bilé du Saint-Pére, un chant d'allégresse,
facile et populaire, qui soit dans tonles les
bouches et que lout Ie people catholique
cliante coirune d'une seule voix. La Soeiélé
de Saint Charles Borromée a répondu a ce
sentiment général en édilanl urte cantate a
Pie IX. qui pourra étre apprise dans les fa
milies, dans les cercles, dans loutes les insti
tutions catholiques, dislribuée dans les QEu-
vres, dans les Sociêtés, répandue a profusion
parmi Ie peuple (par l'édilion populaire) de
maniéie a étre connue de tous aux beaux
jours du 21 Mai et du 3 Juin.
La cantate d Pie IX, que plusieurs comi
tés pontificaux ont dèja adoptée pour étre
chantée publiquement dans la soirée du 3
Juin, satisfera, nous eo sommes convainctis,
tous ceux qui désirent potir une si belle so-
lennilé, de la musique de maitre adaplée a
un lexle bien inspiré.
La musique est extraile de l'oratorio Judas
Maehabéedu cèlébre musicien allemand
Haëndel. Elle est publiée en formal de ro
mance, avec vignette très-riche rehaussée
d'ornements symboliqnes et d'enluminaires
polychromes, ce qui la l'era conserver dans
les families comme un souvenir du jubilé.
li y a quatre strophes la 1« pour soprano
senlement, la 2C a 2 voix, la 3e a 3 voix, la
4e en choeur a 4 voix 5 pages de musique.
Le prix est de 1 fr. 23 l'exemplaire.
Une grande réduelion de pnx est aecordée
pour des commandes de cerlaine importance.
Ainsi on obtiendra 18 exemp. pour 12, 80
pour 30, 170 pour 100.
On peul se procurer isolément les parties
séparées, formal in 8°: lr soprano, 4 pages,
20 c. 2e soprano, 20 c. Contralto, 15 c. Té
nor, 10 c. Basse, 10.
Une édition populaire de la mème cantate,
a l'unisson, se vend fr. 1-50 le cent et fr.
12-50 le mille. En petits feuillels.
On est prié de s'adresser au Secrétariat de
la Soeiélé Saint-Charles-Borromée, boulevard
Central, 120, a Bruxelles, en envoyant le
prix en un mandat postal. Si la commande
est faite par carte-correspondance, sans étre
accompagnée du prix, on fera recevoir par
la posle.
On écrit de Rome, 6 mai, au Times
Le prince Amédée, due d'Aoste, ex-roi
d'Espagne, a envoyé au pape un calice ma-
gnifique.riehementorné depierres précieuses
accompagné d'une lettre autographe, dans
laquelle le prince prie Sa Sainteté d'accepter
ce présent comme étant offert par un fils
dévonéelun sincère catholique, et lui de-
mande de prier pour le repos de Tame de sa
femme défunle.
En recevant ce calice, Sa Sainteté, émne
jusqu'aux larmes, s'est écriée C'est la plus
grande consolation que j'ai éprouvée en
ces temps douloureux; ce don, a cause du
donateur, sera le plus précieux que j'ai
recu.
D'aulres journaux assurent que ce calice
a une valeur de plus de vingt mille francs,
et que dans sa lettre le prince Amédée remer-
cieSa Sainteté des prières qn'elle a faites
pour le repos de Tame de la duchesse d'Aos
te.
M. Jules Simon, président du conseil des
ministres et minislre de l'intérieur en France,
a dit récemment a la tribune de la Chambre
des députés, que c'était une calomnie de le
représenter comme affiIia I'Internationale.
