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CEUVRE DES IMAGES
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Mercredi Juin
12e annee.
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,p Journal pa rail le Mercredi et Ie Samedi. Les insertions coaten I 15 centimes la ligne. Les réclames et annonces jadictatres 'se paient 30 can li mes la ligne. On traite a fin fait ponr lc> inser tions pai annee.
Un numéro du journal, pris au Bureau, f0 beiiWrüés. Lés numéros supplétnentaires commandés pour articles, Réclames ou Annonces, coütérit 10 fr. les 100 exemplaitus.
r f« E .71 I S B» E E E BS.
1 Décembre.
LES THÉ0L0GIENS LIBÉRAUX.
Vous vous imaginez, lecteursque depuis
les vacances de Paques, nos 124 législaleurs
de la Chambre, auxquels sont confiées les
deslitiées de la patPie, s'occupent gravement
a disctiter une lei qui nous metté a l'abrrdes
faux électeurs, des* bulletins marqués et de
loutes au tres fraudes electorates.
Erreur profondelis font mieu-x que cela.
Celle docte assemblee s'esl constitute en con-
cilede l'Eglise pour réformer la discipline
écclésiastique, mème. Ie dogme el la morales
M, Bara parle sur tont cela 'comme un père
de l'Eglise. II donnerait des points aux théo-
logiens les plus renommés, II connait a fond
les principes les plussains touchantla inesse,
les communions générales, l'éloquence de la
chaire, la confession, les voeux monastiques,
eic.
II va de soi que, ce vengeur de« la mora-
lité publique «signale avec une éloquence
indignée les abus qu'on fait de ces saintes
cohses. Ainsi, pour un électeur, l'audilion
d'une messe le jour de l'élection, est saus
contredit un acte pour le moins suspect.
Unecommunion généralea pareiljoursurloul,
quand elle se fait pour demanderle triomphe
des cléricaux, est un des plus graves abus
des choses saintes qui puisse se commeltre.
Un sermon sur les érreurs condamnées par
l'Eglise, surtout sur la grande erreur mo
derne, Ie libéralisme, c'est l'abomina-
lion de la désolation dans le lieu saint. Quand
mème les libéranx accableraient le clergé
de leurs insultcs et de leurs mensonges les
plus infatrtes, qu'and mème ils s'écrieraient
L'Eglise, voila l'ennemi, voila le monslre
qu'il faul étouffer les prètresn'en auraient
pas plus le droit de mettre les chréliens en
garde conlre le libéralisme. Le bras séculier
n'aura jamais as§ez de rigueurs conlre les
profanateurs qui oseront toucher cetle ques
tion dans ia chaire.
Et Ie confessionnalAhc'est ia dessus que
M. Baras'en doniiea cceur-joie. Figurez vous
que les prêtres considèrenl cómrrie un pêché,
mème grave,la lecture des journaux libéraux
et le vole pour Ie candidal du libéralisme,
et qn'ils osent interroger quelqueföis le
pénitent, sur ces matières, et o—a* ce qu'il
appert des revelations de M. Bara,qu'ils
vont jusqu'a déclarer punissables des peines
éternelles ceux qui font pa rei I les lectures ou
émettent un tel vole! C'est Ie cbmble des
abus. Après cela il n'y u plus de liberté en
Belgique. Autanl vaudrait que le bon Dieu
fit déposer un bulletin marqué a lous ceux
qui croient en lui! N'esl-ce pas que c'est
horrible?
On objectera peut-ótre li M. Bara que la
confession est libre; qu'il peut conseiller a
tousses amis de suivre son exemple el de tic
pasen user; que le prèlre ne fait que rem-
plir tin devoir de conscience; que le théo-
logien M. Bara a toule latitude de prouver
aux électeurs, par la théologie et la parolo-
gie, que le prètre les trompe. Tont cela ne
suffit pas; et il faut absolurnent, en Belgique
Ie sysléme qui marche si bien en Allemagne.
