La reception des jubilaires.
'ccolc don I M.
Sont d'ailleurs habiluelles a
Gambella est le chef.
M. Ie comte de Muu, dans une éloquente
réplique, dont nous ne pouvons encore mel-
tre sous les yeux de nos lecleurs qu une ana
lyse décoloree, a parfailement montrè Tissue
sanglante et funèbre a laquelle aboutil le
fanatisme révolutionnaire dont M. Garnbella
s'est conslilué Técho.
Dans leurs journauxel dansleursdiscours,
les libéraux affectenl de redouter des périls
purement chimériques, dont l'Eglise menace-
rail la sociélé moderne. Ces crainles absur-
des ne peuvent se propager que grace a l'a-
vengle crédulité de la badauderie contempo
raine. Le simple bon sens ne dit-il pas, en
effet, que nous sommes, a lous les points de
vue. bien plus prés de la Révolulipn et de la
Terreur que de>* la théocratie »et de« Tlnqui-
sition? L'intolérance sanglante du libéra
lisme, c'esl Thistoire d'hier, et il ne manque
pas de gens qui meitent lout en oeuvre pour
que ce soit faffreuse réalilé de demain. Visi-
blemenl la Revolution a faim et les belluaires
de la tribune et de la presse s'efforcent par
mille moyens odieux d'aiguillonner encore
son redoulable appétit
Mais, en attendant que se développent ain-
si les dernières consequences du libéralisme,
il nYsi pas inopportun de montrer, par les
aveux inèmes de ses chefs, combien il est
parlout infidélea son programme de parade
qui est Taffirmation de la liberie dans toutc
sa plenitude, pour ètre fidéle a son principe
qui est la négation de la plus nécessaire de
toules les liberies: Ie droit qu'onl lous les
hommes de sesauver éternellement, en ser
vant Dien dans Tuuiqué et veritable Eglise
de Jésus-Christ.
gnage durable de la gratitude de tous leurs
confrères ne suffisait pas il fa I la i l la preuve
que les membres jubilaires possédaient tous
les coeurs.
La Messf..
II est regrettable que notre cadre reslreint
ne nous permette pas de nous étendre aussi
longuemenl que nous le voudrions sur les
diverses parties de ces belles journées de
fètes. Contenlons nous de rappeler briève-
ment les principaux détails.
Vers 10 heures, les membres de la Con
corde se formant en cortége, et Ie cortége
était vraiment beau, vèrilablenient imposant,
escortèrent triomphalement jusqua la
cathédrale les jubilaires.
La section chorale de la Concorde avail, a
la demande de la commission des fètes. ac-
cepté la mission d'exécuter la Messede Wilt,
op. VIII, vérilable chef-d'oeuvre de vraie
musiquereligieuse etqui exigeail plus qu'une
exéculion ordinaire: il lui fallait Vinlerpré-
lalion dans le vrai sens du mot et dans loute
Tacceplation du lerme.
Malgré les diflicultés dont cetle oeuvre
capitate se trouve hérissée, Texécution ne
laissa rien a désirer: disons en un mot que
la Messe iTeiit point été désavouée par sm
auteur. Aussi convient-il de dire que Thabile
et infaligabe directeur du Cercle choral de
Bruges,' M. Fr. Van Hoestenberghe, n'avait
en celte circonstance, pas plus qu'ailleurs,
ntarchandé ni temps, ni étude, ni talent; le
Cercle choral, graces a lui, a change en au-
tant de vicloires les diflicultés sans nombre
de I'ceuvre entreprise.
N'otiblions pas d'annoter ici un incident
touchant el qui fit une impression des plus
v;ves sur le cceur de tons les membres de la
Concorde. Avant de commencer la messe
pontificale, Mgr l'Evêque se retotirna et,
aprés avoir dit les priéres prescriles par la
liturgie romaine, bénil le nouveau drapeau.
CelteT benediction dont les catholiques de
Bruges sont fiers, leur portera bonheur
Dans la seconde categorie:
prix, Renaix obtient 6 voix;
pour Ie premier
Malines 1 voix.
