SÉANCE DE LA CHAMBRE.
CA ET LA.
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LES CHANCES DE LA GUERRE
GUERRE D'ORIENT.
Irouve préparé aux lultes parlementaires.
M. Paul Janson, de son cölé, esi irop con-
rui comme avoeat. pour que son èloge soil
a faire. Oraleur el jurisconsulte, il réunil
deux aualilés précieuses chez Ie législateur.
Nous savons que, comme bien d'autres, il
a pu, dans sa première jeunesse, se laisser
enlrainer a des exagéralions qu explique la
fougue de 1'age; inais depuis plusieurs an-
nées, il a semblé se désinléresser de la poli
tique, et ce temps d'arrèl, en mürissant son
talent, n'a pu que doublcr Poralenr d'un
homme pratique.
Quel que soit Ie cboix auquel s'arrèle la
majorité de I'Association, on peutètre certain
que Ie libéralisme complera a la Chambre un
représentant utile, habile el consciencieux.
Eritre les deux il n'y a done, selon nous,
qu'uné question d'opportunilé. M. Goblet ct
M. Janson sont appelés Tun ct I'autre a pren
dre sur les bancs de la Chambre une place
brillante. II ne nous parait pas douleux que
cede place, un pen plus lot, un pen plus lard
Pun et I'autre la prendronl, maissi nous nous
placons au point de vue de l'ctpportunilé des
candidatures, nous sommes disposés a croire
que celle de M. Goblet est pour I heure pré
sente, plus en situation quecelle de son hono
rable concurrent. C'estdonc exclusivement a
ce point de vue que nous émellons lespoir
de voirsortir du poll de I'Association le nom
de M. Goblet d'Alveilla convaincus, nous
tenons a Ie répétér, que l'heure de M. Janson
ne tardera pas a sonner. C'est assez dire que
si la majorité de I'Association libérale élait
d'un sentiment contraire, nous ne serions
pas les derniers a nous fèliciter de voir le
choix de I'Association raiifié par le corps
électoral. Ce serail M. Goblet, qui, dans ce
cas neserail certainement qu'ajourné. Mais
nous engageons vivemenl les membres de
l'Associaïion libérale a bien examiner si dans
les circonstauces acluelles le nnrn de ce der
nier candidat ne leur parait pas de nature a
donnet' aux efforts de l'opinion libérale une
cohésion el une unanimité que le nom de
M. Paul Janson ne leur assurerait peut-èlre
pas au mème degré. Or, quoiqu'un succés
du parti clerical a Bruxelles ne soil point
possible, celte question de la cohésion de
toules les forces libérales nous parait avoir
en ce moment une ■importance plus grande
que jamais.
M. Frère doit avoir passé par la. On sail
que les radicaux de la nuance Janson lui sont
on ne peut plus antipalhiques. Toulefois la
candidature épouvanlail, comme on la quali-
fie dans les cercles doctrinaires, ne serail pas
encore absolumenl lachée par la gauche.
Voici les confidences qu'uoe feuille de trottoir
recoil a ce sujet
Inutile de vous dire que cette candidature
(celle du citoyen Janson) ne rencontre pas
précisément d'unanimes sympathies sur les
bancs de la gauche, et mème dans la depu
tation bruxelloise.On assure que les membres
les plus influents du comité de Y Association
libérale..d'aecord en cela avec la Société scis-
sionnaire, se montrent disposés a appuyer
ênergiquemenl M. Goblet. Je crois savoir
que MM. Demeur, Bergé, De Fuisseaux sont,
au contraire, favorables a la candidature de
M. Janson.
La Chambre des représenlants s'est ajour-
née a mardi, aprés avoir voté Ie crédit de
deux millions et demi pour la continuation
des travaux du nouveau palais de justice de
Bruxelles. Quinze membres de la droite ont
refuse leur vote approbatif a cette dépense,
qui, dans leur opinion eomrne dans la nótre,
ne devrail point incornber au Trésor public.
Les contribuables des provinces se plaignenl
d'èlre mis en coupe réglée pour entretenir le
luxe de la capitale.
