ont marqué pour ne pas dire rempli la séance du 6 Juillet. Le premier esl l'interpellalion de MM. Frè- re el Bara a propos de l'affaire de Morville. Morville est un hameau de la commune d'Anlée. 11 y avail dans ce hameau un caba- relier-échevin qui voulail, vu l'impossibililé de changer l'église de place, faire balir une seconde église non loin desa maison.Cela devail atlirer du monde dans son voisinage el remplir son cabaret. Refus du Conseil communal qui n'a pas d'argent el qui nalurellemenlne saurait balir. Rage du cabaretier qui léve l'élendard de la révolte contre l'Eglise, ameute les tèles les plus chaudes du hameau el decide d'appeler a son secours un pasleur prolestant qui bad- ra un temple prolestant a Morville, toujours pas loin du cabarel de Téchevin-cabarelier M. Delor, qui veul absolument du monde chez lui; protestants ou chrétiens, juifs ou athées, illui faut des clients. Les Morvillains, excités par M. Delor, par tem pour la croisade. Tambour battant et banniéres déployées, ils vont a Féglise d'An lée reprendre leurs chaises. Malheur a ceux qui ne font pas comme eux! Ils ravagent un champ de seigle et menacenl les habitants paisibles qui out refuse de demander a cor el a cris la nouvelle église de M. I'échevin- ca baretier. Le Gouverneur de la province de Namur apprend ce qui vient de se passer; il sait que les meneurs ont menace d'empècher la sortie de la procession et il donne ordre a la gen darmerie de la proléger. Celui que la police devait surveiller lout particulièremenl, étail M. Delor, le chef de celle croisade d'un nouveau genre. Or, le brigadier apprit que deux étran- "ers étaient descendus chez ledit sieur Delor. II alia leur demander d'oü ils venaienl et ce qu'ils voulaienl. M. Delor, Pami, Cenfant galé du libéralisme, le martyr dont MM. Frèreet Bara chantent les louanges, refusa de dire qu'il connaissait ces messieurs el qu'il répon- dail d'eux. L'un des deux élrangers, le pasleur pro testant M. Anet, fut arrèlé, puis relaché quelques heures aprés sur la preuve de son identilé. Le soir méme ledit pasteur pilt prècher librement la religion réformée aux Morvillains groupés aulour de leur cabare- lier-'échevin; personne ne songea a troubler cetle petite féte de familie, jamais la liberté de faire et de dire des bèlises ne fut mieux respectée qu'en celle circonstance. Hatons-nous de dire que les Morvillains ont eompris leur tort el sonl retournés Iranquil- lemenl a leur église el a leurs devoirs. M. le dominê a semé dans le sable ses doctrines n'ent pas pris racine. Et voila le sujet de l'inlerpellation de MM. Frère et Bara. Ils ont crié a la violation de la liberté religieuses el a la persecution S'il s'agissait d'un prêlre calholique a dit l'ingrat nourrisson des chanoines de Tournai, vous n'auriez pas eu assez de voix pour protester contre cetle arrestation arbitraire Cela n'est pas fort. Lorsqu'un prêlre calho lique va prècher ailleurs que dans sa paroisse il se met tonjours en régie avant de partir et eetix qui le font venir ne rougissent pas de lui au point de déclarer qu'ils ne le connais- senl pas. Deuxième interpellation. M. Janson prend la défense de Jourde le communard, quia élé mis en demeure de quitter la Belgique. Ce protégé de M. Janson avail déja été conduit d'un pays voisin par la police allemande. Jourde avail obtenu l'autorisation de résider en Belgique a con dition de se monlrer digne de l'hospitalilé qu'on lui accordait. II ne pouvail ui se mèler de nos discussions poliliques ni attaquer les pays voisins. Or, il vient. de lancer les cir culaires-prospectus d'un ouvrage attaquanl la religion, la société et les gouvernemenls établis. M. Janson se montre enfin tel qu'il est. II défend ouvertement les fréres et amis, les communards. Gependant, mis en demeure de formuler son blame dans un ordre du jour, il bat en retraite. Sur la proposition de MM. Malou el Woeste on met aux voix un ordre du jour ayant pour but