Des gouverneurs de province Iransformés
en agents élecloraux, appeler chez enx des
bourgmestres, des éclievins et leur enjoin-
drede faire de la propagandeen faveur des
candidals libéraux, on sinon....;
Des commissaires d'arrondissemenl, p3r-
courant comme des commis-voyageurs les
communes rnrales, visitant jusqu'aux plus
petils fonctionnaires les commissaires-
voyers, les gardes-champètres, les institu-
teurs, les secrétaires communaux, les ex
perts, les réparliteurs, les douaniers, etc.,
etc., et leur remettant a euxa leurs
agnals, cognals, cousins et allies de bons
billets d election, avec promesses d'avance-
ment, de faveurs et de bourses;
Des fonctionnaires élevés, des secrétaires
généraux cela s'est vu a Bruges lorsque
M. Devaux fut définilivement éliminé ar-
riverun beau jour au chef-lieu de la provin
ce pour visiter en lapinois, (le la part de
Monsieur le Minislre M. X, M. K, M. Z et
faire miroiler a leurs veux une décoration
s'ils consentaient a appuyer de leur in
fluence les candidals dn gouvernement.
Nos adversaires diront-ils que ces prati
ques ne soul pas aussi des actes de pression
gouvernementale; soutiendront-ils que tou-
les ces manoeuvres ne démontrent pascom-
bien le libéralisme se moque de la liberté
et de la spontanéité éleclorales; que ces
roueries ne prouvent pas que pour lui rim -
portant est de réussir el de faire élirecoüle
que coüle les candidsts portant l'eslampille
officielle?
Et les circulaires confidentielies, et les me
naces faites in pettoet les ondoiements
d'opinion mystérieusement maquignonnés
ou extorqués par d'audacieux Rabagas, et
ces mille violences intimes, ces sourdes cor
ruptions en usage dans les rang? libéraux,
est-ce que lout cela est beau, est grand, est
moral, et ceux qui onl ces agissementsa leur
passif, ont-ils aujourd'hui le droit de criti-
quer el de flélrir ce qui a eu lieu en France?
La droiture et Phonnêteté poliliques ré-
pondenl que non. et el les ajoulent que dans
les circonstances présentes le libéralisme
doit se souvenir qu'il estdangereux de par-
ler de corde dans la maison d'un pendu. II
est chargé d'une trop grosse poutre pour
oser parler déceminent de la pailie qui se
trouvedans l'ceil du voisin.
LE DOBYPHORA LIBERAL.
Pendant la récente période éleclorale qui
vient de se terminer en France, M. le préfet
du département du Nord adressa aux auto
rités une circulaire menacan! d'expulsion,
dansles vingt-qualre heures. les étrangers
résidant dans le département qui se montre-
raient hostiles au gouvernement. Cette cir
culaire qui, au dire d'une feuille libératre
de Bruxelles, vise particuliérement les rési-
dents beiges, n'a pas l'heur de plaire a nos
ennemis. lis la critiquent el s'en plaignent
vivemenl. C'est précisément une apprécia-
lion contraire que nous inspire l'attitude pri
se par le préfet du Nord. el nous voudrions
qu'il rcnconlrat des imitatenrs en Belgique.
De l'aveu même des libéraux. Bruxelles
et les principales villes du pays regorgenl
de réfugiés francais et de communards
échappés de Paris aprés 1871. Ce soul ces
individus surtout qui, Dimanche dernier,
criaienl, le soir, au Passage Sl-Huberl: Vive
la Bèpublique! el Vive Gambetla! ce qui
signifie en franc langnge: Vtvetil Canarchie
et legachis! D'autre part, comme nous l'a-
vons dit derniérement. les redactions des
journaux libéraux sont peuplées de scribes
jacobins qui, tous les matins, atlaquent nos
institutions et abusent de l'hospitalité dont
ils jouissent chez nous. Pourrait-on sérieuse-
ment soutemr qu'une circulaire analogue a
celle de M. le préfet du Nord ne serail |ias de
saison en Belgique? Quel mal, yaurail-il,
par exemple, voir rejeter par dela nos fron-
tiéres ces avenluriers, ces anarchistes, ces
braillards, ces pélroleux qui, unis aux libé
raux, travaillent si aclivement a la denatio
nalisation du pays? Car le mot nest pas trop
fort et il n'esl que trop vrai que la gent
communarde a importé en Belgique Ie cos-
mopolitisrne réuolutionnaire si nuisible au
patriolisme sagement et virilen.enl enlendu.
