pieuses richesses se développaient a nos re
gards.
J'ai vu bcaucoup de curiosités en ce gen
re, vénérables ou grandioses, a com-
mencer par Ie Trésor d'Aix-la - Chapelle, oü,
j'ai tenu dans ma main I'os colossal qui fut
lebras de Charlemagne el la lourde couron-
ne du grand Empereur. Mais nulle pari, en
France, en Allemagne, en lialie, je n'ai con-
templé de reliques sacrées ou hisloriques qui
m'aient causé un saisissemenl pareil a celui
donl le Trésor de N.-Dame m'a laissé I'im-
pression profonde.
Après nous avoir montré les vieux ciboi-
res, les calices ornés de ciselures et de pier-
reries, les chasses golhiques ou se dessine
l'art du moyen-age, les morceaux de la vraie
croix, lout ce qui compose l'ensemble habi-
tuel des richesses de nos antiques calhédrales
le prètre alia vers une armoire de chène,
fermée a double lour, et, l'ouvrant avec res
pect, nous dit d'un ton ému Voici les
reliques des martyrs
Nous regardames c'étaient trois soutanes
trois soutanes violeltes, ou plutót san-
glanles, pendues l'une prés de l'autre comme
de funébres trophées, les soutanes que
portaient, au moment ou ils recurent le coup
de la mort, les trois derniers archevèques
de Paris.
La première est la soutane de Mgr Afïre,
tombé le 24 juin 1848 sur la grande barri
cade du faubourg Sainl-Antoine. L'étoffe est
percée de plusieurs trous de balie, et la dé-
chirure de la poitrine est encore lachée du
sang noiratrede la viclime. «Puisse mon
sang ètre le dernier versé avail dit le
pasteur en expiranl. Hélas c'est un vceu
qui ne devait guére êlre exaucé, comme en
témoignent trop douloureusemeut les deux
autres soutanes appeDdues a la suite, dans
ce musée du sacrifice et de la mort.
La seconde est cel le de Mgr Sibour, frappé
par le couleau de Verger, dans l'église Saint
Etienne-du-Mont, le 3 janvier 1857, el, par
une prédestination étrange, léguant avant
d'expirer, a l'abbé Darboy, simple aumónier
alors, son anneau pastoral, comme pour le
flaneer mystérieusement a l'église de Paris et
au martyre
Louverture pratiquée dans l'éloffe par
l'acierdu couteau est la, toute béante, el le
sang figé en marque ineffacablement les
bords...
La troisième soutane, la plus terrible a
voir, la plus sinislrement éloquente, est celle
de Mgr Darboy. Jamais je n'oublierai le fré-
missement profond que m'a causé celte loque
sacrée. Ce n'est plus, en effet, qu'une gue-
nille vénérable, tant elle a soufferl, lam elle
a été trouée de balles et lacérée pardesbaïon-
nettes furieuses.
Ce n'est pas tout. On se rappelle sou
venirs malheureusement trop tót oubliés,
qu aprés 1 exécution sauvage de ia Roquelte,
les cadavres des six otages furenl porlés du-
rant la nuit au cimetiére du Pére-La-
chaise et jelés pèle-mèle, sans suaires ni eer-
cueils, dans une fosse commune. C'est la
qu'on les retrouva le suriendemain, sous un
raètre et demi de lerre, dans une sorte de
bouesanglante, détrempée par la pluie. Les
vétements étaient afïreusement souillés et en
lambeaux, comme si la rage des assassins se
fut acharnée a les mettre en piéces. La sou
tane de l'archevèqueen particulier, élait
horriblement déchiquetée, tant le cadavre
inerte avail recu de coups de baïonnelte et
de coups de crosse. Toujours la lacheté joinle
a la férocilé
Le prélat fut trouvé dépouillé de ses in
signes ordinairesni croix, ni anneau. Le
gland d'or de son chapeau avail disparu. On
lui avait également enlevé sa montreet jus-
qu'a ses souliers porlant des boucles d'ar-
gent. La soutane est en outre fortement dé-
chiréea I'endroit des poches... On devine
que des mains impatientes el rapaces ont
passé par la L'ignoble a cóté du tragique
Telle qu'elle apparait, déchirée, meurlrie,
sanguinolente, terreuse encore, quoiqu'elle
ait été lavée, cetle soutane en morceaux,
muelte, mais si terriblement éloquente, re-
mue fame jusque dans ses profondeurs. On
revolt la figure maigre, intelligente et fine
de I homme éminent qui la porta; on entend
l'archevèque prononcer ces paroles élrange-
ment prophéliques de sa derniére lettre pas
torale, empreiule d'ailleurs d'un accent a la
lois si triste el si viril Songeons a ce pavs
myslérieux ou les martyrs nous ont préced'és
et oü nous irons les rejoindre....
