is
t
lil
r
Voila une maniére vraiment nouvelle de
défendre l'Eglise.
11 est probable que l'attitude cafarde de
\'Etoile lui altirera de nouveau les reproches
el les désaveux des homines les plus sincères
el les plus logiques du libéralisme, de ceux
qui Ie représenlent parfailemenl et a lous
les litres.
Nous citions, il y a deux jours.a M. Dolez
lui-mème les paroles de la Chronique, taxant
de mensonge el d'hypocrisie les banales
protestations de respect de quelques libéraux
atlardés en l'honneur du libéralisme.
A plus forte raison, ces qualificatifs s'ap-
pliquent-ils a I'Eloile dont la duplicité est
bien plus répugnante encore.
Figurez-vous que 1'Eloile va jusqu'a pro-
clamer que la politique libérale n'a nul souci
de se monlrer anti-religieuse, quoique la
religion calholique ait de noire temps une
tendance manifeste a dommer la politique.
II faut être bien sur de l'aveuglement et
de la crédulité de ses lecteurs pour imprinter
des conlre-vérités aussi évidentes.
Les fails sont patentsquant aux citations
en voici quelques-unes prises au hasard, mats
qui suffisent a confondre le pharisaïsme li
beral
Le libéralisme et le catholicisme sont
incompatibles. Indépendance
Toutes les armes paraissent bonnes
quand it s'agit d'abattre l'ennemi que l'on
hait. Or, eet ennemi, c'est Rome.
Indépendance
Soyez lulhérien, calviniste, israélite,
vieux calholique, rationa lisle, soyez autre
chose encore; vous pouvez être un bon libe
ral. Mais sachez que logiquement nul ne peut
être a la fois liberal en politique et calholique
romain en religion pas plus que Ie mèine
corps ne peut oecuper deux places; pas plus
que Ie même ciloyen ne peut appartemr a
deux Etals différents.» (Iievue de Belgique).
Le libéralisme est la hbre-pensée ou il
n'est rien. Journal de Gund).
On a dit que Ie libéralisme doit être la
libre-pensée sous peine de n'ètre rien. Voila
la vérité. Si vous ne voulez pas être partisans
du libre-examen, rentrez dans Ie sein de
voire mére l'Eglise.Si vous voulezde la libre-
pensée, agissez en conséquence.
(La Chronique).
Quand done les calholiques nous jettent
leur reproche habituel a la face: Vous vou
lez la destruction de la religiondisons-leur
courageusement Outnous voulons la des
truction de voire religionet nous soulien-
drons tons ceux qui la sapent.
(La Discussion).
Si l'Eglise est établie par Dieu, si Dieu
lui a donné la mission exclusive d'enseigner
les nations, il est illégitime, injuste et dérai-
sonnable que I'Etat s'immisce dans cetle
fonction purement ecclésiastique il est
monstrueux qu'il veuille spolier l'Eglise de
ce droit qu'elle tient de la divinité.
Quelle est done la position des libéraux
vis-a-vis de l'Eglise? A quelle condition peu-
vent-ils résister a ses prélentions? A condi
tion de cor,tester le caractère divin de I'E-
glise. de nier le principe du calholicicme
(Journal de Gand).
La prison, I'amende, le bannissement
sont des moyens légaux, pourquoi ne pas
les employer contre les calholiques?
(Revue de Belgique).
«La guerre civile, tu la veux, Loyola.
Soit, nous sommes prêls, mais c'est pour
t'exterminer. Reviens avec les hordes, si tu
I'oses. Nous t'égorgerons lous. Reviens, et
tu verras la canaille libérale a I'ceuvre. Re
viens, et le sang coulera par torrents. Tu y
baigneras la soutane
(Journal des éludiants).
«Ceux qui croient aux miracles el qui
vont en pèlerinage ne sont bons qu'a être
rossés. (Journal de Gand).
La conspiration anti-sociale qui a nom
Eglise romaine doit être combattue par lous
les moyens que les lois mellent au service
de ia société et si ces lois ne suffisent pas il
faut cn faire d'autres pour écraser nos enne-
mis. Autrement ils nous écraseront.
(Le Brogrès).
Le mouvement religieux s'accenlue en
Belgique. Plusieurs journaux en province
vont carrément en guerre contre les curés,
surtoul contre les bons, qu'ils considérent a
juste litre cornrne les plus dangereux. Le
dogme est allaqué sans mênagemenl. C'est
de ce cöté que se fail revolution actuelle du
libéralisme. (L'Avenir).
