que pen importantes qu'elles soienl.oüne fleurisse au moins une logo rnaconnique. Esl-ce que les membres des associations libérales et les macons sont libres de donner leurs suffrages a qui bon leursemble? lis ont des réglemenls qu'ils ne peuvent enfreindre el, presque toujours, les candidats qu'ils souliennent, leur sont imposés. Pour juger de l'indépendance électorale dont jouissent ces fanaliques de liberté, il suffit de voirce qui se passé, en ce moment, a Bruxelles. t Deux candidats se dispulent Ie siége de- venu vide, a la Chambre, par la mort de M. Funck. Parmi les électeurs do la capilale, les uns acclament avec enthousiasme M. Paul Janson; les aulres demandent a cor et a cri M. Goblet d'Alviella; les modérés ne veulent ni de l'un ni de l'aulre et ont jeté leur dévo- lu sur un troisième candidal. Eh bien! il est une déclaration qui surna- ge comme l'huile sur Peau sur les flots de gros mols, d'injures et de menaces, qui roulent sur ce terrain electoral. Cette décla ration se formule ainsi: quel que soit le candidal, nous ferons taire nos répugnances et nous voterons pour l'homme désigné par le poll de l'association! Et, landis que M. Janson recueille 5,894 suffrages, M. Goblet n'en obtient que 9! Voila done des électeurs qui, pour rester fidèles au réglement, sacrifient leurs droits et leur liberté, et qui vont étayer de leurs suffrages un candidat dont ils seraient heu- reux de voir le nom rester au fond de l'urne! Pourquoi les libéraux, qui se déchainent avec fureur contre Pinfluence cléricale, ne parlent ils point du joug que leurs associa tions et les loges imposent alix électeurs? Nnlle part la liberté de conscience n'est moins respectée que dans les antres de la Libre- Pensée. UN PRETRE ACCUSÉ ET RÉHABILITÉ II y a quelque temps, nos feuilles libérales se sont jetées avec aviditésur la nouvelle qu'uri prétre francais venait d'èlre extradé de Belgique et livré a la justice sous la pré- vent ion d'attentals a la pudeur. Cet ecclésiastique vient de comparaitre devant la Cour d'assises de la Haule-Marne ou il a été non-seulement acquitté mais réha- bilité. On peut étre certain que, fidèles a leur taclique habitueile, les organes de la mo rale mdépendante se garderont bien de relater l'acquitlement de Phonorable prètre qu'ils ont trainé a travers la boue faugeuse des calomnies libérales. Le mensonge ct la déloyauté sont les arines habituelles de la presse rnaconnique. Otez-lui cette arme et cette presse malhonnêle devient compléte- ment impuissanle. Voicien quels termes une feuille parisienne relate l'acquittement de l'écclésiastique, point de mire des basses attaques des scribes libé raux La Cour d'assises de la Haute-Marne a consacré l'une de ses derniéres audiences a l'élude d'un procés qui avail vivement ému la villede Chaumonl. Nous sommes d'aulant plus heureux de rendre compte de cetle affaire que certains de nos confrères se gar deront d'en parler, et pour cause. Voici, en quelques mols, Féxposédu procés M. I'abbé Vincent curé de la paroisse de Germisay, fut accusé, en 1875, d'attentals odieux, qui auraienl été cotnmis sur trois jeunes filles de sa paroisse. Cédanl a des conseils sans doute impru- dents, mais que venait expliquer la crainte d'un scandale même immérité, I'abbé Vincent quitia le pays. II fut, peu de temps après, condamué par conlumace auxtravaux forcés a perpèluilé. Le parquet, a une époque loule récente, recut une dénonciation anonyme. On y révé- lait que le prétre s'élait refugié en Belgique. Le fait était exact. L'abbé Vincent fut extra- dé, et son procés est revenu, il y a deux jours, devant la Cour d'assises. Me