JUBILE DE LA CONCOBDE.
Les fètes ont été dignes du premier Cercle
de la Belgique! Mngnifiques par elles-mêmes
et contiriuellemertt suivies par une foule
nombreuse et choisie, el les out témoigné
d'tine facón éclatante de la vilalité de plus
en plus puissanle de la Concorde. Elles ont
contribué surtout a faire éclater au grand
jour les sympathies profondes dont le Cercle
jouit par toute la vuile et par tout Ie pays.
II nous serail impossible d'esquisser digoe-
menl ces fètes, de peindre Eenlhousiasme
dont elles ont été animées et deredirela
profonde impression qu'elles ont faite sur
tous les coeurs catholiques. Nous nous con-
tenterons de relracer simplemenl les princi
paux incidents des premières journées, lais-
sanl aux souvenirs de nos lecteurs lesoin de
compléter et d'orner notre récil:
Remise du drapeau.
Samedi, a G heures du soir. les fètes de la
Concorde ont été ou vertes.
Précédés d'un corps de musique qui ful
réuni malgré Topposition intolérante de cer
tain libèral extravagant, les membres du
Cercle cathoiique se sonl rendus a la demeu-
re de leur président, M. le baron van Caloen
de Gourcy. On allait recevoir Je magnifique
drapeau dont le généreux sènateur de Tar-
rondissement dotail la Société. Le cortége
était riombreux; il se cotnposail de Télile des
habitants de la ville.
DIMANCHE G MAL
Le Dimanche, les fètes ont. repris avec
tout Tentrain que savent y donner les Bru-
geois catholiques cèlébranl leur triomphe.
A 8 heures déja, des cenlaines de pauvres
se pressaient devant la porie du local, dans
la rue des Pierres, attendant Taumöne qui
devait leur permetlre de fèter, eux aussi,
celte belle journée. Une abondante distribu
tion de pains devait avoir lieu, et, cerles, ce
ne fut pas la moindre satisfaction de la jour
née que de pouvoir sentir que Ton faisait des
heureux.
AD heures s'ouvrait Tune des parties les
plus inléressantes du programme. Les repré-
sentants des membres fondateurs de la Con
corde élbent conduits au local de la Société
pour y recevoir Tinsigne commémoratif. Des
applaudissemeuls qui semblaienl ne pas de
voir prendre fin, accueillirent ces messieurs,
quand, sorlant de leurs voitures, ils firent
leur entrée dans la salie. Les cris de: Vive
M. de LophemVive M. Boeteman! Vive M.
Banckaert! écialaient et se répétaient saus
cessedans la foule nombreuse des membres
du Cercle, jusqn'a ce qu'enfin M. Van Caloen
de Gourcy, président du Cercle, eut pris la
parole pour adresseraux dignes jubilaires
quelqucs paroles bien senties.
Red ire I enthousiasme qui accueillil ces
mots nou.s serail impossible. Uu avail surtout
remarqué la [iromessc faite par M. Van Ca
loen de voir arriver a Bruges M. le président
d'un des Cercles de Paris cl Ton se préparait
a faire un digne accueil a ce frère venu de
loin au milieu de tanl de frères etrangers.
Ea attendant on applaudissail avec chaleur
les Irois héros de la fète. Le magnifique in
signe qui leur fut retnis comine un lémoi-
A peine la messe pontificale avail elle pris
fin qu'une nouvelle solennilé commenca. Les
membres du Cercle choral et de la société
la Concordeen grand nombre, se rendirent,
musique el drapeau en téte, vers la place de
la Station pour y recevoir lessociétés chora
les des Cercles catholiques qui devaient pren
dre part au concours de chant. Sitöt que le
train amenant la société de Renaix fut entré
en gare, le cortége brugeois se forma.
De brillanles fanfares ouvraienl la marche.