Nous ne songeons pas a le contester,
oui, c'est l'Eglise calholique que nous com-
batlons. (La Flundre libérale).
Quoi qu'on en dise et en écnve, lous
les libéraux ne cessent de comballre, par
lous les moyens et de toutes les maniéres la
foi calholique.
Ils rejettent ouvertement ses dogmes,
critiquenl sa morale, raillent ses miracles,
méprisent ses cérémonies. Tanlot ouverte
ment, lanlöt d'une maniére dégusée, tantöi
sous une forme plus légére, ils combat-
tent ils harcellent Ie catholicisme et
tous leurs efforts tendent conslamment au
même but, delruire t'mfluencé de l'Eglise sur
les ames. Telle est la situation vraie et au
fond nous sommes tous d'accord pour le re-
connaitre dans le secret de noire conscience,
Faut-il I'avouer puhliquement C'est Id seu-
lement que nail le dissenlimenl.
(La Flandre libérale).
Quel est le journal libéral qui, ouverte
ment ou d'une manière déguisée, le voulant
ou ne le voulant pas, le sachant ou ne le sa-
chant pas, n'attaque lous les jours la religion
calholique
Cela est si vrai que les libéraux mêmes
qui se flattent de conserver a l'égard du ca
tholicisme une neutralilé absolue, n'agissenl
pas autrement que nous; ils le combattent de
toutes leurs forces. (Flandre libérale).
Ecoutons enfin M. De Laveleye, le docteur
du parti
Toutes les nuances de I'opinion libérale
sont essenliellemenl hosliles au catholicisme.
Le cri de Voltaireécrasons l'infame, devient
iogiquemenl el pariout le motd'ordreavoué
ou iuavoué du libéralisme.
Vous altaquez les prèlreset les dogmes
que le Pape infailhble a proclamés, et vous
dites en même temps que vous n'êies en
désaccord avec eux sur aucun dogme et
qu'en raison même de voire programme
vous ne pouvez condamneraucune religion.»
Mais ces prèlres ne font quannoncer et ap-
pliquer les dogmes que vous déclarez res
pecterDone, ou altaquez l'Eglise qui
commande, ou respeclez les prèlres qui ne
font qu'obèir aux commandemenls de leur
religion. Vous persislez avec obstination
dans les erreurs cent fois condamnées par
les papes el les conciles, et vous criez a la
persécution si le confesseur refuse de vous
donner l'absolulion. Mais n'esl-ce pas son
devoirel peul il faire autrement
En voila assez, croyons nous, pour faire
justice des protestations enfarinées de \'Etoite
beige Mais qu'elle le sache bien, si nous
susperidons le feu, ce n'est pas faute de mu
nitions
Nous jugeons a peine nécessaire de répon-
dre a cel autre argument de la feuille libé
rale Qui des libéraux, dil-elle s'occupe
du cuite protestant ou israélite?
II est vrai que ces cultes n'obtiennent ja-
ma s les honneurs des agressions liberates.
Et quelle en est la raison? C'est qu'ils sont les
alliés tout au moins indirects de la Franc-ma-
connerie dans la guerre contre l'ennemi com
mon, le catholicisme.
Nous voyons même des libéraux faire de
la propagande protestante et se parer du li
tre de gueux, non point paree qu'ils croient
au protestantisme, mais paree que cette doc
trine leur parait un dissolvant efficace du
principe religieux el l'acheminement naturel
a la libre-pensée. L'Eloile se vantant de sa
neutralilé religieuse en alléguanl la bien-
veillance du libéralisme pour les protestants
et pour les juifs, nous représenle assez bien
le Czar protestant de ses intentions pacifiques
a l'égard de la Turquie, sous prétexte qu'il
n'en veut ni aux Serbes, ui aux Bulgares, ni
aux Monténégrins.
L'Eloile Beige nous parait aussi logique
que sincère. Quant a sa modéralion,
ellenela tienl pas si éloignée des opinions
extrèmes qu'elle n'ait pu s'accomoder, aux
derniéres elections bruxelloises pour la
Chambre des Représentants, du patronage de
la candidalure-Janson. L'Eloile se sera
dit sans doute qu'il était patriotique d'ap-
puyer un ciloyen qui professe notoirement
un prolond respect pour la Constitution,
pour la Royaulé et surtoul pour la religion
calholique! (Bien Public).
