cukes élail une simple permission, ou liberie si vous voulez, de pratiquer lei ou lei culte, sans pouvoir être inqniélé- de ce chef par la loi. Mais non, le libéralisme brugeois a Irouvé mieux, voila que la liberie des culles, inscrile dans noire Constitution, donne a I'homme le droit de penser librementNos ancètres d'avant noire chère Constitution, n'ont done pas eu le droit de penser librementQui sail, Ie libre arbitre lui-mème peut-ètre leur fai- sail défaut. Car cette bienheureuse Constitu tion, qui devait le porter dans ses flancs sans doute, n'était point encore nee O libéralisme voila de les prouessesEt c'est en les com- meltant que vous nous accusez de faire dis- parailre le sens usuel des mots sous une acception nouvelle. D'ailleurs loute l'élucubration gueuse n'est qu'une longue tart ine qui prouve que c'est précisément a dénaturer le sens des mols, que le libéralisme met loute son étude et toute son adresse quand il en trouve. Que si Ton vent prendre la question par un cöté plus sérieux, il est a peine nécessaire, croyons-nous, de faire ressorlir i'inanité des declamations gueuso-libérales. En droit, la Chambre s'est tout bonnement monlrée tidéle au principe de la distinction des pouvoirs. Elle n'a pas créé, quoi qu'on en dise, de privilege au profit du prêtre; elle a refuse d'ériger en délil l'exercice normal et légitime du ministère sacerdotal. En fail, le vole de la majorité parlemen taire rend impossible un régime de honleuse et lache délation donl les louages étaient déja tout préparés sans doute dans les asso ciations libérales. Tout homrne de bonne foi, -out ciloyen soucieux de l'honneur du pays et de la di- gnité de la magistrature, n'hésilera pas a se féliciter de ce résultat. M. Frére lui mème a reconnu a la Chambre que si le libéralisme clierchait réellement a arracher des ames a l'Eglise, le sacerdoce catholique, en combattant cette secte par la chaireetdans le confessionnal, serail dans un cas de l egitime defense. Or, quoi qu'en dise le chef de la gauche parlementaire, il n'est que trop certain que I on ne peut guèreêlre aujourd'hui, de bonne foi, libéral en politique et catholique en re ligion. Ce n'est pas nous qui le disons e'est la presse libérale qui le proclame ce sonl, avant tout, les fait qui 1 'allostent Une parlie des élucubrations de la presse libérale, a i'occasion de l'articlc 46, sur les rapports de l'Etat et de l'Eglise, se trouve a'ssez bien résumée et réfutée dans eet arli- culet de la Paix, par lequel nous terminons: La loi domino et régie la foi telle est la formule capiiale du libéralisme, telleest la derniére consequence de la negation de la liberie personnelle absorbéc par le regne de la majorité et de la force brutale. L'omnipotence de l'Etal élant admise, toute liberie quelconque devient précaire et les im- mortels principes eux-mèmes sont abolis. C'est au nom de cette omnipotence que la liberté religieuse, la liberté des ames a élé supprimée pendant trois siécles chez loutes les nations protestanles. Ce point hislorique n'a pas besoin d'ètre remis en lumiére. Bornons-nous a répéter ane remarque se- sentielle qu'aucun organedu libéralisme per- sécuteur n'a jamais rclevée. La loi réglant la foi est une théorie si odieuse que le libéra lisme n'a garde de l'admettre ni de la prati quer contre lui. II nous a averti mille fois que la loi est illégitime, qu'elle n'oblige pas les ciloyens, que l'insurrection est nu devoir dés que les intéréts du libéralisme sont frois- sés. Ainsi un peuple catholique fut-il una- nime ou a pen prés, n'a pas le droit de faire des lois calholiques, de conformer la légis- lation au catéchisme, laud is qu'une minorité révolutionnaire a le droit de se révolter con tre des lois religieuses qui la gènenl 1 Les pröneurs de la souveramelé de l'Etat délrui- rent ainsi leur propre maxime et étouffenl la saison sous la pression. LE VOTE DU SÉNAT. L'événemenl du jour c'est l'incroyable conduite de la droite du Sénat a propos de l'élection de Soignies. Nous disons de la drone, car la gauche, elle, élait dans sou röle en tachaut de parer le coup que lui portail l'arrondissement de Soignies; inais qu'une majorité conservatri ce