ss&Mofo L k?£ f CEUVRE DES IMAGES Samedi 2 Juin 1877. 12e année. N° 1,192. '-n -< 1W Le Journal parait Ie Mercredi et Ie Samedi. Les insertions cofftenl 15 centimes la ligne. Les réclames ot annoncesjudiciaires se piient 30 eminnes On traite a forfait pour les insertions par année. Un numéro du journal, pris au Bureau, 10'centimes. Les nurnéros supplémentaires commandés pour articles, Réclames ou Annonces, content 10 Ir. les 100 exemplaires. II K I S II E E i: BS. 1 Décembre. S. Ge. M-gr Faict, Evèqne de Bruges, vienl de publier Ie mandement suivant JËAN-JOSEPH FAICT, Par la miséricorde (le Dieu el la grace clu Saint Siege aposloPqueEvêque de Bru ges. Prélat dnmestique de S. S. Pie IX et Evèque assistant au tröne pontifical au clergé et aux (idèles de nolre diocese, sulut el benediction. Nos Trés-Chers Frères! Qui de nous nese rappelle avec bonheur les fètes splendides du Jubilé Pontifical de Notre Saint-Père, Pie IX, célébrées il y a six ans?' Sur tous les points du diocèse, se produi- sirent alors des manifestations de joie et de piélé, saus précédenls dans nos annales. Nous Nous plaisons a eroireque les prières et les communions offertes a Dien, le 18 juin 1871 et depuis, n'ont pas pen contribué a obtenir du Ciel que Celui qui, par un privi- lége, unique dans l'admirable série des 257 successeurs de Pierre, célébra alors sou jubi lé de 25 années de Pontifical suprème, ait été, au milieu des plus rudes épreuves, con- servé jusques aujoitrd'hui, pour voir solen- niser le cinquanliéme Anniversaire de sa Consécralion Episcopale. Né a Sinigaglia le 13 mai 1792, le comte Jean-Marie Mastai Ferrelti futsacré Evèqne, en l'église deSaint-Pierre-aux Liens, aRome, le 3 juin 1827. II fut créé cardinal en 1839, et II ceignil la Tiare le 21 juin 1846. C'est done dimanche, 3 juin, qu'a Rome et dans la plupart des diocéses, l'on célébrera le Jubilé épiscopal de Pie IX. Pour Nous, N. T. C. F., eu égard a nos fètes récentesén l'honneur du Saint Sang et a la procession solennelle dn Saint Sacrement qui, dans nos provinces, doit avoir lieu au jour sttsdil, Nousavons.de rassentiment du Sainl-Pére lui-mème, fixé la célébration de cetle grande et memorable Fète au dimanche, 10 juin. A peine done les pélerins, partis en grand nombre de ce diocèse pour Rome, auront-ils en déposèaux piedsde rincomparablo Ponti le Thommage de leur amour et du nótre, que nous-mêmes, réunis dans nos églises, comme aux jours de nos plus belles sölenni- lés, nous ferons monler vers le tröue de Dieu rencetis de nos mcilleures prières el l'expres- DESTINËES AUX MISSIONS CATHOLIQUES sion des sentiments qui débordent de nos cceurs. Nousremercierons leTout-Puissanl d'avoir, il y a cinquanle ans, dans Téglise de Saint- Pierre aux-Liens, préludéa ce qui fait au- jourd hui radmiralion du monde, en élevant a la dignité éptscopale, et remplissail de sa lumiére et de sa verlu celui qu'il destinait dés lors, dans son mfinie sagesse, a ètre un jour l'un des plus magnaniipes Pontifes qui aienl illuslré ie Siége de Pierre. Dans notre bien-aimé Pie IX, cel augusle Vieillard de 86 ans, quel merveilleux assemblage de pieté et de science, de dou ceur angéliqtic et d'indomptable dourage, d'aitnable simplicité et d'mcomparable grandeur! Out vraunent, eest ia l'ceu- vre de Dieu, el nos yeux en sonl ravis MatlhXXI. 