eux que les coutribuables calholiques se
voient écrasés d'impóls dcstmés a soutenir
des écoles impies et mal tenues,des théatres
obscènes, une police hostile et loule une ar-
mée de fonctionnaires tressant niaisement, j
comme M. Van Becelaere et ses patrons, la
corde qui doit les étrangler au profit des ra- j
dicaux.
Inconlestablemeni la conduite de ces intel
ligents électeurs est une monstrueuse ingra
titude lout aussi bien que Ie fait d'une mon
strueuse bèlise. Mais ils pourront s'excuser
facilemenl vis a-vis de leurs anciens patrons,
penauds el désolés des flélrissanls isolements
otï on les laisse. lis praliquent ce qu'on leur
a enseigné, ils ont juste le genre d'inlelli-
gence pratique a VEcho du Parlement ei
dans les salons libéraux le goüt du prèlre
les a mis en humeur de manger d'autre cho
se et, déhvrés enfin, grace aux lecons qu'iis
ont recues des ent raves gothiques de la
crainle de Dien et des idéés chrétiennes, ils
vogueril mainlenant a pleines voiles dans la
haute mer de la libre-pensée.
Franchement les bonnets de nuit de la
Scission et de la Federation des associations
sonl impalientanls d'ineplie. Depuis une
éternité ils rie cessenl de crier sur tons les
tons que l'humanité, devenne majeure, n'a
plus besoin des lisiéres de l'Eglise etqu'elle
peut et doit marcher seule, et ils s'imaginent
que la petite portion d'humanilé qu'iis ont
nourrie dans le sérail liberal est condamnée
a rester loujours sous leur garde On ne se
montre pas plus dépourvu de sens commun.
Mais laissons les morts enlerrer les morts.
Aussi bien la solitude ne lardera-l-elle pas a
envahir le camp doctrinaire. Hier. sur une
affiche ja une, le nom de M. Reintiens brillait
au bas d'uri appel chaleureux a voter pour
M. Janson, type de talent, d'honnenr el de
probité, probablement comme M. Reintiens
est un type de beauté el. d'ioleliigence. M.
Frèie n'a plus guére qu'a retourner vers les
bords fleuris du fleuve dn Tcndre et M. Bara
trouvera bien quelque loisii pour chercher
un autre moyen de succès que le métier d'in-
sulleur dont la patente vient de lui ètre en-
levée. Avant qu'il soit peu, ils seront oubliés
ou mangés eux-nièmes. II serait done super-
flu de s'inquiéter de ces débris d'un autre
age. Notre attention est allirée par un sujet
plus grave.
Hier encore, le mot de la situation élait
que l'accord de M. Anspach avec Ie ministère
assurait la paix de la Belgique. En d'autres
termes on estimait que M. Anspach pouvant,
a son gré, lancer on relenir l'émeute, il était
indispensable de se lenir dans ses bonnesgra-
ces pour l'empécher d'ouvrir I'antre des éco
les émeuliéres.
On se trompaitnous n'avons cessé de
In dire en ce sens que M. Anspach était
loin de disposer des spontanéilés foudroyan
tes comme on Ie perisait. II pouvait contri-
buer a les retenir, mais il n'avail pas la clef
de I'antre el ne di.spos.ail que de faux zephyrs
plus bruyanls que dangereux. Le vrai Nep
tune elan ailleurs et,instruil par l'expérience,
il n'entendait émeuterqu'a son propre profit
el pour faire table rase. Anjourd'hui Neptune
emerge et commence a éclipser M. Anspach,
lequel pourvu, comblé, gavé et bourré jus
qu'a rompre, aecepte bonnement le röle de
satellite et pousse de petits cris lyriques dont
les demi-dieux du septième ministère auront
dü ètre desagréablement surpris. Qui a bu
boira, dit le proverb.e, qui a jansonné janson-
nera. Le toast dithyrambique du banquet de
l'enseignement libre jouisseur est une janson-
nerie significative, el son ébourilïant pathos,
parfaitement au niveau de la tourbe auditrice
a de vagues allures Tecel, ManePharesen
style de bourgmestre a 23.000 frrrancs. La
sagesse antique, qui parfois rencontrait le
vrai, a dit Intelligenti pauca. La sagesse
libérale qui ne rencontre jamais que Ie faux
et qui loujours est au rebours du bon sens,
crie Intelligenti multu. C'esl pourquoi
aprés avoir 'hebélè les foules bourgeoises,
en leur infusant son intelligencelelie les
livre aux paroliers qui les aehévent.
