Pi 1 i ar I fl - i h rt connnilre jusqu'oü irait le libéralisme une fois engage dans cetle voie. Lc jour oü la loi civile pourra inlervenir dans la confes sion et dieter au prêtre le laogage qu'il doit tenira son pénitent, ou s'arrètera l'interven- tion du législateur dans les questions reli- gieuses et dans 1'administration des sacre ments? C'est la une question nssez grave pour qu'on l'examine quelque pen. Dans la longue discussion qui vient de se terminer a la Chambre, le théme de l'oppo- silion a élé en réalité celui-ei: le confesseur qui refuse ^absolution a son penitent a cause du vole émis ou a éinellre par celui-ci sera puni. Si une pareille doctrine élait admise, elle pourrait avoir de bien étranges consé- quences. Du moment, en effel, oü le prêtre nc serait plus libre d'exercer son ministère suivant les inspirations de sa conscience, il n'yaurail plus de raison pour que la loi ci vile ne réglat pareillemenl la conduite qu'il devrail lemr dans n'imporle quelle circon- stance aussi bien que dans la confession. Supposons, par exentple, que deux époux divorces, voulant conlracter une nouvelle union, se présentent devant tin prêtre catho- lique. Ce dernier refusera de leur aceorder la bénédiction nuptiale. Eh bien! en vertu de la doctrine soutenue aujourd'hui pas nos adversaires en inatiére de confession, ce prêtre pourrait ètre puni. Prenons un autre exemple. Un prêtre re fusera les prières de l'Eglise et sa sépulture ecclésiastique a un défunt qui, pendant sa vie et jtisqu'a son lil de mort, aura combat- tu et deuigré les croyances catholiques. Ce lui ci encore pourra ètre frappé d'une peine, en vertu du dangereux principe que les ora- teurs de la gauche ont cherché a introduire dans notre legislation électorale. II n'y a ni a équivoquer ni a distinguer en celte malière. Si la loi civile peul inlervenir dans un cas, si elle peut. s'immiscer dans l'adminislralion d'un sacremenl, dans la con fession, par exemple, ii n'y a pas de raison pour qu'elle s'arrèle. Et quand le législateur aura dit au prêtre: Vons serez puni si dans tel cas vous refusez l'absolulion, il pourra lui clire avec aulant de raison: Vous serez puni si dans tel cas vous refusez soit la bé- nédicliön nuptiale, soit la sépulture ecclé siastique. Le syslème du libéralisme aboutirail, on le voit, a de bien étranges lésullats. Nos ad versaires ne cessenl de parler de la liberie de conscience et de la separation de l'Eglise et de l'Eiat; en réalité ils font lout ce qu'ils peuvent pour ballre en brêche les deux prin cipes qu'ils ont mensongèrement inscrits sur leur drapeau. La liberie de conscience serait vraiment honorée el respectée le jour ou le commissaire de police siègerait en perma nence dans les edifices du cuile pour veil Ier a l'exéculion des lois décrélanl l'absojution obligatoire, etc., et réglant radministrution des sacrements! Quant a la séparation de l'Eglise ei de l'Etat, nos adversaires ose- raient-ils se vanter de l'avoir réalisée, alors que l'autorilé civile devrait inlervenir a tout propos dans les affaires du cuIle, tanlót pour réaliser un point oublié, tantöt pour tran che!' un cas douleux, tantót encore pour pu- nir une violation de la loi? On l'a dit depuis longtemps, le libéralis me a manquéa toutes ses promesses. Ce que nous voyons aujourd'hui démonlre d'une lacon éclatante la justesse de ce jugemenl. Avoir inscrit sur un drapeau qui devail ral- he.' toutes les forces vives du pays ces grands mots: liberté de conscience, sépara- lion de l'Eglise el de l'Etat, el en ai river aprés cela a venir piteusement réclamer l'ab solulion obligatoire! Quelle chute et quel Iriste dénoüinenl pour une comédie déja sullisaininenl lriste par elle-mème! BULLETIN POLITIQUE. La possibilité d'une paix conclue isolément enlrela Russie et laTurquie préoccup lou- jours uuepartiedu monde politique anglais. II en a éle question a la Chambre des com munes, a propos d'une prétendue protestation que le cabinet de Vienne aurait envoyée a St Pélersbourg contre des négociations di- rectes enlre