Nous avons sous les yeux un de ces mor- j ceaux de liltérature libre pcnseusc. C'esl le discours de réceplion prononcé par M. A. Thée ce nom est-il un pseudonyme ou j line raillerie du hasard !e jour de son admission au Cercle de falhéisme. Littéraireinent parlanl, la valeur de ce s discours esl nullc mais il contient, au poinl de vue religieus, un aveu bona recueillir. Aprés avoir défini l'athéisme: «ledrapeau i rouge de la philosophic,» l'oraleurverviélois j rend a l'Eglise eet involontaire mais signifi- I catif hommageDans nos pays nous n'a- vons réellement de Dieu a combattre que celui que les foules adorenl sous la forme du caiholicisme. On ne saurait en lermes plus formels re- connaiire que l'Eglise seule conserve dans l'intégrilé de son dogme ces vérilés essen- lielles qui constituent l'homme moral el sont indispensables a ia vie des sociétés. Lorsque des npologisles catholiques établissent ce fait, on pourrait croire qu'ils obéissenl a des juge- menls préconcus et a des vues inléressées; il est done précieux de relever eet aveu sous la plume d'un adversaire declare de la religion chrélienne. La conclusion que le nouveau récipieudaire du Cercle de Culhéisme tire de ses prémisses est préeisémenl la mème qu'ont formulée naguére dans la Revue de Belgique el dans plusieurs organes liberaux les écrivains gueux qui veulent «arracher des ames a l'Eglise. Si vous vouloz amener a vons les foules, dit-il a ses congénéres de Verviers, alors eéeont des arguments coutre leurscroyan- ces que vous devez employer. Ce qu'il fuut dire'c'esl la contre-parlie du caléchisme. Ce caléchisme, nos jeunes ouvriers n'y croient pas autant qu'on pourrait le penser et il serait facile de les amener a en rire. Voila, en deux mots, toute la propagande et nolammenl la propagande scolaire du libé ralisme Cette 'propagande, nos Gueux la poursuivent sous nos yeux, et l'un d'entre eux s'est naguére félicité d'nvoir compléte- ment annulé l'influence du clergé dans les écoles primaires de la ville rle Gand. Nos lecleurs voient par la combien il im- pone d'opposer aux monstrueuses negations de la libre pensée un enseignementcatholique libre el bien organise. Nous ne cesserons de le redire telle doit èlre la constante préoc- cupation des catholiques s'ils ue veulent s'ex- poser a des surprises sans reméde et a des catastrophes sans retour. (Bien Public). Le Mirabeau, organe des sections wallon- ncs de I Inlernaliotialcnous apporle une chanson démocratique inlilulée Le pauvre ouvrier. Le poéte s'adresse aux Industriels qui brillent dans ce monde, et leurdédie quelques couplets de circon- slance. En voici deux surtout qui méritent d etre cités Au restaurant l'on vous sert de la viande, Des fruits exquis et des vins excellents, Ouvrier, toi, tout cela t'affriande... -Mais, dis, as-tu du pain pour tes enfants Allque demain un changement s'opère, Prenez bien garde a vous, a vos palais... Car 1 ouvrier, secouant sa misère, Sera terrible. Oh de pardon, jamais Pour voyager il vous faut une escorte, Fringans chevaux, riche cabriolet... Et quand un pauvre arrive a votre porte, Sur ses talons vous lancez un valet... Et eest pourtant vous qui faites eet homilie. Ce mendiant, objet de vos mépris, Oh mais allez un jour vous verrez comme Nous arrangerons les bourgeois nos amis II nous semble que les bourgeois doi- vent commencer a s'apercevoir quece n'esi pas seulement aux couvenls qu'en veulent les héros de Tavenir. Les foules out Pin - slinct de la curée et eiles savent assez bien que ce n'est point dans les convents que se renconlrerit les meilleurs morceaux. LE SIÈCLE DES LUMIÈRES. II est entendu que nous vivons dans le siècle des lurniéres. On le proclame d'iine fa con si brnyante ijue force est bien de lais- j ser passer le torrent, quitte a veiller aox digues. Ce siècle libéral done est fort infalué de sa supériorilé. II n'est pas sans irilérèl de so demander ou il la place. Lumière, cette aspiration fiévreuse de l'es pril qui prélend, suivant leconseil insidieux du premier lenlaleur, au droit de (out savoir, de tout rechercher, sans dictinclion de bien