Derrière la musique s'avaricaient le portc-
drapeau, la commission et les membres de
la Section chorale, et les membres de la Con
corde, puis les sociélés élrangéres Aude-
narde, Renaix. Malines,Verviers, les Burger
zonen d'Anvers, Bruxelles el enfin le Cercle
cathoiique d'Anvers. Le cortége se déroulant
a travers les rues principales de la ville pré-
seniail Taspect le plus imposant, non seule-
meni par le nombiedes membres qui le com-
posaient el qu'on peut évaluer de 700 a 800
au bas mot, mais encore par leur tenue irré
prochableet la dignile de leur mainlien. Sur
tout le parcours du cortége, arboranl. fiére -
ment et insignes et drapeaux, pas une note
discordante ne vml tronbler I harmonie.
Aussi bien Bruges se voyail avec bonheur
transporté au temps d'aulrefois, a quelques
30 ans d'ici quand ent lieu le dermcr con
cours de chant donné en celte ville, en 1848.
Arrivée en face du local de la Concorde,
la musique se rangea et, a travers une dou
ble ha ie formèe par tous les membres du
Cercle cathoiique de Bruges les sociélés
étrangères pénétrèrent dans notre local aux
accords palrioliques de noire chant national
'et aux acclamations in i I le fois répé'tées de la
foule sympathique et immense encelendroit.
Concours.
A 8 heures commenca le concours de
chant. Déja la foule impatiente et saus cesse
grandissante des privilégiés admis a assister
au concours se pressail a tous les abords du
theatre. A peine les porles furent-elles ou-
vertes que stalles, parquets, loges, parterre,
loute la salie enfin, se trouva, comme par
enchantement, garniede tout ce que la ville
coniienl de families honorables et respecta
bles. Quelques minutes aprés 3 heures, le
jury prenait possession de la loge qui lui
était réservée. Les membres du jury étaienl:
MM. Ie chevalier van Elewyck. président,
Désiré Mechelaere, ancien directeur de la
sociélé royal des cheeurs de Bruges, Vcr-
cauteren, ancien vice-présidenl de la dite
société, de Pénéranda de Franchimont, Neve
jans, directeur a Gand, Ed. Mechelaere, mai-
tre de chapello de 1'égliseN. D. de Bruges,
Van Hoestenberghe, directeur de la section
chorale de la Concoide a Bruges, et A. Ker
vyn de Gaifïier. secrétaire de ia dite section
chorale el secrétaire du jury.
II ne nous est pas permis de donner un
apercu détaillé des chceurs exécutés par les
diverses sociélés concurrentes. Qu'il nous
suffise de dire en un mot que toutes ont fait
merveille. Chez toutes on a pu reconnaitre
des dispositions sérieuses cl des elements de
succès remarquablesle travail d'ensemble
chez quehpies unes semblailseul faire quel-
que peu défaut.
Cependanl le jury avail a se prononcer
sur le mérite relatif des concurrents. Aprés
s'ètre retire dans la salie de deliberation avec
ses collogues, le président fit connailre a
Tauditoire le résullat des votes émis.
Pour le second prix, Malmes obtient G voix
Verviers 1 voix.
le mention honorable, a l'unanimilé, a
Verviers; 2C mention honorable, a I unani-
mité, a Audenaerde.
Dans la lc catégorie: pour le premier prix
Bruxelles obtient"g voix; Anvers, cercle ca
thoiique, 1 voix.
Pour le second prix (addilionnel). le Cercle
cathoiique d'Anvers obtient Tunanimité des
suffrages.
Une mention honorable est votée a I'una-
nimité a la Sociélé des Burgerszonen d'An
vers.
Le public, ratifiant la sentence du jury,
mèlail ses vivals el ses applaudissements aux
cris de triomphe el aux transports joyeux
des sociélés couronnées.
