religieuse du pays ne sont pas fails pour
durer.
Les Gueux ne seraient jamais pour notre
pays qu'un fléau passager comme leurs pré-
décesseurs du XVIe siècle et leurs devanciers
plus immédials, les Jacobins, qui sont venus
doler la Belgique des immorlels principes
de 89. Mais il faudrail plaindre notre dy
nastie nationale d'avoir a traverser cetle
épreuve; il faudrail plaindre S. M. Leopold
II de cesser d'etre Ie roi des Beiges pour de-
venir l'émule de Vander Taelen: Ie roi des
Gueux.
Voila pourlant le grave péril qui apparait
au bout des pretentions séditieuses du libé
ralisme Ce péril, le pays monarchique et
conservaleur veul le conjurer et il y parvien-
dra, nous en sommes convaincus, grace au
concours du cabinet el a l'appui ferme et
loyal de la majorité parlementaire.
LES CABARETIERS
DANS L'ARRONDISSEMENT D'ANVERS.
Nous lisons dans le Journal d'Anvers
Le ministère de Tinlérieur vient de pu
blier VAnnuaire slalislique de la Belgique
pour 1876.
Ce volume contient des renseiguemenls
du plus haut intérèt sur le territoire et la
population du pays, son élat politique, in-
tellecluel et moral, son commerce, son in
dustrie, son agriculture, etc.; mais ce qui,
par ce temps de réforme électorale, est de
nature a captiver vivement l'intérêt public,
c'est la partie qui a trail a la statistique du
corps électoral.
Nous y avons relevé par rapport a Tarron-
dissement d'Anvers, quelques chiffres qui
révèlenl une situation dontlagravité n'échap-
pera a personne.
En effet, le corps électoral de notre arron
dissement compte 10,609 électeurs pour les
Chambres législatives. Sur ce nombre, il y
en a 1149, soit la neuviéme partie, qui ex-
cercent la profession de cabaretier et débi-
lant de boissons. Dans ce nombre ne sont
point compris les aubergisles, les hoteliers
ni les restaurateurs.
Meltons en regard des cabaretiers quelques
autres professions exercées dans l'arrondis-
semenl d'Anvers
Les négocianlsarmateursagents de
change, qui sont électeurs, sont au nombre
de622
Les juges el conseillers 28
Les avocats et avoués 57
Les notaires 49
Les banquiers, changeurs et courtiers 249
Les artistes peintres, staluaires et archi-
tectes140
Total 1145
Etc., etc.
Ainsi dans la balance de la souveraineté
nationale, l'opinion des cabaretiers d'Anvers
est de plus de poids que celle des négocianls,
des armateurs, des agents de change, des
juges, des avocats et avoués, des notaires,
des banquiers, des changeurs, des courtiers,
des artistes peintres, staluaires et architectes
qui tous réuois ne disposent que de 1145
électeurs.
Comme c'est flatteur pour la rnétropole
commerciale et artistique du pays
Mais ce n'est pas tout.
L'arrondissement de Gand est plus peuplé
que le nölre puisqu'il envoie sept représen
tant a la Chambre. Or, eet arrondissement
ne compte parmi ses électeurs que 558 ca
baretiers. soit la moitié du nombre des ca
baretiers d'Anvers.
L'arrondissement de Liége, plus peuplé
encore que celui de Gand, n'en compte que
378. le tiers seulement des cabaretiers-élec-
teurs d'Anvers.
Mais ce qui est plus fort encore, c'est que
le seul arrondissement d'Anvers avec ses
287,059 habitants contient plus de cabare-
tiers-électeurs que toute la province de la
Flandre occidentale qui compte 696,651 ha
bitants; quela Flandre orienlaleavec868,228
habitants et que la province de Liége avec
645,020 habitants. Celte province, si indus-
trieuse avec ses grands centres de population
comme Liége, Verviers, Seraing, etc. ne
compte que 518 cabaretiers-électeurs.
A Anvers nous possédons quatrefois aulani
d électeurs-cabareliers que la province de
Namur qui envoie a la Chambre huil repré-
senlants.
Nous avons hut I fois le total des électeurs
cabaretiers de la province de Limbourg qui
nomme cinq représenlants. Enfin pour ter
miner cette édifianle slatistique, disous que
le Luxembourg, qui nomme trois sénateurs
tout comme notre arrondissement, a vingt
fois moins de cabaretiers-électeurs que l'ar
rondissement d'Anvers.