et de mal, cel appétil déréglé qui ne distin gue plus entre poison et nourriture. Lumiére, la raison humaine oubliant sa faiblesse et repoussant lejougde Pelernelle vérité. Lumiére, une science inquièle el ingrate qui reme son origine et metlrait sa gloire, si elle le pouvail, a confondre la foi. Lumiére, une civilisation de parvenu, qui oublie que l'Eglise lira le monde de sa bar- barie el qui a le courage de mépriser sa mére nourricière. Lumière, cette indépendance du coeur qui conleste les droits du législateur divin et se fait sa loi a lui-même pour se metlre a l'aise dans sa corruption. Lumière, le matérialisme dans les mceurs, dans l'Etat et dans le droit public. Lumière, le bouleversement des notions d'aulonté el de liberie qui fait le pon voir despole et le pcuple révolutionnairc. Lumière enfin, la suprème révolte, source des autres et la plus coupable de toutes, cette negation systémalique de la vérité cette haine de Dieu, cel athéisme théorique et pratique, dont le cynisme devient ehaque jour plus eff'rayant. Envisagées dece poinl de vue les preten tions de noire XIXC siècle ne laissenl pas d'offrir beaucoup a raballre, et la chose de vient plus évidente encore quand on consi- dère les misères intimes ou palentesqui cor respondent au désordre des idéés el des vo- lontés. Au milieu des splendeurs d'une société loujours prète a étaler, a vanier sou progrés matériel, qu'est-ce done qui doit la rassurer contre le progrés du crime marchant de front avec celui du dévergondage, contre le déve- loppement si menacanl de la démagogie, de 1'Internationale, contre les mille dangers qui entourent l'existence méme des peuples de- puis que la doctrine de l'équilibre et de l'in- térèt a prévalu sur celle du droit N'esl-ce pas la force, encore et loujours la force, représentée en Europe seulement par des millions de baïonnelles Cette situation ne laisse pas d'ètre extrè- mement grave et hnmiliante pour un siècle qui croyait, dans sou orgueilleuse faluité, qu'il ailailen biffanl Dien d'un trait de plume, en supprimant l'Alpha et Oméga, réformer tout, et la science et la morale, et la loi et la politique, et la société entiére. Aujourd'bui il est certain que, sans fad mirable mouvement de foi qui forme un contre-courant d'une irrésistible puissance, nous scrions entrainés avec une rapidité ver- tigineuse sur la penle des catastrophes. II y a longtemps que les penseurs constalent les symptömes du mal qui frappe a présent tous les yeux il y a longtemps aussi qu'ils onl declare, pour nous servir d'une expres sion de 1'illustre Donoso Cortez, que le ther- momètre religieux doit remonter et qu'a cetle condition seulement on verra redescen- dre Ie thermoinélre politique jusqu'au niveau ou respire la liberté des peuples. Quoi qu'on fasse, quelque combinaison que I'on inveiite, e'est au decalogue qu'il faut revenir, a ce code admirable que comprennent les petiis et les simples aussi bien que les grands, dont Ie méchanl seul se raille, et pour cause, et auquel les plus vastes génies ne pourraient pas ajoulcr une syllabe. La seulement est le secret du bonbeur pour l'liomme, de sa li berie, de sa paix, de la veritable auloriié el el de la conservation sociale. Les parlies croyanles des nations sentent bien ou est le saint. Elles l'ont déelaré a qui voulait comprendre en venanl, de loules les parties de I'univers, se grouper a Rome au- tour de I'infaillible gardien de la foi. Senle 1'en eur n'eniend rien flagellée par Jesévé- nemenls, elle ne croit pas méme,' malgrc leur eloquence, aux terribles lecons de I'his- toire. Maudire le Syllabus, outrager celui qui défiriil la vérité el maintienl les droits de la justice, c'esl loule sa préoceupaliou. Puisse- t-elle, semanl la tempéte, ingrate el aveugle tout a la 1'ois, ne pas avoir accumulé tropde malheurs. PROPAGANDE SOCIALISTE. Noire correspondant bruxellois nous a ré- eemmenl sigrialé la propagande socialism et communnrde dont Bruxelles est le foyer, propagande qui est dirigée conlre un gou vernement voisrri, celui du maréclial de Mac- Ma bon. Nous lisons aujourd'bui au bas d'un