La Chambre a abordé ensuite, mais pour
l'ajourner aprés un court débat, le projel qui
inslilue une troisiéme chambre auprés du
tribunal de première instance d'Anvers.
A tout moment nous trouvons dans les
journanx des fails divers commencant
par ces mots: «Un crime a élé commis dans
telle on telle ville.
Un crime a élé commis.... Lesjournaux
calholiques peuvenl s'exprimer ainsi, cards
comprennent très-bien ce que c'est qu'un
crime. Mais les feuilles de la libre-pensée
ont-elles bien Ie mème droit
Le crime un acte par lequel on offense
Dien ne peul exister pourceux qui nient
I'exislence de Dieu el la vie future. Qu'ils
nous parient d'un acte de folie, d'une impru
dence, d'une maladresse, passe encore; mais
d'un crime Faites disparaitre Ie juge su
prème et le crime devient impossible.
Un homme trompe, vole, lue, mais échap-
pe aux investigations de la poliep. Pas de
crime. Le grand crime, c'est la bètise de se
laisser pincer. Tout est une question de gen
darmerie. Pandore est I'ange de la justice.
Vivre et jouir, par tous les moyens possi
bles, voilé le premier précepte de la libre-
pensée. Et le second craignez les gendar
mes. Tout Ie cathéchisme de la libre-pensée
est la et el le ne present pas d'autre code. On
prétend cependant qu elle produit de très-
braves gens. Je voudrais les voir. Je voudrais
même voir des fibres-penseurs convaincus;
j'en connais beaucoup qui se disent lels,
mais qui, tout en faisant semblant de ne
craindre que les gendarmes et de ne croire
qu a la prison, ont peur de Dieu cl frémissenl
d'effroi en sougeanl a son enfer.
Nous apprenons que T'Kint comparailra
probableinent devant ses juges a la
fin de cette année ou au commencement de
l'année prochaine. En attendant, c'est tou-
jours un des premiers restaurateurs de Bru
xelles qui lui fournit ses repas.
Pauvre jeune homme On se montre bien
dur a son égard. Dans loule sa vie il n'a fait
qu'une seule mauvaise action. II s'est laissé
prendre, lui qui prenail si bien tout ce qui
lui tombait sous la main.
Un peu plus de prévoyance, et il pouvait
se moquer des prisons et des gendarmes. Les
bagages caisses, malles et Lolo Ie gê-
naienl irop. Nul homme n'est parfait el le
plus orgueilleux des libres-penseurs se trom-
pe... quelquefois.
T Kim s'esl trompé dans ses calculs; voila
son crime el voila aussi pourquoi les gueux,
ses frères, veulent le jeter dans nolrejardin
comme une pierre ou une poignée de mau-
vaises herbes.
Nous venons de lire dans une feuille bru-
xelloise la lettre suivanle
Monsieur le Rédacteur,
II y a, au bureau de la populalipn dTxelles,
un employé qui traite les dames en vrai che
valier francais.
Jugez-en
Avant-hier 12 avril, deux dames se pré-
sentent a son bureau pour solliciter de son
exiréme obligeance deux adresses.
Aprés avoir donné a la première le rensei-
gnement qu'elle demandait, il se tourne vers
la seconde, et lui dit, en fermant brusque-
inenl sou livre
Ah ca, est-ce que vous allez iriembèler
pendant une heure
Je vous signale l'urbanité de cel employé
pour que le public, prevenu, ue se présente
devant lui qu'a genoux.
Ceci n'est pas un cas isolé.
Derniéreineni, nous avons vu et entendu
ce qui suil dans un autre bureau de la popu
lation, également aux portesde Bruxelles.
Un ouvrier venail se présenter avec deux
lémoins pour déclarer la naissance d'un en
fant. L'employé, chargé de l'inscription, lui
posa, d'un ton bourru, les questions d'usage,
auquel le brave père de familie répondil très-
poliment, prouvant ainsi qu'il avail recu une
meilleure éducation que son grossier inler-
locuteur.
