbaltre et lui étre redoulable en dépit des fureurs et des persecutions. Mais pour nous-mèmes aussi nous devons apprendre a y voir le caraclère, l'élendue de la lutle chrétienne et cequ'elle exige de nous. Viclorieux parfois mais exposés aux revers, nous n'avons pas ie droit d'éprouver la fati gue ou le découragement en présence de diflicultés qui renaissent et se multiplient. Le principe du devoir, le bul et la récom- pense sont plus buut. C'est de la que nous est venne l'immorlelle promesse du iriomphe final; c'est la que nous devons regarder quand nous éprouvons le besoin do retrem- per nos forces, et d'élever notre constance au-dessus des accidents el des péripélies de la balaille. Sursurn corda L'ATTITUDE DU LIBÉRALISME. Certains libéraux semblent s'étonner de ce que la pressecatholique range leur parti tout enticr sous la bannière gueuse, sans plus faire aucune distinction. A notre avis, leur surprise u'esl le plus souvent que de la tac- tique et de la oomédie. II fait bon de jeter da Ia poudre aux yeux el se rallier ainsi quel ques braves gens qui n'y voient que du feu et votent pour tel ou tel candidal paree que c'est un brave homme et un libéral modéré ennemi des extravagances et ne vonlant pas fairs la guerre auxcurés». Et puis, notre modéré s'en va, grace aux votes que son hypocrisie lui a valus, siéger soii au Conseil communal ou prouincial, soit a la Chambre des représenlants. II y garde un silence pru dent, dame! faut pas se compromettre aux yeux de l'élecleurmais dans ses vo tes, il emboile le pas a la suite des libres- blagueurs qui étourdissent ie pays par leurs sottes criailleries. Si, parhasard, on rencon tre encore quelque revenant de 1830, qui se laisse berner par la vieille rengaino du libé ralisme constitution nel et la prend au sé rieux, il faut dire franchement que cela fait plus d'honneur a son bon coeur qu'a son in telligence! Et eet ancien doit se trouver sin- gulièremenl dépaysés'iI assisteaux meetings de ses coreligionnairês politiques ct s'il lil leurs journaux. De par tout le pays, ce n'est qu'une ehasse a la soutane. Anversa donné le signal, et il n'esl pas tin setd desorateurs faisant, dans nos grandes villes, le char me de la badauderie libérale, qui ne se soit donné le plaisir de manger tin clerical et de trailer le clergé de Turc a Maure. Et tout cela paree que la réformc électorale, qti'ils ont si naïvement detnandée, n'esl pas faite en leur faveur, ou plutél paree que M. Maloti a dé- jotié leurs fraudes! On avail inscrit lant de commis a traitements fietifs. Une settle rnai- son aAnvers en donnait jusqu'a IS. Et grace a ce bel appoint, ou comptail bien l'empor- ter en 1878. Et voila que la méche est éven- tée! Avouons qu'on se facherait a moins. Mais les cris A bas Malou et les vocifera tions d'énerguménes ne suflisent pas pour arriver au bul. Restenl la spontanéité fott- droyanteet les pavés. lei encore on a comp- tésans son böte. Le ministère est bien résolu a agir et a etnpècher que la canaille en blouse ne vienneau secours de la canaille en ganls jaunes, et a la repousser, s'il le faut, par la force. Mais on avail oublié de demander la permission a M. Dcwael, l'illustrissime bourgmestre d'Anvers, dont la police a su admirablemenl sauvegarde, lors des trou bles de Juin, les tnaisons de MM.Delaetet Coremans. Vous voyez d'ici la noirceur de ce crime. Voila bien l'abomination desabo minations! Mais, Monsieur Ie ministre, il fal- lait laisser ces braves gens organiser a leur aise leur petite émeule, el puis, quand lout élait fini, la police serail venue et aurait ré- tabli I ordre. Ne laut-il pas quo cela recom mence dans toutes les grandes occasions? Et voila oü Ie parti libéral est descendu. Con- damné