se soit inclinée sans mol dire devant les menaces el les colères feintes de ses adver- saires el t|ue le ministère disposant de cette majorité l'ait excilée a dépouiller courage et d iité, c'est une chose inonïe. Nous posonsen fait, sans craindre un dé- j menti, que Lundi matin, personne ne met- tail en doute la validation de l'élection de M. De la Roche, car lous ceux qui avaienl été appelés a éludier a fond la seule question qui avail été soulevée (l'atlribulion, a faction nominative d'une sociélé anonvme, de sa part pro' orlionnelle des impóts de la Socié- té), tous étaient unanimes a (rancher la question dans le sens de l'attribution. Nous affirmons encore que sur cette ques tion de droit, aucune objection nouvelle ne s'esl fait jour Lundi au sein de la Commis sion de validation; mais il s'est produit une attitude de la gauche quiajeléla déroule parmi tous les paisibles sénateurs, attitude d'une violence inouïe, puisqu'on a vu M. Hubert Dolez répudier son mielleux langage déposer son rictus perpétuelse répandre en diffamalions furibondes, s'oublier jusqu'a frapper du poing une table inoffensive et quitter la salie suivi de tous ses collègues libéraux. Nous affirmons encore qu'a partir de ce moment personne ne s'est plus préoccupé de la seule question soulevée, qu'on n'a plus examiné si M. de la Roche avail le droit de siégermais sil convenait de le vulidcr, en présence de la conduite de la gauche! M. Malou se mit alors a démontrer combien il importait au cabinet d'amener la gauche a voter la loi éleclorale et que lout était per- du sans une concession de la droite. Dés lors, tont fut dit, le sacrifice de M. De la Ro che fut décidé, et aux ames candides, indi- gnées, qui objectaient la justice et le droit, on répondit situation teodue et intérèt général. Voila la vérité. Nous la disons sans délour, car il faut dégager les responsabilités. Le pays appréciera sévérement cette nou velle défaillance du ministère et du Sénat. Hainaul La Voix du Luxembourg rappelle, dans les termes qui suivent, la conduite que la droite du Sénat a tenue a propos de l'élection du sénaleur-cafetier de Virton-Neufchateau Non-seulement M. Bergh ne paie point le censexigé par la loi, mais il ne se trouve pas mème sur la lisle supplémenlaire des censitaires les plus imposes du Luxembourg. Quelques personnes, fatiguéesde le voir illé- galement se panader sur la basane sénatoriale demandent que eet intrus soit renvoyé aux douceurs de la vie privée. Un débat surgit a ce propos. Pieces en mainles calholiques prouvenlque M. Bergh ne paie pas le eens el n'a pas le droit de sié ger au Sénat. Ses fréres en progrés lui vien- nent a la rescousse, parient des droits acquis el finissent par arracher a la complaisante faiblesse de la majorité un bill d'mdemnité pour leur protégé. Ce qu'il y a de curieux, c'est que eet in trus a en l'audacieuse bonhomie de voter contre l'élu de Soignies. Nous espérons bien que l'invalidation de l'élection de M. de la Roche, prouoncéepar le Sénat pour cause d'inéligibilité, n'affaibli- ra point le courage des calholiques de Soi gnies. Leur derniére et si briHaute victoire a élé suivie d'une deception, mais cette deception n'est pas une défaite et elle ne pourrait deve- riir funeste que si les vailianls lutleursqui ont assure le Iriomphe électoraI de M. do la Roche, se laissaient envahir par Ie découra- gement. Fort heureusement, il n'en sera pas ainsi. Nos amis do Soignies confirmoront bien- tót par une nouvelle victoire leurdernier snccès el ils prépareront ainsi pour l'année prochaine I'entrée a la Chambre d'une depu tation catholique. Les voeux du pays catholique tout entier les accompagnent dans l'accomplissement de cette tache, destinée a élargir la brèche faite a cette citadelle électorale du Ilainaut que la presse gueuse nommait naguère en core le boulevard du libéralisme. UN CAS PENDABLE. Nous ne lisons pas loujours les Annules parlementair es. Nous avons tort,sans doute, car on y trouve parfois des incidents d'un intérèt tout a fait inaltendu. C'est ainsi que nous venons du conslater que, dans la séance du lr Juin de la Cham bre des Représenlanls, M. Bergé, au milieu de son discours