3@ e>S £w£yy q g.a iv Mercredi 1' Aoüt 12L année. N° 1,209. bruxeci.es, courtrai. LES JÉSUITES AU PARAGUAY. I e Journal parait Ie Mercredi et le Samedi. Les insertions coütent 1b centimes la ligne. Les réclames et annonces judiciaires se paient 30 centimes la ligne. On traite a forfait pour lei insertions par année. Un numéro du journal, pris au Bureau, 10 centimes. Les numéros supplémentaires commandés pour articles, Réclames ou Annonces, coütent 10 fr. les 100 exemplaires. <7 If E MIWH K E E K. 1er Juillel. I LA GUERRE AU CULTE. La guerre déclarée par la gueuserie libé rale a tout ce qui concerne de prés oü de loin la religion calholique, s'accentuede plus en plus ce n'esl pas seulement au clergé quenos ennemis nous pouvionsdire jadis nos adversaires, s'en prennent, ce sont les églises, les monuments artistiques consa- crés au culte, qui sont en bulte a leur wial- veillance ils disputenl aigrement les fonds que leur reparation et leur enlretienexigent; ce mauvais vouloir s'est déja traduit par des votes dans les conseils provineiaux du Bra bant, du Hainaut et de Liége, et la presse gueuse exhorte ces assemblèes a aller plus loin encore elle votidrait mème que celte hoslilité s'étendit aux charges que la loi im pose aux provinces. On n'altaque pas assez le catholicismea dit un organe de cette presse, et ce cri de guerre a été répélé par plusieurs autres feuilles du mème acabit. Nous n'avons pas la moindre envie de de- mander l'a n nula'trón desdits votes; que la gueuserie jouisse de son trop facile et mal- honnète triomphe, qui embarasse beaucoup plus certains libéraux que nous; qu'elle en remporte encore de semblables, peu nous chautles calholiques ne laisseront (omber aucune des nombreuses.églises oü ils adorent Dieu aucun des presbytères oü lqge.nl leurs prèlres; la générosité dont ils ont fait preuve en tant de circonslances, qu'Us. déploient a l'égard des institutions charilables oü ils re- cueillenl mème lesviclimesdesviceslibéraux, n'est pas larie, Dieu merci, el elle saun suppléer, si besoin est, a la mécbancetè im- pie du libéralisme gueux. Toutefois, celui-ci n'a peul-êlre pasréfléchi I aux conséquences facheuses que peut avoir pour lui l'atlitude qu'il vient de prendre s'il a la majorité dansles conseils provineiaux du Brabant, du Hainaut el de Liége les calho liques l'ont dans ceux d'Anvers, des deux Flandres, de Limbourg, de Luxembourg et de Namur6 conlre 3, et il ne faul pas beau coup d'efforls pour établir aussi nolre supé- riorité numérique dans le conseil provincial du Brabant. Or, du moment que l'hostililé libérale a Bruxelles, a Mons et a Liége se sera ftxée, les représailles viendront d'elles-mèrnes a Anvers a Bruges, a Gand, a Hasselt, a Arlon et a Namur. II n'y a pas que des églises et des prebylères qui recoivenl des subsides sur les budgets provineiaux tels et Iels éta- blissements libéraux mangent aussi a ce rale lier, el la majorilé leurcoupera les vivres. QEil pour ceil, dent pour dent, voila le sysième anti-national que la gueuserie vient d'inaugurer el donl finalement elle sera la dupecar dans le Parlementaussi nous avons la majorilé, el a la session prochaine les conséquences de la mauvaise foi libérale pourront se faire sentir; c'esl