Cette situation ne révéle-t-elle pas une
grave tendance a fausser l'expression du
sentiment public? II importe, croyons-nous,
que des mesures soient prises pour y metlre
obstacle. Tous les jours le nombre des caba
rets et des débits de boissons alcooliques
augmente en notre ville dans des proportions
inquiétantes non-seulement sous le rapport
politique, mais encore el surtout sous le rap
port moral.
FÉDÉRATION DES CERCLES.
L'assemblée des Délégués des Cercles
calholiques, convoquée par le bureau de la
Fédéralion, a eu lieu Lundi dernier a Bru-
xelles. Elle élait trés nombreuse: on y élait
venu de tous les points du pays; cela se
comprend: la Fédéralion avail des devoirs
religieux et politiques a remplir, el elle en-
tendait s'acquitter des uns et desautres con-
sciencieusement, énergiqueinent et complé-
tement.
Mentionnons lout d'abord un incident qui
n'était pas a l'ordre du jour. A peine la
séance élait elle ouverte que M. I'avocat
Raikem, de Liége, s'est levé et dans les
meilleurs termes a félicité M. le sénateur
de Cannart-d'Hamale, président de la Fédé-
ration, au sujet de son élévation au grade
de Grand'Croix de l'ordre de Sl-Grégoire
le-Grand, a lui conféré par le souverain Pon-
life. M. Raikem a dit que la Fédération était
heureuse de voir et sa mission si bien com
prise a Rome, et la récompense accordée a
un hommeaussi méritant que son président
M. de Cannart-d'Hamale dont la vie entiére a
élé consacrée au bien-èlre de la Religion el
de la Pa trie. Une quadruple salve d'applau-
dissements a salué ces bonnes et cordiales
paroles.
M. de Cannart a remercié l'assemblée et a
dit entr'autres que ce qui lui était surtout
précieux dans la distinction dont il était
l'objet, c'est qu'elle lui était accordée comme
président de la Fédéralion des Cercles.
{Applaudissements prolongés
Le bureau a été réélu sans modification
aucune.
La question de sa voir oü Ia Fédération
tiendrait sa 9,nc assemblée générale annuelle
secompliquait par une fête que les calholi
ques de Bruges entendent donner pour
célébrer, au commencement de Mai pro-
chain, le 25e anniversaire de l'exislence de
leur Cercle, et on désirait ne point nuire a
cette fête par la coincidence de ladite As
semblée. Après avoir entendu les délé
gués de Bruges, et parliculièrement le zélé
secrétaire de la Concorde, M. Slandaert, il
a été convenu que le bureau prendrait des
mesures pour concilier les intéréts en pré-
sence.
II a élé décidé ensuite que, pour célébrer
dignement le 25e anniversaire de l'élévalion
de Sa Sainteté Pie IX a l'Episcopat, il y
aurait 1° une nombreuse dépulalion, prise
dans les Cercles, qui se rendrait, au mois
de Mai, a Rome pour féliciter Sa Sainteté
2° qu'on ouvrirait bienlót a Bruxelles une
exposition des objels qui a cetle oecasion
seraient offerts au St-Père; 3° que, par des
pneres et des communions générales on cé-
lébrerait cel heureux événement.
A l'ouverture de la discussion, le secrétai
re général, abordant la question électora Ie,
émit quelques considéralions que nous com-
muniquons ici a nos lecleurs
Deux lèpres hideuses, disait-il, rongent
e pays et menacent de délruire ses institu
tions: la violence de la rue et les fraudes
électorales. La première s'est déja signalée
dans beaucoup de circonslances: il y a peu
de chefs - lieux d'arrondissement oü Ie
désordre libéral n'a point sévi, et nos
adversaires se sont parliculièrement dés-
ïonorés a Anvers, a Gand, a Malines et a
Oostacker.
Ces appels réitérés a la violence trou-
ent la conscience publique, justement
alarmée par ce fait deplorable que I'émeute
n'a jamais élé énergiquement réprimée
grace a la tolérarice ou a la faiblesse de
autorité locale. Celle - ci a perdu une
grande partie de son prestige par Tissue
des troubles de 1857 et de 1871. Encore
a-t-il fallu a cette derniére époque Ie
courage et le devouement de la droite parle
mentaire pour empêcher que le libéralisme
gueux ne füt admis a ramasser le pouvoir
dans la boue de i'émeule. II est vrai que pour
la guenserie la boue du désordre sent tou-
jours bon. Applaudissements
II me semble qu'il y a lieu de réagir con-
tre ce scandale qui nous paralyse a Tintérieur
et qui nous déshonore a Tétranger.