par Ie pays, qui ne voil que trop bien oü il veüt nous eonduirc, il ne lui reslc plus qu'une ressource, les pavés de la rue. Toutes les combinaisons, pour la forma tion d'un ministère hongrois ont échoué. Les négociations relatives a la question de la banque seront reprises demain entre le gouvernement autrichien et les minislres MM. Tisza et Szell, chez le président du con seil, comle d'Auersperg. L'Empereur cl ITinpératrice du Rrésil sont altendus dans la soirée. Par décrel royal, {'introduction cn Italië des ruminants provenanl de l'Augleterre et de l'Alleinagne est interdite. BIBLIOGRAPH1E. LE CARNAVAL. Le carnaval, jusqu'ici, a élé d'une insigni- fiancerare: a part quelques voyoux, qui ont profilé de l'obscurité ct du masque pour se hasarder a hurlera bas Malou, nous n'avons rien de particulier a signaler. J allais otiblier la sortie dos casqueltes blanches {Wille Klak/een) qui se sont trans- formées, grand Dieu! je ne sais trop définir en quoi On se demande en général si celte trans formation, d'ailleurs d'un goüt assez risqué, était due a l'iniliative du nouveau Président? Le temps nous l'apprendra peut-ètre. Eu at tendant, nous constatons que les Casqueltes blanches ont fait leur temps, el que doréna- vant nous avons les Corneltes blanches Wil le Mutsen). Accoulrée d'une facon qui fesait piliê, no tre nouvelle compagnie de balayeursa ren du un immense service par le temps qu'il fait!! on conslalait sans déplaisir que certai- nes rucs avaient gagné a leur passage. Par hasard le nouveau Président aurait-il profité de la circonslance potir entrer en fonction? On écril de Moorslede, le 10 Février -* Un grand malheur vient de frapper une bonnéte familie d'ouvriers de notrc commu ne. C'étail la nuit derniére, vers deux heit res du matin; le vent soufllait avec violence. Dans une maison a deux demeuresdormaien' chinois, tont ortié de vivals ii notrc Saint i'ère Pie IK, de dates mémoiables de sa vie préeieuse de remarquables fails historiqnes tpu donnéut un abrégc de sa biographie, enrichi du portrait du Pontile, et enjolivé d'une couverture élégante en r dief sur papier glacé. Quel cadeau plu.s joli et plus agréahle pour les jetines geus et Ie peupie dout noire Saint Père Pie IX est l'incomparable bienfaiteur (Umita Caïtoi.ica). Prix: I exemplaire 20 centimes; exemplaires I fr. 10 centimes; 12 exemplaires 2 frjqq exemplaires IS fr.1000 exemplaires 120 fr Edition polyglotte (en S langues) reliée en un beau petit volume 1 fr. 20 eenl l'exemplaire. Ou s'adresse cliez Van der Ghinste Fossé, rue au iieurre, 6(3, Yines. IIISTOIRK POPULAIRE DE PIE IX. C'est avec bien de-plaisir que nous vous an- nongons noiiveliement ce vraiernent préeietix pe tit livrecliaudeineiit recómmandé par Son Excellence l'Archcvéque de 'Fm in, et plusieurs fois soigüeusement réimprirné par 1'édileur L. Romano, qui vient de te faire trad ui re en Fran cais, en Anglais, en Espagriol et en Allemand. C'est aussi avec la plus grande satisfaction que nous apprenons que Ie succes de la traduction frangaise a élé si iicureux qu'on a dü la réimpri- mer beaticoup de recteurs de scminaires en France ayant aequis plusieurs milliers d'exem plairesdece joli petit livre. Nous souhaitons bien de bon coeur un pareil saccès a lediteur pour les editions espagnöFes, anglaises ct allemandes qui viennent d'ètre publiées; ct nous ne saurions mieux vous le recotntnauder qu'eti rapportarit ici les mots du bien renommé Monseigneur Louis Tripcpi. Ill vol., page 90, de sou périodique Ie Papato <i Qu'on lépande par centaiues de utilliers d exemplaires parmi le peupie el les jeunes gen3 cejoli cl cher petit livre, imprimé sur papie,.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1877 | | pagina 2