Mais surlout on ressuscile par la pensee la
scène tragique de l'exécution, ou six victimes
désarmées lombaieut, au pied du tnur de la
Roquelte, sous la fureur de bètes fauves qui,
suivant l'énergique expression de John Le-
moinne, semblaient échappées des cages et
des grilles du Jardin des Plaintes
Voila ces trois soutanes, donl la pourpre
n'est, pour ainsi dire, qu'une teinlure san-
glanle. A elles seules, elles résument, dans
leur lissu déchiré, le drame douloureux de
nos discordes, la sombre hisloire de nos
haines politiques et religieuses. On a refermé
l'armoire de chène sur leurs lambeaux; mais
je les entends crier, et il me parail impossi
ble que tous ceux qui contempleront ces re
liques, n'emportent pas de Nolre-Dame un
sentiment de pieux respect pour les victimes
et d'exécralion vivace pour les bourreaux.
L'QEUVRE DES FLAMANDS A TOURCOING.
Nous avonsdéja fait appel a la générosité
des calholiques uos compalrioles pour l'ceu-
vre des Flamands a Tourcoing, qui est si
digne d'intérêt. Nous revenons a la charge
aujourd'hui, aprés avoir pris lecture d'une
lettre adressée ace sujet par M. l'abbé Lesage,
vicaire a Tourcoing, a Mgr le chanome De
Haerne, lettre dans laquelle il est dit avec
raison, que l'ceuvre dont nous nous occu-
pons doit ètre chère a tous les calholiques
beiges, puisqu'il s'agit de venir en aide a des
tréres et qu'ils ne peuvenl se dispenser d'in-
tervenir par leur obole en cette circonstance,
eux qui savent faire tant de sacrifices lors-
qu'il s'agit de la moralisalion des masses. M.
I abbé Lesage fait appel au concours de Mgr
De Haerne. II rie pouvait, certes, mieux s'a-
dresser, car l'honorable député de Courtrai
n'est pas seulement le mandalaire d'un ar
rondissement limitrophe de Tourcoing, il
compte aussi parmi ceux qui savent montrer
un dévouement sans réserve lorsque la reli
gion est en cause. L'auleur de la lettre dont
nous parions dit a Mgr De Haerne
Vous ètes a mème desavoir combien la
population flamande, si considérable, est ici
en souffrance sous le rapport moral et reli-
gieux. Comme vous avez toujours contribué
par vos discours et vos votes a la Chambre
des représenlants de Belgique, a enlretenir
de bonnes relations entre Ia France et la Bel
gique, et que toutes les bonnes causes ont
toujours trouvé en vous un puissant prolec-
teur, j ai I intime confiance que voire appui
nous est assuré el qu'il sera trés-efficace.