Je voudrais done pour ma part que des
voix éloquentes s'élévassent dans Ie sein
des deux Chambres contre l'emploi de cetle
arme tamiliére aux gueux qu'une flélrissure
profonde füt impriinée et au parti qui s'en
rend coupable et aux laches fauteurs qui
excitenl le désordre ensuite derrière quelques
misérables qu'ils sacrifient. (Très-bien
L'autorité a tous les degrés a besoin d'ètre
stimulée pour qu'elle comprenne enfin son
devoir et ne tolére pas de la part de bandes
gueuses le fait qu'elle réprime dés qu'il est
posé par un seul individu. Le plus petit la pa
ge nocturne ou diurne enlraine une condam-
nation, et i autorité reste impassible en face
d'ailentats graves commis contre les per-
sonnes et les propriétés
Nos lois fourmillent de prescriptions faites
aux autorités de toute calégorie de ne rien
tolérer qui puisse troubler l'ordre public,
et la gueuserie dépeint comme un crime,
comme un forfait la plus simple mesure de
précaution lendant a empêcher que le repos,
la persorme et la propriélé des citoyens ne
soient menacés
Comment, Tart. 106 du code d'instruction
criminelle ordonne a tout dépositaire de
la force publique, el mème a toute personne
de saisir le prévenu surpris en flagrant
délit ou poursuivi soit par la clameur pu
blique, soit dans les cas assimilés au flagrant
délit et de le conduire devanl Ie procureur
du Roi, et il y a a peine quelques jours,
tout le clan gueux se répandit en menacan-
les recriminations paree que 4 gendarmes
s'étaient montrés dans la rue
II faut réagir vigoureusement contre cetle
conspiration permanente qui met la tran-
quillité publique en danger: la tribune, la
presse.les reunions doivent relentir constant-
ment de nos protestations, et si on reste
longtemps sur ce terrain, si on poursuit vi
goureusement celte campagne, la réaction
se fera irresistible, confondra les émeutiers
libéraux et lesrendra impuissanls. Applau
dissements,
Le gouvernement y trouvera une grande
force, et il n'hés it era pas a recourir a Tap-
plication des principes qu'un rapport au
Roi et un arrêté royal du 31 Aoüt 1857 con-
sacrérent.
Vous vous rappelez, MM., ce qui eut lieu
en 1857 a Gand: le général Capiaumont,
qui ne transigea jamais avec le devoir, pré-
viut par des mesures efficaces les troubles
organisés a cetle époque.
Le conseil communal de Gand commit
un excés de pouvoir et déclara que ('inter
vention de Tarrnée avail été illégale, comme
n'ayant pas élé précédée de requisitions de
l'autorité civile. Ces requisitions existaient
cependant formellesréguliéres, mais Ie
rapport au Roi, sanctionné par l'arrêté
royal du 31 Aoüt 1857 dit (et ceci mérite
toute uolre attention)Mais n'y eut il
mème eu aucune requisition, les mesures
qui ont été prises par l'autorité militaire
n'auraient pas moins été a l'abri de toute
critique. Six cents hommes de la garnison
ont été réparlis en délachements, placés
sur divers points de la ville; des patrouilles
ont circulé; des troupes ont élé consignées
dans les casernes. Voila eu quoi ces mesu-
res ont consisté.
Pour que le commandant n'ait point le
droit de réparlir ses troupes comme il Ten-
tend dans les différenles parties de la pla-
ce, il faudrail des prohibitions bien certai-
nes, bien formelles.
Ces prohibitions n'existent pas. Ceux
qui ont cru les découvrir, ont confondu
faction avec les mesures qui lendent sim-
plement a mettre Ia force publiqueerc po-
silion dfagir aussilót qu'elle en sera re-
quise.
C'est done tort que' le conseil commu-
nal de Gand a déclaré que I'intervenlion
de Tarrnée, telle qu'elle a eu lieu les 30 et
31 Mai derniers, a été illégale, comme
n'ayant point été précédée de requisitions
de l'autorité civile.
On objeete a cel arrêté royal des circulai
res de quelques minislres de la guerre: or,
comment la lettre d'un ministre peul elle an-
nuler un acte éinané de l'autorité royale?
II n'y a done pas lieu de s'arrêler a ces mis
sives.