Quand lout fut fini, el qu'il s'agissail de
signer l'acte, le gratie papier, s'adressant a
l'un des lémoins, lui dit
Savez vous signer
Oui, monsieur
Oui (ici un affreux blasphème)
Vous maniez sans doute mieux le balai que i
la plume
Voilé comment les gueux parient aux
ouvriers
II nous semblait cependant que messieurs
les employés du gouvernement el des mai-
sons communales élaient payés pour «servir»
honnélement les pauvres comme les riches
dans noire pays; on ne leur demando qu'une
seule chose qu'ils se conduisent honnéle
ment.
Nous voudrions bicn savoir si la France et
les autres pays v mcltraienl tanl de formes
si les gueux beiges allaienl faire ailleurs ce
que certains blagueurs
faire ici.
peu favorable aux Busses
la défense artificiellc I
vient se joindre
Li'sTurcsont construit des forteresses sur
lous les points ou les Russes peuvent tenter
le passage, c'esl-a-dire visa-vis de Rasoxva,
Tuturkan, Hirsowa.Galalz, il y aurait inoynn
elrangers viennent de jeter un pont prés Toultscha, dans la Do-
brudsha, mais on sail combien le terrain
j marécageux de celle contréeesl mortel pour
1 une armée. Dans les derniers temps, les
Turcs onl placé une quanlilé de batteries
sur la rive droite el l'on n'est pas peu curieux
Les feuilles gueuses plaignenl du fond de
leur encrier les pauvres communards fran
cais, surplus en flagrant délit de fibre-polis-
sonnerie et envoyés, pour ce motif, de I'autre
cölé de la fronliére.
Elles trouvenl cette mesure vexaloire,
cruel le, iuique.
11 faudrail au moins, d'après certains scri
bes gueux, inslruire le procés de leurs fréres
et amis francais avarit de les chasser de notre
pays.
Toujours deux poids et deux mesures ces
feuilles ne cessent de demander l'expulsion
des jésuiles prussiens, italiens et francais qui
peuplenl... leur imagination et qui, en tout
cas, s'ils exisiaient réellemenl en Belgique,
ne feraieut de mal a personne. Tout le monde
sail que les drangers sonl fort bien accueillis
On commence déjé, dans les cercles mili-
taires prussiens, supputer les chances de la
guerre. A Berlin et a Vienne on ne s a tiend
généralement pas une victoire lacile de la
Russie, l'ecrasement du Ture au premier
heurt du Cosaque. On s'imagineau contraire
que les deux rivaux se trouvent a la veille
d'une campagne longue et pénible.
II a fallu la colossale Russie, qui sacrifie
chaque année en temps depaix, 180 millions
de roubles son budget militaire, qui a con-
tinuellement 700,000 soldats sous lesarmes,
il lui a fallu plus de cinqunois pour préparer
une armée de 300,000 hommes. On a parlé
d'une campagne d'hiver. Les geus du métier
prétendent qu'elle était impossible ct ils
s'éionnent des menaces qu'a lancées la Russie
aprés la chute de Djunis, et qu'il n'aurait pas
élé dans la puissance de ses généraux d'exé-
cuter. Si les Turcs, au lieu d'accorder un
armistice aux Serbes, avaient repoussé l'ulti-
matum russe et s'élaient porlés sur Belgrade,
on peul se demander comment les Russes se
seraienl opposés leur marche?
Des monts Ararat jusqu'a Ada-R'leh la
lignc fronliére seplenlrionale de la Turquie
a une longueurde 300 milles géographiques.
Mais les endroils par ou les Russes peuvent
passer ne sont pas nombreux. Un sixiéme
peine de cette immense fronliére est sec;
les autres cinq-sixiémes soul représentés par
la mer Noire et le Danube. Voilé pourquoi
les Russes ont toujourséprouvè les plus gran-
des difficultés altaquer la Turquie qu'ils
rèvent de détruire.
Et celte fois ils éprouveront plus dc diffi
cultés encore. Jadis, ils trouvaient un appui
de première importance dans leur flotte de
la mer Noire el dans leur flottille du Danube.
