La reception des jubilaires. 'ccolc don I M. Sont d'ailleurs habiluelles a Gambella est le chef. M. Ie comte de Muu, dans une éloquente réplique, dont nous ne pouvons encore mel- tre sous les yeux de nos lecleurs qu une ana lyse décoloree, a parfailement montrè Tissue sanglante et funèbre a laquelle aboutil le fanatisme révolutionnaire dont M. Garnbella s'est conslilué Técho. Dans leurs journauxel dansleursdiscours, les libéraux affectenl de redouter des périls purement chimériques, dont l'Eglise menace- rail la sociélé moderne. Ces crainles absur- des ne peuvent se propager que grace a l'a- vengle crédulité de la badauderie contempo raine. Le simple bon sens ne dit-il pas, en effet, que nous sommes, a lous les points de vue. bien plus prés de la Révolulipn et de la Terreur que de>* la théocratie »et de« Tlnqui- sition? L'intolérance sanglante du libéra lisme, c'esl Thistoire d'hier, et il ne manque pas de gens qui meitent lout en oeuvre pour que ce soit faffreuse réalilé de demain. Visi- blemenl la Revolution a faim et les belluaires de la tribune et de la presse s'efforcent par mille moyens odieux d'aiguillonner encore son redoulable appétit Mais, en attendant que se développent ain- si les dernières consequences du libéralisme, il nYsi pas inopportun de montrer, par les aveux inèmes de ses chefs, combien il est parlout infidélea son programme de parade qui est Taffirmation de la liberie dans toutc sa plenitude, pour ètre fidéle a son principe qui est la négation de la plus nécessaire de toules les liberies: Ie droit qu'onl lous les hommes de sesauver éternellement, en ser vant Dien dans Tuuiqué et veritable Eglise de Jésus-Christ. gnage durable de la gratitude de tous leurs confrères ne suffisait pas il fa I la i l la preuve que les membres jubilaires possédaient tous les coeurs. La Messf.. II est regrettable que notre cadre reslreint ne nous permette pas de nous étendre aussi longuemenl que nous le voudrions sur les diverses parties de ces belles journées de fètes. Contenlons nous de rappeler briève- ment les principaux détails. Vers 10 heures, les membres de la Con corde se formant en cortége, et Ie cortége était vraiment beau, vèrilablenient imposant, escortèrent triomphalement jusqua la cathédrale les jubilaires. La section chorale de la Concorde avail, a la demande de la commission des fètes. ac- cepté la mission d'exécuter la Messede Wilt, op. VIII, vérilable chef-d'oeuvre de vraie musiquereligieuse etqui exigeail plus qu'une exéculion ordinaire: il lui fallait Vinlerpré- lalion dans le vrai sens du mot et dans loute Tacceplation du lerme. Malgré les diflicultés dont cetle oeuvre capitate se trouve hérissée, Texécution ne laissa rien a désirer: disons en un mot que la Messe iTeiit point été désavouée par sm auteur. Aussi convient-il de dire que Thabile et infaligabe directeur du Cercle choral de Bruges,' M. Fr. Van Hoestenberghe, n'avait en celte circonstance, pas plus qu'ailleurs, ntarchandé ni temps, ni étude, ni talent; le Cercle choral, graces a lui, a change en au- tant de vicloires les diflicultés sans nombre de I'ceuvre entreprise. N'otiblions pas d'annoter ici un incident touchant el qui fit une impression des plus v;ves sur le cceur de tons les membres de la Concorde. Avant de commencer la messe pontificale, Mgr l'Evêque se retotirna et, aprés avoir dit les priéres prescriles par la liturgie romaine, bénil le nouveau drapeau. CelteT benediction dont les catholiques de Bruges sont fiers, leur portera bonheur Dans la seconde categorie: prix, Renaix obtient 6 voix; pour Ie premier Malines 1 voix. JUBILE DE LA CONCOBDE. Les fètes ont été dignes du premier Cercle de la Belgique! Mngnifiques par elles-mêmes et contiriuellemertt suivies par une foule nombreuse et choisie, el les out témoigné d'tine facón éclatante de la vilalité de plus en plus puissanle de la Concorde. Elles ont contribué surtout a faire éclater au grand jour les sympathies profondes dont le Cercle jouit par toute la vuile et par tout Ie pays. II nous serail impossible d'esquisser digoe- menl ces fètes, de peindre Eenlhousiasme dont elles