organiseront dans ce sens les étabiissemenls
oü ils sont les maitres.
L'école mixte est par eile-mème une insti
tution de leur goüt. Elle le sera d'autant plus,
si lout enseignemenl religienx positif en est
banni.
Mieux vaudraient des écoles franchemenl
protestantes, dans lesquelies on qualifierait
le Pape d'anléchrisl et les catholiques d'ido-
lalres, que ces institutions qui cherchent a
enseigner Tindifférence.
A la seconde Chambre, plusieurs oraleurs
catholiques combattirent la loi a cause de ces
stipulations. Je ne connais pas, disail M.
van Wintershoven, un enseignerneni plus
antichrétien que celui d'une religion dont
les principes chréliens peuvenl convenir a
totites les communautés religieuses. M.
Meylink exprimait la erainte que le lail
des vertus chréliennes qu'on voulait offrir
anx enfants en bas age ne soit ou trop faible
ou rempli de substances nuisibles. M. Luy-
ben constata de son cötc qu'on avait abusé
des verlus chréliennes pour inlroduire la
Bible protestante dans les écoles, c'est-a-dire
pour y faire de la propagande.
Aprés son adoption, la loi de 1857 n'a pas
élé moins battue en bréche, lant par les ca
tholiques que par les protestants croyants.
Le combat a élé continué dans lesjournaux,
dans de nombreuses brochures et périodique-
ment a la tribune, a l'occasion des discussions
annuelles des budgets, si bi en qu'a la fin le
ministrede l'intérieur acluel, M. Heemskerk,
a promis de mettre la main a 1'ceu.vre, de
préparer une revision de la loi existanle et
de chercher a contenter les diverses exigen-
ces et les griefs des partis.
Car ie parti liberal lui-mème, quoique la
loi de 1857 fut toute en sa faveur, y déeou-
vril de nombreuses lacunes et n'en était plus
satisfait.
M. Heemskerk déposa done a Ia fin de l'an-
née derniére un projet de revision de la loi
sur l'enseignemenl primaire, dans lequel ré-
gne le même mauvais esprit qui inspire la
loi actuelle, el qui, au lieu d'améliorer la
situation, ne pourra que I'empirer.
Examinons l'ceuvre dont le ministro vcut
doter la Néerlande.
La loi de 1857 heurle cvidemmenl les
principes des catholiques; elle méconuait
leurs droits, en favorisant l'école publique
au détriment de l'école particulière; elle est
injuste en maintenarit la première aux frais
de la commune et en mettanl a la charge
exclusive des catholiques leurs écoles parti-
cuhéres, de manière que ceux-ci doivenl
supporter' èntièremenl les frais des étabiisse
menls mérilant leur confiance, et une grande
partie de ceux des écoles libres penseuses,
dont ils ne peuvent pas vouloir pour leurs
enfants.
Dans la nouvelle proposition de M. Heems
kerk, ce grief important est entiérement per-
du de vue, bien qu'on demande instamment
que les écoles professionnelies soient admises
comme les écoles publiques, a jouir d'après
une base equitable des faveurs de l'Elat.
Le projet corisacre ainsi la suprématie de
1'enseignement ofliciel.
Oui, l'on prélend que les catholiques jouis-
sent de la liberté de fenseignement, mais au
fait elle n'exisfe pas. Ou autorise celui qui
est afl'amé a manger, mais on lui refuse la
nourriture dont il a besoin pour salisfaire
son appélit. Ainsi, l'on autorise nos coreli-
gionnaires a ouvrir des écoles, mais on ne
leur donne pas les moyens de les maintenir,
de peur devoir croulerles écoles ralionalistès.
La concurrence est rendue impossible, paree
qu'on comprend qu'elle ruinerait les enlre
prises alhèes artificiellement montées et
maintenues par les deniers des qontribuables.
C'est la fouler aux pieds 1'article 194 de la
Constitution, qui prescrit que a 1'enseigne
ment doit ètre l'objel de la constante soilici-
tude du gouvernement. Car en fait l'ensei
gnemenl liberal seul est l'objet de la sollici-
tudedu gouvernement.
Dans sou oeuvre, M. Heemskerk mainlient
eet état de choses; il devrail pourlanl avoir
appris que la majorité de la nation ne veut
pas de l'école de l'Etat, quelle s'impose de
grands sacrifices pour s'en passer, et qu'elle
répudie le pain intellecluel offieiel, qui man
que de sei et de ievain.