de prouver que les communards ne trouveront jamais dedéfenseursdansnolre Chambre. Cct ordre du jour est voté par 67 voix contre 13 el 17 abstentions. L'article ci-dessous n'a pu paraitre la se- maine dernière dans nos colonnes, par suite de l'abondance de matières. Bien quedepuis lors la Chambre ait résolu la question a la- quelle il se rapporte, en adoptant la combi- naison imaginée par l'adminislration bruxel- loise, nous croyons toulefois que nos lecleurs liront encore avec intérêt les réflexions qui s'y trouvenl consignées. ZOOLOGIE BRUXELLOISE. Nous avons cru longlemps que M. lebourg- meslre de Bruxelles produisait une de ces assertions audaeieuses et téméraires qui lui sont farnilières, lorsqu'il se vanlait d'amener M. le ministre des finances a donner un mil lion de subside pour relever la mauvaise spéculation du Jardin zoologique bruxellois. C'élait une illusion de noire partd'accord avec M. Malou, M. Anspach se propose de donner une nouvelle saignée a la caisse de l'Etat, et cetle fois, c'esl bel el bien un mil lion qu'il exige Déja trop souvent la provincea étésacrifiée a Ia capitale; déja trop souvent les prodiga- lités de celle-ci ont été compensées par les sacrifices de cel le-la, el il est temps que Ton mette un lerme aux exigences des édiles de Bruxelles. Leur theatre flamand, c'est l'Etat qui l'entrelient; leur université libre-penseuse c'est la province qui la subsidie leurs fêtes c'esl encore l'Etat qui y contribue largement; il n'y a pas longlemps ils voulaienl lui im- poser la charge de leur police locale, et aujourd'hui le pays devrait leur octroyer un jardin parsemé de promenades, kiosques, jets d'eau, agrémenlé de bipèdes et de quadru- pèdes, chargés d'amuser M. le lord-maire, sa lignée, les éléves des écoles sans Dieu et le petit nombre de ses adminislrés qui ont de quoi payer leur entree audit jardin car ceux-la seuls profiteront de la faveur budgé- taire si elle est accordée. Un million de francs, voila ce que l'on demande a la Chambre dans un moment ou pareiile somme employee a soulager telle ou telle industrie en souffrance, produirail des bienfails considérables et donnerail du travail a un grand nombre d'ouvriers inoc- cupésun million jelé aux bètes lorsque beaucoup de casernes oü on loge nos fils, sont dans un état misérable et nuisible a la santé des défenseurs du pays; un million donné pour l'amusement de 4 a 500 riches bruxellois, quand plusieurs de nos villes et communes seraient heureuses d'obtenir la dixiéme partie de cetle somme pour faire des travaux d'assainissement et proléger leur population contre l'iovasion d'une épi démie. Evidemmenl, c'est la un gaspillage des fonds des contribuables, que l'on n'oserait proposer pour aucune autre ville du pays, car les 9/10 de la Chambreen feraient justice. C'est un marché de dupe volontaire que fait le gouvernement. II s'engage a payer a la ville de Bruxelles un million de francs et qu'oblient-il en re vanche 1° La propriété. avec jouissance immédiate du local servant aujourd'hui de restaurant et d'habilalion au directeur du Jardin Zoologique; 2° la nuc propriété de trois hectares qui ne lui fournironl pas un sou de revenu, ces immeubles devant con- server leur destination acluelle, aussi longlemps qu'existera la société de Zoologie ou qu'une autre affectation d'utililé géné rale sera donné au Jardin, c'est-a-dire que les trois hectares seront pour l'Etat une pro priété platonique: en la voyant ornée de ré- duits a autruches, de volières a oies, de cages a singes, il pourrait se dire qu'il n'est que le propriétaire du premier dessous, mais qu'il en est aussi le bceuf, sans qu'il lui soit per mis de brouler l'herbe. Ainsi, a qui fera-l-on accroire que le bail ment servant de restaurant et d'iiabitation au directeur du Jardin vaul un million A personne, et M. Malou lui-rnême ne veut pas le soutenir,car il dit dans l'exposédes motifs, que ce prix esl supérieur d la vateur