ANNIVERSAIRE DE LA CONSECRATION- EPISCOPALE DE SA SAINTETÉ LI PAPS Pil I* SO de bonne foi question de proléger la liberté dn pénitent. Celte liberté demeure entièrc. Ancune loi civile n'obligeun ciloyen q«iel- conque a se confesser. Et s'il veut se confesser librement. nulle prescription légale ne pent l'obliger a se conformeraux conseils. aox avertissemenls anx ordres de son confesseur. S'il y obèit, c'est uniqnement par persua sion et paree qu'il est convaincu que sa con science est interessée a celte obèissance. D'oti il résulte encore une fois que l'inler- vention de la loi sur Ie terrain sacramentel est une veritable intrusion, une usurpation au premier chef. Et pour aboutir a quel lésullut? A une preuve ridicule d'impuissance on a une odieuse iniquilé Impossible, en el'fet, de sortir de ces deux hypotheses Ou bieu la justice s'en référera a la maxi me traditionnelle testis anus tv slis nullus et, dans ce cas, la loi est parfaitemenl inu tile, puisqu'en matière de confession il n'y a qu'un témoin possible. Ou bience témoin unique sera cru sur parole et alors, comine nous l'avons dit dans un de nos précédents numéros, il n'y a pas de motifs pour que Ie clergé de toule une ville, de tont un dioeése, ne soit, a un mo ment donné,déléré a la justice a la suite d'une confession générale, décrélée par les loges. On pourrait voir alors des miracles libe ra ux de premier ordre et des conseils com- munaux gueux s'approcher avec une com- ponction et une unanirriité vrairnent touchan- tes du tribunal de la Penitence Nous n'hésilöns pas a Ie redire un régime aussi odieux ne s'acclimatéra jamais dans notre pays. Si des cas de poursuite venaient a se produire et si des condemnations inter- venaient, l'itafamie serail lont enlière pour Ie délateur et pour les juges. Mais il demeure toujours intéressant et iuslructif de voir l'espri! seclaire du libéra lisme se porter a de telles exlrémités et pró- ner l'introduclion dans notre® libre Belgi- que «d'un Kuliurkampf que les partisans de M. Ie prince de Liismark seraient réduits a nous envier. LE GOUVERNEMENT ANGLAIS ET LES JÉSUITES. Les dépêches ne nousont pas tont dit sur les débals au Parlement d'Anglelerre. Elles nous ont transmis ce qui avail trait aux affaires d'Orienl, el elles out passé Ic reste sous silence. II y a cu pourlant un incident assez curieux, a propos des Jésuiles, des menées cléricales comme disenl nos radicaux. M. Whalley a cru devoir signaler au chan- ceiier de l'Echiquier, l'extension de la Socié- té de Jésus, l'excitation qu'elle entretient conlre la Russie, Ie danger enfin que ses opéralions secretes font courir au gou vernement. Voici quelle a été la réponse de Sir Staf ford Northeote L'honorable gentleman me demande ce que je compte faire a l'égard des Jésuiles. Eh bien, en fait, je suis beaucoup inoius bien renseigné sur les Jésuiles qu'il ne l'est lui - mèine. (Rires.) Toutes les informations que je possède sur cux viennent de l'honorable membre. Quant a la première question, je ne sache pas que les autorités papales excitent plus activement l'opinion publique en ce pays que ne Ie font bien d'aulres gens. (Applau- dtssemenls et rires.) II y a parmi nous de hautes autorités qui prétendent qu'ex- citer l'opinion est une chose li'és-convcnable a faire. (Cede allusion a M. Gladstone est accueillie par une hilarilé prolongée.) Je pense que «jue si les personnes dont parle M. Whalley se livraienl a des acles of- fensanlset injurieux pour noire allié l'cmpe- reur de Russie, des représenlations nous seraient adressées par 1'arnbassadeur de l'em- pereur, et il serait fail droit a ces représen lations. Maintenant, en ce qui concerne les dan gers qui nienacent Ie pouvoir exécutif du gouvernement