CONSEIL PROVINCIAL
DE LA FLANDRE OCCIDENTALE.
Séance du 3 juillel.
La séance est ouverte a 10 3/4 heures,
sous la présidence de M. Van Ackere, doyen
d age.
MM. Biebuyck et Muilier remplissenl les
functions de secrétaires provisoires.
M. le gouverneur est introduit el prononce
le discours d'usage, dans lequel il traite de
la réglementation des voies navigables.
Aprés la vérifleation des pouvoirs de MM.
René Fraeys, Julien Liebaerl, Raymond De-
Groote, Emmanuel Van Outryve d'Ydewalle
el Albéric Ivervyn, élus respectivement pour
les cantons de Bruges, Courtrai, Dixmude,
Oostroosebeke et Thouroul, le conseil pro
cédé a la nomination des membres du bureau
défimtif.
Sont nommés MM. De Cock, président, par
37 voix Opsomer, vice-president, par 37
voix MM. Vergouwen et J. Verhaeghe
secrétaires, respectivement par 41 et 41 voix;
MM. De Snick et O. Van Caloeri, secrélaires-
adjoints, le premier par 35 voix, le second
par 28 voix.
Aprés avoir décidé de ne pas siéger les
lundis et sarnedis, le conseil fixe sa prochaine
séance a jeudi 5 courant.
La séance est levée a 12 1/4 heures.
€lir«s)i(jiic I«eaï«*.
L'A R RONDISSE M ENT
DEVANT LE CRÉDIT DE 25.000,000.
Nous avons dit, a propos du dépot d'un
projet de loi, allouant une somme de fr.
25,330.000 a consacrer d la construction
de traoaux publics déja entrepris, que nous
n'eussions pas demandé mieux que d'y trou-
ver, pour la part de nolre arrondissement,
la somme nécessaire a l'achèvement du Canal
de la Lys a l'Yperlée. Que si aucun crédit
n'étail cette fois encore atlribué a eet objel,
la faute n'en était imputable ni au gouver
nement, ni assnrément a nos dépulés, mais
qu'elle appartenait toute entière au conces-
sionnaire ou a ceux qui étaienl chargés de
faire des propositions en son nom;lesquels
avaient formulé tardivement ces proposi
tions, acceplables et acceptées en principe,
mais sans les entourer de garanties financié-
res sérieuses et lelies que le Gouvernement
avail le droit d'en exiger, avant d'engager a
nouveau des fonds du Trésor dans cette en-
treprise.
Nous avons dit que nolre arrondissement
avail, en maliére de travaux publics, deux
intéréts vitaux: l'achèvement du Canal arrè-
té, comme nous le rappelons encore, par le
seul fait du concessionnaire, et la reprise des
chemins de fer de la Flandre occidentale,
reprise qui ne se rattache pas directement
au projet soumis a l'approbalion des Cham-
bres; qu'il serail injuste de ne pas reconnai-
tre que ces deux intéréts onl fait l'objet de
la constante sollicilude de nos dépulés, et
qu'ils n'ont pas élé perdus de vue par le Gou
vernement.
Nous avons dit qu'il n'étail pas vrai de
soutenir avec le Progrès que l'arrondisse-
ment, tout en n'obtenanl pas/i/c el nunc
ce que nous eussions désiré, n'avait au-
cune part dans les 25,000.000 de francs a
répartir en travaux d'ulilité publique; qu'as-
surément les trois routes, enlreprises aux
frais de I'Etat, de Dranoutre a Neuve-Eglise,
d'Elverdinghe a Popermghe, de Kemmel a
Reninghelst, qui seront les unesachevées
les autres commencées en 1877, inter-
viendraient pour une part dans les 1,500,000
frs., réclamés au projet pour travaux de
voierie.
A tout cela que répond le Progrès?...
Rien; son siège est fait. L'arrondissemenl
n'obtient rien, non-seulement dans le projet
actuel, mais il n'a rien obtenu, d'après le
Progrès, dans les cinq cent millions de
francs que le Gouvernement clèrical a
consacrés (et nous l'en félicitons) a des tra
vaux publics.
