L
sur les personnes el les choses sacrées.
Le soussigné saisil avec empressement
celle nouvelle occasion de renouveler a Vo
ire Excellence l'expression de sa considèra-
lion distinguée.
(Signé) Jean Card. Simeoni.
La conlagion républicaine sévil de
plus en plus dans les rangs dn libéralisme
beige, A tous les symplömes que nous avons
sigrialés ces jours derniers dans ce sens ii
convienl d'ajouler la louchanle unanirailé
de nos organes doctrinaires el gueux, célé-
brant a l'envi les succès oblenus dimanche
par les Gambella, les Grévy, les Barodei, les
Louis Blanc, les Bonnet-Duverdier et aulres
élus de la France révolutionnaire.
L''Echo du Parlement dil
Les 363 ne sont pas revenus, ni les 400
annoncés par M. Gambella, mais le gouver-
nemenl esl inconleslableuient ballu, el Ton
esl fori curieux de savoir de quelle facon le
pouvoir s'y prendra pour se inainlenir avec
une Chambre ouvertenienl hostile.
Ce qui vient de se passer en France esl
un bonheur pour la politique liberale dans
l'Europe entiére maïs on ne peut se dissi-
inuler que nous sommes a la veil le de graves
événemenls et que le marécbal de Mac-Mahon
va avoir a donner une explication catégori-
que de son mot légendaire J'y suis, j'y
reste.
Le gouvernement est baltu, tout est
pour le mieux. M. de Bismark el sa>politi
que libéralenesouhailaient pas aulre cbose.
Mais la Revolution iriomphe, el I'Echo du
Parlement aurait-il hate de la voir passer
par la Belgique
VEioileautrefois orléaniste, appuie avec
complaisance sur la note républicaine
Le nombre des républicaius, dil-elle,
augmente chaque aunée, par l'effet de deux
causes d'abord. la Républiqne existe, el le
dure et les indifférents s'y habiluenl, les
peureux eux-mèmes se rassurent peu a peu;
ensuile, chaque anuee urie génération nou
velle arrive au scrulin, et ces jeunes geus,
clevés sous la Républiqne, sorit plus facile-
inent républicaius que leurs anciens, radiés
par la mort sur les lisles électorales.
C'est sans doute paree que le mème pro-
grés tardait a se manifester chez nous que
ÏEloile a palronné naguère a Bruxelles une
candidature républicaine? Que le ciloyen
Janson devienne légion en Belgique comme
en France, et la feuille soi-disant modérée
sera, semble-t-il, au combiede ses vceux.
VIndépcndaitces'altribuant un róled'E-
gérie auprès de la nouvelle Assemblée
lanl el le la irouve selon son cceur! espère
tpie le gouvernement du maréchal va èlre
mis sur la sellelle dés les premières séances
el qu'ort lui demandera un comple sévère de
ses acies. Cela n'a rien d'impossible. Sous la
Commune, lecoupable était nécessairernent
le gendarme, et Ton sail que Va justice de
ce régime-la ne badinait pas avec lui.
La Flundre libérale voit plus loin que
Vlndependance; elle croil que le maréchal
fera un coup d'Etal, el elle en donne pour
raison qu'il est enloure de malhonnètes
geus.
Signalons cependanl ce détail que nos
feuiIles de trottoir, la Gazettela C/ironique
etc., ne parviennenl pas a s'expliquer qu'une
journée aussi pleine d'émolions ait pu s'ache-
ver a Paris et dans loule la France sans
qu'aucune violence ail élé commise conlre
les personnes ou les propriélés. II est cer-
tain, fait juslement observer le Courtier de
Bruxellesqu'il n'en eüt pas élé de mème
en Belgique; maïs sousce rapport nos radi-
un certain nombre d'années, par Roliert Peel au
j.irix de trente-cinq mille guinées.