La situation a gagné non en gravité, mais
en netleté. La capilale dont on a voulu faire
un petit Paris, sous le rapport matériel, a
marché beancoup plus vile vers ce but sous
le rapport moral. On sail anjourd'hui ce que
veut son libéralisme, ce qu'elle pent peser de
poids destrucleur dans la balance, si I'on
persiste a repousser les légitimes et sages
réclamations des électeurs calholiques, dé-
sormais plus déterminés que jamais a ne pas
laisser leur fortune, leur familie, leurculle,
a la merci d'une poignée de démagogues
ambitieux et remnants. Une lourde respon-
sabilitépése sur le ministère et la Chambre,
si l'on de prend de salulaires resolutions et
des mesures de natureasauvegarderl'avenir.
11 y a eu, nous le savons, des obstacles. Ceux
qui les créaient si imprudemmenl voientsans
doute clair aujourd'hui. Notre espoiresl qu'iis
en profiteront, ce sera le ras de dire salu-
tem ex mimicis.
Voici comment le Journal de Liégeor-
ganedeM. Frère-Or ban, apprécie Uélect ion
de Bruxelies:
L'élection de M. Janson est un événe
ment qui a une incontestable gravité.
Ce ri'est pas que nous redoutons en aucune
facon la présence de M. Janson a la Chambre.
II a trop d'inlelligenee pour aller se eas.>er
!e nez en dehors de la politique possible;
s'il se posail en sociaüsle et républicain, il
lomberail sous l'impuissance el le ridicule
des théories qu'il débitait a des auditeurs
ignorants, mais qui feraient le vide aulour
de lui a la Chambre.
Mais le fait regrettable c'est, dans le mo
ment actuel, d'avoir lancé dans le camp libe
ra 1 une candidature de défi et d'irritalion;
c'esl, lorsqn'il fallail travailler a nnir loutes
les forces du libéralisme, d'avoir de gailé de
coeur provoqué des divisions et des lutles
eritre libéraux, d'avoir amoindri les autres
représenlanls de Bruxelies.
Le fait plus grave encore, c'esl, au mo
ment ou les libéraux doivent combaltre
énergiquemenl les contempieurs de nos in
stitutions et se montrenl les défenseurs con-
vaincus de l'ordre social, d'accueillir la can
didature d'un homme qui hier encore pac-
tisait avec tousles éléments de désordre.
En lerminanl, le Journal de Liége tire en
ces lermes l'horoscope du nouveau dépulé:
Est-ce un caractère a qui l'on doive
faire cortége que celui d'un tribun qui, aprés
avoir enivré des ouvriers ignorants des doc
trines les plus décevanles et les plus dange-
reuses, se croit quitte envers eux, envers
lui-mème et envers l'opinion pubhque, en
les metlanl au rancart el cela pour arriver a
la représentation nationale?
Est-ce donner un bon exemple au pays, et
surtout a la jeunesse? Est-ce fortifier nos
mceurs politiques que de faire aussi bon
marché des anlécédents chez un homme qui
aspire ajouer un röle public; que d'acclamer
ainsi les palinodies et les métamorphoses?
Certes, nous sommes les premiers a excu-
ser dans la jeunesse une cerlaine exubérance
de vie, une impatience de progrès que l'ex
périence doit corriger; chez les jeunes gens
qui unissent au talent la loyauté et la fermeté
du caractère, les théories et. les exigences,
même quelque peu excessives, sont naturelles
et ne doivent pas ètre un motif d'exclusion;
mais il est des opinions lellement insensées
que l'on rie peul les professer saris ètre atleint
d'une infirmilé soil dans la rectitude du ju-
gement, soit dans la sincérité des convictions.
Aussi nous ne craignons pas de rious trom-
per en affirmant que M. Janson portera avec
lui la peine de la manière dont il est arrivé.
Malgré tout son talent de parole, malgré la
moderation qu'il apportera, nous n'en Ron
tons pas, a la Chambre, il lui manquera l'au-
lorité morale que donnent le caractère, les
convictions éprouvées et la hauteur de l'ho-
rizon politique.
