1 LES LIBERËS FORQATS. Q.O.ANC Mercredi 25 Avril 1877 12 année. N° 1,181. o p* >- 2 s Le Journal parait le Mercredi et le Samedi. Les insertions content 15 centimes la ligne. Le,s réclames et annonces judicinires se ptient 30 c nitrites la tigne. On traite a forfait pour les insertions par année. Un numéro du journal, pris au Bureau, 10 centimes. Les numéros supplementaires commandés pour articles, Reclames ou Annonces, content 10 Ir. les 100 exemplaires. CHEMIi\S II E F K 11. 1 Décembre. LA L1BERTÉ DU PAPE. Si la cause catholique n'a pas rencontré hier a la Chambre l'appui qu'eüt du lui prê- ter Ie gouvernement, el le a obtenu, par contre. I'appui involontaire mais significalif des membres de la gauche. En effet, n'est-ce pas une prenve nouvelle et plausible de la légitimité des griefs des catholiques que de voir les adversaires déclarés de notre liberté religieuse s'émou- voir si vivement désles débuls du petitionne ment beige en faveur de l'indépendance du Saint-Siége? Si nos intéréts religieux les plus considé- rables n'élaient pas en cause, on n'eütcertai- nement pas vu M. Frére-Orban, Achillesexa- génaire, sorlir de sa lente et inlerrompre, par une interpellation solennelle, la mono- toneinsignifiance de l'ordre du jour de la Chambre. Ponrquoi s'esl-il ému? Pourquoi a-l-il parlé? C'est paree qu'il est Pantagonisle né de la liberté de l'Eglise el que parlout oü une injustice se commet contre les catholiques, contre leurs évêques et surlout contre leur Chef, il s'ert fait, avec une joie passionnée, le défenseur d'office. On peut done dire avec vérilé Les péti- tionnaires ont raison, ils défendent vraiment la liberté du catholicisme et leur action est efficace, puisque M. Frérejuge urgent de les com ba tl re. Mais indépendammentdecetleprésomption générale, nous avons a recueilir, dans les paroles prononcées par un des lieutenants de M. Frère, un aveu qui juslifie pleinement les alarmes des catholiques et leurs défiances a l'égard du gouvernement subalpin. M. Guillery a déclaré, en effel, que les rapports de l'llalie avec le Saint-Siége élaient Scènes de la Russie méridionale non pas soumis au controle des puissances, iriais éxcliisiverhent régis par le principe de la souver ainelé nationale. C'est précisémenl le contraire de ce que M. Visconti-Venosia déclarait naguére dans une circulaire adressée a toutes les puissau- ces; mais nous voyons avec plaisir que M. Guillery lui-mèmen'attache aucunevaleur a ce mensongediplomatique, démenti comme tant d'autres par la flagrante réalilé des fails. Done l'llalie dispose souverainetnenlle mol y est de la liberté du Pape, elle peut lui accorder ou lui refuser la parole, elle peul user contre lui de violences morales ou irième matériellesil est le capuf de la Revo lution, l'olagede l'unité italienne! Ehbien! c'est lout juste eetie situation, définie par M. Guillery lui-même,quiafflige, qui inquiète el qui indigne les catholiques! II nous i'aul le Pape libre, la parole ponti ficale libre, le libre gouvernement de l'Eglise a laquelle nous apparlenons! C'est noire droit et ce droit nous pouvous el nous devons les revendiquer. M. Guillery nous oppose, il est vrai, celte objection digne de figurer dans l'arsenal par lementaire de Joseph Prudhomme iNous n'avons pas plus le droit de parler de la conduite de Victor Emmanuel envers le Saint-Pére, que Victor-Emmanuel n'a le droit de parler de la conduite de Leopold II a l'égard de l'archevèque de Malines. C'est confondre volontairement ou niaise- ment choisissez, M. Guillery! deux situa tions bien différenles. La juridiction de S. E. l'archevèque de Malines ne s'élend en effet qu'a son arche- vèché; la juridictiou du Pape embrasse le monde etilier. Or, de rrtéme que les catholiques de l'ar- chidiocèse de Malines auraient