QUESTION DES CIMETIÈRES.
CONSEIL PROVINCIAL
DE LA FLANDRE OCCIDNTALE.
QUELQUES HÉROS DU LIBÉRALISME.
REVUE POLITIQUE.
Unepeste! les jésuiles na Bengnie, oü
païens et Anglais les entourent de vénération;
Une peslenotre admirable Père De Smet,
l'ami et laProvidencedesIndiens d'Amérique,
Ie religieus devant lequel les généraux de
la République américaine s'inclinaienl avec
respect
Unepeste! nos inissionnaires en Mongolië,
en Chine, au Japon, dans la Polynésie, chez
les Nouveaux Zélandais, parlout oü il y a des
ames a racheter;
Une pesle! les bénédictins allemands rnou-
rant il y peu d'années en Afrique sous l'Equa-
teur, victimesde leurcourage apostolique!...
Non, cela n'est pas possible un homme
qui a vu les missionnaires comme M. Came
ron, n'a pas et ne peut pas les avoir qualifiés
de pes te
Ici encore Ie libéralisme ment et calomnie.
II obéit;a ses odieux instincts et il met en
pratique la parole d'un violent ennemi de
l'Eglise, de ses ceuvres et de ses gloires s'é-
criant dans un accès de rage Qu'il faut
étouffer Ie catholicisme dans la boue.
On ne lit pas assez Ie Momteur.
1! a paru dans Ie N° 5 du mois de Juillelun
arrèté royal qui ne doit pas passer inapercu.
Cet arrèté, daté du lr juillel, est ainsi
concu
«Vu l'expédition du testament par lequel
Ie sieur Pierre Wéry fail la disposition sui-
vante
«Je lègue au bureau de bienfaisance de
Seraing les deux parcelles de terre que je
posséde dans le cimetiére particulier situé
a Seraing, a condition que ledit bureau le
conserveraa perpétuité, ne disposera d'au-
cune maniére de ces deux parcelles et n'y
laissera entereer personne si ce n'est mon
frére Servais Wéry el son épouse et je
désire y ét re enterré.
Si le bureau de bienfaisance accepte les
legs ci-dessus aux conditions y relalées, je
lègue au bureau de bienfaisance de Seraing
une somme de 5,000 francs, payable sans
intéréts dans les douze mois qui suivront
mon décés.
Vu la délibéralion etc.
Nous avons arrèté et arrêtons
Art. unique. Le bureau de bienfai
sance de Seraing est autorisé a accepter le
legs dont il s'agit.
II s'agit évidemment dans cel arrêlé d'un
cas lout spécial, qui, dans l'étal de choses
actuel, doit se présenter rarement. Les cime-
tières particuliers ne sont pas nombreux en
Belgique. Cependant on anrait lort de croire
que la jurisprudence consacrée par le texte
que nous venons de reproduire, ne tire pas
a consequence.
Remarquons d'abord que l'arrêté du lr
juillel ne s'est pas inspiré des doctrines
méticuleuses et presque farouches dont les
textes officiels nous offrent si souvent des
exemples en ce qui concerne la compétence
et l'incompétence, la capacilé et I'incapacité
des êlres moraux que Ton nomme la com
mune, le bureau de bienfaisance, l'hospice,
la fabrique d'église.
Chaque jour le Monileur proclame une j
foule d'incompétences et d'incapacités plus
radtcales les unes que les autres. Ainsi, une
fabrique d'église est compétente pour faire
célébrer des services funébres; inais elle est
incapable de faire distribuer des pains aux
indigents qui assisteront a ces services. On
fait ici intervenir le bureau de bienfaisance
qui prend ies pains des mains du Irésorier
de la fabrique et qui les distribue aux indi
gents sur le seuil de l'égiise. Les institutions
La raison en est fort simple.