insensé contre les calholi ques du monde enlier, a signalé a la répro- bation de l'univers civilisé le livredeM.A. Le Pas: A la porie du Paradis ou Jugemenl de Mgr St-Pier re sur le cas de quelques appelés se présenlanl pour être élusque nous avons édité il y a environ six mois. II parait que ce que nous avons commis ce jour-la, c'est l'abomination de la désolation. Lisez et jugez. Ainsi paria M. Bergé [Anna les pari., p. 906): M. Bergé. Nous avons vu des magis trals communaux chargés de faire prévaloir les lois de l'autorité civile déclarer qu'ils ab- diquent devant l'autorité des lois de l'Eglise. Nous avons vu des hommes apparlenant au parti catholique politique s'incliner de- vanl le Syllabus et par conséquent renier les principes constitutioneels. (Interruption.) Nous avons vu quelle est l'influence de cerlaines théories calholiques que je corisi- dére comme devant exercer une influence immorale. Et en eiïet, on viendra dire a l'élecleur: vous voterez pour lel candidal et vous ferez de l'opposition a tel autre, non pas paree que ce dernier n'est pas capable,honnête et loyal mais uniquement paree que ce parfait citoyen ne s'est pas incliné devant les lois de l'Eglise catholique. A ce brave et honuèle hommé, on préfére- ra un misérable, si celui ei s'inclinc devant l'autorité du prètre. On envoie dans nos écoles des ouvrages ou sont exposées de pa- reilles théories. Voici ce que je lis: La vie d'un honnête homme, avec ses belles apparences, n'a été qu'un mensonge et une trahison. Trahison, paree qu'en affectant de mépriser cette religion a la- quelle vous deviez (out ce qu'il y avait de meilleur en vous, vous lui ötiez I'estime de ceux qui avaient si besoin d'elle pour se guérir de ce qu'il y avait en eux de inauvais. Mensonge, paree que voire vie, en apparence si exemplaire, et qui (voire mépris de la loi divine le prouve) eut élé une vie de licence, si vous fussiez moins heureusement né, votre vie disaita lous: Voyez, pour faire un parfait honnête homme, il n'est pas besoin de religion. Et c'est ainsi que le parfait honnête hom- me payait sa dette envers celui a qui il de- vait tout! Mais je dis, messieurs, que le méchant qui confessesa dépendance vis-a- vis de Dieu, est moins dangereux, dans l'influence qu'il exerce, que l'honnète hom- me qui la nieou la méconnait. (A la porte du Paradis, par M. A .le Pas, Société générale de librairie catholi que, b, Place de Louvain.) «Et eet ouvrage doit être connu de la droite, car c'est un ouvrage acheté avec les fonds du pays et envoyé par le minislre de l'inlérieur a loutes les bibliolhèques po- 3 pulaires du pays. Nous n'avons pas a réfuterce passage. II nous apprend pourtanl une chose sur- prenante, que nous, l'édileur, nous le prin cipal intéressé, nous devrions pourtanl sa- voir, si elle élait vraie: c'est qne cel ou vrage a élé payê avec les fonds du pays. Cela est absolument faux,et si tont le discours de M. Bergé est de cette force-la, on doit le qualifier calégoriquement d'audacieux mensonge. Et non moins mensongère est le déclara- tion que ce livre a élé envoyé par le mi nislre de l'inlérieur d loules les bibliolhè ques populaires du pays. Si c'élait vrai, nous ne nous en plaindrions pas. Nous est avis que les finances du pays auraient été quelquefois plus malcmployées el que les Bibliolhèques populaires renfer- menl des livres aulrement dangereux que celui-la. Quant au fond de la thése de M. Bergé, il suflira d'un mot pour démasquer le sophïs- me. L'Honnête homme donl il est ici ques tion (la Cloche a dans le temps reproduit ce morccau) fut un faux honnête homme, un coinédien d'honnêteté, un hypocrite, en un mot. Ce qui justifie complétement les con clusions de l'Auteur. M. Bergé le sait parfai- tement, mais il a soiri de laisser dans fom- bre les passages explicates el qui donnent a celui qu'il cite son véritable sens, sa portee juste et morale. Rien de si facile que de faire dire a un écrivain le contraire de ce qu'il a écrit, de ce qu'il pense. II soffit pour cela d'isoier un passage dn contexte. Et c'est alors que s'ap- plique le mot célébre: Donnez-moi deux lignes de Cècnlure Wun homme, el je vous le ferai pendre. Et c'est