pros- icclus qui annonce la publication el la mise en vented'un ouvrage consacré a l'ajiologie de la Commune, cette nole de J'édileur N. R. Lu maison se charge de faire lenir L'ouvrage surement dans loule lu France. Les frats d' inlruduclion clandestine sont d la charge du cliënt. C'esl-a-dire qu'il exisle a Bruxelles, a la barbe de l'autorilé, un centre d'aclion qui non seulement répand en Belgique le virus révolulionnaire, mais qui, moyennant paie- ment, se charge de l'inlroduire en France. Nous avons la conviction que, si pared centre élail dirigé conlre l'Allemagne ou contre ('Halte, des réclamations diplomati- ques auraient lieu. Bien plus, nous disons que les feuilles liberates prendraienl l'initia- tive et qu'elles denoneeraierit un semblable centre comme une cause de danger pour le pays. Comme il s'agil de la France a la tète de laquelle se trouve le gouvernement con- servaleur de Mac-Mahon, ces feu illes ne di- senl rien. Elles se luisent et la plupart d'entre elles crient bravo aux semeurs d'ivraie révo lulionnaire. Nous croyons, nous, que ('autorité a ici un devoir a remplir el qu'elle doit d'office veiller au respect de l'ordre social. Le minis tère libéral Frére-Bara expulsa de la Belgi que le maréchal Prim soupconné de conspi- rer conlre le pouvoir établi en Espagne. Tolérera-t-on, en Belgique, sous un minis tère calholique, une légion de scribes jaco bins el pétroleux, flanqués d'une bande de commis voyageurs chargés de placer les élucubrations subversives des Tyrlées de la demolition sociale? Semblable tolérance nous para it impossible, et nous nous plaisons a croire que ('autorité judiciaire fera sondevoir sans la moindre hésitalion. L'hospilalité beige doit ètre respeetée mais il ne faut pas qu'elle soit un bouclier protecleur pour les hommes de discorde et les fauteurs de révolulions. Quand un prince illuslre, Ie comle de Chambord, vim en Belgique en 1871-72, on lui dit que sa présence pouvait devenir, pour Ie gouvernement, une source d'embarras. Pourrait-on, nous le demandons instamment avoir pour l'écume de Ia gueuserie étrangére des égards que l'on n'a pas eus pour le chef de la plus ancienne maison souveraine de l'Europe chrélienne? Encore une fois, cela ne nous parait pas possible. ELECTION DE SOIGNIES. Nos amis de Soignies, un instant décou- ragés par suite du vote inatlendu relatif a M. de la Roche, out repris vigueur et voila qu'ils descendent résolüment dans l'aréne. lout fait prévoir que la nouvelle campagne qu'ils entreprennent sera couronnée de suc- cés. Jusqu'a présent le liberalisme n'a pas fait choix de son candidal. Plusieurs noms, entre autres eeuxde.MM. Boucquéau, Tiber- ghien et Taquenier, ont été mis en avant, mais rien n'a été décidé. II est vrai qu'il y a de grands liraillements dans le camp de nos adversaires. Qui paiera la carte electorale? Qui arpentera I arrondissement pour baltre Ie rappel?... Et puis a quoi aboulira-l on?... Toutes questions que les libéraux geus pratiques et d ordinaire intéressés exami- nent, scrutent et disculent avec soin, Le candidal conservateur est M. Baatard. II a en 1874 déja sollicilé les suffrages de ses concitoyens ctoblenu, a cette époque, un nombre considerable de voix. L'élection deM. de la Roche a prouvé a levidencc les grands progrés que noire opinion a réalisés dans 1 arrondissement de Soignies depuis troisans. II est bon de remarquer que géné- ralement lorsqu une éleclion a été invalidée ou cassée au dam des catholiques, l'élection qui a suivi nous a été favorable. Rappelez- vous les elections de Louvain, de Bruges, etc. NOU VELLES DU THEATRE DE LA GUERRE. On a dernièremenl public un télégramme officiel du quariier général de l'armée russe en Asie Mineure, dans Icqucl il étail question d'une defaile infligée a l'armée de Moukhtar paclia prés du camp fortifié de Zewin, par les généiaiix Loris Melikoff et Heiman. Ce télégramme s'ótait trop avancé en attribuant purement et simplemenl la victoire aux géné- raux/usses. L'affaire de Zewin parait n'avoir élé rien moins qu'un avantage pour eux. C'esl ce qui ressorl d'une dépêche, officielle