La présence de ces artisans de revolutions
est un vrai danger public, el nous ne com-
prenons pas que I autorite supérieure ne
premie pas pour le combattre une un sure
énergique. Quelle use largement el vigou-
reusemcnt de son droit d'expulsion et elle
fera acte de prudence et de patriolisme.
Une nation a le droit de se défendre el de
veiller a ce que le sentiment national ne s'al-
tère pas. Le gouvernement a organisé, con-
tre la Doryphora d'outre-mer, une surveil
lance sévère, nous recommanderons de nou
veau a sa vigilance le Doryphora radical
d'Outre-Quiévrain. C'est celui-lè surtout
qu'il faut extirper et empècher de faire sou
che dans le pays.
II y a des proscrils, des exilés et des réfu
giés que noas devons accueillir avec respect
et générosiié: ce sont ceux qui nese mèlent
pas a nos lutles de parti et qui ne demandent
a noire sol qu'un asile conlre la violence,
l'injnstice ou l'arbitraire. Ainsi furent les
illustres généraux Changarnier, Bedeau, La-
moricière sous le second empire. Mais il en
est d'autres a l'égard desquels le gouverne
ment doit se conduire avec fermeté: ce sont
les débris des insurrections commnnardes,
les compagnons des scélérats qui firent fu
silier les otages, incendier Paris et qui, pen
dant deux mois, renouvelérent et dépassé-
rent toutes les monstruosilés de 1793. Pas
de bienveillance pour ces hommes, qui se
sont mis eux-mèmes au ban de la société.
Des policiers altentifs a surveiller leurs agis-
sements, et, en cas d'infraclion au röle pas
sif qu'ils ont pour devoir d'observer, de bons
gendarmes pour les conduire hors du pays,
voila le régime qu'il leur faut. Les trailer
autrement, serait déshonorer l'hospitalité
beige el créer dans notre pays un repairede
malfaileurs et d'anarchistes.
VÉTOILE DELGE.
La presse gueuse, voulant jnstifier l'into-
lérance du conseil communal bruxellois a
l'égard des culles pcsitifs pratiqués dans la
capilale, nous oppose une résolution du con-
seil communal de Linz (Autriche) qui main-
tient, lui aussi, contre une réclamation de
Mgr Rudigier le principe libéral de la pro-
miscuité des sépullores.
Voila, s'écrie I'Eloile beige, comment les
catholiques aulrichiens enlendent la ques-
tion des cimeliéres et l'on voudrail que
nous, Beiges de 1830, nous nous monlras-
sions moins tolérants qu'cux
Pardon L'on voudrail tout au contraire
que, vous, Beiges de 1830 ou de 1877, peu
importe vous vous montrassiez c'est
YEtoile qui amène sous noire plume ce gra-
cieux imparfait du subjonctif plus tolé
rants et plus justes que les francs-macons
joséphistes de Linz.
C'est en effel une mauvaise plaisanterie
que de nous représenter comme composée
d'excellents catholiques celle municipalité
qui n'en est ni a sa première agression, nia
sa première protestation contre l'autorilé
épiscopale. Autant vaudrait parler des catho
liques du conseil communal de Bruxelles,
d'Anvers el de Gand, tons gueux de cceur el
dYame, comme dit M. le comtede Kerchove
de Denlergliem.
VEcho du Parlement qui décidément ne
peul aborder une question rehgieuse sans
lacher quelque grosse sotiise, demande, Ini,
a propos de la résolution du conseil commu
rial de Linz Que devienl aprés cela le
dogrne invoqué par nos évèques el nos feuil-
les cléricales
Oil VEcho du Parlement a-t-il pris que
nos évèques el nos feniIles cléricales
fassent un dogme de la division des
cimeliéres
II sagit ici d'une question de discipline
eccfesiastique, intimemenl lice a la liberté
du culte, et la réclamation adressée par Mgr
Rudigier au conseil communal de Linz
prouve lout juste, contre nos gueux munici-
paux el conlre nos feuiIles libérales. qu'en
cette matiére I'episcopal beige et lepiscopat
auiriclnen sont parfaitement d'accord.
Nous ne voyons pas que ce soil une con
clusion dont nos adversaires aient lieu de se
vanter.
M. le minislre de la guerre est en butte
aux recriminations de la presse libérale a
cause d'un nouveau réglement des hópilaux
dans lequel se Irouvent les articles suivants
Art. 39. Dans les hópilaux oü il exisle une
chapelle, l'aumónier dit la messe tous les
dimanches et les jours feriés.
Art. 345. La messe est servie par un en-
fani de chceur qui est choisi par l'aumónier et
qui recoil d charge du fonds de ménage de
t/wpilul une mdemnité de 50 centimes par
messe.