vé- nale acluelle des immeubles acquis avec droit de jouissance immediateel il ajoute II n'en serait probablemenl plus ainsi dans l'hypothése de la revenle en détail des trois hectares de ierrains; mais voire probablemenl dit que vous n'en savez rien vous-mème, el vous semblez oublier qu'il faudrait des circonstances exceplionnelles pour que jamais ces terrains deviennent sérieusenient voire propriété, car la ville se chargeant des dettes de la société, acquiert le jardin el, lié par voire contrat, vous de- vrez vous contenler d'ètre vraimenl un pro priétaire tont nu. Le million demandé don! I'inlérêt a 4 1/2 p. c. est de 45.000 fr. ne produira done pas un centime, et il ne vaudra au gouvernement qu'une vaste baraque, que nécessilera de nouveaux frais d'approprialion et d'ameu- blemenl. UN ACTE DE LÉGAL1TÉ CONSTITUTIONNELLE. VEtoile beigetoujours avide de débats stériles et irritants, invite le ciloyen Janson a interpeller le ministère au sujet d'une de claration faite par M. Van Outryve d'Yde- walle, député de Bruges el bourgmeslre de Ruddervoorde. VEtoile reproche a eet honorable magis tral d'avoir, par une deliberation du Con- seil communal, dont il est Ih président en qualité de bourgmeslre délégué au curé son droildepolice en matiére de sépulture, s'engageant a se soumettreen cette matié- re a toutes les decisions de l'autorilé ecclé- siastique. Nous avons a peine besoin de dire que la délégalion aliéguée par VEtoile n'exisle pas. Ce qui est vrai, c'esl qu'a propos de la bé- nédiction du nouveau cimetière de Rudder voorde, le digne bourgmeslre du Conseil communal s'est engage a respecter et a pro léger les droits du culte calholique. Cette promesse qui implique tout juste l'exercice équitable et loyal du droit de po lice, confiéau bourgmeslre, est parfaitement conforme a la loi et notamment au décret de Prairial an XII sur les inhumations. Ce qui esl illegal, c'est ('engagement pris devant les Loges el dans les associations li- bérales par les bourgmestes gueux, de mé- connaitre l'inviolabilité des cimetières calho- liques au mépris de la Constitution et des lois. La promesse faite par M. Van Outryve d'Ydewalle et sanctionnée par son conseil communal suppose, il esl vrai, la reconnais sance de l'autonomie de l'Eglise. C'est a Elle qu'il apparlienl de décider quels sont ses fi- déles, el l'autorilé civile n'a point a interve ne dans celle question puremenl ecclésias- tique. Mais, ici encore, c'esl M. le bourgmeslre Van Outryve d'Ydewalle qui se trouve sur le terrain conslilutionnel en reconnaissant et en appliquant le principe de la distinction des deux pouvoirs, et c'est au contraire VEtoile qui s'insurge contre noire droit public en préconisant la maxime, trés-libérale mais aussi trés-inconstitulionnelle, de ('absorption de l'Eglise par l'Etat. SEANCE DE LA CHAMBRE. La Chambre des Représentants a voté sa- medi par 73 voix contre 22 et 5 abstentions le projel de loi sur la réforme éleclorale. Une division s'est produite au sujet de ce vote dans les rangs du libéralisme parle mentaire. MM. Frére et Bara, qui avaienl précédem- ment basé sur Partiele 47 leur opposition a la loi, ont maintenu "et méme accenlué cette opposition, malgré la suppression de eet article. Ils ont enlraine a leur suite la plus grande partie de la gauche. M. Pirmez, au contraire, a pris a la Cham bre une altitude analogue a celle de.M.Dolez au Sénat. II a donné son adhésion au projet de loi, tout en essayant dese faire pardonner eet acte de conciliation par une perfide et méchante diatribe contre le clergé. Treize libéraux seulemeut ont consenli li le suivre. M. Malou ne peut done pas mèmese vanter d'avoir obtenu celle unanimilé morale qui étail son rève et qui loi a fait sacrifier a la gauche la repression des fraudes électo- rales les plus préjudiciables aux intéréts ca- tholiqucs. C'est une expérience dont nous n'avions pas besoin pour savoir a quoi nous en tenir sur le