par suite des operations secréles de cette dangereuse organisation tout ce que je puis dire, c'est que je ne me mesenspas endanger. (Hilarilé.) Aussi je propose a l'honorable membre de nous com munique!" les renscignements confidentiels qu'il peut posséder sur ce point. (Hilarilé redoublée.) II élait diflicile de se moquer plus spiri- luellement de la ridicule motion de M. Whal- h-y et de la repousser avec plus de dédain. I, Parlement lui-mème, nous devons Ie dire, «r l'avait accueillie qu'avee une hilarilé prolongée il ne pouvait prendre au sé- ricux ces phrases grotesquesempruntées sans doute au Juif Errant d'Eugéne Sue. Sir Stafford Northeote, qui est un homme inslruit, sail parfaitemenl a quoi s'en lenir sur les Jésuiles. II sait qu'au moment de leur expulsion de France. Catherine II, on - bliant les criailleries de Voltaire, leur ou- vrait ses Etats. II sait aussi que l'Angleterre, en accueillant notre clergé pendant la Révo- lulion n'a pas eu a se repenlir de sa généreu- se hospilalilé. Cet incident au Parlement de Londres est trés-curieux nous engageons Ie public a Ie médiler. Les Anglais ont par-dessus tout, la qualité du bon sens ce maitre de la vie bu- mainecomme l'appelait Bossuet. lis voient plus clairement el plus saineinenl que nos gouvernanls révolutionnaires, tran- chons Ie mol, ils sont moins bétes, paree qu'ils ne se bercent pas de phrases creuses. Nous renvoyons les observations de Sir Stafford a nos ministres, qui ont peur du fantóme clerical et a ceux qui les applau- dissenl. Journal de Tourcoing). UNE RIPOSTE EN UNE LIGNE. Noussonnnes a la séance du 22 Mai. Per sonae ne faisant l'éloge de M. Frére, dont la chute fut, au dire de ses amis, un soula- gemenl universe), M. Frére se mil a se louer lui-même, et voici ceque les Annates parlementair es nous appren nent: M. Frère-Orban. Pendant les treize aunées que nous avons occupé Ie pouvoir, jamais les nominations judicial res n'ont été inspirées par un esprit de parti.... M. de Lanlsheereminisire de la justice. Vous avez nominé un caihoiique en six ans! N'appuyez pas, glissez, mortcls, a dit un poéte, et M. Frére a glissé en filanl 40 lieues a l'heure! CHRONIQUE PARLEMENTAIRE. Toute la seinaine a été consacrée a la dis cussion sur les prétendus abus du confession- nal. Monsieur Jacobs a fait compléte justice, au point de vue conslitulionnel, des pretentions perséculrices de ceux qui croient les exein- ples de MM. de Bismark et Carteret bons a imiter en Belgique. 11 a assommé en germe l'ceuvre des mouchards réunis, ce rêve pré- féré du libéralisme gueux. Monseigneur De Haerne a fait bonne justi ce des arguments que nos adversaires sont allés puiser dans la législation anglaise el notammenl dansun jugemenl, rendu en Ir- lande par Ie juge Krogh, qui a annulé une election pour cause d'influence cléricale. La Chambrea entendu ensuile M. Tesch. Cel ancien Minisire de la justice apparlienta cette école de légistes haineux, qui prati- quenl I'arl subtil de retourner conlre I'Eglise les dispositions légales qui garanlissent pré- cisémenlson indépendance. Ainsi notre droit public consacre la sépa- ration des pouvoirs. Le bon sens et l'équilé nous en font cou- clure que I'Eglise doit, sous un tel régime, demeurer libre dans son -domaine spiriluel et dans radminislralion des Sacrements. Monsieur Tesch conclut, tout au contraire, que I'Elal peul librement légiférer conlre I'Eglise, dont il n'a pas a respecter i'autono- mie. Sous une forme délournée, ce systéme revienl a celui que M. Defacqza vaineinent essayé de faire prévaloir au cougrés de 1830, et M. B. Dumortier l'a lort bien défirii hier une véritable lyrannie. M. Ie Ministro de la justice a prononcé un magnifique discours. D'abord il a