Dés qu'un prèlre refuse l'absolution ou me
nace des peines de l'autre vie pour affaires
de libéralisme, il fa ut le melire en prison,
lei les témoins sont impossibles, mais la
delation du pénitent, qui est loujours de soi
honnète homrne, sera suffisante pour provo-
quer cette peine.
Enfin, quant aux voeux des moines, ils
sont Iels,, d'aprés les ihéologiens libéraux,
qu'ils privent les religieux de tons les droits
poliliques.[Le moinea fait voeu de pttuvrelé,
done il ne peut posséder, done son convent,
n'ayantpasde propriélaire légal, apparlient
a l'Etal. De plus, le moine est un cadavre,
selon St-lgnace. Or Ié 'cadav're n'a droit qu'a
ce qu'on le laisse tranquille pourautant qu'il
ne nuise pas a l'hygiéne. Un moine a sa
patrie au ciel, doncil n'est pas de iialionalité
beige. C'est bien plus qu'il ne faut pour em-
pêcher tout religieux quelconque de s'ap-
procher jamais des urnes électorales
On pourrait objecler peul-ètre que le Con-
grés national a déclaré que lous les Beiges,
rnême les capueins, sont égaux devanl la loi;
que la loi ne s'oecupe pas de vceux et d'acles
purement internes, que les religieux paient
l'impöt personnel et foncier avec lous les cen
times additionnels donl on vent bien les aug
mented cela ne change pas l'affaire, le reli
gieux doit ètre éloigné des cornices, en atten
dant qu'on l'expulse du pays. Sous ce rap
port l'Allemagne nous donne encore un
exemple bon a imiter
Voila comme nos libéraux coupent sans
vergogne, dans la théologie, Ie droit ecelé-
siaslique et la Constitution..Ne leur diles pas:
Vous vous stiicidez, vous éloignez de vous
le peuple beige qui est foneiéremenl catho-
lique, ne vous élounez point de perdre dti
terrain dans les elections. Les libéraux,
M. Bara en lête, s'écrienl qu'ils n'attaquent
pas la religion au contraire, ils sont pleins
de respecl pour la religion de leurs pères»,
ils n'attaquent que les ultramontains el l'ar-
rogance sacerdolale. Si le clergé et les catho-
liques se laissaient tranquillemenl dépouilier
de leurs droits et de leurs liberies, ils seraient
les meilleurs amis du monde avec ces bons
libéraux. Mais ils se défendent trop quand
on les attaque; ils crient trop quand on vent
les égorger, et voila ce qui agace les nerfs
des libéraux, et voila ce que leurs théolo-
giens voudraienl absolurnent empêcher; na -
turellement pour le plus grand bien de la
religion.
DESTINÉES AUX MISSIONS CATHOLIQUES
LE SACREMENT DE PÉN1TENCE.
En lisant les üéliats qui ont ou lieu depuis
quelques jours a la Chambre des représen-
lants concernanl le controle légal dn sacre-
ment de Penitence, un élrangerqui necon-
nailrait point la situation religieusede nolre
pays ne croirait certainement pas que l'im-
mense majorité du peuple beige apparlient
au culte calholique.
II semble impossible que l'on puisse sé-
rieusement songer dans un pays libre a sou-
niélfre ia religion de la presque unanimité
des Beiges au régime odieux préconisé par
MM. Frère et Bara.
A quoi aboulissent en eff'et les pretentions
éxprimées par les chefs de la gauche?
A cetle étrange et monstrueuse interdic
tion: Défense ést faile, sous peine d'amen-
de, aux prèlres catboliques de refuser l'ab
solution aux libéraux opiniatres ou mème
simplement d'avertir la conscience de ceux
qui déclarent obstinémenl adherer a une
secte condamnée par l'Eglise calholique.
Imagine-l-on un empiétement plus earac-
lérisé du pouvoir civil sur le dotnaine de
l'autorité religicuse et une atleinte plus gra
ve a firidépendancc du sacerdocè?
Et notez bien qu'un pareil précédent ap-j
pellerait tine foule d'applicalions non moins
monslrueuses!