vérilable caractère du libéralisme. CÉLÉBRATION SOLENNELLE Bruges se prepare a célébrer le 15 Juillet prochain une éclatante féte nationale. La commission y inslituée en 1867 pour l'érection d'un monument, a la mémoire des héros popnlaires Breidel en De Conine, a décidé de célébrer ce jour le 575 anniversai - re de la brillante vicioire remporlée par nos aïeux dansles plaines de Groeninghe, vicioi re connue dans l'histoire sous le nom de Btttaille des Eperons ifOr. Cetle solennile doit avoir un double but. Et d'abord elle doit rappeler aux genera tions actuelles la grandeur de ces vieux Flamands, qui par leur héroïque courage el leur abnégation, par leur génie et leur per- sévérance et par leur inaltérable fidélilé a leur caractère national el aux mceurs de leurs pères, surenl élever si haul la modeste Flan- dre qu'elle attira l'allention de toute l'Europe civilisée. Puis cetle féte est appelée a rallumer chez les Flamands l'enthousiasme pour amener a bonne fin la grande oeuvre nationale qui doit honorer ces deux héros qui furent lame de ia lutte grandiose soutenue par les commu nes flamandes au moyen-age. Cel enthou siasme que des malheurs et des circonstan ces imprévues ont refroidi, est prêt a se ré veil Ier a Bruges. Notre commission croit trouverdans la célébralion de 1'anniversaire de la Bataille des Eperons d'or une occasion solennelle pour exciter dans lout le pays fla mand un enthousiasme nouveau pour la prompte réalisalion de cette éminente oeuvre nationale. D'aprés le sentiment des organisateurs la féte doit ètre simple, mais imposante. A cette fin loutes les sociélés de la ville de Bruges, de la province de la Flandre Occi dentale et des principales villes flamandes, d quelque opinion queltes appartiennenl sonl invitées a venir y participer, munies de leurs drapeaux, blasons et enseignes. Toules les sociétés participantesformeront, le 15 Juillet, un immense corlége qui par- courra les principales rues de I'antique et célèbre ville de Bruges; le cortége arrivera vers midi sur la Grand'Place et la, lous ces flamands accourus par milliers, salueront !e majeslueux Beffroi en exécutant en masse, aux accords des fanfares el du carillon, trois chants nalionaux: De Vlaemsc/w Leeuw de Miry et Van Peene, Ilel Lied der Vlamingen de Benoitet.de Hiel, el Vlaenderen de Rich. Hol et Th. Van Ryswyck, transcrils. Chaque société qui enverra son adhésion a la féte, recevra la quantité d'exemplaires qu'elle demandera de ces chants, jusqu'a épuisement des 10 mille exernplaires impri- més. L'exécution de ce chant magistral el im posant, sera dirigée par noire éminent com positeur Peter Benoit, un fils de la West- Flandre, néa Harelbeke, non loin des célè- bres plaines de Groeninghe. Un concert national sera ensuite donné dans la grande salie des Halles. Un discours de circonstance sera prononcé et nous espé- rons bien pouvoir compter pour cetle partie du programme sur l'auleur du Leeuw van Vlaenderen sur noire Henri Conscience. Le soir une retraite aux flambeaux clólu- rera la solennité. Inutile d'ajouler que les rues et les établissemenls publics seront pa- voisés et que la population brugeoise illumi- nera ses facades comme marque de sympa thie pour les fréres accourus dans ses murs. Pour que cette féte puisse avoir le earac- ractère grandiose et imposant qu'il convient de lui donner, le concours de lous les vrais flamands est indispensable. FÊTES DE BRUGES. On lit dans la Patrie: Depuis quelques jours on fait grand bruit a Bruges des fètes qui seront cèlébrées dans cette ville, le 15 Juillet prochain, a l'occasion dn 575e anniversairc de la bataille de Groe ninghe. La commission organisatrice de ces fètes manifeste bien haul le dessein d'en exclure toute politique. Nous souhaitons de lout cceur qu'elle réussisse a alteindre ce bul, louable a tous les points de vtie. On conviendra cependant que les calho- liques, qui trop souvent déja ont été la dupe de pareilles