Quant aux fraudes électorales qui grouil-
lent dans le parli gueux, pas n'est besoin d'en
citer des spécimensIa presse cathohque,
MM., vous a fait connailre ces usurpations
scandaleuses de Télectoral. Je me bornerai
a vous dire que Taccroissement d'élecleurs
généraux de 1872 a 1875 a été daus l'arron
dissement d'Anvers de plus de 18 p. c. dans
celui de Verviers de plus de 15 p. c. dans
celui de Thuin et de Tournai de plus de 14
p. c. et dans celui de Ni vel les de plus de 13
p. c. Les arrondissements oü Taugmentation
a élé de plus de 12 el 13 p. c. sont ceux de
Bruxelles, d'Ostende, d'Arlon et de Philippe-
ville, el ce sont précisément, MM., re-
marquez-le bien, les arrondissements oü
la gueuserie triomphe, celui d'Anvers exeep-
lé. J'ajoulerai que pour le royaume Taug
mentation des électeurs n'est que de 9 p. c..
Dans celle situation, je pense qu'il faut
1° Flélrir parlout, loujours, sans cesse,
a la tribune, dans la presse, dans nos reu
nions, les désordres de la rue, ceux qui s'y
livrent, ceux qui les fomenlenl et ceux qui
ne les répriment pas. De mème que la loi
rend responsables les communes oü des al-
troupements commetlent des dévaslalions
de mêrne il faudrail faire peser cette respon-
sabililé sur le chef de la police et le punir
s'il n'a point fait son devoir. La majorité
d'une commune n'en peut rien si des dégats
s'y commetlent; loutefois on la punil en la
forcanl de payer les dégats, et on absout le
bourgmestre qui ne les a pas empèchés
Anomalie el contradiction.
2° Insérer dans le projet des dispositions
efficaces pour prévenir qu'en 1878 les frau
deurs fassent la loi au corps électoral et sub-
stitueni leur verdict a celui de la nation. A
eet effet, il faut, selon moi, faire payer par
le patron la patente des commiscar je ne
puis me rallier au paiement triennal des con
tributions pour qu'on devienne électeur
C'est la un expédient profitable aux fraudeurs
qui ont le plus d'argent. C'est dans la loi
relative au droit de patente que gil le mal,
et c'est la qu'il faut aller le frapper. Applau
dissements.
La discussion s'est enfin ouverte sur la
question électorale. Nous y reviendrons. En
attendant nous disons qu'aprés avoir entendu
un grand nombre d'oraleurs, l'assemblée a
décidé 1° qu'il serail envoyé a la droite
parlementaire une adresse faisant connailre
les griefs des catholiques beiges; 2° que les
différents Cercles insisleront prés des repré-
sentants calholiques de leur conlrée pour
que la grave question électorale recoive une
solution conforme au bon droit, a la justice
et a la pratique loyale de nos institutions
constilulionnelles.
Nous avons constaté avec bonheur que,
dans cette nombreuse assemblée. il y avail
unanimité pour réagir contre la violence de
la rue et contre Thypocrisie de la fraude
gueuse. Aux applaudissements de tous, un
membre a rappeléque. pour faire justice de
la première, il falfailsuivre les errements mis
en pratique a Gand en mai 1857 par le brave
général Capiaumont, errements sanctionnés
par l'arrêté royal du 31 aoüt suivanl; el que
pour avoir raison de la seconde, il ne fallait
que de Ténergie, de Ténergie loujours et
encore de Ténergie, appuyée sur le bon
droit des calholiques. L'assembée a ratifié
par acclamation celle manière de voir et
s'est séparée bien décidée a n'admettre au
cune transaction avec les systémes délétéres
de la gueuserie.
CHRON1QUE PARLEMENTAIRE.
La Chambre des Représenlants a terminé
levote des articles du projel de loi relatif
aux cours d'eau. Tout le litre II du projet a
élésupprimé sur la proposition de M. Tesch,
acceptée par le Gouvernement. La ques
tion des prises d'eau est ainsi considérée
comme élant du domaine du droit civil plu-
lót que de droit adminislralif,
La Chambre a continué Jeudi le débat sur
le projet de loi concernant les cours d'eau
non navigables ni floltables. L'assemblée
avail a se prononcer sur deux articles reser
vés dans la discussion précédente.
Aprés avoir rejeté le premier de ces objets
par un vote d'assis et levé el Ie second par la
question préalable, la Chambre a voté deux
projels de loi accordant des crédits supplé-
menlaires au département de la guerre el a
la gendarmerie.
L'assemblée a abordé ensuite la discussion
du projet de loi sur les modifications a appor-
leraux articles 133,151 et 147 de la loi
communale.
