t§30. 1SÏÏ. A propos de In tournure qu'a prise ia dis cussion de la loi sur la réfortpe.jjl^torale, il n'est pas saus intérètde rapnelqr les idees que professait sur ce sujet nu hom'me qui n'était pas suspect de cléricalignaé, l'agilal.eui' radical de 1830, M. De Polier. 0n verra ain^i quelle distance infinie sépftre les gaeux acluels des libéraux loyaux de 1830. Selon les libéraux, dit M. De Potter, il f iut que les éleclions so ('assent pai\ les villes plntöt (pieparles eampagnqs, par conséquent Ie plus difficilement possible, pour céfles-ci, sans gêne ni derangement pour celles-la, afin i/w'elles aient pour résuliat une repre sentation libérale. Quelle n'eüt pas élé leur fiireur, si les catholiques avatent émis la prétenlion contraire! N'y a-l-il done pas le mème droit des deux cólés? N'est-11 done pas aussi permis d'etre catholique que liberal? Mais les villes sonl plus avancées. En quoi s'il vous plait? En luiniéres, diles-vous. Les catholiques répondent En corruption. Et des hommes d'Etaf de ij'olre temps, en Anglelerre, en France et dans les, Pays-Bas, quoique nullemenl» inféodés au cptholicisme sont de leur avis. Est-ce la. vérité? Nous voulons non des affirmations oti des imputa tions, mais du raisonnement, des preuves. Et' puis, on est électeur dés qu'on a atteint le chilIVo, auquel la loi attache ce droit poli tique; il nefaut ni un degré précis de con- naissance, ni des connaissancbsd'une certaine nature, ni enfin un cerlificat 'de' pröbité et de bonne vie el mceurs, pour contribu'ér a for mer le corps législatif; il laut uniquement payer le eens. II en serail autrement, que la question demeurera.it insoluble personne n'a qualité pour se constituer juge de la capaci'lé intel- iecluelle et de la moralilé des autres, au point d'en faire un motif d'exclusion politique. La question se tranche en comptant les écus, el tout est dit. De quelquecölé done qu'on se lourne, on se,voit forcé de laisser a tout le monde liberté pleine el entière, et de garantir a tons les mèmes conditions, striclement les merries, pour que chacun .fassevaloir ses arguments et realise, dans la mesure de sa puissance, ce qu'il nomme son droit. Quoi! en malière d'impöt, on envoie presque a,. domicile percevoir l'argenl des campagnards et, lorsqu'il s'agiï de politique, on les force, pour nommer cenx qui surveillenl l'emploi de leurs deniers, a aller loin de chez eux, avec fatigue, dépense el perte de temps! Ce n'est pas seulement bizarre, cela, c'est scan- daleux Ge seront done en définitive les curés de village qui seronl les grands électeurs? II y a une grande électrice c'est l'opinion. Elle s'exprime par l'organe des hommes de parti, soit qujG ccuXjci aient par tux-mètnes une opinion qui ge soit formée, soit qu'ils aient recu cette opinion toute forinée de gens qu'ils savent plus riches él plus puissants qu'eux, ou bien qu'ils croient plus-éclairés, plus savants qu'eux. Si vous failes en sorte que ce ne soienl- pas les curés, vous violez tout a la fois la liberté de ceux-ci, auxquels vous ne permettez pas d'user en faveur de l'opinion qu'ils professen!, el la liberté de e ux qui leur obéissenl paree que leur opi nion leur impose cclle soumission cotnme un devoir. .,Qu'en arrive l il d'uilleurs Qifaux curés succèdent les proprièlaires, les nolaires, les avocals. les hommes d'affai res, en un motles hommes d'argent (pii pensent aiitrement que les curés, mais qui seraierit singuliéremeni embarrasses si on leur enjoignait de démonlrer qu'ils pen sent plus moralementet plus juste. TRÈS-CURIEUX «Le refus d'absolution n'est pas du loutun mal éloigné; c'est un mal Ipds-proche et trés- considérable. Voila ce que nous