La lulte pour le prix d'honneur entre Re
naix el Bruxelles excitait un iniérèt tout par
ticulier. La section-choral^ d'un chef-lieu de
canton entrait en lice conlre celle de la capi
tate Aussi la salle de spectacle regorgeail
encore de monde a 8 heures du soir pour
assislera cette dernière épreuve. Pendant que
le jury s'élait reliré pour délibérer, les deux
sociélés concurrentes se tenaient groupées
chacune d'un cólé de la scène. Lorsque M.
le chevalier van Ellewyck proclamatie juge-
mént du jury, qui attribuut le prix d'honneur
a Renaix, aussitót Bruxeflois et Renaisiens
tombérent dans les bras les uns des autres
la lulte finie, il n'y avait plus que des frères
et les Bruxellois einportèrent sur leurs épau-
lesM. Augusle De Zulter, le directeur de la
sociélé victorieuse. L enthousiasme était in-
descriptible. L'auditoire avait déja, avant la
proclamation du jury, préjugé son avis en
accordant ses applaudissements aux Renai
siens.
Le succès de ia société de Renaix est un
enseignement pour les nombreux Cercles
catholiques de Belgique qui n'ont pas encore
fondé une section chorale. Si dans tine petite
ville de 12,000 ames, Ton pent réunir tant
d'éléments pour composer une forte phalange
musicale, que ne pourrait-on obtenir dans
beaucoup de localités plus importanles dont
les Cercles comptent des cenlaines de mem
bres. Maïs il faut avant tout l'iniliative de
deux hommes dévoués, d'un directeur et
d'un président, qui prennent leur oeuvre a
coeur et qui ne laissent pas rebuter par les
obstacles de tout genre que Ton a a surmon-
ter au debut d'une telle entreprise.
donne
Van
Verspeyen el M. Ba illy, prési
du Luxembourg a Paris.
M. Van Ockerhoul. vice-president,
lecture d'un éloquent rapport, fréquemmeni
interrompu par les applaudissements e
Tauditoire. Bruges, dit Torateur, a eu Ihon-
neurd'ériger le premier Cercle cathoiique
de la Belgique, je ne puis dire du "'""de-
surtout en prèsence du vénéré M. Bamy,
président du Cercle du Luxembourg a Buis,
notre ainé, puisqu'il ful fondé en 1831 et
que nous ne datons que de 1832.
En soinine, séance excellente qui portera
des Iruils, car lous se serilaieut fortifies et
encourages par ce qu ils avaient vu et en-
leudu.
FEDERATION DES CERCLES CATHOLIQUES.
La Fédéralion des Cercles catholiques vienl
d'accepter Tadhésion du Cercle de Londer-
ze'd (Brabant). C'est le 69c qui entre dans la
grande familie. Un libéral la voyant saus
cesse s'accroitre, s'écriail ces jours ci
pletit done des Cercles catholiques.
Oui, Monsieur, il en pleut, et sachez
bien que voire parti doit compter avec eux.
S'il cn doute, qu'il récapitule les défaites
qu'il a essuyées depnis 1870.
LUNDI, 7 MAL
La Procession du St-Sang est sortie a 10
heures du matin, elle a suivi son itinéraire au
milieu d'une foule immense el recueillie.
Magnifique comme ses devancières, elle les a
néanmoins surpassées. Plusieurs nouveaux
groupes se distinguaient par leur richesse et
leur grande fraicheur. La place nous faisaut
defaut, il nous est impossible d'entrer dans
bien des détails; nous tenons a relever une
circonstance qui a vivemenl ému le peuple
brugeois, nous voulons parler de la prèsence
de ses magistrals, de son digne Bourgmes-
lre, des Echevins el ConseiIIers coinmunaux
catholiques, marchanl a la suite de la Sainle
relique vénérée dans la vieille cité.
A huil heures du soir, un brillant Concert
avait atliré dans les salons de la Concorde
les membres, accompagnés pour la plu part
de leurs families.
Le concert fut dignement ouverl. M. le
chevalier van Elewyck nous apportait les
primeurs d'un chant ayant pour auteurs les
deux plus grands génies de la Belgique, no
ire poète flamand, Tillustre DeKonmck, de
Turnhout, ct le compositeur Jac. Lemmens,
habitant Londres aujourd'hui. M. van Ele
wyck Ta dit el nous aimons a le redire
M. Lemmens est bien certainemenl Ie plus
grand musicien de noire temps.
