is t lil r Voila une maniére vraiment nouvelle de défendre l'Eglise. 11 est probable que l'attitude cafarde de \'Etoile lui altirera de nouveau les reproches el les désaveux des homines les plus sincères el les plus logiques du libéralisme, de ceux qui Ie représenlent parfailemenl et a lous les litres. Nous citions, il y a deux jours.a M. Dolez lui-mème les paroles de la Chronique, taxant de mensonge el d'hypocrisie les banales protestations de respect de quelques libéraux atlardés en l'honneur du libéralisme. A plus forte raison, ces qualificatifs s'ap- pliquent-ils a I'Eloile dont la duplicité est bien plus répugnante encore. Figurez-vous que 1'Eloile va jusqu'a pro- clamer que la politique libérale n'a nul souci de se monlrer anti-religieuse, quoique la religion calholique ait de noire temps une tendance manifeste a dommer la politique. II faut être bien sur de l'aveuglement et de la crédulité de ses lecteurs pour imprinter des conlre-vérités aussi évidentes. Les fails sont patentsquant aux citations en voici quelques-unes prises au hasard, mats qui suffisent a confondre le pharisaïsme li beral Le libéralisme et le catholicisme sont incompatibles. Indépendance Toutes les armes paraissent bonnes quand it s'agit d'abattre l'ennemi que l'on hait. Or, eet ennemi, c'est Rome. Indépendance Soyez lulhérien, calviniste, israélite, vieux calholique, rationa lisle, soyez autre chose encore; vous pouvez être un bon libe ral. Mais sachez que logiquement nul ne peut être a la fois liberal en politique et calholique romain en religion pas plus que Ie mèine corps ne peut oecuper deux places; pas plus que Ie même ciloyen ne peut appartemr a deux Etals différents.» (Iievue de Belgique). Le libéralisme est la hbre-pensée ou il n'est rien. Journal de Gund). On a dit que Ie libéralisme doit être la libre-pensée sous peine de n'ètre rien. Voila la vérité. Si vous ne voulez pas être partisans du libre-examen, rentrez dans Ie sein de voire mére l'Eglise.Si vous voulezde la libre- pensée, agissez en conséquence. (La Chronique). Quand done les calholiques nous jettent leur reproche habituel a la face: Vous vou lez la destruction de la religiondisons-leur courageusement Outnous voulons la des truction de voire religionet nous soulien- drons tons ceux qui la sapent. (La Discussion). Si l'Eglise est établie par Dieu, si Dieu lui a donné la mission exclusive d'enseigner les nations, il est illégitime, injuste et dérai- sonnable que I'Etat s'immisce dans cetle fonction purement ecclésiastique il est monstrueux qu'il veuille spolier l'Eglise de ce droit qu'elle tient de la divinité. Quelle est done la position des libéraux vis-a-vis de l'Eglise? A quelle condition peu- vent-ils résister a ses prélentions? A condi tion de cor,tester le caractère divin de I'E- glise. de nier le principe du calholicicme (Journal de Gand). La prison, I'amende, le bannissement sont des moyens légaux, pourquoi ne pas les employer contre les calholiques? (Revue de Belgique). «La guerre civile, tu la veux, Loyola. Soit, nous sommes prêls, mais c'est pour t'exterminer. Reviens avec les hordes, si tu I'oses. Nous t'égorgerons lous. Reviens, et tu verras la canaille libérale a I'ceuvre. Re viens, et le sang coulera par torrents. Tu y baigneras la soutane (Journal des éludiants). «Ceux qui croient aux miracles el qui vont en pèlerinage ne sont bons qu'a être rossés. (Journal de Gand). La conspiration anti-sociale qui a nom Eglise romaine doit être combattue par lous les moyens que les lois mellent au service de ia société et si ces lois ne suffisent pas il faut cn faire d'autres pour écraser nos enne- mis. Autrement ils nous écraseront. (Le Brogrès). Le mouvement religieux s'accenlue en Belgique. Plusieurs journaux en province vont carrément en guerre contre les curés, surtoul contre les bons, qu'ils considérent a juste litre cornrne les plus