On le voit, on ne gagne rien a discuter
avec Ie Progrès. On a beau Igconvaincre de
parti pris el de mauvaise foi, il en revient
loujours, avec une ténacité idiote, a ses pre
mières assertions. Ce que le Progrès soutien!
aujourd'hui n'est que la reproduction de ce
qui se disait le 3 Juin 1876, a l'Association
libérale, alors qu'il s'agissait d'égarer les
électeurs, qui fort heureusement ne se sont
pas laissé faire. On disait alors que pas un
centime de I'argent dépensé depuis 1870,
n'avait profité d nolre province, ni a l'ar
rondissemenl d'Ypres. Et nous répon-
dions, el nous prouvions avec M. ('Ingénieur
en chef de la Province, qu'au cours desan-
nées 1871, 1872, 1873 et 1874, I'Etat avail
depensé pour noire province une somme to
tale de 1€>,88®,©04 frs.; qu'il ne s'était
arrèlé dans cette voie ni en 1875, ni en
1876. Nous répondions encore, toujours
d'accord avec l'Ingénieur en chef, que pour
les seals travaux de l'Yser, les Chambres,
depuis 1870, avaient mis a la disposition du
Gouvernement S.SOO.OOO francs; que
pendant cette période d'années, I'Etat n'avait
paseu a subsidier moins de DOUZE ROUTES
PAVÉES NOUVELLES, entreprises dans l'ar
rondissemenl. Est-ce que les travaux de l'Y
ser n'intéressent pas notre arrondissement?
Est-ce que l'argent consacré a l'achève
ment de noire réseau vicinal, ne lui profile,
pas?... Co n'est pas assez, nous méritons da-
vantage, il faut donner satisfaction prompte
a nos deux grands intéréts primordiaux
Nous n'en disconvenons pas, c'est, ca a
toujours élé notre avis; mais est-iI juste
de dire que nous n'avons rien obtenu?...
Mais l'ordre du jour de la séance d'hier
5 Juiliet, appelait la discussion du projet de
loi sur les travaux publics. Voyons si nos dé
pulés, que Ton veulsi arbitrairemenldécrier,
onl déserté leur mandat, voyons s'ils n'ont
pas vaillamment encore une fois, défendu
nos intéréts. Le projet a élé voté par 62 voix
contre 5 et deux abstentions. L'un des deux
abstenants était Phonorable M. Berlen.
Voici comment Phonorable M. Struye a
lui, motivé son vole. Nous copions les An
nates parlementair es
M. STRUYE. Messieurs, j'ai demandé
la parole non pour prendre part a la discus
sion du projet de loi, mais pour inoliver
mon vote.
Si je ne me placais qu'au point de vue de
la justice distributive, je refuseiais, sans hé-
siter, mon vole au projet de loi. je ne me
serais pas borne a refuser mon voie aux fa
veurs exceplionuelles que ce projet fail a la
villc do Bruxellfis, mais je le refuserais a la
plupart des travaux d'utililé publique qu'il
comprend; la néeessilé et I'urgence de ces
travaux étant moms bien élabhes que la né
eessilé el I'urgence de certains travaux et
reprises qui nous soul depuis beaucoup trop
longtcmps refusés dans l'arrondissemenl
d'Ypres.
Mandataire d'un arrondissement trop sou-
venl privé de sa part dans les faveurs bnd-
gétaires et mainlenu ainsi par troplonglemps
dans une situation inlolérable quant a ses
voies et moyens de transport, je répondrais
cerles au sentiment de rries commetlants en
ne volant plus aucune allocution pour tra
vaux publics jusqu'a ce que justice nous soil
rendue.
Dans Coccurence cependanlje liendrai
comple de ce que les derniers retards appor-
tés d la regular mutton de notre situation ne
SONT PAS IMPUTABLES AU GOUVERNEMENT.
Je sais que la société Lys-Yperlée, sous
la menace de la déchéance, a fail trop tardi
vement des propositions nouveltes, recon-
nues acceplables en principe, mais malheu-
reusement non appuyèes jusqu'ici des ga
ranties financières tndispensables pour ar-
river a une convention nouvelle j'ai aussi
des raisons sérieuses de croire qu'il ne
dépendra pas du gouvernement que nos
chemins de fer ne soienl repris dans le plus
bref délai.
Prenant en considération le bien fondé de
ces espérances et désireux de m'associer a
toutes les mesures qui pen vent assurer la
prospérilé et le bien être publics, malgré
nos griefs, je volerai done le projet de loi.