les deux puissances belligérantes. Lp sous-secrétaire du Foreign office a déclaré n'avoir aucune connaissance d'une protesta tion de cetle nature. Nous le croyons sans peine. Si la Turquie, se voyant impuissante a soutenir la guerre jusqu'au bout et croyant ne pouvoir attendee d'une résistance déses- pérée que son anéantissement. demandait a ia Russie de trailer; si la Russie, de son cöté, trouvaitde la sorte l'occasion de limiler ses sacrifices d'hommes et d'argent, qu'y aurait- il de plus simple el de plus conforme aux usages inlernalionaux que de les voir arrèter enlre el les les conditions de la paix? La Rus sie ne s'est pas engagee a autre chose qu a appeler les aulres grandes puissances com- posant le concert europeen a concourir au réglernent dèfinitif de certains points, aux- quels elle attache un inlérêt capital, mais qu'elle reconnait .aussi ètre d'un inlérêt gé- néral pour l'Europo. On a sa parole la-des- sus. Si I'Anglelerre s'en contente, il serail bien surprenanl que 1'Aulriche se montral plus exigeaute. II a élé parlé aussi, dans la mème séance des mauvais traitements. dont se plaignent de nouveau les joifs de Roumanie. M. Bourke n'avait point d'informations officielles a ce sujet. II en a demandé au conseil britanni- que a Bucharest et si les plainles dont les journaux se sont faits l'écho sont reconnues fondées, des representations seronl faites a qui de droit. Les Rosses viennent d'opérer le passage du Danube sur un troisième point, a Sim- nilza, en face de Sistova, enlre Nikopolis et Roustchouk. Dans le Montenegro, les deux corps hires qui sont parvenus a opérer leur jonclion en traversant lout Ie territoire Monténégrin, ne paraissent pas se trouver dans une position aussi brillanle que le donnaienl a penser les informations de Raguse et de Constantinople. Hier on annoncait qu'ils étaient tout simple- nienl retires dans les forteresses de Spuzet de Podgarilza. Aujourd'hui on mande de Cattaro a la Correspondance politique de Vienne que toutes les troupes réguliéres en garnison dans les places fortes de ITIerzégo- vinoontrecu I'ordre de se porter vers l'AI- banie. On s'expliquerail difficilement celte mesuresi la tentative d'Ali Saib et de Sou- leyman n'était en somme un échec, ou du inoins uneopéralion absolument négaliveet sans résultat pour les armes turques. ELECTION DE SOIGNIES. Nous liaons dans le lamaul Honneur a nos amis de 1'arrondissemenl de Soignies, ils ont su meltre 1'mtérèl du pays uu-dessus de legitimes causes d'indi- gnation. lous les cantons se sont levés unaniuies pour reclamer energiquement le combat en assurant un inoinphe plus éclatant encore que celui du 28 Avril. M. Simon BAATARD a accplé la Candida lure qui lui a élé offerte. Honneur a M. Baatard Honneur a nos amis de Soignies! C'est Dimanche prochain que I'Association libérale de Soignies se reunira pour essayer He trouver un candidal a lelection sénato- riale. L'empire, qui se servit, pour différente? lois relatives a l'assislance, des grands tra- vaux préparés a I'Assemblee legislative, sol licita plusieurs fois l'mdépendance de M. de Melun. II n'aurait eu qu'un mot a dire pour être conseiller d'Etat, sénateur. II ne dit pas ce inotmais, toutes les fois qu'on lui de- manda d'user, dans l'inlérèl des pauvres, de 1'influence que lui conservait sur haut lieu I'csiime de son caractére et le secret désir de Ie gagner, il n'hésita pas. II présidait la So- ciélé d'économie charitable il présidait l'OEiivre des apprenlistl élait le conseil, le confident de toutes les personnes vouées aux ceuvres de chanté; II élait l'un des membres les plus importants de \d Société cïéducution el d'enseignemenl. Dans toutes les circon- stances ou il avail a diriger un débat ou a prendre part a une discussion, son aménilé, son savoir, son esprit plein de mesure, sou tact parfait exercaient un véritable charme. M. Ie vicomte de Melun avail écrit la vie de la sceur Rosalie et celle de Mmc de Barol. L'Académie francaise avail honoró d'nnes de ses recompenses le premier de ces deux