Nombre d'avocats de talent ont écboué
dans la carrière parlementaire aussi bien en
Belgique qu'en France; trop habitués a plai-
der toute espéce de causes, et a ne faire de
la politique qu'a leurs momenis perdus, il
leur manque trop souvent Ia méditation, les
fortes convictions et la logique politique qui
sont l'apanage des hommes d'Elat. Ils lom -
bent la plupart dans la classe des rhéleurs,
parfois ha bi les et diserts,mais dépaysés lors
qn'il fa ut sortir des banaiités de la polérmque
quolidienne pour trailer les questions sérien-
ses, proposer et mürir des réformes, aborder
les problémes ardus de notre organisation
politique, économique et sociale.
Au banquet jansoniste qui a suivi l'élection
de mardi et auquel assistaienl MM. Anspach,
Jottrand, Crocq, Allard, Demeur el Defuis-
seaux, on a bu, dit la Chronique, a la
vérilable politique libérale, a la politique
libérale progressisle et loyalement sociale.
La santé du Roi, celte santé que les Tar-
tufes libéraux reprochent aux calholiques de
ne pas faire a tout bout de champ, a élé laissé
au vestiaire. Le toast a la politique loyale
ment sociale suffissail.
Le Journal de Bruxelies nous apporle les
détails suivantssür la manifestation jansonis
te de lundi soir.On remarquera les effortsd'i-
magination auxquels s'était livrée la feuille
juive en inventant par exemple ces cris de
Vive le roipoussés pendant plusieurs
minutes
Comme il fallait s'y allendre, Bruxelies
a eu hier soir sa petite manifestation. Nos
adversaires ont un faible prononcé pour la
rue: vainqueurs ou vainius, il fa ut qu'iis y
descendent. L'habitudechezeux est devenue
une seconde nature.
Dés l'aprés-midi, la Ligue des Gueux
corivoquail lous ses membres a se réunir en
leur local, place Fontainas. Des cominission-
naires publics trimballaient dans les rues
avec d'immenses affiches portanl ces mots:
Ligue des Gueux brabancons. Réunion
au local ce soir a 8 heures.
II n'en fallait pas davantage pour metlre
sur pied une énorme foule de eurieux, dans
lesquels les journaux gueux, dans leur en-
thousiasme, verront autant d'admirateurs de
de M.Janson.
Parti vers huil heures de la place Fon
tainas, le cortége, précédé d'une musique
endiabléc, s'est dirigé vers la Grand'Place,
oü les éludiants inévitable élément de
loutes les manifestations se sonl joints li
lui.
Disons que dés sept heures le local de
ces vaillauts miliciens de l'avenir était illu-
miiiè d giorno. Un énorme transparent por-
tait en lettres rouges le nom de M.
Janson. Des fenx de Bengale rouges
projelaient de temps autre leurs lueurs sur
la place el chaque fois des brailiards a gages
criaient de toute la force de leur gosier avi-
né Vive Janson Vive la Répnbliqne!
A neuf heures, ce« saisissant cortége
est arrivé place du Pelil-Sablon devant Ia
demeure deM. Janson. Léludu jour a daigné
se montrer a son balcon el remercier MM. les
musiciens et MM. les manifestants.
En somme, beancoup de monde pour une
queue de chat. La manifestation si lapageu-
sement annoncée n'a pasdifféré sensiblement
de celles qui l'ont précédée, C'est loujours la
même chose, des gamins, des étudiants, des
por leurs de fallots et dos eurieux. Ajoulez-y
le légendiaire A bas Malou\ el Wngediert
der Papenet vous aurez une idéé des im-
posanles démonstrations du socialisme bru-
xellois.
Le Courrier de Bruxelies dit que le ci-
toyen Janson a prononcé deux allocutions,
entre Jesquelles un drapeau rouge, bordé
d'une très-niince bande bleue, a été tout a
coup déployé. L'apparilion de ce drapeau
tenu jusqu'alors pliè a été saluée par une
bordée de sifflcts venant d'un cólé de la Place.
Un tumulte effroyable de cris, de chants de
Marseillaise, de vivalsetde musique a ébran-
lé pendant quelques minutes le quartier.
M. Janson a engagé la foule au calme, et lui
a fait ses adieux avec des gestes de triompha-
leur.