Le projel n'ameiiore done absolumeut rien.
Surun point ii apporl'e qnelqueschangements
pen importants, il a bol 11 fenseignement pri
maire plus étendu en relranchanl les prin-
cipes des langues vivantes, des mathémati-
ques et des sciences agricoles, amsi que les
travaux manuels pour les filles. Te!le est la
signification de i'arlicle lr du projet, tandis
que Particle 16 stipule que dans les écoles
pent ètre donné 1'enseignement élémentaire
d'une langue étrangére, des mathémaliques
et des ouvrages manuels fins, sans que pour
cela el les cessent d'etre des écoles primaires.
Comprennequi voudra ces contradictions,
qui donnenl plulót lieu a rirequ'a criliquer.
M. Heemskerk veut, d'après l'article 12 de
son projet, qu'il soit prélevé pour chaque
enfant qui fréquente l'école un minerval pro-
portionné a la situation de la commune, a
moins qu'il n'existe pas dans la localitè d'im-
pót de capitation, et qu'il n'y soit pas préle
vé de centimes additionnels sur le foncier et
Ie personnel, ni des accisessur des objetsde
consommation.
L'on peut done dire que 1'enseignement
gratuit serail supprimé sauf dans deux ou
trois communes, et contrairemenl a ce qui
exisle sous la loi de 1857. Mais cello stipula
tion n'est pas sérieuse, paree que le chiffre
du minerval peut ètre exlrèmement minime.
L'article du projet, dans lequel leminislre
fixe les traitements des instituteurs, prouve
au suprème degré qu'il n'a pas ['intention de
faire disparaitré l'injustice criante actuelle
qui consiste a sa la rier les magisters de l'in-
crédulilé, au détriment de tous, et surlout de
ceux qui n'usent pas de leurs services. II pro
pose en effel de porter le minimum du traite-
ment des inslsituteurs qui est aujourd'hui de
fl. 400, a fl. 600, el celui des aides institu
teurs, acluellemenl de fl. 200 a fl. 400. Les
maitres d'écoles hollandaises seronl ainsi
mieux rétribués que les curésen Belgique,
el la commune doit fournir encore graluile-
menl ('habitation avec un jardin aux institu
teurs, ou leur accorder une bonification con-
venable de ce chef.
Sans doute, nous n'envions pas quelque
bien ètre aux instituteurs, dont le labeur est
ordinairement bien pénible; mais nous désap-
prouvons que les largesses qu'on leur fait,
soient prises dans les poches de lont le mon
de, au lieu de provenir seulemenl de ceux
qui acceptent les services des instituteurs
officiels. Tant de lendressesde la part de M.
Heemskerk pour les écoles publiques, en re-
gard de tarn d'abandon pour les écoles par-
ticulières, ne prouvent guére que l'équité el
la justice président a sa proposition.
Nous bornerons la nos réflexions sur le
projet du ministre, qui nous fait voir bien
clairement ce qu'il faul atlendre de lui, bien
qu'il soit arrivé au pouvoir sous la banniére
conservatrice.
Espérons que les libéraux eux-mèmes n'ac-
cepteront pas le plat radical que leur offre
M. Heemskerk, attendu qu'ils ne le trouvent
pas encore assez rationalisle a lèur goüt.
C'esl la du moins ce qu'on peut eroire, en
voyant les hauls cris jelés par leurs organes,
qui en veulent surlout a l'article prescrivant
le prélèvement d'un minerval. lis demandenl
1'enseignement entiérement gratuit, afin de
frapper d'autant mieux 1'enseignement par
ticulier sur le dos des catholiques et des pro
testants croyants.
Tout comme en France et ailleurs.
On peut croire ainsi que le projet ne pas
sera jamais a l'élat de loi, el qu'avec lui dis-
paraitront de la scène politique des ministres
qui n'onl répondu a l'attente de leurs amis
dans aucune des grandes questions qu'ils ont
élé appelés a résoudre.
RÉSULTAT DE L'ÉLECTION SÉNATORIALE
DE SOIGNIES, DU 28 AVRIL.
Billets valables 2123
Majorité absolue 1162
Arisiau, liberal, 977
De la Roche, catholique, 1131
Eu conséquence M. De la Roche est pro-
clamé sénateur.
VICTOIRE!
M. De la Roche triomphe a 154 voix de
majorité!
Le corps élecloral l'a glorieusement vengé
des outrages dont on a voulu l'accabler!