ou- vrages. On y trouve les délicales qualités d'esprit qui faisaient le charme du commerce de M. de Melun, et donl le souvenir demeu- rera. NECROLOGIE. M. Fruy, ancien directeur dn couvenl des Soeurs de Notre Dame a Waereghem, est dé- céde a Courtrai Ie 25 de ce mois a Page de 58 a ns. Le Rév. M. Auguste De Block, curé de Burcht, (Pays de Waes), y est mort subite- ment dimanche dernier, a 8 1/2 heures du soir, dans une maison ou il allail administrer les derniers sacrements a une moribonde. Le dévouemenl aux malades avait été, du- rant toute sa carrière saeerdolale, le irait saillant de son caractére. II fut décoré, étar.i vicaire a Rupehnomle, pour son héroisme a soigner les victimes du cholera; et Sa Ma je?, Ié lui envoya une deuxiéme decoration pour de semblables services rendus a ses paroissinns de Burcht. M. De Block était né a Zele en 1819. On annonce la mort de Madame Fon- tainas, femme de l'ancien bourgrnestre de j Bruxelles et inère du trop fameux échevin. Elle eat décédée a la suite d'une courte indis position. C étail une digne et pieuse femme, que les scandales de son fils avaient fort affeclée. La mort a frappé dimanche a Paris un x homme de bien éminent, M. le vicomte de Melun. Issu il'une vieille et honorable race, done d'un esprit facile, pénélrant, d'un juge- mcnl droit et sur, inslruit el parlant avec uwe grace distinguée, M. le vicomte de Melun aurait pu jouer un róle politique ce fut un autre qu'il choisit; il n'avait, en 1849, fait que traverser la scène politique. Nommé député a l'Assemblée legislative 1 par le déparlementd'llle-et Vdaine, il apporta au milieu des lulles parlemenlaires d'alors, une am presque exclusivement préoccupée des questions sociales. II n'entendait pas ces questions a la maniére d'un hommede pat li. I'rofondément chrélien, il s'inquiétait rnoins de les agiter que de les résondre. II pril une part trés-aciive a l'élude des lois sur les loge- ments insalubres,sur les enfanls abandonees; toutes les fois que, dans une commission dé l'Assemblée, on avail a examiner quelque mesured assistance, de bienfaisance, quelque réforme urgente d'organisation administra tive réciamee par les amis des pauvres. on élait sur que le vicomte de Melun avait clu- die le projel avec soin et expliquait a ses coliégues, avec siinplicité et süreté, ce qu'ils devaient connaitre. Cet homme modeste qui redoutait loute parade et avail en hor reur l'apparence mème du charlalanisme, a été l'un des plus utiles servitenrs des inlé- rèis du |ieuple au sein de l'Assemblée legis lative. Citruiiiijiic locale. LA RETRAITE DES 30.000. Les journaux de Bruxelles nous apportent Ie texle de la note explicative, adressée au nom dn gouvernement aux commissions réuniesdu Sénat, pour motiver le retrait de l'article 47 dn projet de loi sur la réforme électorale. Voici cetle note L'arliele 47 du projet a soulevé une grave discussion dans l'une des sections de la Chambre des représentants et au sein de la section centrale. Celte discussion s'est re- nouvelée devant la Chambre elle-même. Ei le n a point porté sur le fond mème de la dis position, mais uniquement sur le sens et la portée de l'un de ses lermes. II avait paru un moment, vers la fin du débat qu'un certain accord aurait pus'élablir. De part et d'aulre, on déclarait que le mot menaces emprunlé a Part. 125 du code élec- toral, devait conserver dans la loi proposée la même portée que dans la loi en vigueur. II est vrai que le dissentiment le plus com plet existait sur cetle portée, maison recon- naissait des deux cötés que les interpolations contradictoires qui s'élaient produilesdemeu- raient nécessairement saris influence sur l'ap- plication de la loi existanle, et le ministre de la justice avait émis l'opiuion qu'il pourrait en ètre de mème a l'égard de la loi nouvelle. Ce dernier point fut contesté. On prétendit que si la loi élait volée sous l'empire d'une erreur partagée par le ministre et par la ma- jorité, la portée en serait fixée dans le sens de cette erreur. Dés lors s'évanouissait l'es- poir d'une