dangereux. Le dogme est allaqué sans mênagemenl. C'est de ce cöté que se fail revolution actuelle du libéralisme. (L'Avenir). Nous ne songeons pas a le contester, oui, c'est l'Eglise calholique que nous com- batlons. (La Flundre libérale). Quoi qu'on en dise et en écnve, lous les libéraux ne cessent de comballre, par lous les moyens et de toutes les maniéres la foi calholique. Ils rejettent ouvertement ses dogmes, critiquenl sa morale, raillent ses miracles, méprisent ses cérémonies. Tanlot ouverte ment, lanlöt d'une maniére dégusée, tantöi sous une forme plus légére, ils combat- tent ils harcellent Ie catholicisme et tous leurs efforts tendent conslamment au même but, delruire t'mfluencé de l'Eglise sur les ames. Telle est la situation vraie et au fond nous sommes tous d'accord pour le re- connaitre dans le secret de noire conscience, Faut-il I'avouer puhliquement C'est Id seu- lement que nail le dissenlimenl. (La Flandre libérale). Quel est le journal libéral qui, ouverte ment ou d'une manière déguisée, le voulant ou ne le voulant pas, le sachant ou ne le sa- chant pas, n'attaque lous les jours la religion calholique Cela est si vrai que les libéraux mêmes qui se flattent de conserver a l'égard du ca tholicisme une neutralilé absolue, n'agissenl pas autrement que nous; ils le combattent de toutes leurs forces. (Flandre libérale). Ecoutons enfin M. De Laveleye, le docteur du parti Toutes les nuances de I'opinion libérale sont essenliellemenl hosliles au catholicisme. Le cri de Voltaireécrasons l'infame, devient iogiquemenl el pariout le motd'ordreavoué ou iuavoué du libéralisme. Vous altaquez les prèlreset les dogmes que le Pape infailhble a proclamés, et vous dites en même temps que vous n'êies en désaccord avec eux sur aucun dogme et qu'en raison même de voire programme vous ne pouvez condamneraucune religion.» Mais ces prèlres ne font quannoncer et ap- pliquer les dogmes que vous déclarez res pecterDone, ou altaquez l'Eglise qui commande, ou respeclez les prèlres qui ne font qu'obèir aux commandemenls de leur religion. Vous persislez avec obstination dans les erreurs cent fois condamnées par les papes el les conciles, et vous criez a la persécution si le confesseur refuse de vous donner l'absolulion. Mais n'esl-ce pas son devoirel peul il faire autrement En voila assez, croyons nous, pour faire justice des protestations enfarinées de \'Etoite beige Mais qu'elle le sache bien, si nous susperidons le feu, ce n'est pas faute de mu nitions Nous jugeons a peine nécessaire de répon- dre a cel autre argument de la feuille libé rale Qui des libéraux, dil-elle s'occupe du cuite protestant ou israélite? II est vrai que ces cultes n'obtiennent ja- ma s les honneurs des agressions liberates. Et quelle en est la raison? C'est qu'ils sont les alliés tout au moins indirects de la Franc-ma- connerie dans la guerre contre l'ennemi com mon, le catholicisme. Nous voyons même des libéraux faire de la propagande protestante et se parer du li tre de gueux, non point paree qu'ils croient au protestantisme, mais paree que cette doc trine leur parait un dissolvant efficace du principe religieux el l'acheminement naturel a la libre-pensée. L'Eloile se vantant de sa neutralilé religieuse en alléguanl la bien- veillance du libéralisme pour les protestants et pour les juifs, nous représenle assez bien le Czar protestant de ses intentions pacifiques a l'égard de la Turquie, sous prétexte qu'il n'en veut ni aux Serbes, ui aux Bulgares, ni aux Monténégrins. L'Eloile Beige nous parait aussi logique que sincère. Quant a sa modéralion, ellenela tienl pas si éloignée des opinions extrèmes qu'elle n'ait pu s'accomoder, aux derniéres elections bruxelloises pour la Chambre des Représentants, du patronage de la candidalure-Janson. L'Eloile se sera dit sans doute qu'il était patriotique d'ap- puyer un ciloyen qui professe notoirement