Nous regrettons de ne pouvoir reproduire
enentiercecha.nl, inliluIé De Kerk, fail a
Toccasion du jubilé de Pie IX el qui bientól,
nous Tespérons, sera dans toutes les bou-
ches paree qu'il reproduit les sentiments
de tous les coenrs catholiques; nous regret
tons surtout de ne pouvoir le redire avec
Tame et les accents véritablement senlis de
M. le chevalier van Elewyck.
Quand le chant fut fini, la société lout
enlière applaudissail avec une émotion vraie;
tont entiére elle répélail ce beau refrain
O Moederkerk van Roomen
Zoo edel en zoo groot
Van al'le kanten stroomen
De volken in uw schoot.
Entretemps au jardin du local, la rrmsique
avail commencé a se faire entendre. Elle
joua jusque vers 11 heures de la nuil pendant
que M. GezelIc tirait un magnifique feu d'ar-
tifice.
A Textérieur.du eötéde la rue des Pierres,
le local de la Concorde était illuminé, et con-
linuellcr.ient urie foule énorme y stationnail
admirant le magnifique cff'et de ces mille
luiniéres.
-*
MARDI 8 MAL
Assemblee générale des catholiques.
Cette imposante réunion a été digne des
autres parties de la féle jubilaire. Avant 10
heures, un auditoire aussi nombreux que
dist ingué
remplissail la grande salle du
collége Sl-Louis, avide d'entendre les ora-
teurs qui avaient promis le concours de leur
II serait impossible de redire I enthou
siasme que Ia parole éloquente de M. Was-
seige suscita dans Tauditoire. De toutes paris,
des felicitations lui furent adressées.
Notis voudrions pouvoir donner en entier
le remarquable discours de M. Ie baron Ker
vyn de Leitenhove, mais force nous est de nous
borner et de ne donner a nos lecleurs qu une
sèche et froide analyse. Aprés avoir rappelé
lejour ou, ensembleavecM. Wasseige, ils vi
rent décliirerdans leurs mains le drapeau ca
thoiique qu'ils avaient voulu lenir haul ct
ferme, et les sympathies qui vinrent les sou-
tenir en ce moment, si critique, Torateur
s'en prend a un préjugé que nos adversaires
voudraient répandre, a savoir que nous ca
tholiques, en raison mème de noscroyances,
nous sommes les ennemis de nos fibres in
stitutions et de la patrie. Mais ce sont préci-
sément nos croyances, c'esl notre foi qui
nous fail aimer la patrie, cette lerre sacrée
oü est le tombeau de nos ancètres el le ber
ceau de nos enfants, qui nous fait aimer nos
institutions, c'esl a dire Tordre social, qui
nous fail aimer la vraie liberlé! F-t nos adver
saires, qui, dans cette ville d'Anvers off
s'élève celte admirable calhédrale, autrefois
dévastée par les gueux, ont repris ce nom de
gueux;cenom qui leur restera comme le
stigmale indélébiledela honte! Ils prétendent
ètre les amis de nosinstitulions, eux les alliés
du socialisme et de ('Internationale, eux qui
viennenl d'élever jusqu'au Parlement un
homme qui se proclame républicain socia-
liste, eux qu'on ponrrait nommer les Janso-
nistes. Mais ces excés du faux libéralisme
doivent nons faire redoubler de courage.
La foi que nous avons recue de nos péres,
nous la transmeltronsa nos enfants! II y a
des siécles déja que nos père's venaient se
proslerner devant la préeieuse relique que
Bruges se glorifie de posséder. Nous y venons
aujourd'hui, nos enfants y viendront aprés
nous, et de la mème maniérese perpétneronl
nos principes catholiques. Cerles, ce n'est la
qu'un résumé bien pale du discours de
M. Kervyn. Et ce qu'il est impossible de
rendre, c'est Tenlhousiasme qui régnail dans
la salle et qui se Iraduisail a chaque instant
par des acclamations et des applaudissements
répétés,
M. Visart, bourgineslre de Bruges, étanl
entré dans la saile en ce moment, fut Tobjet
d'une ovation des plus sympathiques.