le droit de réclamer conlre un acte d injustice ou d'op- pression cotnmis a l'égard de leur archevè- que, de même les calltoliqttes du monde enlier ont qualité pour revendiquer la pleine irtdépendance du Chef de l'Eglise universelle. A noire tour nousopposeronsa M. Guillery une supposition qui montrera combien son argumentation est fausse. Mgr Dechamps n'est passeulemenl arche- vêque mais cardinal. Eh biensupposons l'évenluaiilé d'un conclave, que Dteu daigne éloigner! Si le gouvernement beige, entré dans les voies libérales du Kullurkampfs'avisait de séques- trer S. E. le cardinal Dechamps ou de l'arrè- tera la fronliére pourentraver ainsi l'élection du Souverain-Potiiife, croil-oit que le cabinet de Bruxelles, auteur de eet attentat, serail a l'abri des ties-graves et trés-légitimes remon- trances des puissances européennes?... Mais qu'est-eeque la liberté d'un cardinal lui-même, miseeu regard de la liberlé du Chef du collége apostolique, du Vtcaire de Jésus-Christ? Et n'est-ce pascetle liberté su prème qui est en cause a Rome et qui s'y trouve, de l'aveu de M. Guillery lui-même, complétement subordonnée au pouvoir dis- crétionnaire d'un gouvernement donl touie la politique n'est qu'une suite odieused'atlen- tals conlre l'Eglise? Nos protestations et nos revendications sonl done juslifiées par nos ennemis eux- mètttes. Ce n'est pas assez pour nous consoler de les voir si mal accueillis par ceux qui proles- taienl naguére de leur dévouement a la cause catholique; mais c'est toujours pour nous un motif de plus de persévérer dans la defense pubiiqué des drolls de nos consciences, du droit du Pape el des droits de Dieu. L'iniliative prise par M. Frère fournissait au cabinait de Bruxelles l'cnviable lionneur de répondre le premier au cri de détresse parti du Vatican. II pouvait faire celle réponsesans cpnipro- mellree« rien riotreneulralilé et en affirmant néanmoinssa ferme volonléde défendre, en toute occasion, la liberté dn Saint-Siége, insé- parabledela liberté religieusedes catholiques beiges. Une pareille declaration eül été une con solation pour le Saint-Pére, en (néme temps que l'expressiou fidéle des sentiments de ('im mense majorilé de la nation. Et nous aurions bien veulu voir quelle objection sérieuse eüt pu opposer a cette attitude. M. Frére lui-nième, sous le gouver nement duquel a eu lieu la malencoulreuse expéditiou beige au Mexique Le cabinet de Bruxelles n'a pas été lenté par ce poste d'honneur. Nóus le regretlons, non-seulement pour lui, mais surlout pour la Bclgique elle-mémc. Eu nous incarcéraht ainsi dans notre neulralité jusqu'au eo.u, nous en fa(sons non plus utie garartie, mais une cangue, et nous dorinons a l'Europe le spec tacle bizarre d'un ministre des affaires étran- géres dont les multiples colliers cl grands cordons font tout l'effet d'instrumenls de tortures et de chaines de sürelé. Évidemment l'Europe, en signanl nolre acte de naissance, ne nous a condamnés, ni au mutisme, ni a la paralysie. C'eül élé une trop singulière facon de conslituer Yindé- pendance de la Belgique. Si elle nous a in- terdil de prendre les armes, elle ne nous a pas cependant coupé les bras. Nous avons le droit de vivre, de nous mouvoir, de par- ler et si nous ne sommes, dans la familie des nationsqu'une petite soeur cadette, iions avons d'aulant plus de litres a risquer un mot, dans l'intérël commun, que souvent nous nous sommes tnonlrés plus sage que nos aiuées. Quoi qu'il en soil, si la Belgiqne offiöielle se résigne a lëffacetneni, si elle est neutre jusqu'a rindifférence et a l'abandon, si elle n'a ni foi, ni cceur, c'esl a la vraie Belgique, a la Belgique catholique a prendre la place de celte momie el a parler si ferme,si souvent el si bant que derrière les fictions parlemen- taires apparaisse anx