traité la question de main de maitre au point de vue juridique et ensuile au point de vue constitu tioneel. II a pulvérisé tous les systèines des enne- mis de notre liberté rehgieuse. M. F:ére-Örban a essayé de répondre a M. Ie Minisire de la justice. Encore une fois M. Frére est resté des plus faibles; M. Rara a cru devoir venir a sou secours, estimant sa réponse iusuflisanle. II a vaineinent tenté de réfnler la thése juridique et conslilutionnellc, si liimineusemenl élablie par M. Ie Ministro de la justice. M. De Becker, rapporteur, a juslifié avec éloqucnce les conclusions de son rei na equa ble rapport. M. Nothomb et M. Woeste ont prononcé deux excellents discours. M. Bergé s'est lan- cc dans la voie des diatribes, genre presse du trottoir. Sommc toute, a mesure que la discussion avance, la gauche s'accenlue de jour en jour davantage, avec ses vues haineuscs el persé culrices; la droile, au contraire, grandil en e.-Uime el en consideration. li p O Liramortel Pie IX, seul entre tous les Papes a depasse les annees de Pierre, et vient d'atteindre le 50me anniversaire de sa consecration episcopale. Get événement ik jamais mémorable, que les siècles luturs contempleront avec cnvie, peut-il nous laisser indifférents Plus de 800 Pélérins Beiges, se sont rendus a Rome, pour déposer aux pieds du Yicaire de Jésus-Clirist, avec nos offrandes, l'hommage dc notre vénération et de notre amour. Pour nous, qui n'avons pu nous joindre a eux, qui sommes restés dans nos foyers, l'esons éclater dignement les élans de notre amour envers notre Père bien-aimédonnons lui un témoignage public de notre profond attachement. Les sonneries des cloches annonceront les fêtes dès la veille. Le dimanche 10 juin les couleurs Pontificales flotteront sur toutes nos habitations cóté du drapeau national; nos balcons et nos fenêtres se couvriront de draperies et d'écussons, et le soir une brillante illumination cloturera cette journée que 1'bistoire inscrira dans ses annales en caractères ineffacables. Goncitoyens! Tous, Riches et Pauvres, vous saisirez avec un pieux empressement, cette occasion pour prouver une fois de plus, tout Votre amour A notre Père bien-aimé, ik ce Pape Illustre, qui est la plus grande figure du XIXe siècle! Bientöt, Beiges nous célébrerons le cinquantième anniversaire de notre indépendance Nationale; animés de l'aniour de I'Eglise et de la Patrie, célébrons en attendant, avec tout l'éclat possible, le Jubilé de Pie IX, qui ne cesse de défendre les principes d'ordre, d'autorité et de vraie liberté. Ypres, le 1' Juin 1877. Le comité central des Fêtes. MM. Chauoine Boone, curé Boy en. Roe Is, curé de St-Pierre. Remautcure de St-Jacques. Ampe, curé de St-Nicolas. Spillebout. Midle Léon. R"n Surmont. Stray e-Broers Iweins d'Eeckhoutte-Storm René Bec/erem. Riebuyck Louis. Bouquet- Vandromme Seys- Yaiiderjeuyht. Struye- Vandenpeereboom Lapierre Louis. de Coussemaker Boone- Vuylsteke Rreyne Désiré. Angloo-Degrave. Vandenpeereboom Hector. BULLETIN POLITIQUE. La guerre d'Orienl entre pen a pen dans une phase nouvelle. Jusqu'a présent, nous n'avions assisté qu'a une sorte de période préparatoire. LesRussesen Europe, s'établis- saient le long du Danube el préparaienl le passage de ce fleuve en assuranl leur appro- visionnement pour ne pas être stirpris sur l'autre rive; en Asie (Is prenaient l'offcnsive occupaienl Bayazid et Ardahan, landis que lesTurcs essayaienl derrière etix une diver sion parmi les populations du Caucase. Pen dant ces opéralions, l'Europe se consultait etfinalement l'Allemagnese monlrait alliée. l'Autriche et l'Angleterre neulres jusqu'a un certain point, la France el l'ltalie neutres quand mème. Voila le preinieracle du grand drame «jont le passage du