ont été animées et deredirela profonde impression qu'elles ont faite sur tous les coeurs catholiques. Nous nous con- tenterons de relracer simplemenl les princi paux incidents des premières journées, lais- sanl aux souvenirs de nos lecteurs lesoin de compléter et d'orner notre récil: Remise du drapeau. Samedi, a G heures du soir. les fètes de la Concorde ont été ou vertes. Précédés d'un corps de musique qui ful réuni malgré Topposition intolérante de cer tain libèral extravagant, les membres du Cercle cathoiique se sonl rendus a la demeu- re de leur président, M. le baron van Caloen de Gourcy. On allait recevoir Je magnifique drapeau dont le généreux sènateur de Tar- rondissement dotail la Société. Le cortége était riombreux; il se cotnposail de Télile des habitants de la ville. DIMANCHE G MAL Le Dimanche, les fètes ont. repris avec tout Tentrain que savent y donner les Bru- geois catholiques cèlébranl leur triomphe. A 8 heures déja, des cenlaines de pauvres se pressaient devant la porie du local, dans la rue des Pierres, attendant Taumöne qui devait leur permetlre de fèter, eux aussi, celte belle journée. Une abondante distribu tion de pains devait avoir lieu, et, cerles, ce ne fut pas la moindre satisfaction de la jour née que de pouvoir sentir que Ton faisait des heureux. AD heures s'ouvrait Tune des parties les plus inléressantes du programme. Les repré- sentants des membres fondateurs de la Con corde élbent conduits au local de la Société pour y recevoir Tinsigne commémoratif. Des applaudissemeuls qui semblaienl ne pas de voir prendre fin, accueillirent ces messieurs, quand, sorlant de leurs voitures, ils firent leur entrée dans la salie. Les cris de: Vive M. de LophemVive M. Boeteman! Vive M. Banckaert! écialaient et se répétaient saus cessedans la foule nombreuse des membres du Cercle, jusqn'a ce qu'enfin M. Van Caloen de Gourcy, président du Cercle, eut pris la parole pour adresseraux dignes jubilaires quelqucs paroles bien senties. Red ire I enthousiasme qui accueillil ces mots nou.s serail impossible. Uu avail surtout remarqué la [iromessc faite par M. Van Ca loen de voir arriver a Bruges M. le président d'un des Cercles de Paris cl Ton se préparait a faire un digne accueil a ce frère venu de loin au milieu de tanl de frères etrangers. Ea attendant on applaudissail avec chaleur les Irois héros de la fète. Le magnifique in signe qui leur fut retnis comine un lémoi- A peine la messe pontificale avail elle pris fin qu'une nouvelle solennilé commenca. Les membres du Cercle choral et de la société la Concordeen grand nombre, se rendirent, musique el drapeau en téte, vers la place de la Station pour y recevoir lessociétés chora les des Cercles catholiques qui devaient pren dre part au concours de chant. Sitöt que le train amenant la société de Renaix fut entré en gare, le cortége brugeois se forma. De brillanles fanfares ouvraienl la marche. Derrière la musique s'avaricaient le portc- drapeau, la commission et les membres de la Section chorale, et les membres de la Con corde, puis les sociélés élrangéres Aude- narde, Renaix. Malines,Verviers, les Burger zonen d'Anvers, Bruxelles el enfin le Cercle cathoiique d'Anvers. Le cortége se déroulant a travers les rues principales de la ville pré- seniail Taspect le plus imposant, non seule- meni par le nombiedes membres qui le com- posaient el qu'on peut évaluer de 700 a 800 au bas mot, mais encore par leur tenue irré prochableet la dignile de leur mainlien. Sur tout le parcours du cortége, arboranl. fiére - ment et insignes et drapeaux, pas une note discordante ne vml tronbler I harmonie. Aussi bien Bruges se voyail avec bonheur transporté au temps d'aulrefois, a quelques 30 ans d'ici quand ent lieu le dermcr con cours de chant donné en celte ville, en 1848. Arrivée en face du local de la Concorde, la musique se rangea et, a travers une dou ble ha ie formèe par tous les membres du Cercle cathoiique de Bruges les sociélés étrangères pénétrèrent dans notre local aux accords palrioliques de noire chant national 'et aux acclamations in i I le fois répé'tées de la foule