égalemonl, envoyée a Sl-Petersbóurg du quarlier-général du grand due Nicolas a Simnilaa. Elle annonce que les Turcs ont pu réoccuper les positions qui leur avaienl été enlevces d'abord, a la suite d un mouvement de retraite que les pertes et l'infériorite nu- mériqiie des forces russes avaienl rendu né cessaire. C'esl eu lermes voilés l'aveu d un échec. Les dépêches des journaux anglais au sujet du combat de Zewm, annoncaicril du resle, dés liter, un résuliat tout autre que celui dom parlail la première dépêche offi cielle de source russe. D'un autre cölé, sur la route de Bayazul a Erzerouni, il se pourrait bien aussi que la vérité ait élé cel te fois du cólédes informa tions qui représenlaient les opérations du général Tergukassof devant Delibaba, comme ayant écliouées. Les derniéres nouvelles de ceite partie du théatre de la guerre jetlent quelque clarté sur ces opérations au sujet desquelles on n'avail jusqu'ici que des délails fort incomplets et confus. En réalilé, depuis le 4 Juin, il y a eu toute unesérie de combats plus ou moins sérieux entre Toprak-Kalé et les défilés de Delibaba a Molléi-Suleiman, a Zeidekian, a Daghar, a Delibaba mème. Pendant les journées, des 17, 18, 21 l'avan- tage a éléducötédes Russes, qui paraissent s'être avancés jusque dans les défilés de Deli baba. Mais le 22 et le 23, les Turcs ont pris l'of- fensive sous le commandernent de Moukhtar pacha en personne.et a Ia suite de cette affai re l'aile gauche russe a rétrogradé jusqu'a Zeidekian. Depuis lors, nous n'avons pas recu d'aulres informations sur la situation du général Tergukassoff. La présence de Moukhtar pacha a Delibaba avail fait croire un moment a un mouvement en arriére du centre lure, qu'on savait de puis longtemps concentré a Zewin. II y est loujours ainsi que le quartier général lure, mais sous le commandernent intérimaire d'lsmail paclia, gouverneur d'Erzeroum, qui a remplacé Moukhtar pacha pendant son ab sence. Quant a Bayazid, cette place est loujours cernée paries Kurdes et les Turcs ainsi que Ie constate la dépêche officielle de Simnitza. Les opérations rnililaires sur Ie Danube offrent aujourd'bui assez peu d'intérèt. Les Russes ont passé a Sistova au nombre de 80 mille hommes et se dirigent, rnoilié sur Ni- copolis, moitié sur Roustcbouk. Les Turcs n ont oppose a ces mouvemems aucune résis- tariee sérieuse, toute leur taclique paraissant lendre a coricenirer leurs efforts sur la garde de leur quadrilalére et la defense des défilés des Balkans. Widdin mème ne tardera pas a ètre bloquée, les Roumains, qui jusqu'ici l'ont bombarde du cóté de Ka la fa l, se préparam a suivre les Russes sur la rive droite du Da nube pour masquer la forleresse lurque. Les troupes turques qui viennem d'opérer contre le Montenegro, se dirigent a marches lorcées sur Sophia, pour y former une armée de réserve. En Asie, on ne signaleauctin fait important. Un important conseii des minislres a élé tenu hier a Paris. La date des élections légis- lalives n'est pas encore arrètée, mais il parait décidé qu elles auront lieu avant les élections départementales. Du reste I entente se consolide parmi les conservaleurs. Le Soleil, organe du centre droit, adlière, sans réserve, a un article pro gramme du Payslequel demande que, pour èlre élu, pour Jutter avec succés contre les candidals du radicalisme et de la revolution les conservaleurs devronl en mème temps affiimei, pour lavenir, leur loi politique particuliére, leur prélérence gouvernement tale persoinielle, L'attilude, dit Ie Soleil, que Ie Pays conseille aux candidats impérialisles, nous Ia conseillons, nous,aux candidals royalistes. Le Pays du Pas de candidals neutres. Nous disons, comme lui, pas de candi dals neutres. Le Pays dit: Dans le présent, nous som mes pour Ie Maréchal; dans l'aveiiir, nous sommes pour l'Einpire. Nous disons, nousDans le présent, nous sommes pour le Maréchal; dans l'ave' nir, nous sommes pour la Monarchie. C'cst clair, c'est net, c'esl loyal. NECROLOGIE. Jeudi dernier out eu lieu a Becelaero les obséques de M. Ives Joseph Delfortrie, éehe- vi" (Jü 1:1 commune depuis 