Si l'on intervient aujourd'hui dans la con
fession pour proléger par un véritable abus
du pouvoir les intéréts électoraux du libé
ralisme, on emploiera demain la méme in
tervention pour sauvegarder les intéréts dd
la pres.se libérale. Defense de refuser l'ab
solution aux électeurs de M. Janson et de M.
Bara et aux abonnés de I'/ndé/>endunce et de
la C/ironii/ue!
Ou s'arrètera-t-on dans cette voie?...
M. Frère Orban s'est plu avanl-hier a si
gnaler les antinomies malheureusement trop
nombreuses qui existent entre la loi religieu-
se et la loi civile.
Or, parmi ces antinomies, l'institution dite
mariage civil est une des plus saillantes.
Aux yeux de l'Eglise. le mariage civil
n'est pas un mariage, et les chréliens qui
s'ett contenteraient, seraient purement et
simplement de scandaleux concubinaires.
Supposons inaintenant qu'un de ces con
cubinaires se présente au tribunal de la Péni-
lerice et fasse l'aveu de sa situation irrégu-
lière: !e confesseur ne peut l'absoudre qu'a
la condition qu'il s'engage soil a contracter
un mariage légitime, soit a rompre des rela
tions coupables.Dans ces conditions et,
pour proléger l'institution sacro-sainte du
mariage civil, ne faudra-t-il pas aussi punir
le prêtre qui aura fait son devoir?...
Encore urie fois, telle est la conséquence
logique du systéme soulenti a la Chambre
par les chefs de la gauche parlementaire.
On pourrait aller plus loin encore dans la
méme voie, et appliquer des considerations
analogues, soit a I'usure, légalement sup-
primée comme délit, soit a I'affiliation aux
loges maconniques, soit a la division des in-
dividus divorcés engagés dans nne nouvelle
union légale, etc., etc. Toule la morale
cbrélienne se trouverail ainsi exposée a une
tentative de mutilation législative.
Au fond done Ie débat qui s'agite a la
Chambre est extrèmemenl grave et nous
supplions nos amis de défendre jusqu'au bout
l'indépendance du culte catholique et la
libre administration des sacremenls, ouver-
lement attaqués par les gueux. Dans la de
fense d'intérèts aussi précieux et aussi élevés,
la moindre défaillance peut devenir funeste
el la moindre concession peut avoir des con-
séquences d'une portee immense. C'est done
le moment ou jamais de déployer de l'éner-
gieet d'affirmer d'une manière claire, indu
bitable, qui ne laisse aucune prise aux sub
terfuges ou aux interpolations des légistes,
la ferme intention de maintenir la liberie
religieuse des catboliques dans loule son
intégrité constitulionnelle et notammenl de
répudier el de flétrir loute ingérence de la
loi ou des tribunaux dans l'administralion
des sacremenls. La campagne acluelle des
libéraux est la preface parlementaire du Kul-
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Poperiiighe- Ypres, !5:-1(5,7-0.0,9-28,11 -00;2-1Hfir0{5«3-20Ypres-Póperinghe, 6-30,9-07,1*2-07,3-37,6-50,8-43,9-30.
perinqhe-IIazebrouck, 6 53, 12-23,7-10. llazébrouck-l'öpertnghe-Ypres, 8-23, 4-10, 8-23.
YpreB-fltottZers, 7-SCt; 12-23, 6-45. Roulers- Ypres, 9-25, 1-30, 7-50.
Hmlars-Bruges, 8-43, 11-34, 1-13,3,16, 7-36, (9-33. Lichierv.) Licluerv.-Thoutrout, 4-25 m.. versOslende. Bruges-/iou-
leri'S-23, 12-43, 5-03, 0-42. Lichterv.-Cowrtrtti, 3-23 m.
Ypres-Courtrai 3-34, 9L46, 11-20, 2-35, 3-25, Courtrai-Ypres, 8-08, 11-05, 2-36, 3-40, 8-49.