LePapea voultt dans ce bref s'adresser tons
les habitants des colonies Portugaises. A cetie fin,
il a employé la formule générale canonique
Universis et singulis personislam sceculuribus
et ia in ecclesia slicis etc., formule dans laquelle
les Jésuiles ont loujours une mention spéciale
Societatis, ctiam Jesu paree qu'en vertu de
leurs priviléges, its ne doivent tenir compte d'au-
cun hrefa moins tju iIs n'y soient nomiuaiement
désignés.
Après cela, que resle-t-il du fameiix bref de
Benoit XIV
Mais il y a plus.
Les Jésuites ont cru, comme nous l'avons dit,
devoir créer une armée. Pourquoi? PrénsémCnt
pour faire la guerre aux fonctionnaires civils qui
réduisaient ies Indiens en esclavape
Une dernière observation. Le bref en question
a été rendu sur les instances des Jésuites, et ce fut
après la lecture de ce bref que les Jésuites furenl
chassés de Si-Paul.
Est ee déeisif
(a coxtisukr
officielies de bienfaisance peuvent organiser
des secours et ouvrir des asiles pour toutes
les misères, pour l'enfance comme pour la
vieillesse, la maladie ou les infirmilésmais
elles ne peuvtnt ériger en faveur des petits
enfants des écoles gardiennes, sans doute
paree que le mol école implique l'idée d'en-
seignement. Ici done surgit la commune,
seule capable d'enseigncr au moyen de libé-
ralités approuvées par le pouvoir. C'est la
commune qui dislribuera bouillie et panade
aux bamb ns, qui chaussera de sabols leurs
pieds nus, qui leur enseignera la propreté,
le silence dans les rangs, le nom et le cri
des animaux, le chant des refrains naifs, la
marche en cadence, etc.
On pourrait citer d'autres exemples, non
moins bizarres. A quoi bon, mainlenant sur-
tout que qtielques uns au moins des scrupu
les ou des caprices de la bureaucratie vont
prendre fin.
Voici, en effel, qu'un bureau de bienfai
sance est reconnu capable de posséder, de
garder, de protéger a loujours une sépul-
ture, un cimetiére. Pourquoi un cimetiére?
Qu'a de commun le cimetiére avec la bien
faisance? Pourquoi plulöl le cimetiére au
bureau de bienfaisance que l'école gardienne
au même bureau, ou la distribution de pains
a la fabrique d'église
Cet arrèté ouvre un vaste champ aux com-
binaisons des donateurs et des testateurs,
du moins en malière de sépulture.
On disait jusqu'ici que la sépulture est
affaire de police el de salubrilé, par consé
quent affaire communale. D'oü l'on con-
clunit que la commune est seule capable de
recevoir legs et mandat en celte matiére.
C'élaitparait-il une erreur. Désormais,
quand un bureau de bienfaisance sera insti-
lué donalairc oti légalaire d'un lieu de sé
pulture, la volonlé du donalaireou du testa
teur ne sera point méconnue, la commune
ne sera point admise a s'emparer dn bien
dontié au bureau de bienfaisance. La dona
tion, le testament nesera point refuil d'a prés
la méthode de M. de Haussy. Le bureau de
bienfaisance aura licence de recueillir le
bienfait et de supporter la charge ubi emo-
lurrienlum ibi onisdut-il a cet effet
organiser un service nouveau, pour la sur
veillance et la geslion des cimelières parti
culiers.
Ceci découle directemenl de l'arrêté royal
du lr juillel.