Laehaud était venu défendre devant le jury l'ancien curédeGermisay. II élait assislé de Me Guillemin, batonnier de l'ordre des avocats du barreau de Chaumonl. La première par tie de l'audience a eu lieu a huis-clos. II nous est done interdit formelle- menl d'en résumer les débats, mais nous pouvons dire que les déclarations des jeunes filles appelées en témoignage ont produit le plus deplorable effet sur le jury. Leurs ré- ponses aux questions de M. Ie président Ber nard, leurs contradictions éclalanles, que relevait a chaque instant et avec soin Me La- chaud, ont détruit de fond en comble I'accu* sation. Enfin M. Ie procureur de la République Descbamps s'est levéet,se faisant l'tnterprèle des sentiments unanimes des membres de la Cour, a demandéqn'on rendit l'audience pu- blique, ajoutanl qu'il allail abandonuer les poursuites et qu'il croyait juste que I'illustre défenseur de I'abbé Vincent put donner a son client la justification publique a laquelle il avait droit. La salie d'audience a bienlöt été rempliq, et Ton a pn assister a ce spectacle émouvarit un procureur de la République disanl aux jurés qu'il élait venu a la Cour d'assises avec la pensee que I'abbé Vincent pouvait étre coupable, mais que la lumière s'élait faite, que l'accusé était innocent, et revendiquant I'honneur de proclamer le premier cette in nocence, en demandant pour I'abbé Vincent un verdict de non culpabilité, e'est-a-dire un verdict de rehabilitation. Mc Guillemin a remercié en peu de mots l'organe du ministère public de cette décla ration si loyale, puis la parole a été donnée a Me Lachaud. Dans la première partie de sa plaidoirie, Imminentavocata raconté, avec une émotion touchante qui a gagné lout i'audiloire, la vie irréprochable de ce prétre excellent, qui avait été l'objél des plus infames calomnies. II a expliqué, il a prouvé par des documents inconlestables que, pour obéir a des recom- mandations inopportunes, I'abbé Vincent, qui affirmait avec la plus grande énergie son innocence et qui, dés 1875, demandait a comparaitre devant ses juges, s'élait laissé entrainer a quitter la France, pouréviler un de ces debats que l'oti devait considérer, dans tons les cas, comme faeheux, parce qu'ils soulévent toujours les plus odieuses attaques. Abordant ensuile la discussion des fails Me Lachaud a suivi pas a pas les depositions mensongères et contradicloires des témoins. II a fait avec les éléments de I'instruclion el du débat le jour le plus éclatant sur leurs abommables accusations el il a élabli, a l'aide d'argu merits sans replique, que I'abbé Vin cent avail élé la viclimed'un odieux complot. M. le président Bernard a jugé que, dans une pareille cause, il était inutile de faire un langage trés-élévé, les enseignemenls qui devaient ressorlir du débat, eUI a demandé aux jurés d'entrer dans la salie de leurs déli- béralions pour affïrmer solennellement, par leur verdict, l'innocence de I'abbé Vincent. Après l'acquitlement, ce pauvre prétre a élé enlouré de la foule la plus sympathique. Chacun tenait a lui serrer la main, eta s'asso- cier a la rehabilitation éclatante qui venait d étre proclamée paria Cour et par le jury. L'Union <le Charleroi donne sur l'extra- dition de M. I'abbé Vincent, les détails sui- vants Nous l'avons vu reconduirea la fronlière entre deux argousins II élait vêtu comme un pauvre parmi les pa u v res. Des hail Ions, dessonliers fortemenl échancrés. Tout son aspect criait la misère. Cela serrait le cceur de le v ir dans ce dénuement absolu et douloureux. Sa figure portalt la trace de grandes pri vations, et cepeodant il s'yréfléchissait je ne