un prolond respect pour la Constitution, pour la Royaulé et surtoul pour la religion calholique! (Bien Public). CONSEIL PROVINCIAL DE LA FLANDRE OCCIDENTALE. Séance du 3 juillel. La séance est ouverte a 10 3/4 heures, sous la présidence de M. Van Ackere, doyen d age. MM. Biebuyck et Muilier remplissenl les functions de secrétaires provisoires. M. le gouverneur est introduit el prononce le discours d'usage, dans lequel il traite de la réglementation des voies navigables. Aprés la vérifleation des pouvoirs de MM. René Fraeys, Julien Liebaerl, Raymond De- Groote, Emmanuel Van Outryve d'Ydewalle el Albéric Ivervyn, élus respectivement pour les cantons de Bruges, Courtrai, Dixmude, Oostroosebeke et Thouroul, le conseil pro cédé a la nomination des membres du bureau défimtif. Sont nommés MM. De Cock, président, par 37 voix Opsomer, vice-president, par 37 voix MM. Vergouwen et J. Verhaeghe secrétaires, respectivement par 41 et 41 voix; MM. De Snick et O. Van Caloeri, secrélaires- adjoints, le premier par 35 voix, le second par 28 voix. Aprés avoir décidé de ne pas siéger les lundis et sarnedis, le conseil fixe sa prochaine séance a jeudi 5 courant. La séance est levée a 12 1/4 heures. €lir«s)i(jiic I«eaï«*. L'A R RONDISSE M ENT DEVANT LE CRÉDIT DE 25.000,000. Nous avons dit, a propos du dépot d'un projet de loi, allouant une somme de fr. 25,330.000 a consacrer d la construction de traoaux publics déja entrepris, que nous n'eussions pas demandé mieux que d'y trou- ver, pour la part de nolre arrondissement, la somme nécessaire a l'achèvement du Canal de la Lys a l'Yperlée. Que si aucun crédit n'étail cette fois encore atlribué a eet objel, la faute n'en était imputable ni au gouver nement, ni assnrément a nos dépulés, mais qu'elle appartenait toute entière au conces- sionnaire ou a ceux qui étaienl chargés de faire des propositions en son nom;lesquels avaient formulé tardivement ces proposi tions, acceplables et acceptées en principe, mais sans les entourer de garanties financié- res sérieuses et lelies que le Gouvernement avail le droit d'en exiger, avant d'engager a nouveau des fonds du Trésor dans cette en- treprise. Nous avons dit que nolre arrondissement avail, en maliére de travaux publics, deux intéréts vitaux: l'achèvement du Canal arrè- té, comme nous le rappelons encore, par le seul fait du concessionnaire, et la reprise des chemins de fer de la Flandre occidentale, reprise qui ne se rattache pas directement au projet soumis a l'approbalion des Cham- bres; qu'il serail injuste de ne pas reconnai- tre que ces deux intéréts onl fait l'objet de la constante sollicilude de nos dépulés, et qu'ils n'ont pas élé perdus de vue par le Gou vernement. Nous avons dit qu'il n'étail pas vrai de soutenir avec le Progrès que l'arrondisse- ment, tout en n'obtenanl pas/i/c el nunc ce que nous eussions désiré, n'avait au- cune part dans les 25,000.000 de francs a répartir en travaux d'ulilité publique; qu'as- surément les trois routes, enlreprises aux frais de I'Etat, de Dranoutre a Neuve-Eglise, d'Elverdinghe a Popermghe, de Kemmel a Reninghelst, qui seront les unesachevées les autres commencées en 1877, inter- viendraient pour une part dans les 1,500,000 frs., réclamés au projet pour travaux de voierie. A tout cela que répond le Progrès?... Rien; son siège est fait. L'arrondissemenl n'obtient rien, non-seulement dans le projet actuel, mais il n'a rien obtenu, d'après le Progrès, dans les cinq cent millions de francs que le Gouvernement clèrical a consacrés (et nous l'en félicitons) a des tra vaux publics. On le voit, on ne gagne rien a discuter avec Ie Progrès. On a beau Igconvaincre de parti pris el de mauvaise foi, il en revient loujours, avec une ténacité idiote, a ses pre mières assertions. Ce que le Progrès soutien! aujourd'hui n'est que la reproduction de ce qui se disait le 3 Juin 1876, a l'Association