Mais ne peut-on du mème arrèté déduire,
par voie Wanalogie, d'autres conséquences
Etanl admis que les affaires de cimelières
et de sépultures échappent aux régies de la
stricle capacilé et de l'étroite incapacité qui
dominent lant d'autres objels, pourquoi le
privilége exislerait-il en faveur des seuls
bureaux de bienfaisance? Nous apercevons
dans chaque localité beige et tout aussi prés
du cimetiére un autre élre de raison, une
autre personne civile, dont la mission géné
rale n'est pas plus antipathique aux choses
de sépulture que celles des bureaux de bien
faisance. Ce sont les fabriques d'église. On
doit mème reconnaitre que les fabriques sont
moins étrangéres aux questions decimetiéres
que les bureaux de bienfaisance. La sépulture
est affaire de eulte, bien plus qu'affaire de
bienfaisance. Si done a l'avenir quelque
catholique, auquel la fabrique de l'égiise de
sa paroisse inspire plus d'alfection et de con-
fianee que le bureau de bienfaisance de sa
commune, désire confier a la première la
garde per pét u el le de sa tombe, moyennant
une suffisante libéralité, sa volonlé sera sans
doute respectée, sanctionnée mème par le
pouvoir royal.
C'est la une précieuse conquête de la liber
ie sur le formalisme officiel.
Le bureau de bienfaisance peut, la fabrique
peut done a pari tirer de peine les créateurs
de cimelières particuliers. lis auront désor
mais le moyen de placer sous main-morte,de
mellre en sürelé a loujours le lieu oü settles
reposeront leurs cendres, a cölé de celles de
leurs arents et de leurs enfants. Les secla-
teurs des institutions civiles, qui loutefois
se défient de la commune, investironl Ie
bureau de bienfaisance. Les geus religieux,
qui croient trouver dans les fabriques des
mandaiaires mieux pénétrés de l'esprit qui
les ammenl eux-mèrnes et plus disposés a
entourer de respect Ie lieu bénit, oü la dé-
pouille du chrélien attend la resurrection,
laisseront a la fabrique d'église, en connexité
avec tin legs de queiques tnilliers de francs,
leur cimetiére particulier.
Mais n a n l ici pons pas. Nous ne savons si
telle est la saine interpolation de l'arrêté du
l1 juillel. Si nous l'avons mal compris ou si
nous ou avons fait une fausse application,
notre errenr sera relevée. La question vaut
la peine d'étre éclaircie. II imporle d'autant
plus qu'elle le soit que les principes une fois
élabbs avec certitude, une étude attentive
en ponrra faire découler d'autres conséquen
ces encore.
On lisait dans la Flandre libérale, a pro
pos des discours et des votes hostiles aux
allocutions bedgétaires en faveur du cnlle
catholique qui se sont produils dans divers
conseils provinciaux:
Les idéés des libéranx sur les devoirs de
l'Elat envers les cubes deviendront plus pré-
cises et en mème temps plus éloignées du
système constitutional. Le budget des cul-
tes verra grandir le nombre de ses adversai-
res et le jour s'approche de plus en plusoü
on pourra espérer une réforme dont les évè-
ques démontrenl eux-mêmes, et avec tant
d'éclat, Ia nécessilé.
Et voila les défensenrs de nos libres in
stitutions!
L'organe de la tribu-Laurent termine son
article par les lignes suivanles:
Un jour viendra cerlainemenl, oü, fati-
guée de fournir des armes aux ennemis de
l'Elat, une majorilé libérale portera la co-
gnée dans cette forèt inextricable des faveurs
budgétaires accordèes au culle catholique et
fera table rase de toute cettc végétalion para
site.
II ne restera au clergé que son trailement,
que la Constitution lui accorde: ni plus ni
moins.
Et on trouvera que c'est encore Irop!
Voila du moins qui est parler franc!
Espérons que les caiholiques se tiendront
pour avertis!
Dans la séance du 20 Juillel, il a été pro
cédé au lirage au sort des séries d'obligations
de l'emprunt provincial remboursables par
GOO fr. le lr Janvier prochain. Les nosdes
séries remboursables sont les suivanls, 73,
222, 228 et 196.
Dans une autre séance le Conseil, aprés
un discours de M. Vanden Abeele, a voté un
subside de 6,000 francs demaridé par la vil-
le de Rruges pour l'organisalion d'un grand
festival de musique classiqtie qu'on se propo
se de donner en celte ville l'année prochaine.
