mmm ma ■BP nesonl pas loin, et lorsque leur oeuvre sera ses conseils et a ses avistouteautorilé morale, terminée, ils se chargeront bien aussi de se 1 Grace a la politique tory et au retour au chatier eux-mèmes. Ces corrections mutuel- lessontdans les traditions révolutionnaires. Mais alors mème il ne faudrait pas désespé- rer! On a vu sombrer et périr des civilisa tions plus brillantes que la nótre et on a vu aussi, sur les ruines de ces civilisations, l'E- glise planter une croix et, aulour de cette croix, fonder une civilisation nouvelle. Ce qu'elle a pu, elle Ie peut encore, el si Dien la destine a cette mission, elle n'aura pas besoin de remonler bien loin dans ses archi ves pour trouver dans PEncyclique et Ie Syllabus de Pie IX la charte libératrice des peuples repentants. pouvoir des hommes qui représentent les vraies traditions anglaises, cette situation est changée et les grandes puissances compleet de nouveau avec nos amis d'Oulre-Manche. Elles compleronl plus encore avec eux a la suite de ce qui s'est passé cette année dans les Balkans. Quoi de plus naturel que d'en conclure que pour Ie cas oü un ogre politique quelconquc soil gaulois, soit gemanique, convoiterail la BelgLque, Ie veto anglais qui ne manquerait pas de se produire, aurail un poids qui lui aurail fait défaut il y a un an a peine? Nous sommes assez liés d'intérèls avec l'Angleterre et ce!Ie-ci a trop a cceur Ie maintien denotre neutralité telle que Pont faite les traités, pour douler que, Ie cas échéant, Ie veto en ques tion se ferait entendre. Vous Ie voyez, tout en déplorant la guerre qui ensanglante les Balkans, il est bien diffici le aux Beiges qui voienl un pen plus loin que le bont, de leur nez, de ne pas se féliciter des vicloires remporlées par les Turcs, ces inevi tables ailiés des Turcs. BEVUE POLITIQUE. On lit dans une correspondance de la Pair ie. Les personnes qui arrivent de France et qui jugent la situation éleclorale de nos voi- sins sans parti pris, sont unanimes a dire que la cause de l'ordre a gagné beaucoup depuis trois semaines. M. Thiers ralliait a la république bon nombre de gens qui, voyant aujourd'hui le drapeau républicain porto par un Gambetta ou un Gtóvy, vien- nent a résipiscence. La propagande rouge est néanmoins active et très-audacieuse. Aussi voudrail-on dans le pouvoir plus d'ènergie el de decision: un bras de for ne serail pas de trop dans les cireonslances aeluelles. Du mouvement d'affaires en France, il n'en faul pas parler, il est encore plus nul Oulre- Quièvrain que chez nous, oü cepeudanl il est déja extrêmemenl faible. II est via 1 que nous avons nos gréves pour expliquer ce ralentis- sement et cel affaissement graduel dans la production el dans la consommation indus- trielle. Et a propos de ces gréves, on ne peut trop insister vous l'avez fait, du reste, il y a peu de jours encore sur la nécessité de purger nos centres houillers de ['élément communard, socialisle el jacobin qui les tra- vaille depuis quelque temps. Le plan des agitateurs est visible ils vont s'efforcer de harceler 1'autorité et de lenir le public dans l'inquiétude par des gréves successives. Nous enlrons si l'on n'y prend garde dans la série des gièves a jet continu Hier elles éclataient a Dour et a Wasmes, le lendemain c'était le tour de Charleroi, puis viendra celui du pays de Liége. On discute beaucoup ici dans les cercles poliliques qui commencenl a se recoiistituer, malgré Couverture de la chasse, sur l'influ- ence que les succes militaires des Turcs peu- vent exercer au point de vue des petits Etats européens. Sans entrer dans de longues con siderations, il est, a première vue, permis d'affirmer que ces succès doivent étre profi- tables aux Etats secondaires et neut res, a ceux surtout qui, comme le nótre, font par- tie de la clienlèle politique anglaisö. II est en elfel certain que l'Angleterre es't pour beau- coup dans la inarche triomphante des armées Ia Pré^enla,:on (-|,! candidature (lans