Pruth a été le prologue. Aujourd'hui le second acte va commencer. L'empereur Alexandre va présiderau passage du Danube, pendant que ses lieutenants livreront, en Asie, bataille a Mouklhar Pacha, et pendant que soixanle ou qualre-vingt mille Grecs, masséssnr lesfronliéres turques, se pi"épareront a recommencer les vieilles lut- tes contre l'eonemi héréditaire. Quelle sera, dans celte seconde phase, l'attitude de l'Europe? C'est ce qu'il est im possible de prévoir encore, bien que l'on commence déja a parler d'une action de la chancellerie allemande, qui essayerait de fixer dés a présent des hornes aux évenlua- lités de la guerre. II ne semble pas cependant qu'il puisse être séricusement question de rieri de semblableavantqu'un premier succes de quelqoe importance, d'un cóté ou de l'autre, soit venu en fournir au moins le prélexte. Sur le Danube, les opéralions militaires languissent toujours, par suite des pluics tor- rentiellesel du mauvais état des routes. Ainsi qu'il élait a prévoir, une dépêche russe dement la nouvelle de la reprise d'Ar- dahan par les troupes turques. Seulement, elle ne se fonde que sur le silence des télé- grammes olïieiels du quarlier-général de Tiflis. En attendant que des données plus positives et plus precises nous parviennent d'un cóté ou de l'autre, nous ne pouvons qu'enregislrer ce qui nous est rnarndé, sans prendre parti el sans chercher a expliquer ce qui est hors de notre controle. La Haye, 30 Mai L'élat de la Reine ne s'est modifié que trés- légèrement. Le prince d'Orange, informé télégraphi- quemenl, est «-evenu de Paris. II a visité immédiatement sa mére. GUERRE D'ORIENT. St-Petersbourg, 31 Mai. Le télégramme du gouverement turc rela- tif a la reprise d'Ardahan est inanifeslement inexact, car les lélégrammes arrivés «ei de Tiflis, en date d'aujourd'hui, ne font aucune mention de ce fait d'armes. Le Daily Télégraph a recu les nouvelles suivanles du theatre de la guerre en Asie Batoum, mei'credi. Hier matiri les Russes se sont avancés en grandes forces el ont essayé de porter des pièces d'artillerie sur les hauteurs entre Kon- solan et la parlie du camp turc commandé par All pacha. Dans le but de couvrir son attaque, l'ennemi a oirVert une forte canonnade; un combat d'artillerie s'en est suivi el a duré quelque temps. Les Russes ont ensuile com- mencé a descendrc des hauteurs en grand nombre, avec le dessein de lourner Its for tificalions turques en allaquanl notre posi tion. Ali pacha,voyant l'intention du comman dant russe, a fait un mouvement en avant sous le couvert du feu des batteries turques Une bataille sanglanle a eu lieu ensuile, nos canons ont donné avec fureur et avec succes sur l'infanterie russe pendant que celle-ci descendait la montagne et a fait un grand carnage dans ses rangs. L'infanterie lurque s'est admirablement conduite, son feu étant trés-destructeur. Malgré les forces considérables que les Russes ont mises en lice et la persislance de leur feu contre celui de l'artillerie et de l'in fanterie otlomanes réunies, l'ennemi a fini par être repoussé, laissanltin grand nombre de morts et de blessés sur le terrain. L'engagement a duré dix heures, pi" sieurs fois les combatlants ont lutlé de trés prés, Péra, mercredi. Les Russes se concentrent vers Svgben lu Dagh el une grande bataille est prochai nement atlenduc, Les escarmouches ont toujours lieu nu tour de Kars. Pera, mercredi, soir. De notiveaux renforls sont partis hie5 el aujourd'hui pour le Caucase, y comprlS de la cavalerie circassienne sous Ie comffl3" dement du fils de Schamyl. Cliroiihfiic locale» ECHO DE LA FRONTIÉRE. On nous mande de Proven une irès-éd' ME NCITOYENS 5

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1877 | | pagina 2