A notre sens, quoique Rubens ait rempli les
églises de Belgique de ses oeuvres, ee n'est point
un peintre ayant le sentiment chrétien. L'ascé-
tisnie et le mysticisme du dogme, sa partie som
bre, se prêtent mal a sa l'ougueuse nature et a
1 étourdissante richesse de son pinceau. Pour
peindre une religion toute de mystère, il aime
trop le nu, la cliair et les étoffes brillantes.
Rubens est, par dessus tont, le peintre de la vie
puissante, des fetes et de la pompe des cours
La, il est incomparable, ni le Titien, ni le Véro-
nèse ne 1 egalent; il possède une majesté et une
ampleur incroyables. La, il est le roaitre a tons
et la ville d'Anvers s'est lionorée ejle-mème en
rendant hommage, cpnune elle vient de le faire
a eet éclatant génie.
Parmi les édiflees d'Anvers il v a une précieuse
cui'iosité qui a vivenient intéressé les étran^ers
c'est la maison de Plantin, de l'illustre imprimeur
qui sest fait un nom a cöté de ceux des plus
grands typographes. Cette maison est encore
dans le mème état que lorsque ses maitres l'habi-
taient. lout le matériel de rimprimerie existe-
casiers, caractères, tampons, presses, gravures'
sont en place, et des tableaux de Rubens et
d'autres grands artistes sont la, pour attestor
l'opulence de l'habile imprimeur. La maison
Plantin, devenue un musée, sera de notre part
l'objetd'une étude particulière- elle le mérite
a tous ég; rds.
Ch. Raymonu.
caux feraienl bien de prendre qnelques le-
cons de savoir-vivre auprès des communards
francais.
FRANCE.
Une importante reunion a été tenue hier,
dans la soiree, chez l'un des membres les
plus influents de la gauche.
On iit dans VEslufette
Non-senlemenl un certain nombre de
sénalPurs et de députés y assislaient. rnais
encore un grand nombre de nolabilités du
parti républicain.
Diverses questions onl èté mises a l'ordre
du jour.
L'assemblce a adopté les resolutions sui-
va ii les
lü Verification des èlections précèdant lont
autre acte.
2° Invalidation en bloc de touies les èlec
tions failes sous le patronage officiel ou re-
commandées comme agréables au Maréchal.
3°Miseen accusation du ministère acluel.
4° Vole d'un ordre du jour blamanl éner-
giquement ['intervention du Maréchal dans
la Iutle électorale ct flétrissant le ministère
du 16 mai.
5° Vote d'une loi mettant a la charge du
ministère tous les frais d'afficliage et de pu
blication des manifestes. ainsi que tous les
frais avancés pour sontenir les candidatures
ofBcielles.
Nomination d'une commission pourétablir
le montant de ces frais.
6° Refus absolu de voter le budget sansun
ministère donnanl satisfaction aux gauches.
7° Remplacement des préfels et sous-pré-
fels, changemenls considérables dans le per
sonnel des administrationsrevocation de
tous les magistrals qui se sont associés a la
polilique du 16 mai en cas de resistance,
refus de lout subside et mise en accusation
du Maréchal.
Le Bien pubtic radical publie en gros ca
ractères la note suivante
En presence de la pression inouïe et des
fails scandaleux qui se sont produils dans les
départements, un ceriam nombre de députés
républicaius ont prévenu le comité directeur
des gauches du Sénal qu'ils étaieni décidés a
réclamer la inise en accusation du cabinet
du 16 mai.
Les gauches du Sénat vienneni de publier
la note suivante qui annonce prochainemenl
de vifs débals et de graves conflils
Dés le lendemain deséleclions générales
par lesquelles la I-rance vient de coudamner
solennellement la polilique du 16 mai, il im-
porte de constaler exactement les résuliats
oblenus et d'apprécier avec nelteté les condi
tions dans lesquelles ils se sont réalisés.