Chose singulière M. Jules Simon en France
et M. Janson en Belgique, unefois parvenus,
rougissent de leurs antécédents el les désa -
vouent. Mais qui done oroit a leur désaveu
Personne, car il vienl trop tard. Du resle,
M. Friboug, qui le premier a fait connaitre
l affilialion de M. Jules Simon a cetle soeiélé
révolutionnaire, répond au minislre francais
en ces termes
Eh quoije vous aurais calomnié en ini-
primanl que sur les 208 premières cartes
pat venues de Londres a Paris la pensée nous
était venue d'en offrir une a l'auteur de tant
de discours coopéralifs destinés aux travail-
leurs
Je vous aurais calomnié alors que j'aurais
raconlé comment, un jour d'hiver, en dé-
cembre 1864, si j'ai bon souvenir, vous vott-
lates bien m'accueillir a voire foyer, dans
votre cabinet de travail; comment la, sim-
plement, de bonne foi, aprés avoir compris
t{ue la bul originel de l'association élail le-
lade de ces mèmes questions sociales dont
vous étiez alors le hardi propagateur, vous j
aviez acceple une carte de membre de l'As-
sweiation internationale
Tenez, monsieur le minislre, en me repor
'ant a cetle scène, je vous revois vous levant
de voire fauteuil anprésde la eheminée, el,
vous dirigeant vers une sorte de bureau
placé juste en face, y déposer voire nouveau
litre a l'appuqélecloral des ouvriers de Paris.
Cherchez monsieur le minislrecetle
carte y est peut-étre encore
Et plus loin
Toutes vos dénégations n'y feront rien.
Toutes les invectives de vos amis ri'altéreront
pas d'une virgule une relation imparliale.
606 vous étes, 606vous mourrez, et pour
elore définitivement ce debat suscité par
Voire Excellence, j'en appelle de ma véracité
a tous les foridateurs de i'lnternationale.
BULLETIN TÉLÉGRAPHIQUE.
Londres, 1-4 mai.
Une depêche particuliere d'Alexandrie, en
date du 13 mai, annonce que la Porie el le
Khédive ont chargé l'amiral Mekillop pacha
d'empêcher ['interruption du passage du
canal de Suez.
[Ayence Reuter.)
Péra, le 12 mai, 10 h. 15 m. soir.
La nouvelle d'un succés important rem-
porlé par les Turcs aux environs de Batoum
est confirmée. 4,000 Russes ont élé mis hors
de combat; trois assauts ont élé repoussés
par les volontaires Lazes (1).
Tifflis, 8 mai.
A Kars on n'a pas fait de préparalifs pour
soutenir un siége régulier. On n'a fait que
bombarder cetle place. Le général Melikoffest
d'avis que Kars sera bien tot forcé de se ren-
dre, vu que cette forleresse n'est approvi-
sionnée que pour un temps relalivement
court. A Schorach. une ville situéc a cinq
milles anglais de l'O. de Kars, un parlemen
taire turc se rendu avant-hier aux avant-
postes russes, mais il fut renvoyé vu qu'on
ne peut entrer en négociations sans l'aulori-
saliondu grand due Michel. On enlreprend
des opérations décisives contre Ardahan.
Quelques sotnias de cosaques venanl les uns
de Ardahan el les autres de Akhalzik, c'esl-
è-dire en.sens opposé, se sonl rencontrées
a Omer, Aga el a Kiskew, soit a treize milles
anglais de Ardahan, sur la route de Kars, et
oritpu établir ainsi des communications entre
les troupes russes devant Ardahan et Kars.
Le bombardement du fort St Nicolas et de
Poli par les monitors turcs n'a pas causé de
dégals sérieux.
(Presse de Vienne.)
a Constantinople, le 12 mai, 5 h. 50 m. soir.
Les Russes ayant attaqué hier, en grand
nombre, les positions occupées aux environs
de Batoum par l'avant-garde des troupes
auxiliaires, il s'ensuivit un combat qui dura
huil heures et demie, et qui aboulit a une
dèroute compléte de l'enriemi. La perte des
Russes s'éléve a plus de 4,000 hommes,* el la
nótre est relalivement considérable.
(1) I ,es Lazes, connus de Uantiquilé eom-
me urie tribu de l'ancienne Colchide, habitent
le long de la mer Noire, au sud du Phase;
leur pays porie actuellement le nom de La-
zistan.
NOMINATIONS ÉCLESIASTIQUES.
Mgr l'Evéqoe de Bruges a nommé curé de
Couckelaere, M. Van Coillic, curé de Sl-An-
dré;
Curé deSt-André; M. Delbaere, vicaire
de N. D. a Bruges;
Curé a Deerlvk, M. Soenen, curé de Ten-
Brielen (Comines).
NECROLOGIE.
M. Noël, professeur, a la Facullé de méde-
cine de l'Université catholique, est pieuse-
menldécédé le 11 de ce mois a Louvain, a
l'age de 32 ans.
CStronicjtgc locaEc.