sais quel rayonuement de calme et de joie intérieure. N eussent élé ces élrauges cicero nes, on eüt dit la vertu malheureuse. Un individu hutlail a nos cötés LeTar- tnfe! N'a-til pas la pose d'un saint En ripprenanl la réhabililion de l'insulté, que ce mol soit léger a l'insuiteur. Sö''d" bon témoignage desa conscience, I abbe Vincent ne pouvait que dire a Dien Vois mon innocence et juge ma cause!» Dien a iocueilli los larnies duprisonnier Aprés avoir lonné pendant plusietirs jours coniiel ultramontanisme et la plutocratie» le Combal sent le besoin de se reposer et il disparait de la scène politique. Toulefois, avant de cesser sa publicalienil nous me nace de l'avénement du socialisme a l'Hótel- de-Ville de Bruxelles. el, dés aujourd'hui il prie les électeurs de ne pas oublier que la place de MM. Jacquemotte, Robert et Féron est marquée au conseil communal. Depuis le 13 juin 187G, qualre elections législalives partielles onteu lieu en provin ce La première a Louvain elle a amené l'élection de M. De Becker et la défaite des libéraux porlant M. Vanderauwera. La seconde a Virion triomphedes catho- liquesen la personne de M. Dubois; La troisième a Anversvictoire de M. Ie baron Osy La quatrième est celle de Soignies. Les trois premières ont maintenu nos posi tions en les renforcant considérablement; la quatrième nous a livré une position qui, de puis longlemps, était aux mains des libé raux. N'est-ce pas que le Précurseur a raison dedire que la Belgique condamne par sen votes la politique catholique? Pauvre FrontinLe vent qui souffle de Bruxelles et de Scugnies l'a littéralement ren du idiot et il annonce gravemenl ce matin que M. de la Roche a élé éiu.... avec 15 voix de majorité. GUERRE D'ORIENT. Saint-Pétersbourg, 8 mai. D après les bruits qui courent ici, il y au- rait des nouvelles d'Alexandropol d'hier disant que les Turcs out concentre leurs troupes venant d'Erzeroum prés deSagalugh. On annonce de Potti, en date du 6, que l'es'cadre lurque s'esl divisée. Une partie est reslée devant Poti et l'aulre moitié est allée au fort Nicolas, d'oü Ton pouvait entendre une canonnade. Un vapeur anglais a quitté dans la nuit la rade de Poti el est parvenu betireusement en pleine mer, bien que poursuivi par un moni tor lurc. On annonce d'Osurghiti (Géorgie), en date du 5, que la division du Riori, de l'arrnée du Caucase, resle sur les hauteurs du Muk- haster. Hier des reconnaissances ont élèfai- tes vers Meere et Legxva, dans le hut de dé- loger l'ennemi de ses retranchements. Tchoruksu a été évacué par les Turcs, mais reste couvert par sept navires turcs. Les troupes russes ont élé recues par le feu de ces navires. Les Russes ont trouvé des redoutes lurques sur les hauteurs de Legwa. Mouscou, 7 mai. Le comité slave de cette ville a adressé a ses émissaires dans les districts slaves occu- pés par des troupes russes un appel les invi- tant a travadler a une nouvelle vie nalionale au point de vue ecclésiastique el materiel. Bucharest, 8 mai. Le prince Charles en recevant l'adressedu Sénat, a énuméré les acles hostiles, commis par les Turcs.contre les ports roumains, les navires, les villes ou vertes, et les habitants pacihques. En'presence de celle attitude a- gressive, le gouvernement roumain ne dé- mentira ni la prudence ni l'énergie que les Charnbres lui ont prescriles. Le prince a ajouté Je prévois cependant avec trislesse que toute notre modéralion sera vaine. Dansce cas, tiöus opposerons la violence a la violence, car nous avons le devoir de défendre noire pays. I Braïla, 7 mai. Les Turcs ont bombardé la gare de Braïla. Six obus sont tombés sur la