sympathique et immense encelendroit. Concours. A 8 heures commenca le concours de chant. Déja la foule impatiente et saus cesse grandissante des privilégiés admis a assister au concours se pressail a tous les abords du theatre. A peine les porles furent-elles ou- vertes que stalles, parquets, loges, parterre, loute la salie enfin, se trouva, comme par enchantement, garniede tout ce que la ville coniienl de families honorables et respecta bles. Quelques minutes aprés 3 heures, le jury prenait possession de la loge qui lui était réservée. Les membres du jury étaienl: MM. Ie chevalier van Elewyck. président, Désiré Mechelaere, ancien directeur de la sociélé royal des cheeurs de Bruges, Vcr- cauteren, ancien vice-présidenl de la dite société, de Pénéranda de Franchimont, Neve jans, directeur a Gand, Ed. Mechelaere, mai- tre de chapello de 1'égliseN. D. de Bruges, Van Hoestenberghe, directeur de la section chorale de la Concoide a Bruges, et A. Ker vyn de Gaifïier. secrétaire de ia dite section chorale el secrétaire du jury. II ne nous est pas permis de donner un apercu détaillé des chceurs exécutés par les diverses sociélés concurrentes. Qu'il nous suffise de dire en un mot que toutes ont fait merveille. Chez toutes on a pu reconnaitre des dispositions sérieuses cl des elements de succès remarquablesle travail d'ensemble chez quehpies unes semblailseul faire quel- que peu défaut. Cependanl le jury avail a se prononcer sur le mérite relatif des concurrents. Aprés s'ètre retire dans la salie de deliberation avec ses collogues, le président fit connailre a Tauditoire le résullat des votes émis. Pour le second prix, Malmes obtient G voix Verviers 1 voix. le mention honorable, a l'unanimilé, a Verviers; 2C mention honorable, a I unani- mité, a Audenaerde. Dans la lc catégorie: pour le premier prix Bruxelles obtient"g voix; Anvers, cercle ca thoiique, 1 voix. Pour le second prix (addilionnel). le Cercle cathoiique d'Anvers obtient Tunanimité des suffrages. Une mention honorable est votée a I'una- nimité a la Sociélé des Burgerszonen d'An vers. Le public, ratifiant la sentence du jury, mèlail ses vivals el ses applaudissements aux cris de triomphe el aux transports joyeux des sociélés couronnées. La lulte pour le prix d'honneur entre Re naix el Bruxelles excitait un iniérèt tout par ticulier. La section-choral^ d'un chef-lieu de canton entrait en lice conlre celle de la capi tate Aussi la salle de spectacle regorgeail encore de monde a 8 heures du soir pour assislera cette dernière épreuve. Pendant que le jury s'élait reliré pour délibérer, les deux sociélés concurrentes se tenaient groupées chacune d'un cólé de la scène. Lorsque M. le chevalier van Ellewyck proclamatie juge- mént du jury, qui attribuut le prix d'honneur a Renaix, aussitót Bruxeflois et Renaisiens tombérent dans les bras les uns des autres la lulte finie, il n'y avait plus que des frères et les Bruxellois einportèrent sur leurs épau- lesM. Augusle De Zulter, le directeur de la sociélé victorieuse. L enthousiasme était in- descriptible. L'auditoire avait déja, avant la proclamation du jury, préjugé son avis en accordant ses applaudissements aux Renai siens. Le succès de ia société de Renaix est un enseignement pour les nombreux Cercles catholiques de Belgique qui n'ont pas encore fondé une section chorale. Si dans tine petite ville de 12,000 ames, Ton pent réunir tant d'éléments pour composer une forte phalange musicale, que ne pourrait-on obtenir dans beaucoup de localités plus importanles dont les Cercles comptent des cenlaines de mem bres. Maïs il faut avant tout l'iniliative de deux hommes dévoués, d'un directeur et d'un président, qui prennent leur oeuvre a coeur et qui ne laissent pas rebuter par les obstacles de tout genre que Ton a a surmon- ter au debut d'une telle entreprise. donne Van Verspeyen el M. Ba illy, prési du Luxembourg a Paris. M. Van Ockerhoul. vice-president, lecture d'un éloquent rapport, fréquemmeni interrompu par les applaudissements e Tauditoire. Bruges, dit Torateur, a eu Ihon- neurd'ériger le premier Cercle cathoiique de la Belgique, je