42.) Nous en remercierons en core le Seigneur. Mais ce qui réclame nos actions de graces les plus vives, c'est que le ciel nous a i l don né et nous conserve ce saint et grand Papc, dans les temps si troubles et les circonstances si inenacantes' que l'Eglise traverse, depuis bientöt un deuii-siécle. Qu'avons-nous vu el que voyous nous un elïet? De quelque cóié que Terreur se montre, Tinfaillible Pie IX la dévoile ei lu condamtie; sous quelque forme que la violence attaque l'Eglise dans ses droits, l'mirépide Pie IX résisle; trahi, abandonnédes puissants de la terre, il résisle toujours, et prouve assez que dans son cceur d'Apötre il porte l'amé d'un Martyr. Enfanls de l'Eglise si cruellement persécutée de nos jours, rendops gloire a Dieu d'ttije protection si visibleEnfanls de Pie IX, félicilons en nolre Père bien-aimé! A nos actions de graces viendront s'ajouter nos supplications el nos prières. Du fond de nos cceurs reconnaissanls et allendris, el lous d'ime même voix, nous dirons avec ie Pro- hèle royal (Ps. XL 3.) et nous répéterons avec l'Eglise Dorninus conservet eum, et vivificel eum, elbealum facial eum in terra; el non tradal eum in unimarn inimicorum ejus. Conservez-le. Seigneur! Conservez Pie IX a notre amour, conservez-le a voire Eglise, qti'il gouverne depuis trentc-et-un ans avec tanl de sagesse. Voyez, Seigneur, comme la barque de Pierre est assail lie, plus violem- ment que jamais, par les vents et la tempète. Conservez lui sort vaiilanl et habile pilote! Vivifiez le Seigneur! Forlifiez Pie IX! Entrelenez, dans le cceur du noble octogé- génaire, ce feu qui enflamme tous les cceurs. sur ses lèvres cetle parole semblable a un glaive étincelanl, qui effraie et déconcerle les ennetnis de la vérité et de la verlu en trelenez dans son corps même, la majesléqui le cottvre et la vigueur qui Ta fait triompher jttsqu'ici desinfirmités deTexlréme vieillesse. Mais avant tout, mon Dieu! ne sonffrez point que Notre Saint Père tombe au pouvoir de ses enne mis. Septansdéja passés, il est vrai, Votts avez permis quece qui restait a voire Pontife de son territoire el de son in dependence lui fut violemmenl enlevé; Vous avez permis qu'il soit rédail en ce moment, a vivre prisonnier dans son palais et a se nourrirdu pain que lui portent ses enfanls. Tont récemment encore Vous avez souffert que la revolution ail essayé de fermer la bouche au Doeteur infaillible. Mais nous avons sentiSeigneur, el nous expérimen tons sans cesse, que si Vous dormez au mi lieu de vos disciples épouvanlés, Vous ètes toujours dans la barque [Matlh., VIII., 24). Ayez pilié de nous, Divin Jésus! pitié de notre faiblesse et de nos alarmes, Comman- dez aux vents eta la nier, el que la tran- quillité se fusse (Mattii.VIII. 26.) Otti, Sei gneur aprés de si tongues et de si crnelles épreuves rendez te bonheur a nolre Pére bien-aimé. Bealum facial eum rn terra; rélablissez le dans lous ses droits; el donnez ainsi la paix a l'Eglise et au monde! Telle sera N. T. C. F., la priére que nous adresserons au Ciel, au grand jour du Jubilé épiscopal de Pie IX. Afin que nos supplica tions soient d'aulant plus efficaces, Sa Sain- telé, par décrel du 17 avril dernier a daigné pour ce diocèse, transferer, du 3 au 10 de juin, l'lndulgence pléniére accordée a l'oc- casion de eet événement. Cette Indulgence applicable aux défunts, pourra ètre gagnèe par tous les fidèles qui, s'ètant confessés et ayanl communié, assistéront a la Messe le dit jour, dans une égliseou dans un oraloire quelconqtie et y prieront a l'intention de Sa Sainleté. A ces causes nous avons ordonné et ordon- nons ce qui suil 1° Le samedi, 9 juin, vers Ie soir, une sonnerie générale de loutcs les cloches an- noncera la solennité du lendemain. 