gare avant I'ar- rivée du train qui amenail le grand-due Nicolas; neuf obus ont alteint la gare pen dant l'arrivée du grand due et après. Trenle soldats Turcs out brülé deux postes roumains prés de Kaiavasch. Kraïova, 7 mai. La lempèle a coupé hier la ligne du clie- miti de fer. Sulina, 7 mai. L'aviso francais le Petrel est arrivé. Lo prince a passé en revue les troupes roumaities a Controceni; les eaux des rivié- res diininuent, le temps est beau. NECROLOGIE. M Blieck, curé a Couckelaere, est décedé le 4 Mai, a 1 age de 62 ans et 7 mois. i'liroiiique locale. CANAL DE LA LYS A L'YPERLÉE. PROPOSITIONS D'ACHÉVEMENT. Le Progrès, en rendant comple, dans son numéro du 6 Mai, des propositions soumises au gouvernement, par la Société coneession- naire du Canal de la Lys a l'Yperlée, en vue du procbain achèvement de ce grand travail d'uiililè publique, ne peut s'empècher de de tacher une note aigre, et spécialemenl injuste en l'espèce, contre Ie Ministère. Voild, dil-il, une occasion pour le Gou- vernement de ne pus perdre de vue les intéréts de notre arrondissementet nous n'hésitons pas d déclarer que. s il oppose a ces propositionscomme a toutes cei.i.es QUI LUI ONT ETÉ FA1TES JUSQü'lCI, Uil NON POS- sumus systématique, c est qu'it est ferme- ment décidé a ne rien faire. Or, nous l'avons fait reniarquer et rious le répétons, le Gouvernement, quant a sa part d'inlervention, avail rempli toutes ses obli gations: seul le concessionnaire demeurait en défaut de remplir les siennes. Le Gouver nement slrietement ne devait rien, et il était armé du droit de prononcer la déchéance c'esl du Gouvernement cependant qu'esl partie la proposition d'ajouler un autre mil lion a ceux que le trésor public avait consa- crés a la creation du Canal. Vous évaluez, a réporidu le Minislre des Finances aux péti- tionnaires, a deux millions, enchiffres ronds, la dépense d'achévement du Canal; eb bien, si je fais l'un, faites l'aulre. Esl-ce la du mauvais vouloir systémati que Du resle, les concessionnaires, mieux avisés quele Progrèsle prennent sur un tout autre ton avec le Gouvernement. Ce n'est pas eux, qui méconnaissent la bienveil- lance apportée par le Gouvernement dans l'examen de cette affaire. Voici comment parle, dans sa dépêche du 19 Avri 1a Mle Ministre des Travaux Pu blics, le Conseil d'administration de la so ciété anonyme du Canal de la Lys a l'Yperlée, Conseil qui, pour le dire en passant, est composé de MM. Ch. Meynne, Wellens, Ar- séne Dessigny et Toussaint Dans les récentes discussions de la Chambre des lieprésentants, a l'occasion de l'examen du budget de voire départe- ment, vous avez bien voulu reconnoitre en vous placant au point de vue de l'é- quilé, que le Trésor public ne peut se dis- penser d'mtervenir encore dans les dé- penses qui reslent a faire pour actiever y> le Canal de la Lys d lYperlée, et vous avez admis que le montanl de son inler- venlion nouvelle devrait s'é lever a un mil- lion de francs'. Nous ti ullendions pas moinsMonsieur le Minislredes sentiments de justice qui ment: nous venons en conséquence sou- meltre avec confiance d voire bienveillant examen une proposition qui nous permet- trad'actiever le canal entrepris par notre Société. On le voit, il n'est pas question ici de fin de non recevoir systématiquemais de l'espnt de justice et de bienveillance qui anime et qui guide le Gouvernement. Ceci posé, voici les nouvelles propositions de la Société concessionnaire: Evaluant a une somme globale de francs 2,150,000, la dépense a faire pour l'achéve- ment du canal, el prenant pour base la con vention primitive du 25 Juin 1862, la Socié té