On a fait en Belgique un blenveillant
accueil a l'ceuvre des Flamands a Paris, qui
est mamtenant terminée ou prés de l'ètre,
m assure-l-on. J espère qu'on lémoignera
aujourd'hui la mème sympathie pour l'oeu-
vre des Flamands a Tourcomg.Elle se recom-
mande d'une maniére plus parliculiére
a la générosité des calholiques beiges,
puisqu'elle est faile en faveur d'une popula
tion ués-nombreuse, dénuée complétement
jusqu'ici de tout secours sous le rapport
moral et religieux. Aussi longtemps que
S. Em. le cardinal archevêque de Cambrai
veut bien me confier le poste de dévouement
quej'occupe, je veux bien remplir auprés
d'elle la mission qui a été confiée a M. l'abbé
Beyaert a Paris; mais j ai besoin, comme lui,
qu'on me vienne en aide.
Nous engageons doDc nos compalrioles a
faire un sacrifice pour cette oeuvre a la fois
utile el mériloire. On peut nous adresser les
sousenptionsnous nous ferons un devoir de
les enregistrer el d'en faire parvenir Ie mon-
tanta qui de droit.On peutégalementenvoyer
les dons a Mgr. De Haerne, représentant,
rue de la Commune, 14, a Saint-Josse-len
Noode.
Aux elections du 9 Juin 1874, les voix a
Soignïes se sont réparlies comme suit:
Sénateurs, MM. Winqz H13
Non élu, Baatard 999
RéprésentanlsPalernoslre 1129
Boucquéau 1090
Houtart 1089
Candidats non élus, Mabille 1057
Beernaert 1055
De Meys 961
II v a done tout espoir que la droite du
Sénat va regagner une voix a Soignies; il ne
faut qu'un déplacement de 40 voix et nous
savons que depuis 1874 nos amis a Soignies
ont resserré les rangs el complété leur orga
nisation qui était tout a fait insuffisante.
CHEM1NS DE FER DE L1CHTERVELDE
A FURNES,
L'assemblée convoquée pour le 13 de c„
mois, a approuvé lebilan arrêtéau 31 décem- j
bre 1876 et a procédé aux nominations des
membres sortantsdes Conseils, mais elle n'a
pu aboutir en tant qu'assemblée extraordi
naire, par suite d'un dépot insuffisant d'ac-
lions. Une nouvelle reunion aura lieu le 10
avril procham, a Tellet de slatuer sur les
conventions inlervenues avec le syndicat
pour l'exploitation du réseau desFlandres et
avec les curalenrs a la faillile des Bassins-
Houillers du Hainaul.
Dans l'assemblée du 13 courant, l'admi-
nistralion a fourni quelques explications sur
la situation acluelle de la Compagnie.
Par un premier contrat en date du 31 dé-
cembre 1876, la Compagnie de Lichtervelde
a Furnes reprenait l'exp oitation de sa ligne
et la propriélé de son matériel, mais a la
chute des Bassins-Houillers, les curateurs a
Ia faillile ne voulurent pas reconnailre la
cession du matériel. Un nouveau contrat
intervint done entre les Compagnies syndi-
quées et les curateurs, et aux lermes de ce
contrat, les curateurs consenlaient a laisser
l'usage du matériel aux Compagnies, moyen-
nant un paiement par provision d'un inté-
rèt éventuel de 0 p. c. Tan, et cela jusqu'a
ce qu'une décision definitive soit inlervenue,
soit a l'amiable, soit judiciairement, chacun
réservant formellement ses droits.
Un troisième arrangement, conclu spécia-
lementavec la Compagnie de Lichtervelde a
Furnes, a pour bul, dans le cas de disloca
tion du syndicat du réseau des Flandres
au 1 mai prochain et de non-reprise par
l'Etat a celte date, de conserver a la Compa
gnie le matériel cédé en 1867 aini que l'aug-
menlation de matériel résultant de l'élévation
du trafic. Toulefois si la décision judiciaire
est rendue contre Ia Société de Lichtervelde
Furnes, celle-ci devra payer son matériel a
dire d'experts, dans un délai de 6 mois.