2° Le dimanche, 10 juin, dans toutes les églises el chapelles publiqu.es. Ton chantera la Grand'Messe, en l'hóhnenr de la sainte Trinité (cum Gloria et Credo additta oratio- ne pro graliarurn actione, sub conclusione unica). A Tissue de cette Messe sera chanlé le Te Deum. Dansl'aprèsmidi au salut solen nel, Ton cbanlera le Ps XC Qui habitat avec le verset et répons trois fois répélés Oremus pro Ponlifice nostra Pio; et Toraison accou- tumée ponr le Pape. 3° Nous exhortons toutes les personnes qui auronl le bonheur decommunier ce jour- la, a prier avec une ferveur particul'ière, ponr notre St Pére le Pape el pour la cessa tion des maux de l'Eglise. Et seront les présentes lues au próne, dans les églises el oratoires publics du dio cese, le dimanche qui ensuivra la reception. Donnéa Bruges, Ie 21 mai 1877. f J E A N-J O S E P H, Par mandement de Mgr. l'Evèque, F. XOLF, Chan. Secréi. LE LIBERALISME DE NOS JOURS. Ce qui prouve combien les principes des- potiques du libéralisme allemand ont fail du cheinin en Beigique, c'esl Tadhésion générale donnée par les libérattx de la Chambre et par lesjottrnaux gueux au sysléme odieux d'es- pionnage el de delation qui prétend stibor- donner I 'administration du sacrement de Bé- nitence a la loi pénale. Nous avons eu deja Toccasion de démon- trer le vice intrinsèque de ce sysléme qui in- slallc Tautorité civile sur un terrain ou elle est complétemeul élrangère. S'il est un sanc- luaire oü le législateur ne pttisse pénétrer, c'est assurément celui de la conscience. Et quel acie intéresse plus direclement el plus délica lemen I la conscience que celui qui met en presence le confesseur et le penitent? Tout ici est dn domaine de Tame et cc do- maine doit demeurer absolumenl impénétra- ble au pouvoir laïtjue. Cetle vérité est tellement simple, ra 1 ionnel le el élémentaire qu'on s'élonnerail d'avoir a la rappeler si le libéralisme, en verlu même de ses principes, n'était amené a consacrer finalement Tabsorplion de l'Eglise par TEtal. Du moment off la loi est omnipotente, elle ne peul ètre arrèléo dans aucune spbéro par une question de competence; mais aussi,dans une société basée sur un tel principe, la li berie n'est plus qu'un mensonge et tin vain mot. Nos adversaires libéraux n'abordenl guére ce cólé de de la question, lis sentent instinc- livement que le terrain est mauvais |iour eux et M. Thonisseu leur a montré a la Chambre que, inéttte au point de vue slncle- ment cousliiulionnel, leur tbèse n'était pas sérieusement soutenable. Au point de vue pratique Tesl-ellc davan- tage Pour se convaincre du contraire, il suffit de réfléchir un moment a la situation que le sysléme defendu par MM. Frèrc el Bara crée- ruil au clergé calbolique. Le prètre, au tribunal de la Péniteuee, est lié par le secret le plus inviolable. Son penitent peul done lui prèter toule espéce de propos, il peut imaginer de pré- lendus refus d'absolution, il peut atlribuer a des refus réels des motifs imaginaires le confesseur ainsi mis en cause est dans l'irn- possibilité absolue