j o i. ril Ie 9e arrondissement de Bans que represen- du Sultan. Elle a cerlamement le droit ded.re lail M. Thicrs l'anciènne Charnbre. On at- avec le vieux Virgile; Et quorum pars may- (end aussi la publication de la lisle des cait- nafui. D'oü il appert que la campagne de i didats recommandés par le gouvernement, Bulgarie d'Asie, de 1877, a considérablement j d'après la promesse qu'cn a ia ito le mare De nouveau la France est en proie a une de ces fièvres éleclorales qui agilent et affai- blissenl a chaque instant ce malheureux pays qui tarissent les sources de sa prospéri- té et qui accentuent les divisions profondes existant enlre les ciloyens d'une commune patrie. La période éleclorale pendant laquelle la loi accorde une cerlaine latitude pour ccri- re, pour pérorer et pour faire de l'agitation, a été ou verte cette semaine, et elle ne se ter minera que cinq jours avanl ces élections. On sail que ces élections sont définitivemenl fixées au 14 Octobre prochain, la limite ex tréme que la loi accordait au gouvernement. Aprés le manifeste du maréchal-président de la république qui a été lancé la semaine dernière, nous avons, cette semaine-ci, le manifsste posthume de M. Thiers en faveur du régime républicain. On discute si le long factum, publié sous ce litre, est bien réelle- menl de M. Thiers; mais sur la foi des inti- inesdu petit bourgeois nous l'admettrons comme tel. Ce programme a perdu loute sa valeur par la mort de M. Thiers qui n'est plus la pour i'exéculer. Au fond, il se résumé en trois idéés parfaitement développées. D'a- bord nous avons Ie vieux cliché de M. Thiers," que la république est Ie seul gouver- ment possible. Puis il y a Passertion longue- ment prouvée que la vraie république, fut- elle mème radicale, est bonne et inoffensive pour les honnèles gens et que la seule répu blique dangereusc el franchement mauvaise, c'esl eel le que veut Ie maréchal de Mac-Ma- hon la république sans républicains, celle que M. Thiers prönait naguère comme ia seule mérilant confiance. M. Grévy, désigné par les républicains comme chef du parti en remplacement de M. Thiers, n'a pas encore officiellement accepté l'honneur qu'uti lui offre. On s'atlend tous les jours a celte acceptation en mème temps mée de Plevna. Les Russes désespéranl de prendre d'assaul les positions d'Osman-Pa cha aulour de cette ville out résolu d'en faire Ie siége en régie. Mais pour y rénssir il fallait isoler l'armée ennemie et couper ses com munications du cólé dc I'ooest. A cet effet un nombreux corps de cavalerie fut chargé d'opérer de ce cóté pour couper les fils lélé- graphiques et empècher les Turcs de reee- voir des secours par Sophia. Malgré cela. le general Chefket-Pacha chargé de porter secours a Osman a réussi dans sa mission. Dunanche dernier, il a en- voyé un corps-de 10,000 hommes d'infan- tcne avec un convoi de vivres et de muni tions sur la route de Plevna. En mème temps il avertil Osman de faire une sortie de ce cötc pour faciliter i'arrivée de ces renforts. Cette précaution n'a pas èlé inutile, car la cavalerie russe qui rode en ces parages, a essayé de barrer Ie chemin a la colonne de secours. Pris enlre deux feux, les Busses ont été batlus et chassés de leurs positions, les Turcs sont enlrès triomphalement a Plevna et les communications avec Sophia ont été rétablies. De cette facon le siége de Plevna est une oeuvre manquée et I'arrivée de la garde im périale au camp russe de Poradin ne chan- gera rien a l'affaire. Les Russes paraissent Ie comprendre, car, s'il laut en croire les dé pêches de Constantinople, ils auraient livré, Mardi dernier, un nouvel assaut contre le centre des positions turques. Cette attaque n'aurait paseu plus de succès que les précé- derites. II en a èlé de mème. la semaine pas- sée, d'une attaque livrée par les Turcs pour reprendre la position de Grivica. Somrne toule, la position des Russes est aussi mauvaise que jamais aulour de Plevna. La présence du Czarsuffit