NOS DENTELLIÈRES.
Nous avons mentionné avec éloge, dans
notre dernier numéro, le nouveau succés
remporté par la maison Réné Begerem, lors
de la distribution des récotnpenses décernées
a la suite de ['exposition uni verselle de Phila-
delphie. La décoration de 2° classe avail élé
décernée a deux ouvriéres de cette maison.
Le Monileur du Vendredi 11 et du Samedi
12 Mai, nous donne les motifs qui ont méri
té a ces ouvriéres cette distinction si hono
rable. Nous croyons devoir les reproduire,
ainsi que ceux qui ont mérité une distinction
identique, a deux autres ouvriéres d'une mai
son que le Monileur indique comme bruxel-
loise, mais qui antérieuremenl a Pexposilion
de Philadelphie, était Yproise au moins pour
moilié.
Nous copious le Monileur. Par arrêté royal
du 5 Mai 1877, la décoration de 2e classe a
été aecordée a Mesdemoiselles
Beele, Octavie, en religion soeur Chris-
tine et Poelvoop.de, Marie-Thérése, en reli-
gion soeur Justine, directrices d'écoles den-
lelliéres a Ruysselede. Toutes deux
sont également habiles. intelligenles et
connaissent parfaitement la fabrication des
dentelles Valenciennes. C'est dans leurs
écoles et sous leur direction qu'ont été fa-
briqués les plus beaux produits exposés a
Philadelphie par la maison Duhayon-Brun-
faul et Cic de Bruxelles.
Gheyssens, Hortense, dentelliére a Ypres
et Vanden Bogaerde, Arnélie, dentelliére a
Ypres. Ces deux ouvriéres, qui travail-
lent pour M. René Begerem, d'Ypres, font
preuve de beaucoup d'habileté dans la fa-
bricalion des dentelles Valenciennes. El les
ont conlribué a l'exécution des produits
exposés a Philadelphie par leur patron.
Elles sont patroneuses, ce qui dénole une
grande habileté chez une dentelliére. La
conduite de ces ouvrieres d'élite est exem-
plaire.
ACCULE
Les derniers épisodes du tournoi parle
mentaire qui se livre a la Chambre, a propos
de la discussion de la loi sur les fraudes elec-
lorales, n'ont pas été brillants pour la gau
che. Aprés M. Jacobs, qui a cinglé le citoyen
Janson, de trails dont l'exquise urbanité dou-
blait l'inexorable malice, M. Malou, qui a
criblé comme une écumoire, l'amendement
de M. Frére et son argumentation. Aprés
l'honorable Minislre des Finances, M. Woes
te qui a achevé de pulvériser le pauvre re
présentant du socialisme bruxellois.
Le discours de ce dernier nous parait
avoir surloul ceci d'habile, qu'il oblige en
quelque sorte le citoyen a rejeler tous les
voiles, dont il semblait ne pas demander
mieux que de gazer son républicanismc, et
son internationalisme inconstitntionnels. Res-
ter sans répondre sous le coup des écrasants
souvenirs que lui a rappelés l'honorable dé-
puté d'Aiost, serail enlièrement dür. D'autre
part que rèpondra M. Janson Va-t-il rejeter
loin de lui sa chemise de Nessus socialism, et
passer du premier coup, au banc des repus
et des saiisfaits de la députalion bruxelloise.
C'est assez de tradition chez cette sorte de
gens qui a toujours monlré plus d'appélils
ambitieux, que de fidélité aux principes. Mais
que vont dire les bons amis, les 5000 inter-
nationalistes du Jardin joyeux ou dn petit
Paris Hier encore, un citoyen cordonnier
doublé d'un citoyen typographe, rappelaient
au citoyen Janson, au nom de nous ne savons
quelle assemblee de Irauaitleurs en demoli
tion sociale, pour quelle besogne el dans quel
espoir, on l'avait envoyé siéger sur la basane
parlementaire.
Qu'il affirme au contraire ses anciens prin
cipes, el qu'il repéle a la tribune nationale
ses divagations aux meetings républicains el
sociaI isles, il s'aliéne toule la partie de la
gauche demeurée gouvernementale et mo-
narchique, et il contribue a fortifier le parti
conservateur.
Voila ce foudre de guerre et d'éloquence
acculé pour ses débuls, dans une assez jolie
impasse.
lr CONCERT IXÉTÉ.