de sedèfcndre sous peine de se rendrc gravement coupuble el de désbonorer son ministère. Dans cette situation, livrer le prètre a la discretion absolue d'un penitent qui peut n'étre qu'un hypocrite ennemi, ce serail in stalleren Beigique un régime de basso el odieuse delation, bien fail pour révolter loule ame loyale. Remarquons d'ailleurs qu'il ne peut ètre 'S) 'S) O 'o2 O N a; "O O O 3 S re U2 Oi =*l 33 CT3 rj H 33 53 CO Ü5 2 c/5 --ÜXJL- Po- Poperingtie- Ypres, -15,7-00,9-28,I E-00,2-15,5-03,9-20. Yprtts-Poperingtte, b-3l),9-07,12-Q7,3-57,6 30,8-43,9-50. peringhe-IIazebrouck, 6 S3, 12-23,7-10. MazebrouckPoperirighe-Ypros, 8-25, 4-10, 8-23. Ypres-Routers, 7-50, 12-25, è-43. Roulers- Ypres, 9-25, 1-50,. 7-SO. Wow\ers-ttrnges, .8-43, 11-34, 1-13,3,16,7-30,(9-33. Licbterv.) Licbterv.- Thouroul, *-25 m. vers Ostende. Briiges-tfoo- Iers 8-25, 12-43, 3-03, 6-42. Licbterv.-Courtrai, 3-23 m. Ypres-Cóürtrüf 3-34, 9-46, 11-20, 2-33, 3-23, Courtrai- Ypres,^8-08, tl-03, 2-36, 3-40, 8-49. Ypres-Thouroul, 7-18, 12 06, 0 20, (Ie Samedi a 3-30 du matin jusqu'a Langhemarck)Tliourout-Ypres, 9-00, 1-23, 7-43, (Ie Samedi a 6-20 du matin de Langliemarck a Ypres). Comines-Wjirnèton-I.e Touquet:IIouplipesi-ArOTê»0'è/'es, 6-00, 12-00, 3-33, Armentières-Ilouplines Le Touquel-Wcirnêton- Comiiiês'7 -'23, 2,00, 4-43. Comities- Wftrnéion 8-43, in. 9-30 s. (le Lundi 6-30,j Warnêton-Comines 5-30, 11-10, (le Lundi 0,30.) Courtrai Bruges, 8-03,11-00, 12-35,4-40, (Ingel.) 6-53. 9-00 s, (Licbterv.)Bruges-Courtrai, 8-23, 12-43,5-03,6-42. Bruges, Blankenb, Heyst, (Station) 7-25, 11-08, 2-30, 7-33V—(bassin 7-31, 11-14,2-56, 7.41, Beyst, Blankenb, Bitiges, 345, 8,25, 11r2S, 3-30. ngelmunsler Deynze-Gtmc/, 3-00, 9-41, 2-13. Ingelmunster-Dei/toe, ti-10 7-13. Gnnd-Deyma-Ingelmunster6-58, I 1-20, 4-41,7-21. Deyn ie-Inge/munster, 1-00. Ingelmunster-Anseghem, 0-03, 12-35, 6-13. Anseghem-Ingelmunster, 7-42, 2-20, 7-4.3. LichtervcUte'-Dixmiide Furnes et Dunkerke, 0 30, 9-08, 1-33, 8 00. D anker ke- Fu rttes-1 >i x m udet Lichter nulde6-33, tl 3-40, 3-00. Dixmudé-JVieMpbrLÓ-Sd,2-20,8-45. Niéup-Dtöro, 7-30,12 00,4-20. Thpurout-O.sterade, 4-50, 9-13, 1-30, 8-05. Ostende-Thouroul, 7-53, 10-10, 12 25, 0-15. Selzaete-Eecloo, 9-05, 1-23, 8-23. Eecloo-Selzaete, 3-35, 10-18.4-22. Gand-Terneuzen, (station) 8-17, 1.2-23, 7,30. (porie d'Auvers) 8-30, 12-40. 7-43. l'ernouzeii-Guild, 6-00, 10 30, 440. Seizaete-Lo/cerb», 9 04, 1-30, 8 30. (le Merer. 310 in.) Lokeren-3'e/iaele, 6 00, 10-23, 4 43. (le Manli, 9,30.) coHHBSPomiAMrcBa. COURTRAI, BRUXELLES. BRUXELI.ESCOURTRAI. Courtrai dép. Bruxelles arr. 6,37 8,30 10,33 1,35 12,33 2,25 3,42 0,10 6,35. 8,54. Bruxelles dép. Courtrai arr. 5,22 8,00 8,28 10,46 12,21 2,44 3,33 7,36 6,47. 8,44. COURTRAI, TOURNAI, LILLE. 10, Courtrai dép. Tournai arr. Li lie Courtrai dép. Gand arr. 6.37 7,28 7.38 10,36 11,47 12,08 2,54 3,48 4,00 5.34 8,47. 6,39 9,41. 6.35 10,00. LII.LE, TOURNAI, COURTRAI. Lille dép. 5,15 8,22 11,03 2,22 4,45 Tournai 3,42 8,50 11,29 2,40 3,39 Courtrai arr. 6,34 9.47 12,26 3,38 6,33 COURTRAI, GAND. GAND, COUnTRAl. 6,42 8,01 9,49 11,08 12,31 1,31 3,44 3,04 6,40. 7,36. Gand dép. Courtrai arr. 5,13 6,37 9,38 10,30 1,28 2,54 4,24 3,34 7,21. 8,47 BRUGES, GANI), BRUXELLES. BRUXELLES, GAND, BRUGES. Bruges d. 6,49ex. 7,04 9,39 12.34, 2-52. ex. 6,43. Gand a. 7,34 8,19 10,34 1,4.9 4,i>7, 7,38. 