a peine pour rele- ver quelque peu le moral abattu des troupes. Sur l'Yanlra, au contraire la position du Czar s'est amélioréel son mouvemeut de re cti! semble avoir pris un terme. Vers la fin de la semaine dernière, Mehemet-Ali, ayant attaqué son armee devant Biela, a été repous se [>ar les forces supérieures des Russes et on n'apprend pas que depuis il ait risqué de re- cominenccr l'attaque. On dit mème que, par suite de I'arrivée de renforts considérables aux troupes russes el pour d'autres motifs, Mehemel Ali se retire vers ses anciennes positions sur le Rara-Som. On annonce de Bucharest que les Turcs i auraient passés enfin eux-mèmes sur le terri- I toire ennemi. Une division tnrque a pris i position sur le territoire ronmain, en face de Silistrie. Les Turcs ont construit el fortifié un pont passant de Furie rivc du Danube a I'autre. Ou leur pret e l'inlentioii de délruirc le chemin de fer Galatz a Bucharest qui sert 1 au transport des troupes russes. DeChipka, Suleyman Pacha annonce seu- lement la continuation de la- canonnade sur loute la ligne. En Asie, les Turcs ont ohtenu un léger succès. Ismaël-Pacba a repoussé 0 Dalai Hons de Russes avec 12 canons soit is du camp de Tergukassoff sittié a Igdir. Aulour de Kars oü se trouve le gros des deux armées enne- rriies, tout est tranquille. Devant les insuccès des Russes el les représenfations du gouvernement anglais, les Grecset les Serhes semblent moms ardents a vouloir se jeler dans la lutle. Pour le mo ment ils trouvent bon de rester dans l'expec- tative. L'entrevue de Salzbourg dont on a tant parlé' pa rait avoir eu pende résültats, puis(]uo le chef du cabinet Austro hongrois vieni de declarer a la Charnbre de Vicnrie que FAulricho est décidée a demeuror cotri- plétement nuutre enlre les belhgérants. hque d'Ypres était en grande fèle. Un ban quet d'adieu était offert par lous les mem bres du Cercle catholique a Monsieur le Che valier Ruzelie, hppeló par le Roi au po-te éminent de Gouverneur de la Flandre occi dentale. La grande salie du Cercle avail été transformée. Ce n'élaienl tout autour que riches draperies, (belles teut ".res généreuse- ment prêlées par des membres du Cercle), que festons el guirlandes, palmes et couron- nes. Le buste du Roi, placé sous un dais de velours rouge el éntourè d'agaves et d'arbus- tes, dominail U table d'lionneur; a I'autre extrénntreluisait dans un fouillisde verdu re un grand écusson aux armes du Royaume, sur le lympan élaienl relevées les armoiries de la familie de M. Ruzelte. Tout Ie long de la salie, enlre les fenêtres el sur les murail- les, des guirlandes vert el or soutenaienl le chiffrè du Roi, lechiffre du Gouverneur, l'é- Nous regrettons de ne pouvoir retrouver ces paroles éloquenles qui jaillissaient du cceur. D'une voix émue mais vibrantc Mon sieur le Gouverneur remercia Monsieur |e Président d'avoir associé, dans ces vceux chaudement acelamés, le pére, la mére et leur enfant! II rappela des souvenirs tou- chants dalant des premiers jours du sa nomi nation a Yprcs; l'amitié qu'il trouva iome faite chez ceux qui avaienl pratique, com- me lui, la charité dans la Société de Saint- Vincent de Paul; cette amitié s'étendant dg proche en procbe el se nouanl avec lousceux qui ont gardé la mème foi et les mèmes as pirations; il monlra cette amitié se retrem- panl dans les relations jourrialiéres du Cercle catholique, oü il l'a vu fleurir et fruc. tifier pour le bonheur et la jote de tous! Si le bonheur est dans l'union, Ie secret de la force est la aussi. Les amis du Cercle relevé le prestige de la Grande Bretagne dans le concert européen el qu'elle rend a la voix de cette grande puissance son autorité natu relle. L'école de Manchester, les Gladstone el autres politiciens partisans du laisser faire avaient fail d"Albion unesorte de speclatrice passive des événements qui agitaient Ie mon de,un émule du Ral qui s'est retire du mon desi spirituellement déerit par La Fontaine. Et cette