ne puis dire du "'""de- surtout en prèsence du vénéré M. Bamy, président du Cercle du Luxembourg a Buis, notre ainé, puisqu'il ful fondé en 1831 et que nous ne datons que de 1832. En soinine, séance excellente qui portera des Iruils, car lous se serilaieut fortifies et encourages par ce qu ils avaient vu et en- leudu. FEDERATION DES CERCLES CATHOLIQUES. La Fédéralion des Cercles catholiques vienl d'accepter Tadhésion du Cercle de Londer- ze'd (Brabant). C'est le 69c qui entre dans la grande familie. Un libéral la voyant saus cesse s'accroitre, s'écriail ces jours ci pletit done des Cercles catholiques. Oui, Monsieur, il en pleut, et sachez bien que voire parti doit compter avec eux. S'il cn doute, qu'il récapitule les défaites qu'il a essuyées depnis 1870. LUNDI, 7 MAL La Procession du St-Sang est sortie a 10 heures du matin, elle a suivi son itinéraire au milieu d'une foule immense el recueillie. Magnifique comme ses devancières, elle les a néanmoins surpassées. Plusieurs nouveaux groupes se distinguaient par leur richesse et leur grande fraicheur. La place nous faisaut defaut, il nous est impossible d'entrer dans bien des détails; nous tenons a relever une circonstance qui a vivemenl ému le peuple brugeois, nous voulons parler de la prèsence de ses magistrals, de son digne Bourgmes- lre, des Echevins el ConseiIIers coinmunaux catholiques, marchanl a la suite de la Sainle relique vénérée dans la vieille cité. A huil heures du soir, un brillant Concert avait atliré dans les salons de la Concorde les membres, accompagnés pour la plu part de leurs families. Le concert fut dignement ouverl. M. le chevalier van Elewyck nous apportait les primeurs d'un chant ayant pour auteurs les deux plus grands génies de la Belgique, no ire poète flamand, Tillustre DeKonmck, de Turnhout, ct le compositeur Jac. Lemmens, habitant Londres aujourd'hui. M. van Ele wyck Ta dit el nous aimons a le redire M. Lemmens est bien certainemenl Ie plus grand musicien de noire temps. Nous regrettons de ne pouvoir reproduire enentiercecha.nl, inliluIé De Kerk, fail a Toccasion du jubilé de Pie IX el qui bientól, nous Tespérons, sera dans toutes les bou- ches paree qu'il reproduit les sentiments de tous les coenrs catholiques; nous regret tons surtout de ne pouvoir le redire avec Tame et les accents véritablement senlis de M. le chevalier van Elewyck. Quand le chant fut fini, la société lout enlière applaudissail avec une émotion vraie; tont entiére elle répélail ce beau refrain O Moederkerk van Roomen Zoo edel en zoo groot Van al'le kanten stroomen De volken in uw schoot. Entretemps au jardin du local, la rrmsique avail commencé a se faire entendre. Elle joua jusque vers 11 heures de la nuil pendant que M. GezelIc tirait un magnifique feu d'ar- tifice. A Textérieur.du eötéde la rue des Pierres, le local de la Concorde était illuminé, et con- linuellcr.ient urie foule énorme y stationnail admirant le magnifique cff'et de ces mille luiniéres. -* MARDI 8 MAL Assemblee générale des catholiques. Cette imposante réunion a été digne des autres parties de la féle jubilaire. Avant 10 heures, un auditoire aussi nombreux que dist ingué remplissail la grande salle du collége Sl-Louis, avide d'entendre les ora- teurs qui avaient promis le concours de leur II serait impossible de redire I enthou siasme que Ia parole éloquente de M. Was- seige suscita dans Tauditoire. De toutes paris, des felicitations lui furent adressées. Notis voudrions pouvoir donner en entier le remarquable discours de M. Ie baron Ker vyn de Leitenhove, mais force nous est de nous borner et de ne donner a nos lecleurs qu une sèche et froide analyse. Aprés avoir rappelé lejour ou, ensembleavecM. Wasseige, ils vi rent décliirerdans leurs mains le drapeau ca thoiique qu'ils avaient voulu lenir haul ct ferme, et les sympathies qui vinrent les sou- tenir en ce moment, si critique, Torateur s'en prend a un préjugé que nos adversaires voudraient répandre, a savoir que nous ca tholiques, en raison mème de noscroyances, nous sommes les ennemis de nos fibres in stitutions et de la patrie. Mais ce