Nous lisons dans le Momteur
Le minislre de la guerre porie a la con-
naissance des intéressés que les miliciens de
la levée de 1877, dont les parents ou luleurs
ont versé la somme de 200 francs exigée
par Particle 64 de la loi sur la milice seront
rerriplacés par le département de la guerre.
Lorsque les operations de la levée courante
seront définitivement terminées, ils seront
invités a compléter le prix de leur remplace
ment.
II y a quelque lemps que je n'ai plus eu a
vous parler des démèlés du cbanoine défro-
quéJunqua avec la dame Cabert, son épouse.
Ces démèlés ne sont pas prés de se terminer
cependant. Jeudi dernier. I'heureux couple
se retrouvail, en effet, devant le tribunal cor-
reclionnel de Rruxelles, appelant d'nn juge-
inenl de simple police qui les avail condam-
nés pour injures réciproques. L'affaire n'a pu
ètre plaidée et reviendra a une prochaine
audience. En attendant Paction en divorce
est abandonnée. II y a eu, qui le croirait?
entente a l'amiable entre les deux conjoints,
si bien faits pour vivrei'un loin de l'aulre.
La dame Cabert, convaincu que l'cx-abbé
avail trouvé le moyen de metlre la loi de
son cóté, a renoricé a lutter et a consenti a se
dessaisir en faveur de Junqua de la moitié
de ses revenus. Voila une escapade qui rap
porie au prètre de la liberie une bonne pe
tite quinzaine de mille Iivres de rente. II y a
des apostasies qui donnent d'aimables fruits
quand on les sème dans un certain fumier.
L'ex-chanoine Mouls, Ie confrère de Jun
qua en abjuration religieuse, n'a pas eu la
mème chance que son copain, sans doute
pour n'avoir pas voulu tenter les mêmes
averitures.
L'apölre de la rénovalion religieuse s'est
fait magnétiseur; il se rend a domicile pour
praliquer, a i'aide de passes magnéliques,
Pexercice illegal de I'art de ne pas guérir. II
exercait récemment au chateau deNeckerssat,
a Calvoel, prés de Rruxelles. L.e chateau était
mugnifique et princicrement bospitalier; la
chatelaine, quoique souffranle, tail aimable
et gracieuse; mais comme lemal, tine affec
tion nerveuse, ne faisab qu'einpirer, au spec
tacle des grimaces effrayantes du preslidigi-
lateur défroqué, on a prié l'abbé d'aller por
ter ailletirs ses passes el son industrie.
Ah Ie confrère Junqua a été plus irialin
il a trouvé sans peine a réaUser en partie le
rèvedu pRilosophe latin; il a 15,000 livresde
rente, otium cum indignilate.
D'après tine declaration qui vient d'étre
faileau parquet du procureur du roi de Bru-
xelles, il se pourrait fort bien que l'affaire
des detectives de Londres pril des dévelop-
pemenls qu'on n'avail pas prévus au débul.
La declaration dont jc parle a été faite par
Marie Collar!, I'amie de l'inculpé 'TKint.Vous
avez déja rapporté le fait que les objels saisis
sur M'le Collart au moment deson arrestation
a Queenslown lui avaient été reslitués a la
suite de I'ordonnance de non-iieu rendue en
sa faveur.
Ces objels représentaient, tant en bijoux
qu'en valeurs diverses et numéraire, une
somme d'environ 500,000 francs. Lors dela
remise de ces objets an greffe du tribunal
correclionnel, Lolo a déclaré que, au moment
de son arrestation en Anglelerre, un inven-
taire de ces bijoux avait été fail par I'agent
de police Durscowitch; ces bijoux étaiont in
tacts quand ils ont été saisis par cet agent,
mais, lorsqu'il en fit la remise aux autorités
beiges, M"c Collart constata par réclamation
écrile, qu'un grand nombre de pierres, per-
ies fines ou brilianls avaient été détachés ou
manquaienl. Une valeur de 8 a 10,000 fr.
avail ainsi disparu. On avail d'abord allribué
le fail a un accident assez élrarige, mais pos
sible. L'arrestation de i'agent Druscowitch a
fail naitre la supposition d'un délournement
intentionnel, et plaintea été portée au par
quet de Bruxelles pour qu'avis en soit donné
aux autorités judiciaires anglaises. II serail
curieux que Lolo, amenée a Londres une
première fois par I'agent Druscowitch, com
me incuipée de complicité de vol, y retour-
nat lout exprés comme témoin a charge du
mème agent ineulpé de vol a son tour.