lisons dang la Flandre libérale du 31 mai. Franchement, nous ne nous serions pas altendus ii cela de la part du leader de la gueuserie beigeil a bien droit a ce litre, le journal qui procla- me le prètre son ennemi, qui fait ou verte- ment la guerre au catholicisme et qui, der- nièremeni, sous la signature du fougueux sectaire Laurent a découvert, cette fois publiait la diatribe la plus Lvneuse et la plus éhontée conlre les convents. Est ce que le vieux Laurent et consorts seraient revenus a résipiscence, puisqu'ils considérent le refus d'absolution comme un mal trés conside rable Est-ce qu'on les aurnil vus dévote- rnent agenouillés devant un confessionnal, se frappant la poilrineet se préparant a de clarer leurs péchés au prètre, eet ennemi de la sociélé moderne II y a pen de temps.; nous lisions dans la Flandre libérale que les sacreinents de l'E- glise catholique -— el par conséquent la con fession étaient jes ehoses les plus indiffé- rentes du monde et aujbnrd'hni ie refus d'absolutiondevient un mal trés-considérable1! Ceries, voila bien une conversion des mieux ciraclériséeg. Mais, quel pourrait bien ètre v mobile de ce changement de décors? C ir, ne nous y trompons pas, il n'y a que Ie décor, l'extérieur qui soit changé, et au fond de l'ame, les gueux de la Flandre libérale no se font pas faute de gloscr sur ce qu'ils appellent, avec lanl de délicatesse et desavoir vivre. les moitiei'féé d'u'catbalicisme. Cesf q'uaujourd'hui il eSl questionence monde-la, d'organiser l'espionnage dans Ie confession- nal'èi. p'our :lè& hesoins dm morfient;' on ap pellor;! Id Confession une chose sér,ieuse,r quitte a en faire des gorges chaudes quand lelour aura été jöué. N'esl-ce pas que c'esl loyal et que cette polémique est marquee an coin de l'honnètete la plus parfaite? Heureu- sement, eet espionnage dn confessionnal, on no I'anra pas. Nos législaleurs ne voudronl pas sou met I re nos prètres a des vexations aussi odieuses, aussi révo-llanles. Nous n'au- rons pas Je, spectacle d'un accusé, auquel ses devoirs les plus slricts inlerdisent«de se dé- fendre, el qui, par conséquent, so voil con- damné d'avance et inévitablement. Nous ne verrons pas le spectacle d'un gueux quelcon- que s'approchant, sons des dehors hypocri tes, du saint tribunal-tie la Penitence, ponr y trouver I'occasion de trainer le confesseur devant les tribunaux. Et si jamais les libé raux revenaient au pouvoir, nous lesdéfions d'oser faire cette loi, tant la conscience pu bliquese révolteraitDu reste, a toutes leurs arguties, la reponse ést facile Vous ètes' gueux ou vous ne l'ètes pas; si vous ne l'êtes pas, ne soyez pas assez niais et assez incon-' séquenls pour donner voire vole a des can didal gueux; si vous l'ètes, laissez le confes sionnal aux calotins, et que tout soil dit L'aulre jour, il nous lombait sous les yeux cette parole d'un écrivain libre-penseur parlnnl de Michelel, l'écrivain révolution- naire' Eécrivaiti passionné écril falalemehl dans un moule préparé^ Wavance, yéri table lil de Procusle, dans lequel devronl entrer de pré ou de force les éuénemenls. AdreSsé a la Flandre libérale ou gueuse pour ses diatribes eontre les Popes, les évè- ques, les prètres, les religieux ét lous les catholiques. Forte en gueule, pour parler un langage digne d'elle, cette feuille n'a pour ses adversaires que les injures et les grossièrclés les plus ignobles. Quant a four- nir des preuves, jamais elle ne s'en donné la peine; el si elle fait de l'histoire, e'est a la Michelel, en faisant entrer les èvénemenls dans son moule el en les voyanl a travers le prisme de sa rage èpileplique. Annoncée a grand renfort de reclames, la manifestation