sont préci- sément nos croyances, c'esl notre foi qui nous fail aimer la patrie, cette lerre sacrée oü est le tombeau de nos ancètres el le ber ceau de nos enfants, qui nous fait aimer nos institutions, c'esl a dire Tordre social, qui nous fail aimer la vraie liberlé! F-t nos adver saires, qui, dans cette ville d'Anvers off s'élève celte admirable calhédrale, autrefois dévastée par les gueux, ont repris ce nom de gueux;cenom qui leur restera comme le stigmale indélébiledela honte! Ils prétendent ètre les amis de nosinstitulions, eux les alliés du socialisme et de ('Internationale, eux qui viennenl d'élever jusqu'au Parlement un homme qui se proclame républicain socia- liste, eux qu'on ponrrait nommer les Janso- nistes. Mais ces excés du faux libéralisme doivent nons faire redoubler de courage. La foi que nous avons recue de nos péres, nous la transmeltronsa nos enfants! II y a des siécles déja que nos père's venaient se proslerner devant la préeieuse relique que Bruges se glorifie de posséder. Nous y venons aujourd'hui, nos enfants y viendront aprés nous, et de la mème maniérese perpétneronl nos principes catholiques. Cerles, ce n'est la qu'un résumé bien pale du discours de M. Kervyn. Et ce qu'il est impossible de rendre, c'est Tenlhousiasme qui régnail dans la salle et qui se Iraduisail a chaque instant par des acclamations et des applaudissements répétés, M. Visart, bourgineslre de Bruges, étanl entré dans la saile en ce moment, fut Tobjet d'une ovation des plus sympathiques. Quand le silence fut rélabli, M. Verspeyen, rédacteur du Bien public, pril la parole. L'orateur, avec cette éloquence sympathique et enlrainante que nos lecleurs connaissenl, nous paria de cette question romaine qui restera a Tordre du jour de nos gouverne rnenls jusqn'a ce que la justice huinaine lui ail donné une solution équiiable ou que Dieu Tail, résolue par un de ces événements inat ten dus que Ton peut nommer les coups d'Etal de la Providence. Avec Torateur tous flélris- saient les infamies de cette presse qui, a défaut d'arguments, ne sail trouver que le mensonge et la ealomnie; tous répudiamnt cetle pharisaïqne interpretation de la netitra- lité qui serait ie boiilon irnposé aux conscien ces. Quand Torateur nous montrait ia parole du Pape emprisonnée dans le Vatican, et les gendarmes du subalpin ayant prise de corps sur la vérité dés qu'elle sortirait de la colon nade de S. Pierre; quand il nous montrait ce gouvernement hypocrite voulant isoler le Pape et le séparer du monde entier pour arriver a renverser son autorité spirituelle; surtout quand, parlant des menées de nos adversaires qui veulenl nous imposer silence, il s'écria Nous ne pouvons pas nous laire, nous ne voulons pas nous laire, nous ne nous tairons pas! alors il dut sentir que lous les coeurs battaient a Tunisson du sien, el nos applaudissements lui criaienl Non, nous ne nous tairons pas! Notre devoir est de parler, ce devoir, nous saurons Taccornplir. Nousrious reprocherions d'oublier M. Bailly président du Cercle cathoiique du Luxem bourg, it Paris, qui dans une improvisation aussi sympathique qu'éloquente, nous a enlrelenus de son Cercle. II était beau d'en tendre ce vénérable vieillard nous parler des sentiments de fraternilé qui unissent la Belgique a la France. Vons nous l'avez prou- vé, M. Bailly, nons sommes frères; enlre nous il n'y a pas de froniiéres el de loin comme de prés, nons nc formons qu'un cceur el qu'nne ame. Nous applaudissons a vos succès, nous rious intéressons a vos ceuvres, a voire universitécalholique surtout et nous souhaitons, comme vous nous le di- siez vous-mème, que le soleil de la liberté ne se laisse pas trop obscurcir par les menées de vos radicaux, les frères cl amis de nos gueux. GUERRE D'ORIENT. Bucharest, 9 mai. II résulle de nouveaux renseignemenls sur l'engagemenl qui a en lieu ce matin a Braïla que trois monitors lures temis en res pect par les batteries russes devant Tile de Ghecel ont lente de quitter la position qu'ils occupaient; mais Tancien lit du Danube oü ils slalionriaienl n'élant pas navigable, ils ont été obliges de