Cel appui leur manquera el on ne prévoil pas
par quoi ils pourronl le remplacer. La situa
tion a tout é-fait change. Ce sont les Turcs
mainlenant qui commandent sur le Pont Eu-
xin et ils ont a Routschouk, sous les ordres
du conlre-amiral Hussein Pacha 17 bailments
defer porlant unesoixaritaine de gros canons.
Tous ces monitors peuvent naviguer sur le
fleuve depuis son embouchure jusqu'é Wid-
din-Calafal et plusieurs vaisseaux de la flotte
eommandée par Hobarl Pacha peuvent éga
lement inanceuvrer dans les eaux. Los plus
grandes frégales seules devront resler dans
la mer Noire.
Depuis 1871 la Russie a essayé de con-
slruire une flotte digne d'elle el capable de
se inesurer avec celle de la Turquie; mais
les chantiers de la Nicolajeff ne se sont pas
monlrés la hauteur de la reputation qu'on
leur avail fade. II ne petit êlre question.
dit M. Alphonse Danzer, dans une étude qu'il
vient de publier sur la guerre prochaine
d'aucune intervention active de la flotte
russe.Elle se liendra tranquille comme celle
de I'Allemagne en 1870-1871.
Les Turcs ri'entreront pasdans la Roumanie
et se liendront sur la défensive au dela du
Danube, a-t-on ditEst il bien sur, bien arrè-
té Constantinople, qu'Abdul-Kerim n'entre-
prendra aucun conpde main contre la voie
ferrée roumaine, dans les environs de Galalz,
de Braila, de Dschurdschewo? Si les Turcs
parvenaienté détruire en parfie celte unique
ligne, la marche de l'armée du czar pourrait
singulièrement s'en ressenlir.
Pourtant il est assez probable que grace
au peu d'inilialive des Ottomans, les Russes
arriveront sur la rive gauche du Danube sans
obstacles sérieux.
Le Danube a dans ses parages environ en
moyenne 201)0 pas de largeur. Sa traversée
sera autrement périHeuse que celle du Pruth
qui n'esl qu'un mince filet d'eau. M. Danzer
considére le Danube, comme il est forlifié
mainlenant, comme une ligne de défense
idéale.
En effet nous savons que, d'abord la rive
droite est presque parlout plus élevée que la
rive gauche. Les Turcs sont sur la hauteur.
Souvent Ié fleuve se bifurque; en mainl
endroils ses bords sont couverts de maréca-
ges. A la fin de mai il est rare qu'il ne sort
pas de son fit. Sa profondeur moyenne est
de 18a 20 pieds. A Toultscha elle n'est que
dc 14 pieds. Mais cel état naturel, déja si
dans les sphéres mililaires de Berlin de sa
voir comment les Russes parviendront faire
fonclionner leurs pontonniers, lis doiveni
s'atlendre n'nnporte oü ils risqueront 1 aven-
ture, des perles considérables de materiel'
de lemps el d'hommes.
Et quand ils seront occupés jeter leur
pont qui nous dit que la flottille lurque res
tera inactive II n'est pas encore établi que
les boulets russes inlerdiront l'approche aux
navires ottomans. Le génie moscotive aura
recours aussi, probablemenl, aux lorpilles.
II faut voir si ces engins servironl quelque
chose. II y a Ié, avant lout, une question de
plus ou moins de surveillance lurque sur
laquelle on ne saurait dés mainlenant se pro-
noncer.
Et si le pont existe, il faudra le passer. Se
figure-l-on une armée de 300,000 hommes,
avec son malériel et son énorme train, défi-
lant sur un aussi étroit espace en présence
de l'eniiemi? Ou peut admettre cependant
que les Russes ont élé prévoyants et qu'ils
amèneronl des malériaux suffisants pour la
construction de plusieurs ponls.
Le passage est effeclué. Voilé l'armée en-
vahissanle dans la Bulgarie. Comment y vi-
vra-t-elle? La révolte, les Tcherkesses, les
Turcs doi vent avoir épnisé, dévaslé cette mal-
heureusecontrée. Qu'y irouveronl les Russes?