libérale, alors qu'il s'agissait d'égarer les électeurs, qui fort heureusement ne se sont pas laissé faire. On disait alors que pas un centime de I'argent dépensé depuis 1870, n'avait profité d nolre province, ni a l'ar rondissemenl d'Ypres. Et nous répon- dions, el nous prouvions avec M. ('Ingénieur en chef de la Province, qu'au cours desan- nées 1871, 1872, 1873 et 1874, I'Etat avail depensé pour noire province une somme to tale de 1€>,88®,©04 frs.; qu'il ne s'était arrèlé dans cette voie ni en 1875, ni en 1876. Nous répondions encore, toujours d'accord avec l'Ingénieur en chef, que pour les seals travaux de l'Yser, les Chambres, depuis 1870, avaient mis a la disposition du Gouvernement S.SOO.OOO francs; que pendant cette période d'années, I'Etat n'avait paseu a subsidier moins de DOUZE ROUTES PAVÉES NOUVELLES, entreprises dans l'ar rondissemenl. Est-ce que les travaux de l'Y ser n'intéressent pas notre arrondissement? Est-ce que l'argent consacré a l'achève ment de noire réseau vicinal, ne lui profile, pas?... Co n'est pas assez, nous méritons da- vantage, il faut donner satisfaction prompte a nos deux grands intéréts primordiaux Nous n'en disconvenons pas, c'est, ca a toujours élé notre avis; mais est-iI juste de dire que nous n'avons rien obtenu?... Mais l'ordre du jour de la séance d'hier 5 Juiliet, appelait la discussion du projet de loi sur les travaux publics. Voyons si nos dé pulés, que Ton veulsi arbitrairemenldécrier, onl déserté leur mandat, voyons s'ils n'ont pas vaillamment encore une fois, défendu nos intéréts. Le projet a élé voté par 62 voix contre 5 et deux abstentions. L'un des deux abstenants était Phonorable M. Berlen. Voici comment Phonorable M. Struye a lui, motivé son vole. Nous copions les An nates parlementair es M. STRUYE. Messieurs, j'ai demandé la parole non pour prendre part a la discus sion du projet de loi, mais pour inoliver mon vote. Si je ne me placais qu'au point de vue de la justice distributive, je refuseiais, sans hé- siter, mon vole au projet de loi. je ne me serais pas borne a refuser mon voie aux fa veurs exceplionuelles que ce projet fail a la villc do Bruxellfis, mais je le refuserais a la plupart des travaux d'utililé publique qu'il comprend; la néeessilé et I'urgence de ces travaux étant moms bien élabhes que la né eessilé el I'urgence de certains travaux et reprises qui nous soul depuis beaucoup trop longtcmps refusés dans l'arrondissemenl d'Ypres. Mandataire d'un arrondissement trop sou- venl privé de sa part dans les faveurs bnd- gétaires et mainlenu ainsi par troplonglemps dans une situation inlolérable quant a ses voies et moyens de transport, je répondrais cerles au sentiment de rries commetlants en ne volant plus aucune allocution pour tra vaux publics jusqu'a ce que justice nous soil rendue. Dans Coccurence cependanlje liendrai comple de ce que les derniers retards appor- tés d la regular mutton de notre situation ne SONT PAS IMPUTABLES AU GOUVERNEMENT. Je sais que la société Lys-Yperlée, sous la menace de la déchéance, a fail trop tardi vement des propositions nouveltes, recon- nues acceplables en principe, mais malheu- reusement non appuyèes jusqu'ici des ga ranties financières tndispensables pour ar- river a une convention nouvelle j'ai aussi des raisons sérieuses de croire qu'il ne dépendra pas du gouvernement que nos chemins de fer ne soienl repris dans le plus bref délai. Prenant en considération le bien fondé de ces espérances et désireux de m'associer a toutes les mesures qui pen vent assurer la prospérilé et le bien être publics, malgré nos griefs, je volerai done le projet de loi. Et que répond M. le Mmistre des Travaux publics a M. Struye et a d'autres dépulés qui avaient apporlé a la tribune, des plain- les analogues, en ce qui concerne leur ar rondissement. Tout d'abord a peu présexac- tement ce que nous objections au