Ypres-Tliourout, 7-18, 12 06, 6-20, (leSnmedi a 3-30 du maiin jusqu'a Langhemarck)Thourout-Ypres, 9-00, 1-23, 7-43,
(Ie Samèdi a 6-20 du matin de Langhemarck a ypréS). ri
Comines-Warnèton-Le Touquet-lIóuplines-Ameuliem, 6-00, 12-00, 3-33. Arlnentières-Houplines Le louquel-Warnetou-
Comines 7-23, 2,00, 4-43. Göfti'mes- Warnêon 8-45, in. 9-30 s. (le Lundi 6-30,) Warnêton-Cortii/ies 3-30, 11-10, (le
Lundi 6,30.)
Coürtrai Bruges, 8-03, 11-00, 12-35,4-40, (Ingel.) 6-35. 9-00 s. (Licluerv.) Bruges-Cotórtrtu, 8-23, 12-43, 3-05,6-42.
Bruges, Blankenb, Ileyst, (Station) 7-25, 11 08, 2-50, 7-33. (bassin 7-31,11-14,2-36, 7.41,— Heysl, Blankenb, Bruges,
3-45, 8,25,, 11-23, 5-30.
ngelmunster De'ynze-Gand, 5'-0ff, 9-412-13. lngelmunster-Z)eyu.se, 6-10 7-13. GandJDeytize-/wj)ö/mMM,s/er, 6-38, 11-20,
4-41, 7-21. Deyme-Ingelmunsler, 1-00.
Ingelmunslerril nseghem, 6-03, 12-55, 6-13. Ansegliem - Ingelm unster7-42, 2-20, 7-45.
Lichtervelde-Dixlrj ide-Furnes et Dunkerke, 6 30, 9-08, 1-35, 8 00. Ditnker^e-Furnes'Dixrtiude et Lichter/lelde, 6-33, 11 10,
3-40,' 5-00.
()ixmude-Arieuport,9-30,2-20,8-43Nieup-Dm», 7-30,12 00,4-20.
Thouföut-Ostercr/e, 4-50, 9-1'S1-50, 8-05. Ostende-7'/ioi«rö«l, 7-53, 10-10, 12 *23, 6-13.
Selzaete-^ec/oo, 9-05, 1-23, 8-25. Eecloo-Se/zaete,5-33, 10-15, 4-22. ,/fl
Gand-Terneitzen, (station) 8-17, 12-23, 7,30 (porte d'Ar»vers) 8-30, 1*2-40. 7-45. - Terneuzen-GW0-00 10-30, 440.
Selzaete-Lo/rere», 9-04, 1-30, 8-30. (le Merer. 3-10 m.) Lokeren-Sel.zaete, 6-00, 10-23, 4 43. (Ie Mardi, ,30.)
C O R tl HSPOWDAWOBa
COURTRAI, BRUXELLES
bruXklles, coürtrai.
Courtrai dép.
Bruxelles arr.
6,37
8,50
10,33
1,35
12,33
2,25
3,42
6,10
6,33.
8,54.
Bruxelles dép.
Courtrai arr.
3,22
8,00
8,28
10,46
12,21
2,44
3,33
7,36
0,47.
8,44.
COURTRAI, TOURNAI, LILLK.
Courtrai dép.
Tournai arr.
Li lie
6.37
7,28
7.38
10,36
11,47
12,08
2,34
3,48
4,00
3,34 8,47.
6,39 9,41.
.0,33 10,00.
Lille dép.
Tournai
Courirai arr.
I.ILLE, TOURNAI, COURTRAI.
3,15 8,22 I 1,03 2,2*2 4,45
3,42 8,56 11,29 2,40 5,39
6,34 9.47 12,20 3,38 6,33
COURTRAI, GAND.
GAND, COURTRAI.
Courtrai dep.
Gand arr.
6,42
8,01
9,49
11,08
12,31
1,51
3,44
3,04
6,40.
7,36.
Gflidép.
Courtrai krr.
5,13
6,37
9,38
10,36
1,28
2,34
4,24
3,34
7,21.
8,47
BRUGES, GAND, BRUXELLES.