Des 363, par suile e déeés ou de eircon-
slances diverses, 14 n'étaient plus proposés
aux électeurs. Les eandidats, anciens députés
républicains, se irouvaienl doric réduits a
349. Sur ce nombre, 295 au moms rentrenl
dans la nouvelle Chambre, et il faut jomdre
a ces 175, 26 eandidats républicaius nou-
veaux remplacfini, sou les anciens députés
dont il vient d'etre parlé, soit des députés
monarchisles, ce qui porte déja le nombre
des élus républicaius a 321.
Dans qnelques semaines, il y aura lieu
d'ajouler a ces 321 députés les quatre des
colonies, qu'il n'y a nu lie léméritéa compter
a I'avance parmi les républicaius. Résuliat
o25 républicaius. Daprés le gouvernement,
uri second tour de scrutin esl nécessaire en
14 circonscriptions. II est vraisemblable que,
dans plus de la rnoitié de ces circonscrip
tions, le résultat sera favorable a la Republi-
que. En se bornanl a la moite, 7, ou attein-
drail le cbiffre total de 332. Enfin, dans trois
circonscriptions ou le journal officiel, avec
une hate exceptionnelle et prématurée a
annoncé I election des eandidats oflioiels. il v
a lieu d espérer, que, tout au contraire, les
eandidats républicains seront proclamés'. Le
total monterait done a 335; et Ie noinbre
complet des députés étant de 533, c'est a 198
que s'élèverail au maximum Ie nombre des
eandidats du gouvernement élus le 14 0c
lobre.
198 conlre 38o, et Ion ne veul pas pré-
voir encore les modifications que la vérifi-
eation des pouvoirs et ses couséquences
poiirronl faire snbir a ces cluffres.
Mais on doit constaler que, d'après los
suppiilalions des organes les plus autorisés
des partis adverses. sur ces 198 députés,
90 apparliënnent au bona pari isme, 40 sein
blent pouvoir èlre rangés parmi les lé»iti-
mistes, et environ 68 écbappent, sous la
denomination de conservaleurs, a toute clas
sification rationnelle.
Ce dénomhrement fait, il est évident que
la nouvelle Chambre est dés mainlenant la
representation a peu prés fidéle de l'ancienne-
une legere différente de cfiiffres, susceptible
d une prochame modification favorable n'al-
lere en rien ce fait.
Une majorilé de prés de 140 voix est assu-
ree a la Republique. Majfrilé ferme, inébran-
ab e, reso tie qui écbappera a loutcs les
lentalives de desorganisation.
Maïs un d.-voir reste a remplir; il faul
montrer comb,en Ie s„, cé, de la RépuLlique
se n liausse des efforts fans par Ie gotiver-
ueinenl conlre los républicains. Non seule-
ment la candidature officielle que pour
l'honneiir de I administration on devait
croire réléguée dans les souvenirs d'un
passé odieux, a été rélablie, mais les abus
que cette pratique enlraine nécessairernent
avec elle onl été poussés jusqu'aux derniers
excés, par des agents qui sentenl qu'ils n'ont
plus rien a perdre. II apparliendra a la
Chambre des députés de slatuer sur de telles
èlections et sur le principe dont el les décou-
lenl. C'esl sous le potds de celle pression
énorme que la nouvelle Chambre républi
caine vient d'éire nommée.
II faul cn faire honneur au pays, dans
lequel existent tine force de resistance a l'ar-
bitraire et uu courant d'idées patriotiques el
libérales qui désormais la préserveron! des
a ventures.
II faut citer des départements entiers qui
ont élu des dépulalions unanimemenl répu-
blicaines. Tels sont f'Ait), l'Allier, les Arden
nes, l'Aube, le Cantal, la Corréze, la Creuse,
l'Eure-el Loirl'lndre-el-Loire l'lsére le
Jura, le Loir-el-Citer, la Loire. !e Rhone,
Saöne-et-Loire, la Savoie, la Haute-Savoie,
Seine el-Marne, Seine-el Oise, le Var, les
Vosges, l'Yonne.