entente sur ce terrain. Serait-il possible d'effacer le dissenti ment en introduisanl quelques modifications dans le lexte II n'est guère permis de l'es- pércr. Le conflit n'a pas porie sur les mots et, quelque terme que Pon chosisse, il parait bien difficile que les commeutaires donnés ne conservent pas quelque influence sur I application de la disposition nouvelle mème amendée. On est ainsi amené a rechercher si cetle disposition présente une importance pratique telle qu'il soit nécessaire de la maintenir, düt-on, sinon sacrifier la loi elle mème, du inoins renoncer au légilime désir de la pré senter au pays coinrne n'étant pas l'oeuvre d'un parli. Or, a ce point de vue, il importe de re- marquer que, parmi les fraudes nombrenses en malière électorale, personne n'a dénoncé les pressions exercées sur la révélation du vole émis. Le secret du vote forme depuis '1831 l'une des bases de notre régime elec toral. Diverses lois out été faites en vue de réprimer les fraudes. A aucune époque, le législateur n'a pensé qu'il dut étendre sa solliotude a la révélation du vote émis. Le projet de loi enloure le secret du vote de precautions nou velles el si minulieu- ses qu'il semble impossible que ce secret puisse ètre violé au cours des opérations electorates. II est certes moins nécessaire que jadis de réprimer un fait que l'on peut considérer comme une simple hypolhése et laisser par conséquent en dehors des prévi- siotis aciuelles de ia loi pénale. D'aulre part, ia preuve du délit, tel qu'il est défini par l'art. 47, serait (out au moins difficile. Au surplus, si l'expérience démontrait la nécessité de quelque mesure répressive dans cel ordre nouveau de fails, la législa- ture, sur I initiative, soit du gouvernement, soit de l'un des membres de l'une ou de I autre Chambre, aurait a y pourvoir. Rien ne coinmande de retarder, en vue de cetle évenlualité, le vote d'une loi dont on attend des résullals utiies. II est a peine besoin de dire que l'article ne passant pas dans notre legislation, tons les commentaires contradictoires auxqueis il a donné lieu deviennenl sans objet. II est non moms certain que i'ifjterprelation de I'art. 125 du code élecloral ne pourra reee- voir la moindre influence de ces commen taires, consacrés a une disposition, qu'en définili ve, Ie législateur n'a pas adoptee, et que, par consequent, I'art. 125, qui n'était pasen discuss on. sera inlerprélé d'aprés les cléments qui lui sont propres. Le gouvernement, aprés avoir exposé ces considéralions aux coinmissions reünies, a proposé la suppression de l'arliele 47. Moyennant ces explications, le gouverne ment proposail le retrait pur el simple de l'art. 47, sous peine, l'honorable M. Dolez, l'a déclaré dans la séance d'hier 28 Juin, du retrait de la loi toute entiére. Au Sénat, les commissions reünies de la Justice el de l'lnlérieur, composées, qu'on le remarque, de ncuf catholiques et de huil libéraux, se sont a Cunanimitè ralliées a la suppression de l'art. 47, demandée par le Gouvernement. Cela ne ressemble en rien, on le voit, au désaveuque la gauche réclamait des decla rations faites a la Chambre par M. le Ministre de la Justice. Les commentaires de M. de Lantsheere sur l'art. 47 ne sont nullement rétractés: ils disparaissent logiquement, avec l'art. lui-mè- me, voila lout. Dans ces conditions, le Sénat gauche et droile unies, a voté le 28 Juin. I'ensemble de la loi sur la réforme électorale, a Cunani mitè aussi, moins une voix, celle du superbe Nicolas Reyntjens, et une abstention, celle de M. Crocq. La loi va done revenir devant la Chambre. Quelle sera la conduite de ('opposition Nous l'ignorons; rnais en presence du vote unani- me du Sénat, son hostililé, si elle se produit, perdrait tout crédit. L'agilation qu'elle vou- drait faire naitre dans le pays, ne trouverait aucun écho. Les mobiles intéressés en de- viendraient par trop évidents. Quel que soit le vote de la gauche, les 30.000 gueux annoncés par le Progrès, comme de vant répondre a l'appel évenluel de la Fédé- ralion libérale