promesses, n'ont guèrc lort d'è tre trés-réservés dans cetle circonstance. Nous avons bien le droit, semble-t-il, d'exi- ger de plus sérieuses garanties que les pro testations de ('impartial Burgerwelzijn. C'esl ce que, du resle, a paru comprendre la commission organisatrice en nous faisant parvenir par l'inlermédiaire d'un calholique bien connu la circulaire suivanle adressée aux sociétés de Bruges, de la West-Flandre et des principales villes flamandes CHRONIQUE JUDICIAIRE. REVUE POLITIQUE. En presence des succès des Russes sur le Danube, on se demande avec une curiosité impatiente ce que l'Anglelerre et l'Aulriehe vont faire. Essayons de répondre it eelte question. L'Anglelerre et l'Aulriehe ont déclaré a plusieurs reprises ne vouloir pas un seul pouce du territoire de l'empire otloinan elles sont résolues a laisser le champ libre a la Russie mais une fois les fails accomplis, une fois la domination des sultans déraeinée de la Corne-d'or, et l'aigle a deux tètes flot- lantsurla tour de Galala, elles arinoncent trés-haut qu'elles nesouffriront pas de règle- ment défiuitif sans leur participation directe. En d'autres termes. elles altendent pour se monlrer que les difficultés aienl grandi, et se consolentde rèsultats désagréables, facties a prévoir, par la conviction qu'elles sauront bien trouver place a lacuréc. Voila leur po litique telle, qu'il est permis de la dégager des discours minislériels dans les Parlement et des dépêches aux ambassadeurs. Elle n'es pas sans uri certain rapport avec celle d chieri qui porlait au cou le diner de so maitre; néanmoins, soit dit a l'honnenr dt chien de la fable, il combattit en brave avan de prendre part a la lippee. O William PiltO grand comte de Cha ham C'est maintenant peut-èlre qu'enlou des pairs de la couronne d'Anglelerre, vo devriez exhaler, de vos lévres déja marqué du seau de la mort, ce cri d'une doulet patriolique immortelle Cerlainement mylords, celle nati n'est plus ce qu'elle étail jadis Esl- qu'un peuple qui, il y a seulemeut sei ans, était la terreur du monde, s'abaissei au point de dire a ses anciens el invélér ennemisPrenez tout; nous ne vous d mandons que la paix C'est impossible! Teutons au moins un effort, et si nous vous tomber, tombons comme il convie a des hommes Car, enfin, par les Dardanelles, par l'Adr tique. l'Asie sera demain aux portes de Pa et de Londres Vous exagérez non; la preuve en qu'en metlant les choses au mieux, elles trouvenl ètre au pire. Ainsi, par exemp l'empereur Alexandre est fidéle aux décla lions de Livadia, il s'abslicnt de faire aucu conquète, il se borne a exiger le fibre pass: des détroits, a constituer des aulonon chréliennes dans la péninsule des Balka a élendre sa protection sur les Arméui d'Anatolie, il laisse méme Abdul-Hatnid gner a Constantinople en qualilé de suzer nominal... tout ce qu'il plaira en fait de blesse d'ame, de générosilé Et aprés, q advient-il II en advient simplement l'Anglelerre cl l'Aulriehe manquent de k texles pour ohtenir un seul port ou unes" ville; que les Slaves de la Monarchie ausl hoogi'oise aspirenl, eux aussi, a l'indêp CJ DU 575"* ANNIVERSAIRE DE LA BaTAILLE DES EpERONS d'OR. fciiêlre. Elle entend immer le< Cannes de son (ils Jules, ipii se trouvenl dans un coin, mais n'v fail aucune attention. Tout a coup laporte desachain- hre s'ouvre et la malheureuse femme recoil sur la léte un violent coup de canne plombée, qui Pa fait tomber a la renverse. L'accusé s'agenouille devant elle, écarté avec soin son bonnet et d'une main sure lui fait une horrible blessure au cou. M"'°l)eBeul reconnut son Ills dans la personne qui venait de la frapper mortelleinenl.» Entile! Entile s'écria-i-elle, e'est vous! Dois je ntourir? Et le fils denature ré- pondil -— Oui! Laissez ntoi vivre encore nil pen. Entile! J'ai tint fail pour vous. Le meur- trier en ce moment pesail des deux genoux sue sa mére, qui lui dit encore Si |e dois niourir Entile, je