yeux de l'Europe el du monde, une nation fidéle au Pape, fidéle a Jqsns-ChristNos chambres nous font une Iriste reputation, et rious devons avoir a cceur de la détruire, en montrant que, loin de s'affaiblir en iraversant celte cuve d'eau liéde tju'onappellel'liéniicycle parlementaire, le mouvement catholique en faveur de l'in dépendance du Saint-Siége y a puisé une force nouvelle et de nouveanx motifs de perseverance et d'ènergie. (Bien Public.) LA BÊTISE LIBÉRALE. On lit dans le Progrès du Nordfeuille libérale de Li lie I,a guerre va se faire MALGRÉ TOUT LE MONDE. L'.Angleterre NE LA VEUT PAS. L'Aulriehey parail FORT CONTRAIRE. La France sc declare pour la paix. PERSONNE NE VEUT LA GUERRE, pas même le czar, gal S'Y ABANDONNE TOUT AU PLUS. MAÏS. riofailiibilité du Pape aidant, le parti des robes nöires ANNONCE QUE L'ABSOLUTION *3 n 7) O 72 CP fcd S t; rc -3 O 2 SB 0 C/2 -4 oc O H e H 0 w rs 2 3? H H C3 en =2 r" m 0 m e -T3 w H m ro re L' Poperinglie- Ypres, 5-13,7-00,9-28,11-00,2-15,3-05,9-20. Ypres-Poperinghe, 6-30,9-07,12-07,3-157,6-50,8-45,9-30. -- Po- peringlie-Hazebrouck, 6 33, 12-23,7-10. Hazebrouck-Poperinghe-Ypres, 8-23, 4-10, 8-23. Vpres-Routers, 7-60, 12-23, 6-43. Routers- Ypres, 9-23, 1-30, 7-30. Routers-Bruges, 8-43, 11-34, 1-13,3,16, 7-36, (9-53. Licliterv.) Licbterv.-Thourout, 4-25 tn. vers Oslende. Bruges-Hotz- lers 8-23, 12-45, 5-03, 6-42. Lichterv.-Courtrai, 5-23 m. Ypres-Courtrai 5-34, 9-46, 1 1-20, 2-35, 3-23, Courtrai- Ypres, 8-08, 11-05, 2-36, 5-40, 8-49. Ypres-Thourout, 7-18, 12 06, 6 20, (le Samedi a 5-50 du matin jusqua Langliemarck). Thourout- Ypres, 9-00, 1-23, 7-43, (le Samedi a 6-20 du matin de Langliemarck a Ypres). Comines-Warnêton Le Touquel-Houplincs-Tmentieres, 6 00, 12 00, 3-35, Annenliares-lIouplines-Le Touquel-Warnêlon- Comines 7-23, 2,00, 4-43. Comines- Warnélon 8-43, m. 9-30 s. (le Lundi 6-30,) Warnêton-Comiztes 3-30, 11-10, (le Lundi 6.50.) Courtrai Bruges, 8-05,11-00, 12-35,4-40, (Ingel6-53. 9-00 s. (Lichterv.)Brugos-Courlrat, 8-25, 12-43, 3-05,6-42. Bruges, Blankenb, Heyst, (Station) 7-25, 11-08,2-30, 7-33. (bassin 7-31, 11-14,2-56, 7.41, Heyst, Blankenb, Biuges, 3-43, 8,25, 11-23, 5t30. Ingelmunster Deynze-Crmcf, 3-00, 9-412-13. Ingelmunster-Dey/ise, 6-10 7-13. Gand-Dey me-Ingelmunster, 6-58, 11-20, 4-41,7-21. Deynze Ingelmunster, 1-00. lagelmunster-Mttseg/iem, 6-05, 12-33, 6-13. Ansegliem-Ingelmunster7-42, 2-20, 7-43. Lichtervelde-Dixmude-Furnes et Dunkerke. 6 30, 9-08, 1-33, 8-00. DunAerAe-Furnes-Dixinude et Lichleroel.de6-33, II- 10, 3-40, 5-00. Uixmude-iVietzport,9-50,2-20,8-4S. Nieup-Dtantz, 7-30,12 00,4-20. Thourout-OstemZe, 4-50, 9-13, 1-50, 8-05. Oslende-Thourout, 7-55, 10-10, 12 25, 6-13. Selzaete-jSec/oo, 9-03, 1-23, 8-23. Eecloo-Se/rae/e,.3-35, 10-15. 4-22. (jsnd-Terneuzen, (station) 8-17, 12-23. 7,30 (pone d'Anverst 8-30, 12-40. 7-43. Tiinieiizen-Gaucf, 6-00, 10-30, 440. Selzaete-EoAereu, 9-04, 4-308-30. (le Merer. 5 10 in.) Lokeeen-Selzaele, 6 00, 10-23, 4 43. (le Mardi, 9,30.) COR R BSRONDAIÏCE COURTRAI, BRUXKLLES. BRUXELLES, COtJITRAI. Courtrai dép. Bruxetles arr. 6,37 8,30 10,53 1,35 12,33 2,23 3,42 6,10 6.33. 8.34. Bruxelles dép. Courtrai arr. 3,22 8,00 8,28 10,46 12,21 2,44 5,33 7,36 6.47. 8,44. COURTRAI, TOURNAtLILLE. Courtrai dép. Tournai arr. Lille 6.37 7,28 7.38 10,56 11,47 12,08 2,34 3,48 4,00 3.34 8,47. 6,39 9,41. 6.35 10,00. LII.LE, TOURNAI, COURTRAI. Lille dép. 3,13 8,22 11,03 2,22 4,43 Toui-nai n 5,42 8,36 11,29 2,40 5,39 Courtrai arr. 6,34 9.47 12,26 3,38 6,33 COURTRAI, GAND. Courtrai dép. 6,42 9,49 12,31 Gand arr. 8,01 11,08 1,31 BRUGES, GAND, BRUXELLES. UAND, COURTRAI. 2,44 3,04 6,40. 7,36. Gand dép. Courtrai arr. 3,15 6,37 9,38 10,36 1 28 2,54 4,24 3)34 7,21. 8,47 BRUXELLES, GAND, BRUGES. Bruges d. 6,49ex.7,04 9,39 12,34, 2-52.ex. 6,43. Gand a. 7,34 8,19 10,34 1,49 4,07, 7,38. 