drganisée par la Ligue des gueux ii l'adrcsse du gouvernement italien, a qui personne ne cherche noise, a pileuse- ment avorlè. II y avail, nous 'e reconnaiSsons bien vo- foritiers, beaucoup de monde dans le cortege des gueux qui s'esl rendu chez M. le ministre d'ltalie; mais, dans cette énorme foule, la grande, l'immen.se majorité était. composée de curieiix qui auriuent été bien embarrasses de dire exactement l'objet de celle liimul- lueuse démarche. On leur a dit qu'il s'agis- sait de protester contre la calotte. Cela suflit aux partisans du libre examen pour les de terminer a marcher avec unedpeilijé e.xem,- plaire. Lc cortege s'est rendu chez M. le ministre d'ltalie, dont l'hólel est silué rue Montbyer, L adresse a été rémise un domestique en grande livrée, qui a déclaré a ces étranges visiteurs que son maitre assistait, dans la tribune du corps diplomatique, a la séance de ia Chambre des représentanls. Le saisissant cortege a voulu emjuite se diriger vers le Palais de la Nation, pour s'y livrer a J'une de ces nobles et fióres de monstrations qui iorit ia spécialité du parti de l'émeu.le; mais la police ayail (iris ses mesures, et a, la hauteur de la rue Ducale le passage était intercepté. Done, si demain la presse libéradè nous declare que les gueux n'ont point p<ris part a cette nouvelle mani festation du people souverain c'est qu'ils en onl élé ernijpêchés par la force. L'envie' ne leur a point unnnqué. Devant Ie Pa1 la is de la Nation stalionnaicril quatrc a cinq cents hraillards, qui ont honoré les memhnjs do la droite de leurs vocifera tions. MM. Woeste et Jacobs, qui onl été spécialemen.t en butl-e a ces nijsérables ava- nies, ont 'te droit d'en èlrc fiers par le cou rage de leur attitude et la franchise de leur langage, l'énergie de leurs discours. ■V. Ja cobs n'a pas plus jugé a propos que M. Wo estc de se dèlonrner de son chemin. II est s< jrti par la grande porie du Palais d la Nation, a traversé d'outre en outre, avec M. Mulle deTerschueren, la tourbc émcutière qui l'assaillait de furieuses clameurs. j Voila ponrtanl comment le libéralisme fonpre les institutions du pays dont il se ré|encl le plus austere défenseur Les dé- (lUtéSjde la nation ne sont 'plbs a l'abri de ses injures el de ses gredmerics N'est-ce pas qu'il faul beaucoup de cou- 'rage pour on trager a trois ou a'qbatre cel) is 'un homme qui passe seui Yraiment, dans le ccenr de chaqne gueux bat l'héroïsme d'un chevalier Bayard. M. Ie bourgmestre de Rruxelles, éntouré de ses commissaires de police, a mainlenu l'ordre devant la Chambre. Lorsque le pre mier magistral de la capilale s'esl reliré, MM. les émeutiers l'ont salué d'acclamations bien nourries et par le traditioneel /I bas la calotte Voila les hauls fails ordinaires de l'émeute Les jansonistes atlendaient la sortie de l'ibomme boulet maiif celui-ci s'est retiré tranquillement par la rue de I Oraitgerie. Cela se comprend M. Janson n'avait pas trop a se vanter de la séance Bientöt le bruit se répandit qu'il n'y avail plus personne dans l'hémieycle législatif et les gardiens de ups institutions retouriièrentj chez eux avec la douce conviction d'avoiq sauvè leur patrie et la„moralité publique.J En un mot, le combat finit faute de eombat- lanls. Et ceries M. d'Andrimont ne pourrait pas redire en ce moment son fameux Amen. On écril de Bruxelles a la Patrie La session parlementaire sera cette année plus longue que de coutume. Elle pourrait bien se prolonger jusqu'au mois d'aoüt.'II est vrai que si les chaleurs s'en mèlent, le zèle de nos honorables ira en décroissance et que la villégiature aura raisori de la legislature. On ine dit que le systéine de la