La Chambre républicaine élue le 14octo-
bre 1877 ne trompera pas les espérancesde
ces généreuses populations. Sa majorité com
pacte et énergique se tiendra a la hauteur
de loutes les éventnalilés el la France peut
mainlenant, en toute sécurilé, attendee la
direction que le pouvoir législatif reconslilué
saura imprimer aux événemenls.
Nous lisons dans VUnivers
Le résultat des èlections découragerait
l'espérance méme. Nous le savoris par des
épreuves répétées. L'espérance peut se dé-
courager lorsqu'elle n'est qu'une verlu. Elle
semble inébranlable lorsqu'elle est une soltise
ou un crime. L'on peut done croire qu'elle
trompera encore qnelques gens de bien; mais
chez ceux-la elle va faiblissanl. II ne parait
pas possible en tons cas que le suffrage urti-
versel leur cause désormais ancune illusion.
Un homme eonsidérable nous écrit d'une
grande ville de province
Nous venons de passer de vilains mo
ments. Pour donner des voix a un ami qui
semblerait n'avoir besoin que de la voix po
litique. j'ai fait ce que je n'avais pas encore
fait de ma vie. C'est dans Ie fait pratique
qu'on voit la sottise du vole universel.
L'ignorance, la maovaise foi, 1'intérèt per
sonnel, i absurde régnent despoliquemenl.
II est dur de songer que ie gouvernement
de la France sortira d'une pareille éprenve.
Vous dire loul le mal que m'a fait ce que
j'ai vu. ce que j'ai entendu. meserait impos
sible. Nous ne saurions demander un miracle
qui change ces pauvres eervelles; nous ne
saurions le decrire il faut que Dieu le fasse
tout seul. Plus vous jelez de lumière parmi
les masses, plus elles recueillent de ténébres.
L'orguetl humain va naitre dans ce milieu
pauvre, sans intelligence, dénué de loule
raison. de tout bon sens....
Voila l'ensemble dont les détails sont dé-
crits parloul, sonl partout les mèmes el n'é-
clairent personne. La fin est prévue et pré-
dite: lout royaume dtvisé périra. Barodet
signifie anéantissemenl. Combien degens,
prononcés conlre le cléricalisme, soul déja
modiftés et respireraient plus a l'aise si le
résultat leur annoncail subitement une majo
rilé cléricale
Disons tout de suite loule notre pensée.
Cette derniére avanie electorale nous épou-
vante. Dut el le passer comme lanl d'autres,
nous sommes desole. pour notre part, du
róle qu'on nous y a fait jouer. Ce qui nous
désole, ce n'est pas d'etre a deux doigts de
notre perte. nous voyons depuis longiemps
que le suffrage universel nous conduit a l'a-
bime et nous sa von s que nous n'y écliappe-
rons pas. Nous ne souffrous pas de la defaile,
nous souffrous de la bonte. Nons avons ac-
eepté des conducteurs qui out rongi de nous
et qui ont mnlliplié leurs hautains et nnsé-
rables desaveux. Pour resler fiers, nous
n'avions qu'a rester plus sévérement et plus
hautemeni dans noire vieille voie. Nous
avons cru devoir accorder notre concours a
des gens ipu craiguaient de se comprometlre
en l'acceptant, et celle politique qui nous
offensaiien mème temps mèrilait de se
perdre. Quel besom avions-nous du Iriomphe
du gouvernement, lorsqu'il lecberchaitainsi?
Sa cause amsi posée ne peut jamais devenir
la uóire. P y a des gens qui ne soul pas
chrétiens et qui prétendent f'êlre. Leur men-
songe est encore un hommage qu'ils rendenl
au drapeau. En se disant non-chrétiens ils
prenneul du rnoins l'eugagemenl de bien
faire, el si nous leur coriseillons davanlage,
nous ne pouvons exiger plus. Mais nous
obstiner a prendre pour chrétiens ceux qui,
l'étanien effel, s'obslinenl a nier par leurs
paroles publiques ce que prouveraient a pen
prés leurs actes, c'esl une duperie. Ils se
parjurent, calomnient l'Eglise et diffamenl
ia cause qu'ils prétendent servir. Ils donnerit
apenserque l'Eglise a de hideux secrets.