ainsi que de quelques lignes par- faitement irréprochables, M. Bergé a fail un cas pendable. (La Cloche.) G. L. [.'inauguration du Cercle calholique d'Ar- lon aura lieu Ie 10 juillet prochain. Tout le bureau de la Fédération y assistera. BULLETIN POLITIQUE. En France la Chambre est dissoute, Ie Sénat est prorogé. La Chambre a recu communication hier, par son président, du décrei de dissolution. L'assemblée s'est séparée aux cris de vive la république vive la paix Le décrei de dis solution se borne a dire que les élecleurs seront convoqués endéans les trois mois. M. de Broglie a lu le décret au Sénat. Les deux partis en présencesepréparaient aclivemenl a la balaiile. Les gauches ont adoptè une altitude de guerre très-vive con tre le gouvernement. II imporle quecelui-ci ne reste pas en arrière et qu'il déploie assez de vigueur pour tenir en échec la puissanle coalition des gauches. II esl vrai que le parti républicain va com- paraitre devant sou juge dans de trés-mau- vaises conditions pour lui. En s'abandonnant a la direction turbulente de M. Gambetta, en suivant cel ambilieux a courte vue, le parti républicain n'a pas compris qu'on lui faisail jouer la partie personnelle d'un homme si bien qu'aujourd'hui qu'il va se représenler devant les élecleurs, il se trouve qu'il ne sollicile le renouvellement de son mandat que pour faire triompher M. Gambetta el le programme de M. Gambetta. Eh bien si oublieux que l'on soit des fails, en France, quand les élecleurs auront réfléchi trois longs mois sur l'élat des choses, ils se diront vraisemblablement qu'enlre M. Gambetta avec le pacte de Belleville, qu'il a juré en 1869 et 1873, de faire triompher el le maréchal, qui a promis de remeltre intacts, en 1880, les pouvoirs qui luionl été conliés par les conservateurs, ils ne doivenl pas hésiter. La France ne tient pas, autant que le croienl MM. Léou Renault el Bérenger, a la fortune politique de M. Gambetta. Le Maréchal n'offre pas un long avenir. C'est vrai. II offre trois ans de repos et de sécurilé. Par le temps d'expédients qui court, c'est quelque chose. C'est plus, en lout cas, que ce qu'offrc M. Gambetta, qui veut supprimer le Maréchal, supprimer le Sénat, refaire une Constitution, el tout cela immédiatemenl pour salisfaire aux aspirations des nou velles couches sociales. Car, ce sonl les violents qui sont les mat- ires aujourd'hui. Ce sonl eux qui conduisent le parti tout entier. Les violents commandent et les modé- rés obéissenl; cela est vrai, parfaitement vrai el Ia grande erreur des modérés c'est d'avoir créé cette situation. C'est paree qu'il en est ainsi, c'est paree que la France le sait et le sent, que les élec- teurs feront leur devoir, et ne voudront pas composer une Chambre qui obéirait aux violents, qui réaliserait la polilique des violents. La Francepaisible, intelligente, travailleuse n'examinera pas si la déconvenue des minis- tresrenvoyés et des aspirants ministres non agréés, est légitime ou non. On ne constatera qu'une chose: c'est comme l'a déclaré M. Bérenger, aux applaudissements de la gaucheque les violents sonl les maitres et que les modérés sont devenus leurs auxi- liaires actifs. Toule faction électorale conservatrice est la. Des lélégrammes russes et tures nous don nent d'amples détails sur le passage du Da nube par les troupes du czar Alexandre. II en résulte qu'il n'y a eu de combats un peu sou- tenus qu'au moment oü les forces russes or.t pris possession des hauteurs qui sur la rive droite dominent le fleuve. La forteresse de Malchin n'a pas fait de résistance. Lorsque le général Zimmermann s'est présenté devant ses portes, la garnison l'avait abandonnée. GUERRE D'OfilENT. Bucharest, 24 juin. Le Czar, accompagné des grands-ducs, est arrivé a cinq heures. II a diné chez le prince Charles au palais Cotroceni; il repart dans la soirée. Saint-Pélersbourg, 2b juin. Ofiiciel. On continue a dresser des batteries de siége autour de Kars. Les forts du Nord continuenl a être bom- b 11 dés. Vendredi, une sortie de la garnison a été repoussée. Des Kurdes venant de Van ont cerné Bayazid. La garnison a repoussé plusieurs attaques. Des renforls ont été envoyés a Bayazid. (Agenee