representa tion des minorités au sein d s conseils eom- munaux pourrait bien arriver sur le lapis parlcméntaire paf suite de rinitialivé qui serail prise par un groupe de députés. On lit dans une lelt re adressée de Bru xelles a la Patrie <t J'ai ouï dire, mais tres-sérieusement, ces jours derniers, que M. Anspach se fali- guait d'ètre bourgmestre de Bruxelles. On ic dit nccablé de besogne cl do déboires. Outre que son entourage nc marebe pas lou- jonrsa l'unisson, la manie de démolitions et d'embellissemenfs'urbains dont est possédé ce magistral civil, n'est pas du gout de tons lesédiles. Puis, il y a, ajoute-l-on, la situa tion financière de la villc de Bruxelles qui n'est pas précisément couleur de rose, la perspective de devoir faire un nouvel em- prunt. beaucoup de mécontents et toute une série (1 'en nu is qui poassent M. Anspach a aspirer au repos. Un proehain avenir nous dira ce qu'il y a de vrai dans ces rumeurs. Ce qiii est certain, e'est que la transformation de Bruxelles n'a pas que des admirateurs. Elle a mème des adversaires passionnés, qui demandent a cor et a cri que l'on s'arrête dans la voie actuclle. Décidémenl M. Hauss- mann, d'irripériale niómoiiie, ne fcra pas souche en Belgique. A défaul du MonileurfEloile Beige qu'on a souvent representee comme l'organe du seplième miois(ére,se charge de.nous donner une version aussi textuelle que possible des récenlcs paroles prononcécs par S. M. le Roi au sujet de la question militaire. «La feuille libérale aflirme tenir ses renscigne- menis trés-précis, de personnes qui ont assisté aux réceplions officielles de Liége. Voici le langage qu'elle allribue a Sa Majeslé: La IJelgique se Irouve en ce moment dans une position difficile difficile au point de vue mdustriel elle traverse une crise que ses efforts pérsévérants'sauront conjurer; difficile aussi peut-étre au point de vue politique. La situation iroublée de fEurope lui cornmande d'affirmer sa natio- nalité. Depuis quelques années, divers trai- tés européens ont élé annulés et, en ce moment même, le traité de Paris est mts en question. De grands sacrifices ont élé fails pour la defense nationale; pour la parfaire et pour rendre noire position for- midable, quelques cré 'its de moindre im- portance seront encore nécessaires. Le Roi a ajouló en souriant J'ai élé charmé de trouverdans le mème coinpar- timent du train qui m'a amené a Liége mes minislree et lc chef de l'opposilion Je puis done dire que je suis arrivé en quoique sorte avec toules les forces vives du pays. Au fond celle version se rnpproche beau coup de celle qui a élé don pee tout d'abord par XIndépcndance et par la Méuse. La for- ine en est seulement plus familiére el plus enjouée. Beste a savoirsi les paroles royales n'ont pas été édulcorées précisément pour allénuerla «vive impression qu'ellesavaieut au dire de la Meuse, produite a Liége. Nous lisons dans le Monileurparlie non officielle II n'est pas d'usagp, lors des receptions off) ei el jag, de publjer les réponses dc Sa Ma jeslé aux discours qui lui sont adressés. I Les paroles du Roi a Liége onl élé repro- duiles dans certains journaiix d'uoe inaniere inexacte ou incompléle, el des interpretations erronées y ont été données. Sans témoigner auciine inquiétude Sa Majeslé a exprimé la ferme confiance que la Belgique snrmonterait conrageusemenl les difficulties de la crisc industrielle et d'autres, s'il en surgissait. Parmi les discours adressés au Roi a i'occa sion dc sa présence a Liége, nous avons re- marqué l'allocution de M. de Monge, premier président de la Cour d'appel. Nous y re'levons le passage suivaril Etrangére aux luttes parfois bien vives quo fait