Et que répond M. le Mmistre des Travaux
publics a M. Struye et a d'autres dépulés
qui avaient apporlé a la tribune, des plain-
les analogues, en ce qui concerne leur ar
rondissement. Tout d'abord a peu présexac-
tement ce que nous objections au Progrès,
que le projet avail en vue la continuation de
travaux déja commences, et que les arron
dissement qui paraissaient moins favorisés,
auraient cependanl une part des crédits sol-
licitéspour travaux de routes, ponts, caser-
nement, etc. Mais ce que nous tenons sur
toul a souligner dans la réponse du Minislre
a notre honorable représentant, c'est cette
déclaration que ('examen des conditions de
la reprise de nos chemins de fer est chose
faile, que le gouvernement comple consacrer
aux négocialions, l'inlervalle qui séparera
les deux sessions. Grace aux instantes obses
sions de nos dépulés, nous obtiendrons enfin
promplement justice sur ce point. Voici
texluellement ce qui nous intéresse dans le
discours de M. Beernaert
M. BEERNAERT, minislre des travaux pu
blics. Le projet de loi qui vous est soumis
ne coqjporie guère \'élablissemenl de travaux
nouveaux. Son objet est plus modesteil
s'agit de melt re le gouvernement d même de
continuer des travaux déja commencês et
dont l'ulilité a été appréciée et reconnue pa»
la Chambre lorsqu'elle a voté les premiers
crédits qui y élaient relalifs. C'est ce que j'ai
a faire remarqoer a ceux des honorables
membres qui viennent successiverrient de se
plaindre de ce que leur arrondissement n'au-
rait pas, dans les travaux projetés, une part
suffisante.
M. de MACAR. Aucune part.
M. BEERNAERT, ministre des travaux pu
blics. MM. deMacar, Siruve, Lambert,
Le Hardy, Ortïhans, out lenu le même lan-
gage, perdant do vue qu'en dehors des com
plements de crédits a propos desquels il ne
pouvait s'agir de répartition ou de compen
sation, le projet de loi ne comporle que des
crédits généraux qui n'ont point d'afïeclation
déterminée et dont toutes les parties du pays
sont appelées a recevoir leur partil en est
ainsi pour ce qui concerne les crédits sollici-
lés pour travaux de routes, ponts, améliora-
tions aux chemins de feracquisition de
matériel, etc.
Si l'on relranche du chiffre total ce qui
concerne ces crédits généraux, on verra qu'il
ne reste que des allocations modesles, toutes
ou presque toutes relatives a des engagemens
déja pris.
Le projet de loi, messieurs, n'a, non plus,
rien de commun avec la reprise du réseau
des Flandres, dont vous ont entretenus les
honorables MM. Van Iseghem et De Clercq.
La Chambre sail, j'ai eu l'occasion de m'en
expliquer lors do la discussion de mon bud
get, quelles sont les dispositions du gouver
nement. quant a la reprise de ce réseau. J'ai
eu l'honneur de vous dire que l'exploilation
des lignes des Flandres, les lignes de la
Flandre occidentale et celles du nord de la
Flandre oriëntale, se faisaienl en ce moment
par les diverses compagnies concessionnaires
constituées en syndicat. II est vrai que ce
syndics t expire a la fin du mois, mais je crois
pouvoir espérer qu'il sera renouvelé pour
plusieurs mois encore.
Quant a la repriseelle-mème, il s'agit d'une
affaire exlrèmemenl importante a "tous les
points de vue, qu'il sagisse des populations
intéressées, du commerce et de l'industrie
de nos Flandres. du Irafic du réseau de i'Elal
on du trésor public.
C'éiait done une affaire a examiner de trés-
prés et avec beaucoup de soin. Cel examen
a été fait, et ce sont les forict ion na i res les
plus capables et les plus éminents de mon
département et de celui des finances qui en
onl été chargés.
Cel examen est terminé et legouvernement
comple consacrer l'inlervalle qui séparera les
deux sessions aux négocialions auxqnelles a
fait allusion l'honorable M. Van Iseghem et
qui sont déja entamées.
Elles ne sont pas aiséesa conduire. II y a
en jeu un grand nombre d'mléréls qui tous
doivenl élre consullés,
C'est avec raison qu'on a dit que le gou
vernement ne pourrait trailer isolément avec
les curateurs de la compagnie des Bassins
hou il Iers. II y a lieu de s'eniendre en même
temps avec chacune des compagnies inté-
ressées en dirigeanl les négocialions dans
une pensée d'ensembie, car il y a des hens
communs entre la plupart de ces lignes.