S'ils sont chrétiens, qu'ils l'avouent. S'ils ne
Ie soul pas, qu'ils le diseril ouvertenienl.
Qu'ils nous laissent la, nous les laisserons la.
Ils feronl leur chemin et nous poursuivrons
Ie nótre. subissanl cequ'il platra a leur poli
tique de nous iinposer. Nous continuerons
de faire noire devoir en vers leurs ennemis d
covers enx. Ni cnx ni leurs ennemis ne peu-
vent rien sans nous. Pas plus que nous ne
pouvons nous passer de Dieu, ds ne pe.uvenl
se passer de nous. Nous ne sommes pas for
ces de trahir la vérité et de rongir d'elfe
pour faciliter leurs desseins.
L'Eglise est vraie, l'Eglise est bonne, l'E
glise est juste. Elle vent te. bien, elle le fait,
elle obéil a Dieu. Elle du la vérité; elle la dit
avec prudence; elle cs t patiënte el infailbble.
Paree qu'ils ne le saveni (tas. ce n'est pas
une raison pour lonelier avec eux. Sunt iIs
deyenus nos évèques? Sont-its sages, coura-
geux.désintéressës.inébranlables amis el con-
fesseurs de la vérité? En dehors de tont cela,
en dehors de Injustice, en dehors de l'Eglise,
qu'avons-nous a confesser, a garder, a sau-
ver S'ils ne eroienl pas l'Eglise. s'ils rou-
gissont du euré, s'il suflil d'un blaspheme
inepte de la foule pour les séparer de Jésus-
Christ, qu'onl-ils a faire de nous el qu'avons-
nous a faire d'eux lis ne différent pas de
Gambella et de Barodei. el que ne feronl ils
pas pour conlenler ces furienx el ces déma
gogucs
Que la situation soit ou non lotalement
perdue, nous devons en avoir assez de leurs
reniernenls. Qui peul mainlenant les sauver?
Dieu seul el non pas nous. Pour nous, nous
ne sauverons désormais nos ames et notre
honneur que si nous savons prendrel'enga-
gement de ne plus suivre conlre notre gré
ces ha bi les gens. Si pauvres el si mènacés
que nous puissions nous voirsoyons el
reslons nous mèmes, a l'écart non de leurs
intéréts vériiables, mais de leurs feinies. La
France nc sera sauvée que par Jésns Christ
el avec Jésus Christ. II n'y a pas d'aulre
moyen certain el honorable d'écliapper au-
jourd'hui a l'anéantissement el demain a la
honle.
Dimanche passé, au momenl des éleclions,
l'Eglise s'adressarit a Dieu jetait ce seul mot
aux conservaleurs cffaré's et aux deslrucleurs
triomphanls Dot)anus universorum lu es.
C'esl le mol qui restera de la bagarre. Tarn
pis pour ceux qui ne seront pas saiisfails et
qui ne voudrortl pas redire la prière de l'E
glise Tant pis pour ceux qui s'en vont, lanl
pis pour ceux qui eroienl arriver. La vérilé,
la justice el la gloire de Dieu resteronl, el il
n'y aura de salut pour aucun de ceux qui
voudront autre chose.
Dans une ytlje que la terreur de la Com-
mnne engourdil encore, quel résnltai! Dans
le centre de l'org misation radicale, dans un
des chefs lieux de 1'lulernalionalc occulte, on
Inlte avec dignite et quelquefois avec succés.
Rien n'est perdu, mème a Paris.
La Defense sociale et religieusequi a si
vaillamment combaltu le bon combat, pu
blie l'esquisse suivante des éleclions de Paris:
Les éleclions de Paris coniiennenl plus
d'un enseignemenl.
Tout d'abord, elles nous édilienl sur l'es-
pril de ee flambeau de I humamlé de
cette nouvelle Alhénes, comme balbuin'
Victor Hugo.