s'engagerait a intervenir dans ces frais d'achévement, pour 82/60 et l'Elal pour 28/60. La Société demande de plus qu'indé- pendamment de son intervention d'un mil lion de francs dans la dépense supplémen- taire, le Gouvernement affecle une garantie d'inlérèt de 4 au capital fourni par elle, dans l'hypothèse oü les recettes du Canal ne suffiraienl pas pour couvrir cet intérèt. Si cette dernière hypothése, la plus défa- vorable, celle ou le Canal ne produiraiL aucu- ne recette nette venant en déduclion de la garantie, se réalisait, les sacrifices ari- nuels que l'Elal auraita s'unposer seraient encore inférieurs it ceux qu'il fait au profil du Canal de Bossuyt a Courlrai. Quelqu accueil que le Gouvernement ré serve a la proposition de la Société, relative a la garantie, nous pensons avec satisfaction qu'un grand pas est fait dans la voie de l'a- cbévement d'un grand travail d'utilité pu blique intéressant notre arrondisssement. Avec le Conseil d administration de la Société concessionnaire, nous pensons que l'Etat trouvera une compensation au sacrifice nou veau qu'il s'impose, dans ('augmentation des recettes du Canal de Bossuyt a Cour- trai, une fois le Canal de jonction achevé; dans ['augmentation de produit et d'utilité des voies navigables du Furnes-Ambachl; et parliculiérement dans les grands servi- cos que la ligne de navigation, coinplclée du Hainaut au Littoral, rendra a ITndus- trie et a l'Agriculture du pays. Nous formons voenx pour que les né- gociaiions eu cours aboutissenl, et nous pro- cureul des résultals si favorables aux inté réts de l'arrondissement. RECONNAISSANCE. Nous apprenons que Monsieur le Lieute nant General aide de-camp du Roi, Omer Ablay, président de la Société des officiers pensionnés. vient d'adresser une lettre des plus flattewses a M. Slruye, au nom de la Société qu'il préside, pour remercier notre honorable représentant du rapport si bien veillant et si favorable, qu'il a présenté a la Chambre le 24 Avril, relalivement a la revi sion de la loi sur les pensions militaires. PLAISANTE CONFUSION. Les arguments apporlés par les orateurs de la gauche dans le débat ouverl a la Cham bre sur la répression des fraudes éleclorales, soul parfois d'une audace réjouissante. Voici, par exemple, ce qu'affirme M. Saincleleile, un des discoureurs du resle les plus in- fatués et les plus solennellement vides du Parlement. Répondant, le 3 Mai, a Phonorable M. Woeste: On a parlé tanlót, s'écrie-t-il, de l'élection de M. de Mun, et Ton a dit qu'une première élection ayant été annulée, une nouvelle élection avait ramenéM. de Mun, a mille voix prés. Eh bien, a Bruges et a Ypres, il n'y avait pas une difference d'un millier de voix; mais, si je ne me trompe, de cinq voix et de deux voix. Les chiffres sont ainsi soulignés aux An nates parlementair es. Ainsi deux voix de majorité a Ypres! Or chacun sail, saufM. Saincleleile, que le 13 Juin 1876, a Ypres, M. Slruye obtint 1068 voix, contre M. Al- phonse Vandenpeereboom 1019, sur 2097 volants. Ce qui conslilue bel et bien une difference non de deux, mais de quarante- neuf voix. Faut-il, en présence de ces affirmations, suspecler la bonne foi ou l'arithmétique de Phonorable M. Saintelette? Nous aimons mieux croire que Phonorable membre aura été mal servi par ses souvenirs. II aura con- fondn deux dates et deux élections a Ypres: 1876 et 1872. A cette dernière époque, en effet, M. Vandenpeereboom l'emporta pour la dernière fois, sur notre honorable candi dat M. Slruye, de deux ou trois voix, cinq au plus. Et quelles voix!... Poursa- voir combien peu elles devaient peserdans la balance, il