Vive M. De la Roche!
ÊLECTEURS!
HONNEUR A VOUS ET MERCI! V'ous venez
de rernporter un de ces triomphes qui mar-
quenl dans la vie politique.
Aprés vmgt ans d'une lutte ingrale, vous
èlcs erilres victorieusement et avec un élan
admirable dans la citadelle que nos adver-
saires eonsidéraienl comme imprenable.
HONNEUR A VOUS! Honueur a voire in
telligence, a voire palriolisme, a votre cou
rage
Vous avez condamné le parti condamné
par la Belgique entière
Vous avez affirmé hautemeul vos sympa
thies pour le parti de l'ordre et de la hberlé!
Grace a vous, Ie libéralisme avee ses théo-
ries dangereuses el liberticides. Ie libéralisme
est abatlu dans notre arrondissement. Coura
ge, persévérance, el le 11 Juin 1878 verra
son écrasement.
Pour accomplir le grand acle que vous
venez de poser, vous ètes accourus en masse
sur le champ de bataille, malgré les manoeu
vres de nos adversaires.
Vous avez compris que vous aviez a rem-
plir un devoir tout palriolique. Vous avez
oublié d'anciennes défailes, vous n'avez re-
gardé que I'avenirel, sans hésiter, vous avez
rencontré les bata i I Ions compacles de toutes
les nuances du libéralisme.
Le nom de M. Alphonse De la Roche, ce
nom que des hommes éhontés ont voulu
conspuer, était votre drapeau, il a, grace a
vous, les honneurs du triomphe.
Bientöt M. De la Roche sera sur la bréche.
Vos intéréts seronl dignement défendus el
sauvegardés.
Vive M. De la Roche!
Vivent les catholiques!!!
(Impartial de Soignies.)
UNE PALINODIE.
On ne se douterail pas du chemin que
peut faire en einq ans une étoile... filante.
Nous avons reeueilli a cel égard une obser
vation des plus inléressantes et nous la li-
vrons sans autre préambule a nos astrono-
mes politiques:
«8?S. 38??.
Extrail de l'Etoile Exlrait de l'Etoile
hel ge du 26 Mat bel ge des 25, 27
1872. ellfèAvrii 1877.
25 Avril.
La candidature de Les appréhensions
M. Paul Jarison pour qu'inspire a certains
la Chambre a élé a- de nos confrères la
doptée dans des mee- candidature provisoi-
tings lenus a la Nou- re de M. Paul Janson,
veile Cour de Bi u- ainsi qu'a plusieurs
xeltes et au C/teval membres de la dépu-
blanc. lalion de Bruxelles,
nous paraissent trés-
Quelqn'un ayant exagerées....
fait observer que M. M. Janson aurait
Janson avail naguére pu se présenterdirec-
refusé toute Candida- lement au corps élec-
lure émananl d'un (oral. II se présente
corps censitaire, on a a l'Association libéra-
répondu qu'il accep- le et se soumet a son
leraitaujourd'hui une poll.
candidature. 27 Avril.
M. Paul Janson a
été proclamé candi
dal de l'Association
libérale.
28 Avril.
Nous meltons les Best heureuxpour
électeurs bruxellois nolrépays que notre
en garde conlre celle génération uil pro-
cundidulure. M. Jan- duit un oraleur aus-
son est un apólre du si puissantun lut-
su ff rage universel leur aussi énergique
qui a répudie haute- que M. Buut Janson
ment leurs suffrages] pour aller ren forcer
eest un iNcoNSTiTU- d lu Chambre le par-
tionnkl dont lelulenl, li auquel reoiendra
enpolitique, ne pour- léyituneinenl l'hon-
rail que troubler no- neur de sauver nos
Ire pays en excitant libertés publiques.
les pretentions des
classes populaires
dans ce queites ont
de plus dungereux.
Comment le danger de 1872 est-il deve-
nu le sulut de 1877"'
Par quel miracle le talentqui ne pou-
vait que troubler le pays, il y a cinq ans,
devient-il aujourd'hui, aux yeux de l'Etoile,
un litre de gloire et de sécurité?
Esl-ce que l'apótre du «suffrage universel,»
esl-ee que le candidal mconstilutionnel
de 1872 n'est plus homine a exciter les
pretentions des classes populaires?
II y a cinq ans, vous proclamiez, vertueu-
se Eloile, que M. Janson s'était rendu a tont
jamais indigne des suffrages d'un corps
censitaire. Aujourd'hui, personne ne met
plus de zèleque vous a le recommander aux
suffrages de ce mème corps. Et pourlanl M.