Art. 30. L'aumónier fait des visites jour-
naliéres dans les salles pour olfrir aux mala-
des les secours de la religion el pour leur
admmistrer les sacrements.
Art. 35. Les heures consacrées aux visites
des ministres des culles non-calholiques sont
délerminées par le sous-intendant.
II n'esl fait exception a cette régie que
pour le cas oü un malade serait reconnu en
danger de mort par un médecin el lémoi-
gnerail le désir de s'enlretenir avec le mi
nislre de son culte.
Art. 36. Les ministres des cultes non-
catholiques ne communiquent qu'avec les
coreligionnaires.
Les journaux gueux voient dans ces dis
positions un privilége pour le culte catho-
lique. II est évident que M. le minislre de la
guerre a fait un réglement potir les cas
ordinaires. Or, il est de fait que sur cent sol-
da ts beiges, quatre-vingl-dix-neuf au moins
apparliennenl a la religion catholique. En
quoi la liberté laissee a faumónier catholique
gène-t-elle la liberté de conscience des non-
calholiques
C'est ce que les feuilles libérales se gardent
bien de dire.
Ce qu'elles auraienl voulu, c'est que toute
religion et lout aumónier fussent écartés des
höpitaux et qu'on n'y tolérat que la présence
des gardiens de la mort affiliés a la libre-
pensée.
Heureusement M. le minislre de la guerre
n'est pas disposé, croyons-nous, a leur don-
ner de silöt cette satisfaction. Les families
catholiques qui ont leurs fils a l'armée sau-
ront que, s'ils lornbent malades, les secours
spirituels, les sacrements et les consolations
de l'Eglise seront largemeot et librement
prodigués a leurs enfants. C'est un point
important et nous ne pouvons que louer
l'administration militaire de s'èlre souvenue
que nos soldals onl une ame el sont autre
chose en définitive que de la chair a canon.
ECOLES ET PRISONS.
Voila deux mots qui font un singulier
effet lorsqu'on les place l'un a cólé de l'au-
tre. Cependant il exisle, ici en Belgique
comme ailleurs, grand noiribre d'individus
lettrés ou ignorants, tout disposés a nous
prouver que ces deux mots: Ecoles et Pri
sons vont trés-bien ensemble.
II est ici une écoleqoi conduit en prison
et qui y conduira aussi lougtemps que les
fripons n'auront pas trouvé le moyen d'en-
fermer ou de guillotines les honnèles gens.
Cette école est celle de l'immoralité et elle
a pour professeurs tous les corrupteurs du
peuple, tous les rédacteurs de mauvaises
feuilles, tous les auteurs de livres immondes,
en un mot tous les ennemis de l'Eglise catho
lique.
Tout ceci est conriu de tout le monde; il
y a bien des gens qui prétendent le contrai
re, mais ceux-la ne sont pas siricères. On les
paie pour mentir et ils mentent.
Ceci posé, reproduisons textuellement un
articulet qui se pavane dans les colonnes
d'une feuille de tolerance:
Socialisme clerical. Les feuilles cléri
cales annoncent, avec one satisfaction tran-
quille, que le gouvernement va créer de nou
velles prisons cellulaires a Bruxelles, a Ni-
velles, a Turnhout et a Audenarde.
II serait peut-ètre plus utile de créer des
écoles. Si oii instruisait les enfants du peuple
(]uand ils sont petils, on n'aurail pas besoin
de lanl de prisons pour les coffrer quand ils
seront grands.
Halte! feuille honnète, vous allez trop
loin.
Les feuilles cléricales constalent qu'il faut
beaiieoup plus de prisons depuis qu'il y a
plus de mauvais journaux, de mauvais li
vres, de mauvaises écoles.
Ceux qui prétendent que l'insiruclioj) seule
empèchcra les enlaiils du peuple d'aller en
prison mentent effrontément. Les prisons et
les maisons de lous sont pleines de savants;
les cadigraphes, les inalhémaliciens et les
chimisles y sont moms rares i]u on ne pense.
Démandons pardon a I honnète feuille de
I avoir inlerronipue si brusquement el ren-
dons-lui la parole.
Qu'elle vomisse librement ses calomnies
et ses imprécalions:
Mais ces idees-la n'ont pas cours dans ia
doctrine clérieale.
Abêtir Ie people, voila le plus pressé.
Mais l'abêtissemenl est une arme a deux
tranchants: de l'homme abêti on peut faire
un animal domeslique, utile el paisible; mais
I honime abèti peut devemr aussi un animal
sauvage et carnassier.
Alors, les prisons cellulaires sont la.