nalurellement naitre dans un pays librc la divergence des intéréts el des con victions, la magistral ure. a Limitation de son Roi. ne vojt dans les justicinbles que des copciloyens el des frèresègalemenl tligncs de,sa sollicilude el de sa protection. Elle n'oublie pas qn'elle est la gardienne des principes constitutionnels et la sauve- garde de tous les droitsmais elle com prend que, pour b:en servir la patrie, il ne luisuffit point d'ètre juste, qu'il faul en- core.qu'elle inspire a tous uneégaleconfiance en son impartiable. Elle sail que c'est a ce titre seulement que, sanclionnées par la force publique, ses sen tences recevront ègalemenl la sanction plus nécessaire peut-èlre de l'opinion. Voila des paroles d'un magistral de vieille roche et qui n'est point selon le coeur de M. Bara; mais les jnsticiables n'en seront que plus empressés a les applaudir. Nous apprenons avec plaisir qu'une fusion compléte s'est opérée enlre l'excellente Fédé- ration des sociétés ouvriéres catholiques bei ges et la Ligue Nationale; tous les membres du Comité de celle ci se sont joints au bureau de la Fédéralion, et si, comme il n'y a pas a en donler, les efforts communs lendenl au bien ètre de la classe ouvi iére, on oblendra les plus heureux résultats. Le zéle intelligent du nouveau président de la Fédéralion, M. le prince Eug. de Caraman Chimay, secondé par le dévouement infatigable de M. le vicaire Stfuyf, secrétaire de l'ceuvre, nous dit qu'il en sera ainsi. M. le comte de Mérode-Wester- loo, président de la Ligue'rationale, ne né- gligera rien pour que le bul louahle de tous soit atteint. Noiisaimons a voir la noblesse beige entrer résolümenl dans la voie ou le domaine du bien doils'arrondir au détriment du domaine du mal; elle donne ainsi un salulaire exem- ple, et lorsque celui-ci aura opéré partout, la cause catholique, qui seule sait allier ses intéréts a ceux de la 'classe ouvrière cette cause pourra résisler viclorieusement aux efforts réunisde l'ennemi. Le siége de la Fédéralion sera incessam- ment transféré a Bruxelles. el il est grande- ment question de tenir une grande assemblee en celle ville. lorsque le travail d'organisa- tion sera terminé. En attendant, que chacun apporte sa pierre a cette excellente oeuvre, et il aura travaillédanssón inlérèt en tra va i I- lant au bien-ètre des classes ouvriéres. Pendant queTltalie catholique célébrait la cinquanlaine episcopale du Papc, l'Ilalic libé rale célébrait le 32« anniversaire de la pro clamation du Statut qui est censé régir encore ce pays. Le roi a passé une grande revue, aprés avoir recu les corps constitués, et pro- mis de défendre loujours la liberté et la gran deur de l'ltalic. Aux députés, nolammenl, il a dit: Trente ansde sacrifices héroïques, une foi inébran- lable daris la gloire de l'ltalie out assuré l'u- nité de nolrc chére patrie, et Rome est deve- nue la capilale dc l'ltalie. Le passé est le gage de l'avenir. Je suis sur de l'appui des repré sentanls du pays el dc celui de la nation tout entière. Le passé est le gage de l'avenir! Viclor- Emmannel a prophétisé la, sans s'èn douter, comment les choses lourneront un jour. Ce n'est pas la première fois que Rome est enle- véeaux Papes; mais le passé est le gage de l'avenir Ou écril de Madrid au Journal de Brux>dies. Vous apprendrez ceriainement avec sa tisfaction que des pnéres publiques ont eu lieu a O re rise pendant trois jours consécutifs pour que Dien rende au Saint-Pér e le pou- voir tempore!Vagunlamicnto assistait aux cérémonies religienses. Nous sommes curieux de voir si Ie cabinet de M adrid sera mis en deineiire de désavouer les catholiques d'Orense et Iayuntamiento qui a pris