Entre tous les élus de la France, les élus
de Paris, depuis plusieurs années, se distin-
guenl par la plus incurable incapacité, et iIs
brtllenl par leur obscurite.
La ville des lumiéres est représenlée par
M. Barodet; la ville ou fleurissent la polues-
se et l'urbauitè la plus éxquise a pour dépu
tés M. Floquel el M. Gasse.
La ville savante, studieuse, prélere le ci
loyen Marmollan a l asironome Faye.
Paris se presente devant Tétranger avec
son cortege de liautes personualites, qui
s'appellent Cantagrel, Frébault, Greppo, Far-
cy, Dupral, etc., etc. J cn passé ct des meil-
leurs.
Voilaceux qui parleront, ou plulöl qui se
lairont, au nom de la cite la plus intelligen
te de l'univers.
Paris rayonne aussi au dehors: il a fait ca
deau a Lyon de M. Bonnet-Duverdier, en
échangede M. Barodet. Sparte el Alhénes se
prèlaienl aussi ieuis grauds citoyens!
Mais, a cöté de ces misères, qui ne seraient
que ridicules si nos monuments ne porlaienl
encore les traces de la loiie pansieone, que
de motifs de consolation! Quel singulier mé
lange des meilleures aspirations et des (tins
stupides dominations!
L'amiral Toucbard est élu, inalgré sou il
lustration, malgrè sou mérite militaire, emi
gre loutes ses vertus eiviqueset privées.
M. Bartholoni a manqué de l'étre, et pour-
tant M. Barthöloni est un excellent ciloyen,
un homilie qui a rempli avec dignilé de
hauls emplois; il ne s'en est pas fallu de mille
voix, et, cbose étonnante, un homme de
mérite l'emporiaii u Paris sur Ie plus obscur,
le plus mediocre, le plus msignifiant des ci
toyens rad caux! Est ce que Paris n'est pas
en voie de se réhabihter!
II y a mieux encore: dans un arrondisse
ment popuieux, radical, perdu, conlre uu
enueiin acharné du catholieisme el de loutes
les religions, populaire paree qu'il est hai-
neux, puissant paree qu'il fait peur, uu hum
ble prélre s'est leve cmq jours avaut le vote.
II sest presenté au non de la religion, avec
une auda.ee qui, nous devons l'avouer, avait
un peu surpris, elfraye mème, les plus hauls
interprétes de la religion. L'abbé de Hum-
bourg avail obteiiu, en 1876, un millier de
voix; cn 1877, il en obtie|)'l plus de irois
mille. C'esl uu iriomphe d'un salulaire effel.
Le gouvernement el les conservaleurs
avaienl cu le lort de négliger Paris; Paris
vaut mieux qu'ils ne le croyaient. Paris sem
ble se réveiHer uu peu de la torpeur el de
la stupidilé radicales. Si l'on n'eüt paf déser-
lé la 1 ult<les conservaleurs y pouvaienl ob-
lenir plus de 100,000 voix.
GUERRE D'ORIENT.
L<' retour du beau lomps a permis la repri
se des operations mililaires en Bnlgarie.
Aprés riinportanle razzia de 20,000 mou-
lons el d'un nombre eonsidérable de boenfs
que Chefvel-Paclia a opérée en escorlant un
nouveau convoi a destination de Plevna,
une dépêche dn qnartier-général russe nous
signale une attaque dirigée par les Turcs
conlre le village de Morren prés d',Elena,
c'esl-iiire un peu en arrière au nord-est du
la passé de Scbipka. L'allaqne, d'aprés Ie
télégralnme russe. aurait été repoussée; mais
Ie mouvement olïensif qu'il dénonee fait pré-
voir que Punique position conservée par los
Russessur les Balkans se trouve on danger
d'éire tournee.