et manifester devant le palais du Roi, peuvent raccrocher a la pa tére leur habit noir, si toulefois ils en ont un. UN ACTE DE COURAGE ET DE DÉVOUEMENT. II a eu lieu a Comines, le 21 Juin, vers midi. Le sieur Calry, jeune homme habitant cetle localilé, traversait les écluses, lorsqu'il fit un faux pas et tomba dans le bassin. Nesachantpas nager, il allail périr. Heu- rensement pour lui un bra ve ouvrier, le sieur De Collignies Alfred, passait par la. N'écou- tant que son courage, il n'hésite pas a se lancer a l'eau d'une hauteur de quatre mé- tres. II parvient a saisir Catry et a le main tenir au-dessus de l'eau. Mais Catry prend son sauveteur a la gorge et le met dans l'im- possibilité de nager. A diverses reprises on les voit disparailre, et rabime, au lieu d'une victime, va en engloutir deux, lorsque le nommé Louis Reinaux, un ouvrier égale- ment, sapercevant du péril et sans pren dre le temps de se déshabiller, se jette a son lour a la riviére et soutient De Collignies. Ou leur lend des perches qu'ils parviennent a saisir, et gagnent ainsi l'échelle des éclu ses, ramenant au bord celui qui ne doit ia vie qu'a leur double dévouemenl. La foule, qui avait suivi avec angoisses les péripéties de la lutte, couvrit les heureux sauveteurs de ses applaudissemenls. Louis Remaux n'en est pas du reste a son coup d'essai: c'est son deuxiéme ou sou troisième sauvetage. Nous espérotis que l'autorilé saura récom- penser, comme il le mérite, l'acte coura- geux de ces dévoués citovens. L'ARRONDISSEMENT DEVANT LE CRÉDiT DE 25,000,000. Dans la séance du 20 Juin, a la Chambre des représentants, M. le Ministre des finances, entre aulres projets de loi, en a déposé un dont voici textuellement l'iulilulé: Projet lendant a ouvrir a divers départements ministériels, pour la continuation detra- vaux d ltilité PUBLiQUE et pour Ie caserne- w ment, des credits spéciaux a concurrence de l'r. 25,330,000. On le voit par l'inlilulé mème, ils'agit par le crédit demandé de pourvoir a la continua tion el a l'achévement de travaux déja en trepris. L'arrondissement d'Ypres, sauf une exception sur laquelle nous a lions reve nir, n'a pas de travaux de l'espéce pour le moment; il n'a done pas une part directe au gateau. Le Progrès en fait l'objet d'un amer re- proche au Gouvernement et aux députés d'Ypres. Ce reproehe est-il justifié? Dans l'ordre matériel, l'arrondissement d'Ypres a deux intéréts majeurs, qui doivent surex- citer le zéle de lous ceux qui s'inléressent a sa prospérité, et qui out voix au chapitre: la reprise des chemius de fer. I'achévemenl et la reprise subséquente du Canal de la Lys a I Yperlée. Nous croyons qu'il serait de toute équilé de reconnaitre que le Gouvernement s'est préoccupé de ces intéréts, et que nos deputes ne les ont pas un instant perdus de vue. La récente discussion du bud jet des Tra vaux publics le démonlrerait péremptoire- ineul au plus aveugle. Quant a la reprise des cheinins de fcr de la Flandre occidentale, le Progrès lui-mème annoncait l'autrejour, sur la foi d'une corres pondanee de Bruxelles, que la convention élait signée. Sans oser espérer que la chose en soit a ce point, il est certain que les difficullés qui ar- réleraienl cette solution si desirable, ne sont pas le fait du Gouverment. D'aprés nos in formations, si retard il y a, le retard ne se rail pas imputable au Gouvernement; ce n'est pas de son cöté que naissent les preten tions inadmissibles. Au surplus, la reprise de nos cheinins de fer, ne se ratiache en aucune facon au crédit de 25,000,000 sollicité des Chambres. Reste l'achévement du canal. C'est la, a ce que prétend le Progrès, ce qu'il s'altendait a trouver, pour la part de rarrondissement, dans la planlnreuse corbeille offerte au pays. Eu vérilé nous n'eussions pas demandé mieux. Mais si cela ne s'y trouve pas, est-ce mau vais vouloir de la part du gouvernement? Est ce faute a nos deputes d'avoir lendu le soulier? Est-ce défaul de crédit de la part de ces derniers sur le gouvernement?... Le Progrès I'insinue: aussi bien que