M. de Moreau d'Andoy, rapporteur de la
section centrale, a énergiquement comballu
certaines dispositions du projel qui lui pa-
raissent contraires a Tautonomie commu-
nale.
La Chambre des Représentanls s'est occu-
pée Vendredi du projet de loi modifiant les
articles 133, 121 et 14/ de Ia loi commu
nale.
Le bul de celte innovation est de fournir
au pouvoir central un moyen d'exécution
contre les communes qui cherctient a se
soustraire au paiement des dépenses obliga-
toires mises a leur charge.
Le gouvernement proposail, en ce cas
d'autoriser les Dépulalions permanentes a
imposer d'office, sauf recours au Roi, |6s
communes récalcilranles el cela en augmen-
lant le nombre des centimes addiliorinels sur
le principal dü a l'Etat par chaque contri-
buable.
La section centrale a trouvéque le principe
était trop général el trop dangereux pour la
liberlé communale et elle propose d'en limi-
ter Tapplication a deux ordres de faitsles
créances résultant de jugement passés en
force de chose jngée et les créances résultant
de la loi sur le domicile de secours.
Nous ne cacherons pas noire predilection
pour ce dernier systéme, d'autant plus que
M. Guillery, tout en s'y rai/lant, est venu
assez raaladroilement montrer le bout de
Toreille gueuse, en proposant de ranger
aussi les dépenses afférantes a Tenseignement
primaire parmi celles qui autorisenl a pren
dre contre les communes des moyens ex-
traordinaires d'exécution.
Ne laissons pas rogner Tautonomie com
munale
Si jamais, pour son malheur, la Belgique
devait retomber sous la domination des
Gueux, Tindépendance de la commune serait
dans bien des cas, un utile rempart contre la
propagande gueuse el une sauvegarde pour
nos plus précieuses libertés.
La discussion doit conlinuer aujourd'hui.
II pleut encore loujours des pétilions a la
Chambre, en faveur de la décentralisation du
scrutin.
Total jusqu'a ce jour, 515.
Clirouique locale.
COURTRAI A LA RESCOUSSE.
Le Progrès se donne, et bien vainement,
un mal mfini pour faire prendre le change a
['opinion publique, a propos de la trisle affai
re de collocation, dont nous avons, en pro
testant, entretenu nos lecteurs. A tout prix,
il veul écarter de l'autorité locale la respon-
sabililé qu'il sent peser sur elle. Ne sachant
plus oü donner de la lète, il appelle a sou
secours un prélendu correspondanl de Cour-
trat.
A Courtrai, sous une administration ca-
tholique, le Progrès dit cléricale, on
aurait, dans une circonslance récente, pro
cédé a une collocation dans des conditions a
peu prés identiques. Eh bien, aprés? Nous
avouons ne rien connailre jusqu'ici du fait de I
Courtrai: nous n'acceplons naturellemenl que j
sous bénéfice d'inventaire sérieux le récit du
correspondanl du Progrès. Nous nous mé-
fions d'autant plus de Timpartialité de ce
dernier, qu'il mêle de la politique rageusea
une simple question d'humanité. Mais enfin,
a supposer fort gratuilement le Progrès bien
renseigné, en admeltant que Taulorilé locale
ait eu lort a Courtrai d'agir comme elle fa
fait, comment et a quel litre le tori de Cour
trai viendrait-il amender le lort de l'autorité
locale d'Ypres?...
A prendre d'ailleurs tel qu'il est, le rap
port du corespondanl de Courtrainous
pejeevons immédiatement, entre le cas de
Courtrai et le cas d'Ypres, de notables diffe
rences. A Courtrai, les agents de police n'ont
pas violemment assailli Ie malade dans sod
domicile, en plein midi, en face de deux
cents personnes peut-ètre,ameutéesd'avance.
Le colloqué de Courtrai était probablement
dangereux pour les autres ou pour lui-mème:
il élait surveillé par la police lorsque, sortant
d'une maison, il se mit a fuir par les rues.
Dans sa course désordonnée, il se jelle daD-!
un ruisseau; et c'est a ce moment, Peu''
ètre cn lui sauvanl la vie et au péril dela
leur, que les agents Tarrètent.
Ou conduit le malheureux égaré au bu
reau de police: la, et c'est ici que la diffé'
rance s'accentue entre les procédés employé
a Ypresel ceux employés a Courtrai,
s'empresse de requértr une voiture, po"'
conduire le malade d Pas tie de Ste AnneA
Ypres aussi, après avoir violenté son dof»''
cile, on traine d'abord le malade au bureau
de police; mais, endépit des protestations £lj