politique a conrio vue et plus qu'é- goïste avail ravalé l'Angleterre et enievé a jourd'hui, après avoir étendu aux dimensions d'un volume l'esquisse rapide oü j'avais d'abord comptó me borner. Molière et le Tarlufe rü'ont conduit a envisager ia moralit'é générale de l'art dramatique. Sur ce sujet, j'ai pu souvent laisser parler des hommes plus dignes que moi d'etre écoutés. On entendra Bossuet; il n'a pas dédaigné de réfuter quelques sophismes médiocres, mais travaillés avec beaucoup d'art par Molière lui- même. Dans m!on premier travail, je m'étais contenté de nommer Bourdaloue; dans celui-ci, je m'ap- plique a lui faire la place qu'il mérite, et elle n'est pas inférieure a celle de Molière. II existe d'étranges ressemblances et de puis- sants contrast# entre Molière et Bourdaloue. Nés presque au mème moment, ólevés par les mèmes maitres, ils ont parlé aux mêmes hommes et souvent traité les mêmes sujets. Ge sont deux moralistes, deux connaissêurs du coeur humain, deux princes, deux rois de lelóquence. Après avoir grandement excitó 1'atténtion de le.urs con temporains, ils sont morts a quelques années l'uu de I'autre, en pleine activité, pour ainsi dire lesi armes a la main, Molière presque sur le théatre, Bourdaloue en descendant de la ciiaireet la cause immédiate do leur mort fut le zèle que cha I dans son manifeste. Entretemps un troisiéme manifeste vienl d'ètre public celui de la démocratie répu- blicaine sociale de la Seine. II fa.ut seulement lire ce document plein d'affinnntions dange- reuses el d'attaqucs contre les 363 républi cains de l'ancienne Charnbre, pour perdre en un instant tous les sentiments optimistes que Ie manifeste de M. Thiers vise a inspirer. La principale operation militaire effectuée celle semaine, sur le tliéalrc, de la guerre lurco-russe, c'est le ravitaillement de l'ar- chacun d'eux apportait dans lexercice de sa profession. Voila les ressemblances. La diffe rence des professions indique le contraste, dont le dóveloppement fourn.it la matière de cette étude. C'est Bourdaloue qui est ie moraliste, le citoyen, l'homme de bien. Comme Bossuet, il a combattu Molière, et il nous a donné la plus forte et la meilleure critique du Tartufe. Sa vie, si différente de celle de l'auteur comiqueparlc plus haut encore que son sermon. Présentement il est le vaincu. Sous le règne de Louis Philippe, lorsque l'on ólevait un monument public a Mo lière, l'idée vint de placer la statue de Bourda loue sur la fontaine de la place Saint-Sulpice. On objecta que Bourdaloue avait été jésuite, et il n'eut pas de statue. Au point de vue de la morale et au point de vue des lettres, la comparaison entre ces doux homines ne sera pas sans utilité. II y a la un épisode intéressant de notre histoire littéraire. Et cette histoire, pour le dire en passant, sera mal connue, tant qti'une plume savante et sin cere lie l'aura pas étudiée clans les luttos souvent latentes, mais continuelles, dos lettres sacrées et des lettres profanes oombats de l'esprit de riioiume contre l'esprit de Dieu, origine et ibnd de toutes les clioses de ce monde. LES RELIGIEUSES. Au milieu de ia guerre implacable déclarée a toutes les institutions callioliques, i! est doux d'entendro sortir d'une bouche aulori- sée, des témoignages de haute estiine et de sincère altacbemeril en vers des religieux. i C'est un journal bismarkien de Duseldorf qui nous annonce le fait, L'tmpéralrice d'Allemagne a fait visite a l'höpital de Kaïserwertb. Franchissant le seml du convent elle a adresséce salut aux personnes qui la recevaient Loué soit Jésus Christ Comme le curé de Kaiserwerth lui pré- sentail la eommunaulé Ce sunt done Id, dn-elle, les enfants de noire pelde tnère Fr an gom (la générale de l'ordre, morle i'aiMiee dernière). Je lui ai été leilemenl utlac/iée de vuiur que jamais je ne pourrai me consoler de sa mort. Je ut étuis réjouie de pouvoir entrer dans ce conventel je suis maculenanl contente de. m y trouver. Sa Masjr-stése