Les concours publics sont ia aussi pour
nous dire si los eléricaux sont, oui ou non,
les ennemis de ('instruction.
Paree que nous voulons de bonnés écoles,
les prélend is partisans du progrès nous re-
prochent que nous sommes les ennemis de
toutes les écoles.
L'homme élevé chrétiennement, l'homme
qui a cu des professeurs catholiques. ne de-
vient jamais un animal domeslique. Des
animaux, on en trouve beaucoup parmi ceux
qui praliquent la morale indépendanle prè-
chée par les feuilles de tolérance. On les
rencontre dans certains theatres et dans cer
tains établissements en compagnie de ces
prètressesdont la Chronique prenait
derniérement la défense.
Est-ce de ces hommes abètis que parte
l'honnète feuille?
Dans ce cas nous sommes de son avis.
TOUT POUR LES GUEUX
Nous lisons dans Ylndépendance
On prête a l'édilité bruxelloise l'inlen-
tion d'élablir prochainement dans le nou-
veau cimeltère de la ville, a Evere, les ap-
pareils nécessaires pour la crémalion des
personnes qui auront exprnné la volonlé
d'être incinérées.
Voila bien la liberté libérale!
On se met au-dessus de la Constitution et
des lois pour refuser aux catholiques et aux
juifs le droit d'etre mhumés selon les rites de
leur culte.
Mais qu'un particulier quelconque ait la
bizarre fanlaisie de se faire rölir aprés sa
mort, l'édilité bruxelloise s'incline respec-
tuensement devant cette volonlé sacrée et
elle impose a tous les contribuables la char
ge de payer le combustible et les fourneaux!
(Bien public.)
PESTE BOVINE.
II a été ofliciellement établi par le cornmis-
saire de l'empire allemand que le cas de peste
bovine constate récemment a Geisenhem,ville
située dans le département prussien de Wies-
bade, avail été introduit par du bétail im
porté de fAutriche-Hongrie par Kinz et Pas-
sau, avant la fermelure des fronliéresa l'im-
porlation des ruminants.
II était done a craindre de voir le fléau se
inonirer bientól dans d'aules localités. C'est,
en effel, ce qui vient d'èlre constaté. La peste
bovine s'est déclarée, ces jours derniers, a
Eibmgen, dans le voisinage de Geisenhem,
et a Langenlousheim, prés deCreusnach.
Les mesures les plus énergiques sont, du
reste prescrites pour éteindre les foyers
d'ïnfeclion et pour éviter la propagation de
la maladie dans l'empire allemand.
Dans la monarchie autrichienne, la mala
die se propage d'une maniére effrayarite. II
résulle des derniers relevés publiés par la
Gazette de Vienne que, du 15 au 22 oclobre,
la peste bovme réguail dans trente-huil loca
lités, a savoir vmgl-trois en Gallicie, trois
dans la Bukovine, qualre dans la basse Au
triche, six en Moravie el deux en Bohème.
BULLETIN POLITIQUE.
Rien de neuf en France. Pour nous guider
dans la situation politique, nous n'avonslou-
jours que les journaux. Les feuilles républi-
caines prétendent que le cabinet se relirera le
5 Novembre, mais le Francaisqui est très-
oflicieux, appuyé par lous les journaux de
droile, autorités et autres, affirme que le
ministère de Broglie-de Fourlou se présen
tera posilivement devant la Chambre.
Quant aux nouvelles d'Orient, elles sont
relativemenl bonnes pour les Turcs. Moukh-
tar pacha occupe des positions formidables
et Ismail pacha vierit d'opérer sa jonclion
avec lui. On croil que l'armée otlomane,
ainsi reconslituée, pourra bierilót rnprendre
1 offensive.
Les Russo-Roumains onl repris leurs tra-
vaux d'approche devant Plevna. Des dépê
ches austro-hongroises annoncent que le
Czar élablira sous pen son quartier général a
Sistova et qu'il a ordonné la mobilisation de
91 régiments de cosaques canlonnés aujour-
d'hui dans les districts les plus éloignès de
son empire. On parle aussi d'une attaque
imminente du Czarevitch contre Rasgrad ou
se trouve le gros des forces de Suleyman pa
cha et d'opéralions dirigées contre Orkha-
nie pour couper les communications d'Osman
pacha avec Chelket pacha. Mais celui-ci a
fortifié et fait occuper par de forts délache-
ments la route qui conduit a Plevna.
Le chef de la majorilé libérale de la secon
de Chambre des Pays-Bas a mis quinze jours
pour s'acquiller de la lache que Ie roi lui
avail confiè dans I'audience du 10 Oclobre.