Progrès, que le projet avail en vue la continuation de travaux déja commences, et que les arron dissement qui paraissaient moins favorisés, auraient cependanl une part des crédits sol- licitéspour travaux de routes, ponts, caser- nement, etc. Mais ce que nous tenons sur toul a souligner dans la réponse du Minislre a notre honorable représentant, c'est cette déclaration que ('examen des conditions de la reprise de nos chemins de fer est chose faile, que le gouvernement comple consacrer aux négocialions, l'inlervalle qui séparera les deux sessions. Grace aux instantes obses sions de nos dépulés, nous obtiendrons enfin promplement justice sur ce point. Voici texluellement ce qui nous intéresse dans le discours de M. Beernaert M. BEERNAERT, minislre des travaux pu blics. Le projet de loi qui vous est soumis ne coqjporie guère \'élablissemenl de travaux nouveaux. Son objet est plus modesteil s'agit de melt re le gouvernement d même de continuer des travaux déja commencês et dont l'ulilité a été appréciée et reconnue pa» la Chambre lorsqu'elle a voté les premiers crédits qui y élaient relalifs. C'est ce que j'ai a faire remarqoer a ceux des honorables membres qui viennent successiverrient de se plaindre de ce que leur arrondissement n'au- rait pas, dans les travaux projetés, une part suffisante. M. de MACAR. Aucune part. M. BEERNAERT, ministre des travaux pu blics. MM. deMacar, Siruve, Lambert, Le Hardy, Ortïhans, out lenu le même lan- gage, perdant do vue qu'en dehors des com plements de crédits a propos desquels il ne pouvait s'agir de répartition ou de compen sation, le projet de loi ne comporle que des crédits généraux qui n'ont point d'afïeclation déterminée et dont toutes les parties du pays sont appelées a recevoir leur partil en est ainsi pour ce qui concerne les crédits sollici- lés pour travaux de routes, ponts, améliora- tions aux chemins de feracquisition de matériel, etc. Si l'on relranche du chiffre total ce qui concerne ces crédits généraux, on verra qu'il ne reste que des allocations modesles, toutes ou presque toutes relatives a des engagemens déja pris. Le projet de loi, messieurs, n'a, non plus, rien de commun avec la reprise du réseau des Flandres, dont vous ont entretenus les honorables MM. Van Iseghem et De Clercq. La Chambre sail, j'ai eu l'occasion de m'en expliquer lors do la discussion de mon bud get, quelles sont les dispositions du gouver nement. quant a la reprise de ce réseau. J'ai eu l'honneur de vous dire que l'exploilation des lignes des Flandres, les lignes de la Flandre occidentale et celles du nord de la Flandre oriëntale, se faisaienl en ce moment par les diverses compagnies concessionnaires constituées en syndicat. II est vrai que ce syndics t expire a la fin du mois, mais je crois pouvoir espérer qu'il sera renouvelé pour plusieurs mois encore. Quant a la repriseelle-mème, il s'agit d'une affaire exlrèmemenl importante a "tous les points de vue, qu'il sagisse des populations intéressées, du commerce et de l'industrie de nos Flandres. du Irafic du réseau de i'Elal on du trésor public. C'éiait done une affaire a examiner de trés- prés et avec beaucoup de soin. Cel examen a été fait, et ce sont les forict ion na i res les plus capables et les plus éminents de mon département et de celui des finances qui en onl été chargés. Cel examen est terminé et legouvernement comple consacrer l'inlervalle qui séparera les deux sessions aux négocialions auxqnelles a fait allusion l'honorable M. Van Iseghem et qui sont déja entamées. Elles ne sont pas aiséesa conduire. II y a en jeu un grand nombre d'mléréls qui tous doivenl élre consullés, C'est avec raison qu'on a dit que le gou vernement ne pourrait trailer isolément avec les curateurs de la compagnie des Bassins hou il Iers. II y a lieu de s'eniendre en même temps avec chacune des compagnies inté- ressées en dirigeanl les