ce que nous avons appris ces jours derniers de la botiche de plusieurs honorables leprésenlants, qui jusqu'ici n'avaient pas marchandé leur vote en faveur d'institutions libèrales. On en veut a nos églises, disaienl-ils; eb bien, que la franc-maconnerie prépare ses grosses bt i- quesnous lui fournirons I'oecasion de les placer la oü jusqu'ici PEtal fait les fonctions de caissier, Nous rapporlons ces fails, nous indiquons ce futur étatde choses, non pas en guise de menace, mais divertissement. Si Ie libéra lisme croit que nos discordes inleslines ne sont pas encore assez prortoncées, il n'a qu'a les aggraver par des voies pareils a ceux que nous venons de flélrir, a faire entrer résolü- tnenl ses conseils provineiaux en ligne cl. a contineer la guerre avec sa devise II laat étoulïer la religion calholique dans la botte. Nous Pattendons la. LOGIQUE RÉVOLUTIONNAIRE. Quel esprit un peu setisé ne l'a prédit lors de la protection négatived'abord, très-aclive ensuile accordée par M. Piercot, aux pertur- bateurs des processions jubilaires le jour ne pouvait manquer de venir oü ces sifflels, ces chants tnoqueurs, ces huées, ces lumul- tes aulorisées par M. Piercot, paree qu'ils in- sullaient PEgltse, seferaienl entendre conlre les particuliers, conlre la propriélé mème. Un quarlier de Liége esi, depths quelques soirs, le théatre de ce spectacle trop logique. Sous l'impulsion d'uue réprobalion assez na turelle a son origine, maisentrelenue, surex- citée main.tenant par celle race de meneurs, loujours prèis a susciier le désordre. des dé- monslralions tumullueuses ne cessenl d'avotr lieu devant la boutique du boulanger au service duquel élail attaché le malheureux milron tué en tombanl d'uii toilinjures, cris sédilieux, vitresbrisées, rien n'a manqué au vacarme. De quel droit M. Piercot, approbatenr pu blic inlerdirait-il atijourd'hui a des gens in- dignés, a des farceurs ou a des pêcheurs ra- dicaux en eau trouble, de manifester par leurs sifflements, leur disapprobation vraie ou fausse, d'nn actevrai ou faux d'inbuma- nité? H.uer un boulanger n'esl pas chose plus illicile, que bafouer l'Eglise, qu'enlraver la liberlé du culte, et si le bourgmestre ngissait en ceci comtneil l'a fail pour les processions au lieu dé proléger l'insullé, il l'obligerait a fermer boutique. En vain a t-on renforcé les posies de police en vain le cotnmercant objelde ces demon strations a t-il fait accepter aux frères du mort, sous nous ne savons quel prétexte, tine large indemnilé; en vain ce vacarme risque t il d'aggraver chaque soir la position d'une femme malade. Hier encore sans rete ntie el sans pilié, la foule a stationné turbu lente, dans la rue St-Hubert, insultant les agents et le boulanger, poursuivant de ses injures le moindreacle d'énergie, s'habituant de plus en plus a méprispr l'a u tori té, a pro- longer le désordre encore un pen, la popu lace finira par considérer désormais a Liége, les tapages les plussauvages commc l'exercice d'un droit populaire que la police n'a qu'a respecter, voire qu'a protèger lu l'as voulu, Dandin Piercot. Tout cela est haulement blamable et plein de conséquences fuuesles que la responsa- bilité en retombe sur ceux dont les fajblesses ont ainsi