Bruges d. 6,49ex.7,04 9,39 12,31, 2-52 ex. 6,43.
Gand a. 7,34 8,19 10,34 1,49 4,07, 7,38. 9,31.
Bruxelles 8,50 10,33 1*2,39 4-00,7,13, 9-31.10,40.
'.L 1, .11. ilJ O
BRUXELLES, GAND, BRUGES.
7.20 8.1 4 11.06 1.35 3,0*2 ex. 4,59 ex.
Bl'lfXtiiles dép
Gand arr. 6,00 8,38 9,41 1,23 3,59 4,11 6,29
Bruges 7,13 9,23 10,34 2,38 - 3,01 7,22
3.37
7.38
8,10
fondee én 1869
DANS 1,'oRPIIELlN AT DE TOU-SE1-VVEI (cIIINe).
Suite. Voir le numéro précédent.
Ce dessein a recti des ;ipprnhalioiis déj') presque
innomliraliles. La lisle en est glórieirse. On y voit
une foule d'évêques et de vicaires apoatoliques de
lous les pays du monde, et a leur lête nolre Saint-
Père lePape. Dans une audience particulière ac-
cordéeat» P. Vasstur, Pie IX,Ie Pape des missions,
s'étant l'ail-expliquer l'cÖuvre en détail, daigna en
accepter la dédicace. Les savants el les artistes
chréliens ne lui donnent pas de moindres éloges.
lis trouven! que l'oeuvre est belle, instructive,
conforme aux principes de l'iconographie chré-
lienne; que la portee en est immense. Le savant
P. Cahier, donl la parole a ici tint: autorité parti
culière, en ioue la conception et l'exécution. «Les
travaux, dit-il, sont bien udaplcs au bill que Pon
se piopose. L'élément chinois y est introduit dans
la mesure nécessaire et avec nne sobriété digne
d'éloge. Quant a I'elTel populaire en Cbine, il
dépasse les plus vastes espérances. Un mrssionnaire
du Kiang In écrit Cinq mille païens sont ac-
connis pour entendre I'expiicalion deS grandes
images de la Créalion, du Uécaiogiie et des fins
dernières; qualre-vingl-cinq pnl demandé a etre
inscrits parmi les catéchiimènes. «Partout oil
jevais, dit le Supérieur de la mission de Tsoug-
Ming, j'.ai fait ^explication de vos grandes images.
Nous n'avons plus d'autre méthode. Païens, chré
liens, catéchiimènes, enfanls, vieillards. tons sont
ravis. Après l'explicalion, ils repètent i» l'envi cé
qu'ils ont enlendu. Dans une autre lettre, un
autre Supérieur écrit en 1874: Nous avons
compté les païens qui, dans ces derniers temps,
sont ventis assister j l'explicalion des grandes
images. Nous pouvons les évaluer a cent mille.
Enfin dit un exposé que nous avons sous les yeux
si l'on réfléehit qu'uujourd'hui la seule mission du
KiangNam ne possède pas moins d'une douzaine
de centres ainsi organisés, et que beaucoup ont
été établis dans plusieiirs aulres vicarfals, c'est
par millions qu'on peut compter les infïdèles qui,
moyennant cette oeuvre, ont entendu pour la pre
mière fois expliquer en détail la doctrine du salut.
Quelle consolation pour ceux qui, dans nos pays
chréliens, fournissent les moyens de propager
rimagerie des missions Quel moyen facile et
effieace de participer aux travaux des mi'ssionnai-
res el de multiplier presque indéfiniment les res
sources du pauvrcet sublime sou delaPropaga-
lion de la Foi
Nous avons pit examiner en détail des produc
tions déja tiès-nomhreuses de l'imagerie nouvelle
qu'on peut appeler avec raison l'imagerie calho
lique el apostolique. Ellrs sont admirables. EMes
font enlrevoir dans un délai peut-élre procliain lal
créalion d'une langue et d'un ca (échts me univer-
sels et l'on se demande si l'ori ne voit pas dès li
présent luire les premières luetirs du jour ou
toutes les ressources de la science et de Eindiislritj
humaines voudront et devroïit articuler uniform
mément le mot de Dieu el bon gré mal gréj
se nommer en méme temps du vrai nom qu'elle^
portent, e'est-a-dire du vrai nom de celui qui les'
a envoyées. Car si l'on dit que les sciences sont!