SOCIÉTÉ DE LA CONCORDE, YPRES.
Programme des Morceaux qui serontexécutés
le 20 Mai 1877, a 6 heures dn soir, par
la musique du lr régiment de ligne, sous
la direction do M. Ch. Simar.
Marche-défilé sur l'op. le capilaine Hen-
riot, (Gevaerl). Le Caïd, ouverture, (A.
Thomas). Marche Egyplienne, (Strauss.)
Transcription del'op. Aïda, (Julien Simar.)
Les dragons de Villars. fanlaisie, (arr.
Merckx.)— Le soir, valse, (Métra.)
FA ITS DIVERS.
STUDIE
van
JMeefytea" H AïLCtM Sï',
Notaris te Dixmude, Noordstraat.
N° 38.
OP DONDERDAG, 17 MEI 1877,
om 1 ure namiddag, ten verzoeke van
den heer Maes-Vandamme, grondeige
naar te Iseghem.
KOOPDAG
te Merckcm, aan de Melane,
van
-40 KOOPEN Kepers van 30 tot 50
centimeters dik.
20 KOOPEN Haag- en Stoppersscn.
40 KOOPEN Sparresnoei.
30 KOOPEN Sparrebusschen.
20 KOOPEN Larixen.
V IC IS. K 0 a® S Hf
van eenen schooncn
en eene oude
SCHILDERIJ,
lÏBBssslag SS j*Iea IS#?'.
om 10 uren 's morgens en 2 uren na
middag, ten sterfhuize van den heer
Edouard Devarver, in de O. L. Vrou
westraat N-11, binnen Yprc.
Door het ambt van den Notaris
VAfJüERiVltERCH, te Ypre.
K A N T O O R
van den
]¥<i(tar£§
TE WATOU.
OP DINSDAG 22cn MEI 4877,
om 2 uren precies namiddag, te Be-
veren-Plaats, ter herbergde Ziqaan»
bewoond door d'heer Joseph Top
OPENBAR E VERKO OP ING
van
Schoonc en Goede
A A I 3, A A 35 14 A
gelegen te Beveren, dicht bij den
steenweg van Rousbrugge, naar Ber
gen, samen inhoudende ll hektaren,
88 aren, 39 centiaren, bij uithangende
plakbrieven verdeeld in 1(3 koopen.
Gebruikt door verschcidc.
DONDERDAG 44 JUNI 4877,
om 3 ure na middag, te Watou-
plaats, ter herberg en brouwerij der
weduwe De Bruyne,
OPENBARE VERKOOP ING
van eene
TE WATOU,
nabij den Verbranden Molen,
inhoudende onder bebouwden Grond
Weide en Zaailanden, 4 hectaren,
61 aren. sectic C, nummers 48, 49,
50, 74, 72, 90, 94, 92, 93c en 410, en
sectie B, nummers 602 en 603.
Thans gebruikt door de echtgenoo-
ten Persoone-Pille, mits 630 franks
j 'sjaars, boven alle lasten.
I Deze met tusschcnkomst van den
Notaris BOUGQUEY, te Poperingbc.
Voor alle inlichtingen gelieve men
zich te begeven ten kantoore van den
Notaris c AP ELLE, 1e Waton.
Ruchtbaarheid.
LE MARDI 22 MAI 4877,
a 4 heures de relcvée, a l'Hötel des
Messageries, tenu par M1 Sinzier, prés
de la station ii Warnêton,
veiïe
de 5000 kilos
GUANO DU PEROU,
de ton te 4r-- qualité, contenant 8
d'azote (Garantie.)
Au comptant avec augmentation
de 40 par le ministère de l'iluissier
DÉS1BË OPSOIWER, it Wervicq.
K A N T O O R
Koi.az'lw M A IE I 35 II
te Ypre.
ZATERDAG 26 MEI 4877,
2 uren nanoen, ter herberg den Oli
fant, te Ypre,
OgM's&Siaa'e IS- «•s'Ss.aajjïaiBg
in ééne zitting
van
4" 7 Iicct. 7 a. 20 c. ZAAILAND, te
Moorslede verdeeld in 17 Koopen.
2° 28 a. 50 c. LAND, te Langbc-
marek.