Probablemenl rienDe quoi se nourriront-ils?
Tout leur devra venir de la Roumanie. S'il
arrivait que leurs communications avec ce
pays fussenl un moment interrompues, le
désastreles menacerait terriblement. Caleulez
les frais, les peines, les effroyables compli
cations de eet approvisionnementLes len-
teurs qu'elles occasionnerontdans la marche
Que d'opérations doivent réussir avant que
l'armée du czar puisse prendre pied sur le
territoire ennemi Que de sacrifices de tout
genre ne devra -1- elle pas s'imposer pour ar-
river seulemenl en présence de l'armée du
Sultan! Et si au milieu de ces prodigieux
efforts le lleuve allail déborder C'est son ha-
bitude vers la fin dc mai ou au commence
ment de juin.
Et nous n'avons rien dit encore des forte
resses, des boulevards de Widdin, de Rout
schouk, de Silistria et de tant d'autres de l
inoindre importance, il est vrai, mais qui
sonl en état de rendre de grands services au
Turcs. Des siéges en régie seront sans doute
nécessaires el les soldats du sultan onl le
nom d'élre excellents derrière les murailles,
Aprèsavoir vaincu tous ses obstacles, aprés
de nouvelles marches interrompues par des
balailles, oü se irouveronl les Russes? devant
les Balcans. Ces monlagnes, pas trés-élevées,
offrent peu de défilés et tous sont défendus
par le canon et les Turcs onl dans leur pou-
voir de les rendre impralicables.
Est ce Ié une situation qui permette l'espoir
de voir la campagne se terminer promple-
ment? Edhem paella, quant il était a Berlin,
se trouvait si pénétré de l'impossibiliié qui
existait pour les Russes de vaincre la Turquie
sur le Danube qu'il ne cessait de répéter que
la guerre se ferait en Asie plulöt qu'en Eu
rope. La seulemenl, disait-il, les Russes peu
venl espérer quelque succés.
Si l'Angleterre et l'Autriehe laissent la
Russie s'avancer jusqu'au Danube sans inler-
venir militairement, ce sera un signe qu'elles
sontconvamcues deson impuissance.S. M. de
Bismarck s'attendait dans un très-prochain
avenir a de grandes vicloires Russes, il serail
a Berlin et nou dans le Lauenbourg.
II y a des moments oü l'on serail vrai -
ment porté croire qu'Alexandre est pris du
mème sentiment que Napoléon en 1870.
I navires cuirassés turcs sontarrives. Un de ces
bailments est entré dans Ie port, les qnaire
autres sont reslés en rade.
St-Pétersbourg, 26 avril. Le manifeste
a elé lu a Kichenefifhier devant le front des
troupes en présence de l'Empereur. La céré
monie reügieuse de la bénédielion episcopale
du commandant en chef a eu lieu ensuite.
Le manifeste a élé lu aujourd'hui dans
toutes les églises de l'empire.
Le bruit court avec persistence qu'un em-
prunl serail conclu avec des banquiers de
Berlin.
La municipaliié de Moscou a voté un mil
lion pour le service sanitaire pendant la
guerre.
Le bruit du congé du comte Sehouwalof
est sans importance. Depuis trois mois Ie
comle Sehouwalof a sollicité un congé pour
affaire personnelle.
L'Empereurretourneraa Sainl-Pétersbour^
par Moscou.
Le commandant en chef télégraphie que
les troupes russes, aprés avoir'passé mardi
la fronliére en trois points, Ungeny, Bexh-
taki et Kubei, sont entrées Jassy, Leova et
qu'elles onl occupé le pont de Barboche sur
le Seretli.
Les cosaques se sonl avancés ensuite de
cent versies dans l'intérieur, l'infanterie 70,
jusqu'a Rena.
Lesjournaux annoncent que le depart du
Sultan pour l'armée a élé remis par crainle
d'une révolution de palais des partisans de
Midhat pacha.