acclimaté le tjésordreen not re vï lie, et puisse l'autorité le comprendre, si tard soit-il ce n'est qu'a force de decision, d'é nergie et de désavoeu de ses capitulations anciennes qu'elle rétabltra dans la populace exaltée, la tenue, fordre et la soumission (lux lois. (Gazelle du Liége.) NOS MISSIONNAIRES. Le Journal de Liége possède a Bruxelles une espèee de correspondanl, sortede béte d'encre d^nl la spécialité est tie vilipender a chaque instapt lout ce que les honnêtes geus respecten! et adinirent. II raconte darts sa dentièrc ^lucubration, qn'a la récente reu nion qui a eu lieu a Bruxelles, au Palais du Roi. a l'elïet d'orgatiiser une expedition in ternationale. dans l'Afrique centrale, la pro position d'orgatiiser des missions a élé faite, mais qu'elle a immédiatemenl éiérepoussée a la suite des prolestations unnnimes des voyageurs. Puis il ajoute Les missionnaires, c'est la peste, a dit le lieutenant Cameron, résumant énergique- ment l'opinion de tons ceux qui, comme lui, avaienl pareouru l'Afrique. Nous n'liésiloas pas a dire a la TeaiHe lié- geoise que son correspondanl donne iei une entorse a la vérité; M. Frére dirait tout crü- inent qu'il en a menti. II est, en eiïet, impossible qu'un hotnine, comme le lieute nant Cameron, qui a mainie fois éprouvé l'utilüé et constate les mérites des missions loiniaiiies, se soit exprimé comme 1'affinne Porgaue de la doclrino-gueuserie de Liége. II n'a pas pu eonspuer ainsi la mémoire de l'illuslre Livingstone, missionnaire anglican, mort béroïquemetit en lultanl pourla science. Mais, disons-le, quand bien mème M. Ca meron se serail oublié au point de parler en sectaireet en bom me mal élevé,cpmuie vou drait le faire croire le correspondant du Journal de Liége, est ce que fhisloire des missions et la sublimilé des missionnaires, calholiques surlout, ne lui donnerail pas un eloquent et écrasant démenti? Une peste! St.-FrancQis.-Xa-v.iei' Ie conver- tisseur infaligable des hides; Unepesie! Ie pére Claver, l'apölre des nég res; Z -c V) z O co O co <3 C. >- cO O 50 >- c/; u* C/3 —3 :r Pope- Bruges- Poperinghe- Ypres, 5-15, 7-00, 9-28, 11-00, 2-15, 5-05, 9-20. Ypres-Poperinghe, 6-30, 9-07, 12-07, 3-57, 6-50, 8-45, 9-50. ringhe-Hazebrouck, 6-53, 12-25, 7-10. Hazebrouck-Poperinghe-Ypres, 8-25, 4-00, 8-25. Ypres-Roulers, 7-50, 12-25, 6-45. Roulers-Ypres, 9-25, 1-50, 7-50. Roulers-Bruo-es 8-45, 11-34, 1-13, 5-16, 7-36 (9-55 Lj.chtery.elde.) Lichtervelde-Thourout, 4-25 mat. vers Ostende. - Roulers, 8-25,'12-45, 5-05, 6-42. Lichtervelde-Courtrai, 5-25 mat. Ynr-es-noiirtrai 5-34 9-46 11-20 2-35, 5-25. Courtrai-Ypres, 8-08, 11-05, 2-56, 5-40, 8-49. Ypres-Thourout, 7-18, 12-06, 6-20, (le Samedi a5-50 du matin jusqu'a Langemarcft.) Thourout-Ypres, '9-00, 1-25, 7-45 (le Conines-Wamêto^ïe^ouqimt^fiouiflines-AYiuentières, 6-00, 12-00, 3-35. - Armentières-Houplines-Lp Touquet- YVarnêton- Comfnes, 7-25,2-00, 4-45. Gomines-Warnèton, 8-45 mat. 9-30 soir, (le Lundi 6-30.) Warneton-Commes, 5-30, 11-10 (le CourtraLBruges, 8-031' 11-00, 12-35, 4-40 6-55, 9-00 soir. (Lichtervelde.)— Bruges-Courtrai, 8-25, 12-45, 5-05, 6-42 Brimes-Blankenberghe-Heyst (Station) 7-25, 9-20, 11-25, 2-50, 5-35, 7-35. 8-55. (Bassin) 7-31, 9-26,11-31, 2-56, 5-41, 7-41. 