Quand le silence fut rélabli, M. Verspeyen,
rédacteur du Bien public, pril la parole.
L'orateur, avec cette éloquence sympathique
et enlrainante que nos lecleurs connaissenl,
nous paria de cette question romaine qui
restera a Tordre du jour de nos gouverne
rnenls jusqn'a ce que la justice huinaine lui
ail donné une solution équiiable ou que Dieu
Tail, résolue par un de ces événements inat
ten dus que Ton peut nommer les coups d'Etal
de la Providence. Avec Torateur tous flélris-
saient les infamies de cette presse qui, a
défaut d'arguments, ne sail trouver que le
mensonge et la ealomnie; tous répudiamnt
cetle pharisaïqne interpretation de la netitra-
lité qui serait ie boiilon irnposé aux conscien
ces.
Quand Torateur nous montrait ia parole
du Pape emprisonnée dans le Vatican, et les
gendarmes du subalpin ayant prise de corps
sur la vérité dés qu'elle sortirait de la colon
nade de S. Pierre; quand il nous montrait
ce gouvernement hypocrite voulant isoler le
Pape et le séparer du monde entier pour
arriver a renverser son autorité spirituelle;
surtout quand, parlant des menées de nos
adversaires qui veulenl nous imposer silence,
il s'écria Nous ne pouvons pas nous laire,
nous ne voulons pas nous laire, nous ne nous
tairons pas! alors il dut sentir que lous les
coeurs battaient a Tunisson du sien, el nos
applaudissements lui criaienl Non, nous ne
nous tairons pas! Notre devoir est de parler,
ce devoir, nous saurons Taccornplir.
Nousrious reprocherions d'oublier M. Bailly
président du Cercle cathoiique du Luxem
bourg, it Paris, qui dans une improvisation
aussi sympathique qu'éloquente, nous a
enlrelenus de son Cercle. II était beau d'en
tendre ce vénérable vieillard nous parler des
sentiments de fraternilé qui unissent la
Belgique a la France. Vons nous l'avez prou-
vé, M. Bailly, nons sommes frères; enlre
nous il n'y a pas de froniiéres el de loin
comme de prés, nons nc formons qu'un
cceur el qu'nne ame. Nous applaudissons a
vos succès, nous rious intéressons a vos
ceuvres, a voire universitécalholique surtout
et nous souhaitons, comme vous nous le di-
siez vous-mème, que le soleil de la liberté
ne se laisse pas trop obscurcir par les menées
de vos radicaux, les frères cl amis de nos
gueux.
GUERRE D'ORIENT.
Bucharest, 9 mai.
II résulle de nouveaux renseignemenls
sur l'engagemenl qui a en lieu ce matin a
Braïla que trois monitors lures temis en res
pect par les batteries russes devant Tile de
Ghecel ont lente de quitter la position qu'ils
occupaient; mais Tancien lit du Danube oü
ils slalionriaienl n'élant pas navigable, ils ont
été obliges de passer sous Ie feu des batteries
de Barboche pour retourner en arrière.
Pendant l'engagemenl, des cosaques ont
tenlé de passer Ie Danube. Ils parvinreni
dans l'ile de Ghecet, mais ils durenl rebrous-
ser chemin devant le feu des monitors et des
troupes de la rive opposée.
La pluie recommence avec abondance.
Vienne, 10 Mai.
La Polilische Correspondenz publie un
lélégramme de Galatz, en date de cejour,
disant que ce matin un détachement a tra
versé le Sereth de Braïla vers Chenal pour
faire une reconnaissance. II était a peine arri
vé a l'autre rive qu'il s'esi rencontré avec
une grande division. Le feu continuait en
core a midi. II y a eu des morts et des bles-
sés des deux cölés.
Aujourd'hui, trois petiles canonnières rus
ses se sont rendues de Tembouchure du
Pruth vers Braïla.