ruste). Le Journal des Débats a recu d'un de ses correspondanls la dépêche suivanie Constantinople, 24 juin. Entre Malchin et Isaktcha, et au-dessous de Hirsova. prés de Kara Aghatch. de nom- breuses embarcations, conlenaril un ceitain riombre de Russes, ont traversé le Danube malgré des perles sérieuses. On esl très-ému ici des atrocités com- mises par les troupes russes dans le Caucase. On détrmt les mosquées el l'on oblige les musulmans a se faire chrétiens orlhodoxes. Ceux qui refusent sont mis a mort ou envoyés en Sibérie. On affirme qu'aprés la prise d'Ardahan, l'höpilal qui contenait les malades a été in- cendié et la ville a été livrée au pillage. Le Daily Télégrapli public la dépêche suivante de Roustchouk, 24 juin Les Russes, aprés avoir préparé un fort mouvement offensif, ont fait ce matiu, sous le couvert d'une forte canonnade parlanl de file de Pirgos, une tentative de franchir Ie fleuve, ayant préalablemenl disposé sur la rive des forces d'infanterie et de l'artillerie de campagne prèles aètre transportées. Le feu du cöte des Tures a été terrible. Trois monitors ottomans ont élé arnenés dans le Danube pour aider a la defense. Les Rus ses ont lancé sur le fleuve des chaloupes chargées de torpilles. Deux de ces chaloupes ont coulé a fond. Les batteries de file out élé réduites au silence et les Russes ont abandonné leur ten tative aprés avoir subi quelques pertes. Cliroiiiquc Bocalc. LE PBOGRÈS ET LE CONSEIL PROVINCIAL ou Le Progrès s'occupe déja de la session du Conseil provincial, qui ne s'ouvrira que dans huit jours. Son rédacteur spécial, char gé des comptes-rendus de cette Assemblée, et dont Le zèle int empestif' trahit trop lajeunesse, trouve que la liste des affaires, dont le Con seil aura a connaitre, est remise trop lardi- vement aux Conseillers. C'est lout a fait no ire avis. Volontiers nous reconnaissons qu'il y aurait utililé pour tout Ié monde, mais surtout pour certains membres, de pouvoir pendant un mois au moins lire et relire la liste des affaires qui seront présentées. Une étude approfondie épargnerait peut- ètre a ces derniers des confusions cruelles: ils parviendraient a Ia longue a distinguer, par exemple, une cotisation personnelle avec la laxe sur les chiens, et a se renseigner, a sources autorisées, sur quantité d'autres ma- tières également ardues et dilïiciles La publicité tardive, donl se plaint a juste titre le jeune correspondant du Progrès, est véritablement un grief qui a sa valeur. Mais que le Progrès recommande a son rédacteur inexpérimenté de réfléchir avant de s'essayer a mordre, qu'il lui recommande de regarder oü il va enfoncer ses crocs, qui ne sont en core que des dents de lait. Ce n'est pas tout que d'avoir la velléité d'ètre méchant, il faut se garder d'enlamer maladroitement le cuirdes amis de la maison. Mellre la lu miére sous le boisseau, éviler les discus sions, confisquer les votes, ce sont la de graves imputations, mais qui n'alteignent pas ceux a qui le jeune rédacteur veut les adresser. Nous voulons bien le lui apprendre: il y a dans la loi provinciale un petit article 122, qu'il importe, en l'espèce, de ne pas perdre de vue. La disposition est courte; elle aura échappé a l'étude superficielle que le jeune homme aura fai.te de la loi. Citons: Le Gouverneur veille a l'instruclion préalable des affaires qui sont soumises au Conseil ou d la Dépuiation. Le Gouverneur... voila oü va directemen le coup droit du Progrès. Monsieur le Gou verneur Vrambout, un excellent ami, s'empressera sans doute avec satisfaction d'accuser au Progrès la bonne réception.... de ce coup de pied de la fable. Un point encore inquiéte Ie Progrès'. Le compte-rendu des séances du Conseil provin cial ne lui est pas livré dès le lendemain; on ne parvienl u, se te procurer que quel ques mois après la session', cela coiïle une dizaine de mille francs, etc., etc. Quand on n'a que ces vieux rogatons ran- cis, dans son garde-manger, on mérite vrai- ment de n'étre servi chaud.... qu'au bout de trois mois. rMKmmBTrnr™^1!; ii —'-ar- r: 'zja -• -*T-m rr. x* RIEN N'EST SI DANGEREUX QU'UN MALADROIT AMI.

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1877 | | pagina 3