9-01. Hevst-Blankenberghe-Bruges, 5-45, 8-25, ld-25, 2-45, 5-30, 7-25. Ingelmunster-Deynze-Gand, 5-00, 9-41,2-15. Ingelmunster-Deynze, 6-10,7-15. Gand-Deynze-Ingelmunster, 6-58, 11-20, 4-41. 7-21. Deynze-Ingelmunster, 1-00. Ingelmunster-Anseghem, 6-05, 12-55, 6-13.-Anseghem-Ingelmunster, 7-42,2-20,7-45 Lichtervelde-Dixmude-Furnes et Dunkerque, 6-30, 9-08, 1-35, 8-00. Dunkerque-Furnes-Dixmude et Lichtervelde, 6-35, 11-10 3-40 5-00 Dixmucle-Ni'euport, 9-50, 2-20, 8-45. Nieuport-Dixmude, 7-30, 12-00, 4-20. Thourout-Ostende, 4-50, 9-15, 1-50, 8-05. Ostende-Thourout, 7-55, 10-10, 12-25,0-15. Selzaete-Eecloo 9-05 1 25, 8-25. Eecloo-Selzaete, 5-35, 10-15, 4-22. Gand-Terneuzen (station), 8-17, 12-25, 7-30. (Porte d'Anvers) 8-30, 12-40, 7-45. Terneuzen-Gand, 6-00, 10-30, 4-40 Selzaete-Lokeren 9-04. 1,30, 8-30 (le Mercredi,,5-10 matin). Lokeren-Selzaete, 6-00, 10-25, 4-45 (le Mardi, 9-30). COURTRAI, BRUXELLES. Courtrai dép. 6,37 10,53 12,33 3,42 Bruxellps arr. 8,50 1,35 2,25 6,10 C O B. B E83PO]Vr)AI« CES. 6,35. 8,54. Bruxelles dép. Courtrai 'arr. 5,22 8,28 12,21 8,00 10,46 2,55 5,35 7,56 6,47. 8,44. COURTRAI, TPRRAI, I.ILI.E. Courtrai dép. Tournai arr. Liilé 6,37 7,28 7,42 9-37 10,15 10-42 10,5G 2,54 11,47 3,48 12,08 4,00 5,34 8,47. 6,39 9,41. 6,37 10,04. LILLE, TORNAI, COURTRAI. dép. Lille dép. 5,15 8,12 Tournai 5,42 8,56 Courtrai arr. 6,42 9,49 11,05 11,32 12,31 2,21 2,40 3,44 4,10. 5.39. 6.40. COURTRAI, GAND. GAND, CORTRAI. Courtrai (h}p. Gand arr. 6,32 7,51 6-42 8,01 9,49 11,08 12,31, 3,44 1,51, 5,04 6,40 7,56 .9-32. 10,20. Gand dép. Courtrai arr. 5,15 8,45 6,37 9,37 9.24 10,41 9,38 10,56 1,28 2,54 4,24 5,34 7,21. 8,47. BRUGiES, GAND, BRUXELLES. Bruges d. 6,49 7,04 9,39 12,34 2,52 6,43 8,43. Bruxelles dép.5,22 7,20 Gand a. 7,34 8,19 10,54 1,49 4,07 7,58 9,26. Gand Bruxelles 8,50 10,35 12,39 4,00 7,15 9,31 10,40. Bruges BRUXEI.LES, GAND, BRUGES. 7,25 9,00 11, 1 06 1,35 3,02 4,53 5,55 5,01 8,00 8,20. arr. 6',l00 8,38 9,36 10,27 l',23 3,59 4(11 6,01 7.17 7,02 9,09 10,20. 7' 1'5 9;23 10,51 11,20 2,38 5,01 0,o8 8,16 8,o0 ■F® Suite. Voir le numéro précédent. IV. Anivons nu second reproche, celui qui vise radniioistration des Jésni 1 esUn mot d'abord sur l'armée. Oil a vu dans quelles circonslances elle a élé créée. Le simple exposé des fails que nous avoris dorihé justifie parfailement celle mesure. Disons seulement qu'il est faux que les Jésuites aient jamais enlretenu au Paraguay title armee de 30,000 hommes. La raison en est simple en eas de guerre tons Irs hommes valides prenaient les amies et couraient se défendre centre l'ennemi, mais il n'existait pas d'armée permanente. Les jeunes geus faisaient l'exercice les dimanches, a peu prés corame la garde civique de nos jours. Parions aussi de cette administration civile des Jésuites, dont les gueux font tin tableau si re- poussant. En dépit des affirmations gueuses, il y avait une autorité civile. L'assemblée générale des cilovens élisait, stir la proposition des missionnaires, un cacique pour la guerre, un corregidor pour la justice, des regidors et des alcades pour la police el les travaux publics. Les vieillards choisissaient ensuitcuii fiscal1, qui tenait registie des hommes aptes'a porter les amies; un tenicuto, chargé