Londres, 10 mai.
Un correspondanl spécial de 1'OfficeReuter
télégraphie d'Erzeroum, 9 mai qu'une colon
ne rosse descendant la frontière turcopersane
vers Van, s'est arrèléeaux environs de Baya-
zid, le pays presentanl des difficullés, sur
tout en ce qui concerne le fourrage; aucun
engagement n'a eu lieu a Karaklissa, une
distance de vingt milles sépare les deux ar-
mées ennemies.
St-Pélersbourg, 10 Mai.
Un télégramme du grand due Michel, er
date du 9 Mai, annonce que le 6, les troupes
russses ont occupé sans combat la ville de
Kagysman; dans cette ville ainsi que dans
lout le Saudjak ('administration russe a été
établie.
Les habitants ont déclaré se soumetlre.
Le 8, le général Cherematiew avec un ré
gimentde dragons et trois compagnies d
cosaques a poussé une reconnaissance ai
nord-ouest de Kars.
En retournant, la colonne a eu une ren
contre très-chaude avec un détachement d<
cavalerie turque sorti de Kars.
La cavalerie ennenne a été rejétéederrién
les montagnes du Berdik-Tschai.
Les batteries torques out empèché lei
troupes russes d'avancer plus loin.
d
BIBLIOGRAPH1E.
BRUGES.
Lns SOCIÉTÉS LTRANGÉRES.
éloipience. Bieulót prennent pla'qp au bureau
MM. Van Caloen. président de la Concorde,
Kervyn de Leitenhove, Wasseigt'. De Clercq,
E. Van Oulryve d'Ydewalle. reprèsentants,
Ockerhoui, sénaleur, Eug. De Cock,
isident du Cercle
Ue tonles parts on demaude, a l'occasion de I
graudr fèto qui se prepare pour Ie Jubilé du Sain
Père, un chanl d'allégresse, lacile et populaire
o.ui sou dans toules les bouehes et que lout
peuple cathoiique chanle corauie d'une seule voix
La société de S. Charles horromée a répondu
ce sentiment général eu éditant une Cantate
Pie IX. qui pouna ètre apprise dans les families
dans les cercles, dans toutes les institutions catho
liques, distribuée dans les ceuvi es, dans les sociélés
répandue a profusion parmi iepeuple (par i ediiiot
populaire), de nianière il ètre connue de tons an
beaux jours du 21 inai et du 3 juin.
La Cantate a Pie IX, que plusieurs comité
pontificaux out déja adoptée pour ètre chanlé
pubhquenient dans la soirée duSjuiu, salisfera
nous en sommes couvaincus, lous ceux qui dés
rent pour une si belle solennilé, de la musique
maitre adaplée a un texte bien inspire.
La musique est extraile de 1'oratorio Judc
Machabèe, du célèbre musicien allemand llaé'ude
Kile est publiéc en formal de romance, avec v
gnette très-ricbe rchaussée d'ornetnents svinbi
uques et d'enluminures polychromes, ce qui
fera conserver dans les families, comme un sotivi
nu- du Jubilé. II y a qualre strophes: la l'pou
soprano settlement, la 2° a 2 voix, la 3" ii 3 voi:
la 4° en choeur ii 4 voix: 3 pages de musique. I
prix est de IV. 1-23 Texempiaire. Une grande n
duction de prix estaecordée pour des command1
de certaine importance. Ainsi on obliendra 18 e:
pour 12-80 pour 30-170 pour 100.
On peut se procurer isolément les parties sép
rées, lorniat in 8": lr Soprano, 4 pages fr. 0-5
2C Soprano fr. 0-20. Contralto fr. 0 13. -
Ténor fr. 0-10. Rasse fr. 0-10.
Une edition populaire de la mème caritat
it Tunisson. se vend fr. 1-30 le cent el fr. 12
le mille. En petits feuillets.
S. CHARLES-BORROMÉE,
7, ruc du Curé N. I), a Tourna
Ou est prié de s'adresser au Secretarial de
Société.