pirl a leur pieuse mamlestation. BULLETIN POLITIQUE. Les fails mililair.es en Orient sont toujours peu favorables aux Turcs. II est vrai qne, viclorieux du c'öté de l'AI- batiie, d'aprèsdes nouvelles que nous avons recues hier, les Monténégrins auraient subi lc 4 juin une écrasante défaile prés de Kris- tacb, au sud est de Metokia. La lutleaurait duré six beures, les Turcs ayant pris l'initia. live de l'atlaque pour forcer le défilé de Douga qui méne a Niksicb. Resle a savoir s'il leur sera possible de contineer leur route dans un pays d'un accés difficile ou les mem- tagnards vaincus reformenl sans cesse leurs bandes. j Mais, d'autre part, un télégramme officiel de I armee du Caucase annonce que le gene ral Tergukassoff a occupé le 23 la ville de Karakilissa, position fortifiée sur la route de Bayazid a Erzeroum. Les troupes irréguliéres qui composaient en grande parlie la garnison s'étaient débandées. Karakilissa est a peu de distance de Toprak-Kalé ou se trouvait en core, il y a peu de jours, le quartier général de Moukhtar pacha. Malgré les démentis de Constantinople, Kars est non seulement investi par les forces russes, mais, suivant la mème dépêche offi cielle de l'élat-major rosse, des préparatifs se font pour l'altaque de cette importante place de guerre. Nous avons sous les yeux la protestation que le gouvernement ottoman vient d'adres- ser, sous forme d'une dépêche-circulaire a ses agents diplomatiques a l'élranger, conlre la rebellion des principautés unies. Celle pièce est une accusation en régie contre le gouvernement roumain et les vues ambitieu- scs de la Russie. La Porie espére voir l'Ea- rope s'associer a cette protestation afin de sauvegarder ja foi des traités et le maintien du droit public européen. BULLETIN TÉLÉGRAPHIQUE. Rome, 6 juin. Le Pape a conféré grand'croix de l'ordre de Pie IX au marécha de Mac-Mahon el au comte Larisch, envoyé par l'empereur d'Aulriche auprés du Pa ie en mission spéciale. Rome, 7 juin. Hier, le Pape a reen en audience cinq cents Polonais. Une adresse a èléluépar le cardinal Ledochowski. Lc Pape y a répondu par une allocution, dans la- quelle il a dit qu'il demandait a Dien pour les pélerins, la patience de souffrir les maux qui lés accablent, la fermeté contre les insi nuations perfides, Ie courage contre les me naces des persécuteurs. II a recommaridé d'einployer conlre ceux- ci non la force, mais les priéres, qui atnas seronl sur leurs lètes des charbons ardenls, et qui appelleronl conlre eux la justice d'un Dieu vengeur. II a terminé en disant que Ie royaume de Pologne ayant satisfait pour ses fautes par les malheurs qu'il a stibis, sera recompense poqr les verlus dont les pèlerint rendeiil témoignage. GUERRE D'ORIENT. Ou télégraphie de Vienne a la Gazellt d'Augsbourg qu'on s'altend a la declaration de guerre par la Grèce. Le ministre de la guerre a recu l'ordre d( mettre 40,000 hommes sur le pied de guerre St-Pélersbourg, 7 juin. Dépêche du graud-duc Nicolas, 6 juin Ce soir, a 8 beures, l'Empereur est hen feusemenl arrivé a Plojesli. Sur tout soi parcours il a élé acolamè avec grand enthou siasine. L'empereur a remerciéa Braïla les officie' et les soldats récemment décorés pour lef exploits contre la marine ollornarie. Le chef d'élal-major de l'armèe du Ca' case mande d'Alexandropol, 25 mai/6 juin Le général Tergukassoff a occupé, Ie j mai, la ville et les retrancheinenls de Kar' kilissa. L'ennemi était parti la veille, les r guliers au-dela de Veikrane les irrégul'( sont rentrés dans leurs foyers. Nous avo élabli sous Kars deux camps, ceux deMonia 'i' i t I' i li J l'l

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1877 | | pagina 2