La gestation du nouveau cabinet a été labo -
rieuse, et encore il semble réunir pen de
conditions de viabüiié et de durée.
Voici quelle serail, d'aprés Ie Middelburg,
sche Courantla composition du nouveau
cabinet libéral: M. Kappeijne van de Cappelle,
minislre de l'mlérieur; M. Fransen van de'
Putte, affaires étrangères; M. Smidt, député
d'Assen, finances; M. J.-T. Cremers, con-
seilier de la cour, a Arnhem, justice; M. Van
Erp-Taalman Kip, marine; M. de Roo van
Alderwerelt, guerre, et M. de Deventer, an
cien membre du conseil des lodes, minislre
des colonies.
Le Middelburgse/ie Courant ajoute que M.
Tack von Poort vlet sera appelé a la léle du
département des travaux publics qu'il est
question de créer.
GUERRE D'ORIENT.
Constantinople, 25 Octobre.
Lundi, 160 Turcs avec deux canons ont
passé pendant la nuit le Danube enlre Rousl-
schouk et Pyrgos, ils ont battu les piquets
des Russes et sont revenus a Rouslchouk.
Suleyman pacha est arrivé a Schournla, il
ira a Varna continuer ses inspections.
Un Bulgare a été cxécuté aujourd'hni a
Stamboul, les autres exéculions auront lieu
incessamment.
De nouvelles batteries de mortiers lurques
bombardenl le fort Nicolas a Chipka.
Un délachement turc a passé hier le Lom
et s'est avancé sur Ayaza.
Les pertes des Russes a Yovanchiflik sont
de 800 hommes.
Urie autre bataille a eu lieu hier a Teliche.
Les notabililés turques ont adressé a M.
Layard l'expression de leurs sympathies
pour l'Anglelerre.
Aarifi pacha est parti pour Paris.,
120 Bulgares de Philippopoli out été exi
lés a Kulalna.
Erzeroum, Mardi.
Moukhtar pacha est en sureté: il occupe
une forte position a Yenikeui, derrière le
Soghanlydagh.
Les Turcs n'ont perdu que 12 bataillons
d'infaoterie et 8 batteries a Aladjadagh. Le
reste de l'armée s'est frayé un chemm vers
Kaghisman.
Une colonne russe qui s'avance par Ie
Soghanlydagh, menace sérieusemenl la re
traite d Ismail pacha et sa jonclion avec
Moukhtar pacha.
Des patrouilles de cosaques onl été aper-
cues sur Les hauteurs de Tandourek, entre
Karakilissa el l'emplacemenl occupè par les
troupes d Ismail
Le 17 Oclobre, une nouvelle division
de Russes a passé sur la droite de Saréka-
mysch, an pied du Soghanlydagh.
Kars est complétement investi: on s'at-
tend a un assaut.
Le général Tergukassoff marche sur les
talons d'lsmaïl pacha.
Les Turcs attendenl des renforts a Trébi-
zonde.
La population d'Erzéroum s'apprètc a
défendre vigoureusement la ville.
De grands combats sont imminents.
Constantinople, 25 Oclobre.
Monkhtar-Pacha télégraphie de Guads-
jor, 24:
«Hier soir nous avons apercu l'ennemi a
Milidouze.
Aujourd'hni trois régiments de cavalerie
et de l'artillerie ennemie débouchérenl a
Karaorgha, marchantsur Vinzikoi, nous ont
attaqués.
La Uitte a duré qualre heures. Nous avons
battu l'ennemi et nous l'avons poursuivi pen
dant une lieure jusqu'a la hauteur de Meli-
douzin.
La nuit a empèché de reconnaitre les per
tes réciproques. Nous sommes retournés
ensuilea nos positions de Quedsjor.
Suleiman-Pacba télégraphie en date da
25:
Douze bataillons russes et trois batte
ries onl attaqué notre droite a Yowanclnfleli'
Douze bataillons et trois batteries d'une
nombreuse cavalerie ont attaqué aussi notre
gauche simultanément.
Six bataillons, une batterie el un régi-
mem de cavalerie marchérent sur le village
de Tchova. Six autres bataillons russes for-
céreni a la retraite qualre compagnies de
chasseurs jusqu'a Yorvanehiflek. Dix com
pagnies de renforl rótablirent la situation de
ce cöté.
La bataille devint générale et finit le soir
par la retraite de l'ennemi sur toute la l!g»e-
Lennemi a perdu 800 morls. N'ous avons
pris beaucoup de pnsonniers.
Nous avons eu 140 officiers et 120 sol
dals més et 60 blessés.