nous, il sail qu'il cn impose. Nous avons exposé dans notre numéro du 9 Mai dernier, quelle élait en ce moment la situation, quant ii l'achévement du Canal. Le Gouvernement, qui a lui, rempli lonles ses obligations, et qui ne doit rien a la rigueur au concessionnaire, que la déchéanee, le gouvernement consent cependarit a lui venir en aide. En principe il a admis et il admet, la dépense a faire pour l'achévement du canal etant évaluée a 2,150,000, qu'il aura a inlervenir de nouveau dans ces frais d'achévemenl pour une part, qui ne s'écarle pas sensiblement, croyons-nous, des propo sitions du concessionnaire, sauf toulefois quant a la garantie d'un minimum d'mtérèt. Est-ce la faute du Gouvernement encore une fois, est-ce la faute de nos députés, si ce bon vouloir est jusqu'ici demeuré inefficace.s'il ne se traduit pas en fait,a l'occasion de la pré sente demande decrédits? II faudrait une per- fidie plus habile que celle du Progrès, pour Ie demontier. II serait assurément bien plus faciled'établir,quesi legouvernement d'avant 1870, ne nous avait pas traités en parias, si les amis du Progrès qui représenlaient alors l'arrondissement, et qui se vantaient d'avoir le bras si long, ne I'avaient pas souf- fert, sans soufller mot, nos cheinins de fer auraienl élé compris dans la convention de 1870, et il y a longtemps qu'il serait donné satisfaction a cel inlérêt vital de nos contrées, a des conditions qu'on ne reverra plus. ÉCHOS DE MESSINES. Le Progrès fait de la fèle de Messines une description des plus dilhyrambiques. Pour lui faire un emprunl de rédaction, une fois n'est pas coutume, ce nélaienl que festons, ce riétaient qu aslragales Les uniforrnes... ils étaient on ne peut plus brillants... on ne peul plus variés;... Cillumination,.ede était on ne peul plus brillanle Et cela continue comme cela durant soixante lignes au moins, dans une monotonie d'admiralion désespéranle, jus- qu a ce que Ie lecteur soit düment convaincu que le correspondaht du Progrès a encore la langue épaissie par la biére qu'il a ingur- gité, qu'il n'en peut plus, et que sesadjec- tifs sont moins variés décidément que les uniforrnes des exécutanls du festival. Ce que fut cette fète, nous l'avons dit: une ouverture politique faile a l'arrondisse ment, mais qui hélas! n'a retenti qu'aux oreilles de féaux amis, dont la conquèle n'est plus a faire. Et ce sont de longues oreilles... qui furent trés-souvent basses' grace a Dieu! A tout seigneur lout honneur, le Irop il- lustre Van Merris avait amené ses fidéles, par train spécial; Ie sémillanl De Laveleye conduisail la phalange des Wille Klakken-, M. Maurice Merghelynck, sa musique; M. Iweins de Zonnebeke, autour d'un drapeau drapé de deuil, sans doute, les jeunes gens et les enfants qui composent la sienne; M. le nolaire De Boo, Ie degommé, frétillait a la tète de la musique d'Oostvleteren; Messieurs Christiaen et Comyn se dislinguaienl dans un corps de musique libéral de Passchendaele... Et puis aprés?... Les Pompiers d'Ypres et les Iradilionnels Sapeurs des corps fran cais!... Si c'est la-dessus que l'on fonde son espoir, oh la, la!... On pourra bien s'asseoir par terre entre deux siéges, inais jamais au Sénat. Une remarque seulemenl qui vaut d'éire soulignée. Le correspondant du Progrès n'a vu que deux maisons, a Messines, celle du curé el celle du vicaire qui ne fussent pas pa- voisées el ornées de verres de couleurs. Evidemment le correspondant a la vue bas se ou il l'avait troublée. Nous connaissons au moins encore une maison, qui n'avait pas poussé de drapeau, et pas une des moins considérables: I'lnstitution royale de Messines. (Commission administrative, sous la présidence de M. Alph. Vandenpeereboom, ministre d'Etal!) Celle abstention prouve seule le caractére exclusivement politique qu'avait la féte, el a ce litre nous lelicitons les administrateurs d'un établissement public, de la réserve qu'ils out su garder. Libre aprés cela, au Progrès d'admirer la .1 .i!>

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1877 | | pagina 2