La bande a honoré l'hölel d'Arenberg d'u
ne volee de A bas la calotte, puis triplée et
quadruplée par les eurieux et surtout par
une fourmilière de curieuses de demi-quart
de monde, s'est èbranlée vers la rue de la
Régence, marchant a Fair de A bas Malou,
jouée par sa musique. En passant devant
l'hölel du comle de Flandre, el le a accentué
ses houhou! et vomi une tempète de a bas
la calottePuis elle s'est engouffrée dans la
Monlagnedela Cour qu'elle a rapidement
descendue pour aller se répandre dans les
estaminels du bas de la ville. Quanlilé de
ces ovateurs paraissaient avoir abusé de la
liberté de toaster a la santé de M. Janson et
quelques-uns avaienl lanl crié qu'ilsn'avaient
plus de voix.
Le Journal de Bruxelies parlanl de la
présence de M. Anspach au banquet janso
niste dit
M. Anspach élait done au nombre des con
vives. II a cru qu'il devail aller boire a la
santé du député républicain dont il avail
d'abord combatlu a outrancela candidature,
le considérant comme un« danger, aussi bien
pour l'inlérieur que pour l'étrangër.
Toulefois il s'est ensuite ravisé et ila passé
du camp des opposés a celui des adhérents,
même des plus chaleureux. Etrange et mys-
térieuse conduite! Mais du moment oü il
s'agit de M. Anspach, on peul s'allendre a
tout, en matière politique.
Le Combatavant de disparailre de la
scène de la publieité, oü il n'a fait qu'une
halte de cinq jours pour faire l'apologie de
de M. Janson, de ses principes et de son école
socialism et internaiionaliste, nous a menacés
nous l'avons dit, de l'avénemenl de cetle
politique antisociale et anticonslilulionelle au
conseil communal de Bruxelies, priant en
outre les électeurs de ne pas oublier que
la place de MM. Jacquemolle, Robert et
Feron est marquéeau conseil communal.
Et c'est aprés cetle menace de l'avénement
du socialisme au conseil communal de Bru
xelles que M. Anspach, bourgmestre, est allé
trinquer avec M. Paul Janson pour le félicter
de son succès élecloral
CERCLES CATHOLIQUES.
Le 9e session de la Fédération des Cercles
calholiques n'élail pasencoreterininée qu'aux
soixante six fédérés venailse jomdre le Cercle
de Laeken; nous apprenons aujourd'hui
qu'une nouvelle recrue vient d'arriver le
Cercle calholique d'Andenne. C'esl la soi-
xanle-huitiéme.
GUERRE D'ORIENT.
La flotte lurque a mis a la voile pour Theo-
dosia. Elle se propose de bombarder cette
ville. La Russie de son cöté, a, croit-on,
donné ordre a son escadre de Chine d'entrer
dans la Méditerranée. Si le fait est exact, il
est évident que le passage de la flolle russe
par le canal de Suez soulévera des difficultés
sérieuses.
Bucharest, 3 mai.
Vers dix heures du matin, le feu a été ou-
verl, prés de Braïla, entre les batteries russes
el trois monitors tures; les Turcs en s'appro-
chanl ont bornbardé la ville même; mais,
vers midi, iIs ont été forces de se retirer de
vant le feu des Russes; le nombre des habi
tants tués el des maisons incendiées rst en
core inconnu.
Quelques bombes seulement sonl tombées
dans les maisons de Braila. Personne n a été
tuè. Les dégats sont sans importance.
La déclaralion du blocus de la mer Noire
est attendue a lout moment.
Un batimenl russe. chargé de sel, a élé
capturé et amené a Constantinople.
Londces, 3 mai.
Une dépêche du 30 avril. du Llogd de
Sulina, port a l'embouchure du Danube sur
la mer Noire, dit que les Russes ont bloque
le Danube au-dessous du Pruth, avec des
torpilles.
Tous les navires jqui remontent le fleuve
ont recu l'ordre formel de retourner.
Le port de Sulina est libre.
Le Dailg Telegraph a recu de Péra une
dépêche du 30 avril anrioncant que plusieurs
navires de guerre blindés turcs sont entrés
dans la mer Noire dont ils longenl la cöte
nord-est aprés s'ètre munis de nombreux
engins destmés a dètruire les torpilles russes.