1839, ayant rem- pli les fonclions debourgmeslre depuis 1873, ancien président du Conseil de fabrique, clief-liomme de la Société de St-Sébastien. Le Progrés juge oppoitun et délicat, a l'oceasion de cette mort, de lancer quelqu'in- sinuation haincuse contre le clergequ co/isiilère comme ennemis tous ceux r/ui sonldévoués a I'opinion libéraleEntrainé de ce cóté eu effel au cours de sa carrière, M. Delfortrie n'en fut pas moins un hoinme généralemenl aimé et eslimé: les bonnes qua 1 ilés de son coeur, sa charilé envers les pauvres sansdoute, iui ont mérité une com pléte reconciliation avec Dieu, el une mort enlourée de toutes les consolations de notrc Sainte Religion. Ses derniers moments ont été éclairés par la foi la plus sincère. Nous nesuivrons done pas le Progrés sur le ter rain ou 11 se place, au bord d'une tombe a peine refennée. Mardi matin, 3 Juillet, ont été célébrées a St-Marlin, sa paroisse, an milieu d'un grand concours de monde, appartenant a l'élément civil et militaire, les funérailles solennelles de M. Paul-Joseph Bourgois, venf de Dame Cléinence-Euialie-Josephine Vander Meersch, capitainc du génie a la retraite, ancien éche- vin de la ville d'Ypres. Les honneurs rnili laires ont élé rendus au défunt, en sa qualité de chevalier de i'Ordre de Léopold, par un détachement du lr régiment de ligne. M. Ch. Van Caloen-Arenls, chevalier de l'ordre de Léopold, président honoraire du tribunal de le instance de Bruges et ancien membre du Conseil communal de cette ville, est décédé avant-hier, a l'age de 73 ans. -* Les journaux d'Anvers nous apporlent une douloureuse nouvelle: L'ancien bourgmestre de nolre métropole commerciale, M. J.-C. Van Put est mort hier matin. Cétaitun des plus illustrescitoyens d'Anvers. Cet événement que les derniéres nouvelles du vénéré malade faisaient pressentir, est ac- cueilli avec une douleur profonde parlous les Anversois. Cet homme de bien, ce chrétien exemplai- re a élé pour la ville d'Anvers le digne con- tinuateur des Rockox, des van de Werve, des van Ertroon, des Le Grelle et autres grands bonrgmestres du passé. M. Joseph Corneille Van Pul, dit \eJour- nal d'Anvers, naquil a Hoboken le 15 Juin 1811. Après avoir aehevé de brillanies élu- des d'humanités au collége de M. Denefa Turnhout, il fut attaché comme professeura cel établissement fort renommé. Plus tard M. Van Put se fixa a Anvers. II fonda celle imporlante maison commerciale qui porte son nom et qui esl une des plus considerables et des plus dislinguées de la place d'Anvers. Depuis 1864, M. J.-C. Van Put étail veu^ de Dame Marie-Henrielle Van Steven,décédée a Berchem le 23 Juin et enterrée a Hoboken. Homme de foi, attaché comme lont bon flamand a Ia religion calholique, il demanda a la piéiè un adoucissement a ses souffran- ces et le secret de cette philosophic conso- lante et radieuse qui donne a i'homnie de bien la lorce de voir venir la mort avec uoe calme el sereine resignation. Dans la vie publique M. Van Put fut un grand ciloyen et la ville d'Anvers gardera sa memo ire a l'égal de ses gioires les plus pa res. On écril de Port-d'Espagne aux missions catholiques La colon ie de la Trinidad a perdu, le 7 mai, la T.-Rev. Mére Catherine Dominique, née van Roechoudt, qui, depuis sept ans, remplissait la charge d'inlendanle de l'Asile des lépreux, a Cocorile. La Rév. Mére Catherine-Dominique élait partie de la Belgique, sa palrie, il y a huit ans, pour passer sa vie avec ces infortunés dont on rejelte I'lnfection et la contagion hors des portes des villes. Dés son arrivée, elle fut envoyée comme supérieure a l'lios- pice de Shine. Elley resta peu de temps. Ia fiévre jaune, qui s'abitiit comme la foudre sur les deux comrnunautés dominicaines, l'appela a un dévouement plus héroïque. Elle soigna ses sceurs jour el nuit, sans se soucier de ce que le terrible fféau pourrait laire d'elle-mème, et ensevelil les neuf victi- mes qu'il pint a la Providence de designer. Parmi elles se trouvail la T.-Bév. Mére Marie- Doininique, alors supérieure de la commu-

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1877 | | pagina 2