rendit ensuile ii la cha pel Ie, fléch'i't les gerioux et pria. Tout en visitant le convent, elle ne cessait de répéter en pa riant des sceurs comme ces enfants sont Iteureuses CfïtrwMlqsEe Saffie. B A N Q U E T LE CERCLE CATHOLIQUE D'YPRES MONSIEUR LE CHEVALIER RUZETTE. Dimanebe 30 Septembre, le Cercle catlio- cusson de Flandre. Les tables élaienl riche- l ont bien monlré, ils l'onl monlré sur tous ment gamies de fleurs, de légères bandero. j les terrains du droit et de I honneur calholi- les et de superbes, fruits, la table d'honneur était dressée sur une estrade lapissée arlis- tiquement de magnifiques ramages. La lu- miére des candélabres et des lustres, du gaz et des bougies se jouail par toute Ia salie et se répétait liarmonieusement dans des glacés disposées dans les profondeurs du bosquet. L'aspeet gériéral était feé'rique et l'ordonnan- ce des détails du meilleur goüt.On y recorinaissait, comme le constata si juste- ment le héros de la fète, des mains et un coeur d'ami. A cinq heures, les délégués de la Commis sion allèrent prendre a son hótel Monsieur le Chevalier Ruzelte. Le Président du Cercle, Monsieur Spilleboul, altendait al'eritréedu local Monsieur Ie Gouverneur. II Ie salua des plus cordtales paioles de bienvenue, mais déja une immense acclamation accueillait le Gouverneur. A la table d'honneur prirent place, avee Ie héros de la fèle, plusieurs magistrals de l'ordre judtciaire, nos trois Représenlanls, des autorités ecelésiastiques spécialement in vitees,le bureau el les plus agés des membres de la Commission du Cercle. Jamais fèle ne fut plus animéeel plus cor diale. Pendant Ie repas, les Fanfares calholi- ques fireni entendre des plus brillants mor- ceaux de leur répertoire. Au desseri, le Pré sident du Cercle porta en ces termes le toast a Monsieur lo Gouverneur: Messieurs, Je propose le toast a l'homme éminent qui hier était le Commissaire de notre arrondissement et que nóus acclamons aujourd'hui en qualité de Gouverneur de la province. Par son impartialité administrative et sa bien- veUlance, Monsieur le Chevalier Ruzette s'est concilie i'estimo de tous ses administrós sans acception de partis; par l'aménitó et la dignité de son caractère il a conquis l'affection, le respect et l'attaehement do tous les membres du Cercle catholique et il a contz'ibué pour une large part a la consolidation de notro chère société. Óui, Monsieur le Gouverneur, en vous sópa- rant de nous, vous nous laissez de profonds re grets; ils ne pouiTont étre adoucis que par la pensée que notre intórèt et nos sentiments d'a- mitié doivent céder devant les intéréts plus généraux et plus importants de la province. Nous le savons, Sa Majesté en vous appelant aux fonetions élevées de Gouverneur, a fait un choix des plus heureux, des plus conform es aux aspirations du pays. Malgré la distance qu'il y aura entre nous, vous nous perrnettrez de nous dire et de nous croire toujours uuis avee vous par la commu- nautó des idees et des sentiments, et nous con- serverons avec bonheur le souvenir de tout le bien que vous avez accompli parmi nous. Yivez longtemps, Monsieur le Gouverneur, et que vos travaux, que votre dévouement intelli gent et loyal continuent de prollter au pays. Vivez longtemps pour le bonheur de votre digne compagnequipar les graces de son esprit et la délicatesse do ses sentiments, vous rendra plus léger le fardeau des honneurs et de l'administration. Vivez longtemps pour guider dans la voie de l'lionneur cet enfant si heureusement done qui, nous n'en doutons point, réalisera un jour de belles et de nobles espórances. Demain, Monsieur le Gouverneur, vous nous quitterez et vous serez installé au Gouvernement de la province passez y des jours heureux, et encore une fois soyez certain que vous emportez nos plus grands regrets, notre plus sincère et notre plus profond attachement. Nous ne vous disons pas Adieu, car nos coeurs vous accpmpagneront et rêsteront avec vous C'est, Monsieur le