vous pardonne de lout mon cceur La croyanl morie, l'accusé se leva tranquille- nient, pril un trousseau de clefs it la porle de la chambre, fouilla la commode pour y prendre de I'argent, ainsi que les poches de sa mère, oft i| prit les clefs pour ouvrir l'armoire. II s'einpara d'une robe de soie, d'un waterproof, etc., appar- tenanta sa mere. Voulant s'assurer si la pauvre femme était morlc. il se mil a frapper le plancher de son pied et alia se pencher trois fois de suite sur sa mère, écoutant si elle respirait encore. Mors il fit main basse sur lout re qui trouva lui convepir. II lil disparait re certaincs traces qui auraient pu l'accuser, et it cinq heures il prit la i'uile, avec une somme de 835 francs, un jupon, un corsage, un par-dessus en soie noire un waterproof et un ceinturon de sabre en argent, le lout volé au prejudice de sa mère, et trois jupons de feiume, deux chemises, des mouchoirs, au prejudice de sa soeur et des mouchoirs plus un parapluieappar- tenant a son frère. Vers 6 heures Jules renlta, II trouva sa mètc mourante. Un médecin fut appelé. Grace it des soius intelligents elle fut sauvée. Interrogée par le juge destruction, elle refusa de faire connaitre son meurtrier. A 11 heures du soir cependant, elle dit son nom it son tils Auguste. lui recominan- dant expressément de le cachera la justice. Quant it l'assassin, il passa la nuit avec une lilie de mau vaise vie. Le lendemain d se fit habilier de neuf et pour ne pas ressembler a sou frère Jules, il se fit laser. II passa la jouméedans les cabarets el ne rough pasd'offrir la robe de sa mère a une jeune fiile de mauvaises mceurs. li fut enfin arrêté dans un estaminet borgne étant pris de boisson. L'accusé cherche a rejeter stir l'ivresse la cause de son acte monstrueux. Toutdémonlrecependant que De Beul a eu l'intention bien arrêtée de tuer sa mère, et qu'il a préinédité le coup. L'auditenr militaire requiert en conséquente une peine sévère contre l'accusé, et notamment qu'il plaisc au conseil de guerre le eondamne Émile De Beul aux travaux forcés a perpétuiié. Indépendamment de i'amende de 5 francs it laquelle le nommé luiten Moerman, dit Garibaldi, négociant a Sl Genots, a été condainné hier par le tribunal de Courtrai. pour injures proféréeS contre M. le curé de St-Genois, le jugement pres- cril encore le payement d'une somme de 20 francs pour dommages intéréts. Le conseil de guerre de la Flandre Orientaie s'esl occupé hier de l'affaire li charge du nommé Emile De Beul.agé de 35 ans, né a Termonde, accusé de desertion il lelranger, de vente d effets militaireset de tentative parricide. Apparlenanl a une familie bonnëte et aisée, De Beul s'est dislingué partout par ses mauvaises qualitésparesseux, ivrogue et débauché, il ne répondail que par l'insensibilité la plus compléte aux bonlés de ses parents. Engagé en 1862 dans l armée, il subit diverses condamnalions du chef de vente d'effets, quand en mars J871setrouvaut a lexirêine frontière, ii Ghassepierre, il quilta avec armes et bagages, le fusil chargé, son can- lonnement, qui d'heiite en heme, pouvait ètre appelé a devenir ut) poste de combat, Le 30 aoüt 1876,DellenI revenait d'Afrique,son frère lui offrit des ressources, une place, un éta blissement lucratif, mais Etniie De Beul écarla toutes les propositions el pendant huit mots il ne travailla pas. Il iuiurriya de dépenser 100 fr. par jour. C'est ainsi qu'il gaspilfa en moins de buit mois plus de 2,000 fr. arrachés a la faiblesse de sa mère. Le 6 mai, son frère Jules étant parti pour Anvers, l'accusé avait diné avec sa mère. Elle lui avail promis de I'argent. Pendant qu'elle fit sa siesle Emile De Beul visite loutes les pièces de la inaison. Un pen avant A heu res, il vient s'enquérir de l'heure auprès de sa mère, qui se trouve dans une chambre au premier. Son fils descend et Mn" De Beul approche de la

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1877 | | pagina 2