9,31. Brüxelles 8,50 10,33 12,39 4-00, 7,13, 9-31. 10,40. Bruxelles dép. 7,20 8,14 11,06 1,33 3,02 ex. 4,39 ex. 3 37 G ut I arr. 6,00 8,38 9,41 1.23 3,39 4,11 0 29 7,35 Bruges 7,13 9,23 10,34 2,38 - 3,01 7,22 8,18 FONUÉU EN 1809 DANS 1,'ORPIIEI.INAT DE TOU-SE1 WEI (cIIINe). On connail au tnoins en gros Toeuvre civilisa- trice des missions. El le est infinie. et les détails en sonl intmenses. Elle embrasse lout l'ttnivers. Dans ce champ sans hornes, qui na an moins qnelqiie nolion des gigantesqnes travaux dont la Chine a été l'objel et de la part qu'y a prise la compagnie de Jésns? Les ad versa ires mêmes des jésttiües n'ont pn jeter les yenx sur ces tnerveillcs de science, de courage el de sacrifice, sans ppusser des cris d'ad- miration. Les haines poliliques, philo-ophiqnes, religieuses, se sonl ruées snr ces onvruges gran- dioses. Elles out po les délnnre il leur a élé im possible de n'en pas confesser l'inlelligence, l'llé- roïsnte et la beauté; et la conscience linmaine plus forte ipie ('amour dn mal et que la rage de la des truction, n'a pit non plus rtbuler Its mains bien- faisuntes qui se sont ohstinées a reprendre et a poursuivre ces entreprises d'un génie stirhtimain, dont des tnjllions d'hommes altendent plus que la civilisation et la vie. En 1868, tin pauvie ntissionnaire du la Compa gnie de Jésus, Ie P. Vassenr, élant alors en resi dence h Shang-haï. eoncitl la pensee d'appliqtter a la predication évangéliqne I'art de l'imagerie, qui faisait d'iinincnses prsogrès en Europe, oil il n'était pas spécialement appliqué au bien. tant s'en faut. On sail quel röiejouerit dans le monde europeen toutes les branches de rimagerie. cetle nouvelle imprimerie alt service de la langtie universelle. Ee inissionnaire se demanda pourquoi ce puissant ou- vrier, orateur en toutes langttes, ne serail pas em ployé aussi it prêcher la vérité et tie pourrait pas ètre fonné et oulillé a pariet' du Ciel. II n'avait pas aehevé ces reflexions qti'il était déj'a a i'ueuvre. Artiste distingué, bon lltéologien, homme d'esprit et d'imagination, il lit graver sur planehes de bois une série de rent cinquanle stijels, dont quarante dépassaienl la hauteur d'un metre el dont les att ires élaient de la dimension in-qnarto.Les premiers avaient pott r bul l'enseigncment pn hl ic des caté- ehistes et la decoration des églises des missions; les seconds devaient former six caléchismes illus- trés et fonrnir en outre aux tnissionnaires les ima ges de devotion qtt'ils ont coutuine de donner a leurs uouveaux caléehutnènes le jour oil, se decla rant pour Jésus-Chrisl, ils arborenl dans leurs de- tneures un signedela vraie religion a la place de ÉVÉQUE DE BRUGES. leurs iilolus. II est vrai que ces images douitées peuvent d'un jour a Ta ut re devenir un litre de ennd initiation a mort. Il y a dus libél'aox parloul. II s'en fait en Chine eomnie ailleurs, par lus mêinus raisons et par les mémes moyens. Un philosophe. un libre pensettr, un chenapan quelconqtie qui ne croil pas tn Dieu, mais qui est toujours prêt a servir le (lia ble, voil il ne image pieuse dans les mains d'un concitoyèn qui vent désormais vivre autreinent qu'il ne vit lui-même, et il a soudain quelque ert- viu de lui prendre l'imagu pour la brüler et sou lio- ge pour l'ttser oil pour en liter a boire. II se saisit de Titnago, des ineiibles, du linge, des aulres biens s'il y en a, et il fail