Rien n'est encore décidé quant au paye-
ment du coupon échu Ie 1 janvier 1877; au
surplus, il en sera fait rapport aux action-
naires lorsque la garantie pour I'exercice
1876 aura été régularisée par le Gouverne
ment. Moniteur des intéréts matériels,)
PESTE BOVINE.
L'Allemagne se débarrasse succsssivement
du fléau. Depuis plusde quinze jours, aucun
cas de pesle bovine n'a plus été constaté dans
l'empire allemand. La plupart des localités
ou elle a régné avec le plus d'inlensité sont
déclarées libres des mesures de précaution
qui y avaient été ordonnées. II n'y a plus
guére que la ville d'Emden qui soit encore
considérée comme infeclée.
Malheureusement, 011 ne peut en dire au
la ut de l'Anglelerre:
Le 21 Mars et le 24 Mars de nouveaux cas
ont été constatés dans la métropole, l'un a
White-Chapel (Bach-Church-Lane) et l'autre
dans Norfolk street (Betnalgreen); lout le bé-
tail de deux étables y a été abattu; en outre,
un nouveau cas de irécidive a été déclaré
dans la ville de Kuil (Yorckshire.)
BANQUE DE BELGIQUE.
Echange des Certificals d 4 1/2 pour cent.
Des porten is de Certificals 4 l/2p.c. s'étant
adressés a laBanque de Belgique pourêtreau-
lorisésa ne faire le dépot de leurs litres pour
la conversion qu'aprés avoir pu prendre con-
naissance du bilan, qui vient d'étre dislri-
bué aux actionnaires a l'assemblée dn 27
Mars, la banque a accédéa cette demande.
En conséquence, elle vient de proroger au
15 Avril le délai pour le dépot des Certificals
4 1/2 pour cent a la Banque Nationale ou
dans ses agences.
La circulaire du 9 Mars, adressée par Ia
banque aux porteurs de certificals, démontre
a l'évidence l'intérêt vital qui s'attachea l'ad-
hésion des porteurs des certificals a cette
opération. L'intérêt des porteurs de Certifi
cals se confond ici avec celui de la banque
et il serail incompréhensible, comme le di-
sait la circulaire du 9 Mars, que l'adhésion
des porteurs ne fut pas unanime, en presen
ce d'une situation pleine de périls, qui a été
mise loyalement sous leurs yeux et que Ie
rapport présentéa l'assembléegénéraledu 27
Mars a exposée de nouveau.
BULLETIN POLITIQUE.
Les journaux anglais sont pleins de com-
mentaires el de conjectures sur Ia retraite de
M. deBismark. Pour les uns, le chancelier
serail fatigue de l'opposiiion que lui font les
particularisms de toute nuance el du pen
d'appni qu'il trouverait a la cour pour ses
vues quant a la politique inlérieure de l'Alle-
magne; pour les autres ce seraient surlout
la politique extérieure et les vues trop paci-
fiques que l'Empereur Guillaume fait préva-
loir a Saint-Petersbourg qui auraient inspire
au chancelier de l'empire ie désir de s'éloi-
gner pour quelque temps de la vie publique.
Ce thémeesl surlout exposé par la Pull Mali
Gazette. Quelle que soit sa valenr, un fait
est certain, c'est que la plupart des journaux
de Londres interprèlent l'incident dans le
sens d'une consolidation de la politique paci-
fique. Aucun événement ne pourrait ètre
plus favorable aux perspectives de paix
européenne, dit le Morning Post. Le chance
lier élait surlout occupé d'un cóté a pousser
Ia Russie a la guerre et de l'autre a guetter
l'occasion de chercher noise a la France. La
chute du grand minislre allemand, car ce
n'est rien moins que cela, enléve aux conseils
de l'Europe une menace permanente de trou
bles.
Le Daily Telegraph, le Standard et le
Globe émeltenl des apprécialions analogues.
Pour eux aussi la retraite du prince de
Bismark est le signal d'un revirement pacifi-
que dans la situatiou politique de l'Europe.