Gouverneur, au nom de tous les membres du Cercle catholique, que j'ai l'hon neur d'exprimer ces voeux, et de Loire a la santé de notre excellent et cher Gouverneur, de Ma dame la Gouvernante, de leur charmant enfant Des applaiicJissements chaleureux inter- lompiient souvent ce discours,qui répondait si parlailemenl aux sentiments intimes de tous les membres dn Cercle. Toute la salie deboul acclamait celui que tons s'élaient ha bitués depuis longtemps a considérer a la lois co in in e un ami et comme une autorité. Quand Ie silence se rélabltl enfin, Mon- sieur le Gouverneur pril la parole. que. Mais aussi ils ont un Président aimé, écouté, respeelé, paree qu'il est dévoué au dela de toute mesure. Les amis n'ont qu'a suivreses cheveux blancs pour marcher en avanl dans le bon chemm Faire des vceux pour l'union de tons les membres du Cercle catholique, c'est faire des vceux pour que l'unanimilé si parfaite dans le présent se perpélue dans l'avenir; c'est faire des vceux pour assurer a jamais les meilleures jotes et les plus magnifiques succès. A l'u nion, au bonheur, atix succès de tous les membres du Cercle catholique! Au revoir a tous! Au revoirMol charmant oü s'unit le regret it l'espoir Ce résumé inanimé et presque incolore d'une admirable improvisation pleine da propos, d'humour et de cordtalilé, ne peut donner qu'une bien faible et inexacte idéé de ce discours, le vrai bouquet de la fète. Aussi c'élaient, a tons moments,des hourras! des acclamations, des applaudissements et des trépignements, et enfin un vivat general que les plus fiers accents des Fanfares et de la Brabanconne ne parvenaient a dommer. Au déparl du Gouverneur, comme a son arrivée, ce fut une ovation indescriptible. Longtemps encore l'amitié et la gaieté prolongérent cette fète qu'on eüt vonlu ne voir finir jamais. II nous reste, pour étre juste et loyal en- vers tous el jusqu'au détail, a ajouler que les mets et les vins élaient du meilleur cltoix et du meilleur goüt. Mets et viris ont fait honneur aux fournisseurs dn Cercle el ses fournisseurs ètaient tons de ses membres. Le Banquet avail été confie aux hons soins et a Fhabileté culinairu de MM. Cuvelie-Pauwelyn et Derolez Casier. L'INSTALLATION DE M. LE GOUVERNEUR. La fète de Lundi a été favöriséë par un temps''splendide. Des le matin déja les baliments publics et les principales rues de la ville élaienl pavoi- sés aux couleurs iialionales tl l'on vovait a I enthousiasme éclatant sur les visages de la fobie, qui ctrculait en habits de fète, que d'avariee le nouveau gouverneur avail su conquérir toutes les sympathies: la renom mee l'avait fail connailre, el puis, n'avait-il pas su mériter les attaques ha metises de la basse gueuseric Avanl 2 heu res de relevée, la Grand'Place et la grande rucs des l'ierres élaienl encoui- brées par une loule innombrable. Les trou pes de la garnison, en grand uniforme et iriusique en lèle, venaient d'arriver a ia Grand Plaee, et déja deux pelotons de gen darmes a chevai s'etaient rendus a la station, oü ils furent bien lót rejoinls par un bataillon de la garde ctvique et la compagnie des cbussetirs-éclaireursqui devaient former l'escorte. A 2 1/2 lieures le train d'Ypres arrivait a la gare. M. le gouverneur y fut reen, a la descente du train, par Al. Visart bourgmestre, accotii' jiagne de MM. les échevins Ronse, Cauwe et de Croiribruggbe et de M. le secrétaire com munal. Aux pa roles do bienvenue qui furent pro- noucées par M. Visart, M. le gouverneur ne rèpondit que par quelques mots, mais (|111 suffisaient pour exprtmer ses sentiments et indiquer son programme La dernière parole, disait-il, que j'ai eu a adresser en quitlant Ypres, fut une parole do reconnaissance. La première a mot) arri vée a Bruges en est encore une de reconnais sance pour l'accueil lout cordial que j')' re- cois. ■UfTyBrgm- vr ggua'.txragg-Vf.e-flttr» mjuam.nKaxfw*xz«ü-.r OFFERT PAR A

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1877 | | pagina 2