A Poti, les plongeurs turcs auraient réussi
a détruire facilemenl onze torpilles russes.
L'intéressant probléme de rendre les torpilles
inoffensives serait ainsi résolu.
Les nouvelles dipiomatiques se rattachant
a la guerre sont assez nombreuses, mais nous
croyons qu'on fera bien de ne les accueillir
qu'avec une grande réserve. Ainsi une dé
pêche de Vienne dit
II se confirme que la Russie est assurée,
même en cas d'intervention de l'Angleterre,
de la neutralité plus que bienveillanle de
l'Allemagne si elle donne des preuves de sa
résolution de ne faire en Europe aucune con-
quète.
Les relations entre l'Autriche et l'llalie
sont très-lendues. lei on soupconne cette der-
nière de l'intention de créer a l'Autriche des
embarras sérieux dans leTyro! et leTrentin.»
L'aile gauche des Russes s'occupe a jeter
un pont sur le Danube a Hirsova.
Le commandant en chef russe lélégraphie
de Kicheneff Notre mouvement en avant
continue sans obstacle. Les habitants font bon
aecueil a l'armée. Les Turcs n'entreprennent
rien contre nos troupes qui occupent le litto
ral de la mer Noire et les points stralégiques
du bas Danube. Jusqu'ici les Turcs n'onl fait
aucune tentative pour passer le fleuve.»
Une dépêche de Trébizonde porie ce qui
suil
Moukhtar-Pacha, attaqué par los Russes
a Kara Kalep, aprés un combat sanglaut qui
a duré loule la journée du 27*, s'est acculé
sous Kars pour livrer une seconde bataille.
II est clair, par le peu que l'on saitdes
opérations asiaiiques, que les Russes veulent
isoler Kars et attaquer Érzeroum sur laquelle
ils marchenta élapes forcées.
Quant a la bataille de Kars, dont on a
beancoup parlé, la Liberté croit savoir que
les Turcs ont été batlus et forcés de se réfu-
gier dans Kars.
On mande de Tiflis, en date du 2, que la
cavalerie,sous le commandement de Tschavl-
schavze, a fail de reconnaissances dans les
environs, au sud de Kars.
Quelques détachementsonl pénétré jusqu'a
Litschagort oü ils ont détruit le lélégraphe.
Huil balaillons turcs ont fui devant la ca
valerie russeen abandonnant leurs munitions.
Le 30 avril il y a eu un combat entre la
cavalerie et l'arjillerie russe et un detache
ment turc sorli de Kars.
Oarsmisaiic Soettlc.
LA CONSIGNE EST DE RONFLER.
La consigne dans le clan doctrino-gueux
est de ronfler sur le caractère de l'élection
du citoyen inlernationalisle Janson.
Notre Progrès s'efforce de se conformer
a la consigne. A la suite de 1 'Echo du Parle
mentet pour conjurer, dans la mesure du
possible. I'eflet désastreux produit dans le
pays entier, par l'élémeiil socialiste et répu
blicain, dans l'aréne parlementaire de notre
Belgique esseritieilement conservatrice et
monarchique, le Progrès voudrait faire croi-
re que le dangereux triomphaleur du 30
Avril a été change en nourriceau cours de
la période éleclorale.
Sans vouloir approfondir les motifs de
cette subite conversion, pour lui, Janson est
un converti. Ni socialistes, ni républicains,
tous gueux! Nous l'avons déja dit, et nous "le
répétons, c'est le contraire qui est vrai. Le
citoyen Janson a bien pu incliner la tèle pour
passer sous la porie, trés-basse du cöté gau
che, qui donne accés au Parlement, mais le
caractère de l'élu est resté suflisamment en-
lier, pour juslifier l'épilhéte de dangereux
que lui donna M. Oris. Ce qui le prouve, sans
contestation possible, ce sont les cris de
Vive la république sociale'. qui ont ac-
cueilli Ie résnhut de l'élection, c'est Ie dra
peau rouge déployé dans les rues de Bruxel
ies, sous le balcon du citoyen Janson. Ceux-
la seuls ont déplorable.nent modifié leur atti
tude,qui, aprés avoir a l'Association libérale,
combatlu la candidature Janson comme un
danger social, sont allés fralerniser avec Ie
nouvel èlu, dans des agapes intimes dont
fut exclu le toast au Roi. Se voyant inélucla-
blement débordés. ceux la ont jelé aux hor-
lies internalionalistes leur défroque consti-
tulionnellequi, aprés avoir mis Ie Roi au
rancart, ont bu cyniquernent d la vèrituble
politique libéralea la politique libérale pro
gressisle et LOYALEMENT SOCIALE!