3° 97 a. LAND, te YVestvleteren.
Al zeer wel gelegen om er op te
bouwen.
En 4" Een HUIS en ERF, te Yprc,
zuidzijde van 't Paradijstraatje n°
gebruikt door Delawrie.
MM. (3 SI ms I
Emplovezdurant l'été les RECHAUDS
AU PÉTROLE. Allez voir le nouveau
système
FARE NT H O LD
En quatre minutes l'eau est boniI-
lantc.
Aucunc odeur.
Seul Déposilaire
CREY0M-FEYS,
Rue au Beurre, 54. Ypres.
Spécialité
D'USTENSILES DE CUISINE.
EXTRA-MUROS.
N. li. En cas de mauvais temps, ce pro-
gramme se'rvira pour le concwt suivant.
Les féles de Bruges onl été spiendides. Le con-
cours entre les sociélés chorales mérite tons les
éloges. Honneur aux Brugeois et a leur vaitlant
bourgmeslre!
L'enteriement de M. Bocltart a eti lieu tundi.
^e Conseil communal y brillait au grand complet,
par son absence.
Le Longchamps a été insignifiant.
Turcs et Russes continuent b se preparer a
la lutle. L'Angleterre montre les dents.
Paul Janson a dit d'une voix mdle et sonore
Je jure d'observerla Constitution. La Chambre
ne s'est pas écroulée
Les catholiques lultent sur toute la ligne
pour les élection provinciales qui vont avoir lieu
a Nivelles, W avre et Messancy; a Bruxelles, on
leste i arme au bras. C'est toujours la mêinechose
L'extincleur Banolas fait des prodiges... dans
les iucendies pour rire.
Les Courses de Jeudi out uttiré beaucoup
de monde. Ii esi défendu de mellre un lapiii en
loterie dans un estaminet, mais aux Courses oil
peut jouer tant qu'on vent.
Buis va devemr éehevin de i'lmtruclion pu-
blique... ii n'y aura plus d'illetlrés ii Bruxelles
Moukhtar Pacha resle vaillammenl a Kars
et Emerique ii Paris.
Le prononcé de i'allail'e du IS Février ii
Malines est iixé ii aujourd'hiti Sainedi.
Aublatn ct Crochon vont passer en Cour
d'assises.
Combien la position des ntusiciens a change
depuis Ie moven-age.
Les troubadours du moyen-age avaient, si l'on
croit les opéras-comiques, de superbes bolles jau-
nes, des toques cl une rare élégance, des habits
de velours et de soie brodés d argent,
Sur la foi des poètes, des peiutres et des auteurs
dramatiques, le populaire se représenle les ménes-
trels comme des Joconde, enlevanl tons les coeurs
sur leur passage.
Fêtés, chovés dans les castels, entourésde Beurs
et de souriies, ils allaienl cbaulaut l'amour et la
beaulc.
C'est la la fiction poélique.
Voici ia réalilé
Au tieizième cl qualorzième sièctes, les musi-
cieusétaient de pauvres diables obligésde cinnuler
la poésie ct la musique, liottimes de lettres et gui-
taristes, reporters ct violoneux. II fallail de plus
étre bouffons, jongleurs, baladins ct saltimban-
ques.
Lenr historiography, Albert Cler, raconte qu'ils
devaient a volonté onvrir la bouehe pour émetlre
des sons harmonieux oil avaler des sabres, exécu-
ter une romance langoureuse ou une horrible
grimace.
Et quand a l'aide de ces exercices hétéroclites,
les malbeureux étaient parvenus a dislraire pen
dant quelques instants un noble baron, tronant
sur un fauteuil écussonné, on les envoyait man
ger un os a la cuisine el couclier a l'écurie.
En Snéde, peu avant Gustaye Wasa, il existait
une loi qui bannissait tous les musiciens du rov-
aume el permeltait en outre de les Hier partoul on
on les rencontrcrait.
Quelle difference aujourd'hui
Les musiciens accaparent, au détriment des
prinbes et des majestés les populations empres-
sées et l'enlhousiasme impossible décrire.
Voilii qui est bien, ténors ct prima donna, pia
nistes et violopcellistesla -situation est bonne; il
ne faul pas en abuser.
«oiïïJZeK-.. 7 SES E3
:SË, tHl -,-CiÏ
van den