Janson entend toujours, il vous l'a dit, abo-
lir le eens et réviser la Constitution.
Comment en un or pur le plornb s'est-il chan-
[gé?
Myslére et progrés sans doule!
(Courrier de Bruxelles.)
La fédération des Cércles catholiques a
tenu, samedi et dimanche, a Charleroi, sous
la présidence de M. le sénateur De Cannart
d'Hamale, président de la Fédération, sa neu-
viéme session annüclle, a laquelle, disons-le
tout d'abord, une foule de délégtiés ont pris
part et qui a été brillante, aniinéc, fructueuse
surlout.
A la reunion du premier jour, M. De Can
nart d'Hamale a ouvert la session par une
allocution de circonslance oü il a parlé en
termes excellents des prochaines noces d'or
de Pie IX, aprés quoi M. le notaire Boulvm,
président du cercle nouvellemeut créé a
Charleroi, a cordialemenl souhailé la bien -
venue aux membres de la Fédération.
L'assemblée a volé ensuite, par acclama
tion, une remarquabieadresse au Sainl-Pére,
lue par M. Victor Henry et qui se termine
par une énergique protestation au sujet du
récent attentat dirigé contre I'indépendance
du Souverain Pontife.
M. le vicomte Eug. de Kerchove a chaleu-
reusement insisté sur ce dernier point el
demandé une adhésion générale el compléte
a la derniere allocution pontificale.
Aprés lui le zélé secrétaire général M. Neut.
dans un rapport intéressant au premier chef,
lout nourri de fails et de vérilés bien dites,
a conlalé la situation extrémement favorable
et la marche ascendente de la Fédération,
qui cornple aujourd'hui 66 cercles dans ses
rangs.
Le reste de la séance a élé consacré a la
discussion des propositions émanées de diffé
rents cercles.
Un brillant concert, donné dans les locaux
du cercle catholique, a terminé fort agréable-
ment cette première journée.
Le dimanche matin de nombreuses dépu-
tations des Cercles sonl arrivées a Charleroi
de toutes les parties du pays, et la seconde
séance s'est ouverle a 10 heures dans le vaste
local des Fréres de la Doctrine Chrétienne.
L'ceuvre de la bonne presse et de la diffu
sion des publications catholiques a d'abord
occupé l'assemblée. C'est le rapport de M.l'abbé
Temmerman quiaservi en quelque sorte de
base ou débat.
L'assemblée a approuvé le comple des
recettes et depenses présenté par M. le baron
Bèlhune, el adopté par acclamation, sur la
proposition de M. Neut, une forte protesta
tion contre lesindignitésdes cavalcades gueu-
ses de la mi-carème, avec des remerciments
a MM. le baron Kervyn de Leltenhove, Meeus
et le vicomte deKerckhove, qui se sont ren-
dussi courageusement et si éloquemment,
a la Chambre, les interpréles du sentiment
catholique.
L'assemblée a donné a nouveau son adhé
sion a l'adresse envoyée par la Fédération
des Cercles a la droile parlementaire, au sujet
de la réforme électorale.
Le vice-président du Cercle catholique de
Charleroi, M. Georis, appelé a retracer les
ongines et les développements de ce beau
cercle, s'est acquillé de sa lache en pronon-
cant un discours qui a vérilablement électrisé
la salie.
La séance s'est terminée par une ovation
d'un indescriptibleenthousiasme en l'honneur
des déléguésanversois, des catholiques d'An-
vers, de leur presse si vaillanle et de leur
digne elu au Sénat, le baron Osv.
A deux heures, un brillant banquet réunis-
sait 336 convives dans la vaste salie du
Cercle catholique de Charleroi, et la encore
on a vu se manifester admirablement cette
fermeté dans les convictionscommunes, cette
foi pour lout dire, qui font la force et I'avenir
de la Fédération des Cercles.
Les toasts porlés a Sa Sainteté le Pape par
M. Ie sénateur De Cannart d'Hamale, et au
Roi par M. Jules Houlard, ont été accueillis
par de iongues elenthousiastes acclamations.
Signalons encore Ie toast porlé par M. Aug.