Le Times s'occupe moins des causes de la
retraite du chancelier que de l'évenlualilé de
son retour. Cela dépend non pas de l'empe-
reur d'Alleinagne ou du prince lui-même,
mais des divers et nombreux éléments de la
question d'Orient, éléments qui échappenl a
tout calcul. Si, dit le Timesmalgré le pro-
tocole signé a Londres, la guerre venait a
éclater dans le sud-ouest de l'Europe, le
prince de Bismark devrait revenir au gou-
vernail.
BULLETIN TÉLÉGRAPHIQUE.
St-Pélersbourg, 4 Avril.
Le protocole est arrivé a Constantinople,
mais il n'a pas encore été nolifié a la Porie,
les représentants élrangers manquant de
structions nouvelles au sujet des dispositions
de la Portequi paraissent peu salisfaisanles.
Un télégramme du Nouveau Temps dit
que Réouf pacha refuserait la mission de
Sainl-Pélersbourg. La Porte préparerait une
note en réponseaux puissances, disant quelle
ne peut pas admettre d'ingérence étrangére
dans ses affaires intérieures.
Rome, 4 Avril.
M. Depretis, dans unprojetdeloifinancier,
propose une augmentation de 1,250,000 li
res pour la liste civile, et un amortissement
annuel de 750,000 lires pour les dettes du
Roi Victor-Emmanuel.
Rome, 5 Avril.
LObservatore Romano dit que le Pape a
invité le cardinal Ledochowski a transferer
son domicile au Vatican.
Lillahe assure qu'un mouvememenl aura
lieu prochainement dans les nonciatures.
M. Bianchi irait a Bruxelles; Vanutelli, a
Vienne; M. Bapri, a Munich.
NOMINATION ÉCLÉSIASTIQUE.
Mgr I Evèque de Bruges a nommé direc
teur de l'hospice St. Julien, a Bruges, M. De
Meester, principal du Collége épiscopal de
Furnes, en remplacement de M. lechanoine
Maes.
NÉCROLOGIE.
M. Winqz, sénaleur el bourgmestre de
Soignies, est déeédé a I'age de 66 ans.
Monsieur Van Haelewyn, ancien curé
de Wercken, est décédé en celle localilé le
4 Avril, a I'age de 74 ans et 11 mois.
ACTES OFFICIELS.
Un arrété royal du 14 février porie
Art. 1. Les t ra i lemen is de I'inspecleur gé-
néralet des inspecteurs de I'enseignement
moyen sont fixés de la maniére suivante
Minimum. Médium. Maximum.
Inspect, gén. fr. 7,500 8,000 8,500
Inspect, spéc., 6,000 6,500 7,000
Art. 2. Indépendamment de son traite-
ment. I'inspecleur général jouitd'une indem-
nilé annuelle de 500 francs pour frais de
bureau.
Art 3. L'inspecleur général et les inspec
teurs de Tenseignement moyen recoivent, en
entrant en fonctions, le traiieuienl minimum
de leur grade. lis ont droit au trailement
médium aprés trois années de services, el au
irailemént maximum aprés six années de
services.
Art 4. Le trailement maximum pourra
ètre porié de 8,500 a 9,000 francs pour I'm-
specteur général, et de 7,000 a 7,500 francs
pour les inspecteurs de l'enseigriement moy.
en aprés six années de jouissance du (raile
lement maximum.
Art. 5. Les arrêtés royaux du 20 aoüt
1864, du 21 juillel 1868 et du 29 juin 1872
sont rapportos.
€l)i'onit|uc locale.
Nous ne savons quelle bonne fortune a fait
relornber dans nos mains un numéro déja
vieux du Progrès: celte feuille jaunit si rapi-
dement! Nous l'avons relu en parlie seu
lement.A cóté d'autres avantages cetle
lecture nous a procuré celui de nous édifier
une fois de plus sur le caraclère profondé-
ment politique de l'organe libéral de nolre
ville. Nous l'avons prouvé souventet les
preuves étaient convaincanles lorsqu'il
parle du ministère calholique ou de nos re
présentants, le Progrès entame unepolémi-
que oü la déloyauté le dispute a l'injustice.