Une guerre avec la Perse est atlendue.
Le prince Milan a dü envoyer a Constanti
nople une déclaration de neulralité. Les vo
lontaires serbes onl eté désarmés.
OÉBcielLe rescril suivant de l'lmpéra
trice vient de paraitre: Par les décrets im-
pénétrables de la Providence la guerre a été
reconnue nécessaire, malgr'é les efforts pour
conserver la paix.
d Avec la déclaration de guerre est venu
le moment pour la Société des seconrs aulx
militaires blessés et malades, de remplir au
sainte mission de consacrerses forces et les
ressources dont elle dispose pour satisfaire
aux besoins et alléger les souffrnnces de ceux
qui combattent sur le champ d'honneur. Je
ne doute pas que la direction des comités lo-
caux et de tous les membres de la Société
dans les différentes parlies de la pa trie rie
luttent d'efforls pour l'accomplissement de
celle mission sacrée. Les besoinsdes blessés
el des malades seront grands el multiples.
Mais je sais combien est profond l'amour du
prochain, l'espril de charité du people russe.
Je suis convamcue, aujourd'hui surlout que
la vaillante armée a été appelée a affronter
l'ennemi pour la libération de nos fréres
opprimés, que les offrandes ne feront pas dé-
faut. Le sentiment national prendra un nou-
vel élan dans toules les classes el toutes les
parties de la vaste patrie. Chaque don sera
un bienfait, toule offrande, petite ou grande,
d'un égal prix devant Dieu, comme témoi-
gnage de ia charité qui nous unit tous en
Christ.
Envisageant les événements de l'avenir
avec une profonde douleur, mais une ferme
confiarice dans le secours divin, je prie le
Seigneur de bénir les travaux el les sacrifices
de lous el chacun au profit de cette belle et
grande oeuvre. Signè Marie.
Agence russe).
Voici les dépêches qui nous sont parvenues
ce matin
Paris, 2G avril. Une proclamation du
Sultan adressée auxmarinsde la flotte leur
recommande surlout les intéréts des musul-
mans de Crimée el du Caucase opprimés par
les Russes.
Lo.ndres, 26 avril. Une dépêche du
iJojddatée de Sulina, 25 avril,dit que cinq
Bucharest, 25 avril, nuit. Letélégraphe
entre la Turquie el la Roumanie est inter-
rompu. Lechemin defer entre Bucharest et
Jassy continue de transporter des passagers,
par voie de Barboche.
Une grande partie des troupes russes s'a-
vance par voie de Bolgrad.
Les Russes paraissenl a va neer vers la Do-
brudschka. 11 est douleux que les Russes ar-
rivent a temps dans le vilayet du Danube
pour empècher les Turcs de passer le fleuve.
Bucharest, 26 avril. Les Chambres ont
été ouverles aujourd'hui. Dans son message
le prince a ditNos efforts auprés de la
Porie et des puissances pour obtenir la re-
connaisance de notre neulralité, sonl reslés
sans succés.
La Roumanie abandonnée ne doit compter
que sur elle mème. II faut empècher, par
tous les sacrifices, que la Roumanie ne de-
vienne le théatre de la guerre.
Aucune des puissances garanlesn'a proleslé
contre l'enlrée des Russes.
L'empereur Alexandre a déclaré qu'il n'a
pas l'inténtion de porter atteinte a nos droits
et comme preuve Bucharest ne sera pas oc
cupé par les Russes.
En attendant la décision des Chambres, Ie
gouvernement a observé et observera une
attitude réservée vis-a vis de l'armée russe.
Le message promet la publication de la
correspondance diplomatique; il invite les
partis a la concorde, et il conclut en disant
que Ie prince saura eoinballre, s'il le faut,
pour rinlégrilè du pays,
Raguse, 26 Avril. Le prince Nikila du
Montenegro a envoyé une note aux puissan
ces. Reprochant aux Turcs la rupture des
négocialions, a cause des conditions et des
garanties demandées par lui pour le repa-
trieinenl des Herzègoviniens et ladélivrance