Aprés la dernière jjaudience, dit une dépê
che dn 24 juillel, Druscowitch a tenlé de se
suicider. Les gardiens l'ont trouvé pendu aux
barreaux de sa cellule a I'aide d'une corde
finte avecsa chemise. On l'a rappelé a la vie
avec beaucoup de peine et tout danger a
disparu. (Figaro).
La note que voici a paru dans plusieurs
journaux caiholiques d'llalie. Inutile d'en
faire ressorlir I'imporlance
Depuis longlemps, et avec une insistance
plus vraie que croyable, il se publie des arti
cles sur Tattilude du Vatican en face des
événements qui se produisent ou que i'on
suppose devoir se produire. II est superflu
de dire que ces articles et les nouvelles qu'ils
renfermenl ne sont autre chose qu'une série
d'impudenls mensonges. On vent donner a
entendre qn'au Vatican on prend des pré-
cautions ou pour un cas de mort, ou pour
d'autres éventualités possibles; que des con-
grégalions spéciales de cardinaux se sont
occupées ou s'occupenl des mesuresa adop
ter dans certains cas délerminés, et que le
Saint-Siége monlre actucllement de ['inclina
tion pour certains projels dont il s'est lou
jours écarté et conlre lesquels il n'a jamais
cessé de prolester.
II est aisé de comprendre le but de telles
inventions: on vcut égarer l'opinion publique
et tromper certains lecleurs sur la simplicilé
desqueis on compte justement pour leur per
suader que les esprits se rapprochent, qu'une
conciliation est prochaine. et qu'une sanction
de l'injuste spoliation soufferte par l'Eglise et
le Souverain-Pontife est inévitable.
Et cependant il est nécessaire que l'on
sache, une fois pour toutes, que les principes
professés par le Vatican, élant exclusiveinent
basés sur la vérilé et sur la justice, sont im-
inuables; que les maximes proclamées dans
le Syllabus, dans le Concile du Vatican el
dans d'autres actes ponlificaux, tout comme
elles avaient force hier, out force aujourd'hui
et 1 auront dans les siècles a venir; que les
protestations émises en diverses occasions se
produiront, avec I'aide de Dieu, encore daris
ia suite el quand il en sera besoin pour la
defense des droits dn Saint-Siége et du Sou-
verain Pontife.Le Vatican ne change passelon
les variations des temps, et ie Seigneur, qui
l a protégé dans le passé et a donné des si-
gnes très-visibles de sa protection. Ie prolé-
gera dans l'avenir et le défendra conlre lous,
quels que soient les artifices, hyprocrisies
ou manifestos, que les ennemis mellront en
oeuvre pour Ic vaincre et le renverser.
La présente declaration est faite p
ordre de Celui qui a le droit d'ordonne
Lequel veut que, dans celte circonstaiK
soient rappelées a la mémoire cl renouvelé
les soleiinelfcs protestations déja émises po
écarler toute relation de sa part avec d
hommes qui. aprés avoir dépouillé i'Egli
et fouIé aux pieds les droits les plus saint
taiuöt se couvrent du manteau de l'hypoci
sie, et tanlót, jetant le masque, ne craigne
pas de commetlre des profanations et <l'ah
minables injustices.
Les Russes n'onl pas continué, la semai
dernière, leur marche sur Andrinople el P|
lipopoli. Le général Gourko resle campé
nord de ces deux villes, dans les enviro
d'Yéni-Sagbra. II s'est empressé d'assurer
communications avec le quartier-gériéral
Tirnova, en s'emparanl de lous les débc
chésdes passages du Ralkan qui se trouvé
dans cette direction.