C'est ce qu'il nomme faire de la politique!
Que voulez-vous: La fatalité, le poéte l'a
dit, il y a longtemps:
Trahit sua quemque voluplas.
Celte volupté a cependant ses petits incon-
vénients. Nous l'avons rappelé derniérement.
Tout enlier a son agréable besogne, le Pro
grès ne songeait nullemenl qu'en atlaquant
I honorable M. Struye, il accablait son ami,
M. Alphonse Vandenpeereboom, et lui don-
nait un splendide brevet de maladresse.
Le discours prononcé le 2 Avril 1873
(page 894 des Annales)est la. M. Alphonse
y demandait ce que demande aujourd'hui
M. Struye, il s'appuyait sur des arguments
semblables. Si l'un est un maladroit, \e Pro
grès oserait-il prétendre que l'autre son
fétichene I est pas? Allons un peu de lo-
gique, s'il vous plait.
Mais il y a plus.
Monsieur Alphonse ne s'est pas borné a
son discours du 2 Avril. Le 5 Juin de cette
mème année 1873 il a eu recours a une in
terpellation: arme terrible lorsqu'elle est ma-
niée par un homme de celle trernpe. Aprés
avoir discuté avec calme et laissé couler lout
doucettement le petit Hot de son éloquence,
voyant que rien n'y faisail, il a roulé de
grands yeux, pris un air courroucé el lancé
au minislre un quos ego retenlissant.
Malheureux! vous n'entendiez pas le Pro
grès d'Ypres qui vous traitait de maladroit!
Monsieur Alphonse reclamait, et des
menaces appuyaient sa réclamation, 1°
la reprise des chemins de fer; 2° la reprise
descanaux de Bossuyt, Lys-Yperlée, ainsi
que des canaux adminislrés par la Province.
Ce que nous demandons tous, ce que nos
députés deroandeut a ia Chambre. Seulement
nos amis, au dire du Progrèssont des
maladroils tandis que M. Vandenpeere
boom
II y a mieux encore. Quand le Progress'y
met, il fait bien les choses.
Au mois de Décembre dernier, arriva a la
Chambre des représentants une série de pé-
titions, dont quelques-unes datées d'Ypres
ou de Poperinghe. A cette époque la faillile
des Bassins houillers était imminente et il
paraissait peu probable qu'un syndicat eül
lèussi a se constituer pour conlinuer l'ex
ploitation.
Le moment élait bien choisi.
La reprise de nos chemins de fer par l'E
tat semblait certaine.
II y avait la matiére a un beau succés a
mettre a I actif de celui qui l'aurait préparé.
Le ministère calholique devait en avoir l'hon-
neur a ce qu il paraissait. Mais quelques pe
titions peuvaient I amoindrir. Ainsi fut fail.
Les petitions furent envoyées; celles d'Ypres,
portaient des signatures exclusivement libé-
1 ales. Tous les gros bonnels y avaient passé
et mème le menu fretin. Voici quelques
échan lil Ions: Henri Carton, B0™ Mazemande
Couthove, de CodtRené Durutle, Aug. Cbr
Hynderick, Beaucourt, Ferdinand Merghe-
lynck, conseiller provincial, E. Nolf, Nolf-
Denys, Raoul Mazeman, E. Brunfaul, Ver-
gracht-Courtois. J'en passé el des meilleurs.
Les Valcke, les Brunfaut, les Van Alleynes,
les andaele, Jules Van Merris, De Coope*
Désiré Van deri Bogaerde, Aug. Coevoet,
Raoul Cnaepelynck, F. Lebbe. Enfin tousles
frères et amis.
Des calholiques! absence totale, ils n'a
vaient qu'a envoyer des petitions de leu
cóté.
L
AVIS.