9,31. Bruxelles 8,50 10,33 12,39 4 00,7,1a, 9-31.10,40. Bruxillesdëp. 7,20 8,14 11,06 1,35 3,02 ex. 4,39 ex Gan i arr. 6,00 8,38 9,41 1.23 3,59 4,11 6,^0 Bruges 7,15 9,23 10,34 2,38 5,01 7,22 5.58 7,75 8,13 Suite. Voir le numéro précédent. J "ignore cc qui le poussait a me faire ainsi ses confidences. En Orient non plus, l'usage n'est pas que les cochers se livrent a des disserlations philo- sophico-religieuses. Peul-être Niissan voulait-il par d'agréables discours, m indemniser.de la place, qu'li mes fro is et sans ma permission, il avait pris sur lui-d'offrir a un vovageur hors programme, tin solide pavsan de l'ükraine, qui depuis cerlaine halte au coin d'une rue s'étalait it cóté de lui sur le siége. Ou bien tenait-il absoWmenl a démontrer a ttn Góy, étranger non juif, que Ton peut fort bien élre un simple voifurifcr, tont en connaissant parfailement son cliemin a travers les dédales de la science talmudique Je ne saurais le dire. Mais vous aurez remarqué, comme tnoi, que 11 i que nous soyons et n'imporle ce que nous sommes, nous aimoris a nous inontrer sous nos aspects les plus favorables, Je n'ignore pas, et vous aussi vous savez, qu'il est malheurensement des personnes qui semblent s'ingenier it dortnér d'éllfes-mênies I'opinion la plus detestable, mais ces exceptions confument la regie. Toitjours est-il que le juif Niissan Goldkafer, vrai croyant et orthodoxe, était ferré sur le Talmud comme pas tut, et lout nalu- rellement, il considérait son érudilion comme le plus bel ofnemenl de son intéressante personne. Tandis qu'il s'animait tl me lancail une grêle de citations, jVxamiiiais i'orateur et son voisin. D'étranges pensées me vinrent h l'esprit. Ces deux hommes élaient a pen prés égaux de condition sociale, de fortune, d'habitudcs lenrs rapports avec la civilisation enropéenne élaient exaclement identiques. car évidemment ni l'ttn ni l'antre 11'cn avait la plus vague appréhenston, leur costume ne différait en rien de longues houpelandes en coulil gris et des kozouk, pelisses en peaux d'a- gneattx que des motifs ihcrmoinétriques leurs faisaient porter la fourrnre a l'endroit, je veux dire en dehors. Ils élaient en tons points sembla- bles. Settlement, a la ceinture de l'ttn se balancait, en guise de breloque, un sachet bourré de gous- ses d'ail que son pope avait bénites it Paques, ex- pressément pour lui el moyennant la modiqite taxe de cinquante kopeks, landis que l'autre était affublé d'une espèce de pelite veste d'oit pendait des cordons d'un aspect singulier (1). Et cepen- dant, un abiine incommensurable séparait les idéés de ces deux campagnards Précisément, paree (1) Voir pour ces cordons, en hébreu Ziziss, en lalin CiricinnuiMoise, L. IV', Ch. XV, 37-41. Les juifs modernes put reinplacé les bandessym- boliques des vétements iiébreux par unc sórte de pelite veste soutachée de cordons ou de fils de contents pour pi e 011 bleu foncé Tzüzekanfes). qu'ils portent d'ojdtnaire sous leurs habits el qui ressemble assez a un grand scapujaire. Ces orne- -?rr(7—y,s"J. a que celui-la avail une amuleite d'aulx et cqlui-ci uue petite veste soulachée. Le Russiet), en effel, .était rivé au terroir de ton te la force de J'obstina- tion slave; tout au plus coniiaissait-il du passé de sa nation uue seule chose, a savoir qu'une fotile de Rlissiens élaient mó'rts avant que lui-même ne fül né. Le juif, au contraire, avait beau faire trot ter des chevaux nisses sur une route de Podolie, sa palrie était ailleurs. Sa patrie était une contrée lointaine queses veux n'avaienl jamais contetnplée, tin pays qui n'est plus tel aujourd hui que le lui représentait sa vive iimtgination héiasle lalt et le miel ne coulent plus dans la valiée du Jourdain: Et cependant touie sa