de la surveillance des enfants un inspecteur pour chaque quarlier. chargé de visiter les instruments agricoles et de diriger les Iravaux des champs. Ces autorités étaient chargées d'adminisirer les différenles réductionsle cttré faisait de droit part ie de l'adminislration et donnait son avis mo tive dans lottles les affaires, importantes. Sous la direction puternelle des prêtres, aucun délit u'étail presque possible les transgressions étaient puntes la première fois par une admoni tion sévère, el la seconde par une penitence pu- blique a la porte de l'églisu; la fustigation était réservée pour la troisième, mais il ne se trouva jamais personne pour la mériier. Le paresseux était condamné a un surcroit de travail dans le champ commun, ou possession de Dieu ainsi le chalimeni tournait a r.ivantage commun. Ceel nous atnène naturetlemenl a parlerde l'or- ganisation du travail dans ces conimuuaulés. La majorilé de la population était évidemment composée de cullivateurs, 1'élémenl ugricole con- stiluapt la base de l'élat social. Chaque familie avait une pièce de terre qui lui était assignée en proportion de ses besoins. En outre tin champ indivis, nommpossession de Dieu, était cultivé en commun dans l'inlérêl de tous pour suppléer aux mauvaises récoltes, et fournir aux dépenses de la guerre, a 1'entretien des veuves, des orphe- lins, des infirmes. L'excédant était affeclé au culte et venait en diminution de l'écti d'or dont chaque familie était tenue envers, le roi d'Espagne. La ré- colte était mise en commun dans des magasins, ce qui excluait la cupidilé, Les missionnaires dislri- buaient a jour lixe aux chefs de ntaison les choses nécessaires a la vie, selon le nombre des membres que comptait la familie. La viande était donnée quolidiennement a la boucherie, sauf les jours de jeune. I/exploitation des mines éluil probibée, comine ruineuse pour la santé et pour la morale. La Bel- gique, qui possèdedes districts miniers, appréciera sans peine les motifs qui out diclé eelte mesure. Les mines d argent de l'Amérique du suil étaient d'ailleurs si peu rémunératrices que dés la pre mière moitié du XVII» siècle, il était passé en pro- verbe en Lspagne, en Portugal, en Angleterre, qu'.une mine d'argent cunduisait k la pauvreté et une mine d'or a la misère. Le produii des champs particuliers passait done lont entier entre les mains des Indiens. Le restant, se (omposant 1" du jiroduit du champ de Dieu, 2° de la vente de I herbe du Paraguay (espèee de thé très-reclterché en Amérique), 3° du travail des femmes (celles-ci recevaient chaque semaiiie la laine et le colon qu'elles rendaient filés le samedi), revenait a l'adminislration, cpu était tont entière de tail aux mains des missionnaires. C'était le seul levenu du gouvernement. Les Lmpóts étaient chose inconnue. Ces revenus étaient affeclés 1* aux dépenses de radminisiration 2° a l'enlretien des missionnai res, 3° au paiement du tribut a l'Espagne; 4° it l'acquiltement de la contribution de l'écu d'or par familie doe au roi; 5° aux frais des guerres; 6* a l'enlretien des orphelins, des veuves, des malades, des infirmes; 7° aux provisions en vue de diselle ou de ipauvaise récolle; 8' a 1'entretien et ii l'orne- mentation