Je ne puis en dire davantage a ce sujet,
la Chambre comprendra ma réserve, mais
a sa rentree, j espére que le règlement de
cette trés-grande el trés-importante question
PO"Tra lui ètre soumis. Nous aurons pu
assurer en même temps l'achèvement de
cetle pauvre ligne de Thielt a Lichtervelde
si longtemps désirée, el dom les travaux out
élé inierrompus au moment oti l'on pouvait
espérer de les voir bientöl terminés.
Mais les déclarations du Minislre n'ont pas
encore satisfait l'honorable M. Berlen; il a
motivé son abstention au vole du projet de
travaux publics, de la manière suivante:
M. BERTEN. La reprise par I'Etat des
chemins de fer de la Flandre occidentale su-
bissant de nouveau des retards trés-regret-
lables et très-préjudiciables aux intéréts de
cette province et surtoul de l'arrondissement
d'Ypres, qui est privé de lout chemin de fer
de I'Etat, et le gouvernement n'ayant pas cru
pouvoir porter, parmi les crédits spéciaux
pour travaux d'utililé publique, la part d'in-
tervention promise pour l'achèvement du
canal de jonclion de la Lys a l'Yperlée; je
n'ai pas voté pour le projet de loi, l'arron
dissement d'Ypres se trouvant déshérité par
ce projet.
Je n ai pas vote contre, paree qu'il com
prend des travaux dont l'utilité me parait
incontestable.
Nous le demandons mainlenant, non au
Progrès, mais a tout lecteur impartial com
ment auraient pu faire plusou autrement nos
dépulés? Qu'eül dit ou fait de mieux M.
Alph. Vandenpeereboom lui-mème,... lui,
qui n'a pas su, nous l'avons fait remarquer,
faire comprendre nos chemins de fer 'dans
la convention de 1870, alors que son
puissant ami, M. Frére-Orban, tenait les cor
dons de la bourse et gouvernait toute chose
en Belgique?.
L'ARTICLE 47.
Nous avions dit que les commenlaires pré-
sentés a la Chambre lors de la discussion de
l'art. 47 du projet de loi sur la réforme élec-
lorale, n'élaient nullement rétractés, que lel
n'étail pas et ne pouvait pas èire le sens de la
transaction acceptée au Setiat par les deux
partis.
Tous les commenlaires contradictoires
auxquels eet article avait donné lieu, tant
de la part de l'honorable Minislre de la Jus
tice que de ses contradicleurs de la gauche,
disparaissaient Iogiquemenl avec l'art. de
la loi, et c'etail lout.
Le Progrès conleste cette interpolation
i! I'a présente comme une bourde que nous
aurions voulu faire avaler a nos lecteurs.
Pour lui, l'honorable M. de Landsheere a
été désavoué avec dédain par le Chef du
Cabinet.
Nous en sommes bien fachés pour la pers
picacité du Progrès, mais comme notre inter
prélation est complètement d'accord avec
les explications données au Sénat par M. Do
lez el par M. le Minislre des finances, qu'elle
vient d'èlre coroborée encore par l'honora
ble rapporteur de la section centrale a ifl
Chambre; qu'il est évident d'ailleurs que leH
calholiques ne pouvaient en aucune faconM
transiger surce point, nous nous tenons'ferM
mement a notre maniére de voir. Le rappoiH
de la section centrale rappelle textuellemerH
cette déclaration faite au Sénat par M. MalouH
La suppression de l'art. 47, dit le cheH
dn cabinet, laisse sans objet les commen^B
laires contradictoires, auxquels cette dispc^H
sition et l'art. 125 du code élecloral, oi^|
donné lieu. Mais de part et d'autre, ciucr^B
conserve^ entières, les convictions persoil^M
nelles qu il a exprimées sur eet objet, c/éso'BI
mais étranger au débat qui nous occupe.
Je suis convaincu que nul ne me conh^H
dira, lorsque j'affirme que tee est le
des explications que nous avons eu
de donner au sein de vos commissions rémH
nies.
Cette solution, a dit ailleurs, l'honorab^B
Ministre des finances, cette solution,
vous ratifierez, je l'espère, ne commande^^Ë
TK»»"- tnagTfl»;' 11 I
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