Beckers, président du Cercle de Bruxelles,
qui a rendu un hommage bien mérité au
Cercle catholique de Charleroi; le toast de
M. Boulvin a la Fédération des Cercles et
l'énergique réponsedeM. Eug. de Kerckhove
ainsi que la santéde la droile parlementaire
et de la presse, proposée par M. Bribosia,
vice-président dn Cercle de Namur, et les
réponses faites par MM. de Moreou d'Andoy,
représentant de Namur, et Neut, directeur de
la Paine de Bruges.
s'attribuer le bénéfice si considerable de la
première impression
On nous dira peut-ètre que chaque partie
belligéranle, usant de la méme tactique, il
convienl pour se faire une idéé exacte de la
situation et des événemenls, de prendre un
juste milieu entre les versions contradictoires.
Mais il importe de remarquer tout d'abord
que ce travail de reduction exige beaucoup
de discernement et de perspicacité el ensuite
qu'il n'est pas toujours possible. L'hisloire
mème est plus difficile a écrire, tant il en
coüte a l'homme de s'abstraire du préjugé et
du parti pris. A plus forte raison est ce un
tour de force que de parvenir a découvrir
la vérité dans des dépêches, des récils, des
proclamations, inspirés le plus souvent par
le désir manifeste de donnet' Ie change a
l'opinion publique.
Nous conseillons a nos lecteurs de ne pas
perdre de vue ces réflexions pendant les évé
nemenls que nous allons lraverser.de ne pas
se laisser éblouir par le caractère officiel des
dépêches qui leur passeront sous les yeux et
de ne baser leurs jugements que sur des fails
précis et incontestablement acquis. Le télé-
graphe, considéré comme moyen de publici-
té, n'est en soi ni moralement bon, ni mora-
lement mauvais, mais l'expérience nous ap
prend qu'il est neuf foissur dix au service de
l'exagération ou du mensonge.
En temps de guerre surlout, nous enga-
geons nos lecteurs a se défier du télégraphe.
C'est une espèce de clavier qui ne peut ètre
touché que par des mains officielles et dont
les gouvernsmenls se servent a l'envi pour
NOUVELLES DE LA GUERRE.
Une dépêche de Londres annonce l'envoj
en Egypte par l'Angleterre d'un corps d'ar-
mée de 50,000 hommes. C'est la nouvelle
la plus importante de la journée.
Les nouvelles du théatre de la guerre ne
nous apprennent rien de nouveau aujourd'hui
sur les mouvements des armées.
Ni les Russes ni les Turcs n'ont l'air, dans
la Turquie d Europe, de vouloir prendre une
offensive immédiate.
Le temps parait-il arrète d'ailleurs ou plu-
töt entrave toute marche rapideet décisive.
En Asie, toutes les dépêches et toutes les
informations confirment I'échec des Russes a
Batoum.
Les commentaires tendent méme a accor
der une certaine importance malérielle a
cette première affaire, oü les Russes parais
sent s'ètre défendus en désespérés.
Londres, 30 avril.
Un télégramme d'Erzeroum en date du
30 avril, dit que les Russes se concentrent et
se présenlent a attaquer les Turcs devant
Karsles Russes avancent leur train de siége.
Une bataille est imminente.
ORIENT.
Le Journal des Débats recoit de son cor
respondent de Constantinople la dépêche
ci-après
Pera, le 28 avril, 8 h. du soir.
Le quartier du Phanar a élé entiérement
brülé; on évalue a un millier le nombre des
maisons incendiées.
II est avéré que les Russes ont attaqué
avant Ia déclaration officielle de la guerre.
Plusieurs consuls sont dans l'tmpossibi-
lilé de revenir.
La Liberie publie le télégramme suivant
Constantinople, 28 avril, soir.
L'incendie du Phanar ne doit point ètre
attribue a la rnalveillance. Prés de 400 mai
sons out élé brülées; mais en général, les
édifices principaux ont élé épargnés. La
grande rue du Phanar n'a soufferl que dans
le haul.
NECROLOGIE.
M. Vanderhaeghen, curé a Deerlyk, y est
décédé le 29 Avril, a l'age de 62 ans et
8 mots.
('liroiiicjue locale.
LA SITUATIION.
L'éclatanle victoirede Soignies a arraclté
un véritable cri de triomphe a la Belgique
catholique.
154 voix de major Hél!
Nous nous allendions au succés de la caD-
didature de Monsieur De la Roche, nosainis
wallons réunis a Charleroi, avaient laissé
enlrevoir ce résultat comme une chose cer
taine.
Honneur! trois fois honneur a nos vail-
(D