négocialions dans une pensée d'ensembie, car il y a des hens communs entre la plupart de ces lignes. Je ne puis en dire davantage a ce sujet, la Chambre comprendra ma réserve, mais a sa rentree, j espére que le règlement de cette trés-grande el trés-importante question PO"Tra lui ètre soumis. Nous aurons pu assurer en même temps l'achèvement de cetle pauvre ligne de Thielt a Lichtervelde si longtemps désirée, el dom les travaux out élé inierrompus au moment oti l'on pouvait espérer de les voir bientöl terminés. Mais les déclarations du Minislre n'ont pas encore satisfait l'honorable M. Berlen; il a motivé son abstention au vole du projet de travaux publics, de la manière suivante: M. BERTEN. La reprise par I'Etat des chemins de fer de la Flandre occidentale su- bissant de nouveau des retards trés-regret- lables et très-préjudiciables aux intéréts de cette province et surtoul de l'arrondissement d'Ypres, qui est privé de lout chemin de fer de I'Etat, et le gouvernement n'ayant pas cru pouvoir porter, parmi les crédits spéciaux pour travaux d'utililé publique, la part d'in- tervention promise pour l'achèvement du canal de jonclion de la Lys a l'Yperlée; je n'ai pas voté pour le projet de loi, l'arron dissement d'Ypres se trouvant déshérité par ce projet. Je n ai pas vote contre, paree qu'il com prend des travaux dont l'utilité me parait incontestable. Nous le demandons mainlenant, non au Progrès, mais a tout lecteur impartial com ment auraient pu faire plusou autrement nos dépulés? Qu'eül dit ou fait de mieux M. Alph. Vandenpeereboom lui-mème,... lui, qui n'a pas su, nous l'avons fait remarquer, faire comprendre nos chemins de fer 'dans la convention de 1870, alors que son puissant ami, M. Frére-Orban, tenait les cor dons de la bourse et gouvernait toute chose en Belgique?. L'ARTICLE 47. Nous avions dit que les commenlaires pré- sentés a la Chambre lors de la discussion de l'art. 47 du projet de loi sur la réforme élec- lorale, n'élaient nullement rétractés, que lel n'étail pas et ne pouvait pas èire le sens de la transaction acceptée au Setiat par les deux partis. Tous les commenlaires contradictoires auxquels eet article avait donné lieu, tant de la part de l'honorable Minislre de la Jus tice que de ses contradicleurs de la gauche, disparaissaient Iogiquemenl avec l'art. de la loi, et c'etail lout. Le Progrès conleste cette interpolation i! I'a présente comme une bourde que nous aurions voulu faire avaler a nos lecteurs. Pour lui, l'honorable M. de Landsheere a été désavoué avec dédain par le Chef du Cabinet. Nous en sommes bien fachés pour la pers picacité du Progrès, mais comme notre inter prélation est complètement d'accord avec les explications données au Sénat par M. Do lez el par M. le Minislre des finances, qu'elle vient d'èlre coroborée encore par l'honora ble rapporteur de la section centrale a ifl Chambre; qu'il est évident d'ailleurs que leH calholiques ne pouvaient en aucune faconM transiger surce point, nous nous tenons'ferM mement a notre maniére de voir. Le rappoiH de la section centrale rappelle textuellemerH cette déclaration faite au Sénat par M. MalouH La suppression de l'art. 47, dit le cheH dn cabinet, laisse sans objet les commen^B laires contradictoires, auxquels cette dispc^H sition et l'art. 125 du code élecloral, oi^| donné lieu. Mais de part et d'autre, ciucr^B conserve^ entières, les convictions persoil^M nelles qu il a exprimées sur eet objet, c/éso'BI mais étranger au débat qui nous occupe. Je suis convaincu que nul ne me conh^H dira, lorsque j'affirme que tee est le des explications que nous avons eu de donner au sein de vos commissions rémH nies. Cette solution, a dit ailleurs, l'honorab^B Ministre des finances, cette solution, vous ratifierez, je l'espère, ne commande^^Ë TK»»"- tnagTfl»;' 11 I i

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1877 | | pagina 2