Entrelemps, le gros de l'année se trou
dans les environs de Tirnova, pour masqu
Ie quad r i la tére turc el pour empècher l'e
nemi de couper les communications de I';
mée envahissanle. Plusieurs corps d'arm
sont encore retenus sur le Danube. Celui
général Zimmermann, qui a traversé av
peine une partie de la Dobrudscha, est ari
vé devant Silistria. Un autre corps a cor
mencé l'attaque d'une seconde forteresse t
quadrilatère, cellede Roustchouk, après s'
tre emparé de Nicopolis. Un Iroisième cor]
se trouve plus a l'ouest dans la direction r
Widdin. LesRoumains ont fini par passer
Danube prés de Nicopolis.
Voila done les Russes arrivés au centre r
la Turquie presque sans avoir vu l'ombi
d'une armée ennemie, presque sans cou
férir. Si les Turcs avaient été plus expéditi
dans leurs mouvemenls, le général Gourl
aurait payé cher le passage du Balkan. Bit
de plus facile que de couper les communie
tions de cette armée mal pourvue d'arm es
de munitions, séparée par de hantes motil
gnes du resle des forces russes.
Mais pendant que les Cosaques s'avai
caient, Osman-Pacha se tenait immobile
Weddin, attendant loujours le passage di
Russes par la Serbie. Abdul-Kérim restail
Choumla comptant que les Russes ne mai
queraient pas d'aher l'y attaquer et qu'
n'oseraient passer outre en laissant sur le
gauche une si importante forteresse; Sule
man-Pacha, appeléa la hate du Monlénégr
était encore a doubler le cap Matapan et
(levait aborder qu'aprés queiques jours da
le port de Dedeagatch, au sud d'Andrinop]
Pa rei lie situation de l'armée Turcpie exJ
que parfaitemenl les brillanls succès stral
giques que les Russes viennent d'oblenl
Ou concoit aussi la terreur qui s'est empal
des esprits a Constantinople, puis, le décl
ragemenl et le désir deconclure la paixl
se sont manifestés. Mais depuis lors cl
situation a bien change, la terreur s'est 1
mée et les Turcs se sont dils: PuisI
nous n'avons perdu aucune bataille et I
nos forces sont inlacles, puisque nos ann
sont merrie victorieuses en Asie, pourJ
irions-nous demander a notre ennemi sfl
laire une paix qui serail l'opprobre et la nfl
de l'empire ottoman? 1
Les événements postérieurs n'ont fa111
les confirmer dans ces sentiments. Osnl
Pacha a quitté subilement les environl
Widdin et, laissant dans cette ville une I
nison de 5,990 hommes, il a marché I
le resle de ses troupes vers le centre dl
Bulgarie.
Le 20 de ce mois il a eu a Pievnal
rencontre sanglante avec l'aile droile del
mée russe commandée par le général sA
der. Celui-ci a été repoussé vers la chaifl
de Riéla avec une perte de 2,099 hommeH
sa déiaile eüt élé plus grave encore s'ill
vait recu des renforls le lendemain. I
Mebemed-Ali, successenr d'Abdul-M
destitué de son commandement, est afl
au quartier général de Choumla, et ol
préte I intention de prendre egalement^B
fensive conlre l'aile gauche de l'armée r^|
qui s'étend a i'est de Tirnova. H
Enfin, Suleyman-Pacha est arrivé
20,000 hommes au nord d'Andrinop^|
face de I armée du général Gourko el,
cóté une bataiile est imminente.
Sur le Donube aussi, les Turcs font
bonne conlenance. Une attaque du
Zimmermann conlre Silistria a élé repo^J
par la garnison de cette place. La furtc^J
de Rouslchouk, queiques dommages
ait subis, résisle loujours. On prèle