eüt suffi d'en appeler au témoi gnage de M. Vandenpeereboom lui-mème. I ne dül le dernier mandal politique qu'il ait rempli, qu'a l'exlrème bienveillance de la majorité catholique de la Chambre. AUTRE CONFUSION. Celle-ci est du Progrès. Parce que jusqu'ici. le Gouvernement n'a pas cru devoir pourvoira la place de Bourg- mestre, vacante a Becelaere et a Gheluvelt, le Progrès conclut que le Gouvernement a adopté une règlechaque fois qu'il ne trou vé pas un candidat inféodé au clergéil ne pourvoit pas aux places qui deviennent va- cantes dans les colléges de nos communes rurales. Or, en avancant cela, le Progrès ment, ou plutöt, pour ne lui rien em- prunter, et pour rester poli comme notre education le comporte, il confond avec les usages de notre temps, les mceurs féroces et implacables qui sévissaient a Pépoque heu- reusement anti-diluvienne, oü ses bons amis régenlaienl Parrondissemerit. Le Progrès sait que jamais le Gouvernement actueln'a laisse de nommer un bon administrateur, quand il l'avait sous la main, par l'tinique motif que cet administrateur ne professait pas une opinion conforme a la sienne. Des exemples aussi nombreux que ré cents attesten I ce fait sans réplique. Mais, a Becelaere et a Gheluvelt, et c'esl au Pro grès que nous empruntons celle raison, on comprend qu'il peut y avoir des motif exceptionnels pour diffèrer la nomination d'un bourgmeslre. L'exception, aux yen* de tous les gens imparliaux et de bon sens, est ici laigement juslifiée. Du reste si Bece laere est depuis cinq ans sans bourgmeslre, les amis du Progrès ont laissé naguére sans bourgmeslre, la ville de Wervicq pendant sept ans, jusqu a c qu'enfin des intrigue eussent suffisamrnent ébranlé la foi politiqu d'un inembredu conseil. Dés que ce men1 fare eut trahi ses amis et se fut inféodé au patrons du Progrèson le nomma bourg WJMffihniafriiliim'üiBSIgBaEmgM B—M bm.iii ses coreligionnaires, un objet de mépris et de scandale. Le dispensatenr de la grace impériale annota consciencieusement l'humble requête dans sou cahier, et fit du vieux juif un agent de la police de Miaskowka, petite vitte du gouvernement de Podolie, qui est exelusivement habitée par des juifs... II y avail encore parmi nous un maifre decolede Lïthuanie. Cet homme élait phihisique et navaitplus que quelques mois a vivre. II im- plora a genoux une dernière faveur: mourir tran- quille quelque part a la campagne; l'air des champs ferait lant de bien a ses poumons ulcérés... ]\a turellement; il n'y a ancun obstacle a ce modeste désir», interrompit le substilut du gouverneur et il envoya rinforluné, en qnalité degaede maladè dans l'infirmerie d'une prison Ai-je besoin de vuns racoriter après cela ce qu'il madvint a moi- méme Moi aussi, je m'élais laissé séduire par la mine hypocrite du vatirieu ofliciel, et j'avais de- mandé qu'il me fut accordé une.place quelconqiie dans I administration d un domaine de la Cuu- ronne, pourvii que ce fut loin de toute ville. El voila pourquoi je suis aujourd'hui cabaretier'sur une des routes impériales les plus frequences de la contrée. L infortuné se leva el se mil a arpentcr vivement la chambre. II ent dans ce moment fait pitié li son hourreaii lui mème. Wais mainienant vient Ie bouquet s'é- cria t-il. en proie li un violent déspspoir. Le troisième acte Ie choix de lepouse (I) t (I) Cet intéressant récit est fait pour nous d'a pres une etude publiée par M. K. E. Eranzos dans tin journal autricliien. (N. d. I. R (Extrait dn la Hevne Gén {■rale). (a continukr). VOUS AN1MENT ET QUI GUI DENT LE GOUVERNE-

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1877 | | pagina 2