passer sous Ie feu des batteries de Barboche pour retourner en arrière. Pendant l'engagemenl, des cosaques ont tenlé de passer Ie Danube. Ils parvinreni dans l'ile de Ghecet, mais ils durenl rebrous- ser chemin devant le feu des monitors et des troupes de la rive opposée. La pluie recommence avec abondance. Vienne, 10 Mai. La Polilische Correspondenz publie un lélégramme de Galatz, en date de cejour, disant que ce matin un détachement a tra versé le Sereth de Braïla vers Chenal pour faire une reconnaissance. II était a peine arri vé a l'autre rive qu'il s'esi rencontré avec une grande division. Le feu continuait en core a midi. II y a eu des morts et des bles- sés des deux cölés. Aujourd'hui, trois petiles canonnières rus ses se sont rendues de Tembouchure du Pruth vers Braïla. Londres, 10 mai. Un correspondanl spécial de 1'OfficeReuter télégraphie d'Erzeroum, 9 mai qu'une colon ne rosse descendant la frontière turcopersane vers Van, s'est arrèléeaux environs de Baya- zid, le pays presentanl des difficullés, sur tout en ce qui concerne le fourrage; aucun engagement n'a eu lieu a Karaklissa, une distance de vingt milles sépare les deux ar- mées ennemies. St-Pélersbourg, 10 Mai. Un télégramme du grand due Michel, er date du 9 Mai, annonce que le 6, les troupes russses ont occupé sans combat la ville de Kagysman; dans cette ville ainsi que dans lout le Saudjak ('administration russe a été établie. Les habitants ont déclaré se soumetlre. Le 8, le général Cherematiew avec un ré gimentde dragons et trois compagnies d cosaques a poussé une reconnaissance ai nord-ouest de Kars. En retournant, la colonne a eu une ren contre très-chaude avec un détachement d< cavalerie turque sorti de Kars. La cavalerie ennenne a été rejétéederrién les montagnes du Berdik-Tschai. Les batteries torques out empèché lei troupes russes d'avancer plus loin. d BIBLIOGRAPH1E. BRUGES. Lns SOCIÉTÉS LTRANGÉRES. éloipience. Bieulót prennent pla'qp au bureau MM. Van Caloen. président de la Concorde, Kervyn de Leitenhove, Wasseigt'. De Clercq, E. Van Oulryve d'Ydewalle. reprèsentants, Ockerhoui, sénaleur, Eug. De Cock, isident du Cercle Ue tonles parts on demaude, a l'occasion de I graudr fèto qui se prepare pour Ie Jubilé du Sain Père, un chanl d'allégresse, lacile et populaire o.ui sou dans toules les bouehes et que lout peuple cathoiique chanle corauie d'une seule voix La société de S. Charles horromée a répondu ce sentiment général eu éditant une Cantate Pie IX. qui pouna ètre apprise dans les families dans les cercles, dans toutes les institutions catho liques, distribuée dans les ceuvi es, dans les sociélés répandue a profusion parmi iepeuple (par i ediiiot populaire), de nianière il ètre connue de tons an beaux jours du 21 inai et du 3 juin. La Cantate a Pie IX, que plusieurs comité pontificaux out déja adoptée pour ètre chanlé pubhquenient dans la soirée duSjuiu, salisfera nous en sommes couvaincus, lous ceux qui dés rent pour une si belle solennilé, de la musique maitre adaplée a un texte bien inspire. La musique est extraile de 1'oratorio Judc Machabèe, du célèbre musicien allemand llaé'ude Kile est publiéc en formal de romance, avec v gnette très-ricbe rchaussée d'ornetnents svinbi uques et d'enluminures polychromes, ce qui fera conserver dans les families, comme un sotivi nu- du Jubilé. II y a qualre strophes: la l'pou soprano settlement, la 2° a 2 voix, la 3" ii 3 voi: la 4° en choeur ii 4 voix: 3 pages de musique. I prix est de IV. 1-23 Texempiaire. Une grande n duction de prix estaecordée pour des command1 de certaine importance. Ainsi on obliendra 18 e: pour 12-80 pour 30-170 pour 100. On peut se procurer isolément les parties sép rées, lorniat in 8": lr Soprano, 4 pages fr. 0-5 2C Soprano fr. 0-20. Contralto fr. 0 13. - Ténor fr. 0-10. Rasse fr. 0-10. Une edition populaire de la mème caritat it Tunisson. se vend fr. 1-30 le cent el fr. 12 le mille. En petits feuillets. S. CHARLES-BORROMÉE, 7, ruc du Curé N. I), a Tourna Ou est prié de s'adresser au Secretarial de Société.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1877 | | pagina 6