prendre le chrélien comnte séditienxCela se fait souvent. Nous ne disons pas précisément que ee soit un bien. Mais que voulez- vous? Lu jésuile quitte TEurope, oü il est perpé- luellement menacé d'etre pendtt, pour aller se faire pendre en Chine (et c'esi même le principal hut de son voyage; il faut hien lui passer cette fantnisie.puisqu'il n'y a nol moyen de l'en guérir.) Lorsqu'une fois un homme est lésolu a se faire pendre, il se fait pendre oü il peut. Quant au Chi- nois, il salt pareillemenl a quo! il s'expose en pre- nunt des images de dévolion et en les faisaot voir. On lui a ditqu'un hotnme qui vent conserver sa I paix, sa maisott et sou linge ne doit pas se declarer partisan de Jé^us Christ. Nulle pari les libres-pen- seurs nu perinellen! qti'on prenrie des idéés de ce genre. Es les proscrivent plus sévèremenl que l'idée rorrespondanle de renoneer a prendre la vie, le bien et la femme d'autrui. Mais comme il est aussi dans la nature hutnaine de concevoir le désir et le besóin de voir Dieu, de recevoir le haplême et du conserver son time, il se Irouve parloul des geus disposés a devenir ehréliens, et parloul des jésuiles ponr les aller tronver; el la rencontre a lieu, et la tradition des images se fail, et en somme le jésuile el le Chinois converli se souciunt assez pen du resle. lis savenl que quand assez d'itnages auront élé donuées, assez d images auronl été donuées, assez de jésuiles t tl és el assez de chré- tieris étranglés, beaucoup de libres-penseiirs fini- ront pat' se converlir el par licencier le boiii reau. Le P. Vassenr 's'occupa done de ces images et laissa le souei du resle li la garde de Celui qui I a- vait envoyé en Chine. Mais les ouvriers lui man- qnaient. L'oeuvre de la Sainte-Enfanee y pourvut, cette même oeuvre de la Sainte-Enfance, qui fait taut rire les beaux-esprits parisiens. Elle soutient pliisieitrs orphulinats, (il y en a un ii Shang hai) eornposés des petits chinois qifelle peut retirer de la dent des cochons, et elle leur apprend ii gagner honnêtement leur vie. Le I'. Vassenr en forma nu atelier pour colorier ses linages, et hieniöt leur paya d'assez bonnes jotirnées. Ilse Irotiva avoir créé un objel du grande eonsommalion. Quand oil regitrtle bien aux uié itions des jésuiles, oil V dérottvre loot de suil e quelque genre du spécula- lion. II faut Tavotier, ces hommes sonl inéptiisa- bles ii se r.réer (les moyens d'aller au martyre, leur spéctilatinn préférée. lui, ccpendant, leur inven tion a presque trop du succes. L atelier a peine onvei l, les eommaiides arriveren! de toutes parts, des missions de la Chine, des hides, du Japon, des iles Philippines et même du TAiiiérique. Le travail fait il la main tie ponvaiil plus suffire, il a fallu ouvrir ties ateliers jiisqu'en Europe el reoou - rir ii des procédés d impression plus expédilifs. Le I'. Vassenr, de retour un France, dirige iiu- joui-d'Itui ee travail, qui menace de devenir un nouveau déboiiché pour lu négoce francais. Satis- faitus du bon marché, du style et du la biillanlc exécnlion du ces images, diverses oeuvres vuulunt lus utiliser en plus grand nombre pour propagan- du religieuse en Europe. Ce succes a grandi I en- lreprise. Mais elle garde toujours soil principal dessein et se destine siirlonf aux missions. (a continued) p X

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1877 | | pagina 1