En Asie Ie plateau inonlagneux, situé ehlre
Kars et In fronliére russe vient de nouveau
d'etre le theatre d'un grand combat. Le ge
neral Mélikoff, qui vent un succés avant de
clöturer la campagne, eherche a se placer
entre Kars et 1'armée turque, qui serait alors
coupée el contrainle a une retraite fort diffi
cile. Moukhlar-Pacha, qui avail réussi jus-
qu'ici a repousser loutes les lenlatives de son
adversaire, aurait été moins heureux cette
fois, s'il faul en croire les rapports russes.
Un lélégramme officiel du Caucase assure, en
effel, qu'il a élé refoulé sur la route de Kars,
aprés avoir perdu la clef de ses positions, a
l'Aladjadagh. Disons touiefois que ce résul
tat est contredit par une dépêche, égaleinent
officielle, de Conslantiuople et qui déclare
que ce sonl les Russes au contraire qui ont
été rejelés en arrière.
Le Standard publie les dépêches suivantes:
Bucharest, mercredi.
On fail courir le bruit ce matin que le
bombardement de Plevna a recommeneé sur
loule la ligne, et qu'une rencontre decisive
esl imminente. Cinq jours de beau temps out
préparé le terrain pour de nouvelles ope
rations.
On annonce de nouveau que les commu
nications de Ghazi Osman avec Sophia sont
eoupées el que ses soldals désertent en foule.
On croit que les Turcs ont miné la
grande redoute qu'ils onl évaeuée; c'est ce
qui cmpéche les Roumains de l'occuper.
Les troupes roumaines ont gravement
souffert des suites de mauvais temps.
Constantinople, mercredi.
Les provisions et les munitions eonli-
nuent a eutrer chaque jour dans Plevna, le
raviiaillement n'a subi jusqu'ici aucune in
terruption.
Le Temps a recu les dépêches suivantes
de son correspondanl a l'année russe d'Asie:
Tifbs, 16 oclobre, 9 h. soir.
Hier, les coinmnnieations de Moukhtar
pacha avec Kars onl été eoupées par l'armee
du grand-due Michel, qui a complétement
batlu les Ottomans.
Nous ne connaissons pas encore le nom
bre des prisoiiniers lures, in celuI des canons
qui out été pris par les Russes.
b On a chanlé anjeurd'hui tin Te Deum
i a Tiflis.
b Tiflis, 16 oclobre, nuil.
I a Dans la bo taille d'ltier, les Russes onl
i pris 20 canons.
I 22 baiaillons lures out mis has lesarmes.
i b Parmi les prisonniers se irouvenl 7 pa-
cbas. b
Voici la dépêche du correspondanl du
Daihj News a Karajal, dans le camp russe,
qui confirme la défaite de Moukhtar pacha
Lundi soir.
b Le 9 de ce mois le général Lazaroff,
avec 27 baiaillons d'infanterie el 42 canons,
a commence un mouvement d'ici, derrière
l'Aladjadagh, jusqu'a la collme d'Axvlias et
Vezinkeui. II a envoye la nuit dermére. |iar
le télégraphe de campagne, et du village de
Razardjik, un message pour annoncer ijue
Ghazi Moukhlar pacha était devant lui avec
dos forces supérieures et demander de l'as-
sislanee.
b Nos troupes ont commence ce matin une
attaque conlre les positions tnrques, et aprés
une vive canonnade de noire aile gauche
avec les batteries d'Aladja, nons avons vive-
ment attaqué la collme d'Axvlias et la redoute.
A Kenand, au centre de la position turque, il
ya eu, a une distance de deux versies, un
vif engagement d'artillerie. A midi. les gre
nadiers du Caucase, sous le commandemenl
du général Fleymann. out lente l'assaul de
la collme d'Axvlias et de la redoute avec uil
grand succés, ct nos forces ont pns posses
sion de la collineel enlevé trois canons Knip.
Les Turcs, en se reliranl en desonlre de
leurs positions, ont été vivement poursuivis
parloul.
b !,e 4e régiment d'Ezinkoy a occupé l'A-
h j
USttVZIg I atg»marazntmricroiw r^.«
A