Tant il est vrai que, pour dégager le socia
lisme que les adhérents d'un parti sans prin
cipes récèlenl dans leurs flancs, il suffit de
la peur de perdre des siéges parlemenlaires
ou municipaux a Bruxelies, aux elections
prochaines.
JE JURE D'OBSERVER LA CONSTITUTION!
Le citoyen Janson, le grand Paul, a fait
son enlrée a la Chambre! II a pris une pose
ét'udiée et mélodramalique pour prèter Ie
serment: je jure dobserver la Constitu
tion. Evidemment A'scoüar-Janson n'a pu
prèter ce sermenl-la, qu'en faisanl des réser
ves mentales, relalivemenl aux pierres ver-
rnoulues de l'èdifice, qu'il se propose de
retnplacer d'une main délicate, par de bons
gros grès républicains el socialistes.
ENCORE UN!
Encore un qui jette un pont pour aider
la sociale a passer Qui?.... Lui-mème,
Chomme d la casquetle blanche. Nous cher-
chions avec quelque curiosité au Progrès, le
récit de la Iele offerte par le sémillant Prési
dent des Witte Klakken, aux société libérales
de la ville.
On nous avail dit que cetle fèle la, avail
fail un four, mais un four pas banal du tout.
Ce n'esl pas sans peine que nous avons
trouvé ce compte-rendu; le Progrès l'avait
cachè dans un petit coin, tout au fond du
journal, derrière le denier des écoles.
Eh bien ce bal, n'élail pas ce qu'un vain
peuple pense. La société, dit-on, n'y brillait
pas précisément par une exquise distinction;
mais cetait,aöirme le Progrès, une tentative
de rapprochement, dunion, des différentes
calégories de notre bourgeoisie. Aveugles,
s'ecrie-l-il, ceux qui ne voient pas que le
courant des idéés démocratiques devient
irrésislible (depuis l'élection Janson sans
doute) duns notre pays. Ei M. de Laveleye a
trop de tact pour ètre de ces aveugles-la.
Le Progrès, a la suite de M. le Président des
Wille Klakken, descend done le courant ir
résislible de la démocratie. Le descendra-t-ii
jusqu'au socialisme et jusqu'a la république?
Quant au rapprochement des diverses clas
ses de la société, aveugle qui ne voit pas
qu'on y travaille depuis longtemps et plus
elïïcacemenl, ailleurs que dans des orgies
plus ou moins chorégraphiques.
Quel exemple de fraterniié entre les di
vers éléments sociaux, ne donnent pas nos
Cercles catholiques? El nos sociétés de Saint
Vincent de Paul, quelle louchante union ne
montrent-elles pas, dans la Foi el dans la
Charité, entre l'heureux et le déshérilé du
monde? Celui-la s'efforce efficacement de ré-
soudreleredoutable problémesocial,qui lend
la main au peuple pour l'élever jusqu'a lui,
et non celui qui descend au peuple et s'a-
baisse avec lui.
UNE AFFAIRE RÉGLÉE.
Dans un de ses récents numéros, Ie Pro*
grès se monlrait extrémemenl pressé de con-
naitre, afin de la faire réformer par la
Cour d'appel,la solution en première in
sla nee d'une contestation soulevée par set
patrons, relalivemenl a ['inscription sur la
lisle des électeurs généraux de la ville d'D
pres, de Monsieur Auguste Debruyne. Nout
apprenons que le Progrès va étre salisfaR-
la Deputation permanente a stalué sur cel»
affaire, el M. Debruyne, ayant invincible
ment élabli ses droits élecloraux, a été mai"
tenu parmi les censitaires généraux. Nou
sommes eurieux de voir comment celui de
pairons du Piogrès, qui semble spécial'
ment chargé de celte besogne, s'y prendr
pour ébranler, mème devant la Courd
Gand, des droits aussi évidemment fc"1
dés.
SIC VOS, NON VOBIS....
A propos de révision de listes éleclorale
it!