des églises, qui élaient d'une richesse extraordinaire et surpassaient en éclat tout ce que fancier) monde possède de plus mervrilleux en ce genre; 9* aux fêtes publiques, qui étaient nom- breuses et splendidts. II nous serc permis de ne pas nous ussocier aux anathèmes de MM. Bergé, Janson et consorts, et de trouver ce gouvernement des prétres très-snpé- rieur aux m.eilleurs gouveniements civils. Tel était aussi l'avis des Indiens qui n'ont cessé pendant plus de quarante ans après l'expulsion des Jésuites, de supplier, dedemander, d'exiger inême le retour des missionnaires et le rélablissemcnt de leur gouvernement. V. Nous abordotis enfin le troisième reproche l'eselavage des Indiens. Nos adversaires cilent une sttule pièce: le href de Benoit XIV du 20 décembre 17.41. Le. resle de leur bagage scienlifique cpmprend des gépéralités et une situation fausse du cardinal Saldanha, ii laquelle nous ne nousarrêterons pas. Nous n'ayons jamais appris d'ailleurs qu'en fait de commerce les Jésuites fussent plus incapables que n'imporle qui, et que les négociants gueux entre autres. Quant ii l'accusation d avoir fait le commerce d'une facon déloyale et d'avoir eu des boutiques honteiises, e'est un fait qui n'a jamais été prouvé, qui ne peut pas l'être paree qu'il est fauxLrla seul donne la mesure de la moralilé de nos adversaires. Voyons done le brefde Benoit XfV. Ce bref s'adresse aux évêques du Brésil et autres pays soumis ii la domination du Portugal dansles hides Occidentals et l'Amérique. (I) IVenera bi li bus l'ralribns Autistilibus Brasiliae, aliariimque ditionum, cfirissimo in Christo tilio Pui' ce hief Ie Pape enjoint aux évêques piéci- lés ii d'empêchei' slnctement luules les persunnes et chacuue d'elles, tant sécuhères qu'ccclésiastt- :i qut-s, de tuut état, sexe, grade, condition et dignite, mème celles qui méiiitent line note el ii mention spéciale, comme celles de tout ordre, n congregation, société, mème de Jésus, religion, ii ordre nieitdiant et non-mendiaut, moines, icgu- ii hers, mème lesfrères militairesde tons les ordres ii mililaires, mème les hospitaliers de Sl-Jean de li Jérusalem... de mettle en servitude les ma then - ii reux Indiens... etc., etc. (2). Ce brei' n'est done pas envoyé ii l'évéque de Para, mais a tous les évêques du Brésil. En outre, le href s'adresse aux évêques des possessions portugaises. Comment done l'mvoquer pour prouver les agissements des Jésuites dans l'Amérique espa- GNOle Mais alors, diru-t-on pourquoi les Jésuites sonl-ils eités dans ce brei noslro Joanni Porlugalise et Algarhiorum regi in Indus occidcnlalibiis el America suhjectarum. (2) Universis et singulis personis lam saeculari- InieLam eeelesiasticis. cujuscuunpie sta lus, sexu.s grados. condilionis, dignitatis, eliam speciali nola et mentione dignis existentihus, quaui cujusvis ordirus, conyrcgaiinnissocietatis, etiiini Jesu. religion is et iustituti niendicantium et non mendi- cantinin ae nionaeliahs Begulai iluis, etiam qua- rumcnmc|ue iiuhlaium eliani hospitalis Sancti Joannis Hierosolymilani fralribus mililibus sul) excoinmunicationispcena... deslriclius inhi- beanl... in serviluteni... etc.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1877 | | pagina 1