des astres nouveaux dans le ciel, cela peut être
vrai. Mais les hommes qui prétendent les avoié
créées et trouvées se trompent s'ils pensent leur
avoir donné leur vrai nom. Ils ne connailroné
leur vrai nom que lorsqu ils les verront faire leur
vrai service et leur vrai service sera le service!
de Dieu.
Nous n'enlrerons pas dans un plus grand dé->
tail sur les sujels déjii publiés ou en voie de publi
cation. II s'agit en réalité d'un cjléchisme hislo-'
rique, eu langue universelle. On peut dire que
les grandes divisions dogmaliques et morales en
sont déja faites. Les parties historiques devront
être traitées successivement selon les caractères,
les besoins et la nature des peoples. Le champ est
grand comme le monde. C'est loujours Dieu qc:
fera le prédicaleur, la foi qui lui inspircra les ver
lus el le zèle doril il a besoin, l'Eglise qui lui
assignera sa mission mais le monde chrélien
pourra plus aisément lui fournir en abondance?
les outils et les armes.
Nous disons le monde chrélien, et nous le di
sons avec une joie pleine et une ekpéranCe tran
quille, car il n'échappe a persoune que cetle oeuvre
donl l'avenir est immense repose tout eïitièrè sur
deux conditions qui dependent niviqiieinent de
1 intelligence et de la géllérosité des fidclt's. II faut
quelle réunisse l'excellence et le bon marehé. II
l'aut que persoune ne puisse mettre les images
religieuses a meilleur prix et que personne ne les
puisse fournir aussi belles. Quanta leur prix mar-
chand, il sufTira que la direction de l'entreprise
ne veuille pas faire de bénéfices et que l'aumöne
lui pei'métle de faire ses l'rais. Quarit a l'excellence,
c'est l'affaire de la sience et du zèle chrélien. L'art'
chrélien l'a déja mise en possession d'un trésor
inépuisable. Rien n'égale la richesse et la beauté
des ceuvres du passé. Nous ne cliercherons pas a
exprimer la satisfaction avec laquelle nous vovons
qu'elle se propose d y puber. Trois eslampes sont
ehoisies pour servir de modèles dans les ateliers
indigènes des missions 1° la Dispute du Saint-
Saerement, de Raphael; 2° la Discente. de croix
3" la mort de la SainteFierge, d'a prés Era Ange-
lico. Ceci nous met lout de suite hors de la sphere
misérable oil patauge presque partout I'linagerie
religieuse européenne, véritable marehé ouvert
sons le porche du temple,malgré le terrible fouet
qui voulut jadis et qui vent encore eri chasser les
vendeurs. Pour partei' franchement, il faut dire
que Ie clergé et les jésuites eux-mêmes, les grands
jésniles d'autrefois, ne sont pas a l'abri de tont
repro'éhe sur cc chapitre. Avec les meilleures in
tentions du monde, des mains saintes ont beau
coup servi a la propagation de ces déploi'ables
images qui seiublent avoir pour but. non de ré-
pan'dïe la piélé, mais d'employer l'art a ridiculiser
et a diffamer la religion. A présent, Dieu merci,
cetle malheuretise manie a fini son temps. Trois
ceuvres totajement supérieures du génie biimain
insiré par la foi vont remp'acrr tant de créalions
lêches, iiiinlelligentes, ineples ou difformes: C'est
une reparation qui ne laisse rien ii désirer et qui
fait foutespérer, de donner Raphael el Fra Ange-
lieo pour modèles dans les ateliers de peinlure de
la Chine et du Japon, en attendant qu'ils arrireut
jusqu'a ceux d'Epinal
UniversLouis Yeuillot.