foi, toutes ses croyances, toutes ses pensées, tout son savoir, lout ce qui faisait de lui un homme, enfin avait ses racines dans ce sol inconnu el béni, dans les souvenirs toujonrs présents de son históire. En vain la pous- sière des siècles en couvre-t elle les ruines désolées, c'esl au milieu d'eiles que pour lui est le monde unique et éternellement jeune, la terre a jamais désirce el promise.Tout juif élevé selon le Talmud est, toules proportions gardées, une espèce de ménts, préscrits par le Livre des Nombres, sym- bolisent le monothéisme. Les cinq noouds repré sentent les cinq livr.es du Peutaleuquc, les irenle neuf tours du (il exprimenl il ri'y a qu'un segl Dieu. La vue de ees cordons, que tout juif est obligé de portep, doit lui rappeler que Dieu est le maiue de toules choses et que lui-même est créé a l'image de Dieu. savanl. Mais celle science n'est pus nne science yivante, Elle a qnelqiie cboie de fiuiid, de rigide, de cadavériqne elle n'a rien de ce qui embrase l'ême el elle ne sen a rien, sinon a pronver I'éton- nanle souplesse intellectnelle de celte race phéno- ménale; car elle ne conlribue ni ait sal tl t moral ni même an bien être materiel de celui qui la posséde non plus que des pen pies au sein desquels elle traine sa vie lélhargique. La grêie des citations de Nitssan tombait snr moi par rafales tanlót drues et dans un pêle-méie affreux, tan lót coordonnées et avec le grondement sourd d'une lempéte qui s'èpiiise. A la fin et en guise de péroraisou Eh bien, d it - it, que sort-il de tont céla Apostasie et impiété D'abord trop pieux et puis tout fut inerédules... Lors- qu'un ehassid cesse de l'étre, il devient rené- gat, meschoumed se repail de vi inde de porc oa bien mangé du rótiet du riz sueré dans la inéme assiette Mais Dien, que son saint 110111 soit béni Dieu sail bien ce qu'il a ii faire des chiens qui renient la foi dans laquelle sa bonté les a fait naitre. De tons c'est-ii-dire... II se tilt soudain; puis il ajonta en hesitant «Hum de lows.... On lie peut pas laflirmer. Voilii que je pense a ces gens... II garda de nouveau le silence sou oeil rêveur fixait le ciel hleu et seniblait cherclier hors des chemins des hommes la solution de ses doutes et de ses scrupules. Quels gens, Niissan interrogeai je limide- lts1 m nurfnt jmbi ■iim-iw rrrr 5rrr-7 ^-Tfi j r P157 1* ment Eli, je pensais a eux paree que nous devons juste passér cc soir devant urte de leurs demeures. Je voulais dire les Otivoluiiiié katargnie. Les 0 Oiivolninié katargnie Quel dróle de notn Je m'imaginai que c'était celui de qnelque secte d'origine récente comme il s'rn prodnit sans eesse dans l'einpire du Czar-pontife. Le mouvement intellectuel n'est rien moins qu'ae- céléré dans ces contrérs, mais les novateurs reli gieux v poussent comme champignons en automne. Sont-re des chrétiens ou des juifs me hasar- dai-je a demander après quelques instants d'une léflexion n spectuense Niissan n était evideni- ment pas 1111 interiocuteur commode, el j'ayais peur de i'impalienler maiulenanl qu'il m'intéressait. Ni juifs ni chrétiens, mais... O Seigneur C'esl une grande misère et un grand crime atissi. Nos enfanis du moins n'en sauronl rien, car il parail qu'on ne fait pas de nouvelles vielimcs et, sur ces mariages, il pèse comme nne malédiction ils reslinl ions stériles. Et ponrtant, que dis-je, une malédiction C'esl bien plutót une bénédiclion divine, un eigne de la niiséricörde celeste ces pativres geus n'orit pas de poslérité qui pérpétue leurs misères. Dieu, léve sur nous la clarie de Ta face. éternel - Dieu sail ce qu il vent. Mais 011 11e devrait jamais parler de ces choses. el moi, pécheur insensé. qii'aiqe. done a y jvrrêter ma prn-ée (a continuer).

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1877 | | pagina 1